God of One : Chaine de l'Olympe

Chapitre 25 : Tuons la bête ! L’extinction de la lumière.

3366 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/10/2023 18:45

Sortant de la salle aux trésors, Ace se trouva au-dessus d’un mur défendu par Eurybiade et ses hommes contre les envahisseurs qui grimpaient les échelles. Deux des Athéniens positionnaient une baliste contre le basilic qui continuait à incendier la cité. A ce moment, le général vit notre héros :

 

-        Par l’Olympe, heureux de voir que tu sois là. J’imagine que le roi ennemi est mort.

 

-        En effet, cependant, je constate que les Perses n’abandonnent pas malgré la perte de leur chef.

 

-        Tu as vu juste. Tant que leur monstre respire encore, ils continueront à attaquer. Mais ce n’est plus qu’une question de temps avant que mes hommes…

 

Eurybiade fut interrompu par la bête qui envoya une boule de feu manquant de peu ses soldats. Cette action prit par surprise ceux qui s’occupaient de l’engin de siège. Ils l’activèrent par mégarde et envoyèrent un projectile vers la cité. Il explosa. Il y eut alors un lourd moment de silence. Le guerrier à la peau pâle se frappa le visage par dépit tandis que le général hurla :

 

-        Mais bon sang ! Qu’est-ce que vous fabriquez ?!

 

-        Désolé, général ! cria apeuré un soldat. C’était un acident.

 

-        Si ça se trouve, ajouta l’autre Athénien, on a sans doute eu des Perses en bas.

 

-        Ou alors votre stupide action a abattu l’un des nôtres ou au pire un civil, BANDE D’ABRUTIS !

 

-        C’est bon, je vais m’en occuper, intervint Ace. Quant à vous, faites tomber ces échelles et éliminez l’ennemi qui y grouille.

 

-        Bonne idée, au moins, cela évitera d’autres tires alliés, conclu Eurybiade alors qu’il regardait les deux athénien coupable qui détournait leur tête de honte

 

Alors que les défenseurs s’occupaient des assaillants perses, notre héros dirigea la baliste de nouveau chargée vers le basilic. Il tira un carreau enflammé qui se planta dans l’épaule du monstre. Blessé et enragé, l’imposant reptile descendit de son perchoir pour avancer plus profondément dans la ville où des cris de soldats se firent entendre :

 

-        On ne peut rien faire !

 

-        Cette créature est bien coriace, remarqua le général agacé par la situation. Peux-tu le vaincre, Ace ?

 

-        Bien sûr, laissez-moi le temp de le rattraper et j’en termine avec lui.

 

-        Dans ce cas, hâtons-nous. On va t’accompagner jusqu’à ce monstre.

 

-        Eviter de vous faire tuer, ok ?

 

-        Entendu, en avant !

 

Ace ouvrit une porte menant vers une tour. En son centre, on pouvait voir une manivelle qui activait un ascenseur. 4 soldats la tournèrent afin de faire descendre la troupe. A l’étage inférieur se trouvaient des guerriers Athéniens qui se préparaient à combattre un cyclope soumis aux Perses en train d’escalader le bâtiment :

 

-        Encerclez-le ! dit l’un des soldats

 

-        Non, reculez ! ordonna Eurybiade

 

-        Général ?! dit surpris un autre Athénien

 

-        Laissez cela au « fantôme des mers », répondit Eurybiade.

 

Ace fit face à la créature qui le chargea. Notre héros prit alors ses deux lames pour les planter dans la bedaine du monstre uniloculaire. Ce dernier essaya d’écraser Ace en un coup de poing mais le guerrier à la peau pâle évita le coup et planta l’une de ses armes sur l’épaule du cyclope pour grimper sur son dos. Il attrapa ensuite la paupière du monstre pour enfoncer sa lame dans son unique œil, tuant le colosse sur le coup. A part Eurybiade, les autres soldats étaient ébahis de voir avec quelle facilité notre héros avait terrassé un monstre qui aurait normalement nécessité 20 guerriers expérimentés pour le vaincre. Voyant leur air ahuri, Ace dit alors d’un ton autoritaire :

 

-        Allez ! Plus on attend, plus de gens risquent de perdre leur vie !

 

-        Il a raison, avançons ! intervint alors le général

 

Le bataillon nouvellement agrandi passa une porte que le « fantôme des mers » ouvrit. Des archers perses les virent et se préparèrent à décocher leurs flèches. C’était sans compter les défenseurs grecs qui parèrent les coups avec leur bouclier et éliminèrent l’ennemi en les pourfendant de leur épée. Tout semblait aller pour le mieux à un détail près :

 

-        Malédiction ! ragea Eurybiade. Les Perses ont cassé l’échelle qui nous aurait permis de grimper ce mur. On est coincé !

 

-        Par nécessairement, assura notre héros. Ne bougez pas, je vais chercher une solution pour résoudre ce problème.

 

Ace gravit la muraille en utilisant les lames du chaos comme piolets. Il vit alors une multitude de Perses s’apprêtant à investir la zone en grimpant à des échelles. Cela donna une idée au « fantôme des mers » qui s’approcha de l’une d’eux :

 

-        Je prends ça !

 

Il fit dégringoler les envahisseurs, s’empara de leur échelle et la déposa auprès de ses alliés :

 

-        Montez ! dit notre héros. Je vais m’occuper de supprimer la nuisance !

 

Profitant de cette opportunité, les Athéniens escaladèrent la muraille tandis que le guerrier à la peau pâle faisait le ménage. Une fois toute la troupe au complet, ils virent un levier activant un autre ascenseur qu’ils actionnèrent sur le champ pour descendre. En bas, ils se trouvèrent sur la place du marché où régnait un calme suspect. Ace vit alors une porte qu’il ouvrit pour trouver le basilic en train de mâchonner le cadavre d’un pauvre citoyen. A la vue de notre héros, la bête rugit, abandonnant le reste de sa proie, puis s’en alla. Eurybiade s’approcha du corps meurtri et la rage grandit dans son cœur. Au loin, des cris de soldats se firent entendre :

 

-        Ils sont trop nombreux !

 

-        Ecoute, je sais que tu es en colère, dit alors Ace. Mais rester ici plus longtemps risque de créer des pertes inutiles.

-        Tu as raison, répondit le général. Athéniens ! Ouvrez-nous la porte et empêchez tout Perse de nous gêner !

 

-        Oui, seigneur !

 

Tuant au passage les envahisseurs qui obstruaient leur chemin, un des défenseurs se plaça sur une plaque de pression pour déverrouiller l’entrée. Le « fantôme des mers » et le chef des Athéniens purent ainsi passer de l’autre côté puis la porte se referma. Face à un autre passage clos, notre héros maugréa :

 

-        Mince, c’est encore le même mécanisme que la porte précédente. Il faudrait qu’un soldat vienne et…

 

-        Pas le temps. Comme tu l’as dit, on doit arrêter ce monstre au plus vite. Je vais t’ouvrir la voie.

 

-        Tu es sûr ? Les Perses pourraient venir à tout moment !

 

-        Il faudra plus que ces barbares pour m’abattre. Et en plus, je crois en ta victoire. Alors va !

 

Même si cela ne lui plaisait guère, Ace continua sa route alors qu’Eurybiade restait à l’arrière. Notre héros atteignit un pont-levis brisé et encadré par deux tours endommagées. C’est alors que des pas lourds résonnèrent. La bête descendait des hauteurs et se rapprochait du guerrier à la peau pâle. Il rugit tandis qu’Ace restait stoïque et indifférent :

 

-        Et ?

 

Face à ce foutage de gueule, le basilic envoya un coup de mâchoire pour broyer notre héros. Ce dernier le bloqua. Il agrippa sa tête et lui fit faire connaissance avec le sol du pont :

 

-        Bon… voyons comment tu vas supporter ce combo, le lézard. Fureur du démon et rage du Tartare !

 

Efreet frappa le sol pour créer une onde de choc ardente tandis qu’Ace martela le terrain avec les lames du chaos pour faire jaillir trois geysers de flamme. Le monstre fut obligé de reculer puis cracha un torrent de feu que le « fantôme des mers » esquiva en sautant  

pour ensuite enchainer :

 

-        Saccade des furies !

 

Le déchainement des lames du chaos força le basilic à grimper de nouveau sur les murs et à envoyer des boules enflammées, espérant ainsi toucher notre héros. Ce dernier fonça sur la patte du lézard et grimpa jusqu’à son crâne. Il planta ses lames et redescendit immédiatement sur le pont. Il tira sur les chaines ce qui fit tomber la bête qui s’évanouit.

Ace lança ses armes sur chacune des tours et tira de toute ses forces pour qu’elles s’effondrent sur le basilic. La bête s’éveilla, mue par une rage folle. Elle décida alors de déclencher un nouveau souffle enflammé :

 

-        Oh non, pas question ! rétorqua notre héros

 

Il fit un bond pour se placer de nouveau sur la tête de la bête et embrocha ses lames sur chaque côté de la mâchoire du monstre :

 

-        Allez ! Il est temps pour toi de fermer ta grande gueule !

 

Le basilic fut impuissant face à son attaque. Incapable d’expirer ; l’accumulation de flammes fit exploser sa tête. Le guerrier à la peau pâle fit un saut périlleux arrière et se réceptionna aisément. Alors qu’il expirait de soulagement, il entendit des acclamations et des cris de joie derrière lui. En se retournant, il vit la population de la ville, soldats et civils, qui l’adulaient. Eurybiade prit alors la parole :

 

-        En ce jour, la Perse ne souillera pas nos terres ! Et ça, grâce à la force et à la bravoure d’Ace le « fantôme des mers » !

 

-        Longue vie à Ace ! Longue vie au champion de l’Olympe !

 

Cette ovation provoqua un sourire amer sur le visage de notre héros.

 

Une fois les Perses chassés de la cité, les Athéniens s’occupèrent de sa reconstruction tandis que les blessés reçurent des soins et de la nourriture et que les défunts eurent des sépultures appropriées. Le guerrier à la peau pâle récupéra des forces en mangeant et en buvant aux côtés du général. Ce dernier remarqua alors le visage éteint de leur sauveur :

 

-        Pourquoi donc cet air si mélancolique alors qu’on a triomphé ?

 

-        C’est en rapport à ce que tu as dit auparavant, répondit Ace.

 

-        Ah… écoute, je suis navré. Il est vrai que tes actions sont parfois mal vues mais ce fut stupide de ma part de les juger sans te connaître vraiment…

 

-        Quoi ? Non pas ça ! Sur le moment, j’étais agacé car je savais que ce n’est pas en nous chamaillant que cela résoudrait nos problèmes face à l’invasion. Crois-moi, je ne l’ai pas mal pris.  

-        Alors, quelle est la cause de ton accablement ?

 

-        C’est parce que le peuple m’idolâtre en tant que « champion de l’Olympe ».

 

-        Pourquoi ?! Tu as vaincu ceux qui risquait de nous anéantir. Les dieux ont vu juste en te confiant nos vies.

 

-        Justement, je ne fais que suivre leurs ordres. Je n’ai rien d’un héros, je ne suis qu’un esclave qui obéit à ses maîtres.

 

-        Mais enfin…

 

-        Ne t’y trompe pas, j’ai décidé d’accepter cela. Tout cela est lié à la haine immense que je voue au dieu qui m’a trahi et dont je souhaite la mort plus que tout.

 

-        Arès…

 

-        Exactement.  Il m’a trompé, me piégeant pour que je tue mon petit frère et ses compagnons sans que je le sache. Comment puis-je penser être un héros alors que je ne peux même pas protéger correctement ceux qui me sont chers.

 

-        Je vois…

 

-        Ah… ne torture pas ton esprit pour moi. Je pense que je vais…

 

-        Seigneur Ace ! crièrent deux femmes que notre héros reconnut

 

-        Aaaah…c’est vous…dit-il d’un ton gêné, redoutant la cause de leur venue.

 

-        Nous sommes là par rapport à la promesse que vous nous avez faite après nous avoir sauvées, dit l’une des demoiselles passablement excitées.

 

-        Oui, je m’en suis douté. C’est bon, je vous suis, ajouta le « fantôme des mers » en suivant les femmes.

 

-        Veinard, dit alors Eurybiade d’un ton moqueur

 

-        Oh ça va ! grommela Ace

 

Un peu plus tard, dans une maison

 

Après avoir envoyé au 7ème ciel les demoiselles, elles s’endormirent profondément. Notre héros monta sur le toit d’où il put voir l’horizon et faire le point sur sa situation alors que le soleil était haut dans le ciel. Depuis qu’il avait choisi de servir les dieux, son âme continuait de souffrir. Qu’importe les mets les plus délicieux, les boissons les plus enivrantes ou les femmes les plus belles, rien de cela ne l’apaisait. Seuls les combats où il pouvait recourir à sa force et à une violence extrême libéraient son esprit. Néanmoins, comme toujours, ses rêves étaient marqués par ce qui s’était passé lors de sa dernière mission auprès d’Arès dans ce village.  Soudain, il se souvint d’une chose assez importante :

 

-        Efreet, montre-toi !

 

A cet ordre, l’esprit du feu apparut et s’inclina devant son maître :

 

-        Tu m’as aidé à sauver la ville de l’invasion perse. Comme promis, je vais faire ma part du marché en te délivrant de ton serment. Je suppose qu’on doit faire comme avec un génie où on dit « je souhaite » ?

 

Bien que le démon n’aimât guère la comparaison, il hocha la tête pour confirmer l’hypothèse d’Ace :

 

-        Très bien. Alors Efreet, je souhaite…

 

Mais le « fantôme des mers » fut interrompu lorsqu’il vit une explosion au niveau du soleil. L’astre céleste tomba ensuite sur la terre et le monde sombra dans les ténèbres. Cet évènement affola la populace qui fut prise de terreur et implora leurs dieux. Pour Ace, il y avait de la manigance dans l’air. Il se tourna vers Efreet qui lui montra de la tête l’endroit où s’était écrasé le soleil indiquant ainsi à notre héros qu’il devait s’y rendre :

 

-        Tu es sûr ? Cela va retarder grandement ta libération. Tu ne veux pas que je le fasse maintenant ?

 

L’esprit du feu secoua la tête pour dire qu’il n’y avait pas une minute à perdre. Qui plus est, au vu la situation, il pouvait être encore utile pour résoudre le problème. Comprenant l’idée du démon, Ace courut en toute hâte vers la lueur à l’horizon, c’est alors qu’Eurybiade le vit :

 

-        Où vas-tu ?!

 

-        Je pars pour m’occuper de ce problème de luminosité, répondit le guerrier à la peau pâle

 

Alors que notre héros continuait d’avancer, le général lui souhaita bonne chance.


Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Avançant en direction du point d’impact du soleil, Ace découvrit les conséquences. Il trouva également un bâtiment qui aura beaucoup d’importance s’il veut résoudre cette catastrophe

 

Ace : Prochainement dans God of One « Le temple d’Hélios et le règne grandissant de Morphée » j’aurai ma vengeance.


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