Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)

Notes de l’auteur :

J’ai hâte de vous faire lire les chapitres de l’examen des Chûnin, qui suivront bientôt. J’ai vraiment pris plaisir à me relire et j’espère que vous les apprécierez aussi. Pour le moment, je vous laisse découvrir les nouveaux personnages qui graviteront autour de l’équipe Gai et de ce fameux nouvel ajout aux intentions qui perturbent notre chère équipe.

Chapitre 23 : Fuma Tatsuo

Le lendemain du repas chez Shio, Tenten était anxieuse en se rendant sur le terrain d’entraînement. Ce n’était pas tant le fait de rencontrer possiblement une nouvelle personne qui l’inquiétait, mais plutôt que cette personne soit présente dans un endroit sacré pour elle. Surtout, il fallait l’avouer, ce shinobi allait en quelque sorte ainsi découvrir l’étendue des caractères atypiques de son équipe…

Elle savait que Lee s’adoucirait un peu avec le temps, aimant trop les gens pour rester distant avec eux. Gai-sensei serait courtois et amical, comme il le faisait avec tout le monde. Neji… c’était le facteur le plus instable. Elle n’arrivait pas à déterminer si ce serait épouvantable et douloureux. Elle ne se faisait pas d’attente sur une interaction positive, c’était déjà à rayer de la liste avec son distant coéquipier…

Pour elle-même, elle ne savait pas trop sur quel pied danser. Elle se savait sociable, mais n’était pas trop du genre à bavarder pendant de longues heures. Elle ne savait donc absolument pas comment allait être cette nouvelle rencontre et la couleur qu’elle laisserait dans les pensées de chacune des parties.

C’est donc avec ce genre de pensées qu’elle entra dans la clairière paisible de ce tôt lever du jour. Qu’elle ne fut pas sa surprise de ne pas la trouver vide comme à son habitude. De plus, ce n’était pas la silhouette familière d’un membre de son équipe, qu’elle pourrait reconnaître entre tous, mais plutôt celle d’un homme peu familier.

Elle détailla la stature plus grande que ses deux jeunes coéquipiers mâles, encore en pleine croissance. C’étaient des épaules beaucoup plus larges, une taille plus ferme et tonique. Cela aida que le juste-au-corps sombre le souligne flatteusement… Une longue chevelure sombre et brillante étant retenue dans une tresse. Tenten le reconnut aussitôt : l’Anbu qui les avait accompagnés en mission.

Elle s’approcha donc, se demandant un peu comment briser la glace, intimidée de n’avoir plus de contexte facile pour discuter. Sa vie se résumait, actuellement, à presque exclusivement sa carrière. Parler de « banalités » était quelque chose qu’elle apprenait encore, sous la tutelle des personnes âgées qui s’étaient insérées dans sa vie.

L’ouïe fine de Fuma détecta rapidement son arrivée et il tourna sa tête vers elle. Tenten fut surprise d’y voir un visage attrayant, s’étant attendu à… En fait, elle prenait conscience qu’elle n’avait pas vraiment cherché à s’imaginer le visage de celui-ci sous son masque.

- Bon matin, Fuma-san. Répondit-elle, accrochant un sourire avenant sur ses lèvres.

- Bon matin, Tenten. Approuva celui-ci, un sourire séduisant de sincérité sur son visage. Ne t’embête pas avec les formalités.

- Tant mieux, je n’y suis pas doué. Acquiesça-t-elle joyeusement. Alors, tu es arrivée depuis longtemps ?

- À peine, je voulais m’assurer avec toi que cela ne gênait pas trop ton équipe, que je sois présent. Dit-il, incertain et un peu embarrassé.

- Je ne te cache pas que c’était une surprise pour nous tous. Ria Tenten, ramenant dans son esprit les expressions surprises des membres réunis autour de la table basse, la veille. Mais ce sont même eux qui ont offert que tu nous rencontres ici. Cela m’a vraiment surprise ! Termina-t-elle, pensive.

Tatsuo ne l’était pas, pour sa part… Il savait en quelque sorte que c’était plus par méfiance que par gentillesse. Mais il trouva attachante l’apparente inconscience de Tenten sur cette variable. Même si cela allait sûrement compliquer son approche, à long terme…

- C’est l’idéal pour une session de combat. Répondit-il toutefois. J’aime plus l’aspect pratique que les théories sans fin.

- Tout à fait d’accord. Rien de mieux que la sensation de métal entre les doigts ! Approuva vigoureusement Tenten, ravie.

Cela fit sourire le jeune homme, autant pour son enthousiasme partagé que pour le rendu attrayant que l’expression donnait au visage de celle-ci. Il allait commenter lorsque Tenten tourna la tête vers la forêt, surprise.

- Il est en avance ? Dit-elle, curieuse.

Tatsuo lui jeta un regard perdu.

- Qui ? Demanda-t-il finalement, n’ayant rien entendu.

Tenten n’eut cependant pas besoin de répondre avant qu’il ne capte enfin l’approche de quelqu’un. Cela se confirma par l’identité de Hyûga Neji lorsque celui-ci sortit silencieusement du couver des arbres.

- Bon matin, Neji. L’accueillit Tenten, se gardant de le questionner sur la raison de son avance exponentielle.

D’un, Neji détestait être questionné. De deux, il ne répondrait assurément pas devant un inconnu, puisqu’il le faisait déjà rarement avec des gens connus…

Le jeune Hyûga hocha la tête, plus sèchement qu’à son habitude, remarqua-t-elle. Il se glissa ensuite gracieusement vers un arbre, ni trop près, ni trop loin. Sans un signe pour reconnaître la présence de Fuma, il se glissa dans sa pose méditative et les ignora.

- « Cela aurait pu être pire… N’est-ce pas ? » Pensa la jeune femme, se sentant désolée, en quelque sorte, pour Fuma.

- Comme on peut s’y attendre d’un Hyûga. Gloussa subtilement celui-ci, la prenant ainsi au dépourvu.

- Tu veux dire… que cela ne te… brusque pas trop ? Demanda Tenten avec une lueur d’excuse dans ses orbes noisette.

- Ce qui m’aurait brusqué, c’est que cela ait été autrement. Rit le jeune homme de sa voix profonde. Les Hyûga ne sont pas réputés pour leur… sociabilité.

- On y travaille encore. Chuchota Tenten, qui vit Neji tressaillir légèrement devant la remarque de Fuma.

Cela sembla amuser davantage le shinobi, mais il se retint de commenter. Le sujet dérapa naturellement vers l’armement, à la grande satisfaction de Tenten.

Lorsque Lee arriva sur le terrain d’entraînement à son tour, il fut légèrement surpris d’y voir un visage supplémentaire s’entraîner avec Tenten. Les deux paraissaient dans un échange vif. Autant en mots techniques qu’en échangeant des parades amicales avec des kunai. Tout cela sous la supervision discrète d’un Neji très impassible.

Lee avait cependant appris avec le temps que cette impassibilité, si elle était plus prononcée que l’habituel stoïcisme de Neji était, d’une façon étrangement détournée, un signe d’agitation émotive… Il soupira donc intérieurement, sentant que la journée allait être… délicate.

- Salut Lee ! S’écria Tenten, les joues rouges d’efforts et de joies.

- Salut Tenten ! Répondit-il, se forçant à reprendre son habituelle attitude enthousiaste. Vous êtes si jeunes, déjà en plein combat si tôt le matin !

L’adolescent s’approcha du duo, mais prit tout de même le temps de saluer Neji, qui hocha la tête en guise d’accueil.

- Alors, Fuma-san, tu te joins à nous ?

- Eh bien, si cela vous convient, j’apprécierai. Répondit doucement le jeune homme, qui devait, selon les estimations de Lee, avoir environ 19 ans.

- Une règle d’or de l’équipe Gai est d’être plus fort qu’hier ! Si tu nous aides dans cette optique, tu seras toujours le bienvenu ! Acquiesça énergiquement Lee, qui voulait en quelque sorte laisser une chance au coureur.

Il savait que quelqu’un devrait le faire… puisque Neji ne le ferait absolument pas. La réaction de Gai-sensei de la veille lui était aussi inconnue. Mais il savait que l’homme devenait plus émotif lorsqu’il s’agissait de Tenten.

- J’en suis ravie. Approuva Fuma. Il se trouve que mes connaissances en armes et mon expérience du terrain pourront être mises à profit. Je suis aussi intéressé à développer mon taijutsu avec vous. J’ai entendu parler de votre expertise dans le domaine.

Au mot taijutsu, les yeux ronds de Lee pétillèrent comme des étoiles. C’était un terme qu’il appréciait autant que le mot jeunesse, pourtant sacré pour lui (comme tous ses dérivés).

Lorsque ce fut au tour de Gai-sensei de faire son entrée sur le terrain d’entraînement, il trouva un Lee hyperactif, une Tenten mi-exaspérée, mi-amusée et un Neji bouillonnant silencieusement dans son coin. Ha, et un... Fuma ? Ouais, la tresse lui était familière. Il inspira par les narines et poussa le calme en avant-plan de sa conscience.

Les interrogatoires brutaux n’étaient pas bien vus le premier jour. Mais ça irait probablement pour le deuxième...

- Bonjour, mes chers élèves pleins de jeunesse ! S’écria bruyamment l’homme.

Cela eut le mérite de faire sursauter violemment l’Anbu, peu habitué qu’un humain, à quelques mètres de distance l’un de l’autre, hurle presque comme si des kilomètres les séparaient…

Tenten pinça les lèvres d’amusement face à la réaction du jeune homme, qui se renfrogna un peu, embarrassé.

- Ne t’en fais pas Fuma, la plupart des gens, normaux, réagiraient ainsi. Assura-t-elle.

- Ma fleur, c’est mesquin ! Gronda piteusement le Jonin.

- Rendre les gens sourds est aussi mesquin. Contra celle-ci.

- Gai-sensei exprime seulement l’étendue de sa jeunesse ! Défendit Lee, prenant rapidement parti.

Fuma regarda l’échange avec incrédulité. C’était… étrangement rafraîchissant.

- Venons-en au principal. Claqua Neji, qui apparut au côté de Tenten, une veine irritée palpitant sur sa tempe. Entraînons-nous. Dans un volume sonore acceptable. Ajouta-t-il froidement lorsqu’il remarqua Lee ouvrir grand la bouche.

Le jeune homme se dégonfla à vue d’œil, une moue très mécontente sur son visage comique.

- Treize tours de village ! S’enflamma Gai. Le dernier aura un gage !

- Depuis quand le dernier a un gage ? Demanda Tenten, surprise.

- Tu as peur, Tenten ? Gloussa Lee, taquin.

Bien sûr, il avait fait exprès de glisser la formule magique… Aussitôt, Tenten enfla inconsciemment ses joues de contrariété, ce qui attendrit intérieurement son auditoire. Au grand mécontentement de Neji, qui trouva le regard de Fuma un peu trop intrusif sur sa coéquipière.

- Prépare-toi à souffrir, Lee. Gronda celle-ci, déterminée.

- C’est parti ! Hurla Gai-sensei, survolté par l’ambiance.

Fuma se demanda si son statut d’Anbu l’avait convenablement préparé à ce qui allait suivre. Surtout, lorsque chaque membre de l’équipe Gai filait comme des comètes, chacun sembla courir comme s’il n’y avait pas de lendemain. Konoha lui parut finalement beaucoup plus grand après dix tours...

Mais lorsqu’il comprit que c’était lui-même qui avait du retard, lorsqu’il vit Lee le dépasser pour une seconde fois, un soubresaut de compétitivité l’étreint. De plus, il ne voulait pas vraiment être la victime de l’imagination étrange, qu’il entrevoyait de plus en plus clairement chez l’équipe Gai. Surtout lorsqu’il vit le Jonin le dépasser au troisième tour, courant sur ses mains… Ouais, il ne voulait pas un gage de leur part…

C’est finalement Lee qui fut le dernier, ayant fait un tour de village supplémentaire, puisqu’il avait perdu le compte en cours de route… Lorsque Tenten prit une joie sadique à coiffer le jeune homme de couettes ridicules, au grand plaisir évident de celui-ci… Fuma se dit que l’amour pouvait vraiment rendre fou, parce qu’il trouva la lueur vicieuse dans les yeux noisette de la jeune fille des plus charmantes…

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L’équipe Gai et Fuma se réunirent pour manger au centre de la clairière, après un entraînement particulièrement intense.

Fuma trouva les rumeurs sur les compétences de Maito Gai pâles par rapport aux réelles compétences de taijutsu de l’homme, qu’il avait pourtant entrevues pendant ses combats durant la mission. Le Jonin couplait ses compétences à une endurance inhumaine, ce qui le rendait un adversaire redoutable et imprévisible.

Il avait aussi été agréablement surpris par les aptitudes naturelles du jeune Hyûga, qui l’avait confronté férocement et qui avait tiré chez lui le meilleur parti de son expérience. Bien sûr, Fuma savait qu’il y avait un soupçon de quelque chose qui rendait les coups du jeune Hyûga plus impitoyables...

Il savait sentir ce genre de chose d’un combattant, étant lui-même plus facilement porté à s’exprimer par une bonne bagarre. C’était comme ça qu’il avait réglé ses différends les plus épiques avec Yamanaka… Ils discutaient après, lorsqu’ils tenaient à peine debout…

Tenten et Lee étaient impressionnants, à leur manière propre. Lee avait une volonté et une détermination de s’améliorer qui frisait la folie, ce qui le rendait aussi imprévisible de par sa nature extrême.

Tenten était intelligente, astucieuse et observatrice. Elle compensait ainsi largement les désavantages physiques d’avec ses adversaires en les poussant vers des terrains inconnus, basés sur l’agilité et la prévoyance, pour ne pas se faire empaler par ses armes, savamment vicieuses.

Fuma se ramena dans le présent, observant la jeune femme déceler des bento de ses parchemins, qu’elle tendit ensuite à ses coéquipiers affamés. La façon dont Lee et Neji, toutefois plus modéré, se jetèrent sur la nourriture lui rappela sa propre période de croissance douloureuse… Elle n’était pas terminée, il le savait, mais il avait maintenant l’impression de ressentir autre chose que la faim constante qui avait ponctuée ses treize à dix-sept ans...

Lorsque Tenten lui glissa une boîte repas, il la regarda avec surprise.

- Je ne savais pas si tu viendrais aujourd’hui, je l’ai préparé au cas où. Expliqua-t-elle gentiment. Je n’ai pas mis de brocoli. Termina-t-elle en riant.

Une subtile touche de rosé fleurit sur les joues de l’Anbu, qui accepta le repas avec un geste de tête en remerciement. Tenten, étant habituée à l’absence verbale en guise de réponse, ne s’en vexa pas.

- Tu deviendras accro. Dit Gai, la bouche pleine.

Cela lui valut un regard très mécontent de Neji.

- Tenten cuisine comme… Commença Lee, mastiquant distraitement sa nourriture pour trouver une comparaison satisfaisante.

- Mangez au lieu de dire des bêtises. Grommela celle-ci, embarrassée par les compliments.

- Comme une femme au foyer ! S’écria tout de même le jeune homme, pétillant.

Cela lui valut un kunai aiguisé près de ce qui le définissait comme masculin au niveau biologique.

- Lee, je suis une shinobi, pas une femme au foyer ! Menaça-t-elle.

- Mais c’est un compliment ! Mon père dit qu’il n’y a rien de plus savoureux qu’une femme au foyer ! S’indigna Lee, plein de bonne volonté.

Cela valut à la majorité de s’étouffer d’embarras.

- Ne répète pas ce que Kazuki te dit. C’est majoritairement inapproprié et biaisé. Gémit Tenten, qui claqua une paume sur son front, les joues rougies.

Gai-sensei eut la décence de ne pas en rajouter... Même s’il semblait avoir un avis sur le sujet qu’il voulait partager. Tenten n’était pas très friande de le connaître. Neji non plus, apparemment, puisqu’il foudroya son sensei d’un regard d’avertissement.

- Alors, Maito. Dit Fuma, essayant visiblement de changer le sujet. Tu prévois de les inscrire, cette année ?

Le Jonin sourit, un peu piteusement, et cela attisa la curiosité des adolescents.

- Je voulais justement leur en parler. Je crois que c’est le bon moment pour eux. Approuva-t-il.

- Je suis d’accord, pour ce que cela vaut. Ils ont clairement le niveau. Répondit Fuma, n’aidant pas à éclaircir le sujet de conversation pour les trois adolescents.

Gai sourit plus vivement, comme si l’Anbu venait de lui faire un compliment personnel.

- Cela vous embêterait de nous dire le sujet ? Gronda Tenten, qui devança Lee.

Fuma jeta un regard à Gai et celui-ci hocha la tête en signe d’accord silencieux.

- Je parlais des examens Chûnin, qui se tiendront dans quatre mois.

Les yeux des trois adolescents s’agrandirent.

- Je ne vous en ai pas parlé lors des précédents. Cela faisait seulement trois mois que nous étions une équipe, je ne voulais pas précipiter les choses. Expliqua Gai.

Tenten hocha gravement la tête. Cette époque n’était effectivement pas leur meilleure, en termes de coordination d’équipe…

- J’ai déjà assisté une fois à un examen ! C’était tellement jeune ! S’écria Lee, si surexcité et heureux que des larmes lui échappaient.

- Il se trouve que cette année, c’est Konoha qui accueille l’examen et ses participants. Expliqua Fuma, qui s’habituait tranquillement au caractère explosif du jeune homme.

- Je n’en ai pas entendu parler. Répondit Neji, semblant vexé pour une quelconque raison.

- C’est parce que seuls les shinobi, de niveau Jonin en montant, sont officiellement au courant. Lui dit calmement Gai-sensei.

- Exact, le conseil d’organisation a fait une annonce pour recruter des volontaires en tant qu’examinateur. Assura Fuma. Mais c’est plus par mesure de politesse que par réel intérêt, parce que personne ne veut… travailler avec Anko. Termina-t-il, un frisson apparent se glissant sur sa silhouette.

Une grimace se dessina aussi sur le visage de Gai, ce qui attira la curiosité des trois adolescents.

- Qui est Anko ? Demanda Lee.

- Celle responsable de l’organisation des examens Chûnin. Elle est assez… tordue. Répondit Fuma, incapable de décrire autrement la jeune femme.

- Ce sera un examen difficile. Acquiesça Gai, qui ne contesta pas l’adjectif. Mais je crois que c’est le moment pour mes chers élèves de briller. Ils sont prêts. Termina-t-il, tendrement.

Cela réchauffa le cœur de Lee, qui pleura de plus belle. Tenten eut un petit sourire tendre et Neji ferma les yeux, son visage paraissant moins ferme pour ceux qui le connaissaient.

- Alors raison de plus pour s’entraîner plus fort, Gai-sensei, je ne vous décevrai pas ! Cria Lee, oubliant le repas et bondissant comme un damné dans la clairière.

- Lee ! Cria le Jonin, ému.

Il ne put s’empêcher de se joindre au jeune homme et tous deux commencèrent une étrange danse sur les mains. Fuma regarda avec une extrême confusion le spectacle, ne sachant pas comment associer le compétent combattant qu’il venait d’affronter avec celui qui se dandinait grotesquement sous ses yeux.

- Fais comme si de rien n’était, ils deviennent encore plus excités avec de l’attention. Conseilla savamment Tenten, qui continua à manger comme si presque rien d’étrange ne se passait à quelques mètres d’elle.

- J’avoue ne pas savoir que répondre. Dit l’homme, qui se força consciemment à retrouver l’appétit pour son délicieux repas.

Voir Maito Gai se déhancher, la tête à l’envers, avait cet effet…

- Alors ne le fais pas. Soupira Neji, las.

Après avoir mangé le reste de leur repas, Tenten entreprit d’aller secouer les deux mâles, question de reprendre l’entraînement. Par secouer, elle entendait l’utilisation menaçante d’objets contondants, évidemment… Ensuite, ils firent des pairs de combattants, profitant d’une personne supplémentaire dans le lot pour varier les exercices entre observateur et critique.

Neji découvrit donc, à son agacement silencieux, que Fuma était un combattant très respectable, coupler d’un enseignant décent. Cela créa un étrange sentiment de torsion dans ses tripes, comme si cette connaissance lui injectait une dose d’acide en interne. C’était la meilleure façon qu’il pouvait décrire la sensation, n’étant pas familier avec celle-ci.

En fait, il ne ressentait habituellement ce goût acerbe dans sa bouche que lorsqu’il entrevoyait Hyûga Hinata et son paternel et chef de clan, Hyûga Hiashi. Parce que cet homme avait l’audace d’arborer un visage si semblable à celui de son père, jumeau étant. Cela le confondait d’y revoir le visage aimé de son paternel dans celui de son assassin.

Alors, il se demanda pourquoi son corps sembla associer Fuma Tatsuo au goût âcre de la haine. Pourquoi cela devenait encore plus aigre dans sa gorge, lorsqu’il remarquait les yeux de l’Anbu se glisser trop longtemps sur Tenten ? Était-ce à cause de cette lueur, loin de la partialité d’un juge, qui brillait dans ses orbes aux tons d’acier ?

Alors Neji se jeta corps et âme dans l’entraînement du jour, voulant en quelque sorte éteindre son esprit. Remettre son corps dans un état plus connu, celui de la douce fatigue après un exercice éreintant pour devenir plus fort. Parce que cette variable, cet idéal de compétence, était la seule constante stable qui n’était pas chamboulée depuis des années.

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Lorsque Fuma Tatsuo prit le chemin du complexe réservé à son clan, il soupira bruyamment en voyant, au loin, une silhouette familière adosser devant l’imposante porte du bâtiment.

Lorsqu’il fut assez près pour être entendu, il exprima son mécontentement :

- Je suis crevé, Yamanaka. Donc si c’est pour te payer ma tronche…

Le jeune homme blond eu un sourire large.

- Si tu reviens en vie, c’est que cela s’est tout de même bien passé. Gloussa-t-il, habitué à l’humeur sombre de son ami.

- Mec, un seul regard de travers et je me faisais zigouiller. Soupira-t-il. J’ai rarement été aussi stressé pour ma vie et devoir, en même temps, faire comme si de rien n’était…

Cela fit rire Yamanaka, qui ne se gêna pas pour cacher son amusement face à la situation de son ami. Celui-ci se renfrogna à vue d’œil.

- Comme tu n’as rien d’important à dire, visiblement, je t’invite à faire du vent. Grogna Fuma.

- Tu ne me semblais pas aussi confiant au moment d’écrire la lettre, d’après mes souvenirs. Ria son interlocuteur, plus taquin que réellement vexé.

Voir de premières mains les humeurs de Fuma glisser vers le bas était un jeu savoureux. Surtout depuis qu’il avait remarqué que son collègue et ami devenait hilarant dans ses expressions faciales. Il avait même découvert un barème, qui se couplait à ses expressions verbales, pour entrevoir la graduation de cette descente d’humeur…

- Je t’ai déjà dit merci pour ça, arrête de ramener le sujet, vieillard radoteur. Bougonna Fuma.

- Il faut dire que tes grognements pouvaient difficilement être interprétés… Contra le blond, qui nota mentalement que les choses allaient devenir violentes s’il poussait trop.

Quand Fuma était épuisé psychologiquement, ses poings le démangeaient… Le jeune homme à la chevelure sombre passa une main lourde sur son visage, essayant de contenir son agacement.

- Et donc, as-tu une raison, autre que d’être un connard, pour venir me voir ? Siffla-t-il.

Un vrai sourire fleurit sur le visage séduisant de Yamanaka.

- Eh bien, je me suis dit que mon meilleur pote voulait sûrement aller boire un verre pour relâcher la pression.

Un rictus tordu se glissa sur le visage de Fuma, signe qu’il semblait apprécier l’offre.

- Pourquoi ne commences-tu jamais par l’essentiel, crétin ? Tu seras célibataire toute ta vie avec cette habitude de merde.

- Il me semble que tu es mal placé pour ce conseil. Tu fais flipper les dames avec tes sujets glauques exclusivement sur les armes… S’amusa le blond, qui donna une légère tape sur l’épaule du gars. Allons dans un endroit où Maito Gai ne sera pas de la partie. Tu deviens plus bavard une fois pompette.

- Donne-moi une pause de Maito Gai, j’ai vu des choses aujourd’hui que je digère encore… Soupira Fuma, essayant de chasser l’image désagréable du Jonin se déhanchant de son esprit.

- J’avoue que cela m’intéresse. Avoua narquoisement Yamanaka, qui avait un énorme penchant pour les ragots.

C’était un trait de clan selon certain. Mais chaque Yamanaka savait que les informations croustillantes pouvait faire office d’un chantage avantageux. En plus d’être généralement hilarantes…

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Anecdote de la semaine :

Comme vous l’avez remarqué par mon rythme plus régulier de publication, je m’immerge de plus en plus dans l’univers de ma fanfic et je me suis rendu à corriger mes anciens écrits, pour vous les livrer avec moins de fautes d’orthographe. Parce que ma grammaire… je me surprends encore XD Il se trouve donc que je me suis pris à dire, un soir où j’étais particulièrement investi, que j’aimais bien ce que j’écrivais et j’enchaînais donc les lectures à la suite. Ensuite, j’ai percuté que j’ai pris mon rôle de lectrice et non d’écrivaine et je me suis rendu compte qu’il me faudrait bientôt pondre mes prochains chapitre XD Il va y avoir une fin à mon avance, merde ! Je suis en deuil, présentement, parce que je me rappelle que lire est beaucoup plus simple que d’écrire. Haaaaa, va falloir que j’exploite mon mari, M. Cappuccino glacé, parce que j’ai des bébés à fabriquer ! Nos nuits blanches seront torrides XD. Tout cela à des fins purement intellectuelles, bien évidemment, petits coquins !

Bonne semaine ! Bisous.

Hadryelle