Kiri no Kodomo
Kazuto et Kotsuki se lèvent tôt ce jour-là. Étonnamment, ils se sentent stressés. Ce n’est pourtant rien comparé à leur vie d’avant. Après un petit déjeuner léger — Kotsuki se contentant d’une tartine grillée à la confiture et d’un verre de jus d’orange, tandis que Kazuto opte pour une poire et un peu de lait —, ils se préparent en silence, ne souhaitant pas réveiller leur mère, qui dormirait encore pendant au moins une heure. Ils ont décidé de s’habiller à la mode locale pour ce premier jour. Leur mère leur a donc acheté l’uniforme des ninjas de Konoha.
Ils sortent donc de chez eux, après avoir embrassé leur mère dans son sommeil, en sautant du balcon. Une habitude qu’ils ont prise au fil des jours, les escaliers étant bien trop lents.
Le soleil est à peine levé et le village pas tout à fait réveillée. Peu de gens marchent dans les rues, Konoha étant toujours plongé dans une douce pénombre. Les jumeaux avancent en direction de l’académie, lentement, profitant du temps qu’ils ont devant eux pour flâner, discuter, rire. C’est devenu plus fréquent depuis qu’ils se sont installés au village de la Feuille.
Le jour n’est pas encore tout à fait levé lorsqu’ils atteignent leur destination. Personne n’est encore là, les grilles de l’académie restent fermées. Kotsuki s’assit sur une balançoire accrochée à l’arbre près de l’entrée. En se balançant légèrement, elle demande à son frère avec ironie :
« Alors, toujours aussi optimiste quant à ce que nous allons apprendre ici ?
— Ouais, toujours. J’y ai réfléchi encore et encore. Tout ce qui me vient à l’esprit, ce sont des exercices basiques : malaxage de chakra, un peu de Taijutsu, quelques lancés de shurikens. Je serais surpris s’ils nous enseignaient un seul jutsu. »
Ils ont passé une grande partie de leurs temps libre à imaginer les cours qu’ils allaient devoir suivre. Leur mère trouvait cela tout à fait approprié.
« Des exercices sans danger, sous la surveillance d’adultes responsables. Voilà comment on forme des enfants de votre âge ! » Répétait-elle souvent.
Ça les faisait sourire. La naïveté de leur mère quant à leur activité de ninja au sein des forces de Kiri les avait surpris au début. Puis, ils en ont conclu qu’elle faisait un blocage, ne pouvant accepter l’horreur qu’ils avaient vécu. Ne voulant pas la blesser, ils jouaient le jeu.
« Oh, une grenouille ! S’exclame Kotsuki en sautant de la balançoire. Elles sont différentes ici, elles ne se brisent pas les os pour se défendre ».
Autrefois, elle avait l’habitude de jouer avec ces grenouilles aux facultés bien singulières aux abords de Kiri. Étant rejetée de tous, elle se sentait proche de ses petits êtres aux capacités similaires aux siennes. Mais celles de Konoha semblaient tout à fait banales. Elle en appréciait néanmoins leur simplicité, recueillant même l’une d’elles dans un terrarium qu’elle prenait plaisir à nourrir quotidiennement.
Devant, l’académie, les premiers élèves commencent à arriver, accompagnés tantôt de leur père, tantôt de leur mère, parfois des deux. Un sentiment de vide s’insinue en Kazuto. Il aimerait que sa mère soit là, avec eux. Kotsuki, elle, se satisfait de la présence de son frère. L’absence de sa mère n’est qu’anecdotique. Elle a toujours eu l’impression que leur mère lui préférait Kazuto. Leur père aussi, d’ailleurs. Seul Kazuto sait la faire se sentir aimée.
Les conversations alentours forment un brouhaha enthousiaste, une ambiance d’excitation contagieuse. Seulement, un décalage s’installe aussitôt. Aucun de ces enfants n’a vécu ne serait-ce qu’un centième de ce que les jumeaux ont traversé. L’enthousiasme cède alors la place à une douce mélancolie. Peut-être que ça changera, avec le temps.
Une sonnerie retentit, tirant Kazuto et Kotsuki de leur rêverie : il est enfin l’heure d’entrer dans l’établissement. Les grilles s’ouvrent dans un grincement familier pour les enfants du village, qui s’engouffrent dans la cour, bavardant, s’appelant, courant dans tous les sens. Kazuto et Kotsuki suivent le mouvement à leur rythme, observant les lieux avec un œil étranger.
Des professeurs appellent au calme çà et là, des parents font des signes de mains à des enfants qui ne les regardent déjà plus. Certains semblent plus réservés, préférant rester le plus longtemps possible auprès de leur mère.
Des élèves de l’âge des jumeaux se rassemblent dans un coin de la cour, devant un ninja qui essai tant bien que mal de se faire entendre. Les jumeaux s’approchent.
Le professeur tente de former sa classe en faisant l’appel. N’entendant pas leurs noms, Kazuto et Kotsuki finissent par s’éloigner, cherchant un moyen de trouver la leur.
« Bonjour ! »
Un professeur s’approche d’eux. Il a les cheveux mi-longs, grisâtres malgré une apparence jeune.
« Vous êtes les deux jeunes originaires de Kiri ? Je vous attendais. Vous êtes dans ma classe, je suis le professeur Mizuki. Suivez-moi à l’intérieur. »
Il est très avenant. Les jumeaux se regardent, cherchant l’approbation de l’autre, avant de le suivre. L’intérieur du bâtiment est simple mais accueillant : des couloirs propres, des murs clairs décorés de dessins d’élèves, quelques affiches rappelant les règles de vie ou les prochaines activités. Tout semble respirer la normalité.
« Soyez rassurés, les autres élèves de l’établissement ne savent rien de votre passé, si ce n’est que vous êtes originaire de Kiri », leur annonce-t-il de but en blanc pendant la traversé des couloirs.
Une fois dans leur salle de classe, ils prennent place l’un à côté de l’autre, quelque peu en retrait de leurs camarades déjà présents. Tous ici sont faibles ! Ce n’est pas une critique, c’est un simple constat. Aucun ne sort du lot, ils peuvent le sentir à leurs chakras respectifs. L’année va être longue.
Une fois les derniers élèves arrivés en classe, Mizuki-sensei entreprent alors de faire l’appel :
« Souta Arimura ?
— Présente », répond-elle en sautant de sa chaise, droite comme un piquet, la main levée avec discipline.
« Airi Fushimi ?
— Ouais ! » lance cette dernière en interrompant brièvement sa discussion avec sa voisine, un sourire aux lèvres, le ton insolent.
« Niko Hayashi ?
— Présent Mizuki-sensei », murmure-t-il, visiblement stressé. Il triture le bas de sa tunique, évitant les regards.
« Hiroki Hyûga ?
– Toujours présent, sensei ! » déclare-t-il en posant un pied sur son bureau, se désignant du pouce. Il affiche un large sourire confiant, presque provocateur. Un frimeur assumé, probablement en quête d’attention. Mizuki-sensei lui somme de se rasseoir et de se calmer, puis reprend l’appel.
« Neji Hyûga ? »
Un simple geste. Il lève la main, le regard fixé devant lui avec hauteur. C’est l’un des derniers élèves arrivé en classe. Son air distant et son attitude orgueilleuse contrastent fortement avec son cousin. Kotsuki fronce légèrement les sourcils. Ce genre de tempérament la hérisse. Kazuto, lui, ne réagit pas.
« Yuna Kobashi ?
— Présente, sensei », elle reprend aussitôt son dessin, l’air de rien, comme si elle n’était là que pour décorer les marges de ses cahiers. Une rêveuse ancrée dans son monde.
« Rock Lee ?
— Présent, Mizuki sensei ! » crie-t-il avec l’énergie d’un feu d’artifice, effectuant un salut militaire. Déjà trempé de sueur, il semble avoir fait des pompes avant même l’appel. Sa détermination est palpable… et bruyante.
« Kaede Minami ?
— Je suis là, sensei », répond-elle joyeusement en agitant la main comme si elle saluait un ami dans la foule. Une énergie douce, chaleureuse, peut-être un peu distraite.
« Itsuki Morita ?
— Présent », dit-il d’un ton absent, ayant l’air de préférer qu’on l’oublie.
« Daichi Okano ? »
Il n’y eut pas de réponse.
« Daichi Okano ? » répète Mizuki-sensei.
« Ah oui, présent, sensei, pardon, je ne vous avais pas entendu », s’excuse-t-il à la hâte, pris en flagrant délit de bavardage.
« Miyu Sakamoto ?
— Présente », dit-elle très sérieusement, comme si elle ne faisait que son devoir.
« Renji Tazuma ?
— Oui, sensei, présent », répond-il d'un ton joyeux. Il a l’air du genre à plaisanter en permanence, mais pas méchamment. Un vrai boute-en-train.
« Tenten ? »
Même Mizuki-sensei hausse un sourcil en lisant l’unique prénom, mais n’insiste pas. La jeune fille lève la main, simplement :
« Présente. »
Son calme tranche avec l’attitude avec l’attitude d’Airi Fushimi, sa voisine de table.
« Kazuto Yuki ?
— Présent », répond-il sobrement. Il sent immédiatement plusieurs regards curieux converger vers lui.
« Et enfin Kotsuki Yuki ?
— Présente », répond-elle sur le même ton que son frère, une légère pointe d’amusement dans la voix.
« Eh bien, tout le monde est présent, nous allons pouvoir commencer ce premier jour de cours. Je vais vous demander de remplir une fiche avec vos noms. Vous y écrirez vos aspirations, ce que vous souhaitez faire de votre vie future et pourquoi vous suivez la voie du ninja. Je vous laisse quelques minutes. »
La journée commence bien… Les jumeaux ne savent quoi répondre, ils sont là parce que le Hokage leur a demandé de suivre les cours pour pouvoir rester vivre à Konoha. Mais que sait le prof au juste ? Que peuvent-ils se permettre de répondre ?
Kazuto expédie l’exercice : Je souhaite exercer le métier de ninja pour protéger ma famille et mon village. Kotsuki regarde la réponse de son frère, puis écrit : « Je souhaite m’épanouir dans une voie qui me permettra de protéger et de suivre mon frère, parce qu’il est tout ce que j’ai. Kazuto lui sourit tendrement en voyant sa réponse, serrant doucement sa main.
Mizuki-sensei ramasse les feuilles, lisant rapidement les réponses de ses élèves, commentant les œuvres de certains.
« Nous avons deux futurs Hokage parmi nous, intéressant. »
Une fois arrivé à la hauteur des jumeaux, il récupère leur feuille.
« Certaines copies mériteraient d’être un peu plus étoffées », déclara-t-il avec un clin d’œil à l’attention de Kazuto.
« Bien, ce matin, je vais vous présenter l’ensemble du programme. »
S’ensuivit un monologue sur ce qui les attendait tout du long de cette année. Rien d’excitant, bien que certains jutsu allaient leur être enseignés, contrairement à ce que pensait Kazuto, ce que sa sœur ne manqua pas de lui faire remarquer.
Après tout ce blabla, Kazuto est content que ce soit enfin l’heure d’aller manger. Certains dans la classe en sont au moins aussi contents que lui, Hiroki en tête de liste.
« C’est un vrai excité, celui-là, » annonce Kazuto à sa sœur.
Elle sourit en hochant la tête. Son frère n’est plus le même qu’à Kiri. Il n’aurait même pas daigné exprimer qu’il avait faim il y a encore quelque temps. Cette période de détente a des répercussions positives sur leur mental.
Ce qui n’a pas une répercussion positive sur leur mental en revanche, c’est la qualité de la nourriture de la cantine. Seul Hiroki semble l’apprécier, à croire qu’il pouvait se nourrir de n’importe quoi. Il a quand même réussi à faire sourire Kotsuki lorsque, en faisant le pitre, il s’était étouffé. Kazuto, par contre, n’arrive pas à se faire à son comportement excentrique. Il garde cependant pour lui les remarques cinglantes fleurissant dans son esprit, ne souhaitant pas se faire remarquer, l’ANBU est toujours là, à l’affut. Toujours discret, mais les facultés de perception des jumeaux, encore tenues secrètent, trahit leur présence.
En revenant en classe après le repas, Mizuki-sensei leur explique que l’après-midi sera consacré aux combats. Le but ne serait pas de blesser son adversaire, mais de lui permettre d’évaluer le niveau de ses élèves. Tous les élèves sont évidemment excités de cette nouvelle. Tous ? Non ! Les jumeaux sentent une pression écraser leurs épaules. Ils ont toujours combattu en jouant leur vie. Se battre sans chercher à blesser son adversaire, c’est une hérésie.
Leur sensei les emmène sur un petit terrain d’entrainement derrière l’académie. Il fait beau en ce jour de septembre, le soleil est à son zénith, sa morsure est agréable. Rien ne présage qu’une catastrophe pourrait se produire.
Après un rappel des règles, Mizuki invite deux personnes à entrer dans le cercle tracé sur le sol :
« Daichi et Miyu, avancez s’il vous plait. »
Les deux élèves concernés s’exécutent.
« Saluez-vous et commencez le combat. »
Après s’être incliné légèrement en avant, ils se mettent en position de combat.
« Désolé si je te fais mal, Miyu », s’excuse Daichi par avance.
« Ne t’inquiète pas pour moi, je ne suis pas une faible femme ! » rétorque-t-elle en se jetant sur lui.
Les coups sont lents, grossiers, téléphonés. Les jumeaux se détendent peu à peu, observant Miyu donner tout ce qu’elle a pour tenter de déstabiliser son opposant. Mais il est plus grand, plus lourd… Il n’arrive pas à la toucher pour le moment, mais il se fatigue moins vite ; il l’aura à l’usure si elle ne trouve pas une solution. Solution qui ne vient pas, Daichi finit donc par réussir à attraper Miyu, arme son poing, mais s’arrête. Miyu, a fermé les yeux, attendant que le coup ne soit porté. Mais ne ressentant aucune douleur, elle rouvre les yeux. Voyant Daichi, le bras armé, le point serré, mais ne portant pas son coup, elle pique une crise de colère.
« Mais qu’est-ce que tu attends ? Frappe-moi ! Je ne veux pas de traitement de faveur ! »
Mizuki interrompt le combat qui prend une tournure inattendue. Ayant les informations dont il a besoin et dans un souci de préserver ses élèves, il préfère les séparer et passer à la suite.
« Faites le signe de l’amitié et séparez-vous. Allez, on continue. Renji et Itsuki, venez au centre. »
Les quatre élèves s’exécutent, Miyu prend sur elle. Elle se sent insultée par la clémence de Daichi.
Renji est du même genre qu’Hiroki, toujours à se faire remarquer. Il fait le fier, s’octroyant même le luxe de provoquer son adversaire. Itsuki ne dit rien, il n’est pas affecté le moins du monde par les paroles de Renji. Ils se saluent sommairement et entament les hostilités.
Ce combat est plus intéressant que le précédent, Renji, bien que grossier lui aussi, donne du cœur à l’ouvrage. Itsuki, quant à lui, est beaucoup plus efficace. Il y a moins de mouvements superflus, plus de grâce. Rien de bien fou, mais il est un peu au-dessus des autres pour le moment. Les jumeaux ne sont pas les seuls à le remarquer. Kazuto note que Neji aussi évalue les élèves de la classe, bien plus sérieusement que ne le font les autres. Il est d’un autre calibre, c’est évident. Kazuto se surprend à vouloir l’affronter.
« Itsuki vainqueur ! Faites le signe de l’amitié et sortez du terrain. Kazuto et Neji, entrez dans le cercle s’il vous plaît. »
Il est exaucé. Il sent une légère tension, mais surtout de l’excitation. Voyons voir de quoi est capable l’élève le plus prometteur de la classe !
« N’y va pas à fond, Kazuto. »
La voix de Kotsuki trahit son inquiétude. Kazuto lui jette un regard rassurant : il ne tuera pas son adversaire.
Neji et Kazuto se saluent brièvement, comme si s’incliner devant l’autre était une insulte envers soi-même. Tous deux savent jauger un adversaire. Il n’y a plus aucun bruit autour, tout le monde est dans l’attente de ce combat. Ils ne sont peut-être pas capables de jauger quelqu’un, mais ils voient que ces deux-là sont d’un tout autre niveau. La tension est à son comble.
« Combattez ! » La voix de Mizuki claque comme un fouet.
Les yeux de Neji sont perçants, comme s’il pouvait voir l’âme de Kazuto. Cela le déstabilise un instant. Lorsque le combat s’engage enfin, les coups de Neji pleuvent, il est rapide, mais pas assez. Ses coups touchent à peine Kazuto, ne lui infligeant aucune douleur.
Pourquoi ces frappes si légères ? Pourquoi du bout des doigts ? se demande Kazuto.
Bon, il est temps de montrer de quoi il est capable. Kazuto esquive une volée de coups, fluide comme un serpent, puis décoche un crochet du droit dans la mâchoire de Neji. Le coup n’est pas aussi puissant qu’espéré et Neji s’en remet assez vite, malgré le bleu qui commence à apparaitre. Vexé, et sans comprendre pourquoi, Kazuto accélère. Il veut montrer à ce Neji ce que cela veut dire de porter un coup de poing.
Les mouvements du Hyûga sont fluides et précis malgré un manque de puissance flagrant. Kazuto sait qu’il se passe quelque chose, mais pas encore quoi, jusqu’au moment où il ressent un vide en lui. Qu’était-il en train de se passer ? Sa poitrine semble lourde quand il inspire. Neji porte alors un coup avec la paume de sa main, qui s’abat, implacable, droit dans le plexus de Kazuto qui est éjecté en arrière, hors du terrain.
Le temps semble ralentir. Il s'écrase lourdement hors du cercle, une gerbe de poussière s’élevant autour de lui.
Un silence choqué traverse l’assistance. Puis la voix de Mizuki claque, implacable :
« Neji vainqueur ! »
Kazuto se relève péniblement, les jambes flageolantes. Dans sa poitrine, la circulation du chakra recommence à peine à frémir, comme un ruisseau après l'hiver.
Il tourne la tête et croise le regard calme de Neji. Aucune arrogance. Juste une certitude tranquille :
Je suis plus fort que toi.
Kazuto serre les poings, le visage fermé. Il baisse les yeux un instant. Pas pour céder, mais pour graver cette défaite dans son esprit.
Pas pour longtemps.
« Faites le signe de l’amitié et sortez du terrain. Souta et Yuna, en piste. »
Kazuto obéit machinalement. Il est en train de réfléchir à ce qui vient de se passer.
« Ton frère n’a pas l’air d’avoir compris ce qui vient de se passer, déclara Hiroki à Kotsuki. C’est le juken, le poing souple. »
On peut sentir la fierté perler dans sa voix.
« Chez nous, on ne frappe pas pour faire mal, mais pour bloquer les tenketsu et empêcher son ennemi de malaxer du chakra. Moi aussi j’en serais capable un jour… quand j’aurai éveillé mes Byakugan. »
Des étoiles brillent dans ses yeux à l’évocation de l’éveil de son dojutsu.
« Des Byakugans ? » demande Kotsuki.
« Oui, ce sont nos yeux à nous, les Hyûga. Nous sommes capables de voir à travers les choses, comme la peau et de voir le chakra. C’est pour ça qu’on peut bloquer les tenketsu. Mais pour ça, il faut les Byakugans et ce n’est pas facile. Mais Neji est tellement fort. »
Ça lui coute de l’avouer, on peut voir la rage dans son regard. Il envie son cousin.
Kazuto rejoint sa sœur.
« Je t'avais dit de pas y aller à fond… mais t'étais pas obligé de le laisser t’écraser comme ça, tu sais.
— J'ai pas fait exprès… J’sais pas… Je ne sentais plus mon chakra…
— Apparemment, c’est à cause de ses yeux, il peut voir à travers la matière et voir le chakra. Il a bloqué tes tenketsu. Hiroki vient de tout me raconter.
— Attend… Un tel pouvoir existerait ?
— Il semblerait, oui. Tu crois qu’on peut le battre ?
— Maintenant qu’on sait ça, oui ! »