God of One : Origines

Chapitre 5 : La 1ère mission en Grèce, des frères liés par la guerre

A l’aube levant, Ace se réveilla et se prépara avec sa nouvelle tenue, même si l’armure qu’il portait lui semble encombrante. Cepandant, il savait que désormais, sans ses pouvoirs de type logia, il devait s’adapter aux menaces à venir. En arrivant aux portes de la cité, il remarqua la présence de Lysandra et de Caliope. Notre héros, curieux, s’en vint à leur rencontre :

-        Hé bien pour une surprise ! Pourquoi êtes-vous ici ?

-        Nous sommes venues pour une requête, seigneur Ace, répondit la mère

-        A quel sujet ?

-        Que savez-vous au sujet du général qui faisait face aux barbares ?

-        Peu de choses malheureusement, juste que c’était un bon guerrier.

-        Certes, mais sa fougue ainsi que sa soif de conquête l’ont mené à de grands dangers laissant sa femme et sa fille inquiètes.

Ace ne disait rien mais il écoutait attentivement la demande, comprenant la situation :

-        Je vous en conjure seigneur Ace, s’il y a une chance que mon père soit encore vivant, pouvez-vous le ramener sain et sauf ? supplia la jeune enfant

-        Et dans le cas contraire, je vous implore de venger sa mort et de ramener son corps sur sa terre natale afin qu’il puisse y trouver le repos ajouta Lysandra

-        Vous avez ma parole, répondit Ace en leur offrant son plus grand sourire, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il vous soit rendu. Comment le reconnaîtrais-je ?

-        Il s’appelle Kratos et il porte une marque rouge, informa la femme

-        Merci et petite fleur, ajouta Ace faisant attirer l’attention de Caliope, je te ramènerai ton père, aucun enfant ne mérite d’être séparé de l’un de ses parents.

Sur ces mots, l’ancien pirate sortit de la citée en direction de la plaine où le roi l’attend pour lui présenter les 300 spartiates qui l’accompagnerons dans cette quête. Il s’approcha du roi et demanda :

-        Alors voici vos 300 meilleurs guerriers ?

-        Oui seigneur Ace, répondit le roi, tous sont de bons soldats et ont au moins un fils pour honorer leurs morts.

Ace n’aimait pas penser que ces soldats étaient prêts à mourir laissant femmes et enfants derrière eux. Vraiment, il lui faudra du temps pour s’y habituer.

-        Seigneur Ace, comment comptez-vous rejoindre les Thermopyles ? demanda le roi, après tout, il vous faudra devancer les barbares avant qu’ils ne soient trop proches de Sparte.

-        C’est très simple, j’ai l’intention d’aller au port le plus proche et de prendre un navire.

-        Navré mais nous les Spartiates, bien que nous soyons de bons combattants, nous ne sommes pas les meilleurs pour ce qui est de la navigation

-        Heureusement, moi j’ai de l’expériences 

-        Le dieu Arès avait bien raison de vous choisir, s’assura le roi

Ace se tourna alors vers les guerriers spartiates :

-        Salutation ! Je m’appelle Portgas D. Ace et je suis celui que dont votre dieu a choisi pour être son champion. Je vous préviens déjà que je ne veux pas d’avis sur ce sujet. Si vous êtes là, c’est parce qu’une immense armée va bientôt venir pour raser votre ville et massacrer vos femmes et vos enfants. On peut empêcher cela si vous m’accompagnez vers les Thermopyles car nous aurons ainsi un avantage sur eux. Cependant je vous laisse le choix, soit vous restez ici car vous ne voulez pas être sous mes ordres, soit vous me suivez pour casser des gueules. Que dites-vous ?

-        HA HOU ! HA HOU ! HA HOU ! Scanda l’ensemble du bataillon

-        Alors allons-y, ne perdons plus de temps ! ajouta Ace

-        Que les dieux soient avec vous, souhaita le roi

Et ainsi, la troupe composée de 300 Spartiates et d’un pirate partirent. Prenant la direction du Nord-Est pour rejoindre le port le plus proche. Ne s’accordant que de courtes pauses pour se revitaliser et se ravitaillers, ils rejoignirent bientôt la cité d’Argos d’où ils embarqueraient sur des navires. Ace proposa de monter le camp pour la nuit devant le mur d’enceinte pour éviter de déranger les gens de la ville. Alors que les guerriers se reposaient, le jeune héros pouvait entendre des murmures et se doutait que c’était à son sujet. Mécontent de ces messes basses, Ace se retourna vers eux dit :

-        Si quelqu’un a un problème, qu’il le dise franchement au lieu de chuchoter comme des foies jaunes

N’aimant pas l’insulte venant du jeune homme, un Spartiate qui était grand et robuste, coiffé d’une queue de cheval et marqué d’une cicatrice sur sa lèvre supérieure se leva et rétorqua :

-        Je me nomme Béotos et j’ai effectivement quelque chose à dire.

-        Je t’écoute.

-        Tu as dit à notre roi que tu as de l’expérience en mer, or je doute que le seigneur Arès ait choisi un vulgaire marchand ou un simple pécheur pour nous commander.

-        Où veux-tu en venir ? demanda le jeune champion, n’aimant pas le déroulement de la discussion

-        Ce que je veux dire et surtout savoir, c’est quel était ton rôle avant d’arriver chez nous ?

-        C’est bon, pas besoin d’être aussi agressif, intervint alors un autre soldat

-        Laisse-moi Androclès, répliqua son camarade, on mérite de connaître cette réponse

-        Oui, ajouta un guerrier

-        Il raison !

-        Comment lui confiance sinon ?

-        Alors ? interrogea Béotos, ta réponse ?

-        Soit, je n’ai rien à cacher, comme je l’ai dit je me nomme Portgas D. Ace, commandant de la seconde flotte des pirates de Barbe Blanche.

Cette information dérouta totalement les Spartiates. Pourquoi leur dieu aurait-il choisi un pirate comme champion ? Mais également, si ses dires étaient-ils vrais ? Car aucun d’entre eux n’a eu vent de ce Barbe Blanche. Pour prouver ses mots, Ace se retourna pour leur montra son dos :

-        Ce tatouage représente mon affiliation pour cet équipage. Il représente tout pour moi.

-        Humph, grogna Béotos, alors comme ça tu es un pirate, je ne sais pas ce qui est passé dans la tête de notre dieu

-        Chut ! tu blasphèmes là, fit remarquer Androclès

-        Loin de moi cette idée mais je me demande pourquoi le dieu de la guerre aurait choisi un renégat comme champion, répliqua le premier soldat

-        Comment ça ? gronda Ace de façon menaçante

-        Nous, les Spartiates nous sommes des frères, depuis notre enfance, nous sommes entraînés à nous battre et à survivre durant l’agôgè. Lié dans le sang et l’honneur, voilà ce que signifie être un fils de Sparte !

-        HA HOU ! HA HOU ! HA HOU ! confirmèrent les autres guerriers

-        Si tu le dis, rétorqua Ace en s’éloignant

N’appréciant guère ce mépris, Béotos ajouta :

-        Cela me surprend déjà que notre dieu ait choisi un chien des mers mais ce que je ne comprends vraiment pas, c’est pourquoi t’avoir choisi toi ? Tu as dit toi-même que tu es un commandant, cela voudrait-il dire que ton capitaine est un bon à rien ? Surtout avec ce nom ! Barbe Blanche, c’est d’un ridicule !

Ace se retourna alors, ses yeux ayant virés en argent. Il chargea sur en direction du spartiate trop présomptueux et le renversa en lui assénant un coup direct en pleine face. Choqués de ce qui venait d’arriver, les autres Spartiates restèrent figés face à la rage de l’ancien poing ardent :

-        Que tu me critiques ou tu te moques de moi passe encore, je suis habitué ! Mais ose insulter encore une fois mon capitaine et je te jure que comparé à moi, les barbares ressembleront à de simples enfants !

C’est sur cette sombre note que notre héros s’éloigna du groupe. Le lendemain, la petite armée entra dans la ville. Ace alla au port pour acheter des navires. Il découvrit les trières qui lui paraissaient bien différentes des embarcations dont il avait l’habitude. Le flanc de celles-ci étaient hérissées de rames et le pont était surmonté seulement de voiles carrées mais il aimait l’idée que la proue puisse perforer d’autres navires, cela lui rappelait celui d’une certaine sorcière des glaces.

Après avoir acheté 2 vaisseaux, des provisions et tout ce qui pouvait subvenir aux besoins de l’équipage et du bateau, les Spartiates et le jeune champion prirent la mer. Malgré le manque d’expérience des guerriers de Sparte sur les voies maritimes ainsi que de la tension qui régnait entre eux et le jeune homme, le voyage fut rapide grâce aux instructions données par Ace. C’est alors au beau milieu d’un soir, une tempête survint, provoquant la surprise de tous sauf pour notre héros. Ce dernier gardait la tête froide, criant des ordres pertinents permettant de faire face aux flots déchaînés. Tout à coup, un cri se fit entendre : 

-        Un homme à la mer !

Ace se pencha au-dessus du bastingage et vit qu’il s’agissait de l’homme du soir, se débattant dans l’eau. Ni une ni deux, notre héros prit une corde, l’accrocha autour de lui et du mât.

-        Seigneur, que faites-vous ? demanda Androclès

Sans prendre le temps de répondre, Ace n’hésita pas à plonger. Il nagea avec difficulté en direction du naufragé, due non seulment à ces annés d’être un utilisateur de fruit du démon mais également aux vagues qui contrecarraient ses efforts. Mais cela ne le découragea pas et il arriva finalement auprès de Béotos. Androclès ordonna alors aux autres Spartiates de tirer sur la corde :

-        Allez, les gars ! Plus forts ! encore un effort ! on y est presque !

C’est avec quelques tractions supplémentaires que notre jeune héros et le guerrier furent remontés promptement sur le navire entouraient de leurs camarades :

-        Ça va ? demanda l’un d’entre eux

-        Vous nous avez inquiétés, ajouta un autre

En reprenant son souffle, Béotos se retourna vers le jeune pirate et lui demanda :

-        Pourquoi ?

-        Pourquoi quoi ? interrogea Ace

-        Pourquoi m’avoir sauvé ? Tu aurais pu te débarrasser de moi sans problème avec cette tempête. Moi qui t’ai critiqué et qui a manqué de respect envers ton chef.

Ses compagnons restaient silencieux, craignant un nouvel affrontement. Ace s’approcha de Béotos et répondit :

-        Oui tu as raison, j’aurais pu. Mais je ne l’ai pas fait car beaucoup aurait pleuré ta mort : d’abord ta famille de sang qui t’attend à Sparte et ensuite ta famille de cœur, tes frères d’armes.

Surpris par sa réponse, les spartiates continuèrent d’écouter l’ancien commandant :

-        Et par rapport à Barbe Blanche, il est plus que mon chef. Il est pour moi un père et il l’est pour tous ceux qui portent son emblème. Car tout comme vous, dans notre équipage, nous sommes une famille qui nous serrons les coudes. On rit ensemble et on pleure ensemble.

A la fin, tous les guerriers se sentirent honteux d’avoir mal jugé Ace. Mais celui qui fut le plus marqué fut sans nul Béotos qui répondit avec hésitation :

-        Je… euh… merci. Sans toi je serais déjà dans le royaume d’Hadès. Et je tiens à m’excuser par rapport à la nuit dernière. Je devrais plus juger quelqu’un sur ses capacités plutôt que sur ses origines.

-        Ha, t’inquiète, sourit Ace, c’est du passé maintenant. Tâchons de travailler ensemble pour vaincre ces envahisseurs non comme simples soldats et champion, mais comme des frères. Ça vous va ?

-        HA HOU ! HA HOU ! HA HOU ! crièrent avec passion les enfants de Sparte

-        Bien, car nous sommes arrivés, conclut notre héros

En effet, alors que la tempête se calmait et que le soleil se levait, tout l’équipage constata qu’ils avaient atteint leur objectif : les Thermopyles. Après avoir débarqué, Ace demanda aux soldats de préparer des défenses ainsi qu’aux éclaireurs de repérer l’avancée des barbares. Les préparatifs allaient bon train lorsqu’ils virent le retour des éclaireurs :

-        Seigneur, les barbares sont là !

-        D’accord, vous autres ! Continuez à fortifier l’endroit ! Je m’occupe d’eux, commanda Ace

-        A tes ordres, seigneur !

Notre héros marcha en direction d’une masse sombre grouillant de brutes assoiffées de sang et d’or. Devant cela, Ace sourit et dit avec excitation :

-        Bon c’est parti !

Dans le prochain chapitre :

Narrateur : La bataille des Thermopyles est sur le point de commencer alors qu’Ace attaque à lui seul la marée de barbares. Il aura droit à plusieurs surprises liées à ses nouveaux frères d’armes mais aussi à la rencontre d’une personne inattendue

Ace : Prochainement dans God of One un contre tous, la promesse des guerriers », j’aurai ma vengeance.