L'inconnue de Trafalgar Law.

Chapitre 23 : Explication à foison

3811 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus de 2 ans

Law 


Je crois ne jamais avoir autant parlé, Liv s'est tue, elle m'a écouté sans broncher.

Je lui ai raconté tout ce qui s'est passé après que j'ai fui la cité blanche. De Doflamingo et la Donquichote family, du petit garçon meurtri que j'étais, de toute la peine et la douleur que j'ai eu à gérer. Du fait que j'étais persuadé de mourir à treize ans et que, par conséquent, je n'avais plus rien à perdre. 

Je lui dis à quel point j'avais soif de destruction, de violence et de tueries, comme je voulais emporter le plus de monde possible avec moi durant le temps qu'il me restait.


Et surtout je lui parle de lui, de Cora-San, celui qui m'a sauvé et redonné goût à la vie, je lui raconte les six mois que nous avons passé tous les deux à sillonner North Blue pour trouver un remède au mal qui me rongeait. 

- Je ne sais plus combien d'hôpitaux nous avons visité et détruit. Il était systématiquement en colère contre les médecins qui ne voulaient pas voir ni entendre que je n'étais pas contagieux. Chacune de nos visites me mettait un peu plus au supplice. J'étais un pestiféré que personne n'aimait et qui ne comptait pour personne, sauf pour lui. Corazon.


Mes yeux sont pleins de larmes alors que j'évoque mon sauveur. 

- À ce moment-là il n'a pas su guérir mon corps mais... j'ai pas honte de l'avouer il a guéri tout le reste. Ma haine s'était envolée, je voulais juste rester près de lui et parcourir le monde comme nous nous l'étions promis. Je trouve étrange de parler de lui dans un lieu comme celui-ci, nu comme un ver dans un grand bain chaud avec en face de moi la personne que j'aime. Elle s'approche de moi et me prend dans ses bras, je me laisse faire, pas la peine de jouer les durs avec elle, ça ne servirait à rien. Le visage dans son cou j'essaie de reprendre mon souffle et le fil de mon histoire. 

- Il... Il a défié son frère pour moi, il lui a volé le fruit du bistouri et me l’a enfourné dans le gosier. J'ai pas su... j'ai pas pu le soigner, je ne savais pas comment faire, encore aujourd'hui de temps en temps je m'en veux d'avoir été aussi ignorant. 

- Tu étais un enfant... 

Un doigt sous mon menton elle me fait lever la tête vers elle.

- Il m’a dit d'aller me cacher dans un coffre, il m'a dit qu'il m'aimait puis... 

Je fonds à nouveau en larmes, elle me garde contre elle et laisse la vague passer sans chercher à me réconforter avec des phrases bateau et vides de sens que je déteste. Elle me caresse le dos et me murmure. 

- Je suis là Law. 

Je la serre plus fort dans mes bras et enfouis mon visage dans le creux de son cou. Je l'aime tellement. 

- Quand j'avais à peu près huit ans, pas longtemps après le décès de mon grand-père, Baboomka s'est jetée à corps perdu dans mon "éducation". Un soir l'île a été attaquée par des pirates et le village a été mis à feu et à sang. Il y a eu un beaucoup de morts cette nuit-là. Plus de la moitié ont été abattus d'une balle dans la tête, par mes soins. Je ne savais pas ce que je faisais, je me contentais de faire ce qu'on m'avait appris, ce qu'on avait fait de moi. Je n'ai pas de regret pour ce que j'ai fait. D'une part, parce que ces gens nous voulaient du mal et surtout par ce qu'à huit ans on ne sait pas ce qu'on fait, on est simplement la somme du peu de choses qu'on a vécues et apprises. 

Elle m'embrasse sur la joue. 

- Corazon devait être une personne extraordinaire. 

- Oui... il était blond comme toi et la personne la plus aimante et douce que j'ai jamais connue. 

Je prends une mèche de ses cheveux entre mes doigts. 

- Il était très grand presque trois mètres, il était toujours habillé de façon étrange et se maquillait le visage. Il était aussi extrêmement maladroit. Et un peu comme toi il me cachait quelque chose de capital, tout comme toi il avait ses raisons évidemment. Il était agent de la Marine. À l'époque je ne pouvais pas voir les gens du gouvernement en peinture, ils étaient responsables de l'exploitation et du massacre de tout un peuple, de toutes les personnes que j'aimais. Mes parents, ma sœur, mes amis, mes professeurs, ils sont tous mort à cause de la cupidité du gouvernement.

Elle me caresse lentement le dos, je me penche au-dessus d'elle et l'embrasse passionnément. Elle répond à mon baiser en s'agrippant à mon cou. 

- Ensuite ? 

- Ensuite j'ai marché jusqu'à l'endroit que m'avait indiqué corazón... 


Bien nous y sommes, la partie que j'ai le plus peur d'aborder.


- C'est là que j'ai rencontré mon premier ami après lui, celui qui a pris soin de moi les années qui ont suivi, et... heu... il s'appelle... Bric à Brac.

Je m'attends à une réaction violente mais elle reste parfaitement calme. 

- Enfin tu m'en parles... 

Elle me sourit sans la moindre animosité. 

- Tu... Tu le savais déjà ? 

- Oui, depuis un moment... tu sais pépé le loup et moi on s'écrit toujours, alors tu te doutes bien que j'ai fini par lui parler de toi... 

Elle rosit doucement. 

- Pourquoi ne m'avoir rien dit ? 

- Et bien on ne se voyait plus... mais toi pourquoi ne pas m'en avoir parlé dès que tu as compris !? 

- À ce moment-là, je ne voulais pas qu'on soit trop proche. Je rejetais encore une partie de mes sentiments pour toi. Je ne voulais pas qu'on ait ça en commun, ça aurait terminé de nous rapprocher et ça aurait sûrement scellé notre lien pour de bon. J'ai compris lors de notre premier rencard quand tu as évoqué les super comètes. 

- Je comprends... 

- Tu sais, Bric à Brac avait une photo de toi sur une étagère chez lui... et quand j'étais petit j'ai vraiment eu le béguin pour toi. 

Tout mon corps est chaud je pense que je suis devenu écarlate. 

J'ose enfin la regarder, elle est toute rouge elle aussi. Elle tient l'extrémité de ses cheveux comme une enfant. Elle ne dit rien mais me fixe avec de l'amour plein les yeux. Elle s'approche dans l'eau et se colle contre mon torse. 

- Si on s'était connu à l'époque, je suis sûre que je serais tombée amoureuse de toi... je suis certaine que tu avais une dégaine de canaille. 

Je la serre fort contre moi et embrasse son front. Elle lève la tête pour quémande un baiser que je lui donne avec plaisir. 

- Et toi alors, raconte-moi. 

Maintenant que je lui ai tout expliqué j'ai hâte d'entendre son histoire. 

- Comment tu es devenue chasseuse de primes. 

Elle se tourne dos contre mon torse et referme mes avants bras autour d'elle, sa tête posée sur mon épaule. 

- C'est encore une histoire amusante... 

- Tu m'en diras tant. 

Je ris. 

- Quand j'étais adolescente, j'en faisais vraiment qu'à ma tête. Je voulais pas entendre parler des révolutionnaires ou de quoi que ce soit dans ce goût-là, l'époque où j'idolâtrais mémé et où je buvais ses paroles comme du petit lait était révolue. Je ne songeais à rien d'autre que la musique. Je ne pensais qu'à ça, chanter, monter sur scène, montrer mon talent au reste du monde ! Il n'y avait que ça qui avait de la valeur à mes yeux. 

Un soir, une dispute plus violente que les autres a éclaté entre Baboomka et moi. Elle ne comprenait pas que je rejette le talent que j'avais pour me consacrer à des futilités comme la musique ! Ça m'a mise hors de moi et moi quand je suis très en colère je finis par m'empiffrer. J'ai pioché le premier fruit que je voyais dans la corbeille. Mémé m'a crié « non mange pas celui-là » ce à quoi j'ai répondu « quoi tu veux aussi contrôler ce que je mange la vioc' ? »

J'ai croqué dans le fruit, il était infect. La pauvre était sans voix. Comme elle ne me parlait plus je me suis dit que c'était le moment idéal pour me barrer et rejoindre mes amis au pub, je me suis tourné vers la porte de la cuisine, l'ai ouverte et là... Je suis tombée nez à nez avec le tenancier du bar en train de laver des verres. J'avais effectué mon premier passage sans m'en rendre compte. J'ai refermé la porte précipitamment. Mémé s'est mise à rire comme jamais je l'avais entendu faire.

"Bien, ma petite fille" m'a-t-elle dit "tu sais combien coûte un fruit du démon comme celui-ci ?" Évidemment je ne le savais pas. Quand elle me l'a dit j'ai cru mourir et plus encore quand j'ai compris que j'allais devoir tout rembourser jusqu'au moindre berry. Les révolutionnaires avaient payé pour qu'elle se charge de retrouver le fruit en question, mais je venais de le consommer, il ne pouvait donc plus être donné à celui à qui il était destiné. Il aurait fallu me tuer. Baboomka m'a alors dit "sinon tu peux toujours les rejoindre et travailler pour eux". Il en était parfaitement hors de question, je préférais trimer sang et eau plutôt que de céder un pouce de terrain à mémé sur ce sujet. Au départ je pensais pouvoir rembourser avec l'argent que je me faisais en chantant et dansant. J'étais un peu naïve, surtout que je suis légèrement dépensière sur les bords comme tu le sais. 

L'année suivante alors que j'étais partie et que mamie avait enlevé toutes les portes de la maison pour que je ne puisse pas revenir, j'ai beaucoup vagabondé et me suis retrouvée dans une échauffourée entre un équipage pirate et la Marine. Lloyd était un petit bleu que personne connaissait, il était seul dans un coin et à deux doigts de se faire zigouiller. J'ai pas réfléchi, me suis interposée et ai abattu le pirate. Je suis retournée le voir et l'ai aidé à se relever. Quelques jours plus tard il m'a retrouvée à l'hôtel où je créchais pour me filer une liasse de billets. J'avais jamais vu autant d'argent de ma vie. C'est comme ça qu'on a monté notre petite escroquerie, lui montait en grade et moi je pouvais continuer à chanter sans qu'on ne m'assimile à une chasseuse de prime, c'était tout bénef pour nous. Et en plus je pouvais rembourser petit à petit ma dette aux révolutionnaires. J'ai cru que je pourrais arrêter la chasse une fois que j'aurais fait de gros concerts mais au final ils ne m'ont jamais vraiment beaucoup rapporté... le système n'est pas fait pour les artistes. Alors j'ai continué, Lloyd a obtenu de m'escorter partout où j'allais, ainsi nous étions systématiquement l'un près de l'autre pour notre combine. Voilà... 

- Deux questions, ce Lloyd et toi...vous avez déjà eu un truc ? 

- Non, par contre toi je pense que tu es plus son genre. 

- Ho... je vois... il sait pour ton fruit ?

- Non, personne ne savait à part mémé, Clo et moi. 

- Arf ça a pas mal augmenté depuis... 

- Effectivement... je vais devoir tous vous tuer.

- Il faudra me passer sur le corps !

- Mais avec grand plaisir Monsieur Trafalgar. 

Elle se colle contre moi, je la fixe dans les yeux et replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. 

- Une dernière chose... mon nom complet c'est Trafalgar D Water Law. 

Puis je me penche pour l'embrasser avec langueur, notre baiser dure un petit moment puis nous nous séparons. 

- Tu étais beaucoup trop classe, si j'avais eu une culotte je l'aurais mouillée... et arrête de me sourire comme ça tu me fais craquer. 

- Ah bon comment je souris ? 

- Avec arrogance et c'est beaucoup trop sexy !

- Tu sais... on n’a pas fini ce qu'on avait commencé la dernière fois...


Une vague de honte me remonte dans le ventre, comment je peux simplement oser lui suggérer un rapport après ce que je lui ai fait ! Je la repousse doucement. 

- Désolé, oublie ce que je viens de dire... 


Liv : 


Hein... c'est quoi ce changement d'ambiance tout à coup. 

- Je comprends pas, on était bien parti pourtant. Qu'est-ce qui t'arrive ? 

- Je veux pas que ça vienne de moi. 

- Que ça vienne de toi, mais de quoi tu parles ? 

- Le sexe ! Je ne veux plus que ça vienne de moi. 

Je percute, ah bah non, moi j'adore quand ça vient de lui.

- Pourquoi ? 

- Pas après ce qui s'est passé cette fois-là. Je suis tellement désolé Liv-ya. J'ai... 

Je lui colle ma main sur la bouche pour qu'il se taise. 

- Écoute moi bien attentivement, j'aime quand c'est toi qui mènes la danse, j'ai adoré être attachée sur ce lit avec toi au-dessus de moi cette nuit-là. Je ne m'attendais pas à la suite c'est certain mais je ne t'en veux pas pour ça. Je t'ai pardonné à la seconde où tu as franchi la porte de la chambre. Si tu étais resté nous aurions discuté et tout se serait arrangé. Il est peut-être temps que tu te pardonnes à toi-même. 

- Est-ce que j'en ai le droit ? 

- Law, nous ne sommes que deux dans cette relation. Nous sommes les seuls décisionnaires de ce qui s'y passe, toi, moi, et personne d'autre. C'est notre histoire, c'est nous que ça regarde. Certains te diront que c'est impardonnable mais pas moi, je te connais et je sais du plus profond de mon cœur que jamais ça ne se reproduira.

- Je vais essayer.

- D’accord... bon maintenant que tu as cassé l'ambiance j'ai plus très envie, allez viens on va rejoindre tes camarades pour le dîner. 

Il me laisse sortir du bain en me tenant par la main qu'il embrasse doucement du bout des lèvres. 

- Je t'aime Liv-ya. 

- Je sais.

Je me retourne et m'enroule dans une serviette. Il me suit hors de l'eau, nous nous séchons et enfilons des vêtements propres. Mamie lui a laissé quelques vêtements ayant appartenu à mon grand-père lorsqu'il était jeune. 

- Ça te va plutôt bien. 

- Merci, j'espère que ça ne dérange pas ta grand-mère... IL EST OÙ LE POLARD TANG ?? 

- Il serait temps que tu t'en inquiètes. 

Il m'attrape par les épaules et me secoue comme un prunier ! 

- Il est où Liv ! Réponds-moi ! 

- Là où tu l'as laissé, pas la peine de paniquer, j'ai fait ce qu'il fallait. Il attend bien sagement ton retour. Allez viens dîner je vais t'expliquer. 


Quelques minutes plus tard nous sommes tous attablés dans le bunker, l'équipage de Law, mémé, Will et moi. Les enfants sont également installés aux tables autour attendant que les plats arrivent. 

Une fois que nous sommes servis, je sens une pression monstrueuse peser sur mes épaules, tout l'équipage et Law lui-même me fixent sans ciller. Shachi me crie :

- Il faut nous raconter ! 

- Vous raconter quoi ? 

Je prends une bouchée de ragoût pour un effet dramatique. 

- Liv-ya ! 

- Oui bon... déjà votre sous-marin est là où vous l'avez laissé, il a été visité mais j'ai éliminé la vermine, d'ailleurs si ça sent la chair brûlée c'est de ma faute et je m'en excuse. 

- Quoi !? Le Polar Tang est encore sur cette île mais... on va nous le voler. 

Je regarde l'ours polaire avec étonnement. 

- Vous le voler ? Tu connais beaucoup de gens qui seraient capable de piloter cet engin, à part vous tous qui avez appris... Je l'ai bien regardé, je pensais pouvoir le faire bouger mais il faut une demi-douzaine de personnes pour y arriver. Bric à Brac est un génie mais bon sang il ne sait pas aller au plus simple.

- Tu saurais le piloter maintenant ? 

Bepo semble surpris. 

- Oui enfin j'ai lu le manuel quoi. 

- Y A UN MANUEL ? 

L'équipage me regarde avec les yeux exorbités. 

- bah oui... sous la table de contrôle... enfin bref, j'ai "piégé" la grotte de plusieurs manières. D'un, il y a un panneau indiquant des gaz mortels. Will ici présent s'est chargé de nous concocter des boules puantes nauséabondes à souhait, ça devrait en dissuader certains. Ensuite, et là c'est moi qui m'y suis collée, il y a des mines cachées partout autour, si quelqu'un s'approche... boom. Alors évidemment quand vous irez le récupérer il faudra que je vienne avec vous pour vous guider et tout enlever sans tout faire sauter. 

- Du gaspillage si tu veux mon avis, me glisse mémé, si tu les as installées autant les faire péter. 

- On est d’accord mais je risque de faire de gros dégâts et d'attirer l'attention ce qui n'est pas notre objectif. 


Ils me regardent tous avec des étoiles plein les yeux. 

Pinguin trouve enfin le courage de me parler. 

- Liv Valentine, vous êtes extraordinaire !

- Tu peux me tutoyer et m'appeler Liv ou Olivia comme ça te chante. Je ne suis Liv Valentine que sur scène, c'est une fille plutôt agaçante vous savez, si on devait se rencontrer un jour je pense pas qu'on serait copines. 

Je continue de manger savourant mon effet avec plaisir. 

Law pose sa main sur la mienne. 

- Comment tu nous as retrouvés ? 

J'avale pour répondre mais c'est mémé qui s'en occupe. 

- Disons que j'ai pas mal de relations un peu partout et qu'il m'a été assez facile de savoir où vous aviez été vus pour la dernière fois. 

- Une fois qu'elle vous a localisés je suis partie en quête d'informations et c'est ce petit gars qui m'a dit où se trouvait le navire. 

J'ébouriffe les cheveux de Wilhelm à côté de moi, il a l'air très heureux d'être parmi nous. 

- Il m'a emmenée jusqu'à lui, je me suis débarrassé de ceux qui s'y trouvaient tout en en gardant un pour le questionner, il n'a pas mis longtemps à tout me déballer. Je me suis fait passer pour l'un d'eux et ai embarqué sur un des navires qui rejoignaient la base où vous vous trouviez. Là-bas je me suis mise à échafauder mon plan. Grâce à mon fruit du démon j'ai mémorisé toutes les portes que je pouvais, les placards les tiroirs etc... par chance le mobilier était identique dans toute la zone, ce qui m'a bien facilité les choses. 

- Pourquoi ne pas avoir créé un passage jusqu'ici directement ? 

- Si j'avais pu je l'aurais fait mais les portes n'étaient pas des portes standards, si deux portes ne sont pas "du même genre" il m'est impossible de les ouvrir l'une vers l'autre. Je n'ai pas encore bien compris les subtilités des différences mais bon... c'est pas le plus important. Comme je vous le disais je me suis mise à fouiller les lieux et je suis tombée sur cette cabane à outils, je l'ai prise en photo sous tous les angles et les ai envoyées à mémé qui les a ensuite étudiées pour la reproduire à l'identique ici. Il nous restait cependant un dernier problème à régler. Pour que mon pouvoir fonctionne il fallait que je touche la porte de l'autre côté, or je ne pouvais pas revenir chez nous. Il a donc fallu que nous trouvions une solution, du coup elle m'a fait passer la cliche par un tiroir... je n'étais vraiment pas sûre que ça fonctionnerait... 

- Attends, tu veux dire que t’étais pas sûre de pouvoir passer quand tu nous y a emmené ?

- Comme je l'ai dit, l'opération n'était pas censée avoir lieu à ce moment-là ! J'ai fait ce que j'ai pu. Dans le pire des cas on aurait dû récupérer un navire et partir par la mer. C'était faisable non ? 

- Oui parfaitement, pourquoi toute cette peine alors ? 

- Je voulais que vous puissiez tous être en sécurité le plus rapidement possible. Je ne voulais pas que les petits soient à nouveau ballottés des jours durant, sachant que la mer peut être dangereuse elle aussi, non, je voulais tous vous emmener ici sans anicroche. 

- Et c'est ce que tu as fait, je suis très fière de toi. 

Mémé pose sa main sur ma tête et me caresse les cheveux. Je suis toute contente et ne cache pas mon orgueil. 

- Vous savez quand nous allons pouvoir repartir ? Je ne voudrais pas laisser le Polar Tang seul trop longtemps. 


Law est pressé de s'en aller ? 


- Pour le moment c'est la tempête, mais on y sera en un rien de temps, Wilhelm m'a permis d'ouvrir un passage par sa maison. 

Le petit garçon baisse le nez, ça n'a pas été facile pour lui. Il a dû se confier à moi sur sa vie et je dois dire que ça m'a mise hors de moi. 

- Ho... tes parents n'ont rien dit. 

Il tremble. Je réponds sèchement. 

- Il n'a plus de parents. 

- Liv-ya qu'est-ce que tu as fait ? 

- Ce que je devais faire. 


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