God of One : Boite de Pandore
Chapitre 42 : Egout et désert ! La première épreuve pour atteindre la boite de Pandore !
3289 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 6 mois
En s’engouffrant dans le passage ouvert par l’Oracle, notre héros arriva au sommet d’une falaise qui surplombait la mer Egée et d’où il voyait Athènes en feu. Face à lui, se trouvait une statue d’Athéna tenant à plat dans ses mains une immense épée en pierre. Au niveau de son buste, Ace aperçut un passage. En utilisant l’arme comme un pont, il pénétra dans la sculpture et trouva des escaliers. En les descendant, il arriva dans un couloir souterrain humide. A l’odeur, il devina où il se situait :
- Super ! L’Oracle m’envoie trouver un artefact de grande importance censé se trouver dans un désert et la seule façon de l’atteindre, c’est de passer par les égouts !
Une cohorte de morts-vivants lui barra bientôt le passage :
- Evidemment, ça aurait été trop facile. Mais je n’ai vraiment pas le temps. Foudre de Zeus !
Ace envoya une rafale d’éclairs qui pulvérisa ses ennemis. Mais à peine s’était-il remis en route que d’autres archers revenants s’interposèrent, accompagnés par deux minotaures. Notre héros sortit aussitôt la tête de Méduse et les pétrifia. Il s’enfonça plus profondément dans les égouts mais fut bloqué une énième fois par deux cyclopes qui voulaient en découdre. Agacé, Ace chargea les monstres en hurlant :
- Fureur de Poséidon !
L’onde de choc tua les colosses ce qui permit à notre héros d’accéder à des escaliers :
- Enfin ! cria-t-il de soulagement. La traversée aurait été plus courte sans ces foutus monstres apparaissant de partout !
Ace grimpa les escaliers jusqu’à atteindre un levier. En l’activant, il fit apparaître la suite de son chemin qui le ramena à l’endroit où l’oracle lui était apparu pour la première fois. En suivant cette route, il pouvait constater au loin que la bataille continuait, même si Arès était en train de ravager Athènes. Prenant en toute hâte le chemin opposé à la cité, il arriva devant une immense porte grande ouverte probablement par l’Oracle qui l’aidait dans sa quête. Il continua sa route et atteignit enfin le désert des âmes perdues. Etonnamment, une statue d’Athéna s’y trouvait et elle s’anima en sa présence :
- Ace… le voyage qui vous attend est dangereux, le prévint-elle. Mais vous devez le mener à bien si vous voulez parvenir à sauver Athènes.
- L’Oracle a mentionné la boite de Pandore. Est-ce que cet artéfact est réel ? demanda Ace
- La boite existe. C’est l’arme la plus puissante qu’un mortel puisse utiliser.
- Et avec elle, vaincre Arès serait faisable ?
- Avec la boite, les possibilités sont immenses.
- Je suppose qu’un tel objet ne sera pas facile à obtenir.
- En effet, elle est bien cachée, très loin dans le désert des âmes perdues. Il existe un passage sûr dans les sables mortels mais seuls ceux qui entendent et suivent le chant des sirènes le trouveront.
- On parle bien de ces créatures que j’ai rencontrées à l’époque où les Erinyes me chassaient ? Parce que, dans mes souvenirs, elles n’étaient pas très amicales !
- Malheureusement, vous devez suivre les sirènes, Ace. Elles seules peuvent vous mener à Cronos, le Titan.
- Attendez ! Attendez ! Cronos ?! Le roi des Titans et le père du roi de l’Olympe est dans ce désert ?! Je pensais qu’il était dans le Tartare avec les autres, à part Atlas bien sûr qui, désormais, doit porter le monde sur ses épaules.
- Il s’agit de sa punition. Zeus lui a ordonné d’errer dans le désert éternellement, le temple de Pandore enchainé sur son dos jusqu’à ce que le sable tourbillonnant arrache la chair de ses os.
- Il s’agit là d’un châtiment des plus cruels !
- En effet. Mais pour l’heure, suivez le chant des sirènes, Ace. Votre voyage commence ici. Priez pour qu’il vous ramène à Athènes avec la boite de Pandore.
- Vous pouvez compter sur moi. J’obtiendrai cette boite coûte que coûte.
- Je vous crois. A présent, trouvez et détruisez les sirènes, Ace. Le chemin des sables mortels s’ouvrira alors à vous.
Ainsi, notre héros commença ses recherches dans le désert en utilisant son fluide de l’observation et son ouïe pour repérer les sirènes. Après plusieurs heures de concentration, il put enfin les localiser. Au loin, deux d’entre elles se déplaçaient escortées par des monstres. A quelques centaines de mètres, une troisième restait immobile en chantant. Il se dirigea vers elle et put constater que cette femme hideuse aux dents acérées flottait devant une porte présentant trois orifices. Dès qu’elle le vit, elle hurla de rage et lança une boule d’énergie vers lui. Notre héros l’évita puis bondit sur elle et l’attrapa au niveau de la taille. Alors qu’elle se débattait, il lui brisa le dos. L’âme de la créature sortit de son corps et s’inséra dans l’un des trois trous de la porte. Ace entendit alors la voix d’Athéna dans sa tête :
- Vous devez trouver et détruire les deux autres sirènes avant de pouvoir passer.
Notre héros jugea qu’il était inutile de le lui rappeler. Il avait bien compris ce qu’il devait faire. Il poursuivit sa chasse et trouva la seconde sirène protégée par des minotaures armés de marteau de guerre. Ace se cacha derrière une dune pour leur tendre une embuscade. Lorsque le moment fut propice, il bondit sur eux en lançant son attaque :
- Fureur de Poséidon !
L’onde de choc eut raison des monstres tandis que l’âme de la sirène s’envolait vers la porte :
- Vous devez trouver et détruire la dernière sirène avant de pouvoir passer.
- Est-ce une manie chez les dieux de répéter toujours la même chose ? se demanda Ace consterné.
Il trouva sa dernière cible elle aussi escortée par des minotaures. Il décida d’utiliser cette fois la tête de Méduse afin de les changer en pierre. L’âme de la sirène s’envola vers la porte qui finit par s’ouvrir :
- Les sirènes du désert ont été… commença Athéna très vite interrompue par notre héros qui commençait à perdre patience
- Bon, ça suffit les bêtises ! On a déjà compris ! Donc, moins de parlotes et plus d’actions !
Son intervention outra la déesse mais elle décida de passer l’éponge car elle connaissait le caractère bien trempé du « fantôme des mers ». Ce dernier retourna vers la porte désormais ouverte et s’y engouffra. Il traversa le bâtiment rempli de sable puis descendit des escaliers. Il arriva sur une plateforme qui lui offrait une vue panoramique : en dessous, se trouvait un tapis roulant fait de planche en bois et une dameuse hérissée de pointes. Il bondit pour arriver à l’étage inférieur puis s’élança vers une autre plateforme qu’il atteignit in extremis. Il emprunta un couloir et accéda à une salle contenant deux bas-reliefs. L’un d’eux montrait un être colossal enchainé à une montagne par des guerriers chevauchant des étalons ailés. Intrigué, le « fantôme des mers » lit les inscriptions :
« Les dieux apparaissent à Pathos Verdes III, lui ordonnant de construire un temple pour abriter l’arme la plus puissante de la Terre et de l’Olympe »
« Le plus grand ouvrage architectural jamais créé. Cronos, le puissant Titan, est harnaché, le temple de Pandore enchainé sur son dos. »
Ces informations étaient cruciales pour notre héros qui découvrit ainsi que cette fameuse montagne sur le dos du Titan était en réalité un immense temple renfermant la boite de Pandore et qui était son créateur. Cela lui montrait à quel point la tâche serait longue et dangereuse. Toutefois, hors de question pour lui de rebrousser chemin alors qu’il s’agissait de l’unique chance de sauver Athènes et de tuer Arès. Ace remarqua que dehors, sévissait une tempête de sable l’empêchant de poursuivre sa route. Face à lui, se trouvait un immense cor en or dans lequel il souffla ce qui eût pour effet d’ouvrir en deux la bourrasque sablonneuse :
- Décidément, ce genre de magie m’épate tout autant que les étranges phénomènes que j’ai pu observer dans mon monde, remarqua notre héros.
Il se hâta de traverser ce nouveau passage, craignant qu’il ne se referme. Il trouva bientôt un autre cor mais avant qu’il ait pu souffler dedans, une tornade de sable apparut comme par enchantement et emporta l’instrument. Soudain, des sirènes du désert l’encerclèrent, rugissant avec rage :
- Je devine que vous voulez vous venger de ce que j’ai fait à vos proches, dit Ace nullement apeuré. Navré mais je n’ai pas le temps pour cela. Cyclone du Chaos !
Il fit virevolter ses armes autour de lui, éventrant une partie des femmes hideuses. Celles qui étaient encore en vie lancèrent soit des boules d’énergie soit un cri strident pour assommer le champion de l’Olympe. Ayant déjà affronté ce genre d’adversaires, il esquiva facilement ces attaques avant de charger les sirènes. Il égorgea certaines d’entre elles et brisa la nuque des autres. La bataille terminée, Ace remarqua la réapparition de la tornade qui déposa le cor à sa place initiale. Il souffla dedans, le vrombissement de l’instrument se faisant entendre à des kilomètres à la ronde. Au loin, notre héros le vit : Cronos, le roi déchu des Titans. Comme Atlas et ses congénères, il était d’une taille colossale, ridiculisant le plus grands géant d’Erbaf. Comme sur l’illustration, son corps portait des chaines qui maintenait sur son dos l’immense temple de Pandore. Alors que Cronos s’approchait de lui, Ace sauta et attrapa une petite chaine qui lui permit de se balancer autour du corps du colosse puis de se hisser sur la base du temple. Il commença une ascension qui allait durer 3 jours. Arrivant enfin au sommet, il vit un vautour déchiquetant un cadavre mais il s’enfuit à son approche. Bien que son temps fût précieux, Ace décida de se préparer un repas avec les provisions offertes par les « spectres de Spartes ». Il savait que partir au combat le ventre vide et après un tel effort ne serait pas une sage idée. Désormais, il se trouvait face à deux possibilités : réussir à obtenir la boite de Pandore ou alors mourir. Son repas achevé, il passa sur un pont suspendu, le menant à l’entrée du temple. En hauteur, notre héros remarqua un immense feu et des harpies qui apportaient des corps à un homme qui était sans doute un fossoyeur. Ace voulut le rejoindre. En cherchant un chemin, il vit une barre en bois collée sur un mur de pierre. Devinant qu’elle n’était pas là pour rien, il la tira de toute ses forces. Le mur se mit à se mouvoir, prenant la forme d’un escalier. Il se hâta d’escalader avant qu’il ne se rétracte. Parvenant au sommet, il put enfin rencontrer l’homme qui jetait les cadavres aux flammes. Cet individu avait une étrange apparence : sa peau blême était recouverte d’une tenue de guerrier en lambeaux, la moitié de son visage avait été arrachée et il était amputé du bras droit. Sentant la présence de notre héros, il se retourna avant de parler :
- Ainsi, vous pensez conquérir le temple des dieux, c’est ça ?
- En fait, je suis ici car je pensais pouvoir profiter d’une belle vue, répondit ironiquement Ace.
- Héhé, de l’humour. Malheureusement, cela ne sera d’aucune utilité là-dedans, répondit le fossoyeur en désignant le temple de Pandore.
- Certes, mais vu notre situation, il faut garder espoir afin de continuer.
- Aaaaah… vous savez, personne n’a jamais pu atteindre la boite. Tôt ou tard, les harpies m’apporteront votre dépouille pour que je la brûle.
- Ça ne doit pas être facile d’assister à ces nombreux échecs.
- Pire que ça, j’ai été le premier à entreprendre d’entrer dans le temple et à en mourir.
- Vous m’en voyez navré. Mais, dans ce cas, comment êtes-vous toujours en vie ?
- Il s’agit de la punition que les dieux m’ont imposé pour mon échec. Maintenant… je dois m’occuper de ceux qui m’ont suivi et ont péri.
Notre héros bouillait de rage face à cette énième injustice causée par les dieux lorsqu’une harpie arriva avec un corps qu’elle lâcha avant de partir :
- Les dieux ont caché la boite de Pandore ici pour qu’aucun mortel ne s’en empare, ajouta le fossoyeur.
- Oui, j’ai lu qu’ils avaient choisi un architecte du nom de Pathos Verdes III, dit Ace.
- Ah lui… ! de mon point de vue, il s’agit d’un fanatique. Certains disent qu’il a servi les dieux jusqu’à sa mort. D’autres prétendent qu’il est toujours en vie caché à l’intérieur essayant désespérément d’apaiser les dieux qui l’ont abandonné il y a des années.
- Eh bien, pour connaître la vérité, il n’y a qu’une seule chose à faire.
- Vous savez, vous m’êtes bien sympathique pour avoir discuté avec moi. Si vous voulez mon avis, vous devriez abandonner. Vous n’obtiendrez aucune gloire mais bien plus sûrement la mort. Chaque année, j’ouvre la porte du temple à de nombreux soldats et je place peu après leur cadavre sur le bûcher.
- C’est fort aimable de vous inquiéter de mon sort mais les enjeux sont beaucoup trop importants pour que je renonce.
- Je vois que vous êtes déterminé. Très bien.
Le fossoyeur ramassa un crâne par terre et le lança en direction d’un groupe de harpies qui s’envola. Elles soulevèrent une grille qui obstruait le passage vers l’entrée du temple :
- Que les dieux vous confèrent la force de surmonter les dangers qui vous attendent. Bonne chance, guerrier.
- Merci pour ces encouragements.
Alors que le fossoyeur retournait à sa tâche, Ace s’engagea vers l’entrée du temple mais aussitôt deux cyclopes apparurent. Leur peau ressemblait à celle des girafes, sans doute parce qu’ils habitaient dans le désert. Leurs tenues et leurs massues étaient faites des os de leurs victimes. Alors qu’ils s’apprêtaient à attaquer en rugissant, Ace déploya dans sa main la puissance du roi des dieux :
- Force de Zeus !
L’éclair frappa l’œil de l’un des monstres qui hurla de douleur. Son congénère, enragé, abattit son arme sur Ace mais ce dernier l’évita puis planta sa lame dans sa gorge. Puis il asséna un coup d’épaule dans le ventre du cyclope aveuglé, le faisant chuter dans le vide. Ace put ainsi grimper des escaliers jusqu’à atteindre une manivelle. En l’actionnant, il ouvrit l’entrée du temple de Pandore. Avant d’y pénétrer, le « fantôme des mers » fit un dernier signe d’au revoir au fossoyeur qui lui répondit en faisant de même. A peine était-il entré que les portes se refermèrent derrière lui. Désormais, Ace devrait affronter de multiples dangers et il se doutait que ce ne serait pas uniquement des ennemis à occire.
Dans le prochain chapitre :
Narrateur : Arrivé à l’intérieur du temple, Ace devra résoudre des énigmes et déjouer des pièges tout en affrontant des monstres. Par chance, il pourra compter sur le soutien de certains dieux.
Ace : Prochainement dans God of One « Le défi d’Atlas, la lame de la chasseuse. » j’aurai ma vengeance.