Pirates des Caraïbes - Le Commencement

CHAPITRE XI :

 

            Crystal fit son entrée le cœur tambourinant dans sa poitrine, elle passa toute la salle du regard et nota que malheureusement de nombreuses têtes se tournèrent vers sa frêle silhouette. Susan lui fit signe d'approcher, s'exhortant au calme elle vint près de cette dernière.

 

_ Bien tu sais ce que tu as à faire, alors va et ne me faits pas honte ! Lui glissa Susan.

 

N'y faisant pas attention, elle avança près d'une table adjacente. Un homme, seul, semblait hypnotisé par sa pinte de rhum. S'approchant plus près, elle exulta alors intérieurement, il lui semblait reconnaître ce vieil homme. Son chapeau sombre lui cachait son regard mais elle n'en démordit pas. Soudain, il prit conscience de la présence de la jeune femme et releva vivement la tête faisant voler la plume verte attaché à son couvre-chef. C'était bien lui, comment diable s’appelait-il donc déjà ? Ah oui Hector. Il la fustigea du regard et la détailla de bas en haut, Crystal en frissonna. Puis ses yeux se plissèrent imperceptiblement, il fit signe à Susan et se leva de sa chaise. Il posa une main sur son poignet et voulu la tirer à sa suite, mais une seconde main vint le retenir. Crystal et Hector tournèrent la tête dans un même ensemble vers l'intervenant, son cœur manqua un battement et elle tressaillit lorsque la main glissa sur la sienne. D'un regard Jack exhorta son second à se rasseoir, un sourire cynique aux lèvres il emmena la jeune femme à l'étage, la fit entrer dans l'une des chambres inoccupé et referma la porte derrière eux.

 

_ Alors Trésor, comment se fait-il que vous vous retrouviez à Tortuga ? Railla t-il.

 

_ Ce n'est pas ce que vous croyez ! Se regimba-t-elle.

 

_ Alors racontez moi, nous avons toute la nuit devant nous. Lança t-il en s'installant indécemment sur le lit.

 

Triturant ses mains, elle décida finalement de s'asseoir sur une chaise. Pendant ce temps il la couvait du regard et elle en fut profondément gênée. Face à Jack Sparrow elle perdait tous ses moyens, en plein désarroi elle commença :

 

_ La nuit où vous êtes repartit, j'ai reçu la visite de deux gardes de la Compagnie des Indes ainsi que d'un troisième homme. Il était venu dans l'intention de me soutirer des informations sur votre destination.

 

_ Le troisième homme, n'était-il pas tout de noir vêtu ? L'interrompit-elle.

 

Elle croisa son regard et confirma d'un mouvement de tête. Il siffla alors et son regard se fit noir.

 

_ Mercer, l'homme de main de Becket. Aliéna t-il. Et que lui avait vous dit sans paraitre indiscret ?

 

_ Rien, je lui ai répondu ne pas savoir où vous vous rendiez.

 

_ Vous avez bien fait et je vous en remercie Trésor. Lui répondit-il un sourire aux lèvres. Pourquoi cette moue ? N'aurait-il pas été satisfait de votre réponse ? S'enquit-il.

 

_ Non. Souffla-t-elle retenant à grand peine ses larmes. Il m'a brutalisé et … puis il a brulé ma maison. Elle essuya rapidement une larme venu se nicher au bord de ses cils. J'ai alors fui Nassau durant la nuit et est atterrit ici, c'est deux filles qui m'ont trouvé et m'ont amené ici. Et cette sotte de Madame Susan pense pouvoir me tenir en laisse et me forcer à travailler pour elle. Se rebiffa-t-elle.

 

_ Il va s'en dire que vous faite un morceau de choix. Souffla t-il allongé sur le flanc la tête en appui sur une main.

 

_ Je vous en prie Jack faite moi sortir d'ici, je … j'ai … tressaillit-elle.

 

_ Vous avez peur. Proposa t-il.

 

_ Pas du tout. Cria-t-elle la tête haute. Il se redressa alors et tourna la tête vers la fenêtre.

 

_ Il vous a pris votre innocence ? Demanda t-il le regard noir.

 

_ N... Qu'est ce qui vous fait penser une chose pareil ? S'insurgea-t-elle.

 

_ Des sources personnelles. Éluda t-il.

 

_ Que... ?

 

_ Une femme aussi belle qu'une nymphe aux yeux verts foudroyants m'a t'on dit, poussait par la curiosité je me suis empresser de venir la délivrer de sa cage dorée.

 

Crystal ne put s'empêcher de rougir jusqu'à la racine des cheveux. Il quitta alors le lit, retira sa veste et ouvrit sa chemise. Détournant violemment le regard, elle sentit son cœur s'emballait. Paniquée ses muscles ne lui répondirent plus, elle restait prostré sur sa chaise. Elle tenta alors de prendre la parole mais un simple murmure sortit de sa bouche :

 

_ Que faites-vous ?

 

_ Ce que je suis censé faire pardi ! Ironisa t-il. Allons soyez tranquille je sors prendre des rafraîchissements et je reviens.

 

Elle entendit alors la porte s'ouvrir puis se refermer. Elle se détendit et se traita de sotte. Elle se leva et s'approcha de la fenêtre, il faisait nuit noire, une nuit sans lune. La porte se rouvrit alors vivement, la faisant sursauter.

 

_ Vite La Susan arrive ! Mettez-vous sous les draps ! Lui ordonna Jack.

 

_ Comment ? Se récria-t-elle.

 

_ Faite ce que je vous dis, elle vient !

 

Le voyant dos au mur, main sur la poignet et gardant un œil au dehors. Elle convint dont à obéir et retirant ses chausses elle se glissa sous les draps frais. Soudain, il ferma rapidement la porte sans bruit, posa sa bouteille au sol, retira sa chemise, sous le regard rosit et surpris de la jeune fille et vint la rejoindre sur le lit. Prenant sa tête entre ses mains, il prit alors ses lèvres la prenant de court. La porte se rouvrit faisant sursauter Crystal, il quitta à regret ses lèvres, la fixa dans les yeux avec un sourire narquois vissait aux lèvres. Puis, recouvrant le bustier de la jeune femme du drap il se retourna et protesta :

 

_ Allons ! Nous ne souhaitons pas être interrompu.

 

_ Veuillez m'excuser je me suis trompée de porte. Souffla la voix rauque de la matrone.

 

_ Bon où en étions-nous. Chuchota t-il après que la porte se fut refermée.

 

_ Non Jack. Supplia-t-elle le teint livide.

 

Il se rembrunit et décida de se rasseoir. Elle l'observa en tapinois, son torse nu halé, imberbe et sans défauts la fit frissonner. Elle s'humecta les lèvres la gorge soudain sèche.

 

_ J'espère que ce que vous voyez vous convient. La surprit-elle. Après tout c'est moi qui paye, se serait donc à moi d'être à votre place en ce moment.

 

_ Désolé, je ne peux pas. Souffla-t-elle.

 

_ Bon je pense avoir trouvé un moyen de vous faire quitter cet endroit. Lâcha t-il tout en s'allongeant sur un côté.

 

_ Comment ? S'enquit-elle tout ouïe.

 

_ Je pense pouvoir vous acheter. Murmura t-il.

 

_ Pardon ! S'insurgea-t-elle.... Jack !

 

_ Laissez moi dormir à présent, nous verrons cela demain... termina t-il avant de s'endormir.

 

Résignée, elle se rallongea et ferma les yeux avant d'être elle aussi rattrapé par le sommeil...