De l'autre côté du miroir (Partie 1)
Samedi 13 janvier 2007, maison de Gibbs
Nora dormit jusqu’à 10 heures. Elle était fatiguée et avait mal dormie. Elle n’avait pas arrêté de faire des cauchemars. A son réveil, elle entendit Gibbs qui ponçait son bateau, elle descendit le voir.
« - Bonjour Gibbs, dit-elle du haut des escaliers.
- Salut toi, bien dormie ?
- Ouais, mentit-elle en descendant les marches.
- Tu en es sûre ?
- Pourquoi crois-tu que je te mentirais ?
- Je ne suis pas encore sourd. Tu t’es réveillée de nombreuses fois cette nuit et si je ne trompe c’est parce que tu as fait des cauchemars.
- Tout le monde fait des cauchemars, c’est la soupape de sécurité du cerveau. Sans cauchemars pour extérioriser ce que tu ressens, tu deviens fou.
- Tu évites encore une fois le sujet quand on parle de toi.
- Je n’aime pas trop me dévoiler.
- Je l’avais remarqué mais se dévoiler n’est pas forcément une mauvaise chose. Ca peut permettre à des gens qui tiennent à toi de t’aider.
- Pour ça, il faut avoir envie d’être aidé et il faut être sûr que ces personnes puissent t’aider.
- On peut toujours apporter un soulagement à quelqu’un qu’on aime même si ce n’est qu’un peu.
- Pas toujours, Gibbs. Crois moi je sais de quoi je parle. »
Il y eut un silence et c’est là que Nora réalisa que le soleil était levé depuis un moment, selon ses estimations.
« - Il est quelle heure au fait ? demanda Nora.
- Il est 10h15, répondit Gibbs en regardant sa montre.
- Ouf, ça faisait longtemps que je n’avais pas dormie aussi tard.
- Tu veux que je te prépare quelque chose ?
- Non merci, c’est gentil, j’ai vu qu’il restait du café dans la cafetière. Je n’en prends pas d’habitude mais là ça va me réveiller, j’en ai besoin.
- Il doit être froid maintenant.
- Tu as un micro-onde ?
- Bien sûr, il est dans la cuisine, sur le plan de travail.
- Bon, alors c’est parfait », dit-elle en remontant pour aller dans la cuisine.
Elle arriva dans la cuisine et mit à réchauffer une tasse de café. Elle sortit la tasse et s’assit sur une des chaises de la cuisine. Elle avala une gorgée de café bien trop bouillant et se brûla la langue mais elle ne broncha pas, elle ne montra aucun signe de douleur. Elle avait perdu l’habitude du réglage des fours à micro-ondes. La dernière fois qu’elle en avait utilisé un c’était… Non, elle ne voulait pas y repenser, elle voulait oublier cette partie de sa vie. Aujourd’hui, c’était le jour de l’enterrement de son oncle et sa tante, elle voulait penser à eux et pas à autre chose. Elle finit sa tasse, la lava et la rangea. Gibbs de son côté s’inquiétait. Elle paraissait ouverte et sûre d’elle mais elle était en réalité très fermée sur tout ce qui concerne son passé et ses sentiments. Il avait du mal à croire qu’une fille de 15 ans soit à ce point douée pour faire l’anguille et obtenir ce qu’elle veut, même lui c’était laissé prendre au piège. Il trouvait bizarre qu’elle soit aussi forte après avoir failli mourir. On aurait dit que c’était une routine pour elle de manquer de se faire tuer. Il avait évidemment fait des recherches sur elle et son passé mais il n’y avait rien. On sait juste qu’elle est née le 25 février 1991 en Californie, qu’elle a perdu sa mère (sans savoir quand ni comment), que son oncle et sa tante étaient ses tuteurs légaux (sans savoir depuis combien de temps), que ce sont eux qui ont émis l’interdiction d’approcher il y a presque 2 ans, qu’elle allait jusqu’à maintenant au lycée « Bishop Ireton Hign School » et qu’elle a emménagé avec son oncle et sa tante à Alexandria en juillet 2005 où ils sont restés jusqu’à maintenant. Même Abby avait fait des recherches en essayant de craquer quelques fichiers mais c’est tout ce qu’on sait sur Nora WATSON, c’est à dire rien. Et ce n’est pas elle qui allait donner des informations. Il remonta dans la cuisine où il croisa Nora. Elle se posta face à lui mais évitait de le regarder dans les yeux.
« - Gibbs, j’aurais besoin d’un petit service.
- Du genre ?
- Il faudrait que j’aille chez mon oncle et ma tante chercher de quoi m’habiller pour l’enterrement, des vêtements pour eux et quelques objets à mettre dans leurs cercueils. Il faudra que je dépose tout ça au NCIS, Ducky m’a dit qu’il se chargeait de les préparer.
- D’accord.
- Merci. »
Ils partirent et firent ce qu’ils avaient à faire dans le plus grand silence. Nora avait pris le plus beau costume pour son oncle et la robe préférée de sa tante. Elle avait aussi pris quelques objets que Gibbs n’avait pas vu puisqu’elle les avait mis dans un petit sac en papier. Il aurait pu la suivre dans la maison pour le savoir mais il était resté sur le seuil de la porte. Il voulait lui laisser un peu d’intimité, il était conscient que cela ne le regardait pas pour l’instant puisqu’il ne faisait pas parti de sa vie à ce moment-là, jusqu’à maintenant, ce couple était sa famille et elle les aimait comme ses parents. Ils allèrent au NCIS où Nora confia tout ça à Ducky. Ils retournèrent ensuite chez Gibbs, il lui proposa de manger quelque chose pour le déjeuner mais elle refusa, il n’insista pas voyant bien qu’elle n’avait pas le cœur à ça. Elle monta se préparer pour l’enterrement pendant que Gibbs avalait un sandwich. Elle redescendit ensuite, prête. Elle portait une robe noire en satin évasée à partir du bassin et descendant environ 10 centimètres en dessous du genou. Elle était à manches courtes avec une encolure arrondie et resserrée à la taille par une ceinture de satin noire. Elle portait également des collants noirs, des boucles d’oreilles en perle blanche avec le collier assorti et des escarpins en velours noirs à talons. Ses cheveux étaient lâchés mais deux barrettes noires de chaque côté de la tête les maintenaient. Malgré les tristes circonstances, son père ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle était vraiment magnifique. Le noir de sa tenue contrastait habilement avec ses cheveux flamboyants, ses yeux si bleus et sa peau si blanche. Gibbs monta se préparer. Ils allèrent au NCIS pour 13h20 où toute l’équipe devait se réunir.
Samedi 13 janvier 2007, 14h45, cimetière d’Alexandria
L’enterrement était maintenant fini, un discours avait été prononcé mais Nora n’avait pas ouvert la bouche une seule fois, elle n’avait pas pleuré, elle était restée entièrement de glace. Gibbs voyait très bien qu’elle était beaucoup plus touchée qu’elle ne le montrait, il le savait, il fait pareil. Quand, il est bouleversé il reste de glace comme si cela lui permettrait de rester lucide. Nora était passée devant les trois cercueils et avait déposé une rose sur chacun. Alors qu’elle venait de déposer une rose sur le cercueil de Tom MAYER, elle se retrouva nez à nez avec sa famille.
« - Je… euh… Je suis vraiment navrée, toutes mes condoléances, balbutia Nora.
- Je suis fière que mon fils ait sacrifié sa vie pour permettre à une jolie jeune fille comme toi d’être sauvée. Je suis très triste de sa disparition et il va me manquer mais sois sûre que l’on ne t’en veut pas du tout. Tu n’es pas responsable de sa mort, lui dit le père de Tom gentiment en s’efforçant de sourire.
- Merci, ça me touche beaucoup. »
Ils partirent ensuite pour retourner tous au NCIS, Jenny voulait parler à toute l’équipe. Pendant le voyage, le visage glacial de Nora avait pris un air si triste et mélancolique que cela en faisait mal au cœur. Elle avait la tête appuyée contre la vitre arrière et fixait un point imaginaire dans le paysage.
Samedi 13 janvier 2007, 15h15, bureaux du NCIS
Toute l’équipe était là et Gibbs voulait dire quelque chose à Jenny en privé avant qu’elle ne dise ce qu’elle avait à dire. Il monta dans son bureau sans frapper, comme d’habitude.
« - Jethro, tu désires ?
- Deux semaines de congés.
- Des congés !
- Il y a un problème ?
- Non, mais tu ne prends jamais de congés d’ordinaire.
- Et alors ?
- Je suis surprise c’est tout.
- C’est surprenant de vouloir passer du temps avec son enfant.
- Pas du tout, mais les choses ne sont pas si simples. Tu n’es pas dans une entreprise comme les autres où tu peux obtenir des congés comme ça. Je manque de personnel et même si j’en avais assez il faudrait que j’y réfléchisse.
- Tu vas m’empêcher de passer du temps avec ma fille ?
- Non, mais je ne te payerai pas à rien faire. »
Gibbs se dirigea furieux vers la porte. « Appelle le reste de l’équipe, j’ai besoin de tous vous parler. Sauf Nora, cela ne la concerne pas pour l’instant mais elle peut attendre en face du bureau de Cynthia. » Gibbs claqua la porte. Il fit signe à tout le monde de monter et demanda ensuite à Nora d’attendre à l’extérieur. Ils entrèrent et se postèrent face au bureau de Jenny.
« - Des jours difficiles ?
- Vous n’en avez pas idée directeur, dit Tony.
- Vous avez bien travaillé. Je vous accorde donc deux semaines de congés chacun. Profitez-en et si vous en avez envie, un chalet de montagne en Caroline du Nord de 7 personnes est réservé à partir de demain et ce, jusqu’au 21 janvier. Alors faites comme vous voulez mais si vous voulez changer d’air, annonça Jenny en tendant le dossier de réservation à Gibbs. Sur ce, bonnes vacances ! »
Tout le monde partit assez satisfait. Gibbs fut le dernier à franchir le seuil. « Agent Gibbs ! Les congés de deux semaines ne vous concernent pas. Vous avez trois semaines de congés, DiNozzo vous remplacera pendant une semaine », dit-elle fière de s’être jouée de Gibbs. Gibbs sourit et redescendit avec Nora dans l’open-space où le reste de l’équipe discutait. Ils avaient convenus de ne rien dire à Nora pour que ce soit une surprise.
« - Je suis tellement contente ! disait Abby en sautillant de joie.
- Je ne veux pas jouer les rabat-joies mais je ne pourrais malheureusement pas venir, je dois m’occuper de ma mère, je ne peux la laisser seule, s’excusait Ducky.
- Oh… C’est vraiment dommage, dit Abby déçue.
- Mais on comprend parfaitement Ducky, affirma Ziva.
- Alors d’après le dossier, il est disponible à partir de 16h. Sachant qu’il faut plus de 7h pour y aller, plus les pauses pipi ça fait 8 heures donc, départ vers 8h devant chez Gibbs, dit Tony.
- Je suis trop impatiente ! disait Abby toute excitée.
- Impatiente de quoi, Abby ? demanda Nora qui arrivait à ce moment-là.
- Euh… d’être en vacances, mentit Mc Gee.
- Tout à fait, le directeur nous a accordé deux semaines de congés chacun. C’est chouette non ? renchérit Abby en faisant un clin d’œil discret à Gibbs pour lui faire comprendre que tout le monde voulait lui faire une surprise.
- Ouais, c’est chouette », dit Nora.
Leur conversation s’arrêta mais Tony prit à part Gibbs pour lui expliquer que personne n’avait rien dit à Nora pour lui faire une surprise, ce que Gibbs avait compris, et lui dire que le rendez-vous était devant chez lui à 8h. Gibbs et Nora partirent du NCIS mais ne rentrèrent pas de suite. Gibbs fit un crochet chez Nora.
« - Pourquoi on vient ici ? demanda-t-elle surprise.
- Etant donné que tu vas rester quelques temps, il faudrait que tu prennes le reste de tes vêtements et surtout des vêtements plus chauds.
- Oui c’est vrai », reconnut-elle en souriant légèrement.
Ils entrèrent. Nora alla dans sa chambre mais Gibbs resta sur le seuil de la porte. Puis, Nora ressortit et alla dans le couloir où elle ouvrit un placard d’où elle sortit une valise. « Ca sera plus pratique pour tout transporter je pense, dit-elle. Tu peux rentrer Gibbs, ne restes pas dans l’entrée comme ça. Je te rassure, il n’y a ni rottweiler, ni doberman, ni même d’ours ou d’aliens qui peuvent t’attaquer. » Gibbs sourit de son humour et s’avança jusqu’à sa chambre où il la regarda emballer ses affaires. Il ne lui restait plus qu’une pile de vêtements, ses pulls. La pile était en haut de l’armoire et elle dut se mettre sur la pointe des pieds pour l’attraper mais elle devait lever les bras et son épaule la faisait encore souffrir dans cette position. La douleur l’obligea à baisser son bras et à se maintenir l’épaule pour apaiser la douleur sans avoir réussi à attraper sa pile de pulls.
« - Ca va Nora ?
- Oui, c’est rien. C’est juste mon épaule, elle n’aime pas trop cette position.
- Tu veux un coup de main ?
- Je veux bien oui. On m’a toujours dit que la soupe faisait grandir, j’en ai beaucoup pris mais regarde ça m’a pas fait grandir plus que ça », dit-elle avec humour.
Elle le remercia et rangea ses pulls dans sa valise.
« - Bon, je crois que j’ai tout : anorak, pull, écharpe, bonnet, gant, enfin tout le tralala.
- On y va alors ?
- Non, attends ! »
Elle lâcha sa valise et courut dans le salon. Quand elle revint, elle tenait entre ses mains un cadre photo qu’elle rangea délicatement dans sa valise, entre deux gros pulls. Ils rentrèrent chez Gibbs. Il aida Nora à ranger ses vêtements dans l’armoire vide de la chambre d’ami qu’il lui avait destinée. Ils allèrent ensuite dans la cave travailler sur le bateau après s’être changés. Nora portait le même T-shirt des marines kaki que la dernière fois.
Samedi 13 janvier 2007, 17h10, appartement d’Abby
Depuis presque une heure, Abby s’affairait à préparer sa valise. Elle était si excitée qu’elle vérifiait plusieurs fois qu’elle n’oubliait rien. Elle voulait penser à tout : combinaison de ski, gants, écharpe, bonnet. Quand elle y pensait, elle était impatiente de vouloir tout le monde en combinaison de ski. Mc Gee, de quoi il aurait l’air. Sans parler de Ziva, elle serait en dehors de son style militaire et puis Gibbs, en combinaison de ski ! Elle se demandait même s’il en avait une, peut-être, elle ne savait pas. Par contre elle se demandait aussi comment était celle de Nora. Et si elle n’en avait pas ? Comment ils allaient faire ? Gibbs ne pouvait pas l’emmener en acheter une puisque c’est sensé être une surprise, s’il faisait ça elle devinerait tout. Elle était indécise mais c’est alors qu’elle eut une idée. Elle attrapa son téléphone et composa le numéro de Ziva.
« - Oui allo ?
- Ziva ? C’est Abby.
- Ah salut Abby.
- Dis j’aurais besoin que tu me donnes un coup de main.
- Pour quoi faire ?
- Parce qu’on n’a pas penser à un truc. Et si Nora n’avait pas de combinaison. Gibbs ne peut pas aller lui en acheter une, elle devinerait tout.
- D’accord, mais je ne vois pas très bien où tu voudrais que je t’aide.
- Bah, j’ai pensé qu’on pourrait appeler Gibbs et lui demander si Nora a une combinaison. Si c’est le cas, c’est bon et sinon, on pourrait se rejoindre et aller lui en acheter une, qu’est-ce que tu en dis ?
- C’est une très bonne idée mais on ne connaît pas vraiment les goûts de Nora au niveau des couleurs.
- Mouais, c’est un problème… Mais on n’a qu’à demander à Gibbs ! Il a du voir sa chambre, non ?
- Ce n’est pas faux. Tu appelles Gibbs et tu me rappelles pour me dire alors ?
- On fait comme ça. A tout de suite.
- A tout de suite. »
Abby raccrocha et composa le numéro de Gibbs. Celui-ci l’entendit sonner et décrocha après avoir regarder qui l’appelait.
« - Gibbs.
- Gibbs, c’est Abby.
- Qu’est-ce qui t’arrives Abby ?
- Rien, je voulais juste te demander un truc. Est-ce que tu sais si Nora a une combinaison de ski parce qu’on n’a pas pensé à ça.
- Non, je n’en ai pas vue.
- Tu en es sûr ?
- Affirmatif.
- Bon, encore une chose. Tu as une idée de sa couleur préférée ?
- Rose je pense.
- Ok merci, Gibbs. »
Abby raccrocha et rappela Ziva pour lui dire. Elles se donnèrent ensuite rendez-vous pour faire les boutiques. Après plusieurs, elles trouvèrent ce qu’elles cherchaient. Seulement, elles hésitaient sur la taille.
« - On prend quelle taille à ton avis ? demanda Abby.
- Je ne sais pas trop. Elle existe en taille enfant et en taille adulte alors… »
Une des commerçantes remarqua qu’elles hésitaient.
« - Bonjour, puis-je vous aider ? dit-elle aimablement.
- Oui en fait. On hésite sur la taille à prendre, expliqua Abby.
- C’est pour qui de vous deux ? demanda-t-elle avec retenue.
- Aucune. C’est pour une amie, répondit Ziva.
- Est-ce que vous connaissez à peu près ses mensurations ? »
Abby et Ziva se regardèrent un peu embarrassées.
« Euh, commença Abby, elle a 15 ans. Elle mesure à peu près 1m54 pour 40 kilos à peine.
- Je dirais qu’elle doit faire à peu près 80 cm de bassin, 60 cm de taille et 80 cm de poitrine, environ, s’avança Ziva.
- Bon, elle a donc les mensurations d’un petit 14 ans ou d’un petit XXXS (34 en France). Je ne pense pas par contre, dit-elle en fouillant dans le rayon. Non, je n’ai plus de XXXS. Un groupe d’adolescentes les ont toutes pris hier. Il ne me la reste qu’en 14 ans.
- De toute façon, 14 ans ou XXXS c’est pareil, dit Abby.
- Absolument, confirma la vendeuse.
- On part sur ça alors ? demanda Abby.
- Allez ! »
Elles payèrent la combinaison qui était par chance, en réduction pour les soldes. Elles décidèrent qu’Abby la prendrait dans sa valise et repartirent chacune chez elle. Abby était contente que tout se déroule aussi bien et elle était soulagée parce qu’elle n’imagine pas l’embarras dans lequel tout le monde serait si Nora était la seule à ne pas avoir de combinaison de ski.