Poésie Pokémon - 1ère génération
Ô petit être faible. Chenipan, ver rampant, je t’accorde ma pitié, et te fais don de la métamorphose…
À la lueur lunaire, tu files, tu files. File ta coquille, petite, petite. Petite chenille, fabrique, fabrique. Fabrique l’écorce, enveloppe, enveloppe. Enveloppe de soie, tournoie, tournoie. Tournoie le ruban, tout blanc, tout blanc. Blanche est la lune, verte est ta peau, noir est l’avenir.
La métamorphose est un jeu dangereux. Ô, désormais Chrysacier, cocon si fragile, immobile, es-tu bien sûr de vouloir continuer ? Chrysalide ne te suffit pas ? Ton ambition me plaît, laisse-moi donc t’offrir une nouvelle peau.
Le soleil se lève, tu brises, tu brises. Brise ton cocon, solide, solide. Solide chrysalide, libère, libère. Libère ta beauté, ton corps, ton corps. Corps pourpre et ailé, envole, envole. Envole-toi aux fleurs, toutes jaunes, toutes jaunes. Jaune est le soleil, bleu est le ciel, rouge est le sol.
Les yeux rouges de sang. La peau pourpre mortelle. Quand elle vole au-dessus de la Forêt de Jade, elle répand un poison scintillant comme de l’or. Papilusion a la beauté cruelle.
« Mais dîtes, qu’y puis-je moi ? J’ai puisé ce corps dans le reflet du monde. »