Le temps d'un mariage

Chapitre 6 : Cinquième chapitre

Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 09:44

Cinquième chapitre

 

 

 

 

 

- Ah, vous voilà, mes chéris. Oh, Saku, tu ne t'es même pas changée pour le dîner...

Il y avait dans la voix de sa mère une note de reproche qui donna à Sakura envie de riposter, mais elle réussit à répondre d'une voix calme :

- Comment ça ? Je croyais que chacun dînait dans sa chambre, ce soir.

- Ah oui, c'est vrai que je t'ai dit ça. J'avais dû mal comprendre ce que m'avaient dit les filles, parce qu'elles sont toutes les deux descendues habillées pour le dîner. Dis-moi, tu ne voudrais pas remonter te changer, mettre une jolie robe un peu élégante ? Tu as le temps : le chef a dit qu'on ne passerait pas à table avant une demi-heure.

Manifestement, les filles de Math avaient décidé de se comporter de la façon la plus égoïste possible.

- Je n'ai pas encore défait ma valise, maman. Et de toute manière, il fait froid dans ma chambre.

- Oh, ma chérie, tu vois toujours le mauvais côté des choses. Que vont penser les filles de Math ?

- Excuse-moi de ne pas me sentir tout à fait à l'aise en plein hiver dans une chambre non chauffée. "" Une jolie robe un peu élégante "", tu dis. Qu'est-ce que tu entends par là ?

- Eh bien, les filles portent toutes les deux de superbes fourreaux en satin de soie. Au fait, elles veulent vous voir, Sasuke. Je leur ai dit que vous étiez très beau. Bien sûr, pour les hommes, le smoking est de rigueur. Mais attendez de voir le salon et la salle à manger : c'est somptueux.

Sakura en avait assez, et elle était absolument certaine que son exaspération n'avait rien à voir avec l'idée que d'autres femmes trouvent Sasuke à leur goût.

- Ça m'est égal, lâcha-t-elle. Je ne retourne pas dans ce frigo. Et pourtant, Dieu sait si j'aimerais parader dans ma superbe robe en polyester !

Sa colère tomba dès qu'elle vit l'air malheureux de sa mère, et elle la prit tendrement dans ses bras en s'excusant. Comment lui expliquer que ce n'était pas la chambre elle-même qui l'angoissait, mais son propre désir de succomber aux avances de Sasuke quand ils s'y trouvaient tous les deux ?

- Non, ma chérie, c'est ma faute. Je suis vraiment désolée, c'est vrai que cette chambre est épouvantable. Qu'est-ce que Sasuke doit penser de moi ?

- Il pense que vous lui avez donné la meilleure excuse possible pour réchauffer son corps contre celui de sa fiancée, répondit Sasuke avec un sourire.

Sakura le regarda sans comprendre. Il savait pourtant que sa mère connaissait la vraie nature de leur relation.

- Viens dans ma chambre, Saku, dit Youra. Je vais voir si j'ai quelque chose à te prêter.

- Oui, bonne idée, n'est-ce pas, ma chérie ? approuva Sasuke. Je vais en profiter pour me changer de mon côté. Je vous retrouve dans le salon.

"" Ma chérie. "" Personne ne l'avait jamais appelée comme ça, et Sakura découvrit que cela l'emplissait d'un léger vertige, d'une sorte de dangereux plaisir, d'entendre  Sasuke le faire, comme s'il s'agissait d'un petit nom affectueux qu'il était le seul à lui donner, d'une marque irréfutable de tendresse et d'intimité.

 

*****

- Math dort ici avec toi ? demanda Sakura en s'étonnant des flots de tissu fleuri, féminin, qui décoraient la chambre ou elles venaient d'entrer.

- Non, à côté, répondit sa mère. Il pensait que c'était plus correct en présence des filles et de leurs enfants. Les choses sont différentes pour votre génération et pour la nôtre, tu sais. Tiens, essaie ça. C'est un peu grand pour moi, mais je pense que ça t'ira à merveille.

Sakura examina sans grande conviction la robe en mousseline de soie ambrée que sa mère venait d'extraire de son immense dressing. Elle jeta un coup d'oeil à l'étiquette et secoua la tête.

- Maman, combien tu as dépensé pour ça ? demanda-t-elle sur un ton accusateur. Ça vient de chez ce créateur qui ne dessine que des robes outrageusement sexy et hors de prix, n'est-ce pas ? Le chouchou des épouses de stars ?

- Ma chérie, c'était cet été, je l'ai vue dans la vitrine et je n'ai pas pu résister.

Sakura plaça le cintre devant elle et examina son reflet dans le miroir.

- Ce n'est pas une robe, observa-t-elle. Ce sont quelques lambeaux de tissu qui se prennent pour une robe.

- Mon coeur, c'est le secret de ce créateur : tout est dans la découpe. Attends un peu de te voir dedans.

Elle poussait déjà Sakura vers la luxueuse salle de bains en marbre attenante à sa chambre.

- Tu devrais te maquiller un peu, aussi, ajouta-t-elle. Et essaie ma crème pour le corps, tu vas voir, elle est merveilleuse.

Sakura ferma la porte.

Elle commença par se doucher, très vite, puis, comme la peau lui picotait, elle suivit le conseil de sa mère et lui prit un peu de crème. C'était un fluide doré, parfumé, et elle devait avouer qu'elle prenait un certain plaisir à l'étaler sur sa peau nue. A présent, il ne lui restait plus qu'à passer cette robe...

 

 

- Saku, qu'est-ce que tu fais ? Tu n'es pas encore prête ?

Youra frappa quelques coups impatients à la porte de la salle de bains, puis, n'obtenant pas de réponse, finit par tourner la poignée. Le verrou n'était pas mis.

Sakura se tenait au milieu de la pièce, vêtue de la robe qu'elle lui avait donnée, et se regardait dans la glace.

- Oh, quelle splendeur ! s'exclama Youra.

- Tu plaisantes ? Quelle horreur, tu veux dire ! Voyons, maman, je ne peux pas porter ça...

- Pourquoi pas ? Tu es magnifique !

- Mais non, regarde : je déborde de tous les côtés. On dirait une... une prostituée.

- Désolé de vous interrompre, mais Math m'envoie vous dire qu'on vous attend pour passer à table.

- Sasuke ! s'exclama Youra, rayonnante. Vous tomber à pic ! Dites à Saku qu'elle est superbe et que cette robe ne fait pas du tout ressembler à une prostituée.

Rouge de honte et d'embarras, Sakura se soumit sans un mot dire au regard de Sasuke, plus beau que jamais dans son smoking.

- Si c'est ce qu'elle pense, elle a un peu raison, déclara-t-il d'une voix douce, et, en même temps, elle a tort. Elle ressemble à une femme élégante entretenue par un homme très riche. Mais ne tardons pas, mes amies, ou Math va monter nous chercher lui-même, et je préfère vous avertir qu'il n'est pas de bonne humeur.

Sasuke dit cela en souriant, mais Sakura fut frappée de voir avec qu'elle anxiété sa mère réagit à la plaisanterie. Si elles avaient été seules, elle lui aurait demandé tout de go si elle avait peur de Math, mais elle ne voulait pas la mettre mal à l'aise devant Sasuke. Et alors même qu'elle se sentait toujours aussi nue dans sa robe déchiquetée, elle renonça à lui en emprunter une autre pour ne pas accroître son angoisse en les retardant davantage. Mais quelque chose la tracassait.

Et sa gêne s'intensifia encore lorsque, quelques instants plus tard, elle vit Youra courir vers Math, s'excuser timidement et l'embrasser sur la joue. De toutes ses forces, elle essaya de réprimer le malaise qui l'envahissait à la pensée de leur mariage.

 

Sakura jeta un coup d'oeil discret à sa montre et fut soulagée de constater qu'il était presque minuit. Elle venait de passer l'une des pires soirées de sa vie. Comment sa mère pouvait-elle avoir envie de faire partie de cette famille dont les membres semblaient tous plus sournois et arrogants les uns que les autres ?

Les filles de Math, Karin et Ino, étaient de vraies brindilles, de belles plantes, à vrai dire, qui avaient dû passer tant de temps au soleil que leur coeur s'était desséché. Depuis, le début du dîner, elles paraissaient prendre un malin plaisir à attaquer Youra à coup de sous-entendus cruels et de critiques déguisées.

Elles aimaient aussi beaucoup parler d'elles-mêmes. A un moment donné, fatiguée d'entendre Ino vanter ses propres qualités de mère et se plaindre de sa nourrice qui avait osé lui demander un congé de Noël pour rentrer dans sa famille, Sakura avait failli s'énerver et lui dire tout net ce qu'elle pensait d'elle. Mais elle s'était contenue, bien sûr, pour ne pas décevoir sa mère.

Comme elle s'y attendait, les filles de Math n'étaient pas de grosses mangeuses : elles avaient grignoté du bout des lèvres, peintes et siliconées, et s'étaient répandues en commentaires, d'abord épouvantés, puis compatissants sur le bon appétit de Sakura.

- Je crois que Choji me battrait si je prenais ne serait-ce que cent grammes, avait remarqué Ino. N'ai-je pas raison, mon trésor ?

- Possible, avait braillé son mari d'une voix rendue incertaine par l'alcool. Je suis comme tous les hommes, je n'aime pas les grosses. Je suis sûr que Sasuke me comprend.

- Oh, ne le taquine pas, Choji, avait susurré Ino de sa petite voix de bébé. Il vient seulement de se fiancer avec Sakura, alors, bien sûr, pour l'instant, il la trouve merveilleuse. Je me souviens comme nous voyions tout en rose, nous aussi, au début...

La pique était si mesquine que Sakura n'avait même pas pris la peine de répliquer. Elle avait décidé de l'attribuer, du moins en partie, aux effets de l'alcool, que toute la famille avait consommé ce soir en quantité phénoménale. A vrai dire, elle n'avait jamais vu personne boire autant que Math et Choji. L'autre gendre, Sugetsu, un homme silencieux et souriant, était plus modéré, mais, au vu de l'intérêt un peu trop prononcé qu'il lui avait témoigné, Sakura suspectait que Karin et lui s'étaient disputés avant le dîner, ou bien qu'il s'agissait d'un tombeur éhonté qui se souciait peu d'humilier son épouse en faisant publiquement du plat à une autre femme.

A son grand soulagement, Sasuke n'avait pas essayé de faire concurrence aux autres hommes en matière de boisson. Voir Math vider verre sur verre la mettait mal à l'aise. Si sa chambre avait été plus confortable, et si elle l'avait eu pour elle toute seule, elle s'y serait sans doute retirée bien plus tôt. Elle étouffa un bâillement.

- Ma chérie, tu as l'air épuisé, s'exclama Youra d'une voix pleine de sollicitude maternelle. Math, je crois qu'il est temps de monter nous coucher.

- Il est peut-être temps pour toi, ma belle, répliqua Math d'une voux traînante. Mais pour nous, il est temps d'ouvrir une nouvelle bouteille de whisky... Pas vrai, les petits gars ?

Sakura sentit son coeur se serrer en voyant l'expression de sa mère, déçue et inquiète.

- Les domestiques ont eu une longue journée, intervint Sasuke. Par respect pour eux, nous pourrions peut-être gagner nos chambres, ils doivent encore tout ranger avant de pouvoir se reposer.

Il parlait d'une voix calme, mais si pleine d'autorité que tout le monde se tourna vers lui.

- Par respect pour les domestiques ? Vous plaisantez ou quoi ? jeta Choji avec un regard hargneux. Ils sont payés pour attendre qu'on n'ait plus besoin d'eux.

Sakura se rendit compte qu'elle retenait son souffle. Mais Sasuke n'était pas du genre à se laisser déstabiliser, déjà il s'était levé et s'avançait vers elle pour lui reculer sa chaise.

- Excusez-moi, je ne voulais pas me montrer indélicat, dit-il en s'adressant directement à Math. C'était juste une pensée.

- Et une pensée tout à fait louable, Sasuke, intervint Youra avec un courage héroïque. Je suis fatiguée moi aussi, Mathou. Allons tous nous coucher.

Sakura n'était pas sûre du tout que Math se serait exécuté si une jeune fille très agitée n'était pas arrivée en courant pour prévenir Karin que sa fille était malade et la réclamait.

- Oh, mon pauvre bébé ! s'exclama Karin sur un ton théâtral. Je savais qu'elle ne supporterait pas de venir ici. Je vous l'avais dit ! Je le savais !

- Venez, chuchota Sasuke à l'oreille de Sakura. C'est le moment de nous échapper.

Fatiguée, Sakura céda et, après avoir embrassé sa mère, souhaita une bonne nuit à tout le monde tandis que les filles de Math, de leur voix suraiguë et pleurnicharde, énonçaient les intolérables épreuves qu'on imposait à leurs enfants.

- Et votre mère veut faire partie de cette famille ? chuchota Sasuke à l'oreille de Sakura comme ils s'éloignaient.

- Oui, j'avoue que je ne comprends pas comment c'est possible, dit Sakura, heureuse de pouvoir enfin exprimer son inquiétude.

Le temps d'arriver au deuxième étage, elle avait déjà la chair de poule, et l'envie de se glisser au chaud sous la couette était plus forte que sa peur de partager le lit de Sasuke.

- Vous pensez qu'il y a de l'eau chaude dans la salle de bains, lui demanda-t-elle.

- On pourrait le croire, répondit-il avec ironie. Il y a un chauffe-eau électrique, mais j'ai pu me rendre compte qu'il ne fonctionnait pas de manière très satisfaisante.

- C'est-à-dire ?

- C'est-à-dire qu'à mon avis, si vous obtenez de l'eau tiède, ce sera déjà un exploit. Mais au moins, le lit devrait être bien chaud. Je suis passé dans la cuisine et j'ai rempli quelques bouillottes.

Sakura en avait les larmes aux yeux. Elle ne se serait jamais attendue à un geste aussi attentionné de sa part.

- C'est adorable, lui dit-elle. Mais honnêtement, je ne sais pas si je vais réussir à tenir une semaine dans ces conditions. Je déteste le froid, et je déteste encore plus l'idée de ne pas pouvoir prendre une bonne douche chaude quand j'en ai envie...

Sasuke regarda Sakura. Elle lui faisait de la peine, mais il n'allait pas se laisser attendrir.

- Si c'est une façon subtile de me demander de me comporter en gentleman et de vous laisser vous doucher la première, j'ai une meilleure idée, dit-il en lui ouvrant la porte de leur chambre.

- Que je me douche dans la salle de bains de ma mère ?

Elle passa devant Sasuke. Dans la lumière jaune des lampes de chevet, la chambre paraissait plus douillette, et il y faisait plus chaud qu'elle ne s'y attendait.

- Non, répondit-il. En fait, je me disais que ce serait plus malin de prendre notre douche ensemble, pour profiter au maximum du peu d'eau chaude disponible.

Est-ce qu'il était sérieux ? Non, ce n'était pas possible, n'est-ce pas ? Elle voulut voir l'expression de son visage et regretta aussitôt sa curiosité, car il planta son regard dans le sien et elle frissonna.

- Il fait moins froid que je pensais, dit-elle sur un ton léger, avec un sourire forcé.

Mieux valait débiter n'importe quelle platitude plutôt que de répondre à la suggection qu'il venait de lui faire. Prendre une douche ensemble ! Déjà ses sens effervescents la bombardaient de messages érotiques.

- J'ai convaincu l'une des bonnes de nous trouver un radiateur d'appoint, expliqua Sasuke.

Il avait refermé la porte et couvrait Sakura d'un regard qui faisait battre son coeur avec violence inquiétante.

- Donc, continua-t-il, à propos de cette douche...

Sakura secoua la tête et, se cramponnant à sa raison, s'efforça de lui répondre comme s'il était l'un de ses jeunes subordonnés, d'une voix à la fois ferme et maternelle :

- Sasuke, pour la dernière fois, vous vous trompez. Je ne vous demande pas du tout de coucher avec moi.

Ses paroles n'eurent pas l'effet escompté. Au lieu de battre docilement en retraite, Sasuke, qui s'était appuyé contre le mur, se redressa et lui fit face de toute sa hauteur. Sakura se raidit. Il avait fait à peine un pas vers elle, mais cela avait suffi à décupler la tension sexuelle qui existait entre eux.

- Vous ne me le demandez peut-être pas, murmura-t-il, mais mon corps, lui, n'hésite pas à le faire. En ce moment même, il me hurle de vous porter jusqu'au lit et de vous faire l'amour lentement, tendrement, et jusqu'à l'extase.

Sous le choc, Sakura ne parvint qu'à secouer la tête. Il lui sourit, et la chaleur de son regard eut raison de sa résistance.

- C'est de la folie...

Est-ce que cette voix tremblante, cette voix pleine d'un désir traître, était vraiment la sienne ?

- Je veux dire, continua-t-elle, nous venons à peine de nous rencontrer. Nous ne nous connaissons pas.

- Est-ce qu'il y a une loi qui interdit à deux inconnus de s'aimer ?

A présent, il s'avançait vers elle en la regardant droit dans les yeux, et elle éprouvait un excitation si intense qu'elle avait l'impression de ne plus toucher terre.

Sasuke dut se rappeler une fois de plus qu'il n'agissait ainsi que pour une seule raison : s'assurer que Sakura ne romprait pas leurs fiançailles, ce qui le forcerait à partir. S'il pouvait la contenter sexuellement, ce qui était ce qu'elle désirait, qu'elle le veuille ou non l'admettre, il disposerait, de son côté, d'assez de temps pour obtenir les informations qui l'intéresseraient. Coucher avec elle était simplement un passage obligé, nécessaire. Absolument nécessaire.

Sakura se sentait au bord du vertige. Si seulement elle avait pu, tout simplement, profiter, mettre de côté sa conviction que plaisir physique et amour étaient indissociables, et oublier toutes les questions qu'elle se posait sur les sentiments et l'engagement... Elle ferma les yeux. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Elle désirait Sasuke de toutes ses forces. Alors, pourquoi ne pas céder à ce désir ? Pourquoi ne pas s'offrir à lui maintenant, sans réfléchir davantage ? Pourquoi ne pas passer les bras autour de son cou, presser son corps contre le sien et lever le visage vers lui pour recevoir son baiser ?

Pourquoi pas ? Parce qu'elle en était incapable. Elle était incapable de coucher avec un inconnu, même s'il l'excitait physiquement, même si, comme Sasuke, il l'emplissait d'une fièvre dévorante, insoutenable...

Sasuke connaissait bien les règles du jeu de la séduction : il savait qu'en patientant un peu, un homme obtenait en général ce qu'il voulait. Alors pourquoi, aujourd'hui, se sentait-il impatient, presque au point de prendre Sakura sans attendre qu'elle y autorise ?

- Je suis désolée, je ne peux pas.

Les mots jaillirent de la bouche de Sakura, précipités, tremblants. Sasuke s'immobilisa et la regarda incrédule.

- Je ne peux pas nier que... que physiquement, vous m'attirez, réussit-elle à articuler sur un ton un peu prude, sentant aussitôt la frustration l'envahir. Mais je ne peux pas coucher avec vous.

Sasuke ne s'attendait pas à ce qu'elle aille aussi loin pour lui prouver qu'il s'était trompé sur son compte, mais il fut encore plus surpris par l'intensité de sa propre déception.

D'une voix neutre, il lâcha :

- C'est vous qui décidez.

Si elle espérait qu'il allait la cajoler et la supplier jusqu'à ce qu'elle cède, elle rêvait.

( ***note : fierté d'homme ou la fierté d'un Uchiwa ? ^ ^ )

 

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