God of One : Boite de Pandore

Chapitre 37 : A la pêche à l’hydre, gare à la colère de Poséidon.

3985 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 04/09/2024 12:49

Acculé par les revenants, Ace agit rapidement en lançant l’une de ses techniques :

 

-        Cyclone du chaos !

 

Le tourbillon de lames envoya ses adversaires par le fond. Cependant, certains revinrent à bord tandis qu’une porte verrouillée menant à la cale s’ouvrit violement, laissant surgir plus d’ennemis. Ace attrapa l’un d’eux et l’envoya sur les autres comme une boule de bowling face à des quilles, exterminant ainsi les morts-vivants. Notre héros décida ensuite de descendre vers le pont inférieur du navire à la recherche de sa cible. Il avança avec prudence car une menace pouvait surgir à tout moment. Soudain, la coque du navire fut perforée par ce qui ressemblait à un immense serpent de mer. Toutefois, Ace reconnut qu’il s’agissait d’une hydre, une créature mythique à plusieurs têtes :

 

-        Maintenant je comprends mieux comment un si grand nombre de navires ont été détruits par ici, constata le « fantôme des mers ».

 

La bête rugit et chargea notre héros, la gueule grande ouverte. Heureusement, Ace put faire une roulade arrière, évitant ainsi les multiples crocs du monstre. Il riposta ensuite :  

 

-        Ire d’Hélios !

 

Notre héros fit un salto avant tout en laissant du mou aux chaines des lames du chaos, leur donnant ainsi un effet de scie rotative. Même si cet assaut frappa de plein fouet la tête de l’hydre, ses écailles bien épaisses encaissèrent le plus gros des dégâts. La bête enragée fonça de nouveau gueule ouverte sur Ace qui la bloqua en tenant l’extrémité de deux de ses dents pour ensuite la repousser. Sa parade désarçonna le monstre marin offrant à Ace une chance de contre-attaquer. Il planta les lames du chaos dans la mâchoire inférieure de l’hydre puis les tira violemment ce qui l’envoya se cogner contre la coque. Reprenant ses esprit, l’hydre furieuse attaqua de nouveau le champion de l’Olympe qui l’esquiva de justesse avant de l’agripper avec ses armes pour la lancer de nouveau contre le navire échoué. Retentant sa chance, la bête le chargea mais Ace sauta et s’accrocha au plafond. Elle tenta alors de le mordre mais s’assomma lorsque ce dernier l’évita. L’hydre ne put rien faire lorsque notre héros se plaça devant son œil et le creva. Blessée et constatant qu’elle n’aurait aucune chance contre le « fantôme des mers », la bête se replia :

 

-        Humph… tu peux t’enfuir mais tu ne pourras pas éternellement m’échapper, dit Ace avec détermination.

 

La retraite du monstre avait endommagé le plancher, ne laissant comme chemin que des poutres de soutien. En avançant tel un funambule, Ace tentait de rattraper sa cible. A travers un trou dans la coque, il aperçut les différentes têtes de l’hydre attaquant plusieurs bateaux. Il savait qu’il devait la vaincre le plus vite possible :

 

-        N’approchez pas ! N’approchez pas !

 

-        Arrêtez de faire l’idiot et venez bon sang !

 

En entendant ces voix, Ace s’approcha à pas de loup. Il s’engagea dans un couloir lorsqu’il vit au loin un marin replié derrière des barreaux face à un étrange guerrier. Ce dernier semblait jeune, à peine un adolescent. Il portait la tenue militaire de Sparte dont le casque cachait son visage et tenait un glaive et un bouclier. Mais le plus surprenant pour notre héros, c’était que sa peau était aussi pâle que la sienne. Ace avança alors tout en écoutant leur conversation :

 

-        Ce navire va sombrer, vous feriez mieux de me suivre pour vous mettre à l’abri, tenta d’argumenter le mystérieux guerrier.

 

-        Jamais ! cria le marin. Je sais qui vous êtes, Spartiate ! Et je sais ce que vous et les vôtres ont fait ! Je refuse que vous me sauviez ! Restez loin de moi !

 

-        Mais, bordel ! Ce n’est pas possible d’être aussi têtu !

 

-        En même temps, s’il ne veut pas de ton aide, inutile d’insister, intervint Ace.

 

Les deux individus virent alors le champion de l’Olympe à quelques pas d’eux. Le marin semblait être ravi tandis que le guerrier paraissait inquiet :

 

-        Vous ! Le « fantôme des mers » ! cria, soulagé, le matelot.

 

-        J’aurais quelques questions à te poser, dit Ace au jeune guerrier.

 

Apeuré, le Spartiate à la peau pâle courut si vite que notre héros ne put l’intercepter :

 

-        Merde ! J’aurais vraiment aimé savoir pourquoi il a ce teint de peau, regretta-t-il avant de prêter attention au marin. Pouvez-vous me donner des informations sur cette personne ?

 

-        Comment Seigneur ?! Vous ignorez qui sont les « spectres de Spartes » !

 

-        En effet. Navré, mais dernièrement, je me suis focalisé sur les missions octroyées par les dieux ce qui m’a empêché de m’informer des événements qui se déroulaient en Grèce.

 

-        Je vois, désolé pour mon impertinence.

 

-        Ce n’est rien. Ainsi donc, il ferait parti d’un groupe nommé les « spectres de Sparte » …

 

-        Oui Monseigneur.

 

-        Pouvez-vous me donner des détails sur eux ? Et pourquoi a-t-il une peau si blanche ?

 

-        En fait, ils sont apparus il y a deux ans durant lesquelles ils ont fait grandir leur renommée. Pour ce qui est de la couleur de peau, nul ne le sait, à part que tous ont la même.

 

-        Je vois… et compte tenu de votre refus précédent, je suppose qu’ils ne sont pas bien vus.

 

-        C’est un euphémisme ! Certes, ils combattent les menaces présentes en Grèce mais ils agissent avec une terrible violence et ils ont un comportement ignoble avec les gens, que ce soit des manants ou des nobles. Si vous voulez mon avis, la rumeur qui vous traite de monstre est une blague de mauvais goût, comparé à eux.

 

-        Pourtant, celui-ci voulait vous secourir.

 

-        Je n’ai aucune confiance !

 

-        Cela coule de source. Ecoutez, je suis justement ici pour en finir avec la menace de l’hydre. Pourriez-vous vous mettre à l’abri le temps que je finisse ?

 

-        Bien sûr, d’ailleurs, si jamais vous trouvez des survivants, dites-leur d’aller sur le « Souffle d’Eole » qui est un vaisseau encore en bon état mais coincé par ces maudits récifs.

 

-        Entendu, restez prudent.

 

-        Un dernier conseil, si jamais vous rencontrez encore un de ces « spectres », ne vous approchez pas. Car entre nous, l’hydre est bien plus amicale qu’eux.

 

Bien qu’Ace trouvât cela exagéré, il garda cette remarque en tête avant de reprendre sa mission. Il rejoignit l’extérieur du navire et constata que le reste de l’équipage était harcelé par des harpies qui voulaient en faire leur repas tandis qu’une tête de l’hydre les attaquait à tribord. Toutefois notre héros ne l’entendait pas de cette oreille :

 

-        Cyclone du chaos !

 

Cette attaque circulaire balaya une grande partie des femmes ailées :

 

-        Repliez-vous rapidement à l’intérieur !

 

Sous l’ordre d’Ace, les marins fuirent le plus rapidement possible en se mettant hors de portée de la mâchoire du monstre qui décida de plonger dans les eaux sombres. Cependant, les harpies revinrent à la charge et deux d’entre elles attrapèrent un marin :

 

-        Non ! A l’aide !

 

-        Dans vos rêves, les affreuses ! cria notre héros

 

Ace lança ses armes et transperça le poitrail des bêtes ailées. Le marin tomba au pied du champion de l’Olympe soulagé :

 

-        Merci !

 

-        Ce n’est pas le moment de lambiner, allez vite vous cacher !

 

Sans demander son reste, le matelot s’enfuit ne laissant qu’Ace aux harpies. Il fit un carnage en lançant ses armes pour les attraper et leur arracher leurs ailes. Cependant, la coque du navire fut perforée par l’hydre. La bête hurla avant de faire une rotation pour balayer notre héros. Ce dernier encaissa l’attaque qui ne le fit reculer que de quelques centimètres. Ace fonça alors sur la bête afin d’enchainer une multitude de coups en taillade. Même si les écailles de l’hydre étaient robustes, cela lui occasionna quelques blessures. Folle de rage, elle commença à balancer sa tête dans tous les sens afin d’écraser notre héros qui l’esquiva avec aisance. Lorsqu’il vit une ouverture, il lança un nouvel assaut :

 

-        Ire d’Hélios !

 

Son attaque rotative frappa de plein fouet l’hydre mais elle l’empêcha d’esquiver la mâchoire du monstre qui le happa. Désormais, il luttait pour éviter que la bête refermât sa gueule sur lui. Il sentit alors son haleine infecte :

 

-        Pouah, dit donc, on t’a jamais appris à te laver les dents !

 

Ace parvint à ouvrir suffisamment la mâchoire de l’hydre pour ainsi atteindre une de ses armes et la planter dans sa gueule. Sous l’effet de la douleur, la bête le recracha. Il se réceptionna et asséna un coup oblique sur la tête de l’hydre avec les lames du chaos, provoquant l’évanouissement de la bête. Il en profita pour enduire ses poings de fluide offensif et la roua de coups fracassants qui la réveillèrent. Acculée, l’hydre s’enfuit par le trou qu’elle avait causé. Ace alla prendre des nouvelles de l’équipage qu’il avait secouru :

 

-        Loué soit les dieux, vous nous avez sauvés.

 

-        Ce n’est rien. Vous devriez vous mettre en lieu sûr. L’un de vos compagnons m’a dit qu’il faut rejoindre le « souffle d’Eole » pour cela.

 

-        Nous y allons ! Merci encore.

 

Ace retourna vers le trou fait par le monstre et plongea en espérant pouvoir retrouver l’hydre. Sur le côté du navire, il trouva un filet qu’il grimpa pour rejoindre la proue du vaisseau où il rencontra deux morts-vivants. Il en transperça un de ses lames et scinda l’autre en deux au niveau de la taille par la seule force de ses bras. Il vit au loin deux marins qui combattaient difficilement la tête de l’hydre avec des rames. Soudain, deux Spartiates à la peau pâle surgirent et l’un creva l’œil du monstre avec sa lance. Les « spectres » narguèrent ensuite la bête pour qu’elle se focalise sur eux pendant que les matelots s’enfuyaient. Le « fantôme des mers » put ainsi constater l’efficacité des prouesses martiales de ces guerriers malgré leur jeune âge :

 

-        Il n’y a pas à dire, ces « spectres » savent comment se battre. Cependant, je doute qu’ils tiennent longtemps. Il faut que j’agisse rapidement, pensa-t-il

 

 

A côté d’Ace se trouvait un mât effondré permettant d’atteindre un autre bateau. Il savait qu’à cause de la taille de ce chemin de fortune et de la tempête qui sévissait, la moindre erreur le conduirait vers une chute mortelle. Gardant son sang-froid et une concentration aiguisée, Ace parvint néanmoins à rejoindre l’autre navire. Il constata que des archers morts-vivants situés en hauteur causaient des pertes parmi les membres de l’équipage. L’un d’eux s’était mis à couvert derrière une barricade. En tournant la tête, il vit notre héros qui esquivait aisément une flèche. Remplit de surprise et de joie, il se redressa :

 

-        C’est… c’est vous ! Les visions étaient réelles ! Les dieux m’avaient annoncé que leur champion viendrait nous sauver de l’hydre ! Mais c’est trop tard ! Nous sommes coincés ! Ces créatures… elles viennent de nulle part ! Les bateaux sont détruits ! Il n’y a plus d’espoir, guerrier ! Même pour vous !

 

C’est alors que le « fantôme des mers » poussa le marin et attrapa une flèche qui aurait pu lui transpercer la tête. Le matelot surpris d’être encore en vie regarda avec reconnaissance son sauveur qui restait stoïque :

 

-        Un homme qui perd espoir est un homme mort. Pensez à ceux qui vous attendent sur terre et restez en vie pour eux. Pour l’heure, récupérez vos compagnons et allez vous cacher sur le « souffle d’Eole ». Je me charge de ces revenants.

 

 

Hochant la tête, le marin courut vers ses camarades et leur cria de le suivre pour qu’ils puissent s’abriter en lieu sûr, laissant ainsi le champ libre à notre héros. Il s’abrita derrière une caisse pour se protéger d’une volée de flèches. Avant qu’il puisse agir, quelque chose d’imprévu survint :

 

-        Qu’est ce qu… !?

 

Les morts-vivants se faisaient massacrer par des tirs en pleine tête. Cherchant qui était responsable de cette hécatombe, le « fantôme des mers » vit un autre « spectre » tenant un arc. Ce dernier lui fit une révérence avant de partir. Notre héros trouvait cette situation à la fois étrange et assez comique :

 

-        Eh bien, ces jeunes n’ont pas froid aux yeux. Et même si on les identifie comme des brutes sans cœur, ils m’ont l’air plutôt sympathiques ce qui les rend encore plus mystérieux. Il faudra que je m’occupe de leur cas plus tard. Pour l’heure, avançons.

 

Après avoir grimpé vers le pont supérieur, Ace entendit des cris de femmes :

 

-        Au secours !

 

-        A l’aide !

 

-        On est coincées !

 

Accourant au plus vite, il remarqua une porte scellée au centre de laquelle se trouvait une barre de navire ayant un trou de serrure. Ace se colla à la porte et cria :

 

-        Que se passe-t-il ?!

 

-        Oh ! le ciel soit loué ! Quelqu’un est venu nous sauver ! dit l’une des captives soulagée.

 

-        Comment puis-je ouvrir la porte ?

 

-        Le capitaine ! C’est le capitaine qui a la clé ! informa une autre demoiselle.

 

-        Où est-il ?!

 

-        Il est sur le navire en face ! intervint la première femme. Faites vite ! On ne tiendra pas longtemps !

 

-        Attendez, je pense avoir une meilleure solution pour vous sortir de là !

 

Plutôt que de perdre du temps à chercher le capitaine, Ace décida d’utiliser la manière forte. Il enduisit son bras de fluide offensif et s’en servit de bélier pour fracasser la porte. Il aperçut les femmes acculées par des guerriers revenus d’entre les morts. Devinant leurs intentions, notre héros n’allait pas leur laisser la moindre chance :

 

-        Cyclone du chaos !

 

 Son attaque extermina les revenants en un rien de temps. Ace se tourna ensuite vers les femmes qui pleuraient de joie et de soulagement :

 

-        Merci ! cria, reconnaissante, l’une des demoiselles. Merci pour tout !

 

-        C’est bien normal, je n’allais pas vous laisser vous faire massacrer par ces monstres. Vous devriez maintenant chercher un endroit où vous cacher.

 

-        Mais où ?! demanda inquiète l’une des femmes

 

-        L’un des marins m’a parlé d’un bateau nommé le « souffle d’Eole ». Vous savez où il est ?

 

-        Oui, intervint la première. Le capitaine en avait parlé avant de nous laisser ici.

 

-        Dirigez-vous là-bas. De mon côté, je vais affronter l’hydre et rechercher le capitaine. Lui et moi aurons une petite discussion pour vous avoir laissées sans protection.

 

Toutes les femmes acquiescèrent et s’en allèrent. Alors que notre héros se préparait à reprendre son chemin, une jeune demoiselle passa derrière lui. Malgré le voile qui couvrait son visage, on pouvait remarquer que le teint de sa peau n’était pas naturel. Seul le « fantôme des mers » put entendre ce qu’elle lui murmurait :

 

-        Bonne chance, Ace. Je suis sûre que tu réussiras à abattre ce minable lézard.

 

 

Il se retourna vivement mais constata qu’elle avait disparu sans laisser de traces. A priori, cette personne pouvait constituer un danger mais son instinct lui disait le contraire. Ace reprit la chasse de la bête. En sortant de la cabine du capitaine, il grimpa une échelle de corde qui longeait le mât. Des revenants lui bloquèrent le passage, leurs armes sorties de leur fourreau. Ace fit appel à son fluide royal, assommant tous ses opposants qui chutèrent dans l’océan. Il put atteindre le nid de pie où il vit une corde qu’il pourrait utiliser comme tyrolienne. Exécutant son idée, Ace glissa afin d’atteindre un autre navire. A l’intérieur, deux statues ornaient l’entrée d’une. Au centre, brillait une lumière bleu océan. En s’approchant, Ace vit apparaitre un visage, celui du suzerain des mers :

 

-        Seigneur Poséidon…, salua notre héros en s’inclinant.

 

-        Ace, avant de rejoindre Athènes, il y a une tâche que vous devrez accomplir.

 

-        Athènes ? Y a-t-il un problème là-bas ?

 

-        C’est le cas. Néanmoins, focalisez-vous pour le moment sur la situation présente.

 

-        Si c’est au sujet de l’hydre, je suis sur le coup.

 

-        C’est bien de ça qu’il s’agit… cette bête terrorise les mers depuis beaucoup trop longtemps. Vous êtes très doué, mais vous aurez besoin d’aide. Il vous faudra la puissance des dieux !

 

A ces mots, une énergie sortit du visage du dieu pour s’infiltrer dans le corps d’Ace qui put sentir la rage des océans couler dans ses veines. Poséidon ajouta alors :

 

-        Prenez ce pouvoir, Ace. Exploitez sa puissance et utilisez-la pour vaincre vos ennemis. A présent, avancez, au nom de l’Olympe.

 

Le dieu de la mer disparut, laissant le champ libre pour Ace. Cependant, leur discussion avait attiré des revenants. Ce fut l’occasion parfaite de tester sa nouvelle capacité :

 

-        Colère de Poséidon !

 

Ace déclencha une violente vague d’électricité circulaire de couleur azur. Les ennemis à proximité furent carbonisés. Notre héros sut qu’avec ce nouvel atout, il pourrait éliminer sans grand mal l’hydre. Cependant, les paroles du dieu des océans au sujet d’Athènes inquiétaient notre héros. Quels malheurs frappaient cette cité ? Ace devait à tout prix se hâter s’il voulait en avoir le cœur net.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Le champion de l’Olympe fera face à la tête principale de la bête. Cette dernière avait avalé le capitaine. Bien que le défi semble colossal, des évènements encore plus imposants attendent notre héros.

 

Ace : Prochainement dans God of One « Capitaine abandonné ! Une promesse qui arrive à sa fin. » j’aurai ma vengeance. 

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