God of One : Boite de Pandore
Chapitre 39 : Athènes en feu ! L’apparition d’un démon du passé
5537 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 31/10/2024 07:43
Le voyage maritime vers Athènes dura des heures. La tempête ayant cessé depuis longtemps, l’équipage pouvait se débrouiller seul pour atteindre sa destination. Ace avait pu retourner dans sa chambre pour méditer afin de se préparer à la bataille qui l’attendait. Sur le lit, deux femmes dénudées observaient notre héros avec désir :
- Revenez-vous coucher, Ace, on est encore loin d’Athènes, minauda l’une d’elles.
- Elle a raison, restez encore un peu avec nous, ajouta la deuxième.
Après une dernière série d’inspiration-expiration, le « fantôme des mers » se retourna vers elles :
- Navré les filles mais je dois préparer mon esprit pour ce qui va arriver. D’ailleurs, après cette mission, il faudra nous séparer.
- Oooooooh, gémirent de déception les femmes.
- Pour le moment, mieux vaut que vous restiez dans le navire jusqu’à ce que le danger soit écarté. A présent, je pense que …
- SEIGNEUR ACE ! cria un matelot à l’extérieur. ON EST ARRIVÉ !
- Ahhh, il était temps !
Notre héros se leva et sortit de la cabine pour aller sur le pont où il put constater les dégâts subis par Athènes. Les serviteurs d’Arès avaient assiégé la cité et provoqué nombre d’incendies et l’effroi du peuple. Résolu à mettre un terme à tout cela, Ace se tourna vers l’équipage :
- Très bien, j’y vais de ce pas ! Quant à vous autres, installez des barricades devant le navire ! Il faudra préparer des défenses afin que les survivants puissent s’y réfugier.
- A vos ordres ! répondirent les marins.
- Ace ! interpela la statue de la déesse
- Qu’y a-t-il Athéna ?
- Pour détruire mon frère, tu dois d’abord chercher l’Oracle d’Athènes. Elle te guidera pour ta quête.
- D’accord.
Notre héros quitta le bateau, le regard empli d’un feu ardent. Mais à peine avait-il mis pied à terre qu’un groupe de revenants lui barrait le passage. Ace concentra le pouvoir dans l’une des lames du chaos qu’il brandissait à deux mains avant de crier :
- Supplice des Erinyes !
Il planta l’arme au sol, provoquant une onde de choc ardente qui repoussa une bonne partie des ennemis, les envoyant rejoindre les poissons. Les autres bondirent sur Ace, l’épée à la main. Le champion des dieux para leur assaut et les acheva rapidement. Il poursuivit son chemin jusqu’à un fossé qui le séparait d’un ascenseur. Il franchit d’un bond la cavité, actionna un levier ce qui lui permit de s’élever jusqu’au sommet des murailles de la cité. Il entendit alors des cris de détresse : deux soldats Athéniens étaient poursuivis par des minotaures :
- Fuyez ! Fuyez ! cria l’un des guerriers tout en courant
- Les bêtes ont pris Athènes ! brama l’autre, affolé.
Ce dernier jeta un œil derrière lui et vit qu’un des monstres s’apprêtait à lancer sa hache. Le soldat baissa vivement la tête pour esquiver le projectile qui menaça alors dangereusement son camarade :
- Attention ! tenta-t-il de prévenir
Alors que la hache était à quelques centimètres du cou de l’Athénien, Ace fit un sprint fulgurant et put l’intercepter de justesse. Cependant, le second minotaure décida de charger le soldat retardataire :
- NON ! NON ! N’APPROCHEZ PAS !
Alors que la bête bondissait sur sa victime, Ace utilisa la hache qu’il avait réceptionnée pour décapiter l’homme-taureau. Son congénère devint enragé et chargea notre héros. Ce dernier campa sur sa position, se préparant à parer. Il attrapa les cornes du minotaure et le projeta au sol. Il bondit ensuite sur la créature l’arme à la main afin de transpercer sa gueule. Le minotaure tenta de résister mais face à Ace, il ne fit pas le poids. Une fois la bête abattue, notre héros fut acclamé par les Athéniens :
- Par l’Olympe ! Je n’aurais pas imaginé pouvoir survivre à ces monstres ! clama de joie le premier soldat
- Merci encore ! Il y a peut-être encore une chance de sauver notre cité, ajouta son camarade.
- C’est le cas, répondis Ace. En fait, si je suis ici c’est pour…
- Attention ! cria l’un des Athéniens en pointant du doigt une menace derrière notre héros
Il restait encore un minotaure ! Et il était sur le point d’attaquer :
- Pour Athènes !
Un nouveau venu sauta sur la bête et utilisa sa lance pour lui transpercer le crâne. Ce guerrier était quelqu’un qu’Ace et les Athéniens connaissaient très bien :
- Général Eurybiade ! crièrent les trois hommes
- Content de vous voir en vie. En tous cas, ça fait plaisir de me battre à tes côtés, Ace.
- Je remarque que tu fais moins dans la dentelle à présent. Où est donc la stratégie dont tu étais si fier ? taquina le « fantôme des mers ».
- Eh, disons que j’essaie de m’adapter et d’être plus ouvert. Mais blague à part, je suppose que tu es venu pour aider à l’effort de guerre.
- En effet, j’ai pour objectif de tuer Arès.
- Quoi ?! cria de stupeur l’un des soldats. Vous ne pouvez pas être sérieux !
- C’est vrai ! ajouta le second. Aucun mortel ne peut vaincre un dieu !
- Suffit, vous deux ! réprimanda le général. Si Ace dit qu’il peut le faire, je le crois. Avez-vous déjà oublié qui nous a ramené le soleil enlevé par Atlas ?
Face à cela, les Athéniens se turent :
- C’est ce que je pensais, rétorqua Eurybiade. Néanmoins, je doute que tu vas foncer tête baissée contre le dieu de la guerre. Comment comptes-tu t’y prendre ?
- Athéna m’a expliqué que votre Oracle pourrait me guider pour y parvenir. Sais-tu où je pourrais la trouver ?
- Bien sûr. J’étais ici pour rapatrier le plus de guerriers possible pour renforcer nos défenses. Nous allons t’escorter. Avec moi, soldats ! Nous allons soutenir le « fantôme des mers » !
- Oui général !
La petite troupe avança vers un nouvel ascenseur qui les mena au sommet d’une muraille. De là, ils constatèrent que les portes menant à la ville étaient endommagées. Derrière elles, deux soldats Athéniens les apostrophèrent :
- Vous ! Les renforts sont-ils arrivés ? demanda l’un des guerriers.
- Malheureusement, ce sont les seuls que j’ai pu trouver, répondit Eurybiade. Mais n’ayez crainte, le « fantôme des mers » est parmi nous. Quelle est la situation actuelle ?
- Arès a amené ses monstres dans Athènes. Sans aide, la cité est perdue ! informa l’autre soldat
- La porte est détruite. Il va falloir trouver un autre …
- Derrière vous ! alarma l’un des Athéniens aux côtés d’Ace
En se retournant, les soldats virent deux individus cachés dans l’ombre qui s’approchaient d’eux. Ils se préparaient à défendre chèrement leur vie lorsqu’ils constatèrent qu’il s’agissait de membres des « spectres de Sparte ». L’un d’eux tenait la tête d’un revenant :
- Eh bien, un peu plus et vous vous retrouviez au royaume d’Hadès ! fit remarquer l’un des Spartiates.
- Vous ?! Que faites-vous ici ?! demanda l’un des Athéniens.
- Notre troupe est là pour vous aider à combattre Arès.
- Mais bien sûr ! Vous voulez nous faire croire que vous allez vous opposer à votre dieu ?! rétorqua un autre soldat.
- Suffit ! intervint Eurybiade
- Général ?
- S’ils disent qu’ils sont là pour nous donner un coup de main, je les crois.
- Mais… vous connaissez les bruits à leur sujet ?
- Et ? Par le passé, j’ai laissé les rumeurs dicter mon avis sur les gens, expliqua Eurybiade avant de se tourner vers Ace. Mais, lorsque j’ai rencontré le « fantôme des mers », j’ai vite compris qu’il faut avoir l’esprit plus ouvert et ne pas juger trop hâtivement.
- Vous avez bien raison, dit l’un des « spectres ». Cela dit, un petit conseil : préparez-vous.
La patrouille se mit en position de combat en entendant des rugissements bestiaux. En effet, trois cyclopes apparurent face à la troupe. A la différence des cyclopes qu’Ace avait affrontés jadis, ceux-là étaient plus petits et portaient une armure, l’un de leurs bras s’achevant par un fléau. Ace ordonna rapidement :
- Je vais me charger de deux d’entre eux ! Occupez-vous du troisième !
- Bien reçu !
Les cyclopes projetèrent leurs fléaux sur le groupe mais tous purent les éviter. Ace frappa les deux cyclopes les plus proches d’un ravin pour les provoquer. Puis il se plaça devant le précipice tandis qu’un des monstres uniloculaires le chargeait. Notre héros l’évita et le poussa dans le vide. Puis il frappa le ventre de l’autre pour ensuite plonger entre ses jambes pour éviter son coup de poing. Désormais derrière lui, Ace sauta sur son dos puis enduit ses armes de fluide offensif afin de perforer le crâne du cyclope à travers son casque. Pendant que le champion de l’Olympe éliminait ses adversaires, les Athéniens utilisèrent une stratégie particulière : les deux soldats tranchèrent les chevilles du cyclope avec leur épée et Eurybiade transperça de sa lance la gorge du monstre. La menace étant écartée, ils retournèrent auprès du reste de la troupe :
- Bon, écoutez, cela ne sert à rien que vous restiez ici. Il vaudrait mieux que vous partiez en reconnaissance pour trouver des survivants, proposa Ace.
- Entendu, c’est un choix judicieux, approuva l’un des Spartiates
Tandis que le bataillon s’en allait, notre héros se concentra sur ses camarades :
- Vous, vous restez ici le temps que je trouve un autre passage pour qu’on puisse avancer ensemble.
- Est-ce sage ? demanda l’un des Athéniens.
- Ça l’est, répondit le général. Vu la situation, on serait une gêne pour lui. Pars tranquille, on restera sur cette position en attendant ton retour.
Hochant la tête de satisfaction, Ace entra dans un bâtiment où se trouvaient des caisses métalliques empilées. Certaines étaient supportées par des boites en bois facilement cassables. Notre héros sentit grâce à son fluide que l’une des piles cachait quelque chose d’intéressant. Il brisa la base en bois, révélant alors une entrée secrète. Il l’atteignit d’un bond et arriva dans une salle où se trouvait une porte qui dégageait une aura divine comme celle où Ace avait reçu le don de Poséidon. Toutefois, l’énergie qui en émanait était d’une couleur ambre. Dès qu’il se mit devant, un visage de femme à la beauté sublime se matérialisa. Notre héros devina facilement de quelle déesse il s’agissait :
- Aphrodite, dit-il d’un ton exaspéré en s’inclinant à peine, juste par politesse.
- Ace, les dieux sont contents de vos avancées.
- C’est trop aimable…
- Allons donc, êtes-vous encore fâché de ce que j’ai fait à mon époux ?
- Disons qu’il sera très dur pour vous de gagner mon estime après vos roucoulades auprès du dieu de la guerre.
- Je comprends parfaitement mais ne laissez pas le passé obscurcir votre voie car vos aptitudes actuelles ne vous aideront pas à vaincre les serviteurs d’Arès.
- Curieux…, pour le moment, je me débrouille bien. Cependant, je ne dis pas non à un nouveau pouvoir si cela me permet de me rapprocher de mon objectif.
- Je suis on ne peut plus d’accord. C’est pourquoi je vous offre un grand pouvoir, celui de paralyser vos ennemis sur place. Mais vous devez mériter ce don.
C’est alors qu’Ace entendit un sifflement au-dessus de lui. Sur une caisse suspendue se trouvait une gorgone. A la différence des autres, son visage semblait plus humain et moins écailleux. Une couronne ornait sa tête coiffée d’une chevelure de cobras. Notre héros sut de qui il s’agissait. Il lança un regard accusateur vers la déesse de l’Amour :
- Sérieusement ?! Méduse, la reine des gorgones… ?
- Navré, c’est le mieux que je puisse offrir.
- C’est cela, ouais…
- Rapportez-moi sa tête Ace et je vous offrirai le don de contrôler sa puissance.
Méduse descendit pour faire face à notre héros qui la regarda avec pitié :
- Je sais ce qu’il t’est arrivé à cause de Poséidon et Athéna. Bien qu’Aphrodite soit un peu vache, au moins, elle me permet de te délivrer de ta malédiction par une mort rapide.
Ace prit alors ses armes et ferma les yeux, laissant son fluide de l’observation le guider. Méduse ricana, pensant avoir affaire à une victime facile. Comme elle ne pouvait pas pétrifier le « fantôme des mers », elle le chargea et envoya un coup de queue pour le faire tomber. Ace sauta pour esquiver l’attaque ce qui énerva la gorgone. Cet échange continua quelques minutes jusqu’à ce qu’Ace charge le pouvoir de ses lames puis les plonge dans le sol en criant :
- Supplice des Erinyes !
L’onde de choc déstabilisa Méduse, la laissant complètement ouverte à une attaque. Notre héros aurait pu sauter sur elle et lui arracher la tête à mains nus mais il voulait lui offrir une mort sans douleur. C’est pourquoi il préféra courir vers elle et lui tailler le cou d’un seul coup. Tandis qu’elle sentait sa vie s’en aller, elle laissa une larme couler sur sa joue et un sourire de reconnaissance se former. A peine Ace eût-il ramasser la tête de la reine des gorgones que des minotaures arrivèrent. Aphrodite donna alors ses instructions :
- Paralysez-les puis détruisez-les avec le regard de méduse et le pouvoir des gorgones sera vôtre !
Ace suivit cette idée. Il tendit le bras tenant la tête de Méduse. Ses yeux s’ouvrirent et regardèrent les hommes-taureaux qui furent changés en pierre. Ace en profita pour les pulvériser grâce à ses poings enduits de fluide offensif. Après cet affrontement, Aphrodite ajouta :
- Ainsi, vous pouvez pétrifier tout ennemi qui barrera votre route. Mais prenez garde, le pouvoir des gorgones ne peut agir sur leurs congénères.
- Merci pour cette information.
- Allez avec les dieux, Ace. Avancez, au nom de l’Olympe.
Après cette phrase, l’image de la déesse se dissipa et le « fantôme des mers » continua sa route. Il escalada une échelle pour atteindre l’étage supérieur. Là, il constata devant une porte une baliste ainsi qu’un levier. Il décida d’activer ce dernier, ce qui eût pour effet de positionner l’engin de siège face à l’entrée obstruée. Ace tira alors un carreau qui détruisit l’obstacle. Ainsi, deux voies s’offraient à lui : En face, une porte en pierre scellée face à laquelle il se doutait qu’un coup de baliste n’aurait aucun effet. À droite, une échelle. Ace choisit la seconde option et descendit. Il fut alors accueilli par des morts-vivants face auxquels il prépara le pouvoir du seigneur des mers :
- Colère de Poséidon !
L’onde de choc électrique vaporisa ses ennemis. Ace remarqua un mur et l’escalada facilement. Alors qu’il cherchait un moyen d’avancer, il fut rapidement rejoint par des revenants qui le poursuivaient. Encerclé, le champion de l’Olympe fit appel à son fluide royal ce qui les rendit inconscients et entraîna leur chute. Ace estima qu’Eurybiade et ses hommes pourraient aisément les achever si les monstres survivaient. Après quelques efforts, il arriva devant le buste d’une statue représentant sans doute un sage de la cité. Une idée germa alors en lui : il plaça son dos contre une colonne et ses pieds sur la sculpture avant de crier :
- Attention, ça va tomber !
Dessous, les Athéniens ne comprirent pas tout de suite cet avertissement jusqu’à ce qu’ils voient notre héros pousser la statue. Ils s’éloignèrent vivement tandis que la sculpture s’effondrait. D’un bond, Ace rejoignit la troupe :
- Tout le monde va bien ? demanda notre héros.
- Ça va, répondit le général. Mais tu n’y es pas allé de main morte.
- Au moins, je nous ai créé un chemin.
En effet, la tête de la statue pouvait être utilisée pour atteindre une échelle posée sur un autre bâtiment. Le groupe commença à escalader lorsqu’une menace surgit :
- Des gorgones ! cria l’un des soldats en pointant du doigt deux femmes-serpents.
- Fermez vos yeux et mettez-vous en position défensive ! ordonna Ace. Je m’occupe d’elles.
Tandis que les Athéniens restaient en repli, notre héros chargea les gorgones qui tentèrent de le pétrifier. Il évita leur regard et bloqua un coup de queue venant d’une d’entre elles. Il attrapa sa tête puis l’arracha d’un coup. Folle de rage, sa congénère sauta sur Ace et tenta de l’étriper. Mais le « fantôme des mers » la repoussa avant de lui trancher la gorge. Rangeant ses armes, il se tourna vers ses compagnons :
- C’est bon, c’est terminé.
- Merci, répondit Eurybiade. Tu nous sauves encore d’une mort certaine.
- Ne crions pas tout de suite victoire, dit notre héros.
- Pourquoi ça ? demanda l’un des soldats
- Je sens la présence de deux minotaures en haut.
La troupe leva la tête et remarqua en effet la présence d’hommes-taureaux :
- Quel est le plan ? questionna le général
- Restez ici et admirez, fanfaronna un peu Ace
Il bondit vers les monstres tout en sortant la tête de Méduse de son sac et la dirigea vers eux qui se pétrifièrent aussitôt. Ace rangea le visage de la reine des gorgones et constata l’ébahissement des Athéniens :
- Quoi ?
- Décidément Ace, plus je reste à tes côtes, plus tu arrives à me surprendre ! s’exclama Eurybiade.
- C’est vrai ! ajouta l’un des soldats. Qui penserait que vous terrasseriez Méduse en personne.
- Faut pas oublier qu’il s’agit du légendaire « fantôme des mers ». dit le second guerrier
- Plutôt que de m’admirer, vous ne voulez pas détruire les minotaures pendant que je m’occupe de construire la voie ?
Ainsi, tandis que les Athéniens mettaient en pièce les monstres pétrifiés, notre héros brisa deux colonnes à proximité afin de créer un escalier de fortune. La troupe continua de monter mais fit bientôt face à des revenants qui gardaient une baliste :
- Bon, je vais… commença Ace avant que le général ne lui coupe l’herbe sous les pieds.
- Attend une minute, on ne va pas te laisser faire tout le sale boulot. On va se charger de ceux-là.
- D’accord, répondit notre héros en faisant la révérence. Soyez mes invités.
Pendant que les Athéniens affrontaient les morts-vivants, Ace s’occupa d’actionner la baliste. Par un pur hasard, le carreau décoché était attaché à une corde reliant un trou dans le bâtiment précédent. Le général Eurybiade acheva le dernier revenant et fut rejoint par notre héros :
- Alors, comment on s’y prend ? demanda l’Athénien.
- Vue notre chance, il y a un fort risque qu’on croise à nouveau des problèmes, dit Ace. Alors, je passe en premier, tes hommes passeront ensuite et tu fermeras la marche.
- Ça semble une bonne idée. En avant !
Ainsi, le bataillon grimpa prudemment le long de la corde. Cependant, d’autres morts-vivants bloquèrent le passage devant et derrière eux. Heureusement, les capacités de combat d’Ace et d’Eurybiade eurent raison d’eux. Au bout de la corde se trouvait une échelle permettant à la troupe de descendre, même si le champion de l’Olympe aurait pu sauter sans encombre. Tandis que le groupe soufflait un peu, il remarqua qu’une porte renforcée se déformait. Derrière, on entendait des grognements :
- Tout cela ne me dit rien de bon, supputa Eurybiade.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? questionna l’un des soldats, inquiet.
Pour seule réponse, Ace s’approcha d’une porte opposée à celle qui bougeait et l’ouvrit. Notre héros savait en effet qu’elle cachait la baliste qu’il avait utilisée auparavant :
- C’est simple, vous allez armer cet engin de siège pour détruire cette porte tandis que je m’occupe de recevoir nos invités avec une surprise.
Les Athéniens mirent un nouveau carreau dans la baliste et actionnèrent le levier. Le projectile s’envola droit vers la porte et la détruisit, dévoilant alors trois minotaures. Ace utilisa de nouveau la tête de Méduse pour les changer en pierre puis pris les lames du chaos avant de charger :
- Ire d’Hélios !
L’attaque fracassa les monstres pétrifiés, laissant le champ libre au groupe. Ace et ses compagnons descendirent ensuite une échelle qui les mena de l’autre côté de la porte détruite
- Enfin, on y est ! cria de soulagement l’un des soldats
- On va pouvoir enfin chercher l’Oracle ! ajouta le second
- Du calme tous les deux ! réprimanda notre héros. On est loin d’être arrivé.
- Il a raison, intervint Eurybiade. C’est maintenant que les choses risquent d’être plus ardues
En sortant de la bâtisse, ils arrivèrent sur un pont où un immense au centre duquel trônait un immense symbole de chouette qui s’illumina en révélant l’image d’une femme :
- L’Oracle ! crièrent à l’unisson les Athéniens.
- Bonsoir, Ace. Je constate que vous avez sauvé les miens et je vous en remercie. J’étais informée de votre venue et je suis ici pour vous aider à vaincre Arès. Mais pour ce faire, vous devez trouver mon temple à l’Est. C’est seulement à cette condition que je vous montrerai comment tuer un dieu.
Sur ces paroles, l’apparition de l’Oracle d’Athènes disparut, laissant le groupe ébahi, contrairement à Ace :
- Vous l’avez entendue. Il faut qu’on la rejoigne à l’Est.
- Tu as raison, répondit le général qui tentait de reprendre ses esprits. Soldats, avec moi !
A peine le bataillon avait-il commencé à avancer que le sol se mit à trembler :
- Vous sentez ça ? demanda Eurybiade
- Cela vient de par-là, répondit Ace.
En grimpant des escaliers, le « fantôme des mers » et les Athéniens découvrirent avec effroi l’origine de ces tremblements. Au centre d’un champ de bataille opposant les défenseurs de la cité contre les forces d’Arès, se trouvait un être gigantesque portant une armure écarlate et une chevelure de flammes. Ce dernier criait avec férocité en écrasant les guerriers d’Athènes tout en envoyant des boules de feu. Notre héros savait qu’il s’agissait du dieu qui était la cause de tous ses malheurs, le dieu qui l’avait trahi en le piégeant, le dieu de la guerre en personne :
- Par l’Olympe, dit horrifié par cette scène l’un des guerriers Athéniens.
- Avons-nous réellement une chance contre lui ? questionna l’autre tout autant terrifié.
Eurybiade était également inquiet par la situation mais il garda son calme. Cependant, il remarqua l’étrange silence de notre héros et s’avança vers lui pour avoir des nouvelles :
- Ace ?
Ce qu’il vit lui glaça le sang. En effet, dans les yeux du « fantôme des mers », il n’y avait aucune terreur, bien au contraire, c’était un feu ardent de haine et de vengeance, un feu montrant une volonté de détruire, même si l’ennemi était de rang divin. Ace respira profondément pour retrouver son calme puis prononça :
- Dieu de la guerre… je ne t’ai pas oublié… Pour tout ce qui est arrivé cette nuit… Athènes sera ta tombe…
Dans le prochain chapitre :
Narrateur : La troupe d’Ace continue de se frayer un chemin vers le centre d’Athènes tout en sauvant les survivants. Malheureusement, certains ne voient pas d’un bon œil la présence de notre héros.
Ace : Prochainement dans God of One « Méfiance et folie. Nous devons rester unis » j’aurai ma vengeance.