Nouvelles d'Overwatch

Chapitre 24 : Dernières Attaches (3 sur 3)

3342 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/02/2019 17:53

- Hey salut, ma belle ! s’exclama l’homme. Alors, tu étais partie visiter le coin ?


Voir cet imbécile appeler sa nièce « ma belle » énervait Reaper. La pensée qu’il aiderait beaucoup sa famille en tuant cet homme lui traversa de nouveau l’esprit. Mais il resta immobile.


Ce n’était pas dans ses habitudes de retourner observer sa nièce aussi vite. D’habitude, il laissait passer plusieurs mois, voir une année, entre chaque « visite ». Même lorsqu’il avait du temps à tuer, Reaper préférait s’entrainer, entrainer ses agents ou se défouler en détruisant des cibles d’entrainements. Mais c’était la première fois que sa nièce était confrontée à un changement aussi brutal. Et, même s’il avait du mal à l’admettre, Reaper était curieux de voir ce que ça allait donner.


- Non, j’étais dans le café-restaurant près de l’autoroute, répondit la femme, une mine sérieuse au visage.


Cette réponse surprit l’homme.


- Hein ? Mais pourquoi ? demanda-t-il.


- J’ai pris un emploi là-bas, comme serveuse.


- Chérie, ce n’est pas la peine, répondit l’homme avec un grand sourire. Je te l’ai dit : nous allons repartir en ville. Dès demain même.


- Ecoute, j’ai bien réfléchi et je pense que nous pourrons nous installer ici. La maison est grande, solide et tout fonctionne. Il faudra beaucoup de nettoyage mais on pourra en faire un lieu agréable à vivre. En plus, les prix sont bien moins chers ici. Il y a un bus scolaire qui passe régulièrement, et les établissements de la région n’ont pas mauvaise réputation. C’est vrai que la criminalité est élevée. Mais j’ai contacté quelques connaissances de mon oncle. Ils m’ont dit que les gangs locaux faisaient surtout des trafiques et que si nous restions discrets et observions un strict couvre-feu, alors nous ne risquions rien.


Reaper se demanda qui parmi ses connaissances avait aidé sa nièce. Etais-ce quelqu’un sur sa liste ? Non pas que ça ait la moindre importance.


- Bref, nous pouvons rester ici, conclut la femme.


- Bien sur que nous pouvons, chérie, répondit gentiment l’homme. Mais est-ce que ça ne serait pas mieux de retourner à notre ancien appartement ? Que notre fils puisse retrouver ses amis ? Qu’il puisse sortir le soir sans craindre des criminels ?


- Oui, bien sûr. C’est juste que…


Elle détourna la tête, hésitant quelques secondes.


-…cela me rassurerait si tu m’expliquais comment tu comptais nous faire rentrer. Car tu sais bien que nous n’avons plus assez d’argent pour vivre en ville.


Il lui saisit tendrement le bras.


- Fais-moi confiance, chérie, dit-il doucement.


Reaper avait envie d’hurler « Ne lui fais pas confiance, bon sang ! Ce type est un imbécile ! ». Mais il resta immobile. Pas par peur d’être repéré. C’est juste que…il n’appartenait plus à ce monde. Il n’y avait jamais appartenu.


- D’accord, dit la femme, après une courte hésitation.


- Merci, chérie, répondit l’homme avec un grand sourire.


Quelle idiote… Elle devait bien se douter qu’il y avait quelque chose de louche là-dessus. Reaper avait juste envie de la planter là et d’arrêter de regarder ce massacre.

Sauf que Sombra ne lui avait envoyé aucun message. Cela signifiait qu’elle ne savait toujours pas où était Liao. Ici ou à la maison sûr, Reaper devrait toujours attendre. Sauf qu’ici, il n’avait pas à supporter la présence de la hackeuse.


Il avait failli étranger Sombra quand celle-ci, à leur retour de mission, avait déclaré : « Je vous avais dit qui y’avait des anomalies, boss ! Vous auriez dû me laisser vérifiez. »


- Non mais tu te fous de ma gueule ?! avait-t-il hurlé. Si tu n’avais pas foncé comme une imbécile, le singe n’aurait jamais su que nous en avions après Liao ! Et tu oses me faire des reproches ! Est-ce que tu vas apprendre à la fermer un jour ?! Ou peut être veut tu que je te l’apprenne moi-même ?! 


Il devait vraiment avoir l’air terrifiant car, pendant une demi-seconde, il avait vu une expression de peur sur le visage Sombra. Chose également rarissime chez elle.


- Ok, ok, boss. Désolé. Eeeeeeh…. La bonne nouvelle, c’est que je peux retrouver les données originales derrière les modifications d’Overwatch.


Ces paroles avaient tout de suite calmé Reaper.


- Vraiment ? avait-il froidement demandé.


- Oui, boss. J’ai regardé vite fait pendant le voyage. C’est pas du grand art ce qu’ils ont fait. Toutes les données qu’ils ont modifiées ont survécut. Laisser moi juste quelques jours, et je vous les retrouve.


Reaper aurait préféré avoir l’adresse tout de suite. Si Winston prévenait Liao, ce dernier aurait pu se cacher à une autre adresse. Or, cela pouvait arriver n’importe quand.

Mais il n’y avait rien que Reaper puisse faire pour accélérer les choses. Alors il était retourné voir sa nièce pour patienter.


Une demi-heure après la discussion entre la femme et l’homme, ce dernier sorti de la maison d’un air enthousiaste. Reaper nota sur lui la bosse caractéristique d’une arme à feux. Mais qu’est-ce que cet imbécile prévoyait de faire ? Pris par la curiosité, Reaper se résolut à le suivre.


On était en début d’après-midi. Pas une période idéale pour une infiltration. Mais la ville était peu peuplée, avec des bâtiments proches les uns les autres. Reaper n’avait aucune difficulté à rester hors de vu, passant d’ombre en ombre, utilisant parfois sa forme spectrale lors des moments les plus délicat, histoire de ne prendre aucun risque.


L’homme atteignit une ancienne zone industrielle, qui semblait occupé par une poignée de gens en armes. Reaper identifia immédiatement un des gangs locaux. Mais à quoi jouait son beau-neveux ?


- C’est toi la nouvelle recrue ? demanda un garde à l’entrée.


- Ouai, c’est moi, répondit l’homme.


- Va là, lui dit le garde, en montrant un terrain vague situé entre deux bâtiments. John veut voir ce que tu vaux au tir.


- Ok !


Ce minable pensait être capable d’une vie de gangster ? La bonne blague ! Il se fera tuer au bout d’un mois. Pas une grande perte ceci dit.


L’homme allât au terrain vague et dû faire un peu de tirs sur cible devant un des chefs du gang. Ce fut risible. Même pas du niveau d’un conscrit de l’époque de la Crise. Reaper n’aurait jamais accepté une telle recrue dans Talon.


- Bon, tu sais garder la main ferme en tirant et t’es pas effrayé par le bruit, dit le dénommé John. Ça suffira. Mais entraine-toi quand même, ça peut servir.


- Ok ! répondit l’homme.


- Bien. Lorsqu’on aura besoin de toi, on t’enverra un message le jour même. Ensuite, tu viendras ici, avec ton arme, et tu feras ce qu’on te dit sans poser de question. Tu seras payé après chaque mission.


- Ok ! répéta l’homme.


Puis il continua à tirer pour s’entrainer, cela pendant une dizaine de minute. Le reste du gang se désintéressa alors de lui.

L’homme cessa alors de s’entraîner et s’aventura dans le reste de la zone industrielle. Curieux, Reaper continua de le suivre.


Cela devient plus dur quand l’homme entra dans un bâtiment. Reaper dû alors le talonner de bien plus près. Mais heureusement, son beau-neveux n’était du genre très attentif.


L’homme s’arrêta devant une salle à la porte verrouillé, puis sortie de sa poche un petit objet métallique, en forme de losange. Reaper eut la surprise de reconnaitre une passe partout électronique. Pas un des modèles les plus évolués, mais tout de même de bonne qualité.


L’homme l’utilisa pour ouvrir la porte devant lui, révélant une pièce remplie d’armes en tout genre, la plupart de piètres qualités, et d’un coffre. Ce dernier fut ouvert par le passe-partout du beau-neveux. A l’intérieur, se trouvait plusieurs liasses de billet. Il y en avait pour plusieurs dizaines de milliers de dollars. L’homme empocha le tout joyeusement, avant de refermer coffre et porte, puis de partir rapidement.


Plusieurs questions se bousculèrent dans la tête de Reaper. Déjà, pourquoi une pièce aussi importante n’était-t-elle pas gardée ? La réponse lui vint rapidement : personne n’aimait monter la garde. Or, ce gang était constitué d’amateurs, il n’y avait qu’à voir leurs exigences de recrutements, qui n’avaient pas la discipline et l’organisation pour mettre en place une garde permanente.

Ensuite : comment son imbécile de beau-neveu avait-il pu obtenir un passe-partout ? Et comment savait-il où se trouver la « salle au trésor » du gang ? Là, Reaper ne pouvait formuler que des hypothèses. L’homme avait sans doute des contacts dans la pègre. Peut-être un adversaire du gang lui avait fournis le matériel et les informations en lui faisant miroiter de l’argent facile à gagner. Et l’autre avait accepté, se croyant malin.


Parce que ce qu’il venait de faire était une belle connerie. Le gang ne tarderait pas à se rendre compte que l’argent aurait disparu, comme par hasard à peu près au même moment où une nouvelle recrue se faisait la malle, après être venu seulement un jour. Pas besoin d’être Moira pour comprendre que les deux événements étaient liés. Ils retrouveraient le beau-neveux et le tuerait pour récupérer l’argent. Même si cela allait attirer l’attention de la police, voir du FBI, sur lui, le chef de gang ne pourrait pas reculer. Sinon, il passerait pour un faible aux yeux de ses hommes et de ses rivaux. Bientôt, la nièce et le petit fils de Gabriel allait se retrouver attaqué.


La pensée lui vint soudainement qu’il pouvait empêcher cela. Reaper n’avait qu’à détruire le gang, là maintenant. Ces minables n’avaient aucune chance contre lui. Une fois leurs chefs morts, le reste se disperserait, abandonnant tout projet de vengeance.


Mais pourquoi ferait-il une chose pareille ? Pourquoi y pensait-il seulement ? Qu’est-ce que ça lui apporterait ? Et puis il y avait des risques. Ses ennemis pourraient enquêter sur son action, faire le lien avec son beau-neveu, essayer de l’utiliser contre lui…


Gabriel eut soudain honte de lui-même. Se transformait-il en froussard ? Le risque que la moindre information soit déduite de l’attaque d’un gang de minable installé dans un coin paumé était ridiculement faible. Le plus probable était que les policiers allaient hausser les yeux au ciel et mettre ça sur le compte d’une guerre de gangs.


Et puis, combattre le défoulerait. Les derniers jours avaient été…


Le communicateur de Reaper s’alluma.


- Boss, dit joyeusement Sombra. Ça y est, j’ai l’adresse de Liao. Et hop…je vous la transmet.


- Reçu, répondit laconiquement Reaper.


Il devait se dépêcher maintenant. Chaque seconde renforçait le risque que Liao soit prévenu par Winston et aille se cacher.

Non, ça n’avait aucun sens. Cela faisait plusieurs jours depuis la confrontation entre Reaper et le singe. Si ce dernier avait voulut prévenir Liao, il l’aurait déjà fait.

Détruire ce gang ne prendrait qu’une paire d’heure, au pire. Ce n’est pas ça qui allait changer grand-chose.

Mais Reaper ne voulait pas attendre. Il avait soif de vengeance. C’était elle qui le maintenait en vie.

Et puis, à quoi bon protéger sa nièce ?


Sans un bruit, Reaper quitta le campement du gang. Les criminels ne surent jamais qu’il avait été là.


***


C’était une petite maison de la campagne chinoise, propre, joli et bien aménagé. Il y avait un beau jardin tout autours, où poussait un potager et quelques parterres de fleurs.

La porte était ouverte. Mauvais signe pensa Reaper en entrant. Mais cette pensé fut rapidement chassé de son esprit lorsqu’il entendit le bruit d’eau en train de bouillir, suivit de celui de quelqu’un mettant des ingrédients dans une casserole.


Visiblement, Winston n’avait pas averti Liao. Peut être que le singe était trop affecté par les blessures de leur dernier combat. Ou peut-être que son statu de hors la loi l’avait empêché d’envoyer un message.


Sans plus chercher à être discret, Reaper avançai à grand pas vers la cuisine. Il imaginait déjà l’expression de stupeur de Liao à sa vue, qui ne fera que grandir lorsqu’il lui révélera son…


- Oh, bonjour ! lui dit une aimable voix de vieillard.


Liao s’était retourné dans sa direction. Il fallut plusieurs secondes à Reaper pour reconnaitre son ancien compagnon d’arme. Les muscles de son corps de soldat avaient fondu comme neige au soleil, ne laissant plus qu’un corps frêle et fragile. Il se tenait légèrement vouté, lui faisant perdre plusieurs centimètres. Et surtout, ses yeux étaient d’un blanc laiteux.


- Vous êtes cet étudiant journaliste qui voulait m’interviewer, c’est bien ça ? demanda Liao.


- Oui, oui, c’est bien ça, répondit machinalement Reaper, encore sous le choc de la surprise.


Liao était certes le plus âgé des membres de la première escouade, davantage que Reinhard. Mais Reaper ne s’était pas attendu à ce qu’il change à ce point.


- Votre voix est un peu grave ? Vous avez un problème à la gorge ?


- Hum, tout à fait, oui.


- Oh mon pauvre, j’espère que cela guérira vite !


Reaper ne répondit pas.


- Je croyais que vous viendriez demain, reprit Liao, tout en retournant à cuisiner. Mais c’est vrai qu’à mon âge, on perd la perception du temps ! continua-t-il sur un ton enjoué. En tout cas, vous tombez à pic, je commençais juste à cuisiner. Je vais rajouter une portion pour vous. Et faire cuire un peu de viande. C’est que vous mangez beaucoup, vous les jeunes ! Et puis, votre corps à besoin de force pour combattre la maladie.


- Hum…c’est gentil, dit Reaper d’une voix mal assurée. Mais hum…j’ai déjà mangé.


- D’accord. Cela ne vous dérange pas si je déjeune pendant que vous m’interviewer alors ?


- Non.


- Merci.


Liao se remit tranquillement à cuisiner, tandis que Reaper tentait d’organiser ses pensées.


- Comment se fait-il que vous ne preniez pas de traitement pour vos yeux ? demanda-t-il finalement. Il en existe capable de rétablir entièrement votre vision.


- Je sais…répondit doucement Liao. Mais ils coûtent cher. Et j’ai trois petits-enfants qui ont travaillé très dur pour pouvoir faire des études mais dont les parents manquent d’argents. Qu’est-ce qu’une poignée d’années de plus à voir, alors que leur futur est en jeu ?


Seul le silence lui répondit. Reaper ne savait quoi dire. Liao lui, continuait tranquillement de cuisiner.


- Vous vous souvenez de votre temps à Overwatch ? demanda-t-il finalement.


- Honnêtement, pas du tout, répondit Liao. C’était il y a tellement longtemps ! Et je n’aimais pas combattre. Même contre des robots. Mais le monde était en danger. Alors j’ai fait mon devoir.


Il prit un air désolé, avant de conclure :


- Si vous voulez en savoir plus là-dessus, vous feriez mieux de regarder les rapports et les témoignages de l’époque. Aujourd’hui, je ne peux plus rien vous apprendre dessus.


- Et…que pensez-vous de ce qu’est devenu Overwatch ?


- Morrison et Reyes font un très bon travail ! dit Liao d’un ton enthousiaste. Je suis content de savoir qu’eux deux veillent sur le monde.


- Mais Overwatch a été détruit, réagit immédiatement Reaper. Jack et m… Hum, Morrison et Reyes, sont morts.


Officiellement du moins. Mais inutile de dire la vérité à Liao.


- Quoi ?! s’exclama le vieil homme, le visage anéanti. Non, non, c’est impossible, jeune homme. Overwatch est invaincu depuis vingt-six ans.


Il se mit à rire jaune.


- C’est une blague, n’est-ce pas ? Vous les jeunes adorer les blagues.


Et une fois encore, Reaper resta sans voix. Liao lui, avait cessé de cuisiner, une expression inquiète sur le visage.


Reaper n’avait qu’à sortir son arme puis à tirer. Et il aurait sa vengeance.


Mais à quoi bon ?


Il se souvenait de Liao comme un homme, certes un peu âgé, mais encore plein de vigueur. Un médecin militaire compétent et fiable, calme quel que soit la danger, capable d’identifier et de traiter n’importe quelle blessure en quelques secondes.

Ce vieil d’homme devant lui n’avait plus rien à voir avec cette image. Plus rien.


Le tuer ne soulagerait pas Gabriel. Sa mort ne lui permettra pas de se sentir puissant ou de décharger sa colère. Elle lui serait totalement inutile.


- Oui. C’était une blague, dit Gabriel. Désolé, elle était de très mauvais goût.


- Oh, ce n’est pas grave, répondit Liao, le visage soulagé.


- Désolé mais je dois vous quitter, une urgence.


Et sans un mot de plus, Reaper tourna les talons et partie.


***


Le cadavre de sa nièce gisait à ses pieds.


Le gang avait rapidement découvert le vol et encore plus rapidement exercé sa vengeance. Son beau-neveu et sa famille avaient à peine eu le temps de retourner dans leur ancien appartement que les bandits leurs étaient tombé dessus.

Ironie de l’histoire, le petit-fils de Gabriel et son père avaient survécut. Seule sa nièce était morte, payant les erreurs de son imbécile de mari.


La colère envahit Reaper à cette pensée. Avant de le quitter tout aussi rapidement. Il s’en fichait. Seul sa vengeance comptait. Envers les personnes qui lui avait fait du tort à lui. Pas à de lointaine connaissances à qui il n’avait pas parlé depuis des années.


Un objet attira l’œil de Reaper, qui s’en saisit immédiatement. Un petit rouage métallique. Gabriel se souvenait l’avoir récupéré lorsque lui et son escouade avaient pour la première fois pénétré dans le cœur d’un omnium. Ana avait fait une blague le comparant à un touriste en Egypte qui achetait des mini-pyramides. Puis, des années plus tard, il l’avait offerte à une gamine qui le regardait avec des grands yeux, sous le regard attendris de sa mère.

Reaper serra le poing et broya le rouage entre ses doigts. En une seconde, il n’en resta plus qu’un amas de métal informe, que Reaper jeta au sol.


L’homme qui avait offert cet objet était mort en Suisse. Lui n’était plus qu’une ombre. Une ombre sans attaches.


Il ne lui restait que la vengeance.


Fin


Laisser un commentaire ?