God of one : Acension
Chapitre 20 : La chambre des martyrs, les tromperies de Tisiphone
3171 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 05/06/2023 15:49
Rangeant l’amulette d’Uroborus, Ace regarda au loin l’entrée qui le mènerait vers la reine des Erinyes. Il savait qu’avec l’aide de l’artéfact de nouveau en sa possession, il pourrait réparer le chemin qui avait été détruit par l’un des serviteurs de Mégère. Et maintenant qu’elle était terrassée, les forces qui servaient les sœurs étaient grandement diminuées. Cependant, il devait continuer à se méfier de leurs ruses et rester sur ses gardes à tout moment. Alors qu’il s’apprêtait à poursuivre son chemin, un cerbère lui bloqua la route. Agissant rapidement, il lança ses lames pour les planter entre les têtes du canidé tricéphale. Il le fit ensuite tournoyer en utilisant ses chaines pour l’envoyer vers une chute mortelle :
- Bon, maintenant qu’il y a un peu plus de tranquillité, il est temps de remettre un peu d’ordre, affirma Ace
Il fit alors appel à l’amulette et à ses pouvoirs liés au temps pour restaurer une partie de la prison qui avait été détruite durant son affrontement avec Egéon parasité. Avançant sur la route fraichement réparée, notre héros vit une autre page du témoignage du scribe :
« Leur folie s’empare de moi… Arès a pris conseil auprès d’Alecto. Ils sont si impitoyables envers leur propre fils… la douleur d’Orkos résonne dans ces murs… »
Cela fit bouillir de rage notre héros. Comment des parents osaient faire souffrir leur propre enfant avec une telle cruauté ?! Mais ce qui l’énervait le plus, c’était d’imaginer que les autres olympiens auraient pu être si aveugles devant un tel acte. Ce dont il était sûr, c’est qu’il allait donner une mort appropriée aux deux sœurs toujours en vie pour leurs vilénies.
Il vit un bâtiment qu’il décida d’inspecter. Il pénétra dans une salle somptueuse dans laquelle se trouvaient des soldats spartiates ainsi qu’un individu de noble prestance. Il s’agissait du roi de Sparte qui attendait le « fantôme de mers » devant une rambarde où on pouvait entendre les acclamations de la foule. Ace s’avança en direction du seigneur qui l’accueillit chaleureusement :
- Je t’ai observé lors de ton arrivé pami nous. Quand le seigneur Arès t’a présenté, j’avais certains doutes mais durant les jours qui suivirent, tu as montré tes talents et noué des liens forts avec notre peule. Et aujourd’hui, Ace, tu as su honorer ta promesse de grandeur.
Un soldat arriva alors, donnant au roi un glaive d’une grande qualité qu’il tendit à notre héros :
- Tu as servi avec honneur. Tu nous as fait connaitre la gloire. Aujourd’hui, tu as gagné ta place parmi nous, tu es le plus grand général que les spartiates n’aient jamais connu.
Souriant, le guerrier à la peau pâle posa sa main sur l’épaule du roi :
- Franchement, c’est magnifique… Mais il va vraiment falloir que tu t’améliores, question d’être réaliste.
Ace envoya alors un violent coup de pied en plein ventre du roi. Cela brisa l’illusion et révéla ainsi Tisiphone. Cette dernière plana dans les airs avec difficulté :
- Donc, je vois que ce n’est pas simplement une question d’ambition, constata l’Erinye
- Vous aurez beau essayer, vous ne pourrez jamais me convertir ! Mégère fut la première de vous trois à périr de ma main et votre tour viendra bientôt !
Tisiphone n’insista pas et s’éloigna en direction d’Alecto. Reprenant son chemin, notre héros fit la rencontre d’une des femmes-insectes qu’il avait affrontée sur l’île de Délos :
- D’accord, remarqua-t-il avec stupéfaction. Donc elles ne sont pas des créations de l’autre tarée que j’ai butée. J’avoue, j’avais mal jugé. Mais bon, cela ne l’empêchera de mourir comme les autres.
Alors que son adversaire lui bondissait dessus, Ace la saisit et l’envoya contre un mur. Il lança ensuite l’épée qu’il avait récupérée avant, décapitant son ennemie. Il décida ensuite de grimper sur le toit d’un des bâtiments où il put admirer le corps sans vie d’Egéon :
- Eh bien, je ne peux pas nier que tu as joué un jeu dangereux en reniant ton serment envers le roi des dieux, même si j’ignore pourquoi tu as fait cela. Au moins puisses-tu trouver le repos loin des horreurs que ces pouffiasses t’ont fait subir.
Ace sortit alors l’amulette et commença à remettre le bras de l’Hécatonchire à sa place initiale. Cela lui demanda beaucoup de volonté sur le pouvoir du temps à cause de la taille colossale du membre. Une fois le bras et tous les bâtiments érigés dessus rénovés, Ace vit une immense chaine qui pendait juste en dessous. Il fit alors un saut de l’ange puis utilisa l’une de ses lames pour s’accrocher. Il se balança ensuite sur différents bras pour atterrir sur le chemin qui le mènerait vers les deux sœurs. Une voie le mena à l’intérieur du bras où il trouva une échelle. Il descendit et déboucha dans une salle où il pouvait sentir la mort et la souffrance :
- J’ai entendu parler de cet endroit. On l’appelle la chambre des martyrs. Ce qui est sûr, c’est qu’elle porte bien son nom.
En effet, dans cette salle, des hommes trépassés pendus à des chaînes rôtissaient sur un feu. Deux autres cadavres attirèrent son attention : le premier était mort enfermé dans une table de torture tandis que l’autre avait été écartelé. Il aperçut alors une plaque de pression qui pourrait sans doute lui permettre de continuer sa route. Pour la lester, il décida d’utiliser le corps de l’homme bloqué dans la table. Après tout, même dans la mort, il pouvait être utile. En ouvrant la table, il remarqua qu’une pique avait transpercé le dos du supplicié. Le guerrier à la peau pâle déposa le cadavre sur la plaque ce qui fit élever un pilier au sommet duquel se situait une grande cage accrochée à une chaine reliée au corps écartelé. Les membres de ce dernier eurent du mou. Ace utilisa alors l’amulette pour dégrader la chaine qui retenait les pieds du corps suspendu. Il le tira vers la table de torture dont le clapet se referma immédiatement sur le corps enchainé ce qui n’entraîna aucun changement immédiat. Ace retira alors le corps posé sur la plaque de pression. La cage resta suspendue en hauteur mais le pilier s’abaissa révélant un chemin qui le conduisit vers un ascenseur. Ace l’activa sur le champ pour arriver au niveau de la cage suspendue. Il sauta sur la cage qui chuta brusquement vers le sol ce qui lui fit perdre l’équilibre. En se dépoussiérant, le « fantôme des mers » vit ce qui en était la cause : le corps lui servant de contrepoids, déjà gravement détérioré, n’avait pu supporter son poids et ses bras s’étaient détachés.
- Oups… s’excusa notre héros alors qu’une goutte de sueur coulait sur son front et que sa bouche dessinait un sourire gêné.
Il décida de faire appel à l’amulette pour réparer ses bêtises. Réfléchissant à la façon de résoudre ce problème, Ace eut un éclair de génie. Retournant vers l’ascenseur avec l’autre cadavre, notre héros décida de le laisser tomber au niveau de la plaque de pression. Ainsi, le pilier s’éleva à nouveau, évitant tout risque que la cage ne s’affaisse. Passant enfin cet obstacle, Ace ouvrit une nouvelle porte qui le mena vers un autre segment de la prison où il entendit une voix :
- Il faut absolument que je l’inscrive dans mon journal. Journal… je dois l’inscrire. Je dois l’inscrire…
Se rapprochant de la source du son, le guerrier à la peau pâle trouva dans une cellule un vieil homme très particulier. Les murs où il se trouvait étaient parsemés d’écriture et de dessins, même le corps du prisonnier en était garni. Ce dernier se retourna en sentant la présence de notre héros :
- Tu dois être ce pirate venu d’un autre monde dont a parlé Orkos n’est-ce pas ? Il faut absolument que je l’écrive. Il faut absolument que je l’écrive.
- Et je suppose que tu es le scribe.
- Oh ?! Comment l’as-tu deviné ?
- Ce n’est pas compliqué vu comment ta cellule est remplie de ton « journal ».
- Hahahaha, vois-tu, cela me permet de ne pas sombrer face aux manigances des maitresses de ce lieu, répondit le scribe alors qu’il dirigea la lumière de sa cellule en direction d’une portion de mur. Après tout, j’ai été le premier à être emprisonné ici, comme c’est écrit juste ici.
- Alors, cela te fera sans doute plaisir de savoir que l’une d’elles est morte.
- Mégère, oui, j’ai senti tout l’Hécatonchire s’ébranler à son décès. Je dois dire que cela a permis d’enrichir mon journal. Mais tes chances face aux autres sont très minces.
- Je prends tout de même le risque, répliqua Ace alors que son visage s’assombrit. Tu me dis que tu as été le premier prisonnier. Peux-tu me dire ce qu’est devenu le gardien des serments ?
- Je sais qu’il a payé pour ce qu’il a fait. On dit qu’il était le premier guerrier marqué, mais son père n’a pas trop aimé ce qu’il est devenu.
- Humph…
- Cette partie raconte la naissance d’Orkos. Puis sa mère et les autres, elles… sont devenues… elles… Elles étaient justes, sévères mais justes.
- Aucun lien de parenté ne doit permettre ce genre d’actes infâmes.
- C’est surement à cause d’Arès, j’imagine. La façon dont ils le traitaient. Oh… leur propre fils.
Cela ne fit que bouillir plus ardemment le sang du « fantôme de mers » :
- Je comprends maintenant pourquoi il voulait tant m’aider face à cela.
- C’est vrai et il t’a offert un très grand aide, n’est-ce pas pirate ? Hahaha, tu sais que ça va faire un merveilleux article dans le journal.
- Eh bien, rajoute également cela, « Portgas D. Ace, le mortel qui tua les Erinyes avant de s’occuper du dieu de la guerre »
- Ooooooh… En effet, cela semble être une chose juteuse. Mais penses-tu réellement réussir à vaincre nos geôlières ? Et par là même ton ancien maitre ?
- J’ai renié Arès le jour où il m’a piégé en m’obligeant à tuer les gens qui me sont chers. Et ce pour qui est de Tisiphone et d’Alecto, qu’importe leurs stratagèmes et leur force, elles iront rejoindre leur sœur très prochainement.
- Alors bonne chance, hahahaha.
Laissant le scribe à son écriture, le guerrier à la peau pâle retourna dans la salle où il avait affronté la première fois les prisonniers parasités et y récupéra une masse. Soudain, une sirène et une gorgone l’attaquèrent par derrière. Il eut le temps d’esquiver puis d’utiliser l’amulette pour figer dans le temps ses opposantes. Il en profita pour enchainer les coups de masse sur leur tête, les pulvérisant en un millier de morceaux.
Connaissant la route, il emprunta la voie menant vers l’extérieur. Au même moment, Ace découvrit deux autres des témoignages du scribe :
« Orkos s’est enfui. Il compte trahir ses maitresses. Il est venu à moi avant l’aube. Il m’a dit « nul ne peut échapper aux yeux de l’Oracle. Son regard brûle de vérité » »
Cela concordait avec les dires du gardien des serments, notre héros connaissait la suite. Dire qu’il était si proche de rejoindre les dieux pour les prévenir du complot fomenté par Arès. Toutefois, Ace envisageait aussi que les dieux étaient peut-être déjà au courant mais qu’ils n’intervenaient pas. Si c’était le cas, cela prouverait encore leur orgueil et leur hypocrisie envers ceux qui les priaient. Ses pensées furent interrompues quand Tisiphone apparut au-dessus de lui :
- Putain, maugréa notre héros. Tu peux pas me lâcher ? Attend au moins que j’arrive vers toi pour te trucider !
- Si ni les plaisirs de la chair ni la gloire ne te ramènent à nous, alors il n’y a qu’une chose à faire.
- Et merde…
L’Erinye invoqua alors sa créature au flammes azurées qui vola en direction d’Ace. Ce dernier l’intercepta in extrémis et une lutte s’engagea alors pour savoir qui céderait le premier. C’est alors que notre héros vit quelque chose au niveau du torse de l’oiseau en feu. Il y plongea violemment la main pour en extirper la pierre des serments :
- Je reprends ce qui m’appartient, s’exclama alors le « fantôme des mers »
La créature hurla de colère mais décida de se replier vers sa maitresse :
- Peu importe que tu aies pris le jouet de mon petit. C’est ton cœur qui te trahira.
C’est sur ces sombres notes qu’elle s’en alla en direction de sa sœur. Ace, se méfiant de cette mise en garde, resta néanmoins stoïque :
- C’est ça, va-t’en ! Et dis à Alecto que votre fin arrive !
Ace tourna son attention vers l’artefact qu’il avait récupéré. Bien qu’il pût à nouveau créer des clones de lui-même, en regardant la pierre, il eut un horrible pressentiment au sujet de son ancien propriétaire. Bien qu’Ace avait eu des informations, certes énigmatiques, au sujet d’Orkos, il n’avait vu aucune trace de lui. La question de savoir s’il était vivant ou mort le hantait de tout son être et ravivait ses cauchemars sur ce qui s’était passé dans le temple d’Athéna. Notre héros se ressaisit sur le champ, il ne pouvait pas laisser ses doutes et inquiétudes le laisser à la merci des sœurs alors qu’il était proche de la liberté :
- Tiens bon Orkos, je vais bientôt te sauver.
Ace décida de lire la page écrite par le scribe, espérant qu’elle pourrait l’informer sur ce que Tisiphone lui avait dit :
« Les sœurs punissent sans remords ni pitié. Alecto est la plus cruelle, elle provoque avec ce que l’on ne peut avoir. »
Le sang du guerrier à la peau pâle ne fit qu’un tour, comprenant de quoi il s’agissait. Mais il n’eut pas plus de temps à consacrer à ce sujet car deux femmes insectoïdes le prirent en tenailles. Il décida alors de lancer sa massue pour envoyer ses opposantes vers une chute mortelle.
Arrivant enfin vers la porte menant à la salle où la reine des Erinyes et sa sœur l’attendaient, Ace prit une profonde inspiration. Il prépara son esprit avec sa plus forte volonté, en espérant échapper au terrible piège que ses geôlières lui avaient sans aucun doute tendu. Si jamais il échouait, il savait qu’il serait à jamais l’esclave du cruel dieu de la guerre.
Dans le prochain chapitre :
Narrateur : Se trouvant dans la salle, notre héros fera une rencontre inattendue, fera-t-elle basculer dans la folie Ace ou arrivera-t-il à éliminer enfin les deux dernières personnes qui faisaient obstacle à sa liberté ?
Ace : Prochainement dans God of One « Le tout pour le tout, le pouvoir d’Alecto » j’aurai ma vengeance.