Fantômes du passé

Chapitre 9

3558 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/08/2017 13:44

- Ça va aller, cette côte ? demanda Hai à Tracer.


- Oui, oui…aïe !


Elle venait de poser un pansement sur sa blessure.


- J’espère juste qu’on n’aura pas à combattre avant un jour ou deux, ajouta-t-elle.


- Si cela devait se produire, nous devrions être capable de nous replier rapidement, dit Winston.


Les trois se trouvaient dans le transport d’Overwatch, ce dernier étant posé au sol. Ils s’y étaient directement rendus après la fusillade leur ayant permis d’exfiltrer la lanceuse d’alerte.


- Je ne vous remercierai jamais assez de m’avoir sauvée d’Helix, dit Hai. Je ne pense pas qu’ils m’auraient fait du mal physiquement. Mais un enfer de procès truqués m’attendait et, à la fin, j’aurais passé le reste de ma vie en prison.


- C’est un plaisir d’aider, mon chou, dit Lena.


- Et tout pareillement, merci d’avoir divulgué tous les crimes d’Enki Corporation, dit Winston. Vous avez pris des risques dans le but de construire un monde meilleur. Cela mérite le respect.


Hai rougit en regardant ses pieds. 


- A ce propos, je dois vous le dire maintenant… Les données prouvant ces crimes…je ne les ai plus.


Les deux agents d’Overwatch prirent des mines plus attentives tandis que la lanceuse d’alerte s’expliquait :


- Lorsque j’ai commencé à fuir, j’ai jugé bon de les cacher, pour avoir un moyen de pression si j’étais capturée.


- Donc tout va bien ? demanda Winston. Elles ne sont juste pas sur vous ?


- Le problème, c’est que lorsque que cette créature…Reaper…c’est retrouvée face à moi…


Elle frissonna à ce mauvais souvenir.


- Il me faisait tellement peur que je lui ai avoué le lieu où j’avais caché les données : la tour de Lijang.


- Mais il ne connaît donc pas l’emplacement exact ? demanda Winston. 


- Non. Il sait juste que c’est dans le complexe.


- Hum, cela reste préoccupant. Talon va sans doute remuer ciel et terre pour fouiller cette zone en tuant tous ceux qui pourraient le gêner. Je vais en parler avec le capitaine pour définir notre marche à suivre.


Le scientifique partit dans le cockpit. Il y eut un silence pendant quelques secondes.


- Donc tu penses quoi de passer mes cheveux en blanc ou en rose ? demanda Tracer .


- Je ne crois pas que ça serait une bonne idée, dit Hai avec un air expert. Le rose ne se marie bien qu’avec du blanc ou du rouge. Et ça donne un ensemble « mignon », pas le genre de truc qui te correspond. Le blanc peut aussi se marier avec du noir mais je ne pense pas que ce soit une combinaison que tu apprécierais davantage.


- Je n’ai pas envie de ressembler à Reaper oui, dit Tracer en riant. Qu’est-ce que tu penses qui m’irait, alors ?


- Pour garder une association de couleur dynamique, hum…pourquoi pas blond et tu changes ton pantalon en bleu ? Oui…ça ne serait pas trop mal.


- A essayer !


Hai afficha un sourire. Elle était beaucoup plus détendue : cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de mener ce genre de discussion anodine.


- Tu sais, depuis que je suis adolescente, tu es mon idole. Ce sont tes actes exceptionnels qui m’ont poussé à vouloir moi aussi bien agir.


- Eh bien, maintenant tu es une héroïne toi aussi, dit gentiment Tracer.


- J’ai juste copié des données et pathétiquement échoué à les diffuser, avant de servir d'otage. Ce n’est rien comparé à ce que tu fais.


- Tu sais mon chou, c’est facile de combattre les méchants quand on peut se téléporter instantanément ou remonter le temps. Tu as pris plus de risques et mis davantage en jeu par tes actes que moi durant ces derniers combats. Tout ça, dans le but de bien faire. Voilà pourquoi tu es une héroïne.


Hai rougit de nouveau. Mais cette fois, elle garda la tête droite.


- Je comprends. Merci de me l’avoir expliqué.


Elles restèrent silencieuses une petite minute. Reprendre la conversation trop rapidement aurait fait perdre du poids aux paroles prononcés, ce qu’aucune des deux ne voulait.


- Pourquoi Winston est-il…aussi naïf ? demanda finalement Hai. 


- Eh bien…il a passé un tiers de sa vie avec son mentor, un autre tiers avec Overwatch et le reste tout seul. Je ne suis pas sûre des chiffres, mais tu me comprends, hein ? Le truc important, c’est que Winston a toujours été en contact avec des personne hyper sympas et désireuses de bien faire. Le résultat est qu’il a tendance à toujours voir le meilleur chez les gens.


Lena eut un regard attendri vers le cockpit, avant de poursuivre :


- C’est une de ses plus grandes faiblesses mais aussi une de ses plus grandes forces. Personne d’autre n’aurait été assez fou pour tenter de recréer Overwatch. On pensait tous que c’était fini, que le monde ne voulait plus de nous. Même moi. Mais pas Winston. Il a eu le cran de le faire.


Son visage redevint plus farceur :


- Ajoute à ça que c’est un parfait nerd et on comprend que parfois il peut se faire avoir par des baratineurs. Mais on a tous nos défauts, pas vrai ? Moi, il paraît que je me disperse trop !


Le scientifique revint à ce moment. Il paraissait de bonne humeur :


- J’ai une bonne nouvelle ! dit-il à Hai. Les négociations avec l’ONU sont terminées et tu partiras dès demain dans une base secrète, équipée d’un brouilleur qui neutralisera ton traqueur. Quant aux données, on se chargera de les récupérer dès que Lena ira mieux.


- Merci. Sans ces informations, le procès contre Enki risque de durer des années. Temps que je devrais passer à vivre cachée.


- On t’évitera ça mon chou, lui dit Tracer, plein d’optimisme. 


**


- Tu as tués quelqu’un Jack ! Et pas des criminels mais des soldats d’Helix !


- Ana, toi et moi savons que la seule différence entre un chef de gang et le directeur d’Helix, c’est le costume.


Après la fusillade, les deux vétérans s'étaient retrouvés dans l’hôtel clandestin. Ana avait juste attendu qu’ils aient posé leur équipement avant de crier sur son co-équipier.


- Mais la plupart de ses employés ne le savent pas, eux ! Ils sont persuadés de servir une société honorable qui œuvre pour garantir la sécurité du plus grand nombre. Et ma fille compte parmi ceux-là !


Ana eut un frémissement tandis que son visage se fit inquiet.


- Elle t’a vu tuer ces soldats. A présent tu es un meurtrier à ses yeux. Bon dieu…comment pourrais-je lui expliquer tout ça ?

Jack savait qu’elle avait raison. Il savait que ce qu’il avait fait était mal. Mais il ne voulait pas y penser. La rage de l’impuissance le ravageait, bouillonnant dans son corps avec une douloureuse intensité. Il ne voulait pas penser à autre chose qu’à sa prochaine action. C’était plus facile.


Il resta silencieux, tout comme Ana. Pendant une minute, aucun mot ne fut échangé. Puis sa co-équipière reprit la parole :


- Pourquoi as-tu agi ainsi, Jack ?


Morrison se força à se concentrer sur le présent. À répondre. Il devait ça à Ana.


- C’était la seule option. D’autres arrivaient. Nous n’avions pas le temps de les neutraliser un par un. 


- Mais tu savais que...cela donnerait ce résultat ?


- Non, Ana. Je ne suis pas ingénieur. Il m’était impossible de prédire que tout le pont s’effondrerait.


-Et tu espérais quoi, alors ?


- Pas ça.


Il ne mentait pas. Jack n’avait fait que suivre son instinct, laissant son entraînement et son expérience prendre le dessus. Il avait vu une opportunité et l’avait exploitée. Jusque-là, Morrison avait toujours évité de tuer ceux qui ne le méritaient pas lorsqu’il agissait ainsi. Il ne voulait pas réfléchir au fait que ça n’avait pas été le cas cette fois-là.


- Si c’était à refaire, est-ce que tu le referais ? demanda Ana, après un court silence.


- Non. Ça n’a pas marché de toute manière.


Et même si ça avait marché…le prix n’en valait pas la peine. Enfin…le valait-il ? Non, mieux valait ne pas se poser ce genre de question.


De son côté, Ana poussa un soupir de soulagement. Elle paraissait plus détendue.


- Et Lena, était-ce bien nécessaire de la frapper ? demanda-t-elle, néanmoins. 


- Oui. Comme je te l’ai dit, d’autres soldats d’Helix arrivaient. Il n’y avait pas le temps de discuter.


- Il n’empêche que c’était une de nos agents, Jack et qu’elle est toujours restée fidèle aux idéaux d’Overwatch.


- Je ne joue plus selon les règles, Ana. J’ai une mission. Ceux qui sont sur mon chemin doivent s’écarter ou en subir les conséquences.


- Sauf quand tu échoues, non ?


Morrison eut une légère grimace.


- Un revers mineurs. Il nous suffit de retrouver Winston et Tracer…


- Et on les combat de nouveau ? l’interrompit Ana.


Morrison soupira. Lui aussi ne semblait pas trop enthousiasmé par l’idée.


- Tu as pu constater la réaction de Winston quand il m’a vu ? On n’aura sans doute pas d’autre choix.


- Si. Nous pouvons avancer sans masque, donner nos identités, nous excuser puis leur demander poliment de parler à cette jeune femme.


- Il nous croient morts, Ana. Si nous nous montrons, il faudra affronter leurs questions. Nous justifier. Es-tu prête à faire ça ?


L’ancienne capitaine hésita avant de répondre. Visiblement, elle n’avait pas pensé à ce point et maintenant qu’il était évoqué, elle n’était plus autant sûre d’elle.


- Plus que de les combattre encore une fois, dit-elle malgré tout. Pas eux. Ils représentent tous ce que nous étions.


- Très bien. Alors nous ferons comme tu l’as dit.


**

*

- Quelle est le rapport final des pertes ? demanda Fariha d’une voix très professionnelle.


- Deux morts et trois blessés graves, répondit le major d’une voix lasse. L’un ne pourra plus jamais marcher de nouveau.


Les deux officiers d’Helix se trouvaient au siège local de leur corporation, dans une salle de briefing. Le major portait un bel uniforme beige, bien lavé et bien repassé, très photogénique.

Fariha Amari, dite « Pharah » était-elle équipée d’une armure lourde complète, de couleur bleue et jaune, dotée de deux propulseurs. Dessus pouvait se voir un insigne de capitaine. Son visage rappelait beaucoup celui de sa mère : elle avait d’ailleurs le même tatouage sous l’œil droit, représentant l’œil d’Horus. Ses cheveux noirs étaient aussi très similaires, mais elle les portait plus courts, mi-long seulement.


- Ce n’est jamais facile de perdre des soldats, dit-elle d’un ton compatissant. Vous avez mon tout mon soutien.


- Merci capitaine. J’espère juste que nos supérieurs seront aussi compréhensifs que vous.


- Ils ne peuvent pas vous reprocher ce qui est arrivé. Moi-même, je n’aurais pas agi différemment lors de cette mission.


- Euh…vous le préciserez dans votre rapport n’est-ce pas ?


- Oui major, dit Pharah très sérieusement.


L’autre officier parut énormément soulagé. 


- Je ne pensais pas qu’un ancien agent d’Overwatch serait capable de commettre une telle chose, poursuivit-Fariha d’une voix triste. Ni que plusieurs d’entre eux deviendraient des criminels.


Le major eut un regard gêné :


- Vous savez capitaine, je pense que votre histoire familiale fait que vous n’avez vu que le meilleur d’Overwatch. Moi qui y ait servi, je peux vous dire que la réalité était un peu plus…contrastée, que ce que voulait faire croire la propagande.


La capitaine lui jeta un regard intrigué :


- Il faudra que vous me racontiez à l’occasion.


Un des ordinateurs de la salle s’alluma à ce moment en diffusant un petit bip pour attirer l’attention. Le major se retourna pour observer les écrans.


- Les derniers ordres sont arrivés. Outch.


- Qu'il y a-t-il ?


- On sort l’artillerie lourde. Finies les armures banalisées et les carabines électriques. C’est Raptora et arme létale pour tout le monde. Et nous avons ordre de tirer à vue sur Tracer, Winston, Soldat 76 et le tireur mystère qui accompagne ce dernier. 


Il poussa un soupir en ajoutant :


- C’est brutal quand même. Pour Soldat je comprends, mais les autres ont tout fait pour éviter de tuer lors de notre combat. Ils payent pour les erreurs de 76.


Le visage de Fariha arbora pendant une seconde une expression triste. Puis elle reprit son masque de professionnalisme et de sérieux.


- Ils ont fait leur choix en devenant des hors-la-loi. Maintenant, ils doivent en affronter les conséquences et faire face à la justice.


- Comme on dit : les ordres sont les ordres.


- Exactement.

**

*

- Je suis curieux, Hai, commença Winston. Dans votre message sur internet, vous aviez parlé d’une conspiration contre Overwatch. Pouvez-vous nous en dire plus ?


Lui, sa co-équipière et la lanceuse d’alerte se trouvait dans le cockpit de leur transport. Ils étaient en route vers le point de rendez-vous avec l’appareil de l’ONU, qui devait mettre Hai en sécurité.


- Et bien, je n’ai pas pu lire tous les documents qui y étaient liés. Il y en avait une quantité énorme. Mais du peu que j’ai vu, je sais que beaucoup de personnalités importantes, dont le directeur d’Enki de l’époque, ont comploté ensemble pour faire disparaître Overwatch.


- Vous savez comment ils s’y sont pris ? demanda Winston.


- Dans les grandes lignes, oui. La première partie de leur plan était de faire pression à l’ONU pour qu’elle démantèle Overwatch, quitte à avoir recours à la corruption ou au chantage. La seconde partie fut de payer un agent à l’intérieur même de l’organisation pour qu’il en accentue les conflits internes et la décrédibilise aux yeux du monde. 


- Ça devait être le rôle de Reyes, commenta sombrement le scientifique.


- Sans doute. Enfin, un document que j’ai lu disait qu’un autre agent d’Overwatch se chargerait d’apporter des preuves à l’ONU qui attesteraient des nombreux crimes commis par son organisation.


- De fausses preuves, vous voulez dire ? demanda Winston d’un air alarmé.


Hai prit quelques instants pour réfléchir :


- Je crois bien que le document disait juste « preuves ». Mais pour eux, qu'elles soient falsifiés ou non n’était sans doute pas digne d’être précisé.


- Oui, cela doit être pour ça qu'ils n'ont pas écrit qu'elles étaient fausses, dit le scientifique avec un air rassuré.


Winston prit un temps de réflexion avant d’ajouter :


- Mais cela voudrait dire qu’il y aurait un autre traître à Overwatch ? Hum, probablement un des agents de Reyes. Quoi qu’il en soit, merci de votre réponse, dit-il très amicalement à Hai.


Ils passèrent quelques minutes à discuter de banalités. Puis un message de communication d’urgence s’afficha sur un des tableaux de bord. Lena prit l’appel, et le visage d’Etienne s’afficha :


- Tracer, Winston, j’ai une mauvaise nouvelle. Talon a attaqué Enki Corporation.


- Quoi ? s’exclama le scientifique. Mais pourquoi ?


- Ils auraient volé des données de valeur intermédiaire. Rien d’aussi sécurisé que ce que votre nouvelle meilleure amie a récupéré, mais pas du négligeable non plus.


- Est-ce que nous pouvons intervenir ?


- Désolé, Winston, cette fois Talon a été plus malin que mon réseau. Je vais travailler pour voir si je peux améliorer sa réactivité.


- D’accord. Merci de nous avoir averti, Etienne.


Il y eu un petit silence après ces paroles, le français ne quittant pas la communication malgré le fait que personne ne parlait.


- Ah, cette fois j’ai gagné ! s’exclama finalement Etienne.


- Je crois bien, dit Tracer avec un air déçu.


Winston soupira.


- Sur quoi aviez-vous parié cette fois ?


- Pour savoir si tu réagirais de nouveau au fait qu’Hai était qualifiée de notre « meilleure amie », expliqua Lena.


- Je ne saisis pas forcément vos blagues du premier coup, mais je ne les oublie pas une fois qu’on m’a expliqué, crut bon de préciser le scientifique.


- C’est bien Winston, tu t’améliores ! s’exclama Etienne. Et toi Tracer, n’oublie pas : du vin, ou du Cognac. Mais pas cette immonde chose que vous autres rosbifs appelez bière.


L’intéressée lui tira la langue et le français se déconnecta dans un grand éclat de rire.


- Vous savez vous amuser, dit Hai qui avait observé la scène en souriant.


- Eux deux surtout, répondit Winston.


- Tu te déprécies, mon grand, lui répondit Lena.


- Hu, hu, tu es gentille. Enfin…


Son visage prit une expression plus sérieuse :


- Pourquoi donc Talon aurait-il volé des données de valeur intermédiaire à Enki ?


Mais personne n’avait de réponse à lui donner.


Une heure plus tard, ils arrivèrent au point de rendez-vous : une plaine dégagée, loin de toute agglomération. Un autre appareil se trouvait déjà sur place, ressemblant beaucoup à celui employé par Overwatch.


Devant celui-ci on apercevait trois silhouettes, toutes identiques. Il s’agissait d’humanoïdes dont le corps était fait de métal. Ils avaient juste deux fentes là où devaient se trouver les yeux mais pas de bouche, ni de nez. Sur leur front, se trouvait neuf points colorés, placés de sorte à former un carré. Ils étaient de couleur jaune pour deux des silhouettes et bleu pour une autre.


Cette dernière était un omnic civil, une intelligence artificielle autonome dans un corps de robot. Contrairement à leurs équivalents militaires, les omnic civils n’avaient jamais attaqué l’humanité et, dans certains endroits du monde, avaient intégré la société de leur créateur.

Quant aux deux autres silhouettes, c’étaient des drones, simples automates dépourvus de volonté propre.


- D’après notre comité d’accueil, je peux émettre la théorie que la majorité du personnel de ces bases doit être automatisé, dit Winston. C’est un bon moyen de garder le secret.


- Bonjour, dit poliment l’omnic quand ils furent proches de lui. Si mademoiselle Yin est prête, nous pouvons l’accueillir immédiatement.


Sa voix résonnait beaucoup. Elle était clairement artificielle, non humaine. Mais les appareils qui la produisaient était suffisamment perfectionnés pour que ce ne soit pas désagréable.


- Je suis curieux, débuta Winston. Comment allez-vous faire pour qu’Enki ne devine pas l’emplacement de votre base en notant la position où le traqueur de Hai cessera d’émettre ?


- Notre appareil est équipé d’une version miniaturisée de nos brouilleurs. Les anciens employeurs de mademoiselle Yin perdront sa trace à partir d’ici, loin de notre véritable destination.


- C’est parfait !


Ceci dit, Winston et Tracer prirent le temps de vérifier qu’ils remettaient bien la lanceuse d’alerte aux bonnes personnes. L’incident avec l’officier d’Helix les avait rendus prudents. Mais tout était en ordre et ce fut bientôt le temps des adieux :


- Merci encore de ce que vous avez fait pour moi.


- Ce n’est rien, mon chou. Prends soins de toi.


- Tu peux compter sur nous pour récupérer ces données ! ajouta Winston, enthousiaste.


La jeune femme, suivie de l’omnic et des deux drones, entra dans l’appareil qui décolla.


- Bon, il nous reste une journée avant que tes os se remettent, dit le scientifique à sa co-équipière. Que veux-tu faire d’ici là ?


- Je dois trouver du vin pour Etienne.


- Parfait, une pause shopping donc !


Les deux agents rentrèrent dans leur appareil et mirent le cap vers l’agglomération la plus proche. Après un court voyage, ils atterrirent dans un endroit peu habité et descendirent.


Juste devant leur lieu d’atterrissage se trouvait Soldat 76, fixant le transport de sa visière rouge.


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