God of One : Boite de Pandore

Chapitre 40 : Méfiance et folie. Nous devons rester unis.

3657 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 05/11/2024 04:40

Alors qu’Arès ravageait les forces d’Athènes sur le champ de bataille, la troupe sortit de sa torpeur lorsqu’Ace cria :

 

-        Allez ! Il faut qu’on avance si on veut l’arrêter !

 

D’un commun accord, tous suivirent le « fantôme des mers ». Alors qu’ils cherchaient une entrée, ils virent au loin des civils accourant en tous sens ainsi que le groupe composé d’Athéniens et de « spectres de Sparte » qui leur faisaient signe :

 

-        Content de vous voir, interpela l’un des Spartiates.

 

-        Quelle est la situation ? demanda Eurybiade

 

-        Nous essayons de calmer les gens afin qu’il puisse se diriger en lieu sûr, répondit l’un des défenseurs d’Athènes.

 

-        Bon dans ce cas…

 

-        Attention ! alerta l’un des soldats

 

Des boules de feu surgirent, faisant effondrer des bâtiments et causant de nombreuses victimes. La troupe fut obligée de se replier dans un tunnel mais une grille se referma derrière elle tandis que deux minotaures gardaient une autre grille scellée :

 

-        C’est pas vrai ! cria affolé l’un des Athéniens. On est pris au piège !

 

-        C’est la fin ! hurla son camarade. On ne pourra jamais sauver Athènes !

 

Notre héros analysa la situation : il observa qu’à l’opposé de la grille gardée se trouvait une plaque de pression servant sans doute à l’ouverture. Une idée germa alors dans sa tête, ce qu’Eurybiade remarqua :

 

-        Tu as un plan ?

 

-        Plus que tu ne le crois, répondit Ace. Je vais les attirer vers moi pendant que vous vous placerez devant cette grille.

 

-        Bien reçu, dit le général tandis que les Spartiates acquiesçaient.

 

En revanche, les défenseurs d’Athènes étaient dubitatifs, ils suivirent néanmoins leur supérieur et les « spectres » tandis que le « fantôme des mers » provoquait les monstres. L’un d’eux monta sur la plaque ce qui fit ouvrir le passage. Ace sortit alors la tête de Méduse afin de pétrifier le minotaure. Pendant que les Athéniens et les Spartiates sortaient rapidement, notre héros accourut tout en lançant l’une des lames du chaos sur la bête changée en pierre afin de le briser. Ace passa de justesse la grille qui se referma derrière lui, empêchant l’autre minotaure de les suivre. La troupe souffla de soulagement. Eurybiade avança vers notre héros :

 

-        Tu as consciences que c’était risqué ce que tu as fait ?

 

-        Allons général, intervint l’un des Spartiates, vous devez pourtant savoir qu’il ne faut jamais sous-estimer Ace.

 

-        D’ailleurs, ça a marché, ajouta notre héros satisfait. On devrait y aller.

 

Le groupe repris sa route. Pendant qu’ils se déplaçaient, Ace remarqua la culpabilité dans le regard du général. Il devina la cause de sa peine :

 

-        Je sais que tu te sens coupable pour les citoyens, dit notre héros. Cependant, tu ne pouvais rien faire pour eux.

 

-        C’est gentil d’essayer de me remonter le moral, Ace. Mais ça va, j’en suis bien conscient.

 

-        On arrivera à arrêter ce siège.

 

-        Maudit soit le dieu de la guerre ! cria l’un des Athéniens. Pourquoi nous attaquer maintenant ?!

 

-        A mon avis, il veut prouver qu’il est supérieur à Athéna, répondit l’un des « spectres ».

 

-        En effet et c’est un truc que je n’ai jamais supporté chez les dieux, à savoir montrer leur force au détriment des humains, affirma notre héros avec haine. Toutefois, je peux vous promettre une chose, pour chaque vie ôtée par Arès, je lui ferai subir mille tourments avant de l’achever.

 

-        Sur ce point, je te fais confiance, acquiesça Eurybiade.

 

Tout à coup, ils entendirent des cris de détresse au loin. La troupe se hâta de rejoindre les personnes en danger et constata qu’elles étaient pourchassées par des archers revenants, deux gorgones et deux minotaures :

 

-        Et maintenant ? interrogea le général.

 

-        Eliminez les morts-vivants, je me charge des monstres les plus imposants

 

La coalition d’Athéniens et de Spartiates suivit ses ordres tandis qu’Ace fonça sur les monstres. Les minotaures frappèrent le sol avec leur masse de guerre créant une formidable onde de choc. Notre héros bondit alors pour se trouver au milieu des bêtes avant d’invoquer le pouvoir du dieu des océans :

 

-        Fureur de Poséidon !

 

L’impulsion électrique carbonisa ses ennemis. Notre héros constata que malgré le nombre inférieur de ses alliés, ils avaient pu exterminer les revenants. Les civils sortirent de leur cachette :

 

-        Par la déesse Athéna, merci ! s’exclama de soulagement l’un des citoyens.

 

-        Nous ne faisons que notre devoir, répondit l’un des soldats. Peut être que vous devez désormais vous réfugier vers…

 

-        Han han, fausse bonne idée, intervint Ace. Il vaudrait mieux qu’ils restent avec nous.

 

-        Hein ?! s’étonnèrent les Athéniens

 

-        Réfléchissez, il n’y a aucun passage sûr à cause des monstres qu’Arès a envoyés. Il vaut mieux que les civils viennent avec nous le temps qu’on trouve une voie moins dangereuse pour les mettre à l’abri.

 

-        Je suis d’accord avec ton raisonnement, dit le général. Y a-t-il quelqu’un qui est contre ?

 

Constatant que personne ne s’opposait à cette stratégie, le groupe fraichement agrandi continua son chemin. Hélas, il fut bientôt bloqué par des barricades qui obstruaient le passage devant une crevasse :

 

-        On fait quoi à présent ? questionna l’un des guerriers. On peut facilement retirer le barrage mais, vu notre nombre, il faudra du temps avant qu’on passe tous de l’autre côté.

 

Tout en réfléchissant, le champion des dieux remarqua des cordes qui pendaient juste au-dessus du trou. Ace détruisit alors les barricades puis s’adressa à la troupe :

 

-        Je vais partir en reconnaissance afin de sécuriser la voie. Quant à vous, prenez le temps de traverser en toute sécurité.

 

-        Avec tout mon respect, oh puissant champion, nous voudrions vous accompagner, intervint l’un des Spartiates. Je pense qu’il n’y aura pas d’autres menaces ici pour le moment.

 

-        Tu penses pouvoir gérer ? demanda notre héros à Eurybiade

 

-        Bien sûr, acquiesça le général. Sois prudent Ace.

 

Ainsi, Le « fantôme des mers » bondit de corde en corde pour passer de l’autre côté de la crevasse, accompagné par les « spectres de Spartes ». Alors que le reste du groupe prenait leur temps pour en faire autant, celui d’Ace avança plus profondément dans la cité. Ils arrivèrent devant un immense escalier qui menait vers la place d’Athènes. Ils virent alors des survivants fuyant pour échapper à des débris qui tombaient et des harpies qui planaient au-dessus d’eux. Ace leur cria alors :

 

-        Continuez d’avancer ! D’autres civils et des soldats se trouvent là-bas ! On se charge de couvrir votre repli.

 

Notre héros sortit les lames du chaos tandis que les Spartiates armaient leurs arcs face aux femmes ailées qui étaient sur le point de les charger. Ils tirèrent, tuant certaines d’entre elles tandis qu’Ace acheva les autres. Ils purent ainsi grimper les escaliers où ils virent trois cyclopes en train d’attaquer les citoyens. Alors qu’Ace réfléchissait au moyen de les vaincre, il entendit la voix d’Athéna dans sa tête :

 

-        Laisse la colère des dieux guider tes pas, Ace !

 

Ace hurla ce qui libéra autour de lui une aura zébrée d’éclairs écarlates. Ses compagnons en furent éberlués. Le « fantôme des mers » chargea les bêtes et les massacra avec une telle violence qu’il ne restait plus de ses ennemis que de la bouillie sanglante. Une fois son pouvoir dissipé, Ace remarqua les rictus approbateurs des « spectres ». A ce moment, Eurybiade et les autres survivants arrivèrent :

 

-        Désolé du retard, on a fait ce qu’on a pu et… le général se tut lorsqu’il vit la scène. Quelqu’un peut me dire ce qui s’est passé ici ?

 

-        Croyez-moi, vous ne voulez pas le savoir, répondit l’un des Spartiates.

 

-        Bon, intervint notre héros, je vais entrer dans ce bâtiment pour voir s’il y a d’autres rescapés. Je vous laisse gérer les premiers soins à ceux qui sont blessés.

 

Ace entra dans la bâtisse à la recherche de n’importe quelle personne encore en vie. Il aperçut alors une femme affolée qui courait loin de lui en criant :

 

-        Eloignez-vous ! N’approchez pas !

 

-        Qu’est ce qui lui prend ? se demanda notre héros.

 

En la suivant, Ace arriva dans une immense pièce décorée de différentes peintures représentant des guerriers, des philosophes et d’autres personnes qui avaient sans doute marqué Athènes. Toute cette beauté était hélas gâchée par la présence de cadavres de soldats gisant au sol. Notre héros emprunta des escaliers au sommet desquels se tenait la femme qui s’enfuit à nouveau en hurlant :

 

-        Reculez ! Restez loin de moi !

 

-        Attendez, je suis là pour vous aider, essaya de la rassurer Ace

 

Peine perdue ! Le « fantôme de mers » ne pouvait qu’espérer la rattraper avant qu’un malheur n’arrive. Son chemin le mena vers une terrasse en partie brisée. Ace constata que la femme était parvenue à franchir le vide et continuait à fuir :

 

-        N’approchez pas !

 

-        Comment a-t-elle fait pour arriver jusque-là ?! se demanda notre héros surpris. Comme quoi, ce qu’on dit peut être vrai, « La peur donne des ailes ».

 

Après avoir bondit au-dessus de la crevasse, Ace remarqua une fois encore la femme au sommet d’un escalier :

 

-        Bon sang ! Calmez-vous ! Je ne suis pas un ennemi ! Je suis ici pour sauver Athènes !

 

-        Je sais qui vous êtes ! Je sais ce que vous avez fait ! Monstre !

 

-        …

 

-        Reculez ! Eloignez-vous de moi !

 

Notre héros savait que son passé en tant qu’ancien champion d’Arès et le fait d’avoir rasé un village avaient entachés profondément sa réputation. Toutefois, il avait bien l’intention d’aider la cité et son peuple à survivre face à la menace du dieu de la guerre. Ainsi, Ace continua à la suivre et la vit près d’une rambarde. Une fois encore, la peur l’obligeait à reculer malgré le vide derrière elle :

 

-        Eloignez-vous ! N’approchez pas !

 

-        Ok ! Ok ! Je ne bouge plus mais revenez !

 

-        Restez loin… NOOOON !

 

Hélas, elle glissa de la balustrade vers une chute mortelle. Ace accourut. Par chance, la femme était encore en vie grâce au général Eurybiade qui l’avait réceptionnée. Ce dernier la déposa avant de demander :

 

-        Ça va ? Vous n’avez rien de grave ?

 

-        Tou… tout va bien… merci

 

-        Bien…

 

La scène suivante fut surprenante. En effet, le général gifla violemment la dame ce qui choqua les citoyens, fit grimacer ses soldats et rire les « spectres ». Il entama ensuite son sermon :

 

-        Avez-vous perdu l’esprit ?! Pourquoi avoir décidé de vous jeter dans le vide ?!

 

-        J’essayais de m’enfuir de ce monstre, répondit-elle en désignant notre héros qui se trouvait encore en haut.

 

-        Plait-il ?! Est-ce qu’un monstre aurait pu sauver autant de gens ? rétorqua le général en montrant tous les survivants autour d’eux.

 

Un moment de culpabilité et de honte frappa la femme et certains Athéniens qui pensaient comme elle. Eurybiade continua :

 

-        Dois-je vous rappeler que c’est lui qui a secouru le soleil ! Je ne nie pas ses fautes passées ! Mais ses actes actuels et sa détermination montrent qu’il souhaite non seulement se racheter mais aussi sauver notre peuple de la cruauté du dieu de la guerre ! Sinon, pourquoi Athéna nous l’aurait-elle envoyé ?!

 

 L’appréhension des Athéniens céda face à ces arguments et tous acquiescèrent. C’est alors qu’Ace prit la parole :

 

-        Je ne vous demande pas de me pardonner ! Je vous demande juste de me faire confiance même si je sais que cela vous paraîtra difficile ! Réfléchissez, bien que ma vengeance contre Arès soit ma priorité, elle s’accorde avec la survie d’Athènes ! Alors, unissons nos efforts pour voir un autre jour se lever !

 

Touchés par ces paroles, les survivant l’acclamèrent et certains étaient en larmes. Le général mit fin à ce moment d’émotion :

 

-        A présent, il faut rejoindre l’Oracle avant que les serviteurs du dieu de la guerre ne l’atteignent.

 

-        Mais comment ? demanda l’un des soldats. Toute la cité est assiégée, cela demandera du temps pour y arriver.

 

-        Il y a un moyen, intervint alors la femme miraculée en sortant une clé. Ceci permet d’ouvrit une trappe qui se situe à côté du « fantôme des mers » et qui mène à un passage bien plus court pour atteindre le temple.

 

-        Bien, approuva Eurybiade. Dans ce cas…

 

-        Si je peux me permettre, je pense que c’est là que nous nous séparons, je vais y aller seul, intervint Ace.

 

-        Es-tu sûr ? Le chemin risque encore d’être dangereux.

 

-        Avec tous ces civils, ce serait un massacre. Le mieux à faire à présent, c’est de les emmener au Pirée où mon navire pourra les abriter. Je me charge de la suite. Passez-moi juste la clé.

 

Le général observa l’objet un moment avant de le lancer à notre héros :

 

-        Promets-moi juste que tu survivras. Ce serait dommage qu’Athènes ne puisse préparer une fête en ton honneur

 

-        Tant que la mission ne sera pas terminée, je n’ai pas l’intention de clamser.

 

Le général fit signe aux autres de le suivre tandis qu’Ace ouvrait la fameuse trappe. Il sentit soudain la présence de deux personnes juste derrière lui. Il devina de qui il s’agissait :

 

-        Vous savez que les Athéniens sont partis pour le port ?

 

-        Sous tes ordres, Ace, répondit l’un des « spectres ». Mais nous, on t’accompagne.

 

-        Je suis d’accord, ajouta l’autre. Nombre de nos compagnons continuent à se battre dont notre chef. Elle est sans doute auprès de l’Oracle. Du coup, il faut qu’on lui prête main forte.

 

Devant tant d’obstination, notre héros répondit :

 

-        Entendu… mais que les choses soient claires. Vous devez impérativement suivre les règles que je vais vous donner.

 

-        Et qui sont ? demanda le premier spectre

 

-        Premièrement : Ne me gênez jamais.

 

-        C’est évident.

 

-        Deuxièmement : vous devez toujours m’obéir.

 

-        Bien reçu, acquiesça le second spartiate.

 

-        Et troisièmement, et c’est la plus importante : quoiqu’il arrive, restez en vie.

 

-        Votre bonté nous honore. Nous acceptons.

 

-        Pourrais-je aussi connaitre vos noms ? Ce sera plus simple pour mettre en place des stratégies.

 

-        Bien sûr, mon nom c’est Agabus.

 

-        Le mien, c’est Bessarion.

 

-        Entendu, maintenant, Agabus et Bessarion, on se met en route.

 

Ainsi, le champion de l’Olympe accompagné des deux « spectres de Sparte » sauta à travers la trappe, espérant arriver à temps pour trouver l’Oracle.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Ace et ses nouveaux compagnons avancèrent dans Athènes malgré la présence des envahisseurs. En chemin, notre héros recevra un nouveau pouvoir offert par les dieux. Mais est-ce que cela sera suffisant pour trouver l’Oracle avant qu’il ne soit trop tard ?

 

Ace : Prochainement dans God of One « Fureur foudroyant, à la rescousse de l’Oracle. » j’aurai ma vengeance. 

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