Fantômes du passé
*Il y a quatorze ans*
- Voilà, c’est terminé, dit fièrement Winston en finissant de taper sur la console d’ordinateur qui lui faisait face.
- Fascinant, dit une femme vêtue d’une blouse blanche, qui se trouvait juste en face de lui. Ce problème de physique est du niveau d’un doctorant. Et vous l’avez résolu sans difficulté.
Le gorille se trouvait dans une cage aux murs transparent, avec juste à l’intérieur la console d’ordinateur qu’il venait d’utiliser. Winston ne portait que ses lunettes et aucune autre sorte d’équipement.
- He…mon mentor était un très bon professeur, dit-il.
- C’était le docteur Harold Winston, c’est bien ça ?
Le visage du scientifique devint plus triste.
- Oui, c’est bien ça.
Une porte s’ouvrit et laissa entrer un nouvel arrivant. De taille moyenne, blond, à la silhouette musclée et dégageant un charisme certain, il s’agissait de Jack Morrison. A sa vue, Winston afficha tout de suite une expression débordant d’enthousiasme.
- Bonjour commandant, dit la femme. Merci d’avoir pris le temps de vous déplacer en personne.
- Bonjour madame, répondit Jack.
Puis son regard se tourna vers le scientifique. Son expression était intéressée, pas surprise ou terrifiée comme celle des autres humains. Le gorille se dit qu’il était normal qu’un individu aussi exceptionnel soit moins impressionnable.
- Bonjour, commença Jack. Comment dois-je vous appeler ?
- Winston. Si vous le permettez, c’est un grand honneur de vous rencontrer commandant ! Eh…et bonjour aussi.
Morrison fit un signe de tête poli en reconnaissance du compliment puis se retourna vers la femme.
- Expliquez-moi tous les détails, ordonna-t-il.
- Comme vous le savez sans doute, la colonie lunaire d’Horizon abritait en son sein un programme de modification génétique plus poussé que tout ce qui avait été tenté jusque-là. Les cobayes étaient constitués de gorilles de cette espèce. Le but était d’améliorer leurs capacités physiques et intellectuelles.
- Mais cela a mal tourné, n’est-ce pas ?
- C’est exact. Le programme a bien fonctionné pendant longtemps. Mais il y a quelques semaines, nous avons reçu un appel de détresse d’Horizon : les cobayes s’étaient révoltés. Aux dernières nouvelles, ils auraient tué tous les humains et pris le contrôle de la colonie.
A cet évocation, l’expression de Winston redevint d’une profonde tristesse :
- Ce que les autres ont fait…c’était horrible, dit-il. Je ne l’approuve pas. Et je ne le comprends pas. Nous vous devions tellement…
- Puis, le lendemain, une navette venant d’Horizon est arrivée, contenant à son bord ce spécimen. Il s’est rendu sans opposer de résistance et a collaboré à tous nos tests jusque-là.
- J’ai également lu dans les rapports qu’il avait émis le souhait de rejoindre Overwatch, dit Morrison.
- Oui ! Ce serait mon rêve le plus cher !
- Quoi qu’il en soit, reprit la femme. Nos tests ont montré que, sur ce cobaye, le programme génétique avait non seulement atteint nos espérances mais les avaient même dépassées. Ce spécimen dispose d’une force augmentée et de capacités intellectuelles dignes des plus grands savants…
- Je le dois aussi beaucoup à mon mentor, précisa humblement Winston. Il m’a tant appris.
- …tout en étant resté docile, acheva la femme.
- Eh…oui je suppose que je le suis, dit Winston avec un sourire gêné.
- Très bien. Et quelle est la raison de ma présence ici ? demanda Jack.
- Bien que ce soit mon entreprise qui ait assuré la mise en place du projet Horizon, c’est Overwatch qui en a financé la majorité. Donc, ce cobaye appartient à votre organisation. Nous aimerions recevoir votre autorisation pour poursuivre nos tests sur lui. Il nous faut comprendre ce qui le rend différent des autres. Pourquoi eux se sont révoltés et pas lui.
- Hum, intervient Winston. Je peux comprendre que continuer de m’avoir comme cobaye pourrait légèrement accélérer vos recherches. Mais je pense que je serais bien plus utile au monde et à la science en tant que chercheur indépendant. J’ai une foule de projets que je voudrais réaliser ! finit-il avec un maladroit sourire enthousiaste.
- Vos rapports disent qu’il est doué de libre-arbitre, répondit Jack à la femme. Es-tu d’accord avec cela ? demanda-t-il ensuite au scientifique.
- Et bien. Je suis capable de réfléchir par moi-même, de prendre des décisions et de les communiquer. Donc oui, je réponds à cette définition.
- Posséder un être vivant capable de communiquer et disposant du libre arbitre est de l’esclavage, déclara Morrison. Cela est immoral et illégal. Overwatch ne peut donc pas être considéré comme propriétaire de cet individu.
Winston arbora un sourire heureux. Depuis la mort de son mentor, plus personne ne l’avait désigné comme un individu.
- Allons commandant, dit la femme. C’est un animal. Il n’a pas les mêmes droits qu’un humain.
- Eh…vous savez que je vous entends ? demanda Winston d’un air gêné. Dire cela devant moi n’est-il pas…comment dites-vous déjà…impoli ?
- C’est le cas, confirma Morrison en jetant un regard noir à la femme. Et pour moi ça ne change rien.
- Mais…il n’y a pas de loi par rapport à ça ! tenta l’autre en dernier recours.
- J’en parlerais à l’ONU. Il y aura une nouvelle loi. Tu seras officiellement libre dans quelques semaines, dit-il à Winston. D’ici là, nous t’hébergerons dans une de nos bases. Ce sera aussi l’occasion de trouver un moyen de t’intégrer à notre société.
La femme poussa un soupir résigné. Elle savait qu’elle n’aurait pas gain de cause. Winston, lui, rayonnait :
- Merci infiniment, commandant. He…je ne voudrais pas donner l’impression d’être ingrat mais…pour ma candidature ?
- Tu seras soumis au processus de recrutement. Je ne peux rien promettre de plus.
- C’est tout ce que je demande, commandant. Merci encore. Vous avez changé ma vie.
*Aujourd’hui*
- Vous êtes sûr de votre coup, capitaine ? demanda Hai via son communicateur.
- Honnêtement, mademoiselle, pas totalement. Mais c’est la meilleure option qui nous reste. Vous avez vu comme moi à quoi nous avons affaire.
Il laissa passer une petite pause et ajouta :
- Je suis désolé. J’aurais aimé être capable de mieux vous protéger.
- Vous avez fait de votre mieux et m’avez sauvé de cette…chose. Rien que pour cela je vous en serai éternellement reconnaissante.
- Merci mademoiselle, vous réconfortez un vieil homme blessé. Bonne chance pour ce qui vous attend.
La lanceuse d’alerte se trouvait dans une ruelle d’un quartier d’habitation, accompagnée d’une petite escouade de soldats. On était en début d’après-midi et les lieux étaient déserts : les habitants travaillaient.
Après qu’elle ait fui le commissariat, Hai avait été recontactée par le capitaine, via l’oreillette que ce dernier lui avait fournie. Il avait envoyé une escouade la couvrir, avant de la faire cacher dans des locaux municipaux non utilisés.
Et, il y avait quelques minutes, il l’avait recontacté pour lui donner le point de rendez-vous avec Tracer et Winston. Hai s’était donc mise en route, accompagnée de sa petite escorte.
- On est presque au point de rendez-vous, annonça la sergente qui commandait l'escouade, après qu'ils soient entrés dans une nouvelle ruelle.
- Bonjour, dit alors une voix masculine, d’un ton très amical.
Les armes des soldats se pointèrent dans la direction du son. Un homme venait de se révéler de derrière un camion garé dans les environs.
Il était très beau, avec une peau légèrement cuivrée, des cheveux noirs mi- longs qui encadraient un visage carré aux superbes yeux bleus. L'attitude charmeuse qu'il affichait ne faisait que renforcer l'ensemble.
Comme protection, il portait une armure pare-balle couleur gris métallique qui était de bien meilleure qualité que celle des soldats. Son armement était constitué d’un étrange fusil électrique et d’un pistolet du même style. Cela semblait être des armes non létales. L’homme ne les tenait pas en mains.
- Houlà, mes amis, calmons-nous un peu. Et si nous discutions calmement ? Proposa-t-il avec un sourire.
- Qui êtes-vous ? demanda la sergente qui commandait l’escouade.
- Votre visage m’est familier, commenta Hai. Attendez…vous étiez un officier d’Overwatch, pas vrai ? Les médias parlaient beaucoup de vous à l’époque de l’âge d’or.
- C’est exact, jeune femme, dit-il avec un sourire charmant.
- C’est Winston qui vous envoie ? demanda Hai, pleine d’espoir. Vous êtes là pour me protéger ?
Le sourire de l’homme redoubla.
- Oui, c’est bien cela.
- Pourquoi Winston n’est-il pas là lui-même ? demanda la sergente, méfiante.
- Il a malheureusement été retardé. Mais il va me rejoindre au plus vite. Je vous le garantis.
La sous-officière paraissaient hésitante. L’homme le remarqua et s’approcha doucement d’elle.
- Ecoutez sergent, je comprends que vous soyez nerveuse. Vos derniers jours ont été rudes. Faire face aux meilleures troupes de Talon, ce n’est pas une épreuve facile. Mais je vous assure qu’il n’y a rien à craindre. Comme l’a dit la jeune femme, j’étais officier d’Overwatch. Et aujourd’hui j’aide Winston. Vous pouvez me faire confiance.
La voix calme de l’homme, aidée sans doute sa grande beauté, finirent par convaincre la soldate.
- Ok, on vous la laisse.
- Merci sergent. Vous ne le regretterez pas.
- Ces ordures de Talon ont tué beaucoup des nôtres. Si jamais vous les croisez, faites-le leur payer.
- Je n’y manquerai pas.
L’escouade finit par s’éloigner. Quand ils furent hors de vue, l’ancien officier d’Overwatch poussa un soupir de soulagement.
- Vous pouvez sortir, dit-il.
Neuf autres combattants apparurent alors des alentours. Comme l’officier, ils portaient des armures pare-balle incolores et des armes électriques non létales.
Quelqu'un s'y connaissant en tactique militaire aurait pu remarquer qu’ils s’étaient positionnés de sorte à pouvoir prendre en embuscade la lanceuse d’alerte et son escorte.
- Montez dans le camion s’il vous plaît, dit à Hai l’homme à la peau cuivrée.
Elle s’exécuta. L’arrière du camion contenait quelques casiers ainsi que plusieurs sièges. La lanceuse d'alerte s’assit sur l’un d’entre eux.
- Mademoiselle, dit l’homme. Je pense que vous êtes plutôt intelligente et que vous ne tarderez pas à découvrir la vérité par vous-même. Donc je vais vous épargner davantage de cette mascarade.
Il lui passa une paire de menottes.
- Au nom d’Helix Security, vous êtes en état d’arrestation pour vol et violation de la clause de confidentialité de votre contrat.
Hai écarquilla les yeux :
- Vous travaillez pour Hélix ?
- De manière évidente…oui.
- Votre poste chez Overwatch…
- Appartient au passé. Overwatch n’existe plus. Vous avez entendu parler du Petras Act, non ?
- Mais…comment saviez-vous que Winston devait m’escorter ?
- Je ne le savais pas. A la base, je voulais demander à votre escorte de se rendre sans combattre, arguant notre équipement et notre position supérieure. Une fusillade contre des troupes gouvernementales, cela peut ruiner une carrière en moins de dix minutes. Ma société était prête à me couvrir jusqu'à un certain point mais autant ne pas prendre de risque, n’est-ce pas ? Puis j'ai entendu cette sergente parler d'un « point de rendez-vous » et ensuite vous m’avez demandé si j’étais venu vous protéger. J’ai alors compris que j’avais une autre façon de vous capturer sans combat.
Il ajouta, très fier de lui :
- Un coup de chance, je l’avoue. Mais j’ai su en tirer parti au mieux.
La lanceuse d’alerte regarda alors les menottes avec une expression horrifiée.
- Votre employeur est une compagnie privée, vous n’avez pas le droit de m’arrêter !
- S’il vous plaît mademoiselle, nous ne sommes plus au 20e siècle. Helix a signé des accords avec d’autres multinationales, l’ONU et des dizaines de gouvernements. Donc, si, des agents d’une firme privée on le droit de vous arrêter.
- Ecoutez ! Si vous avez été agent d’Overwatch vous devez savoir l’importance d’agir pour faire ce qui est juste. Je vous jure que je n’ai récupéré…
- Mademoiselle, l’interrompit l’officier d’Helix. Je sens que vous êtes très motivée et j’aimerais vous épargner une dépense d’énergie inutile. Si j’ai fait partie d’Overwatch, c’est parce qu'à l’époque, il s’agissait de l’organisation militaire la plus célèbre et prestigieuse. Je n’ai rien d’un idéaliste comme Winston ou Tracer. Donc, n’espérez pas que j’enterre ma carrière en vous libérant parce que vous pensez avoir fait une bonne action.
- Vous n’êtes qu’un mercenaire, lâcha Hai avec dépit.
- C’est une vision très simpliste, rétorqua l’autre, un peu offensé. L’argent ne m’intéresse pas particulièrement. Je fais ça pour la gloire et le statut social.
Il se leva tout en ajoutant :
- Et je ne suis pas un monstre. D’ailleurs en voici la preuve : est-ce que voulez quelque chose à boire ? dit-il en ouvrant un casier, qui se révéla être un frigo rempli de boisson. Le voyage risque d’être long.
*Quelques heures plus tard*
- Qu’est-ce que tu vois ? demanda Morrison à sa co-équipière.
- Hum, elle est bien descendue de ce camion. Mais il y a cinq personnes en armes autour d’elle et autant qui descendent de deux véhicules. Vu leurs équipements et leur professionnalisme, je pense que ce sont des mercenaires employés par une firme. Sans doute des soldats d’Hélix.
- Autre chose ?
- Oui. Leur chef est un de nos anciens officiers. Tu sais, ce beau gosse d’Amérique du sud, très vaniteux et qui adorait passer dans les médias, dit-elle en gloussant un peu. Au moins il avait le mérite de toujours faire le maximum pour éviter les dommages collatéraux lors de ses missions, ajoute-t-elle, plus sérieuse.
- Je vois qui c’est, oui. Vise-le en premier. Quand il sera inconscient, son escouade sera désorganisée.
Jack fit un geste pour se diriger vers le camion mais Ana l’interrompit.
- Attends !
- Quoi ?
- Winston est en train d’approcher d’eux.
**
*
Cachée derrière une voiture, Tracer observa l’arrivé de son co-équipier. Après avoir activé ses propulseurs dorsaux, le scientifique c’était envolé avant d’atterrir devant la lanceuse d’alerte et les soldats qui l’encadraient, faisant apparaître au passage quelques fissures au sol.
Winston était armé d’un massif canon. Un homme ordinaire aurait péniblement dû porter cet objet de ses deux mains, mais lui tenait son arme d’une seule, et avec facilité.
A l’arrivé du scientifique, les soldats d’Hélix sursautèrent et pointèrent immédiatement leurs armes vers le massif gorille. Avec un sourire, la pilote dégaina ses deux pistolets automatiques, des armes au design moderne, faite d’un métal blanc lisse parcouru de veinures d’énergie bleue. Puis Tracer commença à contourner les forces d’Hélix, profitant de la diversion crée par Winston.
- Bonjour lieutenant, dit ce dernier d’un ton amical.
- Bonjour Winston, dit l’officier d’Helix, charmant. Ça fait combien de temps ? Six ans c’est ça ? Et en fait c’est major maintenant, finit-il avec fierté.
- Ne lui faites pas confiance ! cria la lanceuse d’alerte. Il travaille pour Helix !
- Vous devez être Hai c’est ça ? réagit le gorille. Ne vous inquiétez pas, je suis au courant. Mais malgré tout, je suis sûr que nous allons pouvoir régler cette, eh…situation, sans violence.
Son attention se reporta sur l’officier d’Helix.
- Au fait, avez-vous reçu mon message ?
- Tu parles de celui où tu appelles à reformer Overwatch ? Hum oui… Ecoute Winston, je te remercie d’avoir pensé à moi mais je ne peux pas accepter. Faire ce que tu proposes c’est violer le Petras Act. Théoriquement, je devrais d’ailleurs t’arrêter pour ça. Mais bon, je sais que tu es un type bien, donc je ne vais pas le faire. Par contre, cela m’arrangerait si tu partais maintenant. Je risque beaucoup si on apprend que je t’ai fait cette faveur.
- Ho, eh…je ne voudrais pas te causer de problème, réagit le scientifique.
En entendant ces paroles, Hai écarquilla les yeux. Tracer, elle, activa son communicateur :
- Fais attention mon grand, murmura-t-elle. Il essaye de te baratiner. N’oublie pas pourquoi on est là.
- He, juste avant…reprit le scientifique. Je crois qu’il y a un malentendu. Toi et ton escouade avez réceptionné cette jeune femme à ma place. Vois-tu un officier de l’armée locale m’a chargé de la protéger de Talon. Est-ce que tu pourrais la laisser repartir avec moi, s’il te plaît ?
- Je crains que cela ne soit pas possible, Winston. Elle a rompu son contrat de confidentialité et est donc une criminelle que j’ai dû arrêter. Comme tu dois le savoir, des accords passés entre Hélix et l’ONU nous autorisent à agir en tant que forces de l’ordre.
- Son gouvernement lui a donné le statut de lanceuse d’alerte. Donc ce n’est pas une criminelle.
- Ecoute Winston, je propose qu’on laisse des juristes régler ce genre de question. Ce n’est pas comme si c’était vraiment notre domaine, n’est-ce pas ? D’ici là, je vais l’emmener au quartier général d’Hélix. C’est un endroit très bien défendu et elle y sera protégée de Talon. Et si un tribunal décide que ce n’est pas une criminelle…et bien on la libérera. Promis.
- Cela me paraît une solution raisonnable, déclara le scientifique.
- Si je vais là-bas, ils ne me laisseront jamais sortir ! cria Hai, paniquée.
- Elle a raison, mon grand, murmura Tracer dans son communicateur. Ces multinationales ont pris la grosse tête depuis la fin d’Overwatch et elles ne respectent plus rien.
- Mais eh…reprit rapidement Winston. Je préférais quand même qu’elle vienne avec moi.
- Je ne peux pas autoriser ça, Winston, répondit l’officier d’Hélix, déçu.
- Ah, alors nous allons avoir un problème.
Les deux restèrent silencieux, à se regarder d’un air gêné. Un petit silence s’installa et dura une bonne minute.
- Je suppose que la prochaine étape est que nous nous combattions ? demanda le scientifique d’un air peu sûr.
- Ce sera pas trop tôt ! murmura Tracer dans le communicateur.
- Et mince…j’aurais vraiment préféré ne pas en arriver là, dit l’officier.
Il dégaina son arme électrique en ordonnant :
- Feu. Mode non létal.
Il murmura pour lui-même :
- Tuer une des anciennes stars d’Overwatch, c’est le genre de chose qui fait très moche dans un dossier.
Puis il pointa son fusil et tira, imité par son escouade.