Amalya

Chapitre 8 : Chapitre 8 : Rock City

4432 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:53

La fraicheur de l’eau soulageait les hématomes de son visage. Les cris à la surface ne l’atteignaient pas dans cet élément paisible et silencieux qui se tintaient petit à petit de rouge. Une main agrippa ses cheveux et la tira vers l’arrière.

- Tu vas enfin t’énerver sale gamine !

Elle revit pour la énième fois le saut d’eau dans lequel on lui plongeait la tête avant de se prendre à nouveau un coup de poing.

***************

Comme chaque nuit, elle se réveilla en sursaut, le corps en sueur et le sang dégoulinant de sa bouche. Elle s’était mordu la langue pendant son sommeil. Elle s’assit au bord du lit, prit le carnet sur la table de chevet et caressa les initiales W.B sur la couverture. Elle le rangea dans le tiroir avant de partir faire un tour sur le pont. L’océan scintillait sous la douce pâleur de la pleine lune et des étoiles. Elle s’assit sur le bastingage et regarda une baleine nageait au loin. Elle sourit. La plénitude était un sentiment très agréable. L’eau à perte de vue. Il n’y avait que près de l’eau qu’elle se sentait vraiment vivante. Elle ferma les yeux et sombra dans ses meilleurs souvenirs. Les bruits de pas la firent remonter à la surface de ses pensées. Elle vit Shanks assit à ses côtés, lui offrant un verre d’eau. Encore de l’eau. Source de toute vie. Elle avait soif. Elle le but d’un trait et sourit une fois de plus. Elle tourna la tête pour le remercier et sentit une main caressait sa joue. Elle sauta du bastingage et recula d’un pas.

- Que fais-tu ? S’écria-t-elle le feu aux joues.

- Tu as du sang sur le visage. Tu es sûre que ça va ?

- Oui, oui, répondit-elle en s’essuyant les joues. On arrivera quand à Stoneland ?

- Demain si tout se passe bien. Notre voyage ensemble arrive à son terme. J’espère que tu as apprécié ces moments passés parmi nous. En ce qui me concerne, je me suis beaucoup amusé à tes côté.

- C’est vrai, c’était sympa…Je sens encore l’odeur des vers de Babel dans mes cheveux !

- Ah ah c’était dégueulasse ! J’en ai mené des batailles, mais jamais de ce genre-là !

Ils restèrent là jusqu’au lever du jour à se remémorer chaque instant depuis le début de leur rencontre.

**************

Stoneland était réputé pour ses sculptures et ses tailleurs de pierre. Rock City, sa capitale, était une des merveilles du monde. Toute la ville avait été façonné dans du marbre rose. Chaque maison, chaque rue possédait sa propre statue. Ainsi, les adresses des habitants se trouvaient en fonction de la sculpture qui ornait leur chemin et leur demeure.

Une fois le Red Force à quai, l’équipage se réunit sur le pont afin de dire au revoir à leur invitée Amalya. La plupart d’entre eux s’était attaché à ce petit bout de femme et cette séparation les attristait fortement. Le coq s’approcha d’elle et lui donna un tupperware rempli de ses meilleurs mets au cas où elle aurait un creux dans la journée, ce qui fit légèrement grincer les dents de Lucky. Le doc, qui en pinçait pour elle, vint à son tour lui donnait une petite fiole contenant un médicament qui redonnait immédiatement des forces en cas de faiblesse.

- J’aurai aimé que tu restes parmi nous princesse. Tu vas me manquer…

- Merci doc…

- On te souhaite une bonne continuation et n’oublie pas de réfléchir avant d’agir ! Fit Ben en souriant, soulagé qu’elle quitte l’équipage pour une raison qu’il ignorait encore.

- …

Le capitaine s’avança à son tour, un léger sourire sur le visage tentant vainement d’effacer sa mine sombre, afin de lui dire ses derniers mots.

- Amalya, je…

- Merci pour tout, je dois partir maintenant.

Elle descendit la passerelle et s’éloigna du quai sans se retourner une seule fois.La beauté des lieux n’attirait pas son regard perdu dans le vide. Elle s’était attachée à ces idiots de pirates. C’était la première fois qu’un voyage au sein d’un équipage s’était bien passé. En général, les hommes essayaient de la détrousser, la malmener voir abuser d’elle mais ceux-là avaient été polie, serviable et protecteur. Ca n’avait plus d’importance puisqu’elle avait obtenu ce qu’elle voulait, ce faire amener jusqu’à Rock City.

Elle marcha d’un pas décidé vers le lieu où vivait l’homme qu’elle devait voir, à la maison de la liberté enchainée dans la rue des trois muses. Après avoir traversé une grande partie de la ville, elle se retrouva face à une petite maison de marbre rose dont la façade était gravée d’une colombe enchainée au symbole du gouvernement mondiale. Elle frappa à la porte une fois, trois fois puis une fois. Une femme rousse aux yeux verts d’une quarantaine d’années ouvrit la porte.

- Salut Anna, ça fait un bail.

Anna fixa Amalya sans montrer un quelconque signe de surprise ou de joie. L’échange entre les deux femmes était aussi froid et dur que les murs de la demeure.

- Ne reste pas dehors.

Amalya entra dans le salon tandis qu’Anna alla préparer un verre de rhum au bar.

- Non merci, je n’en veux pas.

- Ce n’est pas pour toi, répondit Anna en buvant le verre d’un trait.

- …Une chance que je ne vienne pas vous rendre visite trop souvent, ton foie ne tiendrait pas le choc. C’est si difficile pour toi de me voir ?

- Chaque fois que tu apparais, Tino a des ennuis. Tu es un aimant à problèmes ! Ragea-t-elle les larmes aux yeux.

- En parlant de Tino, où est-il ? Il m’a envoyé un message il y a plusieurs mois me demandant de venir le voir.

Un bruissement d’aile se fit entendre et un oiseau arriva en trombe de la pièce adjacente, fonçant droit sur Amalya. La jeune femme leva le bras et le magnifique aigle royal se posa délicatement dessus.

- Salut Clakbek, t’es toujours aussi beau.

L’oiseau poussa des cris et fit des claquements de bec tout en frottant la tête contre son épaule. Elle l’avait recueilli alors qu’il n’était qu’un oisillon et l’avait élevé puis dressé à porter des messages.

- J’espère qu’Anna s’occupe bien de toi. Si elle parle mal de moi, mets lui des coups de bec de ma part, chuchota-t-elle à l’oreille de l’aigle.

Anna la fusilla du regard et cette dernière lui répondit par un grand sourire.

- Tino n’est pas sur l’île, il est parti il y a quelques mois après avoir eu des ennuis avec des pirates.

- Que s’est-il passé ? Ou est-il parti ?

- L’équipage de l’ours blanc a débarqué il y a cinq mois et s’est installé au centre-ville. Il contrôle Rock City, s’approprit tout ce qu’il désire et terrorise les gens. Tino a voulu en savoir davantage sur eux. Il a proposé ses services au Capitaine de l’équipage et il a pu en contrepartie récolter des informations. Quand le capitaine a découvert son manège, il a tenté de le tuer mais Tino a réussi à quitter l’île avant. Il m’a laissé ça pour toi.

Elle lui tendit une vivre card, un papier spécial qui indiquait la direction et l’état de santé du propriétaire. Amalya la posa sur la table et le papier se déplaça légèrement vers l’Est.

- Je suppose qu’il ne t’a pas dit où il allait ni ce qu’il a découvert.

- Tu le connais, c’est quelqu’un de prudent. Les pirates ne connaissent pas mon existence, ils ne savent pas que je suis sa femme.

Amalya se leva et se dirigea vers la porte d’entrée.

- Que vas-tu faire ?

- Je vais rejoindre Tino.

- Et les pirates ? Tu ne vas pas nous en débarrasser ?

- C’est pas mon problème, je ne suis pas un héros.

- Non c’est vrai, tu n’es qu’une garce !

Tandis qu’Amalya s’éloignait, Anna se laissa tomber par terre et pleura toutes les larmes de son corps.

- Mon mari ne pourra jamais revenir si ces pirates restent ici…Souffla-t-elle entre deux sanglots.

Cette conversation l’avait agacé. Elle ne supportait pas la lâcheté et la faiblesse. Les habitants de Rock City étaient suffisamment nombreux et armés pour se soulever contre ces pirates et les battre aux prix de quelques sacrifices. Mais ils avaient bien trop peur et préféraient se soumettre comme des chiens en attendant que quelqu’un fasse le travail à leur place. Elle aurait pu faire ce sale boulot, au moins pour sauver les enfants de la ville mais elle décida de continuer sa route et se dirigea vers le port en espérant que le Red Force y serait encore. Une fois le lieu atteint, elle vit que le bateau n’y était plus.

- Et merde, ça aurait été trop beau ! Je vais devoir trouver un autre navire.

Elle chercha alors la taverne la plus populaire afin d’y dénicher un marin ou un pirate qui accepterai de la prendre dans son équipage.La Fontainerie était une brasserie où l’on pouvait y boire de nombreux alcools venant des quatre coins du monde mais aussi une véritable galerie d’art puisque tout son mobilier avait été sculpté dans le marbre. Les boissons les plus prisées jaillissaient d’une dizaine de petites fontaines en pierre à l’arrière du bar. Amalya s’assit à une table et commanda une bière. Au bout de trois chopes, elle finit par entendre une conversation intéressante parmi un groupe de pêcheurs qui se plaignait de l’équipage de l’ours blanc.

- Depuis qu’ils sont arrivés, notre commerce a coulé. Ils dépouillent et détruisent tous les navires marchands et touristiques qui accostent au port et les habitants n’ont pas le droit de quitter l’île. On a bien tenté de prévenir la marine mais tous ceux qui sont venu ont été tués. Je ne sais pas ce qu’on va devenir.

- Un bateau pirate a jeté l’ancre ce matin mais ils sont repartis aussitôt. Avec de la chance, les deux équipages auraient pu s’entretuer…

Amalya commanda une quatrième bière et la bu d’un trait en se disant qu’elle n’avait pas de veine. Elle allait devoir affronter ces pirates pour pouvoir quitter Stoneland. Elle demanda aux pêcheurs où se trouvait le repaire de leur capitaine et s’y rendit sur le champ sous le regard médusé de ces pauvres hommes. Elle traversa une fois encore le centre-ville et s’arrêta devant une grande auberge où était adossés deux types pas très nets.

- Eh les pouilleux ! Où est l’ours blanc ?

- Hein ? t’es qui toi ? Qu’est ce tu veux à notre chef ? S’étonna l’un des pirates.

- Mais c’est qu’elle a du cran la poupée. T’es drôlement mignonne dis donc. Approches un peu que je reluque ca de plus près, répondit l’autre.

Elle s’approcha du second et lui assena un bon coup de pied entre les jambes puis sortit son couteau et menaça le premier.

- Il est où ton bouffon de capitaine ?

Le pirate avala sa salive et fit signe de la tête vers l’intérieur du bâtiment. Alors qu’Amalya s’apprêtait à rentrer, elle entendit loin derrière elle un homme crier son nom. Elle se retourna et vit le doc qui lui faisait de grand signe.

- Que fais-tu là ?! Cria-t-elle.

- Attention !! Hurla le doc paniqué.

Le pirate qu’elle venait de menacer avait sorti son sabre et se préparer à l’attaquer lorsqu’une seringue se planta dans son œil, le faisant tomber raide mort. Amalya regarda le cadavre puis le doc et sourit.

- Pas mal pour un vieux.

- Un vieux plus en forme que jamais à tes côtés, répondit-il en lui faisant un clin d’œil.

- C’est original comme arme. Il y a quoi dedans ?

- De la batrachotoxine. Tu peux m’expliquer ce qui se passe ici ?

- C’est une longue histoire. En gros, je dois buter le gars qui vit ici pour pouvoir quitter l’île.

Leur conversation fut interrompue par un groupe de pirates qui se jeta sur eux armes aux poings. Amalya et le doc se défendirent aisément. Leurs adversaires n’étant pas très rapides, les deux amis purent donc reprendre leur discussion.

- Pourquoi tu veux reprendre la mer ? Tu n’avais pas quelque chose à faire ici ? Demanda le doc en évitant un couteau.

- L’homme que je devais voir n’est plus là. Votre bateau n’est plus au port, où sont les autres ? Fit-elle en donnant un coup de coude dans un nez qui passait par là.

- Notre drapeau est trop célèbre, le capitaine a préférait passer inaperçu en accostant dans une crique. Plusieurs d’entre nous sont en ville pour des courses.

- Tu crois que Shanks accepterai de me réinviter à bord du Red Force ?

- Je ne sais pas princesse. En tout cas moi, j’accepterai avec grand plaisir !

Un grognement assourdissant éclata dans l’auberge, faisant exploser toutes les fenêtres. Un grand type au crâne rasé sortit par la porte d’entrée. Son torse recouvert de poils blancs et ses petits yeux noirs lui donnaient effectivement un air d’ours polaire.

- C’est toi la petite chieuse qui me cherche ?

- Plus maintenant. Tu viens doc ?

Elle fit demi-tour et partit vers le centre-ville comme si de rien n’était. Le pirate grogna à nouveau et tous ses hommes se placèrent autour d’eux.

- Princesse ! Il faut toujours finir ce qu’on commence.

Le doc se jeta corps et âme dans la mêlée. Ses coups secs et précis les faisaient tomber un par un ce qui donna envie à Amalya de se battre. Elle se jeta à son tour sur les pirates et leur fit mordre la poussière également. Dos à dos, les deux compères se retrouvèrent au milieu des derniers hommes de l’ours blanc.

- Princesse, je m’occupe du capitaine et toi des sous fifres.

Alors qu’elle finissait de battre les rescapés, le doc frappa à de multiples reprises leur chef qui ne bronchait pas et finit par recevoir son premier coup de poing depuis le début de la bataille. Ce violent uppercut le fit tomber à genoux, à moitié K.O. Il leva les yeux vers son adversaire qui s’était transformé en véritable ours polaire.

- Merde, un fruit du démon…Murmura-t-il sous le choc.

Il avait pris cette bataille comme un jeu et n’avait pas envisagé que leur capitaine aurait une si grande force de frappe. Sous-estimer son ennemi était une erreur souvent fatale. Amalya allait être en danger s’il ne reprenait pas vite ses esprits. L’ours regarda la jeune femme et un horrible rictus étira ses lèvres.

- A ton tour petite chieuse.

Il bondit sur elle la gueule grande ouverte et planta ses crocs dans son bras lorsque son corps se mit soudainement à redevenir humain. Interloqué, il ne comprit pas de suite ce qu’il se passait jusqu’à ce qu’il voit sa main redevenue humaine ainsi que le sinistre sourire d’Amalya et ses iris aussi noirs et profond que le néant.

- Princesse ! Hurla le doc en lui lançant une de ses fameuses seringues.

Elle la rattrapa et l’enfonça dans le coup de son ennemi mettant fin à la bataille.

- C’est toi l’enfant que mon capitaine recherche depuis si longtemps…Souffla l’homme agonisant.

- De quoi parles-tu ? Je croyais que c’était toi le capitaine !

- Je ne suis qu’un de ses commandants… Quand il apprendra que tu es en vie….

- Qui est-ce ? Pourquoi me cherche-t-il ? S’énerva-t-elle tout en enfonçant encore plus profondément la seringue dans son cou.

L’ours blanc dont elle ne sut jamais le nom rendit son dernier souffle avant de mourir. Le silence qui s’en suivit fut brisé par les applaudissements des habitants qui avaient regardé l’affrontement du haut des toits et à travers les fenêtres. Amalya se tourna vers eux pour leur dire de dégager lorsqu’elle vit une tête rousse familière dans la foule. Shanks était assis sur un toit et lui fit coucou de la main. Elle poussa un long soupir, se sentant stupide d’avoir été observé par tant de monde sans s’en rendre compte et rejoignit le doc encore à genoux.

- Ca va doc ?

- Ouais. Montre-moi ton bras que je regarde s’il faut recoudre les plaies, tu saignes beaucoup.

Tandis que le docteur examinait ses blessures, Anna, qui avait elle aussi regardé toute la scène, leur proposa d’aller se reposer chez elle. Une fois tous attablé un verre de rhum à la main, Shanks engagea la conversation.

- J’aime beaucoup la sculpture sur votre façade.

- Merci, c’est l’œuvre de mon mari.

- Où est-il ?

- Je ne sais pas, répondit-elle en regardant Amalya avec toujours cette colère dans les yeux.

- C’est l’homme que tu devais voir ? Demanda-t-il à la jeune femme.

- Oui mais nous savons juste qu’il est parti vers l’Est et je dois absolument le voir.

- Je vois…Je peux t’aider à le retrouver si tu acceptes de voyager à nouveau parmi nous.

Amalya fut surprise qu’il lui propose son aide une fois de plus sans rien demander en retour.

- J’aimerai beaucoup être à nouveau ton invitée, c’est vraiment gentil de ta part.

- Je ne pense pas avoir dit que tu serais notre invitée.

- Quoi ? Comment ça ?

- Je veux bien t’aider à condition que tu fasses parti de mon équipage. Mes hommes t’apprécient, tu sais te battre et cette tendance a attiré les problèmes fait que l’on ne s’ennuie jamais !

C’était trop beau pour être vrai, faire partie de l’équipage de Shanks le roux, un des quatre empereurs du nouveau monde était une aubaine ! Avec des pirates aussi forts, elle pourrait certainement atteindre son objectif plus rapidement. A condition qu’elle arrive à se servir d’eux sans éveiller les soupçons, ce qui n’était pas chose aisée avec Ben qu’elle n’avait pas réussi à mettre dans sa poche. Si ça ne fonctionnait pas, elle pourrait toujours les quitter. Après tout, elle verrai bien le moment venu.

- C’est d’accord.

Le doc bu son verre d’un trait, le posa bruyamment sur la table et rigola à s’en décrocher la mâchoire.

- Je suis content !

- Retournons au bateau annoncer la nouvelle, nous fêterons ca ce soir comme il se doit. Merci pour votre accueil Anna.

Les deux pirates sortirent suivit de leur nouveau compagnon et d’Anna qui s’arrêta à la porte.

- Amalya, merci…

Amalya continua de marcher droit devant sans lui porter attention. La femme de Tino fronça les sourcils, baissa la tête puis rentra chez elle lorsqu’elle entendit enfin ce qu’elle espérait tant.

- Je te ramènerai Tino ! Cria Amalya le bras levé marchant toujours en direction du bateau.

Anna sourit. Son premier sourire depuis que son mari était parti.

***********

L’entrée d’Amalya dans l’équipage réjouit la plupart des pirates sauf Turgut qui gardait une certaine rancœur depuis leur combat amical, et Ben qui n’avait aucune confiance en elle. Avant de commencer la fête en son honneur, Shanks demanda le silence général.

- Amalya, avant toute chose, sache que les pirates ont un code d’honneur que tous doivent respecter scrupuleusement sous peine de sanction. Un pirate doit respecter chaque membre de l’équipage, il ne doit jamais voler, frapper ou tuer un autre pirate à bord, il ne doit en aucun cas livrer nos secrets, il doit obéir à son capitaine et enfin, il ne doit jamais s’échapper et abandonner l’équipage. Acceptes-tu de respecter et d’honorer ces règles ?

Ce code d’honneur n’avait aucune valeur à ses yeux. Elle était le genre de personne qui traçait sa route seule, sans se faire imposer de limite. Elle aimait faire ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Par conséquent, ces règles la contrariaient mais elle s’y conformerai jusqu’au jour où elle n’aurait plus besoin d’eux. Du moins, elle essaierai…

- Oui je respecterai le code d’honneur des pirates.

- Alors je te souhaite la bienvenue à bord du Red Force !

La fête battait son plein lorsque Shanks rejoignit Ben à l’écart dans le jardin. Il lui offrit un verre et s’allongea dans un hamac.

- Capitaine… J’ai un mauvais pressentiment.

- Pourquoi ? Le crépuscule est magnifique, l’alcool coule à flots, l’équipage est heureux, que demander de plus ?

- Shanks… Ce n’est pas une femme ordinaire, elle est dangereuse, elle va nous attirer des ennuis. Toi qui aime la tranquillité, pourquoi l’avoir enrôlé ?

- Ca manque d’aventure en ce moment tu ne trouves pas ?

Shanks se releva et partit vers le pont débordé d’enthousiasme.

- Ben, je ne suis pas dupe.

Le soleil finit sa course derrière l’horizon laissant apparaitre une nuit plus sombre que jamais.

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