Amalya

Chapitre 12 : Chapitre 12 : Comme un poisson dans l’eau

4148 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/02/2016 10:50

Mais il y a au moins trente kilos de patates à éplucher !

- Après, tu me videras tous les poissons et tu mettras la table, rajouta le coq.

Amalya soupira. Depuis leur départ de Las Negras, le capitaine lui faisait faire toutes les corvées. Chaque jour, elle devait participer au nettoyage du bateau, à la préparation des repas, faire la vaisselle et manipuler les voiles et les cordages.

- Il est vraiment rancunier !

- Tu as ce que tu mérites. Tu pensais te la couler douce après lui avoir désobéi ? Crois-moi, tu as de la chance qu’il ne t’est pas demandé de faire en plus la vigie.

- Je dois la faire ce soir…

Le coq rigola et lui tapa l’épaule.

- Courage, tu dormiras demain entre deux corvées !

En fin de soirée, les pirates partirent se coucher tandis qu’Amalya monta à la hune pour surveiller l’horizon. Finalement, ce travail était plutôt agréable, il suffisait de s’asseoir et de regarder la mer. Le calme et la douce brise la détendirent, lui faisant oublier la fatigue accumulée ses derniers jours. Elle repensa à Tino. Celui-ci ne devrait pas tarder à accoster à Rock City. Peut-être lui enverrai-t-il une lettre. Passe le bonjour à William lui avait-il crié avant qu’ils ne se quittent. William… Elle ne l’avait pas vu depuis des années, il était temps qu’elle retourne le voir. Elle sortit le carnet de sa veste et regarda les initiales W.B. Cela faisait des semaines qu’elle ne l’avait pas feuilleté. Elle tourna la première page lorsqu’elle sursauta au son d’une voix.

- Yo !

- Yasopp ! Que fais-tu là ? C’est moi qui suis de garde cette nuit.

- Je n’arrivais pas à dormir. Alors je viens te tenir compagnie. C’est quoi ce livre ?

- C’est rien, répondit-elle avant de le remettre dans sa veste.

Yasopp l’observa un instant et sourit.

- Décale-toi que je puisse m’asseoir.

Côte à côte, ils regardèrent l’océan durant une heure sans prononcer un mot lorsqu’il finit par rompre le silence.

- J’ai un fils.

Amalya le regarda, surprise par cette confidence. L’idée que des pirates puissent avoir une famille ne lui avait jamais traversé l’esprit. Lors des escales, il y a avait toujours des prostituées avec qui ils pouvaient assouvir leur désir mais de là à faire des enfants.

- Je vivais sur une petite île avec ma femme et mon fils lorsqu’un matin, Shanks accosta avec quelques pirates. L’appel de la mer a été plus fort…

- Tu as laissé tomber ta famille pour lui ? Tu parles d’un père modèle…

Yasopp, étonné par sa franchise, se mit à rire.

- J’avais toujours voulu devenir pirate et l’occasion s’est présentée. Mais parfois, nos désirs nous font oublier l’essentiel.

- Tu regrettes de les avoir abandonnés ?

- Non, pas du tout. Je suis heureux de faire partie de l’équipage de Shanks.

- Ton histoire n’a aucun sens. Qu’essayes-tu de me dire ?

- Rien. J’avais juste envie de discuter !

Il rit à nouveau et reprit sur un ton plus sérieux.

- Shanks est un homme bien.

Amalya fronça les sourcils et haussa les épaules.

- Si tu le dis…

Elle se leva et scruta l’horizon. Un frisson parcouru son corps puis le pressentiment que quelque chose allait arriver.

- Yasopp, tire la sonnette d’alarme.

- Quoi ? Tu vois un bateau ? Dit-il en se levant brusquement.

- Non, je ne vois rien.

- Si je sonne l’alerte pour rien, c’est moi qui devrais faire toutes les corvées…

Il s’apprêtait à se rasseoir lorsque le tonnerre gronda puis un éclair fendit le ciel, illuminant une dizaine de tornades à l’horizon.

- Putain !

Yasopp déclencha l’alerte et en moins d’une minute, tout l’équipage se rassembla sur le pont.

- Capitaine ! C’est une tempête du siècle ! Droit devant !

- Tout le monde à son poste ! Hurla Shanks à ses hommes. Yasopp ! Reste là-haut pour nous avertir de son déplacement ! Amalya ! Rentre à l’intérieur !

- Quoi ?! Mais je peux vous aider !

- Tu ne discutes pas, c’est un ordre !

- C’est quoi une tempête du siècle ? Demanda-t-elle à Yasopp.

- C’est une tempête que l’on voit très rarement. Elle est si violente que peu de bateau arrive à la traverser. Grouille-toi de rentrer !

Elle descendit de la hune et passa devant Shanks en lui lançant un regard noir avant d’aller se réfugier dans la cuisine. Surexcitée, elle observa à travers la fenêtre les pirates tirer sur les cordes et courir dans tous les sens. Les ordres que donnait le capitaine s’entendirent de moins en moins à mesure que les tornades se rapprochaient. Soudain, le bateau chavira, percuté par une vague, faisant tomber tous les hommes.

- Un homme à la mer ! Un homme à la mer !

Ne tenant plus en place, Amalya retourna sur le pont. Faites d’eau, les tornades qui encerclaient le Red Force reliées le ciel à la mer. La pluie, incessante, ne permettait pas de voir distinctement à plus de trois mètres. Tandis que les pirates s’attachaient à tout ce qui semblait solides, Shanks, quant à lui, fendait à l’aide de son sabre les gigantesques colonnes d’eau en deux. C’est impossible, pensa-t-elle choqué par ce spectacle. Aucun homme ne peut faire ça !

Le bateau chavira à nouveau faisant glisser la jeune femme jusqu’à la balustrade. La bouche pleine d’eau et les cheveux collés au visage, elle tenta de se relever lorsqu’elle sentit quelqu’un l’attraper par le bras.

- Que fais-tu là ? Retourne à l’intérieur !

- Ben ? Merde, je ne vois rien ! Je crois que quelqu’un est tombé dans l’eau !

- Je sais, on s’en occupe, dépêche-toi bordel !

Ben l’aida à retourner vers la cuisine lorsqu’elle se colla contre lui, défit l’écharpe qu’il portait autour de la taille et se noua les cheveux avec.

- Qu’est-ce que tu fous ?! Ce n’est pas le moment !

- Je fais aussi partie de cet équipage et il n’est pas question que j’aille me planquer pendant que vous risquiez vos vies !

Elle courut vers la balustrade et sauta par-dessus bord.

Dans le noir total, ballotée dans tous les sens par le courant, elle réussit à remonter à la surface. La tête hors de l’eau, elle crut entendre les cris d’un homme à seulement quelques mètres lorsqu’elle aperçut dans le creux d’une vague un pirate accroché à une bouée.

- Viens vite t’accrocher Amalya !

- Cornaq ? Je suis venue te secourir mais il semblerait que tu n’es plus besoin de moi !

- Impossible de remonter sur le bateau, on n’y voit rien et ça bouge beaucoup trop ! Tu es folle d’être venue, tu aurais pu te noyer !

Tandis que les tornades disparaissaient une par une et que la pluie se calmait, une immense vague, bien plus grande que les autres, recouvrit le Red Force, happant au passage les deux pirates. A nouveau dans l’obscurité, agités comme des poupées de chiffon, Amalya vit l’espace d’une seconde, à la lueur d’un éclair, Cornaq se cognait violemment contre la coque du bateau. Elle nagea de toutes ses forces vers lui, consumant petit à petit l’oxygène que contenaient ses poumons. Capable de tenir quinze minutes sous l’eau, elle pensait avoir suffisamment de temps pour récupérer son compagnon et remonter à la surface. Mais elle n’avait pas envisagé que la tempête avait apporté, dans son lot de désolation, des centaines de débris dont l’un d’eux la percuta en plein ventre, lui faisant perdre pratiquement tout son oxygène. Le souffle coupé, elle réussit malgré tout à récupérer Cornaq, déjà inconscient, lorsqu’une nouvelle vague les entraina vers les profondeurs.

Les poumons vides d’air, Amalya sentit la fin arriver. Immobile, elle regarda la surface s’éloigner sans chercher à lutter pour la vie. Elle se sentait si bien. L’eau s’insinua dans sa poitrine, son rythme cardiaque ralentit. Une partie de sa vie défila alors devant ses yeux en seulement quelques secondes. Les visages de Tino et William défilèrent en boucle pour finir sur celui de Shanks. Son cœur s’arrêta et elle perdit connaissance.

Dans le néant absolu, une petite étincelle jaillit de nulle part.

- Trop tôt. Il est encore trop tôt pour revenir. Retournes accomplir ton destin.

Son cœur battit une fois. Deux fois. Trois fois. A travers ces yeux noirs, elle revit la surface, lointaine mais accessible. Comment ai-je pu oublier une telle chose ? Je peux respirer sous l’eau ! Ultra-sensible, elle ressentit au plus profond d’elle l’énergie de chaque être vivant aux alentours. Une félicité absolue l’envahit quand elle comprit que l’eau n’était qu’une partie d’elle-même. Elle bougea lentement sa main devant elle de gauche à droite et provoqua un grand courant tourbillonnant. Les larmes qui coulèrent de ses yeux se mêlèrent à celle de l’océan qui pleurait son retour. Comment ai-je pu oublier ?

D’un seul battement de pied elle se propulsa vers Cornaq qui flottait à dix mètres d’elle. Elle l’attrapa et d’un second battement de pied, ils atteignirent la surface. La tempête passée, Shanks leur lança une corde et les pirates les aidèrent à remonter sur le bateau. Une fois sur le pont, le doc se jeta sur Cornaq afin de le ranimer. Amalya, à genoux, se frappa la poitrine et vomit toute l’eau qui avait inondé ses poumons. Redevenus jaunes, elle leva ses yeux vers le ciel et sourit.

- C’est un miracle que vous soyez en vie ! S’écria Yasopp.

Shanks s’assit à côté d’elle et lui dégagea les mèches de cheveux collées sur le front.

- Oui, c’est un miracle… Murmura-t-il en admirant la jeune femme.

***************

La nuit suivante se fut au tour de Yasopp de faire la vigie. Amalya s’était proposé de la refaire mais Shanks avait refusé, préférant qu’elle se repose.

- Ça fait combien de temps qu’elle est là ? Demanda Shanks à Yasopp posté à la hune.

- Depuis que les autres se sont couchés, ça doit faire quatre heures maintenant.

Shanks s’accouda au bord du poste d’observation et l’observa plus attentivement.

- Je crois qu’elle médite Capitaine.

- Il s’est passé quelque chose durant la tempête. Son aura est différente. Elle semble plus calme.

- Elle a failli mourir, ça changerai n’importe qui.

- Non ce n’est pas ça. Ce n’est sûrement pas la première fois qu’elle frôle la mort. J’ai l’impression qu’elle a pris conscience de quelque chose mais je ne saisis pas quoi.

- Alors il suffit de lui demander Capitaine…

Shanks marmonna une excuse avant de retourner se coucher tandis que Yasopp, amusé, continua son tour de garde.

***********

- Terre en vue ! Hurla la vigie au lever du jour.

- Il était temps ! Râla Shanks qui n’avait pas réussi à se rendormir. Allez, tout le monde se bouge ! Grouillez-vous !

De mauvaise humeur, il cria au coq de préparer du café et tira violemment du lit tout son équipage. Après avoir quitté Las Negras, il avait décidé de faire route vers une île touristique pour y vendre le premier prix que son équipage avait récupéré au Fight Club, un trésor d’une valeur de cent millions de berry. Une fois l’encre jetée dans une petite crique à l’écart de la ville, Amalya, pressée de faire un tour, descendit la passerelle la première.

- Que fais-tu ? Demanda Shanks brusquement.

- Je vais voir les boutiques, j’ai besoin de fringues.

- Et avec quel argent vas-tu les acheter ?

- Nous sommes des pirates, nous n’avons pas besoin de payer.

- Nous ne sommes pas ce genre de pirates. Tu nous attends. J’ai besoin de monde pour transporter le trésor. Tiens, prends ce sac !

Il lui lança une lourde sacoche rempli d’or et de joyaux avant de rajouter :

- Tiens-toi tranquille, compris ?

- Oui Capitaine…

Enfin prêt, le groupe chargé de vendre le butin rejoignit la ville, Shanks en tête.

Costa Del Sol était une cité balnéaire très prisée par les riches et les nobles. De ce fait, Shanks ne souhaitait pas s’éterniser car les pirates n’étaient pas les bienvenus. Amalya, quant à elle, aurait aimé visiter chaque rue de cette jolie ville au maison bleue et blanche. Mais avec le capitaine à ses côtés, cela lui était impossible. Elle ralentit malgré tout le rythme et observa chaque vitrine avant de s’arrêter devant l’une d’entre elles. Une boutique de vêtements pour femme proposait toute une panoplie de gamme plus jolie les unes que les autres. Envieuse, elle regarda sa tenue délabrée et effilochée puis caressa la sacoche, tenté de troquer un petit joyau contre un nouvel ensemble.

- N’y pense même pas, je sais exactement ce que contient ton sac, murmura Shanks à ses côtés. Dépêche-toi, on n’a pas que ça à faire. Pourquoi faut-il toujours que je sois obligé de te surveiller ?

Arrivé au bureau de change, Shanks s’occupa d’échanger le butin tandis que ses hommes attendaient dehors. Les passants, attirés par leur étrange dégaine, leur jetaient des regards hostiles.

- T’as un problème ? T’as vu ta tronche ?! C’est pas ma faute si mon Capitaine est radin, maugréa Amalya à l’adresse d’un touriste, déçue de ne pas avoir obtenu ce qu’elle désirait. Avant, j’avais la classe… Maintenant, je ressemble à une pouilleuse !

- Mais non beauté, même crasseuse tu es toujours aussi bonne ! S’exclama Roar en lui passant un bras autour des épaules.

- Ouais c’est vrai… J’ai eu un moment de doute mais tu m’as redonné confiance en moi ! Rigola-t-elle suivit par les autres pirates.

- Vous avez fini ce bordel ? On n’entend que vous !

- Capitaine ! Le sac est énorme, on a obtenu combien ?

- Mêle-toi de tes affaires ! Retournons au bateau !

De retour sur le Red Force, l’équipage largua les amarres pendant que Shanks, dans la bibliothèque, calculait le salaire qu’il verserait à chacun de ses hommes. La journée se déroula calmement lorsqu’en fin d’après-midi, chaque pirate fut convoqué. Etant la nouvelle recrue, Amalya fut appelé en dernière.

- Me voilà Capitaine.

- Assis toi.

Il lui posa une enveloppe sur le bureau qu’elle ouvrit aussitôt.

- …. C’est une blague ?

- Si je déduis de ton salaire les dix millions de berry que tu m’as volé, il ne te reste que ça. C’est-à-dire rien.

La jeune femme serra les dents et tourna sa langue plusieurs fois dans sa bouche. Depuis quelques temps, leur rapport s’était dégradé, il était inutile d’envenimer davantage la situation.

- Ce sera tout Capitaine ?

- Tu peux partir.

Il la regarda fermer la porte derrière elle avant de s’asseoir.

- Et merde.

Le son d’une guitare envahit les couloirs suivit de plusieurs voix chantant des chansons paillardes. Alors qu’Amalya regagnait sa chambre, l’équipage fêtait le fruit de son dur labeur. Une fois dans sa cabine, elle vit un paquet posé sur la table. Elle le tourna dans tous les sens espérant trouver un quelconque mot puis le secoua légèrement afin de se donner une idée du contenu. Après mûre réflexion, elle finit par déchirer le papier cadeau plus vite qu’un enfant le jour de son anniversaire et y découvrit des vêtements flambants neufs qu’elle posa délicatement sur son lit.

- Ca c’est la classe !

Elle les enfila sans tarder et couru jusqu’à la salle de bain commune pour se regarder dans le miroir. Cette nouvelle tenue ressemblait beaucoup à la sienne mais d’une qualité bien supérieure. En revanche, la personne qui lui avait offert n’avait pas lésiné sur le décolleté de la chemise car à présent, on pouvait voir une partie de ses seins en toute circonstance. La malice de ce bienfaiteur la fit sourire, elle prit donc la décision de partir à sa rencontre en participant à la fête.

Sur le chemin de la cuisine elle croisa Ben qui la scruta de haut en bas avant de continuer sa route. Se pourrait-il que ce soit lui ? Ça m’étonnerait… Pensa-t-elle en pouffant de rire comme une gamine. Cela ne pouvait pas être un des pirates parti avec elle au bureau de change. Elle rentra dans la salle à manger et observa tout l’équipage avant d’arrêter son regard sur le doc. Celui-ci était attablé un dessert à la main. Elle s’assit à côté de lui et rentra dans le vif du sujet.

- Merci pour le cadeau doc !

- Tu es superbe ! S’écria-t-il en louchant légèrement sur le décolleté. Mais ce n’est pas moi qui te l’ai offert princesse.

Elle lui fit un clin d’œil et se dirigea cette fois-ci vers le coq encore en train de cuisiner. Elle s’accouda au plan de travail de manière à mettre en valeur sa poitrine et lui esquissa un léger sourire. Le coq, rouge comme une pivoine, fit tomber son couteau et bégaya une phrase incompréhensible.

- Tu as autant de goût en matière de vêtements qu’en cuisine mon coq…

Celui-ci bredouilla à nouveau d’étranges gargouillements lorsqu’elle comprit que ce n’était pas lui non plus. Elle partit alors vers la sortie, déçu de ne pas savoir qui était ce mystérieux bienfaiteur lorsqu’elle croisa Cornaq entre deux tables. Il s’arrêta près d’elle et lui souffla :

- Alors comme ça, les jumelles sont de sortie ?

Il rapprocha lentement son visage du sien et lui susurra tout en lorgnant ses seins :

- Merci pour l’autre soir, sans ton aide je me serais noyé. Alors si je peux faire quoique ce soit… Les femmes me disent toutes que j’ai les mains très habiles…

- Aucune délicatesse ! C’est sûr, ce n’est pas toi ! S’énerva-t-elle en le repoussant.

Elle retourna sur le pont et respira un bon bol d’air frais.

- Ce qu’ils peuvent être cons quand ils voient des miches ! C’est un cadeau empoisonné !

Elle s’assit sur la balustrade dos à la mer et observa les étoiles, se laissant emporter par ses pensées. Elle avait tenté de manipuler l’eau la nuit dernière lorsque Yasopp faisait la vigie mais ce fut un échec. Elle essayait de ne pas y penser mais la nuit de la tempête l’avait énormément perturbée. Que s’était-il réellement passé ?

- Tu devrais te couvrir, il fait frais.

Amalya sursauta avant d’apercevoir Shanks devant elle.

- Quoi ?

- Tu vas attraper froid, répéta-il en lui mettant sa cape sur les épaules.

Les deux pirates se toisèrent un moment lorsque Shanks reprit :

- Il y a un lacet dans le paquet qui te permet de fermer le haut du chemisier. J’apprécierai que tu le mettes et que tu arrêtes de troubler mes hommes.

- C’était toi…

Elle tourna la tête vers l’horizon et sourit lorsqu’elle vit une grosse masse noire à seulement quelques kilomètres.

- Shan… Capitaine ! Il y a une île là-bas !

- Je sais. Elle était prévue sur notre itinéraire.

- Quel est son nom ?

- A l’époque, elle s’appelait Boratora. A présent, les voyageurs la surnomment Desolación. Une rumeur court comme quoi la marine l’aurait détruite il y a plusieurs années.

- Pour quelle raison ?

- Je ne sais pas. A nous de le découvrir.

Le Red Force navigua autour de l’île à la recherche d’un point d’ancrage lorsqu’une voix agonisante résonna dans l’esprit d’Amalya.

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