Que le meilleur gagne, non?

Chapitre 17 : On ne doit pas se relâcher

1628 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/06/2015 01:22

La nouvelle circula en un rien de temps entre les murs de la prestigieuse école qu’était Hyoutei. L’équipe masculine de tennis qui était menée par nul autre que le roi de l’école avait été éliminée du grand tournoi régional. Plusieurs n’arrivèrent à le croire, mais c’étaient les faits. Les membres de l’équipe circulaient dans les corridors sans prêter attention aux commentaires. C’était totalement honteux pour eux d’être écartés dès le premier match. Mukahi était celui que les propos venait l’irriter le plus, mais son partenaire de double le calmait à chaque fois. Le même scénario se produisait avec le second double. Shishido ne parlait pas, mais Ootori pouvait parfaitement deviner les pensées de celui-ci. Il chercha à l’apaiser à chaque reprise.

C’était la tension qui régnait dans tout le club au complet, mais les titulaires étaient ceux qui le ressentaient le mieux. Perdre contre cette école qu’était Seigaku…

C’était la toute première journée d’école de la semaine et le club féminin de tennis devait jouer le lendemain après les cours. Shimizu sentait la pression monter en elle de plus en plus, mais en même temps, la chance de prouver à ces garçons que les filles allaient se rendre plus loin qu’eux la motiva également. Cet Atobe ne pourra plus se moquer d’elle. Elle ira remporter la première place!

La journée de cours se passa à un rythme normal. Il avait un peu de temps avant les heures dédiées aux clubs. Elle alla à la recherche de sa partenaire de double, mais en prenant le temps d’aller chercher ses effets personnels pour le club et se changer par la même occasion. Son amie ne se trouva pas dans sa classe, alors la seule place qu’elle pouvait se trouver était déjà sur un des courts de tennis à l’extérieur. Il faisait beau depuis déjà plusieurs jours et elle espérait que ça soit encore le cas pour le lendemain lors des matchs de son équipe. C’est avec cette pensée qu’elle sourit et s’aligna directement vers les courts extérieurs.

En chemin sur le terrain de l’école, elle s’enfargea dans quelque chose. Heureusement elle réussit à se réceptionner avant de faire un face à face avec l’herbe au sol. Elle tourna sa tête blanche avec une pincette de violet.

« Akutagawa-senpai! » s’écria-t-elle.

Le jeune homme était toujours en dessous des feuilles d’un grand arbre de cerisier, ainsi à l’abri des rayons de soleil. Et comme n’importe qui l’aurait deviné, il était en train de faire de beaux petits rêves.

« Vous ne changerez jamais, n’est-ce pas? » avait-elle murmuré avec un légers sourire malgré tout.

Akutagawa Jirou. Le joueur le plus insouciant de l’équipe. Elle se questionna sur le fait qu’il était plutôt bon joueur seulement en dormant en permanence? Lorsqu’elle décida de poursuivre son chemin, elle décela une boîte qui traînait aux côtés du sac de sport du jeune joueur. Elle s’y approcha et l’empoigna pour mieux inspecter l’objet.

Aussitôt elle sentit un poids lui couvrir le dos. Elle fut plaquée contre le sol, l’emballage toujours en main.

« Mes pockys, ils sont à moi! » s’écria une voix par-dessus elle.

« O-oui… Par pitié, laissez-moi et je vous les donne. » répondit la jeune fille prisonnière.

Le troisième année la libéra et s’assit sur le sol, tout souriant. Shimizu en fit de même pour lui faire face. ‘’Il a un radar dans sa tête qui fonctionne même quand il dort celui-là?!’’, pensa-t-elle silencieusement. Elle n’avait jamais vu quelqu’un se réveiller subitement lorsqu’on essayait de lui voler une boîte de pocky mais qui reste parfaitement endormi lorsqu’on trébuche sur lui… En fait, il défiait tous les sens de la logique.

« Ah, Shimizu! Ça va bien? »

« Si on oublie un certain Akutagawa-senpai qui s’est jeté sur moi, oui. » répondit-elle en lui redonnant les pockys.

Son interlocuteur rigola face aux propos de la jeune fille. Il savait qu’il s’agissait de lui-même, mais il trouva ça drôle quand même.

« En plus c’est mes préférés, aux fraises! » dit-il avant d’en prendre une bouchée. « Hiyo-C a marqué des points? »

«Hiyo-C? » répéta, confuse, Shimizu.

« Oui, Hiyo-C! Je vais aussi t’appeler C-mizu! »

‘’Il en fait réellement qu’à sa tête celui-là… Et maintenant il déforme les noms… ‘’, se dit-elle à elle-même sans en faire part au garçon.

« Shimizu serait mieux, Akutagawa-senpai… Mais sinon oui, Hiyoshi a marqué quelques points. » répondit-elle à la question initiale.

Un large sourire s’imprima sur le visage masculin. ‘’Continue comme ça Hiyo-C! Tu vas finir par l’avoir cette C-mizu!’’, pensa le garçon. ‘’Même si vous étiez probablement entrain de dormir lors de l’affrontement de Hiyoshi contre le premier année de Seigaku… Mais c’est évident qu’il a marqué des points!’’, pensa en contrepartie la jeune fille.

« Je dois y aller par contre. » annonça subitement Shimizu.

Elle tenait réellement à ce qu’elle retrouve sa partenaire de double pour s’exercer au maximum avant leur premier match du tournoi.

« Ah? Tu vas rejoindre Hiyo-C? »

« Non. Je dois trouver Ogawa-chan. »

Akutagawa dévisagea légèrement la deuxième année. Le nom ne lui disait rien, mais il trouva cela amusant de partir à la recherche d’une personne.

« Oui, je vais t’aider!! »

Il se leva d’un bond, Shimizu en fit de même. Elle ignorait ce qu’il avait en tête à vouloir l’aider comme ça, mais elle ne dit rien. Elle ouvra donc la marche.

« Allons trouver… »

Le jeune homme avait commencé une phrase, mais il n’eut pas le temps de l’achever. Shimizu sentit à nouveau un poids sur son dos et n’eut pas le temps de se rattraper et fit une nouvelle chute sur le sol herbeux. Elle grommela.

« Vous êtes vraiment irrécupérable, Akutagawa-senpai!! »

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« Tu as le même problème que Chiharu, Gakuto! » fit Ogawa.

Son amoureux se reposait de l’autre côté du filet, en sueur. Il chercha sa respiration, trop fatigué après avoir autant pratiquer son jeu acrobatique.

« Problème d’endurance, vraiment. Ça te demande beaucoup trop d’effort de sauter comme ça… » ajouta-t-elle alors que le garçon restait silencieux.

Il ne pouvait pas la réfuter puisqu’elle avait parfaitement raison, mais il n’aimait pas ça.

« J’y travaille tu sais! » lui cria-t-il.

La raquette toujours dans sa main droite, il la pointa droit vers celle qui faisait battre son cœur encore plus rapidement que maintenant.

« Allez, sers! »

Ogawa le regarda. Parfois il agissait réellement en gamin. Au moins il avait une bonne détermination. Ils avaient également encore un peu de temps devant eux avant que les heures des clubs ne commencent. Elle servit pour recommencer un nouvel échange entre eux.

Shimizu arriva en haut des gradins au moment où elle entendit la balle rentrer en contact brut avec le tamis de la raquette. ‘’Enfin, je la trouve!’’, se réjouit-elle en même temps que de poser son regard vert sur sa partenaire. Elle vit alors un des membres du club masculin de l’autre côté du filet.

« Depuis quand ils s’entraînent ensemble? » deux voix prononcèrent cette phrase.

Les deux propriétaires des voix tournèrent la tête l’un vers l’autre.

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