Nouvelles d'Overwatch

Chapitre 14 : La Conspiration (2 sur 4)

2202 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/01/2019 17:41

Le premier contact de Sombra avec la Conspiration datait de plusieurs années. A l’époque, son but était très simple : gagner de l’argent. C’est qu’elle était née pauvre et que la pauvreté, c’était pas cool.

Au début, Sombra ne voulait que de quoi vivre confortablement. Une petite maison propre et solide, du (très) bon matériel, de quoi avoir à manger facilement. C’était pour ça qu’elle s’était mise à voler, hacker et manipuler. Il lui avait fallut apprendre pas mal de chose sur le tas, dans la rue ou sur internet. Parfois elle trouvait quelqu’un qui acceptait de lui apprendre quelques ficelles, par charité, parce qu’elle le payait ou lui faisait du chantage. Mais la plupart du temps, elle devait compter sur son talent.

C’est à cette période qu’elle avait rejoint Los Muertos. Les raisons étaient les mêmes que pour Talon : avoir accès à leurs ressources et leurs informations. Sombra se fichait comme d’une guigne des « causes » de Los Muertos, causes qui étaient juste des excuses pour se montrer violents (surtout envers les omnics) et racketter les gens.


A un moment, Sombra avait obtenu tout le confort qu’elle voulait. Bon, elle avait envisagé de s’acheter un yacht, juste pour la frime. Mais ce n’était pas très compatible avec son style de vie. Sans compter les monstrueux frais d’entretien.


Mais pourtant, elle avait continué à hacker. Obtenir plus d’information, et manipuler les gens avec, était devenu une addiction. Addiction que la manipulation de petites cibles ne satisfaisait plus. Il fallait toujours que le secret soit plus gros, que son détendeur soit plus puissant, que sa révélation soit toujours plus fracassante.


Alors elle s’en était prise à de plus gros poissons. Hommes politiques d’envergures nationales, multinationales, organisations gouvernementales…

Ça avait marché pendant un temps. Puis, quelque chose l’avait trouvé. Et, en un instant, détruit toute ses identités numériques. Tout le patient réseau que Sombra avait construit lors de sa vie fut réduit à néant. Elle perdit aussi pas mal d’argent, sans compter le matériel et la maison, qu’elle dû abandonner.


Ce fut à ce moment que Sombra eut la certitude qu’il existait une Conspiration de gens très puissant qui dominaient le monde. Et que c’était eux qui avaient attaqué Sombra, car elle avait découvert certaines de leurs activités.

Sombra se résolut alors à les traquer et les démasquer. Non pas parce que cette Conspiration lui avait causé du tort. Non, c’était le jeu et elle comprenait. Mais parce que c’est ce que Sombra aimait faire. Et qu’il n’y aurait pas de plus grand triomphe que de révéler cet ultime secret.


Au début, cette analyse ne reposait que sur une intuition de sa part. D’accord, ce n’était pas très sérieux. Mais elle avait toujours raison lorsqu’elle supposait quelque chose. Et puis, à force d’enquêter, Sombra avait finit par trouver des liens secrets entre plusieurs hautes personnalités de différents pays. Il y avait bien quelque chose. Et peut être qu’elle trouverait plus aujourd’hui.


Une fois rendu dans une de ses cachettes, Sombra tenta d’accéder au serveur de CyberShield avec le mot de passe qu’elle avait obtenu.

Comme prévu, cela marcha. Les ordinateurs avaient été vendu récemment et les mots de passe de CyberShield n’avaient pas été réinitialiser entre temps.

En revanche, le système de sécurité était bien plus strict que ce à quoi elle s’attendait. Il était impossible de faire sortir ou entrer des données de ces serveurs. Autant pour elle qui espérait y envoyer un virus. Mais elle pouvait toujours consulter les dossiers présents.

Plus préoccupant pour elle, il fallait fournir son pseudonyme qui, le règlement des serveurs le disait, devait être son vrai nom. Or Sombra ne connaissait aucun nom d’employé de CyberShield. Elle inventa quelque chose et espéra que les modérateurs ne remarquent pas trop vite sa supercherie.


Ensuite, Sombra parcourut les fichiers du serveur. Il y avait quelques détails intéressant sur les prochains logiciels de sécurités que développaient CyberShield. Sombra tenta de voir du côté des contrats de la firme, mais son niveau d’accréditation était trop bas. Ce n’était pas comme ça qu’elle découvrirait plus de chose sur la Conspiration.


Puis, un fichier attira son attention : « mission de neutralisation ». CyberShield vendait des logiciels de sécurité, depuis quand neutralisaient-ils des…qu’est-ce qu’ils neutralisaient en fait ?

Des gens apparemment, vu que chaque sous-dossier était un nom d’individu. Haruki Ai, Dipika Pallav, Sadık Gülay, Olivia Colomar…

Sombra s’arrêta net.

Olivia Colomar, s’était-elle. Enfin, c’était le nom que lui avait donné sa mère, si elle en croyait le personnel de l’orphelinat où Sombra avait passé ses premières années (avant d’être éjecté à cause « d’un manque de fond », c’est sûr que lorsque le directeur détournait de l’argent, les fonds risquaient de manquer…).

Les dates du fichier correspondaient à la période où la Conspiration la traquait. Ce pourrait-il que… ?


Une fenêtre de communication apparut brusquement dans le coin inférieur droit de l’écran. « Bonjour, pourriez-vous me donnez votre numéro d’employé ? » lui demanda un modérateur.


Bon sang, pas maintenant.


- Désolé je l’ai oublié, écrivit Sombra. Vous pouvez juste me donner cinq minutes que je le retrouve ?


- Oui, écrivit le modérateur. Mais vous devez vous déconnecter du serveur jusqu’à ce que vous les récupériez.


- Bien sûr. A tout de suite !


Et elle se déconnecta.

Désobéir n’aurait servit à rien. Le modérateur l’aurait immédiatement éjecté, avant de bloquer le mot de passe de Sombra. En se montrant conciliante, il y avait une chance que le modérateur ne s’intéresse pas davantage à son cas. Car s’il le faisait, il verrait tout de suite qu’aucun employé ne correspondait au nom inventé par Sombra.

Cette dernière attendit une heure, puis tenta une nouvelle connexion. En vain. Son mot de passe avait été bloqué.

Mince alors ! Il fallait que Sombra tombe sur le modérateur zélé, qui avait vérifié son identité, puis bloqué le mot de passe utilisé en se rendant compte de la faille de sécurité.


Qu’importe. Elle lirait ce dossier. Un piratage extérieur sur les serveurs de CyberShield était impossible du fait de leur niveau de sécurité. Il allait lui falloir un accès interne. Donc, une infiltration au cœur même du réseau, au siège de CyberShield. Ce dernier se trouvait à Los Angeles, qui était toute proche.


Talon avait mit à sa disposition un transport monoplace très discret, qui lui permettait de circuler entre les différentes bases de l’organisation. Elle fit un rapide voyage vers la cellule en Californie, où on lui procura une voiture (un modèle blindé, de très bonne qualité et remplis de matériel) qu’elle prit pour aller à Los Angeles.


La fatigue du voyage lui pesait mais Sombra était trop excitée pour s’arrêter. Elle voulait savoir ce que contenait ce dossier : comment CyberShield s’était pris pour la neutraliser et surtout, qui les avaient engagés ?


Aussi passa-t-elle le reste de la journée (déjà bien avancé) à observer le bâtiment dans lequel était basé CyberShield, notamment ses mesures de sécurités. Alarmes sur les portes, facile, vigiles, facile, caméras de sécurités, facile. Ces américains étaient vraiment trop confiants !


Sombra finit sa reconnaissance en milieux de soirée. La majorité des employés de CyberShield étaient rentrée chez eux, ce qui était un bon moment pour entrer. Par habitude, elle posa son transducteur dans une allée toute proche (sa portée était limitée) avant de retirer son déguisement et d’activer son invisibilité. Celle-ci lui permit de passer sans crainte devant les caméras et les vigiles. Son hack suffit à désactiver l’alarme d’une porte et voilà, elle était entrée.



La prochaine étape était de trouver un étage vide, le piratage du serveur risquaient de faire un peu de bruit. Sombra monta les escalier deux minutes avant d’entrer dans une vaste salle remplie de bureaux d’employés de bas-rang, collés les uns aux autres. Bon dieu, que ça devait être ennuyeux de travailler dans un endroit comme ça !


Le bureau d’un chef quelconque était juste au bout d’une rangée. Il suffisait à Sombra de l’atteindre et là, l’ordinateur lui donnera un accès au réseau de CyberShield.


Une détonation retentie. Sombra cria de douleur et de surprise alors que son camouflage se dissipait. Les réflexes acquis lorsqu’elle vivait dans la rue prirent les dessus et elle se jeta à couvert, derrière un des innombrables bureau de l’étage.


Le tir l’avait atteint à la cuisse gauche. Arme à énergie, ce qui expliquait l’odeur de chair brulé. Au moins, c’était déjà cautérisé. Mais putain que ça faisait mal !


Comment étais-ce possible ? Elle avait son camouflage activé, merde ! En temps normal, Sombra aurait déjà activé son transducteur. Elle n’était pas une guerrière et préférer laisser le combat de face à Reaper ou Doomfist. Mais Sombra voulait savoir ce que contenait son dossier.


Se déplaçant baisser et en serrant les dents, Sombra se décala de deux bureaux, puis attendit. Une minute passa, pendant laquelle elle essaya de ne faire aucun bruit. Puis, un son de choc retentit à sa droite. Sombra se releva alors brusquement et tira une rafale de son pistolet-mitrailleur là où elle avait entendu du bruit. Ce qui ne fit que trouer une poignée de bureau.


Un objet roula à côté d’elle. Un flash lumineux s’en dégagea avant que Sombra ne sauter à terre. Elle fut désorientée pendant une seconde. Ses sens lui revinrent en même temps qu’une forte douleur au ventre. Sombra pu enfin voir son adversaire : une femme, musclée, qui portait un camouflage militaire noirs, dont une cagoule qui masquait son visage, avec quelques grenades à la ceinture, des lunettes de combat aux yeux et dans les mains, un fusil moderne mais d’apparence rustique, que la militaire était en train d’utiliser pour frapper Sombra.


Le coup mit la hackeuse à terre. Son adversaire lui saisit un bras et commença à le placer dans son dos. S’en était trop pour Sombra, qui activa son transducteur.


La moquette de bureau fut remplacée par un sol dur de béton, ce qui était assez désagréable. Sensation largement compensée par le fait de ne plus avoir d’ennemi inconnu en train de vous saisir les mains.


Mais Sombra n’allait pas bien. Elle avait mal à la jambe, mal au ventre, mal à la tête. Surtout, ses pensées tourbillonnaient à toute allure. Qui était cette personne ? Comment avait-t-elle fait pour voir Sombra malgré l’invisibilité ? Etais-ce la Conspiration qui l’envoyait ? Avaient-ils localisé Sombra ? Savaient-ils qu’elle en avait après eux ?


Alors que la panique la gagnait de plus en plus, Sombra se releva lentement. Son corps bougeait beaucoup plus lentement maintenant qu’il n’y circulait plus d’adrénaline.

La hackeuse récupéra et rangea son transducteur, puis se dirigea vers sa voiture. Elle avançait lentement, s’aidant du mur pour garder l’équilibre.

Finalement, elle regagna sa voiture. Cette dernière contenait un kit de premier secours, dans lequel Sombra piocha immédiatement une seringue de nanite médicale, qu’elle s’injecta de suite. Ah, ça faisait du bien !

Tandis que les minuscules robots soignaient sa blessure, Sombra eut une pensée pour la docteure Ziegler, qui n’aurait sans doute pas voulut que son invention soit utilisée pour guérir des terroristes revenant d’une tentative d’effraction. Mais bon, les inventions n’appartenaient qu’un temps à leur créateur. Un temps généralement très court si Sombra voulait acquérir ladite invention.


Sombra redémarra la voiture et se mit en route. Elle devait trouver une planque et réfléchir à la suite des événements. Il lui fallait des infos sur son assaillante. Même s’il n’y avait…


Une détonation retentie, suivit d’une odeur de métal brûlé. On lui tirait dessus ! Sombra regarda dans le rétroviseur et vit, sur le toit juste au-dessus de sa voiture, la mystérieuse assaillante qui pointait son fusil dans sa direction.


Elle avait retrouvé Sombra. Et semblait déterminé à la tuer.

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