Le temps d'un mariage

Chapitre 5 : Quatrième chapitre

Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:57

Quatrième chapitre

 

 

 

 

 

 

- Voilà ta chambre, ma chérie. Regarde comme elle est jolie !
 

Youra avait ouvert une porte au deuxième étage du château. Sakura entra dans la pièce, plus par souci de discrétion que par réel intérêt pour le lieu. C'était une chambre mansardée, grande et froide, aux murs tapissés de papier peint rose décoloré et qui sentait l'humidité.
 

- Et vous avez votre salles de bains, avec une baignoire ancienne, une vrai, absolument fabuleuse.
 

Youra parlait toujours sur le même ton de joie forcée, et paraissait si vulnérable que Sakura n'avait pas le coeur de se mettre en colère. Très doucement, elle lui prit les mains, l'attira vers le lit et la fit s'asseoir près d'elle.
 

- Maman, qu'est-ce qui se passe ? lui demanda-t-elle d'une voix aussi calme que possible. Tu sais bien que nous ne sommes pas fiancés, Sasuke et moi. Nous ne nous connaissons même pas. Il travaille pour une agence d'escortes, et je l'ai engagé pour jouer le rôle de mon fiancé en public, pas en privé. Tu m'avais dit que nous aurions chacun notre chambre, tu me l'avais promis, et c'est ce que je lui ai assuré. Alors, j'aimerais bien comprendre...
 

Les yeux de sa mère se remplirent de larmes.
 

- Oh, ma chérie, je t'en prie, ne m'en veux pas. Ce n'est pas ma faute. J'avais trouvé deux chambres communicantes, parfaites pour toi et Sasuke, une suite, en fait, avec un petit salon divin et deux salles de bains. Mais quand les filles de Math sont arrivées, tout à commencé à aller de travers.
 

Elle se tut un instant pour se moucher et reprit, après s'être éclairci la gorge :
 

- Tu comprends, je n'avais pas réfléchi que Karin et Ino avaient besoin d'être proches l'une de l'autre et de leurs enfants, et que les deux chambres que je vous avais réservées leur revenaient donc naturellement. Et Karin a insisté pour que les nourrices des enfants, et les assistants personnels de Sugetsu et Choji - ce sont leurs maris - logent au même étage, parce qu'ils travaillent souvent tard le soir. Ils doivent rester en contact permanent avec le siège de leur entreprise, et c'était vraiment très compliqué pour eux de venir jusqu'ici. Je me sens coupable, surtout que Ino m'a dit que les enfants étaient déstabilisés de passer Noël loin de chez eux. Et voilà, du coup, je ne sais pas comment c'est arrivé, mais ils ont pris possession de tout le premier étage, à l'exception de la suite que j'occupe avec Math, ce qui signifie que les seules chambres qui restent sont au deuxième,
 

Sakura prit une profonde inspiration. Quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas très bien s'entendre avec ses deux nouvelles demi-soeurs.
 

- Ecoute, maman, il y a bien une autre chambre... Celle-ci n'a qu'un seul lit...
 

- Je sais, ma chérie, et je suis vraiment désolée. Mais je suis sûre que Sasuke saura se comporter en parfait gentleman. Ce n'est pas le genre d'homme qui a besoin de courir après les femmes. Tu sais ce que je crois ? Je crois qu'il sera même ravi de dormir à côté d'une femme qui n'essaye pas de lui sauter dessus, pour une fois.
 

- Maman, je ne plaisante pas, écoute-moi, s'il te plaît. Combien d'autres chambres y a-t-il à cet étage ?
 

- Oh, des tas... Mais apparemment il y a un problème avec le toit, ce qui fait que certaines chambres sont très humides, et celles qui ne le sont pas sont occupées par les domestiques. En fait, normalement, personne ne devrait dormir dans ces chambres : c'était précisé dans le contrat. Mais j'ai expliqué la situation au majordome et il a fait tout son possible, avec les autres domestiques, pour que cette chambre soit prête pour vous ce soir. C'était adorable de leur part, et je n'aimerais pas leur donner l'impression que nous ne leur sommes pas reconnaissants.
 

- Mais maman, dit Sakura en croisant les bras sur sa poitrine, on grelotte, ici !
 

- Oui, je sais, je suis désolée. Le gardien du château nous a conseillé de n'allumer aucun des radiateurs du deuxième étage si nous voulions être sûrs que ceux du premier puissent marcher correctement, et les filles de Math ne veulent pas que les enfants tombent malades.
 

- Maman...
 

- Je t'en prie, ma chérie, ne fais pas d'histoire. Je tiens tellement à ce que tout se passe bien, et à ce que ce séjour reste un souvenir inoubliable pour toute la famille. Les filles de Math ont été tellement gentilles : elles m'ont expliqué le fonctionnement de leur cercle social, et m'ont prévenue que certaines des amies de leur mère, qui est décédée, me mépriseraient sans doute à cause de mon style très personnel et du fait que j'ai déjà été mariée, et que certains hommes, pour les même raisons, chercheraient à flirter avec moi. C'était vraiment gentil de leur part.
 

- Gentil ? Moi, je trouve plutôt ça sournois. Elles font semblant de t'aider pour mieux te rabaisser.
 

Sakura regretta sa franchise quand elle vit l'expression blessée de sa mère.
 

- Ne dis pas ça, ma chérie. Je suis sûre que tu vas les adorer. Bon, allez, je te laisse t'installer, et pendant ce temps je vais aller demander au cuisinier de préparer à dîner pour tout le monde.
 

- Tant que tu y es, demande-lui aussi de faire chauffer quelques bouillottes, suggéra Sakura.
 

Quand sa mère fut sortie, elle examina avec plus d'attention la chambre de la salle de bains. Sa mère n'avait pas menti : la baignoire était vraiment ancienne, énorme, et trônait en plein milieu d'une pièce si froide que Sakura, bien qu'elle portait encore son manteau, ne put réprimer un frisson.
 

En entendant la porte de la chambre se rouvrir derrière elle, elle s'écria d'une voix désespérée :
 

- Maman, je ne peux pas...
 

Elle s'interrompit en voyant Sasuke, qui tenait la porte ouverte à un jeune homme chargé de leurs bagages.
 

- Oh, c'est vous...
 

Quand le jeune homme fut reparti, elle reprit :
 

- Je suis vraiment désolée pour ce problème de chambre. Il sembleraitt que ma mère se soit laissé impressionner par les filles de Math, qui se sont attribué la suite qu'elle nous avait réservée. Apparemment, cette chambre-ci est la seule qui reste.
 

- Et, bien sûr, il n'y a qu'un seul lit, souligna Sasuke, moqueur.
 

- Ça ne me plaît pas plus qu'à vous, répliqua Sakura.
 

Elle n'aimait pas le ton que sa voix, ni son regard, plus glacial encore que la pièce dans laquelle ils se trouvaient.
 

- C'est une habitude, chez vous ?
 

Sasuke était furieux. Pensait-elle qu'il ne voyait pas clair dans son jeu ?
 

- Quoi donc ? demanda Sakura, déconcertée.
 

- De payer des hommes pour coucher avec vous.
 

Sakura se laissa tomber sur le lit. Elle était choquée par l'accusation de Sasuke, et profondément peinée. Et pourquoi ? Parce qu'un inconnu s'était mépris sur son compte ? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Elle venait tout juste de rencontrer Sasuke, et il ne représentait rien pour elle. Alors, pourquoi ses piques la désespéraient-elles autant ? Se pouvait-il qu'au fond d'elle-même, elle veuille vraiment coucher avec lui ? Et se pouvait-il qu'il ait senti, bien qu'elle n'en ait pas conscience elle-même ? Etait-ce pour cette raison qu'il l'accusait ainsi, et que cela l'affectait autant ?
 

Elle frissonna et, cette fois-ci, ce n'était pas à cause du froid. La situation la mettait mal à l'aise. Elle n'avait rien demandé : si cela n'avait tenu qu'à elle, elle ne serait jamais venue à Konoha, n'aurait jamais engagé d'escorte, n'aurait jamais, au grand jamais, envisagé de dormir dans le même lit que Sasuke.
 

Elle prit une profonde inspiration.
 

- Je ne paye jamais personne pour coucher avec moi. Je n'ai pas besoin de ça.
 

C'était la vérité, n'est-ce pas ?
 

Elle continua :
 

- Je vous ai expliqué très clairement pourquoi je vous avais engagé, et si vous pensiez que je mentais ou que je vous cachais quelque chose, vous auriez très bien pu refuser de m'accompagner. Vous ne me faites pas l'effet d'un homme qui se laisse forcer la main.
 

Sasuke ne s'attendait pas à ce qu'elle réagisse ainsi. Il pensait que, face à son accusation, elle jouerait cartes sur table, et qu'il pourrait alors lui dire que s'il était prêt à se faire passer pour son fiancé en public, l'usurpation s'arrêterait au seuil de leur chambre commune.
 

Par réflexe professionnel, il nourrissait des soupçons sur tout le monde. Il était convaincu que chaque individu avait quelque chose à cacher. Lui-même voulait cacher le fait qu'il utilisait sa position de faux fiancé pour se rapprocher de Math, et il était prêt à vendre son temps, mais pas son corps. Par ailleurs, il détestait se rendre compte qu'il s'était trompé et le reconnaître, surtout devant une femme qu'il n'avait aucune raison de respecter.
 

- Je dois dire que j'ai tout de même du mal à croire à votre histoire, lâcha-t-il. Et, au vu de la situation, il me semble que les questions que je me pose sont légitimes. Bon, quoi qu'il en soit, il fait horriblement froid ici. Est-ce que les radiateurs fonctionnent ?
 

Il s'avança vers l'un deux et y posa la main.
 

- Non, dit Sakura d'une voix lasse. Si j'ai bien compris, les filles de Math se sont octroyé toute la chaleur disponible.
 

Elle avait réussi à parler sur un ton détaché, bien que son coeur battît à tout rompre.
 

- Vous n'êtes pas obligé de rester ici, vous savez, continua-t-elle en mettant dans sa voix autant de mépris que possible, rien ne vous retient. En tout cas, ce n'est pas moi qui vais vous empêcher de partir.
 

Sasuke lui jeta un regard moqueur.
 

- Nous venons à peine d'arriver, et nous sommes censés être fiancés. Je ne peux pas partir maintenant.
 

- Pourquoi pas ? répliqua Sakura d'une voix fluette qui trahissait sa nervosité. Ce n'est pas parce qu'on est fiancés qu'on n'a pas le droit de se disputer. Ça arrive souvent. A vrai dire, ça me semble même une très bonne idée.
 

Elle sentait déjà le soulagement l'envahir. Tout irait beaucoup mieux quand Sasuke serait parti. Sa présence la rendait nerveuse, et c'était encore pire depuis qu'il l'avait accusé de lui mentir. Ou était le plaisir de passer une semaine avec un homme persuadé qu'elle essayait de le séduire et de coucher avec lui ? Elle était peut-être un peu vieux jeu, mais elle préférait le scénario traditionnel ou c'était lui qui faisait le premier pas. Même si ce n'était pas du tout ce qu'elle désirait. Pas du tout.
 

- Oui, une excellente idée, continua-t-elle avec une détermination farouche. Je vais de ce pas annoncer à ma mère que nous avons rompu nos fiançailles.
 

- Et vous ne craignez pas que ce soit un peu contre-productif ? Je croyais que le but était d'aider votre mère.
 

En d'autres circonstances, Sasuke n'aurait pas toléré que Sakura le provoque ainsi, en faignant l'innocence par-dessus le marché, mais dans ce cas précis il préférait rester prudent, car si elle mettait sa menace à exécution, il perdrait l'occasion de parler à Math.
 

Il regarda le lit. Au moins, il était assez large pour lui permettre de garder sans difficulté ses distances avec Sakura.
 

Une voix se fit alors entendre de l'autre côté de la porte.
 

- Ce n'est que nous !
 

- Voilà ma mère, dit Sakura. J'ai pris ma décision. Je veux mattre un terme à cette comédie, c'était déjà assez ridicule comme ça, mais je ne vais pas endurer en plus votre mépris et vos soupçons. Je vais lui dire que nous nous sommes disputés, que nous nous séparons et que vous partez.
 

Sasuke vit la jeune femme commencer à retirer la bague qu'il lui avait donnée. Elle parlait sérieusement !
 

Voyant la porte s'ouvrir, il réagit très vite.
 

Sakura fut stupéfaite de la souplesse féline avec laquelle il se jeta sur elle, la plaqua contre le matelas et s'empara de ses lèvres. Elle essaya de le repousser, mais il avait passé sa jambe musclée par-dessus les siennes et la maintenait immobile, créant ainsi l'illusion d'une étreinte passionnée, et déclenchant en elle une cascade de sensations troublantes.
 

Elle avait conscience de la fermeté du corps de Sasuke, puissant et inflexible, contre le sien, doux et tendre... Trop tendre, songea-t-elle, horrifiée, en constatant que, malgré ses efforts de volonté, sa chair cédait avec délice à la virilité possessive de Sasuke.
 

Tandis qu'elle tentait de lutter contre cette réaction incompréhensible, le baiser de Sasuke se fit plus passionné, plus féroce, comme s'il désirait plus que tout au monde sentir ses lèvres contre les siennes, comme si, d'un instant à l'autre, il allait déchirer ses vêtements et arracher les siens, faisant de son corps nu sa seule couverture, et alors... Déjà elle sentait sa main sur son sein, et la pointe de son sein se dresser sous la caresse de son pouce...
 

Ce n'était pas vrai... Ça ne pouvait pas être vrai, songea-t-elle, vaguement consciente de la voix amusée de sa mère : "" Oups... Désolée ! "" et du bruit de la porte aussitôt refermée.
 

Il pouvait la lâcher, à présent. Le danger était passé : après le spectacle qu'ils venaient de lui offrir, Sakura ne pouvait plus faire croire à sa mère qu'ils s'étaient disputés. Mais il faisait un froid terrible dans la pièce et le sein de Sakura, rond et chaud, semblait fait pour se loger dans sa paume. Sasuke était un peu surpris du plaisir qu'il prenait à faire rouler lentement sa pointe durcie sous son pouce et à sentir Sakura, contre lui, se cambrer d'impatience. Il sentait sa propre fièvre grandir. Il glissa la main dans les cheveux de Sakura et, quittant un instant ses lèvres, la regarda ouvrir des yeux embués par le désir. Avec une grande douceur, il se pencha alors tout contre elle et couvrit ses lèvres de petits baisers, tandis que ses doigts continuaient, tout aussi délicatement, à caresser son sein.
 

Sakura savait que ce qu'elle faisait était très dangereux, mais le froid semblait avoir engourdi sa capacité à réagir de façon sensée. La chaleur du corps de Sasuke la réconfortait, et ses baisers, même s'ils la tourmentaient en lui faisant désirer une caresse encore plus intime, l'amenaient au bord de l'extase... Elle frissonna de plaisir quand, soudain, il écarta les doigts dans ses cheveux, derrière sa tête, et plongea la langue dans sa bouche, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle ait l'impression de mourir de désir.
 

Comment avait-elle pu atteindre un tel degré d'excitation ? La surprise lui fit reprendre ses esprits. Tremblant de tout son corps, elle repoussa Sasuke, sans bien comprendre pourquoi elle se sentait au bord des larmes. Elle éprouvait une terrible angoisse. Elle ne savait même pas comment ils en étaient arrivés là, ni pourquoi.
 

- Vous n'aviez pas le droit de faire ça, lui dit-elle d'une voix tremblante.
 

- Je croyais que c'était ce que vous vouliez.
 

- Quoi ? Comment pouviez-vous croire ça ? Je venais de vous dire de partir.
 

Sasuke observa son visage, ses joues rouges, son regard indigné, et une émotion qu'il n'arrivait pas à identifier le transperça soudain. Il porta la main à sa poitrine comme pour en atténuer la douleur.
 

- Et moi, je viens de bous montrer que j'ewn ai aucune envie, répliqua Sasuke d'une voix douce. A vrai dire, je crois que pour l'instant, je ne veux même pas sortir de cette pièce.
 

Ce n'était pas pour elle qu'il tenait à rester, bien sûr, mais pour son travail, pour tenter d'apprendre la vérité de la bouche de Math Alvarez. Elle allait se faire des idées, mais peu importait. Elle se servait bien de lui, il pouvait bien se servir d'elle. Evidemment, ils pouvaient tous les deux prétendre qu'ils le faisaient pour le bien de quelqu'un d'autre. Cela rendait-il leur trahison plus acceptable ? En tout cas, cela la rendait nécessaire.
 

Sakura avait la bouche sèche. Elle n'osait pas lever les yeux. Son coeur battait si fort qu'il semblait près d'exploser. Elle essaya de parler, mais les mots restaient coincés dans sa gorge.
 

- Si vous sous-entendez que... que vous voulez coucher avec moi, réussit-elle enfin à articuler, je ne vous crois pas. Il y a dix minutes, vous affirmiez que j'essayais d'abuser de vous.
 

- Il y a dix minutes, je ne vous avais ni touché ni embrassée, dit Sasuke sur un ton plein de sous-entendus. Je n'avais pas vu votre corps réagir à mes caresses, et il ne me semblait pas si important, si excitant de prolonger ces caresses et de porter nos sensations à leur paroxysme ultime...
 

Au grand dam de Sasuke, ses propres paroles faisaient surgir dans son esprit des images d'un érotisme extrême qui accentuaient son excitation, et il dut admettre que, face à l'intensité de son désir, sa raison avait perdu tout pouvoir.
 

Sakura se mit à claquer des dents. Sasuke mentait, il mentait forcément, et il valait mieux qu'elle s'en souvienne. Elle devait sortir de cette pièce, respirer l'air frais du dehors, fuir les mensonges de Sasuke et ses propres espoirs stériles. Elle voulait redescendre au rez-de-chaussée, ou elle serait plus en sécurité, et plus au chaud.
 

- C'est votre faute si je vous ai embrassée, vous savez, dit Sasuke.
 

- Ecoutez, rétorqua Sakura, excédée, je vous l'ai dit et je vous le répète : je n'attends de vous aucun service sexuel !
 

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, précisa Sasuke avec un sourire tendre qui lui donna envie de se jeter dans ses bras. C'est votre faute parce que quand vous m'avez dit de partir, j'ai su que j'en étais incapable, ce qui m'a permis de me rendre compte à quel point je vous désirais.
 

Sakura le fixa sans rien dire. Pourquoi tout cela lui tombait-il dessus maintenant, alors que Noël approchait et qu'elle se sentait si vulnérable ? Elle ne devait surtout pas se laisser aller à croire Sasuke, c'était beaucoup trop dangereux.
 

- Nous venons de nous rencontrer... Nous nous connaissons à peine..., bégaya-t-elle, embarassée de s'entendre prononcer des paroles aussi stéréotypées.
 

- Et alors ? Le destin nous donne l'occasion de remédier à cela, répliqua-t-il avec un nouveau sourire, et Sakura sentit les battements de son coeur redoubler la cadence. Il s'est même assuré que nous dormirions dans la même chambre, et qu'il y ferait tellement froid que nous serions obligés de nous réchauffer l'un l'autre.
 

Sakura sentit son visage et tout son corps se mettre à brûler. Ce n'était pas possible, cela ne pouvait pas lui arriver, pas à elle ! Elle était trop raisonnable, trop prudente, trop... trop ennuyeuse ! Malgré sa panique, elle réussit à relever les yeux vers Sasuke.
 

- Nous sommes fiancés, après tout, continuait-il. Qui sait ce que le destin nous réserve ?
 

Il lui prit la main et entrelaça ses doigts aux siens.
 

- Je pense que le mieux est de le laisser nous mener ou il le désire, ajouta-t-il d'une voix suave.
 

- Non, non, non ! s'écria Sakura en se bouchant les oreilles. Taisez-vous ! Je n'en peux plus, je descend...
 

- Je vous accompagne.
 

Il n'allait certainement pas lui donner l'occasion de rompre leurs "" fiançailles "" en son absence.
 

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