Dans les royaumes des Eternels

Chapitre 6 : Barbossa, Destruction, Des mains faites pour détruire

3444 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 02/09/2018 22:35

Tortuga n'est rien d'autre qu'une succession d'infâmes bouges où le goût de l'alcool ne rivalise qu'avec celui de la pisse qui s'écoule dans ses rues. On y vient pour s’enivrer rapidement. Pour se battre sans se soucier de sa vie ou de celle de l'autre. C'est le rendez-vous de ceux qui ont tout perdu mais qui s'accrochent désespérément à la vie, de ceux qui n'ont pas la force de se tirer une balle dans la tête et qui pleurent de joie le jour où ils trouvent quelqu'un pour le faire à leur place, de ceux qui éprouvent un plaisir orgasmique à l'idée de faire du mal à un autre être humain. C'est donc sans surprise qu'on y voit affluer la lie des Caraïbes, marée après marée. Marin, putain, déserteur, maquerelle, tricheur, meurtrière, tous et toutes sont à la recherche de l'oubli dans la boisson, le corps luisant de sueur d'un autre être humain ou dans le plaisir d'enfoncer sa lame dans de la chair vivante et tremblante. Ici, nul n'est à l'abri d'un coup de couteau. On se fait dépouiller encore plus rapidement qu'on ne se fait tuer.

Pourtant, il y a dans cette même Tortuga un homme que nul n'a jamais tenté d'attaquer. On raconte à mi-voix qu'il est arrivé un jour, mais nul ne sait de quel bateau il a débarqué. Venait-il de Port Royal, de Brest ou de Londres ? Était-il pirate, planteur ruiné ou soldat déserteur ? On l'ignorait. Il portait des vêtements de qualité, une chemise de soie rouge et un magnifique chapeau à plume. Ses bottes reluisaient, sa bourse visiblement pleine tintait à chacun de ses pas. Il ne portait ostensiblement ni épée, ni pistolet, ni couteau. Quand il s'était avancé d'un pas guilleret dans les rues de Tortuga, chaque témoin de son passage avait pensé que ce grand homme roux ne survivrait pas une heure. Six mois plus tard, il est toujours là.

On le trouve facilement. Il est immanquablement présent dans la taverne la plus bruyante de l'île, au point que certains résidents ont appris à tourner autour des lieux où il passe la soirée comme des requins à l'affût du sang. On ignore toujours son nom, son âge et sa nationalité. On l'a entendu parler anglais, allemand, chinois, français et une demi-douzaine d'autres langues africaines avec des esclaves marrons.

En ce moment, c'est dans un bouge du nom fort approprié du Bruit de l'enfer qu'on le trouve habituellement attablé. La salle est toujours pleine à craquer et les clients sont pressés, projetés les uns contre les autres. Cependant, quand l'étranger est là, un vide se fait naturellement autour de son coin favori. Il est toujours seul à sa table, un sourire affable sur le visage. Il s'amuse à faire tourner son verre de vin dans sa main en contemplant l'assemblée, aussi serein que s'il était à la cour d'Angleterre. Ce n'est pas à cause de sa carrure, mais à sa façon de bouger et de sourire qui proclame qu'il n'a peur de rien, alors même qu'il est entouré des pires ruffians et brigandes des sept mers. On dirait qu'il proclame en silence que rien ni personne autour de lui ne peut lui faire de tort mais que le contraire est parfaitement envisageable pour peu que l'humeur l'en prenne.

Par conséquent, la seule personne qui s'aventure à l'approcher est la serveuse qu'il appelle pour remplir son verre de vin ou de rhum, selon son envie fort changeante. Elle retient un tremblement en le faisant. Ses muscles se tendent quand elle approche de la table, même lorsqu'il lui sourit et lui récite un madrigal ou pousse la chansonnette. Les habitués de la taverne se crispent quand cette envie particulière le prend car son incapacité à chanter juste est déjà proverbiale. Seule la profondeur de sa bourse est plus connue encore sur Tortuga car l'homme a déjà englouti des caisses entières de rhum depuis son arrivée sans paraître s'inquiéter de la fin de sa fortune. Mais nul n'oserait s'enquérir auprès de lui de l'origine ou de la grandeur de cet argent. Depuis six mois qu'il est là, seules cinq personnes ont osé s'approcher de lui pour lui parler. Toutes sont mortes peu après, de façon brutale et laissant derrière elles une incroyable cohorte de cadavres. La dernière, une fille de joie à la rue, effrayée et affamée, le visage défiguré par un client mécontent, ayant surpassé sa peur de l'étranger pour essayer d'obtenir quelques piécettes, a été vue lui parlant quelques minutes.

Le surlendemain, on la retrouvait en train d'achever d'égorger un de ses anciens clients. Après une enquête approximative de la part des autorités de Tortuga, on découvrit que c'était le sixième client qu'elle avait ainsi remercié en deux jours. Elle s'était laissé capturée et exécutée en souriant doucement.

Depuis, la faune de Tortuga laisse l'inconnu parfaitement tranquille, évite toute approche de sa part et les personnes obligées d’interagir avec lui, comme la pauvre serveuse, le font dans le silence le plus absolu et en évitant même de le regarder. Nombreux sont ceux qui récitent une prière dès qu'ils se sont éloignés et les bòkò de l'île n'ont jamais vendu tant d'amulettes protectrices ni fait autant de rituels de désenvoûtement.

Ce soir, le Bruit de l'enfer résonne d'une appréhension inhabituelle quand l'étranger y pénètre d'un pas décidé. Même lui, d'habitude impassible devant les bagarres les plus sanglantes, scrute la foule d'un air curieux. Il lui faut un moment pour réaliser deux choses : qu'il n'est pas le seul que les regards évitent et que son coin favori est occupé.

Assis sur sa chaise, une bouteille de son rhum favori à la main, quelqu'un d'autre est attablé. L'étranger fronce les sourcils. L'homme est assis, dos au mur, un pistolet chargé posé sur la table, prêt à être déchargé sur quiconque lui déplairait. Il boit directement au goulot de sa bouteille, avec une grimace dégoûtée.

L'étranger ne se laisse pas désarçonner par l'outrecuidance du nouveau venu. Il s'empare d'un verre et d'une deuxième bouteille sur le comptoir et les coince sous son bras gauche. De l'autre, il saisit un lourd banc dont les occupants se sont enfuis à son approche. Malgré son poids, il le déplace avec aisance jusqu'à sa table habituelle et s'y assoit à califourchon. Il se sert un verre, le porte à ses lèvres et pousse un soupir d'aise en sentant l’âpre boisson réchauffer ses entrailles. Satisfait, il repose brutalement son verre qui tinte sur la table.

Le silence s’abat dans la taverne. Les coups de feu ont cessé de même que les hurlements, les rires et les gémissements. Cette fois, tous les regards sont tourné vers eux. Le nouveau venu pose à son tour sa bouteille sur la table et s’essuie la bouche de sa manche en grimaçant à nouveau.

-Piètre rhum.

-Le meilleur des Caraïbes, rétorque l'étranger.

Les plus intelligents des soûlards commencent une retraite silencieuse vers la porte restée grande ouverte.

-Question de point de vue j'imagine. La pisse a meilleur goût, et j'ai déjà eu le malheur d'y goûter.

L'étranger se ressert et tend la bouteille vers son vis à vis qui s'en empare et en reprend une longue gorgée.

-Et qu'est-ce qui amène le capitaine Hector Barbossa à Tortuga ?

La seule mention de celui qui est probablement l'un des trois ou quatre pirates les plus célèbres et dangereux du siècle fais couler un filet de sueur froide dans le dos des témoins. Le dit Barbossa sourit à pleines dents.

-Disons que j'ai rencontré votre sœur deux ou trois fois.

-Laquelle ? J'en ai plusieurs.

-Le beau brin de fille qui vient prendre tous les marins à leur heure dernière, quand le Hollandais n'est pas dans le coin. Death. Vous avez comme un air de famille.

Un des témoins crache sur le sol par superstition en entendant accoler ces deux noms crains plus que tous les autres par les pirates et leurs compères. Son geste réveille les autres et la foule se précipite vers la porte pour échapper à ces légendes meurtrières. Même les plus saouls d'entre eux titubent jusqu'à celle-ci, portés par l'instinct de survie. Aucun ne se retourne pour contempler ce qui se passera.

Barbossa et Destruction demeurent seuls avec le rhum et les cadavres de la soirée. Ils se resservent à boire sans se jeter un seul regard.

-C'est un honneur que de rencontrer le célèbre Barbossa, finit par déclarer l’éternel.

Il déclenche un long ricanement désabusé chez le pirate.

-Célèbre. Capitaine. Ah ! Ce qu'il faut entendre... Un capitaine sans navire, voilà ce que je suis. J'ai conquis le Pearl et l'ai perdu. Une célébrité vacillante... J'étais le plus célèbre pirate des Sept Mers, l'immortel Barbossa et son équipage de forbans immortels. Supplanté. J'ai été supplanté. Par des fous et des enfants. Jack Sparrow, Will Turner, Elizabeth Swan – pardon, Turner – voilà les noms qui captivent les foules désormais et me voilà réduit à une note de bas de page dans l'histoire de l'ascension de ces trois là au rang de légende de la piraterie.

-Alors vous regrettez votre association avec eux ?

-Pas une seconde, éclate de rire Barbossa. Oh, c'était glorieux, d'un bout à l'autre. J'ai affronté la colère de Calypso, la rage de Davy Jones et je peux me venter d'être allé deux fois de l'autre côté et d'en être revenu. Combien d'hommes peuvent le dire ?

-Six ou sept, à ma connaissance.

Le pirate jette un regard noir à Destruction, puis éclate de rire.

-Bien sûr, je dis ça à une des rares personnes qui ne risque pas d'être impressionné par mon curriculum.

-Serviteur, répond Destruction en soulevant légèrement son chapeau.

Il se lève pour prendre sur le comptoir deux nouvelles bouteilles qu'il choisit avec attention et un deuxième verre. Il sert son compagnon avec générosité puis va chercher une guitare abandonnée par un musicien de la taverne dans sa fuite. Il se réinstalle sur le banc, s'appuie au mur et commence à tirer quelques notes de l'instrument. Il ne joue pas faux. La mélodie n'en est pas moins insipide.

-Et qu'est-ce qui vous amène ici dans ce cas ?

-Ici, sur Tortuga ? Dans cette taverne ? Auprès de vous ?

-Les trois raisons m'intéressent. Je vis un peu une vie d'ermite ces derniers temps, les nouvelles du mondes m'intéressent.

-Comme si un éternel n'était pas au courant de tout.

-C'est vrai. Mais les histoires sont toujours plus belles dans la bouche de ceux qui les ont vécu, vous ne trouvez pas ?

Barbossa rit à nouveau, se sert un verre et commence à parler.

 

L'aube est presque là quand il finit son récit. La taverne est toujours déserte et les cadavres de bouteilles se sont accumulées autour de leur table.

-Nous avons abordé et pillé deux navires anglais puis déposé Elizabeth Turner sur une petite île agréable avec le résultat de nos rapines comme cadeau de noces et vogué vers Tortuga. Le Pearl avait besoin de sérieuses réparations et surtout de renflouer son équipage. Me voilà donc, mortel et co-capitaine du plus fou des pirates mais du navire le plus rapide du monde.

-Ce serait plus qu'assez pour certains. Vous méprisez Jack Sparrow à ce point ?

-Est-il seulement possible de supporter cet homme ? De toutes les mauvaises graines des Caraïbes, c'est la pire et la plus résistante. On a peine à croire quand on le voit que c'est un des plus grand pirates du monde. Jack n'est même pas capable de garder un équipage plus de six mois. Tous se sont retrouvés morts, se sont mutinés ou ont déserté. Il ne sait ni se faire obéir, ni se faire respecter. Il a des traits de génie, d'accord, mais encore faudrait-il qu'il les explique à ses hommes.S'ils l'abandonnent tous, c'est qu'un marin préfère savoir où il va plutôt que de suivre une boussole cassée. Mais la chance insolente de cet homme ! Cette manie de toujours, toujours, retomber sur ses pieds et de retourner la fortune en sa faveur ! Non, je ne le méprise pas.

-La jalousie. Elle ne cessera jamais de faire se mouvoir les hommes. Et voilà quelque chose qui échappe même au domaine de Desire.

-La jalousie, approuve Barbossa en levant son verre. Je ne veux même pas de ce truc qui fait de Jack Sparrow... Jack Sparrow. J'ai rencontré votre sœur et négocié avec Calypso. Le prix a payer pour ce genre d'avantage est bien trop élevé.

Destruction lève un sourcil tout en se calant à nouveau contre le mur avec sa guitare.

-Donc vous n'êtes pas ici pour obtenir ma faveur.

-Certainement pas.

-Alors pourquoi être là ? Ce n'est certainement pas par hasard.

-J'ai rencontré trop de choses et de personnes surnaturelles. J'imagine qu'on finit par les sentir de loin. J'ai senti votre présence comme je sens la trace de l'un des vôtres sur Jack. Je me suis renseigné dans les rues. A partir de là, difficile de ne pas réaliser que Destruction lui même hante Tortosa. Vous laissez de sacrés traces derrière vous.

-Je ne fais rien de tel, le coupe Destruction.

Pour la première fois depuis qu'il a commencé à écouter le récit de Barbossa, Destruction a cessé de sourire. Ses mains se crispent sur sa guitare et en écaille le vernis tapageur.

-On dirait pourtant. On n'est jamais mort autant à Tortosa que depuis votre arrivée.

-Et vous croyez vraiment que les hommes ont besoin de moi pour s'entretuer ? Je le disais encore à mon frère il y a quelques mois à peine. Vous y arrivez très bien tout seul.

-Je sais. Je ne suis pas assez idiot pour penser être votre pantin ou que vous me forcez à agir, voler, rêver, tuer pour votre amusement. Mais...

-Mais ?, demande Destruction, légèrement calmé.

-Regardez les autres. Will Turner est en train de prouver qu'on peut posséder le pouvoir du Hollandais Volant et être dépossédé de son cœur sans être saisi de l'envie de détruire la vie des autres en retour. Elizabeth Swan était une oie blanche dotée de plus de cœur que de bon sens. La voilà Roi des pirates et bien décidée à continuer à mener ce rôle depuis la terre ferme. Il va nous falloir nous habituer à voir son petit air frondeur régulièrement. La piraterie ne sera plus jamais ce qu'elle était. Jack reste toujours le même bien sûr. Je crois qu'il est incapable de changer vraiment, que celle qui lui a mit la main dessus l'en empêche. Mais même lui s'est découvert des affections, des... loyautés. Moi ? Je ne sais faire que détruire. Ma vie, celle des autres... Je suis doué pour ça, mais pour rien d'autre.

Destruction le regarde avec attention cette fois et l'éternel voit Hector Barbossa. Voit les meurtres, les viols, les pillages. La violence contenue des décennies durant puis libérée avec une jouissance extrême, le plaisir ressenti à l'idée de trahir, de survivre et de dépasser ses semblables, d'une façon ou d'une autre. Destruction voit ces choses comme aucun autre, à part Death et Destiny. Mais sa sœur et son frère voient les actes passés et à venir. Destruction, lui, est capable de sentir les failles en chaque homme et chaque femme. Il les voit tels qu'ils sont avec toutes leur violence, mais il voit aussi à quel point ils pourraient être bien, bien pire. C'est son don et sa croix, que partage peut être Delirium, mais Delirium n'est pas capable de parler de ce qu'elle sait.

L'éternel finit par détourner le regard et recommence à gratter sa guitare.

-Je crois que vous vous dépréciez. Vous êtes capable de construire des choses, tout comme moi. Regardez-moi. J'ai décidé il y a six mois de quitter mon royaume et de laisser tout ça derrière moi. Et me voilà, à composer de la musique dans un tripot et je trouve que je me débrouille pas trop mal, pour un débutant.

-Vraiment ?, demande Barbossa d'un air songeur. Et qu'ai-je donc bâti dans ma vie ?

-Vous venez de me résumer vingt ans de vie en quelques heures et j'ai été passionné tout du long. Vous avez un talent de conteur.

-Ce n'est pas vraiment créer.

-Admettons. Et de tout ce que vous venez de me raconter, quel est votre moment préféré ? Celui qui a fait battre votre cœur le plus fort sous l'effet de l'excitation du moment.

Barbossa n'a pas besoin de réfléchir.

-Me tenir dressé sur un navire au bord de sombrer au fond de l'océan, me battant contre les suppôts de Davy Jones d'une main tout en mariant Elizabeth Swan et son soupirant... Voilà que j’appelle vivre !

-Et voilà ce que j’appelle créer.

Barbossa se retrouve réduit au silence, estomaqué. Puis il éclate de rire.

-Pour savoir si j'ai contribué à crée quelque chose je pense qu'il nous faut attendre encore huit à neuf mois.

-Vous réduisez l'acte de création à sa plus basse matérialité. Vous avez contribué à créé un pont solide entre ces deux jeunes gens. Quelque chose qui durera plus longtemps que les dix ans de leur séparation. N'est-ce pas magnifique ?

Les regards des deux hommes se croisent et ne se lâchent plus. Chacun reconnaît dans l'autre ce qu'il est lui-même : une explosion contenue simplement par une volonté sans faille. Finalement, le capitaine détourne le regard. Même pour un homme comme lui, contempler les yeux d'un Éternel frôle rapidement l'insoutenable.

-Les rumeurs disaient donc vrai. Vous avez déserté.

-J'ai décidé de tester d'autre choses. Personne ne peut rester à la même place éternellement. Un jour ou l'autre, il faut bien se décider à tenter de nouvelles choses. Voguer sur des mers nouvelles.

-Rarement paroles plus sages ont été prononcées sur Tortuga, approuve Barbossa en ricanant. En même temps... on ne peut contester que parfois, rien ne fait plus plaisir que de répéter le passé. J'ai toujours trouvé que l'ironie pouvait être une forme de justice divine.

Il lève respectueusement son chapeau et se lève. Après un cours instant d'hésitation, il jette une pièce d'or sur le comptoir. Sans la regarder tourner sur elle-même, et sans un dernier regard à son compagnon de beuverie, Barbossa quitte l’infâme bouge en direction du port. Un éclat de rire le suit, et un air de guitare quelque peu pataud.

 

Le lendemain, l'étranger est à nouveau assis à la même place, seul à nouveau. Seulement, cette fois, personne ne lui prête attention. Assis de l'autre côté de la pièce, les hommes les plus désespérés se pressent devant une table.

-Que se passe-t-il là bas ?, demande-t-il à la serveuse craintive de la veille.

-C'est le capitaine Sparrow monsieur, répond-elle le plus vite possible pour s'éloigner de lui. On dit que le capitaine Barbossa s'est mutiné et lui a volé le Pearl. Il engage un équipage pour le récupérer. Encore.

L'étranger éclate de rire. Il ramasse son chapeau, place sa guitare en bandoulière et rejoint la file d'attente.

-Et qui donc es-tu ?, demande le plus fou des pirates des sept mers.

-Juste quelqu'un qui cherche un passage vers d'autres lieux et qui est prêt à travailler le temps du voyage.

-Costaud hein ? Signe ici et on t'en fera voir de la piraterie.

Destruction signe de sa plus belle écriture, en fredonnant une chanson de sa composition.


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