L'Apprenti de Kanto : Sur la Route des Saveurs
Chapitre 3 : Le Rugissement de la Nuit
3245 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 23/09/2024 11:06
Léandre sentit son cœur s’arrêter une fraction de seconde, et Teddiursa se figea, les oreilles dressées. Un bruissement émanant des fourrés proches devint de plus en plus intense, comme si quelque chose d’énorme s’approchait à toute vitesse.
Soudain, une silhouette massive se projeta hors des buissons, bondissant avec une puissance brute et une vitesse ahurissante. Un Colossinge, les crocs découverts et les yeux brûlants de rage, apparut dans la lumière vacillante du feu. Sa fourrure était hérissée, et chacun de ses mouvements résonnait d'une violence incontrôlable.
Le Colossinge affamé chargea sans hésitation, balayant le campement avec une brutalité implacable. D’un coup de poing, il réduisit en miettes la petite structure de branches que Léandre et Teddiursa avaient montée. Le sol trembla sous l'impact, et un cratère se forma là où son poing avait frappé, soulevant des éclats de terre et de pierre. Léandre, pris de panique, se recula en trébuchant, ses yeux écarquillés par l'horreur.
Le Colossinge ne s’arrêta pas là. Il se tourna, ses yeux sauvages fixant Teddiursa, qui tentait de se cacher derrière Léandre. D’un bond, il fondit sur le petit Pokémon, le visant avec une férocité inouïe. Teddiursa esquiva de justesse, ses petites pattes vacillant sous la panique.
Léandre savait qu'ils ne pouvaient pas résister à une telle force. « Teddiursa, cours ! » cria-t-il, essayant de détourner l’attention de la bête. Mais le Colossinge, fou de rage et affamé, se lança sur lui, frappant avec une telle puissance que le sol se déchirait à chaque coup. Chaque mouvement du Pokémon sauvage semblait destiné à tout détruire sur son passage.
Léandre évita un coup de justesse, sentant le vent violent du poing de Colossinge effleurer sa joue. Il savait qu'ils n’auraient pas beaucoup de temps. Il se redressa tant bien que mal, attrapant Teddiursa dans ses bras avant de se lancer dans une course effrénée, fuyant à travers la forêt, leurs corps éclairés seulement par les lueurs vacillantes de la lune.
Léandre courait à perdre haleine, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, tandis que Teddiursa, accroché fermement à ses bras, tremblait de peur. La panique l’envahissait, chaque branche fouettant son visage, chaque racine menaçant de le faire trébucher. Derrière lui, il entendait encore les échos de la violence du Colossinge. Il n’avait aucune idée d’où il allait, seulement qu’il devait fuir. La forêt devenait un labyrinthe de ténèbres et de dangers, chaque ombre semblant cacher un autre prédateur prêt à bondir.
Pendant ce temps, derrière eux, le Colossinge resté sur place semblait avoir calmé sa fureur immédiate, mais ses yeux fixaient les restes du campement détruit. Voyant les restes du repas préparé par Léandre, il s'en empara avec une avidité bestiale, engloutissant sans scrupule tout ce qu'il trouvait. Mais sa satisfaction fut de courte durée. Le regard du Colossinge se releva soudain, et il vit la silhouette de Léandre et de Teddiursa disparaître dans la forêt.
Un rugissement s’échappa de sa gorge, un cri puissant et primal qui résonna dans toute la forêt. Le hurlement de Colossinge était si terrifiant, si bestial, qu'il semblait émaner des profondeurs mêmes de la nature sauvage. Le son perça l’air, faisant trembler les arbres, comme si la forêt elle-même obéissait à cet appel monstrueux.
Léandre, à bout de souffle, s'arrêta un instant, figé dans sa course. Le cri fit vibrer chaque fibre de son corps, glaçant son sang. « Non... non... » pensa-t-il, paniqué, avant de lever les yeux vers le ciel. À ce moment-là, il remarqua quelque chose d'étrange. Des milliers de feuilles se détachaient des arbres, virevoltant doucement dans l’air avant de retomber en pluie autour d’eux.
Léandre écarquilla les yeux lorsqu'il réalisa ce qui se passait. Les branches des arbres bougeaient frénétiquement, comme prises de folie, et au milieu des ombres mouvantes, il vit des formes, des silhouettes. Des dizaines, non, des centaines de Pokémon à la fourrure hirsute, balançant leurs corps d’arbre en arbre avec une agilité effrayante.
« Des Férosinges... » murmura-t-il, horrifié.
La colonie entière semblait avoir répondu à l’appel du Colossinge. Leurs cris perçants s’ajoutaient à la terreur qui envahissait Léandre. Les Férosinges, enragés, se lançaient à leur poursuite avec une vitesse et une sauvagerie sans pareille. Ils bondissaient d’une branche à l’autre, leurs yeux brillants de colère, leurs crocs découverts dans une grimace terrifiante.
Léandre sentit la terreur l'envahir. « On ne peut pas les distancer… ils sont trop rapides… » pensa-t-il en voyant les Férosinges s’approcher dangereusement. Il serra Teddiursa contre lui, la petite créature tremblante, et reprit sa course comme si sa vie en dépendait.
Léandre courait à travers la forêt à toute allure, ses jambes brûlant de fatigue, mais l’instinct de survie prenait le dessus. Derrière lui, les Férosinges enragés se rapprochaient à une vitesse terrifiante, leurs cris perçants déchirant l’air. Le cœur battant à tout rompre, Léandre ne cessait de jeter des regards paniqués en arrière, voyant les formes bondissantes se rapprocher dangereusement. Il savait que s’ils continuaient à cette allure, ils finiraient par les rattraper. Mais où aller ?
Soudain, il aperçut devant lui un énorme tronc d’arbre creux, sa cavité béante semblant offrir un mince espoir de protection. Sans réfléchir, Léandre se jeta tête la première à l’intérieur, emportant Teddiursa avec lui. Ils roulèrent dans l’obscurité du tronc, s’écrasant lourdement contre le bois. Juste derrière eux, le raz-de-marée de Férosinges bondit à leur poursuite, certains manquant de peu d’attraper les jambes de Léandre alors qu’il se réfugiait à l’intérieur.
Le tronc d’arbre résonnait sous l'impact violent des Férosinges. Dehors, la horde enragée frappait furieusement le bois, essayant désespérément de déloger Léandre et Teddiursa de leur cachette. Des poings cognaient sans relâche, faisant vibrer l’abri de fortune avec des bruits sourds et inquiétants. Léandre sentait chaque coup résonner sous son dos comme si la forêt entière s'effondrait sur lui.
« Bon sang… ils ne vont pas s'arrêter ! » pensa-t-il, la gorge nouée par la peur.
Teddiursa, caché dans ses bras, tremblait de tout son corps. Il s'enfouissait contre l’épaule de Léandre, ses petites griffes s’agrippant à sa veste, comme si le moindre mouvement pouvait les condamner. Les grands yeux effrayés de la petite créature cherchaient réconfort auprès de son ami, mais Léandre lui-même était terrifié. Il jetait des coups d'œil autour de lui, cherchant désespérément une solution.
Certains Férosinges, plus audacieux, tentaient de forcer l’entrée du tronc d’arbre. Des bras poilus se glissaient à travers l’ouverture, essayant d’atteindre Léandre et Teddiursa. Paniqué, Léandre leur donnait des coups de pied, frappant avec tout ce qu'il pouvait pour repousser les assaillants. Les Férosinges poussaient des cris furieux chaque fois qu’ils étaient repoussés, mais ils ne semblaient pas vouloir abandonner.
Le tronc résonnait sous les assauts des Pokémon furieux, le bruit devenait presque assourdissant. Léandre, en sueur, essayait de calmer son souffle rapide. « Tiens bon… » murmura-t-il à Teddiursa. « On va s’en sortir… »
Mais la peur ne le quittait pas. Coincé dans ce tronc d’arbre, il se sentait impuissant, piégé comme une proie à la merci de ses prédateurs. Chaque nouvelle tentative des Férosinges d'entrer renforçait sa terreur. À un moment, l’un d’entre eux parvint à enfoncer son bras jusqu’à la moitié du tronc. Léandre recula instinctivement, frappant de toutes ses forces avec son pied pour l’éloigner. Le cri strident du Pokémon résonna dans l’air lorsqu'il fut repoussé.
Malgré tout, la pression autour d’eux ne cessait de croître. Léandre sentait la panique monter, ses pensées devenant floues. Il devait protéger Teddiursa à tout prix, mais combien de temps tiendrait-il face à cette horde infernale ?
Alors que Léandre et Teddiursa étaient au bord du désespoir, enfermés dans le tronc d’arbre, les coups contre le bois cessèrent soudainement. L’air s’était figé, et un silence presque étouffant s’était installé. Léandre sentait son cœur battre à tout rompre, prêt à bondir à chaque nouveau bruit.
Puis, un rugissement immense déchira l’air. Le cri résonnait à travers la forêt, puissant et sauvage, comme si une créature gigantesque venait de réveiller les ténèbres. La terre semblait trembler sous l’intensité du son. Léandre se figea, incapable de comprendre ce qui venait de se produire.
Les Férosinges qui s’acharnaient à entrer dans le tronc d’arbre reculèrent soudainement. Léandre pouvait entendre leurs cris de panique, leurs griffes raclant le bois alors qu’ils se précipitaient pour fuir, effrayés par cette nouvelle menace. En quelques secondes, les coups contre le tronc cessèrent complètement, laissant le silence retomber lourdement sur le campement dévasté.
Le souffle court, Léandre ouvrit les yeux avec prudence. Tout autour de lui, l’obscurité de la forêt était à peine troublée par les faibles lueurs de la lune filtrant à travers les arbres. Il tourna lentement la tête vers Teddiursa, qui tremblait encore, les yeux grands ouverts, collé contre lui. Ils échangèrent un regard, leur terreur partagée sans un mot.
« Qu’est-ce qui vient de se passer… ? » murmura Léandre, la voix tremblante.
Mais avant qu’il puisse réfléchir davantage, une voix rauque perça le silence. « Il y a quelqu’un ? » demanda la voix, profonde et grave, venant de l'extérieur.
Léandre retint son souffle, incertain de ce qu’il devait faire. Il n’était plus poursuivi par les Férosinges, mais qui était cet inconnu qui venait de surgir dans la nuit ? Teddiursa resserra son étreinte autour de lui, ses petites griffes accrochées à sa veste.
Finalement, Léandre trouva le courage de répondre. « O-oui… Nous sommes ici ! » Sa voix résonna faiblement, hésitante.
Un faisceau de lumière perça l’obscurité à travers l’ouverture du tronc, éclairant soudainement le visage de Léandre et de Teddiursa. Ils clignèrent des yeux, éblouis par la lampe torche qui braquait son intensité sur eux. Léandre plissa les yeux, essayant de distinguer qui tenait cette lumière aveuglante.
« Sors de là, petit ! Tu es en sécurité maintenant », dit la voix d’un ton plus apaisant, mais toujours autoritaire.
Léandre se leva lentement, ses jambes encore tremblantes. Tenant fermement Teddiursa contre lui, il sortit prudemment du tronc d’arbre, ses yeux s’adaptant progressivement à la lumière. Il fut instantanément frappé par une vision colossale. Devant lui, un immense Onix dominait la scène. Le corps de pierre du Pokémon serpentait à travers la forêt, ses segments rocailleux frottant contre les arbres, émettant un grondement sourd. Il balançait d'énormes rochers à travers la forêt, envoyant les derniers Férosinges restants voler dans toutes les directions. Chaque pierre fracassait le sol avec une force titanesque, laissant des cratères là où elle tombait.
Le rugissement du Onix résonna dans la nuit, un cri puissant et terrifiant, faisant écho à travers toute la forêt. Léandre resta figé sur place, son cœur battant à toute allure dans sa poitrine. La créature était gigantesque, bien plus grande que tout ce qu’il avait pu imaginer, son corps scintillant légèrement sous la lueur de la lune. Teddiursa, encore niché dans ses bras, tremblait légèrement, terrifié par cette démonstration de force brute.
Alors que les derniers Férosinges fuyaient dans la pénombre, fuyant sans se retourner, Onix tourna lentement sa tête massive vers un individu. Ses yeux étincelaient d'une lueur imposante, mais ses mouvements devinrent soudain plus doux en se rapprochant de son dresseur. Le mystérieux sauver s'avança calmement vers lui, levant la main en signe de reconnaissance.
« Tu as bien agi, Onix, » dit-il avec une voix posée, mais empreinte de respect. « Merci. Tu nous as sauvés cette fois. »
Léandre, encore bouche bée, observa l’homme sortir une Pokéball de sa ceinture. « Allez, rentre dans ta Pokéball, tu as mérité un bon repos. »
Dans un mouvement presque cérémonial, il tendit l’orbe rouge et blanche vers le gigantesque Pokémon. Une lumière rouge éclatante jaillit de la Pokéball, enveloppant Onix dans une aura vive avant de le rappeler en son sein. Le rugissement de la lumière et le crépitement de l’air accompagnaient le retour du colosse dans sa petite sphère. Le bruit distinct du clic final marqua la fermeture de la Pokéball.
Léandre resta immobile, ses yeux toujours rivés sur la Pokéball qui reposait dans sa main. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il venait de voir. Onix, ce Pokémon gigantesque, s’était battu pour eux, les avait sauvés d’une mort certaine. Il rangea calmement la Pokéball à sa ceinture avant de se tourner vers Léandre. « Impressionnant, n'est-ce pas ? » dit-il en esquissant un léger sourire.
Devant lui se dressait un homme massif, vêtu d’une épaisse veste en cuir, une lampe torche à la main. Son visage buriné par les années était encadré par une barbe épaisse et une casquette de montagnard. Il semblait avoir parcouru des kilomètres à travers la forêt.
Léandre, encore sous le choc, leva la tête vers l’inconnu. « Qui… qui êtes-vous ? » demanda-t-il, le souffle court, toujours sur le qui-vive.
Le colosse sourit, éclairant son visage. « Je suis Garry, le Montagnard ! » répondit-il d'une voix grave, mais chaleureuse. « On peut dire que tu as eu beaucoup de chance, gamin. Je suis arrivé juste à temps pour vous sauver toi et ton petit ami poilu ici. »
Léandre, surpris et soulagé, jeta un regard vers Teddiursa, qui semblait se détendre à mesure que la présence rassurante de Garry s’imposait. La tension qui l’habitait jusqu'alors se relâcha peu à peu.
« Vous… vous avez fait fuir ces Férosinges ? » demanda Léandre, incrédule.
Garry hocha la tête en riant doucement. « Ces bestioles ne font pas le poids face à moi. Un bon rugissement bien placé et ils détalent comme des Rattata pris en chasse. Mais dis-moi, qu’est-ce que tu faisais ici, seul au milieu de cette forêt, à affronter ces Pokémon sauvages ? »
Léandre, encore secoué par l’intensité des événements, s’assit sur un rocher non loin du tronc, Teddiursa toujours niché contre lui. Il prit une grande inspiration, reconnaissant de ne plus être seul dans cette épreuve, et commença à raconter son histoire, les yeux tournés vers Garry qui l’écoutait attentivement, la lueur de la lampe torche dansant sur son visage durci par la vie en montagne.
Léandre, encore un peu tremblant, s'assit doucement sur un rocher, Teddiursa toujours blotti contre lui, ses petites griffes accrochées à sa veste. Il prit une grande inspiration, essayant de rassembler ses pensées après la terreur qu'ils venaient de vivre.
« Je… je ne sais pas vraiment comment je suis arrivé ici, » commença Léandre, la voix encore tremblante. « Tout a commencé plus tôt aujourd'hui. J’étais dans les jardins de l'école, et puis il y a eu ce… voleur de miel, je l'ai suivi et... je suis tombé dans cette rivière en poursuivant un petit Pokémon... et voilà. Je me suis réveillé ici, avec lui. » Il caressa doucement la tête de Teddiursa, qui frotta son museau contre lui, reconnaissant.
Le montagnard, Garry, l’écoutait attentivement, la lueur de la lampe torche dansante sur son visage, marquant ses traits d’ombres profondes. Son regard passa de Léandre à l’ourson, puis il fronça soudainement les sourcils, un air surpris et inquiet s’affichant sur son visage buriné.
« Attends une seconde… ce Teddiursa… c'est ton Pokémon ? » demanda-t-il, abasourdi, ses yeux se fixant sur le petit ourson.
Léandre secoua la tête rapidement, réalisant l’étonnement du montagnard. « Non, pas du tout ! Je l’ai trouvé ici, dans cette forêt. Il était en train de goûter à mon repas… » Léandre sourit légèrement en se souvenant de ce moment, puis son expression redevint sérieuse. « Je ne sais pas d’où il vient, ni comment il est arrivé là… »
Garry croisa les bras, le regard désormais inquiet. Il s’agenouilla pour observer Teddiursa de plus près. « Un Teddiursa… ici, à Kanto ? Ce n’est pas commun du tout. En fait, ça n’a pas de sens. » Il se redressa, le regardant attentivement. « Ces Pokémon viennent de très loin, des régions montagneuses de Johto ou de Sinnoh. Je me demande bien ce qui a pu lui arriver pour qu’il se retrouve ici… »
Le silence tomba un instant, alors que Garry réfléchissait. Ses traits étaient marqués par une préoccupation évidente. Teddiursa, quant à lui, sembla comprendre que quelque chose n’allait pas. Il enfouit davantage sa tête dans la veste de Léandre, comme s’il cherchait à se protéger de cette inquiétude grandissante.
Le montagnard soupira, puis posa une main rassurante sur l’épaule de Léandre. « Écoute, je ne sais pas ce qui se passe ici, mais une chose est sûre : il ne vaut mieux pas rester dans cette forêt durant la nuit. Ces Férosinges sont peut-être partis, mais avec ce Colossinge affamé dans les parages, c'est trop dangereux. »
Léandre hocha la tête, sentant l’adrénaline retomber peu à peu. Il savait que Garry avait raison. Il jeta un coup d'œil autour de lui : la forêt dense semblait désormais menaçante, presque vivante sous les lueurs des étoiles et les ombres mouvantes des arbres. La brise nocturne portait encore le souvenir des cris des Pokémon sauvages.
« Aller suivez-moi, » proposa Garry en se redressant. « Mon campement n'est pas très loin d'ici. Vous pourrez vous reposer en sécurité, et demain matin, on verra ce qu'on peut faire pour toi et ce petit Teddiursa. Mais d'abord, on doit sortir d’ici. »
Léandre serra Teddiursa contre lui, qui laissait échapper un léger gémissement, épuisé par tout ce qu'il venait de traverser. « D'accord… merci. » répondit-il doucement, reconnaissant pour cette aide inespérée.
Le montagnard sourit, hochant la tête. « Allez, en route. Restez près de moi et on va s’en sortir. »
Tandis qu’ils se mettaient en marche, Léandre jeta un dernier coup d’œil à l’endroit où ils s’étaient cachés. Le tronc d’arbre leur avait offert un maigre refuge, mais il était désormais temps d’avancer, d’aller vers un endroit plus sûr.