L'ombre du renard

Chapitre 6 : Tome 1 - Discorde

3654 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/03/2024 12:11

6. Discorde

 

La jalousie est un poison.

Elle assombrit votre jugement, perturbe votre analyse de vos relations.

J’ignorais simplement que ce vil sentiment m’avait touché.

 

 

Sasuke Uchiwa était un jeune homme aux traits lisses et magnifiquement dessinés. Son regard était franc. Il était grand et mince sans pour autant être chétif. Ses muscles se devinaient sous son kimono blanc ample. Le vêtement était maintenu par un obi violet et cachait jusqu’à mi-cuisse son pantalon sombre. Dans son dos, le signe des Uchiwa (un éventail rouge) était brodé sur le tissu. Il se déplaçait avec grâce, mouvements fluides et félins.

Sakura admira du coin de l’œil cette beauté faite homme. Il contrastait avec la sauvagerie indomptable de Naruto. Il semblait plus raffiné, plus distingué que son compagnon actuel. Sa voix était douce et enchanteresse. Quand il lui parlait, c’était comme une mélodie agréable et apaisante à ses oreilles. Cela n’avait rien à voir avec l’accent campagnard du Renard et encore moins avec son vocabulaire inapproprié en certaines occasions. Elle aimait particulièrement le terme « jeune demoiselle » ce qui la changeait agréablement du « gamine » dont Naruto lui attribuait à tout bout de champ.

Sasuke lui proposa une taverne animée. Il y avait du monde mais la populace à l’intérieure paraissait moins bourrue que dans d’autres établissements plus louches. Sakura accepta. Une fois à l’intérieur, ils durent jouer des coudes pour dénicher une table au fond de la salle. Au moment de s’asseoir, un homme bouscula par mégarde la jeune fleur de cerisier. Avant que son front ne rencontrât le coin de la table en bois, elle fut rattrapée par le jeune homme. Son cœur manqua un battement quand elle se rendit compte qu’elle se trouvait dans ses bras.

« Vous n’avez rien ? » demanda Sasuke.

Sakura se contenta de secouer la tête, incapable de prononcer la moindre parole à cause de cette proximité soudaine. Ses joues brûlaient. Elle frotta un instant ses pommettes, espérant effacer leurs rougeurs naissantes. Était-cela les premiers émois dont parlait Naruto ?

« Bien. Asseyez-vous, je vous en prie », continua-t-il en désignant le siège grossier en bois.

Sasuke commanda des boissons légères et rafraîchissantes. Bien que l’automne s’annonçât, l’air était étouffant dans ce bar, certainement à cause du nombre de personnes présentes dans un endroit aussi restreint. Sakura but quasiment d’une traite son verre. Sasuke s’empressa d’en commander un deuxième alors que lui-même n’avait pas encore touché à sa propre consommation.

« Donc, vous êtes en ville avec votre grand frère, c’est ça ? questionna-t-il innocemment.

-Oui, c’est bien cela, répondit-elle en trempant ses lèvres dans le jus sucré.

-Il ne s’inquiétera pas de votre absence ? Un grand frère, c’est toujours très protecteur habituellement.

-Peut-être… Je vous l’ai dit : il est occupé.

-Au point de laisser sa petite sœur toute la nuit avec moi ? »

Sakura redressa la tête, surprise par ces mots. Sasuke lui souriait, un sourire qui n’atteignait pas ses yeux. Les pupilles restaient froides et inexpressives ce qui donna un frisson le long de la colonne vertébrale de la toute jeune fille.

« N… Non… Il me cherchera au bout d’un moment, dit-elle en se demandant si Naruto irait réellement à sa recherche.

-J’en suis soulagé. Vous êtes donc entre de bonnes mains, contrairement à ce que je craignais », dit-il en reprenant son air joyeux.

Sakura soupira. La sensation de danger se dissipa. Elle put continuer la conversation le cœur léger.

« Et vous-même, avez-vous un grand frère ?"

Sasuke arbora une expression froide et figée. Son regard parut lointain une seconde. La question le dérangeait visiblement et le jeune homme se semblait pas prompt à répondre à la question. Sentant qu'elle avais commis une erreur, son interlocutrice joua avec son verre à moitié rempli et détourna le regard. Elle ne désirait pas prolonger le malaise et ce fut d'une voix chevrotante qu'elle reprit la parole.

"Je… Je suis désolée si je me suis montrée indiscrète. Je désirais juste mieux faire votre connaissance.

-Vous n’y êtes pour rien. Ces souvenirs sont quelques peu douloureux. Voyez-vous : j’avais un grand frère mais il s’est fait assassiné par un criminel.

-Je vous prie d’accepter mes excuses et mes condoléances.

-Ce n’est rien, dit-il en posant sa main sur celle de Sakura. Je vous remercie pour votre compassion. Il est rare de voir autant de bienveillance chez des demoiselles aussi jeunes que vous. A propos, quel âge avez-vous?

-Et vous-même ? demanda-t-elle en sentant de nouveau le rouge lui monter aux joues, chamboulée par cette main réchauffant la sienne.

-Espiègle en plus de cela ! J’ai dix-huit ans, petite demoiselle.

-Je comprends mieux pourquoi vous ne buvez pas de boisson alcoolisée. Vous-même n’avez pas la permission de vous enivrer. (note de l’auteure : âge légal = 21 ans)

-Coquine ! » rit-il.

Sasuke s’étonna de sa propre réaction. Depuis quand n’avait-il pas ri aussi sincèrement ? Cette étrange enfant faisait naître des sensations de bien-être longtemps oubliées au fond de son âme. Un regret perça en songeant à son devoir à accomplir.

Sakura tourna son visage vers une des fenêtres. Elle constata l’heure tardive : la nuit tombait et les allumeurs de réverbères se promenaient dans les rues exécutant leur travail nocturne. Une légère tristesse marqua ses traits en songeant à la fin de cette conversation plaisante mais elle devait se montrer raisonnable au vue de sa situation actuelle de hors-la-loi.

« Je dois rentrer… annonça-t-elle.

-Voulez-vous que je vous accompagne ? »

Sakura voulut acquiescer immédiatement puis se ravisa. Après tout, elle ne le connaissait pas.

« Vous permettez un instant, je vais me rafraîchir. »

Sasuke l’excusa, profitant de cet interlude pour déguster son jus. Une servante indiqua les toilettes à Sakura. Malheureusement, il n’y avait pas de fenêtres dans ces latrines. Ce n’était pas par ce moyen qu’elle échapperait à sa vigilance. S’assurant qu’elle était seule, Sakura s’enferma dans l’une des cabines et fit appel à son don. Elle désirait savoir ce qui découlerait de son retour accompagnée de Sasuke. Cela fut inutile.

« Cet homme ! Il ne s’est pas encore décidé s’il était un allié ou un ennemi. Je ne peux prédire son avenir si lui-même est indécis. C’est réellement étrange ! Ce cas de figure ne s’était jamais présenté auparavant. Il est clair que mes prédictions peuvent s’avérer fausses suite à l’instabilité du cœur des hommes, mais, de là à être incapable ne serait-ce que d’entrapercevoir une possibilité, c’est inédit. Je dois me méfier de lui. »

Sakura sortit de son refuge de fortune. Avant de se rapprocher de Sasuke, elle analysa son chakra à l’aide de sa clairvoyance. Ce qu’elle vit la terrifia. Noir ! Son chakra était une boule sombre. Cet homme n’était que ténèbres. Sasuke s’aperçut de la présence de Sakura dans la salle. Il lui fit un signe de la main et sourit. Aussitôt, son chakra se teinta d’argent. La jeune fleur sentit une chaleur protectrice l’envahir émanant de lui. Elle était en sécurité à ses côtés. Cela la décida. Elle s’approcha et tira doucement sur son vêtement.

« Vous me raccompagnez ?

-Avec plaisir ! » répondit l’Uchiwa en se levant.

L’auberge où séjournaient Sakura et Naruto n’était pas loin. Le retour dura un court moment. Sakura remercia son étrange compagnon de l’avoir reconduite. Sasuke se pencha et déposa un rapide baiser sur le front de la fleur, de plus en plus rougissante.

« Cela a été un véritable plaisir d’avoir fait ta connaissance, Sakura. »

Sur ces bonnes paroles, le jeune homme s’éloigna. Le tutoiement ne lui avait pas échappé. La très jeune adolescente contempla l’endroit où sa silhouette disparut pendant un long moment, cherchant à calmer les battements de son cœur. Lorsqu’elle monta les escaliers, l’appréhension la gagna. Naruto était-il toujours en charmante compagnie ? Serait-il ravi de la voir ? Elle ne voulait plus assister à une telle scène. Son cœur n’y résisterait pas. 

En ouvrant la porte, elle s’attendait à tout sauf à cela : la chambre était vide. La déception s’empara d’elle. Aussi, resta-t-elle un instant sans esquisser le moindre geste. Des yeux, elle releva l’état lamentable de la chambrée : le lit défait, les vêtements jonchant le sol. Elle remarqua son bassin en bois qui lui avait échappé peu de temps auparavant. Elle songea à son présent caché parmi sa serviette et son gant de toilette. Elle se pencha les ramasser.

Un clappement violent derrière elle la fit sursauter. Prestement, elle se retourna. Un Naruto en colère se tenait devant la porte, chacune de ses mains sur une hanche.

« Je peux savoir où tu étais ? »

La voix était trop douce pour être amicale. L’hostilité qu’il transmit avec cette simple question glaça le cœur juvénile. Précautionneusement, Sakura se remit debout, ne voulant pas être à sa merci quand son ire exploserait pleinement. Cette vigilance n’échappa pas au regard acéré du Renard et il détesta cela. Il détestait qu’elle le craignît.

« Alors ? insista-t-il en arquant un sourcil blond.

-Cela ne te regarde pas, espèce d’obsédé ! répliqua-t-elle en faisant mine de se détourner.

-Non, mais… », s’emporta-t-il en lui saisissant violemment le bras.

Ce fut à cet instant précis que des fragrances emprisonnées dans les cheveux rosés lui chatouillèrent le nez. Il eut du mal à réaliser leur provenance. Mû par son instinct, le Renard enlaça Sakura et plongea son visage dans son cou. Il inspira profondément, s’imprégnant de ce nouveau parfum qui recouvrait ce corps frêle. Jamais la toute jeune fille n’avait été si proche de son compagnon. Il la serrait très fort contre lui. Elle sentait ses doigts s’enfoncer dans sa peau. Elle aurait voulu réagir mais ignorait comment. Ses émotions la chamboulèrent, la figeant totalement. Elle aimait ce contact qu’il faisait naître en elle, ces sensations agréables et nouvelles ; pourtant, elle haïssait son impuissance.

Soudain, l’homme la lâcha aussi brusquement qu’il l’avait prise dans ses bras. Ses grandes mains tinrent les épaules fragiles, gardant toujours un contact avec la jeune fille. Sakura voulut rabrouer cette brute. Sa réplique mourut sur ses lèvres lorsque ses émeraudes croisèrent le regard de Naruto. L’iris azurée avait laissé la place à du cramoisi, n’augurant rien de bon à la tournure de la conversation.

« Ecoute-moi bien, gamine. Je vais te poser la question qu’une seule fois. Tu as intérêt à répondre correctement. Ne t’avise surtout pas de jouer les plus malines avec moi sinon je ne réponds plus de rien. Tu as compris ?

-Oui, souffla-t-elle.

-Parfait. Avec qui étais-tu ?

-J’étais avec un jeune homme.

-C’était un Uchiwa ?

-Comment le sais-tu ?

-Sasuke Uchiwa ?

-Je… Oui… Mais comment… ?

-Prends tes affaires : on s’en va ! »

Naruto la lâcha. Il sortit son sac et rassembla ses maigres affaires. Sakura le contempla sans comprendre, désappointée par ce retournement de situation.

« Non… Mais… Attends… Pourquoi… ?

-On s’en va ! C’est tout.

-On s’enfuit comme des lâches ? Parce que j’ai bu un jus de fruit avec un garçon ?

-Tu estimes à ton tour que je suis un lâche ? dit-il en se retournant vers elle, un sourire mauvais au coin des lèvres.

-Je n’ai jamais pensé que tu puisses être un couard. Pourtant, je suis obligée de constater ta lâcheté.

-Je ne t’ai jamais considérée comme une fille sans honneur. Pourtant, tu suis le premier mec venu dans un bar sans te poser de question, apparemment.

-Je ne te permets pas. Sasuke est un jeune homme avec beaucoup d’honneur et de respect ! J’ai senti que j’étais en sécurité avec lui. J’ai confiance en lui ! »

Cette phrase ! Il l’avait déjà entendue bien des années plus tôt. Naruto examina cette petite jeune fille lui tenir tête. Elle tremblait de tout son corps mais il pouvait y lire de la détermination dans ses prunelles.

« Sakura, tu m’as dit que les enfants-visions résultaient d’une destinée inaccomplie.

-Oui, c’est exact. Nous sommes une deuxième chance pour ces vies détruites.

-Te souviens-tu de cette ancienne incarnation ?

-Non.

-Mensonge ! » murmura Kyûbi au fond de Naruto.

Naruto avait la capacité de ressentir le mensonge. Le corps humain émet des signes diverses, imperceptibles pour un œil non-averti, trahissant inconsciemment notre mensonge. Par exemple, la voix change légèrement de tonalité ou tremble. Même les menteurs les plus doués se trahissent.

Cette négation que Sakura venait d’exprimer était un mensonge, le premier sortant de sa bouche depuis leur rencontre. Cela affecta l’homme-démon. Elle lui cachait quelque chose. Il pensait qu’elle lui faisait suffisamment confiance pour tout partager. Ce qui le dérangeait le plus était sa propre réaction à ce constat. Il ne pensait pas être autant dérangé par les agissements de sa petite protégée.

« Pourquoi me demandes-tu cela ? questionna-t-elle.

-Peu importe. Bouge-toi.

-Non !

-Tu es impossible. Tu ne voulais pas rester dans cette ville. Et maintenant que je te dis que nous partons, tu veux rester.

-Nous partons pour de mauvaises raisons.

-Nous avons une très bonne raison.

-Laquelle ?

-Sasuke Uchiwa est sur nos traces.

-Mais qui est-il à la fin ?

-C’est un Uchiwa. C’est tout ce que tu as besoin de savoir.

-Et là ? Ce n’est pas toi qui es en train de lui mentir, se moqua une voix en Naruto.

-Vraiment ? reprit la jeune fleur, ne se doutant pas des paroles du démon-renard.

-Les Uchiwa sont tous des voleurs. Ils te prennent tout ce que tu as de plus précieux.

-Tu n’as rien de précieux.

-Si !

-Ah oui ? Et c’est quoi ?

-Toi ! »

Elle en resta sans voix. Était-ce une déclaration ? Naruto s’approcha lentement. Il leva ses bras, les montant le long du corps si frêle. Il voulait laisser le temps à sa jeune protégée de mesurer son action et de reculer si elle en éprouvait le désir. Sakura ne réagit pas, emprisonnée dans ces saphirs aux expressions changeantes. Naruto la serra une nouvelle fois dans ses bras, plus tendrement que la brusque étreinte précédente.

« Ne disparais plus comme cela ! Je me suis vraiment senti con, tout seul dans cette pièce à t’attendre. »

La solitude ! Elle avait été le quotidien de cet homme pendant des années. Elle l’avait écrasé de son silence. Il ne la supportait plus. Sakura comprit tout cela grâce à son don de clairvoyance. Une brèche s’était ouverte dans la carapace de son compagnon. Elle put en extraire des sentiments comme le désespoir. Il avait souffert, énormément souffert. La fleur était sa bouée de sauvetage. Peut-être Naruto l’aimait-il sincèrement mais cela tenait plus de la dépendance que du véritable amour. Elle avait été la seule à l’accepter tel qu’il était. La pensée que jamais il ne la laisserait partir l’horrifia un instant. Elle étouffa cette crainte en songeant que de toute manière elle ne voudrait jamais partir, même pour un Uchiwa. Son cœur se réchauffa en réalisant qu’il était quand même parti à sa recherche.

« Alors ne joue plus avec des putes, idiot !

-D’accord ! J’arrête mes conneries.

-T’avise pas de me toucher non plus.

-Qui voudrait caresser une planche à repasser ?

-Baka ! » hurla-t-elle en lui donnant un coup de poing au visage.

 

 

Sasuke Uchiwa avait pris ses quartiers non loin de l’auberge de sa proie. A présent qu’il savait où elle logeait, il ne lui restait plus que le moment propice pour agir. Depuis le balcon de sa chambre, il avait vue sur tout le quartier. Malgré sa concentration sur l’extérieur, il sentit une présence étrangère dans sa chambre. Sans même se retourner, il apostropha la nouvelle venue.

« Que veux-tu, Karin ?

-Tu m’impressionneras toujours, Sasuke. Peu de personnes sont capables de me détecter lorsque je fais preuve d’autant de discrétion.

-Je me moque de tes compliments. Sors de l’ombre et explique-toi !

-Comme vous le désirez, cher maître », ironisa la dénommée Karin.

Une jeune femme à la chevelure flamboyante s’avança dans la lumière du clair de lune. Elle s’appuya sur la balustrade, dos à la rue, aux côtés de l’Uchiwa. Elle savait que dans cette position, son décolleté de son kimono serait en avant et sous le regard de son interlocuteur. Ses petits yeux rieurs cachés derrière des lunettes à verre rond et sa bouche en cœur lui donnaient un air faussement innocent. Son charme était indiscutable.

Pourtant, Sasuke ne fit pas attention à elle, obnubilé par ses actions prochaines. Karin pesta silencieusement sur la froideur de son coéquipier.

« Tu es décevant.

-Parce que tu n’es pas attirante à mes yeux.

-Parce que tu l’as laissée glisser entre tes doigts. Maître Orochimaru t’avait prestement demandé de capturer cette petite Haruno.

-Le moment n’était pas idéal. Nous étions au milieu de la rue. Cette ville est très animée, comme si elle ne dormait jamais. Quelqu’un aurait pu entendre ses cris ou me voir agir.

-Mensonge que tout cela. Tu aurais pu l’entraîner dans un coin sombre et l’assommer.

-J’aurais pu mais qu’en était-il de l’autre ?

-L’autre ?

-Elle m’a dit qu’elle était accompagnée de son grand frère. D’après nos informations, elle est fille unique. Je suppose qu’il s’agit d’un protecteur.

-As-tu peur, Uchiwa ?

-Ne plaisante pas, Karin. Tu sais que la peur ne fait pas partie des Uchiwa. Je préfère maîtriser cet homme immédiatement et en connaissance de cause. Il n’est pas professionnel de négliger toutes les données.

-A propos de données, j’hésitais à te faire part d’une information.

-Dis-moi.

-Tu dois bien comprendre que notre priorité est de ramener cette enfant-vision à notre maître.

-Dis-moi, Karin, exigea Sasuke un regard prédateur en direction de la jeune femme.

-Il est ici.

-En es-tu certaine ?

-L’Akastuki a fourni une copie de son chakra à toute personne capable de le détecter dans un rayon d’un kilomètre. Je suis une des meilleures, ne l’oublie pas. Je mémorise n’importe quel chakra. Je peux t’assurer de sa présence en ses lieux.

-Où ? s’énerva l’Uchiwa, soudainement intéressé par sa compagne.

-Je ne puis te le dire avec exactitude.

-Tu ne peux ou tu ne veux ?

-L’enfant-vision est notre priorité ! Si tu pars à sa poursuite, notre mission échouera. Je voulais te prévenir au cas où tu tomberais sur lui, histoire d’éviter toute surprise mal venue.

-Je me moque de tout cela. »

Sasuke emprisonna les bras de sa coéquipière, l’obligeant à plonger son regard dans le siens. Un étrange changement se produisit dans ses pupilles. Le dessin rond se divisa, bougeant comme un kaléidoscope.

« Tu vas me le dire, ma petite Karin. Je veux ma vengeance. »

Karin se pinça les lèvres. Elle ne pouvait rien refuser à Sasuke. Avec ou sans sa technique d’illusion, elle finirait par lui délivrer l’information qu’il cherchait. Les sentiments qu’elle nourissait à son égard étaient plus puissants que son sens du devoir.

« Attends-moi, baka ! » cria une voix juvénile.

Sasuke lâcha sa prisonnière. Il reporta son attention à la rue. Il vit Sakura marcher derrière un homme à l’apparence étrange.

« Cela a été plus rapide que je prévoyais. »

Sasuke se tourna vers sa compagne, un sourire carnassier aux lèvres. D’un signe de tête, il l’invita à s’approcher.

« Tu as de la chance. Nous règlerons cette histoire plus tard. Pour l’heure, la chasse est ouverte », dit-il en sautant du haut du balcon.




Mot de l'auteur


Merci d'avoir lu ce nouveau chapitre. Vous en savez plus sur Sasuke et sa relation conflictuelle avec Naruto. Je vous dis à la semaine prochaine.


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