God of one : Acension

Chapitre 19 : Au travers de l’Hécatonchire, la violence de Mégère

5448 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/05/2023 10:00

Une semaine, cela faisait une semaine que Mégère torturait l’ancien champion d’Arès et malgré tout, il refusait de retourner au service du dieu de la guerre. Elle aurait aimé l’étriper pour ce sacrilège ainsi que pour la perte de son bras. Cependant, sa sœur, la reine, lui avait formellement ordonné de ne pas le tuer. Alors qu’elle ruminait, l’Erynie arriva devant son prisonnier. Le voir enchainé comme cela lui offrait tout de même une certaine satisfaction. Alors qu’elle avançait avec un petit groupe de scarabées, elle lui fit part de sa présence :

 

-        Bonjour, Ace.

 

Ne recevant aucune réponse, elle s’avança face à l’ancien pirate qui tenait sa tête baissée, ses cheveux cachant son visage :

 

-        Qu’y a-t-il ? Tu sembles perdu. Ne te rappelles-tu pas ce moment spécial passé ensemble ?

 

Toujours aucune réponse, Mégère se demandait s’il avait enfin abandonné :

 

-        Mais une fois de plus, nous avons été brutalement interrompus par ma sœur. Alecto n’a jamais appris les bonnes manières !

 

-        Rooooooon…

 

Choquée d’entendre un ronflement, elle regarda de plus près son visage et constata qu’il avait les yeux fermés ainsi et qu’une bulle sortait d’une de ses narines. Ce misérable mortel osait dormir dans ce lieu dédié à punir les traîtres ?! :

 

-        REVEILLE TOI, MINABLE ! ordonna l’Erinye en le frappant au visage

 

Notre héros bailla ce qui la fit bouillir de rage :

 

-        Ouaaaaaah… Ho tiens, salut Mégère. A ce que je vois, on est remonté, se moqua Ace

 

-        Comment oses-tu t’endormir devant moi ?! N’as-tu donc aucune conscience de ta situation ?!

 

-        Ce n’est pas parce que tu me fais connaitre un enfer en me frappant et en me donnant peu de nourriture que cela m’empêchera de dormir. Je sais que j’arriverai à me libérer, ce n’est qu’une question de temps.

 

-        Tu te fourvoies, mortel. Il serait plus sage pour toi de revenir auprès du seigneur Arès.

 

-        Combien de fois faudra-t-il que je te le dise ?! je ne servirai plus jamais cet enfoiré, car vois-tu, il a perdu tout respect de ma part !

 

-        Oh, mais si ce n’est que ça ? Ne t’en fais pas. Je suis plutôt douée pour enseigner cela !

 

-        C’est drôle, j’ai cru que tu donnais des cours sur la façon de se faire pitoyablement battre et de suivre les ordres comme un toutou.

 

C’en était trop, elle ne pouvait plus se retenir. Mégère envoya deux de ses membres insectoïdes sur notre héros pour le lacérer. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’Ace esquive l’attaque pour ensuite les enrouler tous deux avec l’une des chaînes qui l’emprisonnait. Tandis qu’il tirait sur la chaîne, Mégère tenter de se libérer. La force des deux combattants suffit à libérer l’une des lames du chaos du guerrier qui sourit avec satisfaction :

 

-        Voilà une leçon que j’ai bien apprise : toujours utiliser la colère de son ennemi contre lui pour vaincre.

 

-        Tu crois que cela t’aidera ? Tu te berces d’illusion ! Ta rage ne signifie rien !

 

-        Ça, on verra !

 

Le combat reprit de plus belle. Bien que notre héros n’eût qu’une de ses deux armes pour se défendre et que ses mouvements étaient toujours restreints, il répliqua avec force et évita les coups de son ennemie avec vélocité. Sa dernière attaque assomma brièvement Mégère. Il en profita pour extraire sa seconde lame et, alors que l’Erinye reprenait ses esprits, il lui entailla profondément l’abdomen. La femme-insecte tomba à genoux. En l’attaquant, le « fantôme des mers », les fit tomber tous deux sur une plateforme située plus en bas. Il put aisément se réceptionner tandis que son opposante s’écrasa sur le dos. Elle se releva, les yeux gorgés de sang :

 

-        Un simple mortel ne provoquera pas ma chute ! Tu te crois spécial car le seigneur Arès t’a choisi ! Mais en réalité, tu n’es rien !

 

-        Que de belles paroles pour quelqu’un qui se fait humilier par un individu qui n’est pas spécial.

 

Elle voulait le punir pour son audace mais elle était désavantagée pour l’instant. Mégère décida alors de pénétrer plus profondément dans la prison des damnés, préparant un plan pour arrêter le guerrier à la peau pâle. Elle fit alors effondrer des piliers non pas pour l’écraser mais pour le prendre au piège :

 

-        Tu n’es qu’un pitoyable mortel !

 

A ces mots, des scarabées surgirent pour encercler Ace. Celui-ci fit tournoyer ses lames pour découper les insectes en morceaux. Enragée, Mégère s’en alla en pestant :

 

-        Le seigneur Arès est fou de vouloir te récupérer ! Tu peux toujours essayer mais tu ne m’attraperas jamais !

 

Au lieu de la poursuivre, notre héros décida de prendre son temps pour se sustenter et fit cuire la chair des scarabées. Certes, ce n’était pas un super repas mais cela suffirait pour la suite. Après avoir terminé son repas, il remarqua que les prisonniers des sœurs étaient dans un état déplorable et il leur donna ses restes :

 

-        Tenez, au moins que cela vous nourrira un peu.

 

-        Tu perds ton temps, rétorqua l’un des captifs. Quand on est ici, c’est la damnation éternelle.

 

-        Comme je le dis souvent, à quoi bon être né humain si c’est pour se faire mettre à genou pas la force brute. Dans tous les cas, moi, je ne vais pas abandonner. Pensez à partager sans vous entretuer.

 

Il continua son chemin en éliminant au passage les scarabées de Mégère. Il arriva devant l’entrée d’un couloir situé à l’intérieur d’un des bras du colosse. Décidément, les Erinyes avaient une imagination débordante pour ce qui est de tourmenter leurs prisonniers. Notre héros découvrit un texte signé par le « scribe de l’Hécatonchire » :

 

« Chaque nuit, ils viennent dans ma cellule… Ce qu’ils font est abominable. Les parasites de Mégère… je ne peux m’en débarrasser. »

 

Ces informations étaient des plus intrigantes. Ace se doutait que les « parasites » étaient ces insectes qui l’attaquaient depuis le village de Kirra. Mais qu’est-ce qu’ils faisaient donc aux détenus ? Hélas, il ne pouvait pas y songer pour le moment. Il avait une Erinye à tuer.

Marchant d’un pas prudent, il resta à l’affût de tout risque de piège ou d’embuscade. C’est alors qu’il vit Mégère droit devant :

 

-        Hé bien, tu en a mis du temps, constata avec dédain la femme-insecte. Serait-il possible que tu te sois égaré ?

 

-        Disons que je voulais visiter l’endroit.... Mais laissons de côté cela et passons directement au moment où je t’étripe.

 

-        Ces divagations stupides me fatiguent ! Péris, Mortel !

 

Elle frappa alors le sol avec ses extensions insectoïdes et fit effondrer le sol au-dessous d’Ace. Lors de son atterrissage sur l’étage inférieur, il constata que les serviteurs de l’Erinye se dispersaient et entraient dans des cages. Ce qu’il observa était horrible : les prisonniers se débattaient en vain tandis que les scarabées pénétraient dans leur chair pour les contrôler. Cela fit bouillir de colère notre héros. Alors que les hommes-insectes l’encerclaient, il se concentra et fit appel au pouvoir de Poséidon :

 

-        Technique suprême de la glace ! Œil du cyclone !

 

La tempête de glace gela les ennemis, lui permettant de les briser facilement. Enragé par cette échec, Mégère s’enfuit en hurlant :

 

-        Ton désir de liberté te conduira à la mort !

 

Ace récupéra une épée se trouvant au sol et continua sa traque de l’Erinye. Entre-temps il put entendre les supplices des autres détenus :

 

-        Je suis innocent ! Les dieux m’ont abandonné !

 

-        Nous sommes tous innocents, murmura un autre avec colère. Tais-toi !

 

-        Il est contaminé ! reprit le premier

 

-        Nous sommes tous contaminés, proféra un troisième

 

Cela donnait une idée du cauchemar qu’offraient les sœurs à ces gens. Ace n’était pas là pour les sauver mais il était possible qu’ils aient leur chance si la mort des Erinyes avait une quelconque conséquence pour leur sort.

 

Il trouva un autre témoignage du scribe :

 

« Les serments faits aux dieux sont trop faciles à prononcer et bien difficiles à rompre. Les Erinyes ont une vision du bien et du mal qui leur est propre. »

 

Ce que ce scribe écrivait était juste au sujet des serments. Même si c’était avec réticence, Ace avait accepté le marché d’Arès pour sauver ses proches. Mais à la fin, il les avait perdus pour satisfaire les plans infâmes du dieu de la guerre.

Pour ce qui est des sœurs, il trouvait étrange leur sens de la justice. Après tout, il ne fallait pas oublier qu’elles complotaient avec Arès pour détrôner Zeus et faire chuter l’Olympe.

Les réponses à ces questions devraient attendre. Notre héros escalada une échelle puis ouvrit une porte qui le mena à l’extérieur du bras. En gravissant un escalier, il se trouva devant l’entrée d’un bâtiment où se trouvait sans doute Alecto. Cependant, Mégère qui l’attendait scella les voies autour du « fantôme des mers » :

 

-        Tu vas voir ce qu’on réserve aux traitres ici !

 

A ces mots, des prisonniers parasités ainsi que des insectes l’attaquèrent. Ace sortit l’épée qu’il avait ramassé auparavant et ferrailla avec eux. En deux temps trois mouvements, il les élimina pour ensuite tourner son attention vers l’Erinye qui était perchée sur l’une des mains d’Egéon :

 

-        L’heure de ton trépas a enfin sonné ! Voyons un peu comment tu t’en sors face à l’Hécatonchire !

 

-        Euh… désolé de casser ton ambiance, fit remarquer le jeune guerrier. Au cas où tu aurais oublié, ce colosse est en pierre puisque vous avez voulu qu’il soit sa propre cage et qu’il vous serve de prison !

 

-        Oooooh, mais je n’ai rien négligé. Au contraire, c’est toi qui sous-estime grandement le pouvoir des Erinyes. Mais trêve d’explications, regarde plutôt !

 

Des scarabées sortirent du torse de Mégère qui s’éloigna légèrement ensuite. Les bestioles parasitèrent le bras du géant qui se déforma en émettant un bruit atroce de chair et d’os se disloquant. Un horrible monstre sortit de la main du colosse. Il était imposant, avec des défenses acérées, une carapace verdâtre ainsi que des lames tranchantes qui lui servaient de mains.

Le plus terrible, c’était que la créature avait suffisamment de force pour obliger le bras principal de s’écarter de la porte menant à Alecto :

 

-        D’accord… j’avoue que ça, c’est assez bouleversant.

 

Le monstre rugit et commença à envoyer un déluge de coups en direction d’Ace. Heureusement, son agilité lui permit d’éviter les attaques et de riposter. Il chargea ses deux lames avec la foudre de Zeus puis les balança :

 

-        Frappe olympienne !

 

L’attaque désorienta la créature, offrant sa chance à notre héros. Il attrapa la bête à l’aide de ses armes et la plaqua au sol. Le monstre enragé envoya l’un de ses lames-bras vers Ace qui l’évita en faisant un saut périlleux puis planta ses lames dans la tête de la créature et le propulsa contre un mur. Le choc fit pivoter le bras principal, changeant ainsi le terrain. La bête tenta à nouveau d’éliminer le « fantômes de mers » en s’apprêtant à l’étriper avec l’un de ses bras tranchants mais Ace planta l’une de ses lames au sol avec le pouvoir d’Hadès :

 

-        Agonie infernale !

 

Le geyser d’âmes frappa de plein fouet la tête du monstre qui se trouva désorienté. Notre héros en profita pour le ramener au sol. La bête essaya à nouveau de l’empaler mais sans succès. Ace dévia la lame et s’accrocha à l’autre. Alors que son imposant adversaire se relevait, notre héros utilisa sa force pour l’égorger avec sa propre « main ». Cela provoqua une perte de contrôle du bras principal de l’Hécatonchire. Le guerrier à la peau pâle vit alors l’Erinye sur le point de partir en hurlant :

 

-        Tu ne peux pas nous vaincre !

 

Comme la situation commençait à se détériorer, Ace sauta sur le bras puis dévala la pente alors que d’autres bras contaminés essayaient de l’attraper. Il eut tout juste le temps de plonger dans une crevasse pour ensuite glisser contre le mur et atterrir dans les égouts. Là, étonnamment, notre héros trouva une autre page écrite par le scribe :

 

« Le fils de la reine Erinye est venu au monde ce soir. Est-il le guerrier marqué de la prophétie ? Comment un être aussi jeune peut-il être autant méprisé par son père ?»

 

-        Orkos…

 

Bien qu’une semaine seulement était passée depuis leur dernière rencontre, Ace était inquiet au sujet de son nouvel ami. Il savait que les sœurs fomentaient sans doute une idée cruelle pour punir le gardien des serments. Il se jura de le retrouver une fois sa tâche accomplie. Il escalada une paroi et atteignit un tunnel menant vers l’extérieur obstrué par une grille. Il entendit les vociférations de Mégère :

 

-        Mes sœurs sont trop tendres envers toi ! Mais moi je ne le suis pas !

 

-        Mais elle ne peut pas fermer sa gueule juste une minute ?

Il fit valdinguer le grillage d’un seul coup de pied et se retrouva au niveau du bassin de l’Hécatonchire où un précipice immense attendait ceux qui n’étaient pas prudents :

 

-        Une minute ! Comment j’ai fait pour arriver là alors que j’étais sur un de ses bras ?!

 

Perdu pour un court instant face à cette situation étrange, Ace secoua la tête pour se reconcentrer et rasa le mur. En montant, il vit un vautour qui décrochait une chaine retenant une cage dans laquelle se trouvait un détenu. Hélas pour ce dernier, notre héros n’eut pas le temps de le sauver du précipice. C’est malheureusement ainsi que marchait la vie, on ne pouvait pas sauver tout le monde. Voyant que le passage était bloqué par un autre grillage, il constata la présence de prisonniers contaminés alors qu’il cherchait un levier :

 

-        Laissez-moi deviner, dès que j’aurais abaissé le levier, vous allez me tomber dessus n’est-ce pas ? marmonna Ace d’un air ennuyé. Navré, mais je vais directement au moment où vous crevez tous, au moins vous serez libérés de ce cauchemar. Choc infernal !

 

L’explosion de flammes carbonisa les hommes-insectes ; il n’y avait plus de menace. Il manipula un levier qui, au lieu d’ouvrir la porte, abaissa un grillage derrière lequel se trouvait une chaine. En la tirant, la porte s’ouvrit finalement. Avançant avec prudence dans le couloir, notre héros vit Mégère se déplacer à l’extérieur. Il entendit alors des prisonniers s’exclamer à la vue de son dos portant l’emblème de son ancien équipage :

 

-        Celui-là ! Il porte une marque que je n’ai jamais vue !

 

-        Il est l’élu !

 

-        Il nous libérera des griffes des Erinyes !

 

-        Il est maudit ! N’approchez pas !

 

Il se doutait que leurs remarques s’enracinaient dans la prophétie du « guerrier marqué ». Il continua sa route même si se faire traiter de « monstre » ou de « maudit » était toujours désagréable.

Il arriva au niveau d’une cage remplie de prisonniers infectés par les parasites de Mégère. Soudain, l’un des bras d’Egéon agrippa la partie du bâtiment où se trouvait Ace ce qui provoqua l’ouverture des cages. Le « fantôme des mers » attrapa un homme-insecte et s’en servit de bélier. Il put ainsi faire chuter tous ses adversaires. A l’aide de ses lames, il s’accrocha ensuite à une main immobile du colosse avant que la portion de prison ne soit broyée par les mains contrôlées par l’Erinye.

Reprenant son souffle, notre héros vit un levier qu’il abaissa sur le champ ce qui fit descendre une échelle et fit joindre deux rouages qui l’aideraient sans doute par la suite. Soudain, des détenus infectés surgirent accompagnés d’un cyclope. Ni une ni deux, le « fantôme des mers » bondit pour s’accrocher au dos du colosse uniloculaire et l’utilisa pour éliminer les nuisibles. Il lui arracha ensuite son unique œil ce qui provoqua la mort instantanée de l’imposant monstre.

Ace abaissa ensuite une poutre qui lui servit à se balancer. En prenant son élan, il fit un saut si violent qu’il traversa la porte d’une geôle où un homme robuste était enchaîné :

 

-        Gloire à l’Olympe ! Je suis enfin libre !

 

-        Ce n’est pas encore sûr, après tout, les Erinyes…

 

Ace ne put finir sa phrase ; un autre monstre créé avec une des mains de l’Hécatonchire brisa les murs :

 

-        Dieux, donnez-moi la force, pria le prisonnier

 

Alors que le monstre allait abattre sur lui l’une de ses lames-bras, le détenu fût entouré d’une lumière étincelante et disparut sans laisser de traces :

 

-        Finalement, il y a des dieux qui sont quand même miséricordieux, constata notre héros. Enfin, je l’espère pour lui…

 

L’abdomen de la créature se scinda pour former deux bras supplémentaires. L’un d’eux attrapa notre héros et le projeta contre plusieurs murs. Toutefois, Ace se défendit en plantant l’une de ses lames dans la main de la bête puis tous deux commencèrent un échange de coups dévastateurs. Les attaques du « fantôme des mers » étaient rapides et précises et alternaient les éléments divins en sa possession tandis que celles de la créature étaient brutales mais pataudes. Ace eut soudain une idée : il repoussa son opposant sous un bâtiment puis retira le pilier de soutien principal, provoquant l’effondrement de l’édifice sur le monstre.

 

Enragée, la bête s’éloigna en crachant des parasites qui encerclèrent le jeune guerrier :

 

-        Cyclone de feu !

 

Ace élimina la vermine grâce à ses lames tournoyant avec le feu d’Arès. La bête riposta en essayant d’écraser notre héros avec ses imposantes mains mais ce dernier esquiva puis bondit sur son colossal adversaire, le poussant vers un pilier bardé de piques. Il transperça alors l’une des mains du monstre qui s’empressa de l’attaquer avec ses lames-bras. Prenant son élan, Ace l’évita et planta l’autre main de son ennemi. Une fois sûr que la créature ne pouvait pas s’échapper, il l’attrapa à l’aide de ses lames et l’empala avec force sur l’une des piques. Mais une autre main infectée d’Egéon attrapa en même temps la main empalée et notre héros pour l’envoyer à l’intérieur de la prison. Se relevant avec difficulté, Ace observa les alentours et repéra un ascenseur derrière une grille fermée mais aussi un levier. Il l’abaissa mais à ce moment-là, Mégère revint accompagnée de chiens parasités :

 

-        Ton heure a sonné !

 

-        Putain, mais tu ne lâches pas l’affaire toi ! Mais tu vois tes toutous, je n’ai pas de temps pour eux ! Technique suprême de la foudre ! Courroux de Zeus !

 

Libérant une onde de choc électrique, Ace extermina les canidés et activa ensuite l’ascenseur. Cela ne plût guère à l’Erinye :

 

-        Ma patience a des limites !

 

Elle balança un rocher qui bloqua le mécanisme de l’élévateur. N’hésitant pas une seconde, notre héros sauta et s’agrippa au mur. Soudain, l’ascenseur s’effondra et une partie se dérégla, commençant à monter de manière menaçante. Ace escalada le mur au plus vite pour ne pas finir en bouillie sanglante. Arrivé au sommet en évitant de justesse la mort, il prit le temps de souffler :

 

-        Eh ben… c’était moins une. Quand j’attraperais cette connasse, elle va connaitre sa douleur.

 

Avant de reprendre sa route, il vit au sol une autre page écrite par le scribe :

 

« C’est le premier traitre destiné à nous héberger. Les murs… respirent. L’Hécatonchire est à l’origine de cette folie. Tous les parjures sont torturés. »

 

Cette information n’était guère utile au « fantôme des mers ». Décidant de ne pas y réfléchir pour le moment, il grimpa une échelle qui menait vers l’extérieur et se trouva nez à nez avec le premier traitre, Egéon. Son visage déformé par la douleur mettait mal à l’aise notre héros. De son point de vue, cette punition était vraiment trop infâme même si le colosse avait trahi le roi de l’Olympe.

Ace aperçut à proximité une maison que sa curiosité poussa à aller voir. Il découvrit une pièce embrumée par de l’encens et remplie de femmes :

 

-        Eh ! remarqua l’une d’elles, c’est Ace !

 

-        Oh ! Les dieux nous ont récompensé ! ajouta une autre

 

-        Joli ! C’est du grand art ! ironisa le jeune guerrier. Mais à mon avis tu as fait une grosse boulette. Et si tu te montrais au grand jour…Tisiphone ?

 

Toute la salle se vida, révélant alors l’illusionniste :

 

-        Comment as-tu fait pour découvrir cela ? demanda Tisiphone

 

-        Pitié, vraiment ?! Trouver un bâtiment du plaisir dans la prison dédiée à tourmenter ceux qui ont bafoué leur serment envers les dieux, c’est évidemment suspect.

 

-        J’avoue que tu es très perspicace. Bien que je t’aie pris ceci.

 

A l’aide de sa magie, elle fit apparaitre le bien qu’elle avait volé à Ace, le chapeau de paille de Luffy :

 

-        Tu vas me le rendre immédiatement, ordonna-t-il.

 

-        Je pense plutôt que je vais le garder. Il serait très utile pour faire un bon feu.

 

-        Ecoute-moi bien espèce de salope, si tu…

 

C’est alors que Mégère le frappa par derrière et l’envoya au loin. Elle se retourna alors vers sa sœur :

 

-        Il est à moi ! Je vais m’occuper ça !

 

Ace atterrit lourdement sur une plateforme accrochée à la mâchoire de l’Hécatonchire et fut entouré par un groupe armé de parjures parasités. Agacé par les coups bas des sœurs, il planta ses lames en faisant appel au pouvoir d’Hadès :

 

-        Technique suprême des âmes ! Tourment d’Hadès !

 

Les mains des enfers balayèrent la meute, l’envoyant chuter dans le vide. Mégère se plaça au niveau de l’œil d’Egéon et dit d’une voix haineuse :

 

-         Plus jamais tu ne me feras souffrir. C’est terminé, pirate !

 

Elle fit germer d’autre scarabées parasites qui s’infiltrèrent dans la peau du colosse, ajoutant des myriades de mandibules au niveau de sa bouche. Ace dut alors faire face à l’Hécatonchire en personne alors qu’Egéon tenait la plateforme entre ses mandibules et commençait à la broyer avec sa mâchoire. Notre héros chargea ses lames avec du fluide offensif accompagné du pouvoir du feu :

 

-        Rage d’Arès !

 

L’explosion détruisit l’une des mandibules, affaiblissant la prise du colosse monstrueux. Egéon décida alors de balancer la plateforme au loin alors qu’Ace sautait pour éviter de chuter. Il s’agrippa de justesse à une rambarde et se prépara à affronter Mégère et sa marionnette.

Soudain, un autre monstre issu d’une main infectée de l’Hécatonchires fit son apparition. Notre héros était encerclé par deux gros problèmes. Comme diraient certains grecs : c’est « tomber de Charybde en Scylla ». Soudain, Ace eu un éclair de génie. Et si Scylla affrontait Charybde ?

Sans hésiter, il chargea la main monstrueuse puis sauta sur la tête du monstre dans laquelle il planta ses lames. Puis il le chevaucha en direction de l’Erinye :

 

-        Il est temps pour toi de goûter à ta propre médecine !

 

Après quelques manœuvres, Ace obligea la main à écorcher le visage d’Egéon. Ce dernier décida alors de la mordre sauvagement. Notre héros prit cela à son avantage pour se rapprocher de Mégère qui fulminait :

 

-        Tu ne peux pas triompher ! Tu n’es qu’un mortel et nous sommes les Erinyes !

 

-        Tu es comme un disque rayé, tu sais. Et pour tout te dire, sache que tu te trompes. Je ne suis peut-être qu’un simple mortel mais au plus profond de moi, je resterai surtout un pirate !

 

A ses mots, le « fantôme de mers » attrapa son opposante et la précipita en bas vers la ville prison. Il utilisa l’accélération due à la chute pour enfoncer avec force sa lame en plein cœur de son ennemie. Il avait réussi, il avait tué l’une de ses trois geôlières.

 

Avec la mort de Mégère, ses parasites moururent emportant avec eux tous ceux qu’ils contrôlaient dont l’Hécatonchire. Au moins, ils pouvaient trouver le repos loin de ce tourment.

 

Ace vit alors l’amulette d’Uroborus attachée à la ceinture de l’Erinye. Il la récupéra, sachant que cela lui serait d’une grande utilité pour la suite. Après tout, il lui restait encore 2 des 3 sœurs à éliminer. L’heure d’obtenir sa liberté approchait à grand pas.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Reprenant sa route vers Alecto, notre héros fit la découverte d’une des salles de torture utilisée par les Erinyes. Il se sentit également observé par une autre de ses tourmenteuses qui lui préparait sans doute un piège.

 

Ace : Prochainement dans God of One « La chambre des martyrs, les tromperies de Tisiphone » j’aurai ma vengeance. 

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