L'inconnue de Trafalgar Law.
-Liv-
Je suis où ? Je me sens toute engourdie. J'essaie d'ouvrir les yeux mais je n'y arrive pas, tant pis je suis trop fatiguée.
Quel jour on est ? Quelle heure ? Cette fois j'arrive à ouvrir les yeux mais je suis dans le noir... c'est sûrement la nuit, autant continuer à dormir.
- Vous pensez qu'elle va bientôt se réveiller docteur ?
- On sent qu'elle émerge de temps en temps, ça ne devrait plus tarder.
Il y a pas mal de bruit, des bips, des clics. Je suis où ? Je suis... je suis vraiment fatiguée.
J'ai mal... j'ai mal au ventre. J'ouvre les yeux avec difficulté. C'est comme essayer de s'extirper d'un cauchemar. J'évite de bouger même si j'ai très envie de savoir où je suis. Des carreaux... au-dessus de ma tête. J'essaie de regarder autour de moi, il fait très clair ici. Je porte ma main à mon visage, quelque chose me démange dans le bras. C'est une perfusion, c'est vrai, je suis à l'hôpital, quelqu'un m'a poignardée.
- Mademoiselle Warenberg.
Wow, depuis combien de temps n'ai-je pas entendu mon nom de famille prononcé à voix haute.
- Oui.
Ce simple mot s'est littéralement arraché à ma gorge comme du velcro. Je tousse, on me tend un verre d'eau, je bois. Je tente de me redresser.
- Attendez, me dit le médecin en se précipitant sur une petite télécommande pour remonter le lit, pour le moment vous n'êtes pas autorisée à solliciter les muscles de votre ventre.
- D’accord.
Je suis tellement fatiguée. Le médecin semble très anxieux, il cherche ses mots...
- Mademoiselle... je... voilà, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ce qui s'est passé cette dernière semaine est très... compliqué. Pour commencer vous avez été opérée par un inconnu.
- Pardon ?
Je me fige... c'est quoi ce délire.
- Oui... quelqu'un est venu ici en se faisant passer pour le chirurgien qui avait été appelé. Cela dit vous avez été parfaitement opérée, c'est du travail impeccable.
Je ne sais pas du tout comment je dois réagir. Est-ce que je devrais m'énerver ? Je soupire.
- Les autorités ont enquêté sur la personne responsable de cet acte pour le moins étrange, il ont découvert que c'est un pirate qui se nomme Trafalgar Law, connu aussi comme le... le... le chirurgien de la mort.
Je me retiens de rire. Law... il est venu jusqu'ici pour me soigner.
- Il y a autre chose... c'est vraiment difficile à dire, enfin... il semblerait qu'il ait... prélevé votre cœur.
Cette fois j'explose de rire, la douleur qui me vrille le ventre ne réussit pas à me faire arrêter. C'est un tel fou rire que j'ai du mal à respirer, ma vision se trouble de larmes de douleur et de rire mêlés. L'enfoiré ! Il m'a pris mon cœur ! Je l'aime si fort putain, j'arrive pas à lui en vouloir alors que c'est vraiment un coup bas.
"Je suis capable de prélever n'importe lequel de tes organes" m'a-t-il dit un jour. Il ne manque vraiment pas de culot ! J'arrête de rire et reprends difficilement mon souffle. Je reporte mon attention sur le médecin.
- Et donc, qu'est-ce que vous proposez ?
La tête qu'il tire me fait à nouveau exploser de rire. C'est tordant de le voir aussi démuni.
- Mademoiselle Warenberg vous ne devriez pas rire comme ça, vous allez faire sauter vos points de sutures.
- Mes points de suture qui ont été faits par un pirate qui a réussi à se faufiler ici par je ne sais quel moyen, qui m'a opérée et qui est reparti avec mon cœur ?
- … C'est ça.
Je ris de nouveau. Il ne veut pas aborder le sujet de ma vitalité malgré mon absence de cœur.
- Bon laissons tout ça de côté, pendant combien de temps je vais devoir rester ici ?
- Je dirais deux semaines si tout se passe bien. Ensuite vous pourrez retourner sur le cuirassé.
Hors de question que je fasse ma convalescence là-bas ! Do et Cloé sur mon dos en permanence, ce serait insupportable.
- D’accord.
- Bien, je vais vous laisser vous reposer.
Je le regarde qui sort de la chambre, me laissant seule.
Je m'enfonce dans l'oreiller. Law est venu jusqu'ici pour me soigner. Il est venu... il me manque tellement. Je touche ma poitrine. Il m'a pris mon cœur, je ne sais pas si je dois être émue ou furieuse. Ce sera un mélange des deux. Je ferme les yeux...
Quand je les ouvre de nouveau Do est à mon chevet.
- C'est l'heure des visites chaton.
- Salut.
Je le regarde les paupières mis closes.
- T'as vraiment une sale tête.
- Non, tu crois ?
Je souris faiblement.
- Bon, j'imagine que tu sais qui est venu te soigner.
- Évidemment que je le sais. Je me souviens avoir entendu sa voix. Je pensais avoir rêvé.
- Il est encore plus beau en vrai.
- Me fait pas rire Do ça fait mal.
- Pardon.
- Mais oui, tu as raison.
- Tu sais, si il était pas venu tu aurais pu y rester.
- Tu lui a parlé ?
- Évidemment, c'est grâce à moi qu'il a pu rentrer, bien entendu si on me pose la question je dis que je me suis faite rouler comme les autres.
Une autre question me taraude.
- La personne qui m'a fait ça...
- Elle a été arrêtée tout de suite.
- D'accord, est-ce qu'on sait pourquoi...
- Non pour le moment on sait rien du tout.
- Ok.
Je pousse un profond soupir.
- Tiens au fait, tu as reçu une lettre le jour de ton agression. Cloé m'a dit que je devais absolument te la donner.
Je me redresse, je reçois des tas de lettres tous les jours, pourquoi celle-ci serait plus importante qu'une autre ? Mes doigts se figent quand je reconnais sur l'enveloppe l'écriture de Law. Je la prends puis la mets de côté sur ma table de chevet.
- Je la lirai plus tard.
- Comme tu veux.
Je sens la déception dans sa voix. Je lui souris.
- Tu vas le revoir pas vrai ?
- Il m'a pris mon cœur, je vais bien-être obligée.
- Il t'a opérée tout seul tu sais, il a jeté les assistants dehors.
- Ça ne m'étonne pas de lui.
- Il a mangé un fruit du démon.
- Effectivement. Le ope ope No mi, le fruit du bistouri. Il a besoin de personne pour opérer.
- Olala, beau et talentueux...
Je ris.
- Il t'aime tu sais ?
- Oui je sais.
- C'est marrant il m'a répondu exactement la même chose...
Mon sourire s'élargit sur ma bouche. Il reprend.
- Bien, dans deux semaines tu réemménages sur le cuirassé et nous commencerons à réfléchir à comment faire pour que les gens ne t'oublient pas pendant ta convalescence... il faudra que tu donnes plus d'interviews et que tu...
- Non...
- Non ?
- Non. Je vais rentrer chez-moi et on me fichera la paix, c'est bien compris ?
- Mais si les gens t'oublient et passent à autre chose...
- Tu trouveras bien une solution. Déjà il va y avoir du grain à moudre avec cette histoire de chirurgien mystère.
- La presse n'est pas autorisée à dévoiler quoi que ce soit sur cette nuit-là, elle sait des choses mais ne peut pas faire de lien entre les différents éléments. Au final personne ne sait que tu as été opérée plus tôt que prévu. En revanche ils savent que c'est Trafalgar Law qui s'est introduit dans l'hôpital. Un de ses camarade a répondu à une question alors qu'il s'enfuyait...
- Et pour quelle raison il aurait fait ça ?
- Les autorités ont dit qu'il avait volé du matériel de médecine. Ils ont récupéré toutes les photos et autres documents, mais bon depuis une semaine les reporters écrivent des articles, je te les apporterai. La marine, elle, sait que c'est lui qui t'a opérée, le vol de ton cœur a également été signalé.
- Merde...
Ils ont dû déduire la nature de son fruit du démon du coup, et surtout ça a créé un lien entre lui et moi. C'est pas bon du tout...
- Quelqu'un viendra sûrement t'interroger bientôt.
Je soupire.
Law
Je me prends la tête dans les mains. Nous nous sommes arrêtés sur une île non loin de celle où j'ai opéré Liv. Je regarde un journal avec intérêt, un petit article dans un coin dit :
"l'équipage des heart, fan de Liv Valentine, les pirates seraient-ils des gens comme les autres ?" Je grimace, on ne pourrait pas avoir l'air plus ridicule, des pirates catégorisés fan d'une idole. L'article relate la folie qui a eu lieu à la sortie de l'hôpital. Évidemment ce n'est pas directement moi qui ai été reconnu mais Bepo. Un ours polaire en combinaison orange ça passe pas inaperçu, je suis sûr que la marine sait que c'est moi qui me suis occupé de Liv.
Je tiens le papier dans mes mains, Shachi est à genoux devant moi la tête basse.
- Je ne sais pas pourquoi j'ai répondu à cette question. Je suis vraiment désolé.
À côté de lui Bepo est dans la même position.
- Désolé.
- Ce qui est fait est fait... Regardez.
Je pousse vers eux une affiche de prime.
Ça y est j'ai dépassé les cent millions de berrys. Je ne le montre pas mais je suis un peu fier, c'est le bon côté des choses disons.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant capitaine ?
- On va attendre un peu ici, des fois que Liv-ya ait à nouveau besoin de moi. Ensuite on repartira.
J'ai enfin réussi à mettre la main sur des infos fiables concernant les enlèvements d'enfants. Je pense avoir trouvé le lieu où se trouve le cerveau de toute cette affaire. Une fois que j'aurai réglé ça, direction reverse montain puis... Grand Line. J'espère pouvoir revoir Liv avant. Sinon on ne pourra plus se voir avant deux ou trois ans si tout se passe bien... Je n'y avais jamais pensé.
- Shachi, Bepo, vous pouvez y allez.
Mes camarades se lèvent et me laissent seul dans mon bureau. Je me lève et me dirige vers ma chambre. C'est peut-être trop tôt pour les ressortir mais j'ai envie de voir son visage. Une fois seul dans mes quartiers, je cherche la boîte contenant mes souvenirs d'elle. Je prends chaque objet, chaque photo, chaque petit mot et ça me fait sourire. Je récupère le tee-shirt qu'elle m'avait donné mais aussi le sweat que j'ai récupéré dans la chambre d'hôtel la dernière fois qu'on s'est vu, il est jaune et noir, je l'aime vraiment bien. Il porte encore son odeur. Je me débarrasse de mon haut et l'enfile. Finalement je repars vaquer à mes occupations, l'esprit presque léger.
Plus tard ce jour là un albatros est arrivé avec une lettre pour moi, j'ai immédiatement reconnu l'écriture ronde et penchée de Liv. Je peux pas m'empêcher de sourire. J'attendrai un moment où je serais seul et tranquille pour la lire. J'ai quand même un peu peur de ce que je vais trouver à l'intérieur, et si elle me dit qu'elle ne veut plus jamais me revoir ? Elle en serait capable... bref je verrai bien.
Un échange de lettres.
" Law,
Je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir répondu plus tôt mais comme tu le sais j'ai eu quelques petits soucis de santé. Cela dit je ne sais pas ce que je dois faire en premier, t'engueuler ou te remercier.
Tu as vraiment du culot de t'être barré avec mon cœur comme ça ! Dire que je t'avais pardonné le reste et voilà que tu recommences à faire des trucs insensés, qu'est-ce qui t'as pris ? Tu as intérêt à me répondre rapidos parce que sinon je me traîne jusqu'à toi et je te tire une balle en pleine tête tu sauras pas d'où ça vient ! Ta prime est passé à cent millions en plus, ça en fait de l'argent.
Bien, maintenant que je t'ai engueulé...
Merci, merci d'être venu me soigner. Tu m'as sans doute sauvé la vie et pour ça oublie tout ce que j'ai écrit plus haut. Jamais je ne pointerais mon arme sur toi.
Concernant ta lettre, je suis d'accord avec toi, il ne doit plus y avoir de secrets entre nous. Et c'est vrai, je te pardonne. Je suis amoureuse de toi Law mais nous devons être franc l'un envers l'autre si nous voulons que ça marche. Malheureusement nous ne pouvons rien nous dire par lettre, ce serait trop risqué. Il vaudrait mieux attendre que nous puissions nous voir. Je devrais sortir de l'hôpital d'ici une semaine. Je vais retourner chez ma grand-mère pour le reste de la convalescence, je te ferai parvenir un morceau de ma viv'card pour que tu saches où aller.
Tu peux pas savoir comme je m'ennuie ici. Tu me manques beaucoup du coup. Je pense presque tout le temps à toi. J'ai bien aimé ce que tu as écrit.
Je t'aime et t'embrasse encore, encore et encore.
Olivia.
Ps: répondsmoi vite."
" Liv,
Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai paniqué.
Je me suis dit que si j'avais ton cœur près de moi je saurais si tu te portes bien ou non. Je ne vais pas te mentir, c'est aussi parce qu'on aurait été obligé de se revoir au moins une fois pour que je te le rende. Je voudrais te dire que je suis désolé pour ça mais ce serait un mensonge. Je suis bien content d'avoir voler ton cœur. C'est poétique tu ne trouves pas ?
Je suis tout à fait d'accord avec toi, ta convalescence c'est le plus important, il faut que tu te reposes un maximum. J'aurais tellement aimé être avec toi durant cette période. Tu sais, j'ai bien failli t'enlever à l'hôpital, Do m'a demandé quand tu pourrais rechanter etc... je l'ai prévenu que si je t'entendais chanter trop tôt à mon goût je rappliquerais !
D’accord pour ta viv'card. J'ai des choses à régler avant de te rejoindre, d'ici six semaines ça devrait être terminé et je viendrai te retrouver chez ta grand-mère. On en est là alors, tu me présentes ta famille ? J'ai un peu la pression du coup.
Je rêve de toi la nuit (le jour aussi un peu cela dit).
Je t'embrasse.
Law."
"Law,
Je suis enfin chez ma grand-mère, je t'ai mis le morceau de viv'card dans l'enveloppe.
Effectivement, que tu aies littéralement volé mon cœur est plutôt poétique, il faudra pas te plaindre si j'écris une chanson sur cet évènement. Je t'attends avec impatience, tu me manques tant. Je rêve de toi moi aussi.
Et oui tu peux avoir la pression, Baba Kudan a un sacré caractère. Tu feras attention à toi, il y a moyen qu'elle te dragouille un peu en jouant les vieilles séniles, faudra pas te laisser faire.
Je t'aime et t'embrasse fort.
Olivia."
Law
Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, mais elle m'écrit tout le temps sur des cartes affreusement kitsch et niaises, bizarrement je me suis pris au jeu et je fais la même chose. La dernière que j'ai reçue c'était vraiment le comble, quand je l'ai ouverte elle a fait un petit "pop" envoyant partout des confettis et des paillettes en forme de cœur. Pourtant elle n'avait absolument pas l'air suspect. Les gars ont pas arrêté de me dire que j'avais des cœurs dans les cheveux. Évidemment Bepo Pinguin et Shachi sont venus me questionner. J'évite de leur cacher des choses maintenant. Ils sont au courant que nous irons rendre visite à Liv prochainement. Shachi et Pinguin sont intenables depuis que je leur ai dit.
Je sors une carte d'un sachet en papier, j'ai essayé de trouver mieux que les confettis, celle-ci joue de la musique quand on l'ouvre. J'écris.
" Liv,
C'est ma dernière lettre avant de retrouver. L'équipage et moi partons régler une affaire importante. Je te reviens juste après, attends-moi d'ici une petite semaine. J'ai tellement hâte.
Je t'aime.
Law.
Ps: j'espère que tu aimes la musique."
Liv
Ma chambre croule sous les bouquets de fleurs, j'ai reçu des centaines de lettres de soutien qui m'ont beaucoup occupée et remonté le moral ces deux dernières semaines.
Depuis que je suis à l'hôpital Law et moi avons commencé une correspondance. J'adore vraiment ça. J'ai hâte de recevoir ses prochaines lettres, je range précieusement celles que j'ai déjà. Aujourd'hui je sors, Cloé et moi rassemblons mes affaires ainsi que les nombreux cadeaux que j'ai reçus. Nous tendons les cartons et autres sacs à des marines du cuirassé venus nous aider.
- Tu es prête ?
- Oui. Je vais faire un saut sur le bateau, envoyer un petit mot à mémé via un tiroir puis je passerai chez elle.
- Personne va rien comprendre, ils vont penser que tu t'es volatilisée.
- Tant pis, honnêtement je n'ai pas l'énergie pour élaborer un stratagème compliqué. La seule chose dont j'ai envie c'est de rentrer chez moi.
Je me lève de mon lit avec raideur. Ça tire un peu mais c'est supportable. Je marche dans les couloirs en saluant les infirmières et les médecins.
- Merci de vous être si bien occupé de moi, vous avez été géniaux.
Quand je sors les journalistes se pressent contre les marines qui forment un barrage entre eux et moi. J'entends qu'on me pose tout un tas de questions. Je ne réponds pas et avance sans me retourner. Moi qui d'habitude suis plutôt loquace, aujourd'hui je n'ai pas envie. J'entends le prénom de Law prononcé plusieurs fois. Le chemin est long, je dois m'arrêter plusieurs fois pour reprendre mon souffle. Nous arrivons finalement sur le port. Je monte sur le cuirassé. Les marines me saluent et prennent de mes nouvelles. Je leur fais signe et réponds aimablement à leurs questions. J'ouvre la porte de ma cabine la referme dans mon dos. Je soupire, je veux être tranquille, j'ai besoin de repos. Quelqu'un toque à ma porte.
- C'est moi, c'est Cloé.
- Entre, vas-y.
Une fois dans ma chambre elle me prend dans ses bras.
- Tu sais Liv, j'ai toujours cru que ce genre de chose t'arriverait durant l'une de tes vadrouilles.
- Impossible, quand je suis en vadrouille je suis sur mes gardes.
Elle rit, je m'écarte d'elle. Elle a vraiment eu peur que j'y reste. Si ça avait été elle, j'aurais retourné cette île pour retrouver celui ou celle qui lui aurait fait ça et je l'aurais tué sans la moindre hésitation.
- Law t'a répondu ?
- Non, pas encore.
- Et dire que je pouvais pas le saquer, aujourd'hui j'ai juste envie de lui sauter au cou.
- Pas sûr qu'il apprécie.
- Tu vas partir alors ?
- Oui mais t'en fais pas je reste en contact avec toi. Si tu as besoin de quoi que ce soit tu m'appelles et je t'ouvrirai un passage. Là tout de suite je dois laisser un mot à ma grand-mère.
- Elle n'a pas d'escargot-phone ?
- Peut-être j'en sais rien du tout.
Je me dirige vers mon bureau, je prends un papier, un stylo
" Chère mémé,
J'ai besoin de rentrer à la maison, m'autorise-tu à effectuer un passage pour ça ? Je sais que tu n'aimes pas quand je débarque à l'improviste.
Liv"
J'ouvre le tiroir de la commode sur celui contenant mon arme à la maison et pose le papier.
Baba Kudan vérifie ce tiroir tous les deux ou trois jours.
Quelques heures passent quand finalement l'escargot-phone de Cloé se met à sonner.
- Allô ?
Elle écarte le combiné de son oreille et me le tend.
- C'est pour toi.
- Espèce de sale petite ingrate ! Ça fait trois semaines que je me fais un sang d'encre pour toi et tu me contactes seulement maintenant !
- Bonjour Mémé...