Cœur d'Émeraude

Nouvelle chapitre ! On avance, on avance ! J'aimerais écrire cette fanfiction :-)

J'espère que vous aimez la lire, si c'est le cas, dites-le moi dans les reviews, dans les évaluations :-)

D'ici là, bonne lecture à toutes et à tous :-)

Une fois Hinata Müller partie, Fubuki a laissé un petit moment de flottement s'installer, savourant la quiétude et le calme dans ses yeux, le premier depuis que Tatsumaki c'est éveillée.

"Je suis contente de voir que tu vas bien, tu m'as fait très peur tu sais, confie Fubuki d'une petite voix douce. Tatsumaki se contente de silencieusement fixer sa sœur. Elle aimerait lui dire que désormais elle n'a plus à s'inquiéter, et que tout reviendra à la normale d'ici peu, et surtout de partir. Car Tatsumaki ne supporte pas la faiblesse et l'impuissance, encore moins chez elle, et être dans la position dans laquelle elle est actuellement est une véritable torture. Elle aimerait aussi lui ordonner de rentrer et de suspendre ses activités super-héroïques tant qu'elle n'est pas remise sur pied, mais à sa plus grande frustration la Classe S est condamnée au mutisme tant que le ventilateur l'aide à respirer. La voilà donc condamnée à endurer le regard plein de pitié et de compassion de sa cadette. Non pas qu'elle ne l'aime pas, Tatsumaki aime plus que tout sa sœur, plus que son égo et sa fierté. Mais elle c'est jurée de toujours rester forte, inébranlable pour elle, d'être à la fois le pilier, le bouclier et l'épée dont elle a besoin. Et actuellement, c'est exactement l'inverse qui se passe, cela étant elle ne l'avouera jamais, même sous la torture. De son côté Fubuki prend enfin la pleine mesure des responsabilités que Tatsumaki prend à son égard, sa volonté de la protéger, d'éviter qu'elle se mette en danger. Elle comprend maintenant qu'elle a traversée cette horrible expérience qu'est l'hospitalisation de Tatsumaki.

-Tu as mal quelque part ? Finit par demander la cadette. Tatsumaki essaie de secouer la tête, mais les muscles de son cou demeurent engourdis, et malgré toute sa volonté, elle ne parvient qu'à contracter ses muscles sans en obtenir plus, c'est comme si elle tirait, à mains nues, sur une corde en espérant faire bouger un rocher de plusieurs tonnes. Une sensation extrêmement frustrante et démoralisante pour une jeune femme capable de soulever une ville entière juste en remuant un cil. Aussi Tatsumaki exalte un soupire en fermant les yeux.

-Calme-toi Grande Sœur, ça va revenir, il faut que tu te laisses du temps, même si j'imagine bien que ça doit être très difficile de s'y résigner pour toi, préviens gentiment Fubuki en souriant tout en replaçant une mèche qui barrait le visage de Tatsumaki. Et Fubuki n'a jamais eu tant raison. L'inaction forcée de sa sœur est un véritable calvaire, à plus d'un titre, et pour toutes les raisons citées. Mais ce qui en vient à même l'énerver, et cette fois contre elle-même, c'est sa sœur Fubuki. Son teint pâle, ses yeux rougis, ses cernes marquées. Tatsumaki ne sait pas combien de temps elle est restée dans le coma, mais suffisamment longtemps pour que sa sœur veille à en dépérir. Et elle s'en veut pour ça. Elle s'en veut de lui infliger ça, ce n'est pas son rôle, en tant que petite sœur, Fubuki n'a pas à veiller sur elle. Elle se demande alors comment réagirait Blast en la voyant ainsi, alitée, plâtrée, incapable de bouger... incapable de tenir sa promesse et d'être digne de lui... quelle honte... quelle humiliation... des larmes silencieuses perlent le long des tempes de Tatsumaki, mêlant rage, honte et culpabilité, la seule façon qu'elle a de les exprimer alors qu'elle rêverait de les hurler... et c'est là ça devient plus frustrant et inquiétant, car Tatsumaki n'a strictement aucun souvenir de ce qui l'a amené là. Était-ce un Monstre ? Autre chose ? Pire ? Elle ne sait même pas si quelqu'un le sait. Puis revient à la charge le sentiment d'impuissance qui l'oppresse comme une camisole, et ainsi se boucle le cercle vicieux dans lequel elle s'enferme progressivement, faute de pouvoir reprendre le contrôle sur les évènements. Lui vient alors l'idée d'utiliser ses pouvoirs. Avec toutes ses ruminations, elle avait complètement oublié de les utiliser pour communiquer. Tatsumaki déploie son esprit pour sentir quelque chose comme un crayon et une surface sur laquelle écrire, quand soudain un flash illumine son esprit. Pas un éclat de lumière, mais deux grands yeux jaunes auréoles d'un violet presque noir, avec un immense et horrible sourire cartoonesque. L'image, bien que plus fugace qu'un battement de cil agit comme la hérault d'un danger mortel, et s'accompagne d'un acouphène et d'une douleur à la tête plus aiguë et violente que tout ce qu'elle a ressentie. Et aussitôt, les moniteurs et sa respiration s'emballent, passant de zéro à cent en un instant. Fubuki, elle, effrayée et prise de court, essaie de comprendre ce qu'il se passe. Sa sœur était tranquille, comme en train de réfléchir, puis soudain elle a sursauté et s'est crispée comme si un pic de douleur avait surgit de nul part.

-Tatsumaki ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?! Mais la Classe S n'est qu'à l'écoute de son instinct qui lui hurle qu'elle est en danger, et essayant désespérément de fuir un danger inconnu et invisible alors même qu'elle est immobilisée.

-Docteur Müller !! Hurle Fubuki en se précipitant vers le cadre de la porte, puis elle revient vers sa sœur et s'empresse de la calmer, en lui parlant doucement et en lui caressant la tête. Mais rien n'y fait, les yeux de Tatsumaki transpirent et hurlent une terreur et une souffrance indicible, ses iris s'agitent comme s'ils cherchaient désespérément une échappatoire. Hinata arrive à ce moment-là et se précipite vers une armoire où sont rangés divers produits et ustensiles. Elle sort un flacon et une seringue.

-Qu'est-ce qu'il c'est passé ?! Demande-t-elle en préparant la piqûre.

-Je... je ne sais pas ! Elle était tranquille quand soudain elle c'est mise à paniquer et... un bip, plus oppressant, similaire à une alarme, retentit du ventilateur.

-Merde... jure Hinata entre ses dents. Et tandis que Tatsumaki fixe le plafond comme s'il était l'incarnation de la peur, Hinata vide le contenu de sa seringue dans un tubulure, et aussitôt Tatsumaki plonge dans l'inconscience.