Nouvelles d'Overwatch

Son adversaire avait visé une des « roues » (en fait, plutôt un stabilisateur, mais les gens continuaient à appeler ça des roues par habitude) de sa voiture, qui, heureusement, était blindé. Sombra pouvait toujours s’enfuir si nécessaire. Mais si cette personne l’avait déjà retrouvée, elle pouvait le faire encore. Sombra devait la tuer ou, mieux, la capturer et lui arracher des informations sur la Conspiration.

La hackeuse jeta son transducteur vers le toit où se trouvait son adversaire tout en dirigeant sa voiture vers le côté opposé. Une nouvelle détonation retentie et l’odeur de métal brulé s’intensifia. La militaire continuait de tirer sur la même roue.

Mais le transducteur était en place. La hackeuse l’activa (sans arrêter la voiture, elle faisait une bonne diversion) et se retrouva juste derrière la militaire. Ignorant la légère nausée qu’elle ressentait, Sombra tendis sa main vers son adversaire, activant son hack de combat et…

Ne trouva aucun système auquel se connecter.

Sombra n’en revenait pas. Quasiment tous les objets du quotidien, ainsi que les équipements militaires, avaient un système informatique intégré. Mais là, rien du tout ! Cette femme vivait au 21e siècle ou quoi ? Ou alors…elle s’était spécialement équipée pour l’affronter, preuve supplémentaire que c’était la Conspiration qui l’envoyait.

Mais la hackeuse devrait réfléchir à ça plus tard, car son ennemi s’était retourné. Heureusement, Sombra eu le temps de se mettre à couvert avant que la militaire puisse tirer. Elle activa ensuite son camouflage, prévoyant de contourner l’ennemi pour lui tirer dessus depuis un flanc…avant de se souvenir que la militaire voyait à travers son camouflage.

Mince ! Elle était un peu à court d’option là.

Mais pas la militaire. Sombra entendis un objet rouler vers d’elle. Oh non cette fois elle ne se ferait pas avoir ! Elle se décala brusquement sur le côté, évitant le flash de la grenade. Au même instant, son adversaire lança une grenade fumigène sur le terrain qui les séparait.

Des bruits de pas se firent entendre. Sombra tira une rafale à travers le brouillard crée par le fumigène, visant à hauteur d’homme. Mais sans résultat. Pourtant elle avait une arme automatique et son adversaire ne portait pas de gilet pare-balle…

Sauf que son adversaire avançait accroupis. Sombra le comprit lorsque la militaire surgit du brouillard en se relevant et lui tirant dessus. Les réflexes de Sombra l’avait déjà fait faire une roulade à gauche mais la décharge l’atteignit tout de même au mollet. A court d’option, la hackeuse jeta son transducteur dans la voiture. Cette dernière avait heurté un mur, contre lequel elle continuait de se cogner. Mais sa robustesse faisait qu’elle marchait toujours.

Son adversaire lança une nouvelle grenade dans sa direction mais Sombra se téléporta dans la voiture avant que le projectile ne l’atteigne. Une fois dans le véhicule, la hackeuse s’injecta une nouvelle dose de nanites médicale avant de retourner au volant, de dégager le véhicule du mur et de s’éloigner.

Mais la militaire allait continuer de lui courir après et Sombra ne pouvait pas s’en débarrasser. Elle avait besoin d’aide. Heureusement, la voiture disposait d’appareil lui permettant de contacter Talon. Sombra constata que Reaper était l’agent le plus proche de sa position.

- Boss, j’ai besoin d’aide, débuta-t-elle.

- Tient donc, répondit celui-ci. Et qu’est-ce qui se passe ?

- J’ai tenté de pénétrer dans le siège de CyberShield…

- Seule ?! CyberShield est une organisation de catégorie 4. Une opération contre eux doit être minutieusement planifiée et comporter plusieurs agents !

- Oui oui, désolé boss. Mais le fait est qu’une folle furieuse m’a attaquée là-bas et me court après depuis, sans que je n’arrive à m’en débarrasser !

- Hum, hum.

Comment ça « hum hum » ?! Sombra lui disait qu’elle était en danger de mort et tout ce qu’il trouvait à dire c’était « hum hum » !

- Bon sang, vous allez m’aider, boss, oui ou non ?

Sombra était trop précieuse pour que Talon l’abandonne. Il n’y avait personne de meilleure qu’elle dans son domaine. Personne !

- Je ne sais pas. Je n’ai pas du tout apprécié la manière dont tu t’es comportée lors de la dernière mission.

Oh bon sang, il fallait qu’il ramène ça ! C’était injuste. La dernière fois, Reaper n’était pas en danger de mort quand Sombra avait profité de la situation (et c’est pas comme si les paramilitaires comptaient…).

- Je suis désolée de m’être mal comporté la dernière fois, boss, dit Sombra à toute vitesse en serrent les dents. Je vous promets que je ne le referais pas.

Pourvu qu’il n’enregistre pas ! Quoi que, s’il enregistrait, elle pourrait toujours retrouver le fichier et l’effacer.

- Bien. Je prends un aéronef pour atteindre Los Angeles au plus vite. Tâches de ne pas te faire tuer d’ici là.

Et il coupa la communication avant que Sombra puisse répondre. Dommage, elle aurait aimé avoir le dernier mot.

En attendant, elle avait d’autres problèmes sur les bras. Un coup d’œil dans le rétroviseur lui appris que la militaire utilisait une moto pour la pourchasser. Et la police locale rejoignait aussi la fête (il faut dire qu’une fusillade sur un toit n’était ni un truc particulièrement discret, ni très rassurant pour les voisins) sous la forme de drone en train de survoler la zone et dont les haut-parleurs lui ordonnaient de s’arrêter.

Mais Sombra n’était pas arrivé là où elle était en obéissant sagement à la police. Aussi, elle préféra pirater un des drone pour l’envoyer se crasher contre la moto de la militaire. Cette dernière ne vit le coup venir qu’à la dernière seconde, où elle freina brutalement pour éviter la collision. Le drone s’écrasa au sol, sans endommager la moto. Mais au moins la distance entre les deux femmes s’était accrue.

Toutefois, Sombra savait que la police ne se contenterait pas de drones. Ils devaient déjà être en train de barrer les routes. Elle devait cacher son véhicule et descendre.

La hackeuse se dirigea donc vers une friche industriel situé non loin de sa position. Là, elle gara la voiture à l’intérieur d’un vieil entrepôt désaffecté, avant d’aller se cacher bien plus loin.

Cette manœuvre (et le fait qu’elle piratait chaque drone qui s’approchait un peu trop près) lui avait permis de semer la police. Mais pas la militaire. Elle continuait de coller au train de Sombra comme un pou à une tête.

Heureusement, Sombra était très doué pour jouer à « cache-cache », héritage de l’époque où elle vivait dans les rues et devaient fuir les prédateurs (principalement d’autres criminels plus âgés et plus violents).

La hackeuse parvient à distancer la militaire pendant une heure. Mais elle se fatiguait. Et Sombra avait beau être plus sportive que le geek ordinaire, elle n’égalait pas le niveau d’un soldat d’élite.

Mais sa course prit brutalement fin lorsqu’elle entendit une détonation. Celle d’une arme dont Sombra s’était habitué aux bruits : les fusils à pompe de Reaper.

La confrontation entre le terroriste et la militaire fut brève. Reaper s’était placé en embuscade dans une usine par laquelle Sombra était passé dix minutes plus tôt. Là, il s’était caché près d’une chaine de montage à l’arrêt, derrière une voiture, rouillé et à moitié-assemblé. Et bien sûr, il n’avait pas prévenu Sombra qu’il était là. Cette petite idiote aurait pu trahir sa présence. Mieux valait la laisser agir « naturellement ».

Lorsque la militaire entra dans l’usine, Reaper sortie de son couvert et lui tira dessus. La femme vit la menace juste à temps pour se jeter à terre et esquiver le tir. Elle lança une grenade vers Reaper, qui se contenta de passer en forme spectrale et de foncer vers son adversaire. Arriver au corps à corps, il tira sur la femme à bout portant, la projetant à terre avant qu’elle ne puisse se relever.

- Des derniers mots, Keeley ? demanda Reaper d’une voix sinistre.

- Co..commandant Reyes ? bafouilla la femme, stupéfaite. Vous êtes vivant ?

Sa voix était celle d’une personne âgée, quasiment le même qu’aurait eu Reaper aujourd’hui.

- Oui, en dépit de ta trahison. Dont voilà d’ailleurs le prix.

Et il l’acheva d’un tir à la tête.