Le Poids de nos Erreurs
Le bruit d’une explosion tira brusquement Gérard du sommeil.
- Monsieur, des signaux sonores indiquent qu’un combat pourrait être en train de se dérouler non loin d’ici, déclara Assistant.
Une rafale de fusil d’assaut accompagna ses paroles.
- Vérifie la situation dans la cour, dit Gérard.
- À vos ordres, monsieur.
Le français s’habilla en quatrième vitesse. Il revêtit au passage, sous son costume, une espèce d’armure légère, faite d’un étrange matériau blanc, qui paraissait aussi léger que résistant.
- Soldat 76 et son co-équipier ont neutralisé les forces de sécurité de la base, annonça Assistant en revenant. Ils affrontent actuellement deux escouades d’Helix. Plusieurs détenus profitent de l’affrontement pour s’échapper tandis que d’autres se livrent à des actes de violence. Une attaque contre votre personne est possible.
- Range mon ordinateur et le projecteur holographique avec le reste du matériel, dit Gérard en saisissant une trousse à outil. Je reviens dans deux minute.
Il sortit de ses appartements. À l’extérieur, les combats faisaient rages. Le français avança rapidement, mais discrètement. Il passa devant le bureau du directeur, avant d’atteindre sa destination : la réserve de la base.
Le coffre contenant le reste de ses affaires se trouvait au milieu de la salle. Le français sortie ses outils et commença à trafiquer la serrure électrique.
- Monsieur Lacroix, ce que vous êtes en train de faire est une violation du règlement intérieur.
Gérard se retourna. Dans le pas de la porte, se trouvait un omnic, vêtu d’un très sérieux costume de travail.
- Retournez dans vos quartiers monsieur Lacroix, poursuivit le robot. Des renforts sont en route. La situation sera bientôt de nouveau normale.
- Monsieur le directeur, commença le français. Vous comme moi savons très bien que j’aurais pu m’évader de cette base n’importe quand ces dernières années. Mais je ne l’ai pas fait. Aujourd’hui, si je dois partir, c’est uniquement par contrainte.
Il pointa du doigts la cour, où les combats faisaient toujours rages.
- Certains de vos détenus se sont enfuit. Ils révéleront ma présence au monde. Et alors, certaines personnes viendront me chercher. Pour me tuer. Vous ne pourrez pas me protéger monsieur le directeur. Pas plus que l’armée locale. Fuir est mon seul espoir de survie.
Le directeur hésita une poignée de seconde. Puis, il sortit de ses poches une clé, avant de s’approcher du coffre et de l’ouvrir.
- Bonne chance monsieur Lacroix, dit-il.
- Merci monsieur le directeur.
Le français sorti du coffre plusieurs petits disques de métal, qu’il rangea dans ses manches et poches. Puis il prit le pistolet d’Assistant, accompagné de son holster, et un étrange brassard.
Ce dernier était un objet de haut niveau technologique, constitué d’un plastique bleuâtre sur lequel pouvait se voir quelques boutons et un petit écran. Gérard le mit aussitôt à son poignet. Il y eu alors un bruit de piqure et le français grimaça. Il jeta un coup d’œil à l’écran, où était seulement affiché « dispositif inopérant ».
- Cela aurait été trop beau, commenta Gérard.
Il retourna dans la cour. Les combats avaient perdu en intensité, Soldat 76 ne semblait être plus dans les parages tandis que les membres d'Helix étaient occupés à rétablir l'ordre. Il y en eu quelque uns pour remarquer Gérard mais ils avaient bien trop à faire pour y prêter attention. Le français n'eut aucun mal à revenir dans ses appartements.
- Tout le matériel a été rangé selon vos instructions, monsieur, lui dit Assistant, en lui montrant une large caisse métallique.
- Parfait. Il est temps de partir. Tient, tu risques d'avoir besoin de ça, finit le français, en rendant son arme au drone.
Assistant s'équipa du holster avant de saisir la caisse. Gérard avança vers la sortie, avant de s'arrêter brusquement. Il hésita pendant une poignée de secondes, puis revient sur ses pas. Il s'approcha du deuxième coffret à souvenir, l'ouvrit, en sortie la petite boite noire et prit son contenu : une alliance argentée, qu'il mit au doigt.
- Monsieur, pouvez-vous m'expliquez la pertinence de mettre des bijoux alors que nous sommes dans une zone de combat ?
Gérard ne prit pas la peine de répondre. A la place, il s’engouffra dans l’intérieur de la base.
- Nous ne passons pas par la cour, monsieur ?
- Trop de soldat d’Helix sont là-bas. Nous allons sortir par la porte du secteur nord.
- Il y a une caméra devant, monsieur.
- Les résidents qui se sont échappés signaleront ma survie quoi qu’il y advienne. Alors une preuve de plus ou de moins…
Soudain un groupe d'individu bloqua le passage aux deux fugitifs. Musclés, intimidants, ils étaient vêtus de vêtements courts, qui laissaient voir de nombreux tatouages.
- Plus de garde pour te protéger, hein ? dit le trafiquant de drogue.
- Dou seigneur, commença Gérard. J'ai survécu à une dizaine d'attaque de Talon. Tu penses vraiment que toi et ta bande aient la moindre chance ?
- Oh que oui.
- L'armée locale sera bientôt là. Vous êtes juste en train de perdre une occasion de vous échapper.
Cela en fit hésiter quelque uns. Mais pas leur chef.
- Si je peux cogner ta tronche de connard arrogant, ça en vaudra le coût, dit-il en frappant.
Gérard esquiva souplement l'attaque tout en saisissant les deux mains de son adversaire, juste avant de le projeter contre un mur. Le chef de cartel tenta de s'agripper au français mais ne réussit qu'à déchirer une partie de son costume.
Au même moment, d'autres membres de la bande avancèrent. Assistant jeta la caisse en plein sur la figure d'un des leurs, avant de dégainer son arme. Une décharge électrique en envoya un autre dans l'inconscience.
Voyant le résultat de ce premier échange, le reste de la bande tourna les talons et s'enfuit.
- Fait attention avec ça, dit Gérard en montrant la caisse. Ce matériel est fragile.
- Mes excuses, monsieur. Je plaçais votre sécurité avant l’intégrité de ces biens, mais je vais changer ma liste de priorité.
- Bien sûr, dit Gérard, pas du tout convaincu.
Assistant reprit la caisse en ajoutant.
- Permettez-moi de vous faire remarquer que votre costume est déchiré, monsieur.
- Merci, je l'avais remarqué, dit le français avec une pointe d'agacement, tout en se remettant à avancer.
Ils ne tardèrent pas à atteindre l'entrée ouest, une simple porte à un battant utilisé pour les livraisons à la base. Le français sortie sa trousse à outil et se mit à trafiquer les commandes de la porte.
- Gérard ! cria soudain une voix.
L’intéressé se retourna. Il ne vit qu'une inquiétante silhouette, vêtue d'un masque sombre et portant un fusil ultra-moderne. Inquiet, le français reprit son œuvre et se dépêcha d'ouvrir la porte, avant de franchir cette dernière.
Assistant et lui passèrent devant une caméra de sécurité sans y prêter attention, avant de disparaître dans le noir de la nuit.
**
*
- Comment justifies-tu ton comportement, Jack ?
- J'ai fait ce qu'il fallait pour trouver le traître.
Les deux vétérans étaient dans leur planque, un petit entrepôt désert, situé dans la banlieue de la ville. Ils avaient retiré leurs masques et posés leurs armes contre le mur.
- Je t'ai envoyé ces nano-boost pour que tu puisses t'enfuir. A la place, tu as déclenché une fusillade qui a mis en danger la vie de ma fille et détruit cette base ! À cause de toi, des criminels sont en liberté tandis que des dizaines d'innocents ont perdu leur seule protection !
Ana affichait clairement sa colère. Plus question d'épargner Jack désormais. Elle avait toléré bien trop longtemps ses écarts, espérant à chaque fois que son vieil ami se reprendrait. En vain.
- Et pour quel résultat ? Reprit-elle. Rien ! Tu aurais dû juste lâcher l'affaire !
- Tout cela ne serait pas arrivé si notre contact ne nous avait pas trahit.
Il tentait d'esquiver le sujet. Mais Ana n'allait pas le laisser faire.
- Et à ton avis pourquoi nous a-t-il dénoncé ? Personne ne l'avait fait avant les événements en Chine.
Il baissa la tête pendant une demi-seconde. Avant de la redresser pour fixer Ana dans les yeux.
- Si mes méthodes ne te plaisent pas, tu n'as qu'à me laisser continuer seul.
- Tu aimerais bien, n'est-ce pas ? Plus personne pour te demander d'être prudent. Plus personne pour te signaler quand tu commets une erreur. Plus personne pour te rappeler qui tu étais.
Il grimaça sans répondre.
- Qu'est-ce que tu cherches à faire, Jack ? demanda Ana, beaucoup plus doucement. Te faire tuer dans une fusillade à un contre cent ? Parce que c'est ce qui va se passer si tu continus comme ça.
Court silence. Pendant une demi-seconde, la figure résignée de Jack laissa place à une expression de souffrance.
- Je dois réparer mes erreurs, dit-il.
- Essaye de le faire sans en commettre de nouvelles.
Il y eu un nouveau silence. Ana n'insista pas. Elle-même n'était pas exempte de reproche. Lors de la chute d'Overwatch, elle était restée inactive, terrassée par ses blessures et son dégoût des combats. Alors que sa présence aurait pu tout empêcher. C'est pour se pardonner ce manquement qu'elle continuait de suivre Jack, envers et contre tous.
- J'ai une nouvelle piste, dit-elle finalement.
- Je t'écoute.
- Dans cette base j'ai croisé cette lanceuse d'alerte que nous cherchions en Chine. Elle m'a dit que Gérard Lacroix est vivant.
Le visage de Jack laissa paraître une forte colère.
- Et c'est lui le traître, c'est ça ?
- Elle le pense.
- Est-ce que tu as pu le voir ?
- J'ai aperçu quelqu'un qui avait la même apparence que lui, accompagné d'un drone en tout point similaire à Assistant, en train de s'enfuir de la base.
Jack tapa du poing contre le mur.
- Bon sang, je savais qu'il y avait quelque chose de bizarre dans sa soi-disant mort ! Il a sans doute tout manigancé avec Talon ! Ça expliquerait pourquoi sa femme est devenu Widowmaker.
- Nous n'en savons rien, Jack. Ce n'est peut-être même pas lui.
- Il était louche depuis le début. Nous n'aurions jamais dû lui donner une chance !
* Il y a seize ans*
- Je déteste ça, dit Jack, bouillonnant d’une colère contenue. Overwatch n'est pas une poubelle dans lequel on peut envoyer ses éléments indésirables.
Le commandant se trouvait dans son bureau. C’était avant tout un lieu simple et fonctionnel. Mais de discrètes décorations lui donnaient un peu de vie : symboles d’Overwatch ou de l’armée américaine, décorations et récompenses décernées à Jack ainsi que quelques photos du commandant avec d’autres personnes. Ana et Bianca se trouvaient également dans la pièce.
- Hum, vu son parcours et ses états de service, commença l'italienne, ce monsieur Lacroix me semble loin d'être un élément indésirable. J'en aurais bien besoin d'un comme lui à la Section Renseignement.
- Je ne veux pas que nos agents dépendent d'information fournis par un traître à son pays.
- Nous n'avons qu'une version de l'histoire, Jack, signala Ana. Si ça se trouve, il a été victime de rivalité interne. Une ascension aussi rapide, ça crée des jalousies.
- Les français ont toujours été parmi nos plus fidèles soutient. Je ne vois pas pourquoi ils nous mentiraient.
- J'aimerais quand même entendre d’autre source. Bianca, est-ce que tu as pu creuser l’affaire ?
- Ah, tu vois Ana, tu soulèves exactement le cœur du problème.
L'égyptienne eut un air étonné, ce qui fit naître un sourire amusé sur le visage de Bianca.
- Lorsque tu m'as demandé de prendre la tête de la Section Renseignement, Overwatch était une armée et mon job consistait juste à faire de la reconnaissance militaire. Mais là, vous deux me demandez de plus en plus un travail qui relève de service secret. Et ça, je ne sais pas faire.
- Alors recrutez le personnel adapté, dit Morrison.
- Les filières de formation d’un tel personnel sont aux mains des services secrets nationaux, qui gardent jalousement leurs agents. Ça les arrange que nous dépendions d’eux. D’où l’importance de ce Gérard pour la Section Renseignement.
Mais cette tirade ne convainquit pas le commandant d’Overwatch.
- C’est trop risqué, dit-il.
- Bianca, tu n’as vraiment rien sur lui ? demanda Ana.
- Moi non, dit l’italienne. Alors pour le coup j’ai demandé à votre copain Gabriel, qui a eu la gentillesse de m’aider. Au passage : il vous embrasse et vous dit que sa mission se déroule très bien.
Ana eut un sourire amusée. Gabriel ne connaissait pas Bianca avant l’entrée de celle-ci à Overwatch mais les deux s’étaient très vite bien entendu. Heureusement, car leurs postes les obligeaient à souvent travailler ensemble.
- Certains de ses agents ont fait appel à leurs anciens informateurs du monde criminel. Donc ces infos ne sont pas très fiables et on peut pas les utiliser de manière officielle. Mais c’est mieux que rien.
- Et qu’est-ce que cela dit ? demanda Ana.
- Ce Gérard est très populaire parmi les omnics. Il aurait beaucoup aidé leurs représentants à faire passer une loi leur accordant un statut de réfugié en France.
- Quelle genre d’aide ? questionna Jack.
- Ils ne savent pas vraiment. Les omnics lui indiquaient un opposant à la loi et du jour au lendemain, le dit-opposant devenait un pro-omnic.
- Du chantage donc.
- Ça me parait très probable, confirma l’italienne.
- Et sans l’aval de ses supérieurs je suppose ?
- Oui, Gérard se serait constitué son propre réseau, ne dépendant que de lui. Comment il le finance est un mystère.
- Au moins, il a fait ça pour une bonne cause, commenta Ana.
- Ça n’excuse pas le fait d’agir de manière illégale et sans autorisation, répondit Jack. Je ne veux pas de ça à Overwatch. Nous sommes une organisation internationale avec un mandat de l’ONU, pas un groupe de justicier errants.
- Aller commandant, insista Bianca. On en a besoin. Je saurais le garder sous contrôle.
- C’est non. Je vais lui demander de démissionner. Et s’il refuse, je l’affecterais au classement des archives. Il ne pourra causer aucun mal là-bas.
- Attend au moins de voir comment va se passer l’entretient avec lui, dit Ana.
- Nous verrons ça demain, dit Jack.
*Le lendemain*
- Capitaine, commandant, permettez-moi de vous dire que c’est un honneur de vous rencontrer, dit Gérard. J’ai la plus grande admiration pour vous depuis votre intervention à Paris.
Il avait un ton charmant. Mais Ana pouvait tout de même percevoir sa nervosité. Elle avait déjà vu ça chez certains de leurs admirateurs, mais cela pouvait aussi être causé par de l’inquiétude quant à ses délits.
- C’est un immense privilège de rejoindre Overwatch, poursuivit le français.
- Arrêter de me raconter des bobards, monsieur Lacroix, répondit Jack d’un ton sec.
On aurait dit que le français venait de recevoir un uppercut.
- Vous n’êtes pas ici parce que vous aimez Overwatch et ce qu’il représente, continua le commandant. Vos supérieurs vous ont transféré de force après avoir découvert que vous commettiez des crimes dans leur dos. S’ils avaient eu des preuves plus solides, vous seriez devant un juge.
Gérard ne répondit rien. Son sourire avait disparu, pour ne laisser qu’un regard vide, fixé vers le sol. Ana dû se forcer pour ne pas réagir. Jack y allait trop fort. Mais elle ne pouvait contester son autorité devant un inconnu.
- Vous voulez honorer nos idéaux ? demanda le commandant. Alors, démissionnez, avouez vos crimes et allez comparaitre devant un tribunal.
Le français releva un peu la tête.
- Vous feriez tout aussi bien de me demander de me tirer une balle dans la tête, dit-il d’une voix faible.
- Avez-vous donc si peu confiance en la justice ?
Gérard rit faiblement. Jack se contenta de le fixer dans les yeux. Aucun des deux ne prit la parole et un lourd silence s’installa.
- Vous pouvez disposer, dit finalement Jack. Votre affectation vous serez transmise sous peu.
Le français se leva en tremblant, puis sortie sans même saluer. Ana partie à sa suite.
- Monsieur Lacroix ! cria-t-elle.
Il s’arrêta et se retourna. Ana pu voir clairement qu’il était toujours en état de choc.
- Comment vous sentez vous ? ne put-elle s’empêcher de demander.
De nouveau, il rit faiblement.
- Vous venez jouer au gentil flic, capitaine Amari ?
- Non. Je veux juste entendre votre version.
Gérard eut un regard surprit.
- Ma version ?
- Tout ce que Jack et moi avons, c’est une lettre de vos supérieurs, vous décrivant comme un traitre sans foi ni loi. J’aimerais bien savoir ce que vous avez à en dire.
Le visage de Gérard se fit plus déterminé.
- Je n’ai tué, ni blessé personne, si ce n’est dans leur orgueil, pas plus que je ne me suis enrichis personnellement. Tout ce que j’ai fait, était pour aider ceux qui en avaient besoin.
- Mais vous avez quand même violé la loi et agis sans l’autorisation de vos supérieurs.
Il ouvrit la bouche…et la referma, une pointe de méfiance dans les yeux.
- Je n’ai pas de micros sur moi et je ne cherche pas à vous piéger, dit Ana. Vous avez ma parole.
Gérard hésita quelques secondes.
- Oui, avoua-t-il finalement. J’ai agi de mon propre chef et commis des actions illégales.
Ana soupira légèrement.
- Vous auriez dû dire tout ça à Jack. Il n’aime pas les boniments et les formules creuses.
Le regard de Gérard se fit de nouveau vide tandis qu’il répondit.
- Cela vous paraît-il tellement inconcevable que j’ai pu dire la vérité ?
- Ça n’a plus d’importance de toute façon. Quoi qu’il en soit, soyons clair : nous pouvons vous pardonner. Mais ne faite plus jamais ça. À Overwatch, nous suivons les ordres. Même moi, même Jack. Compris ?
Il hocha vaguement la tête. Vu l’état dans lequel il devait être, Ana jugea que c’était le mieux qu’elle pourrait obtenir.
- Prenez soin de vous, dit-elle.
- Bonne journée, capitaine, répondit-il mécaniquement, en repartant.
Ana retourna dans le bureau de Jack. Il releva la tête en la voyant entrer et ils échangèrent un regard.
- Je pense vraiment qu’il vaudrait mieux l’affecter aux archives et ne plus en parler, dit-il.
- J’aimerais juste que nous lui donnions au moins une chance, Jack. Gabriel a permis à de nombreux criminel de se racheter en rejoignant BlackWatch.
- Il y a une différence entre un criminel et un traitre.
- Et une entre trahir et jouer au justicier solitaire.
Il soupira.
- Bon, je suppose que tu as une idée d’affectation ?
- L’opération du docteure Ziegler, en Europe Centrale.
- Tu parles de cette campagne de vaccination que nous ne pourrons jamais mener à bien, faute de ressource ?
- Précisément. Il ne pourra pas causer de mal lors d’une mission humanitaire et je serais là pour le surveiller. De plus, il sera intéressant de voir comment il réagit face à un échec.
- Très bien. Je fais confiance en ton jugement.
*Aujourd’hui*
- Je suis sûr que rien ne serait arrivé si nous l’avions envoyé pourrir aux archives !
- Encore une fois, nous n’en savons rien.
- Et bien cela va vite changer. Nous allons retrouver Gérard et le faire parler, dit-il en se tournant vers la porte.
- Nous ne serons pas les seuls sur sa piste. Talon va surement le traquer. Et il n’est pas à exclure que l’ONU envoi Helix le retrouver ou que Winston et les autres s’en mêlent.
- S’ils se mettent sur mon chemin, ils en subiront les conséquences, dit Soldat 76, tout en se saisissant de son fusil d’assaut.