Amalya

Chapitre 14 : Chapitre 14 : Cosa Nostra

4448 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:59

Le soleil révéla tout juste ses premiers rayons quand Amalya comprit, après une nuit de réflexion, qu’elle n’avait pas d’autre choix que celui-ci. Elle s’était installée dans la bibliothèque afin de trouver une solution pour rejoindre l’île natale de Tino où l’attendait Don Vito. En observant la carte du nouveau monde, elle vit que cette destination n’était pas du tout prévue sur l’itinéraire du capitaine. Ainsi, elle serait obligée de lui demander de l’y emmener.Après plusieurs mois passés au sein de cet équipage, elle comprit que Shanks était un homme qui préférait davantage les îles inexplorées ou habités par des gens simples et conviviaux. Gouvernée par la mafia, l’île où elle devait se rendre ressemblait beaucoup à Las Negras. Malgré ses multiples insubordinations, elle savait que le capitaine l’aimait bien. Peut-être accepterai-t-il pour lui faire plaisir.

Elle reprit son stylo et continua d’écrire sa lettre destinée à Tino l’informant sur ses dernières aventures, sa capacité à respirer sous l’eau et la découverte du dragon lorsque la porte s’ouvrit brusquement. Ben rentra, suivit de Yasopp, Lucky, le doc et Shanks qui referma derrière lui.  Amalya, surprise par leur arrivée, avait encore la main levé, prête à écrire. Se sentant de trop, elle se leva et contourna le bureau avec son œuf qu'elle gardait toujours près d’elle et sa lettre dans les mains.

- Désolée capitaine, j’ai emprunté ton bureau pour écrire un courrier. Je vous laisse à votre réunion.

- Retournes t’asseoir, lui ordonna Shanks avant de s’installer dans un des sofas qui meublait la pièce.

Immobile et silencieuse, elle regarda tour à tour les pirates qui s’étaient déjà assis et eut cette évidente intuition que le sujet de la réunion serait elle-même. Elle se rassit dans le fauteuil et attendit nerveusement l’interrogatoire.

- Comment te sens-tu ? Demanda gentiment le doc.

- Ca va.

- Ce que le doc te demande très subtilement, c’est comment es-tu capable de rester si longtemps sous l’eau sans reprendre ta respiration et comment peux-tu nager plus rapidement qu’une barque lancée à pleine vitesse. Il te demande également comment tu as pu ressentir les souffrances de ce dragon avant même de l’avoir découvert et s’il est normal que tes yeux deviennent noirs et que tu te mettes à grogner comme un animal quand tu te sens en danger. En gros, il voudrait savoir si ça tourne rond là-dedans, conclu Ben en pointant sa tête sous le regard foudroyant du médecin.

- Euh… Répondit-elle les yeux écarquillés par l’étonnement.

- Et tu as réussi à fêler quelques côtes du capitaine d’un coup de pied ! Tu as une sacrée force de frappe, ce n’est pas à la portée de tout le monde ! S’enthousiasma Yasopp.

Amalya jeta un rapide coup d’œil vers Shanks qui lui répondit par un grand sourire tout en se frottant le torse.

- A charge de revanche…

La jeune femme s’affaissa dans son siège et devint livide.

- Amalya, as-tu vécu sur Boratora avant qu’elle ne soit détruite par la marine ?

Elle baissa les yeux et resta silencieuse. Elle venait récemment de se remémorer une partie de son passé et elle ne souhaitait pas partager ses nouveaux souvenirs. Le capitaine se leva et s’assit sur le bureau face à elle.

- Amalya, regarde-moi et répond à ma question.

- Pourquoi t’y intéresse-tu autant ? Lui demanda-t-elle en le fixant droit dans les yeux, sentant la colère grandir en elle. Qu’est-ce que ça peut te faire d’où je viens et de quoi je suis capable ? En quoi ça te concerne ? Continua-t-elle en se mettant debout devant lui.

- La marine utilise très rarement le Buster Call sans avoir une excellente raison. S’ils ont détruits Boratora, ce n’était sûrement pas pour le plaisir. Tu connaissais ce dragon alors je voudrais savoir si la marine est venue pour lui ou pour toi ? Tu me demandes en quoi ça me concerne ? Tu fais partie de mon équipage et si la marine te recherche au point d’utiliser une attaque militaire aussi violente, alors nous somme plus en danger qu’en temps normal.

Ses paroles la frappèrent en plein cœur. Si elle lui répondait sincèrement, elle risquait de se faire expulser de l’équipage. Lui, un homme bien ? Tu parles ! La haine et le mépris qu’elle ressentit à son égard lui intimèrent de mentir et de le manipuler autant qu’il était possible de le faire. Elle se rassit et joua la comédie.

- J’ai vécu sur cette île durant mon enfance puis je suis partie. Je ne savais pas qu’elle avait été détruite, c’est pourquoi je ne l’ai pas reconnu quand on y a accosté. Je connaissais ce dragon, il était mon ami. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque mais je sais à présent qu’il n’était pas un animal ordinaire. Les dragons sont une espèce dangereuse et éteinte, peut-être la marine a-t-elle vu en lui une menace ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que je regrette de ne pas avoir été à ses côtés pour le défendre.

Elle essuya la larme qui coulait le long de sa joue et reprit :

- Je suis désolée capitaine, je n’aime pas parler de moi. J’ai fait des choses dont je ne suis pas fière alors je n’apprécie pas trop quand on me questionne sur mon passé.

- Je comprends, c’est un peu notre cas à tous…

Il se releva et se dirigea vers la porte avec les autres.

- Capitaine ? Ce n’est peut-être pas le bon moment pour te faire cette requête mais il y a quelques années, j’ai vécu avec Tino sur une île qui ne se trouve pas très loin de notre position actuelle. Il y a certaines personnes que j’aimerai beaucoup revoir et c’est l’occasion pour toi d’en savoir un peu plus sur moi… Quand bien même ça t’intéresserai toujours…

- Tu sais bien que sur cette océan, il n’est pas possible de naviguer d’une île à une autre sans avoir les bonnes boussoles et

- Tino m’a envoyé un eternal pose en plus de la lettre, ça nous y mènera directement, dit-elle en sortant l’objet.

Shanks sourit, hocha la tête et lui prit la boussole.

- Merci, souffla-t-elle en souriant timidement.

Les quatre pirates sortirent de la bibliothèque et se dirigèrent vers la salle à manger.

- Elle ment comme elle respire, murmura Ben à l’intention de Shanks.

- Je sais. J’étais simplement curieux de voir comment elle tournerait cet interrogatoire à son avantage, dit-il en faisant sauter la boussole plusieurs fois dans sa main avant de regarder le nom de l’île gravé dessus « Cosa Nostra ». Cette île se situe près du territoire de Kaïdo. Je me demande maintenant dans quel merdier elle va nous mettre. Encore une drôle d’aventure en perspective !

Ben soupira. Son capitaine était l’incarnation de la malice.

Amalya envoya sa lettre à Tino l’informant des dernières nouvelles et l’équipage vaqua à ses occupations habituelles lorsqu’au bout de dix jours, le Red Force finit par arriver à Cosa Nostra.

- C’est ça la ville où tu as vécu ? S’étonna le doc au côté d’Amalya.

- Non, c’est juste un des nombreux petits villages de pêcheurs qui alimentent la ville au centre de l’île. Nous devons louer des cheveux chez Aldo pour traverser la garrigue. Il y a deux jours de voyage.

La taille du port semblait disproportionnée par rapport à celle du village et seuls des navires marchands y étaient amarrés. Les pirates mirent en place la passerelle et l’équipage descendit sur le quai tandis qu’Amalya, encore sur le pont, observait l’horizon.

- Ca fait un bail…

Elle enveloppa ses cheveux et une partie de son visage sous un grand châle noir puis elle rejoignit le groupe et les emmena au haras aux abords du village. En chemin, les effluves de poissons frais firent saliver le gros lucky, ce qui fit sourire la jeune femme.

- Une fois en ville, je vous emmènerai à l’auberge de Carmen où elle vous mijotera les meilleurs plats de l’île.

- Je suis content de découvrir la ville où tu as vécu beauté. J’espère que la visite guidée sera pleines de surprises, s’enthousiasma Roar en lui passant un bras autour des épaules.

Amalya souhaitait contacter discrètement Kaïdo par l’intermédiaire de ses hommes qui avaient élu domicile à Cosa Nostra. Elle avait donc prévu une petite surprise à ses compagnons afin de les occuper un moment pour pouvoir se promener librement.

- Nous sommes arrivés !

Un petit homme trapu vint les accueillir, leur souhaitant la bienvenue sur l’île.

- Nous souhaiterions louer une vingtaine de chevaux pour rejoindre la ville, demanda aussitôt le capitaine.

- Une vingtaine ! Je vais voir ce que je peux faire…

Le propriétaire du haras regarda plus attentivement les pirates. Propre sur eux et robustes, ils devaient avoir de l’argent. Il tenta alors de leur faire payer le prix fort.

- Ca fera 200000 berry.

- … Nous irons à pied. Ca nous ouvrira l’appétit !

- Mais capitaine ! Il y en a pour une semaine de marche ! Rétorqua Amalya qui voulait arriver le plus tôt possible.

- Attendez, on peut s’arranger… 130000 berry ! C’est raisonnable non ?

Malgré la ristourne, Shanks fit demi-tour, préférant marcher que payer.

- Fais chier ! S’énerva Amalya qui enleva brusquement son châle. Aldo ! Je n’ai pas l’intention de marcher une semaine !

Le petit homme, choqué de revoir ce visage, resta bouche bée un instant. Le front perlé de sueur, il finit par fermer la bouche et baissa sa tête.

- Madame, si j’avais su que c’était vous, je ne me serais pas permis une telle chose. Veuillez accepter mes excuses. Pour vous et vos amis, c’est gratuit, bien évidemment.

Aldo partit atteler les chevaux tandis que Shanks revint près d’Amalya, le visage fendu par un grand sourire.

- Eh bien voilà ! Il suffisait de montrer ton doux visage !

- Mais tu es vraiment une princesse ? Demanda le doc émerveillé.

- Ça promet… Murmura-t-elle agacé.

Une fois à cheval, l’équipage galopa en direction de l’horizon, Amalya, derrière le groupe, se retourna en direction d’Aldo et posa son doigt sur sa bouche avant de remettre son châle. Le petit homme hocha la tête, saisissant parfaitement le message. La terre jaune et aride devant ses pieds s’assombrissait à mesure que les gouttes de sueur dégoulinant sur son visage tombaient de son menton. Il avait déjà vu cette femme anéantir un équipage pirate à elle seule au port. C’est certain, il n’ouvrirait pas la bouche.

A la nuit tombée, les hommes s’arrêtèrent près d’un cours d’eau pour y allumer un feu et manger un bout avant de se reposer. Amalya, au sommet d’un amas rocheux, à l’écart des autres, regardait le paysage. Les parfums de romarin et de lavande lui rappelèrent de bons souvenirs. C’est sur cette plaine, à la lueur de la pleine lune, qu’elle rencontra Tino pour la première fois. Elle ferma ses yeux, croisa ses bras et se berça lentement en écoutant le son des cigales disparaitre un par un. Shanks, qui l’observait du camp, ressentit sa profonde solitude. Il regarda les flammes, envahit à son tour par la mélancolie. Aucun des deux ne dormit de la nuit.

Au lever du jour, ils reprirent la route en espérant arriver avant le coucher du soleil. Les chevaux, confortables et dociles, permettaient aux hommes de profiter du paysage en toute quiétude.

- Il y a une meute de coyotes là-bas ! Cria Yasopp à travers son viseur.

Les chevaux, sentant l’odeur des prédateurs, se cabrèrent et hennirent de peur, faisant tomber quelques pirates à terre. Shanks, qui s’apprêtait à les intimider avec le haki pour les faire fuir fut pris de court par Amalya qui galopa jusqu’à la meute. Les coyotes, maigres et sales, étaient si affamés qu’ils étaient prêts à s’en prendre à un groupe d’humains pour assouvir leur faim. Une fois devant eux, elle descendit de cheval et s’accroupit face au chef de la meute, la main tendue vers lui. En position d’attaque, les babines retroussées dévoilant des crocs abîmés, il bondit sur elle avec la ferme intention de la dévorer.

- Non ! Hurlèrent les pirates qui brandirent leurs armes pour les tuer.

- Ne tirez pas ! Cria Yasopp, toujours l’œil dans le viseur.

En effet, elle n’était pas en danger. Le chef de la meute se roula sur le dos, la queue entre les pattes suivit par tous les autres qui gémirent en cœur. Amalya frotta leurs ventres, ébouriffa leurs fourrures et frotta son nez contre leurs museaux avant de retourner sur son cheval.

- Allons-y ! Cria-t-elle à l’équipage.

Un léger sifflement sortit de sa bouche, faisant cabrer son étalon et relever les coyotes. Elle reprit sa course à toute vitesse, encerclé par la meute qui ne la quittait pas des yeux.

- C’est une sacrée emmerdeuse mais je dois reconnaitre qu’elle a de la classe ! Fit Ben amusé avant de galoper à son tour.

Deux heures s’écoulèrent lorsqu’ils arrivèrent à la périphérie de la ville. Ils mirent pied à terre, laissant les chevaux retrouver par eux-mêmes l’écurie la plus proche. Amalya ouvrit plusieurs sacs de provisions qu’elle jeta aux coyotes au grand désespoir de Lucky.

- Nous devons traverser le bidonville pour rejoindre l’auberge de Carmen. Beaucoup d’enfants vous demanderont de l’argent. Ne leur donnez rien, ils le dépensent en alcool et en drogue. Evitez les prostituées du coin si vous ne voulez pas attraper de maladies et faites attention à vos affaires, un habitant sur deux est expert en vol à la tire. Les hommes ont la gâchette facile mais ils sont si défoncés qu’il est aisé de les désarmer. Si vous aimez le rat et le pigeon, toutes les échoppes en proposent dans leurs menus. Et elles n’ont toutes qu’un seul menu.

- Tu as vécu combien de temps ici ? Demanda Shanks regrettant déjà d’avoir accepté de l’emmener sur cette île.

- Huit ans. Elle respira un bon bol d’air nauséabond et regarda son capitaine en souriant. Tu en sais un peu plus sur moi désormais.

- En effet, j’y vois un peu plus clair…

Ils traversèrent le quartier sous le regard envieux des habitants qui sortaient petit à petit de chez eux pour les dévisager. Beaucoup d’entre eux avaient connu la misère, la famine et la violence dans leur passé. Ils ne furent donc pas surpris à la vue d’une telle pauvreté. Ce spectacle leur rappela la chance qu’ils avaient de faire partie de l’équipage de Shanks, ce qui renforça leur estime pour lui.

- Nous voilà chez Carmen. Le restaurant se trouve au rez de chaussée et les chambres aux étages.

Les pirates rentrèrent et s’installèrent aussitôt pour manger les fameux plats que leur avait promis Amalya.

- C’est fermée ! Vous ne savez pas lire ? Railla une jeune femme à l’allure de garçon manqué en pointant du doigt l’écriteau défraîchi à l’entrée.

- Bonjour Carmen, Fit Amalya après avoir enlevé son châle.

L’aubergiste, stupéfaite, fit tomber les verres qu’elle venait tout juste d’essuyer et resta immobile, l’air ahuri.

- C’est fermé pour moi aussi ?

- Amalya ! Non, non, bien sûr que non ! Je t’en prie, installe toi !

- Je suis venue avec des amis, je leur ai dit que tu leur concocterai tes meilleurs plats et ils s’impatientent.

- Je m’y mets de suite !

Carmen partit immédiatement en cuisine suivit d’Amalya qui souhaitait lui demander un service.

- Je n’aurais jamais cru te revoir un jour Amalya, tu as quitté l’île si vite, sans dire au revoir à personne !

- Ton fils vit toujours ici ?

- Fredo ? Oui bien sûr, il doit être à l’étage, dans sa chambre. Il va être si content de te revoir !

Amalya n’eut pas le temps de sortir de la cuisine qu’un gamin d’une quinzaine d’années se jeta sur elle, un sabre à la main. Elle évita l’attaque, attrapa le poignet de l’adolescent et le projeta au sol.

- Pas terrible, y’a encore du boulot, dit-elle en s’accroupissant à côté de lui.

Le fils de Carmen se jeta à son cou, plus heureux que jamais.

- Madame, je pensais ne jamais te revoir ! Tu nous as tellement manqué !

- Fredo, peux-tu amener ce mot à Mama de ma part et lui dire que c’est urgent ?

- Evidemment ! Il partit en courant apporter le message. Quand les autres vont savoir que tu es là !

Amalya retourna dans le restaurant et sortit tout l’alcool que contenait le bar. Elle servit tous ses compagnons lorsque Shanks lui demanda de venir s’asseoir à sa table.

- Qui était ce gosse ?

- Rien qu’un avorton au sang chaud… Répondit-elle en haussant les épaules.

- Il avait l’air heureux de te voir… Rajouta Shanks en pensant que ce fameux avorton devait représenter bien plus  pour elle.

Les pirates burent avec enthousiasme une partie de l’alcool lorsque Carmen apporta ses premiers mets.

- Il était temps ! S’écria Lucky qui dévora aussitôt son assiette en lorgnant déjà celles de ses voisins de table. C’est vrai que c’est drôlement bon !

L’aubergiste rougit et continua de servir durant une heure ses clients inattendus lorsque la porte d’entrée s’ouvrit. Une vingtaine de superbes jeunes femmes sexy à souhait s’accaparèrent tout le restaurant, s’asseyant sur les genoux des pirates qui, la bouche béante, laissaient tomber des miettes de leurs savoureux repas.

- Quand tu nous parlais d’une auberge… Commença Ben à l’intention d’Amalya.

- Je voulais dire Bordel. Le meilleur de la ville.

Une grosse femme d’une cinquantaine d’années vêtu de vêtements chics et parait de magnifiques bijoux referma la porte et se posta devant le bar face à l’équipage.

- Messieurs, je vous souhaite la bienvenue à Cosa Nostra. Afin de passer un meilleur séjour sur notre charmante île, je vous ai apporté mes plus belles filles qui se feront un plaisir de vous

- Je n’ai jamais demandé de prostituées, l’interrompit Shanks, surpris par toute cette agitation. Et je n’ai pas l’intention de payer quoique ce soit.

- Monsieur, vous n’aurez pas à débourser un berry. Cette petite fête vous est généreusement offerte par quelqu’un qui souhaite que vous passiez un agréable moment parmi nous.

- Ce qui me donne d’autant plus envie de refuser puisque je ne connais personne à Cosa Nostra.

- Il est impoli de votre part de refuser une telle attention, vous ne devriez pas

- Mama, laisse tomber. Capitaine, c’est moi qui en ai eu l’idée. Je pensais vous faire plaisir à tous en organisant cet accueil.

Shanks, troublé, ne sut pas quoi répondre. Quel étrange cadeau venant d’une femme !

- Pour une fois, tu as pris une bonne initiative ! S’exclama Ben en attrapant une prostituée par la taille et en l’asseyant sur ses genoux.

- Capitaine, je te présente Mama. Elle gère le réseau de prostitution de l’île.

- Je tiens à vous préciser que mes filles sont saines contrairement à celles qui parcourent les rues, rajouta Mama en se recoiffant.

Shanks fronça les sourcils. Cette conversation lui donnait l’impression que ces femmes étaient considérées comme du bétail et cela le mettait mal à l’aise. Chacun de ses hommes était libre de s’en payer une mais jamais au point d’organiser une telle orgie. Amalya prit une chaise et proposa à Mama de s’installer à leur table.

- Amalya, je ne comprends pas les raisons de ton retour mais je suis malgré tout contente de te revoir. J’ai pris la peine d’informer Don Vito de ton arrivée.

La jeune femme hocha la tête. Elle jeta un œil à Shanks qui la questionna du regard puis elle se leva pour aller s’asseoir seule au bar.

- Qui est ce Don Vito ? Demanda Shanks en continuant d’observer Amalya du coin de l’œil.

- Il est le dirigeant de Cosa nostra.

- En quoi le retour d’Amalya l’intéresse-t-il ?

Mama alluma une cigarette et sourit, dévoilant d’affreuses dents jaunes.

- Vous êtes bien curieux… Elle a travaillé pour lui après avoir travaillé pour moi.

Le doc cracha l’alcool qu’il venait de boire et toussa à plusieurs reprises avant de demander :

- Vous voulez dire qu’elle était une prostituée ?!

- Peu d’hommes ont dû y survivre… Murmura Ben moqueur.

- Non pas du tout. Elle leur faisait bien trop peur ! Son rôle était de protéger mes filles des hommes un peu trop menaçant. Puis elle a été le bras droit de Don Vito avant de devenir sa maîtresse.

Shanks reposa brutalement son verre, n’aimant pas la tournure que prenaient les événements.

 

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