Le temps d'un mariage

Chapitre 10 : Neuvième chapitre

Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:05

Neuvième chapitre

 

 

 

 

 

 

Contrariée, Sakura se regarda dans le miroir de la boutique. Pas à cause de la robe qu'elle essayait : elle avait su, à la seconde ou elle l'avait vue en vitrine, qu'elle lui irait parfaitement, et elle ne s'était pas trompée. Non, elle était contrariée parce qu'elle songeait qu'à son retour à Londres elle allait devoir trouver l'argent nécessaire pour rembourser la note de l'hôtel et du loueur de voitures. Et si cela ne suffisait pas à la faire hésiter devant le prix pourtant très raisonnable de cette petite robe noire qui soulignait si joliment ses formes, elle pouvait encore se rappeler qu'elle ne menait pas le genre de vie nécessitant le port, justement, de "" petites robes noires "". Mais qui sait, si elle en possédait une, peut-être accepterait-elle plus d'invitations à des soirées ou elle serait susceptible de la porter ?

Elle avait repéré la robe dans une boutique située presque en face de l'hôtel, lorsqu'ils étaient sortis chercher un restaurant et, après le déjeuner, elle avait prétexté des courses personnelles à faire pour s'éclipser et aller la voir de plus près.

- Elle vous va à ravir, lui dit la vendeuse avec un petit sourire. C'est une robe faite pour une femme qui a des formes.

Sakura lissa la fine maille noire de la robe sur la courbe de sa hanche. La robe était ajustée mais élégante, sans le moindre soupçon de vulgarité ou de prétention : le genre de robe qu'on passe sa vie à chercher sans jamais la trouver.

- Et selon la façon dont on l'accessoirise, remarqua la vendeuse sur un ton des plus persuasifs, on obtient un effet complètement différent. Regardez, dit-elle en approchant d'abord de la robe ou lourd collier ou s'entremêlaient des perles de nacre, noires et crème, et des pendants de cristal, puis en nouant autour de sa taille un foulard de soie multicolore.

Cette robe était une vrai merveille, songea Sakura, se sentant faiblir. Et elle n'avait rien à se mettre pour le dîner de ce soir...

Sasuke l'observait discrètement depuis le trottoir d'en face. Il avait suffisamment fait les magasins avec sa belle-mère et ses anciennes petites amies pour reconnaître un vêtement qu'une femme ne devait pas laisser passer, parce qu'il était fait pour elle. Si Sakura n'achetait pas cette robe qui la rendait si incroyablement désirable, alors il le ferait pour elle. Même s'il devait le faire en secret ( ** tu lui mens déjà alors... une de plus ou une de moins... ) Après tout, de temps en temps, un fiancé était bien censé faire des surprises.

Mais pourquoi voulait-il la lui offrir ? A cause de l'emerveillement incrédule qu'il lisait sur son visage tandis qu'elle se regardait dans la glace, ou pour apaiser son propre sentiment de culpabilité ? ( ** tiens tiens, notre sasuke commence à se sentir mal ? intéressant... ). Avec colère, il se répéta qu'il ne servait à rien de se poser ce genre de question. La vérité qu'il était venu chercher auprès de Math Alvarez était la seule qui comptait, et elle concernait le monde entier : il ne pouvait pas laisser une femme lui faire obstacle.

- Je la prends, dit Sakura à la vendeuse.

- Et les chaussures ? demanda la jeune femme en désignant les jolis escarpins en satin noir qu'elle avait convaincu Sakura d'essayer avec la robe.

Sakura les regarda et acquiesça d'un signe de tête, en essayant de maîtriser l'euphorie qui l'envahissait. Jamais elle ne s'était sentie aussi heureuse d'acheter des vêtements, et il lui semblait que cela avait quelque chose à voir avec Sasuke et le plaisir qu'elle éprouvait à sentir son regard sur elle.

Sasuke ! Il allait l'attendre ! Ils avaient convenu de se retrouver devant le restaurant ou ils avaient déjeuné, et elle était déjà en retard. Mais il lui restait un dernier achat à faire. Se dirigeant vers le coin lingerie de la boutique, elle choisit sur un portant une jolie parure en voile et satin rose et noir.

 

 

- Tu as trouvé ce dont tu avais besoin ? lui demanda Sasuke sur un ton détaché, quand elle le rejoignit devant le restaurant avec plus d'une demi-heure de retard.

Sakura vit qu'il avait fait des courses de son côté : il portait à la main un sac en papier qui semblait provenir d'une luxueuse boutique de vêtements pour homme. Il le lui montra du doigt :

- Je me suis dit la même chose. Enfin, pas pour toi, bien sûr, pour moi. Je me suis dit qu'il me fallait des vêtements pour le dîner de ce soir.

En s'entendant parler, Sakura se dit qu'on aurait pu la croire sous amphétamines. Que lui arrivait-il ? Elle n'était tout de même pas encore troublée par le fait que, juste avant de quitter la boutique, en attendant que la vendeuse ait achevé d'emballer sa parure, elle avait soudain imaginé Sasuke lui retirant sa nouvelle robe et découvrant cette lingerie bien plus osée que ce qu'elle avait l'habitude de porter ?

La neige avait cessé pendant quelques temps, mais elle avait repris à présent, et tombait encore plus fort. Sasuke offrit son bras à Sakura qui le refusa, tout en sachant que c'était imprudent.

- Ça va très bien, assura-t-elle.

Ce qu'elle voulait dire, c'était qu'elle préférait encore risquer de perdre l'équilibre dans la neige que de perdre le contrôle d'elle-même en s'approchant trop près de lui.

- Bon, tu es prête à rentrer à l'hôtel ? Ou est-ce que...

- Je crois qu'il vaut mieux rentrer si nous ne voulons pas finir pas ressembler à des bonhommes de neige vivants.

En parvenant au coin de la rue, ils se retrouvèrent  soudain nez à nez avec un groupe d'adolescents qui arrivaient dans la direction opposée. L'un d'entre eux heurta Sakura par accident et elle se sentit vaciller, mais Sasuke la rattrapa immédiatemment et l'aida à reprendre son équilibre.

Chaque fois qu'il la touchait, elle sentait son coeur partir au galop. Elle leva la tête pour le remercier, mais son regard se posa sur sa bouche et elle fut aussitôt submergée par le désir de sentir ces lèvres s'emparer des siennes. Elle avait pourtant bien décidé, à l'hôtel, qu'il ne devait plus rien se passer entre eux. Mais était-ce vraiment ce qu'elle voulait ? N'était-elle pas déjà en train de regretter cette décision, dictée par une peur qui lui semblait maintenant bien dérisoire ? Comment était-ce possible ? Comment pouvait-elle être à ce point fascinée par ses lèvres et était-elle forcée de lutter de tout son être pour ne pas céder à la tentation de les caresser du bout des doigts, d'en apprendre les contours et de les graver à jamais dans sa mémoire ?

Sasuke regardait Sakura, et le désir évident, tout juste contenu, qu'il voyait transparaître dans son regard et dans son souffle tremblant, fouettait sa propre excitation jusqu'à la rendre insoutenable. Si elle touchait ses lèvres maintenant, comme elle semblait près de le faire, il savait qu'il ne pourrait plus se contrôler. Et il devait empêcher cela ( ** dommage pour toi amelol ^ ^ )

- Ne restons pas là, on gèle.

La voix dure de Sasuke et son rejet firent bien plus mal à Sakura que la morsure glacée du blizzard. Il l'avait lâchée et s'était mis à avancer sans elle. Après avoir fait quelques pas, il se retourna et l'attendit.

Cette fois-ci, quand il lui prit le bras, elle ne protesta pas mais fit en sorte, autant que possible, de garder ses distances. Tout le contraire de la jeune fille qui marchait devant eux, blottie contre son amoureux, la tête nichée au creux de son épaule. Et Sakura sentit son coeur se serrer lorsqu'elle la vit s'arrêter et lever le visage vers lui pour le regarder dans les yeux, riant doucement tandis qu'il chassait de son visage les flocons de neige, avant de l'embrasser tendrement... Leurs sentiments ne faisaient pas l'ombre d'un doute, ils semblaient flotter tous les deux, extatiques, dans une bulle lumineuse, océan infini de bonheur et d'amour.

( ** désoler si le chapitre était court, mais maintenant je m'attend à plus de commentaire. il n'est pas obligé d'être long, déjà en écrire un je serais remplis de bonheur ^ ^ )

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