Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)
Notes de l’auteur :
Je rattrape mes erreurs de publication et mes délais de publication. Il faut dire que je me suis absenté pour maladie un bon bout de temps, alors mon esprit me torturait pour continuer et ne pas laisser mes textes prendre la poussière. Si tu as cliqué sur ce chapitre après tout ce temps, merde, tu es d’une patience d’or. Moi, en tant que lecteur, je m’aurait %$/»&!. J’avoue que la patience est un de mes défauts le plus en défauts de mes non-qualité… XD Alors merci.
Bonne lecture !
Chapitre 19 : L’empoisonnement :
- Yamanaka ! Cria Tenten, cherchant l’Anbu avec des yeux fous, tout en glissant un bras tremblant sous l’aisselle de Neji pour le soutenir, puisque celui-ci oscillait dangereusement.
Aussitôt, un Lee à l’expression sérieuse apparut à ses côtés et un autre Lee accourut vers elle, une expression purement paniquée imprimée sur son visage. Elle comprit que c’était Yamanaka près d’elle et Lee qui approchait. Personne ne pouvait imiter l’expression inquiète du jeune homme.
- Yamanaka, la dague était empoisonnée, ce gars a-t-il un antidote sur lui !? S’enquit Tenten, qui fit de son mieux pour ne pas faire vriller sa voix dans le suraigu tant elle paniquait.
Elle sentait le corps de Neji contre elle trembler violemment et devenir plus mou. Cela l’envoya dans un état épouvantable de peur.
C’était tellement hors du caractère du contrôlé Neji qu’elle comprit que le jeune homme souffrait silencieusement. Ses lèvres étaient hermétiquement fermées, comme s’il s’empêchait de gémir ou de vomir.
Yamanaka se pencha rapidement vers le corps du ninja inconscient et signa avec ses mains, avant d’en poser une sur celui-ci. Le corps de l’Anbu chancela et seule sa position accroupit l’empêcha qu’il ne tombe face première au sol. Tenten se retint de parler davantage, comprenant que l’homme avait activé son trait de lignée et qu’il devait, en quelque sorte, fouiller l’esprit du shinobi.
Lee arriva à ses côtés et glissa un regard anxieux sur la forme de ses coéquipiers. Lorsqu’il vit la main en sang de Neji, enfermée dans celle de Tenten, qui essayait autant d’arrêter l’hémorragie qu’inconsciemment maintenir le contact avec le jeune Hyûga, il sut que quelque chose clochait. Le fait que Neji ne s’était pas retiré du toucher de la jeune fille et semblait même sur le point de s’évanouir ajouta de l’informer que quelque chose n’allait vraiment pas.
- Tenten ? Questionna-t-il, incapable de formuler autre chose tant l’inquiétude lui étreint la gorge.
- La dague était empoisonnée, Neji l’a agrippée. Chuchota faiblement celle-ci, incapable de confronter le regard du garçon tant elle se sentait coupable et inquiète. Yamanaka fouille l’esprit du type pour savoir de quoi il en retourne. Termina-t-elle, la gorge nouée.
Le sang de Lee se glaça. Ils avaient tous appris, à l’Académie, à quel point les poisons étaient vicieux et souvent fatals. Beaucoup de shinobi expérimentés mourraient dans les cinq minutes après l’empoisonnement. Le jeune homme chancela et il mit toute sa volonté à garder contenance, puisque ce n’était pas le moment, pour le bien de ses deux coéquipiers, qu’il panique.
Après ce qui parut une éternité à Tenten, le corps de Yamanaka sembla reprendre vie et celui-ci porta son regard sérieux sur elle.
- Ce n’est pas mortel.
La jeune femme se retint de pleurer comme une madeleine tant elle était soulagée, mais elle endigua cela et fit de son mieux pour rester calme. Neji avait besoin d’un pilier, pas d’une pleurnicharde.
- Y a-t-il un antidote ? Quels seront les symptômes ? Combien de temps ? Questionna Tenten, qui fit de son mieux pour refaire surgir, dans sa mémoire chamboulée, ses maigres connaissances médicales tirées de ses livres personnels.
Yamanaka essaya de tourner l’homme inconscient sur le côté, mais, malgré tous ses efforts et sa force, celui-ci ne bougea pas d’un iota. L’Anbu fronça les sourcils, vexé et incrédule. Tenten se dépêcha d’intervenir.
- Je vais désactiver les sceaux, j’ai en quelque sorte utilisé le Fûinjutsu pour quadrupler son poids. Expliqua-t-elle rapidement, glissant doucement Neji vers Lee pour que l’adolescent soutienne leur coéquipier pour ainsi rejoindre Yamanaka.
L’Anbu lui jeta un regard surpris, qu’elle ignora volontairement, n’étant pas en état, de toute façon, pour ressentir une quelconque fierté ou expliquer quelque chose.
- Je vais les désactiver temporairement. Il est dans notre intérêt que cet homme reste incapable de remuer. L’informa Tenten, qui coula un regard particulièrement sombre vers le ninja, comme si elle se contrôlait pour ne pas l’achever maintenant.
- Dans une poche intérieure, au niveau du cœur, il y a des comprimés jaunes. Prends-en deux et donne-les à Hyûga. Ça ne fera pas disparaître les effets secondaires, mais cela évitera qu’ils empirent drastiquement, le temps qu’il bénéficie de soins médicaux. L’informa calmement l’Anbu. De plus, je vais ramener cet homme à Konoha, puisqu’il est activement recherché. Celui-ci opère dans le milieu clandestin et détient une mine d’informations. Nous pourrons remonter jusqu’à son employeur, qui est un marchand du pays du feu et une autre organisation aux ramifications avec Kiri. Termina-t-il.
- Est-ce sûr que nous nous rendions à la mine ? Questionna Tenten, qui s’activa en même temps à fouiller les vêtements du shinobi.
- Aucun groupe affilié ne vous y attend, mais son groupe était toutefois responsable des éboulements inexpliqués. Cela avait pour but de vous attirer hors de Konoha. Approuva Yamanaka, qui regarda d’un œil critique les combats qui avaient encore lieu.
Gai et Fuma étaient maintenant presque dos à dos pour affronter trois autres shinobi, clairement blessés. Il estima donc que la confrontation se terminerait bientôt et qu’il pouvait se permettre de s’occuper des trois adolescents secoués.
- Quels seront les symptômes de Neji ? Demanda Tenten, qui grogna quasiment de soulagement lorsqu’elle trouva un sachet dans une poche bien dissimulée.
- Nausée, vomissement, douleur musculaire et perte de chaleur corporelle importante. Récita l’Anbu en se remémorant ce qu’il avait vu dans l’esprit de l’homme. C’est un poison pour neutraliser, pas pour tuer. Mais Hyûga sera très malade, soyez donc prudent. Je vais aller aider Fuma et Maito. Attachez-le très solidement, il est particulièrement dangereux. Termina Yamanaka, coulant son regard sur le ninja inconscient à ses pieds.
- Bien. Merci infiniment, Yamanaka-san. Souffla Tenten, consciente que sans l’Anbu pour décrypter l’esprit de l’homme, tout aurait été beaucoup plus compliqué et anxiogène.
Puisqu’elle aurait littéralement pensé que Neji allait mourir entre ses mains le temps qu’elle fouille le shinobi dans l’espoir d’un antidote…
La lueur de pure reconnaissance qui brillait dans les yeux de Tenten informa l’Anbu qu’elle le pensait vraiment et que c’était même peu de mots pour cerner sa gratitude. Il hocha donc doucement la tête et se leva pour rejoindre le combat, un sentiment agréable d’accomplissement dans sa poitrine. C’était, en effet, très rare que quelqu’un d’externe à ses proches apprécie ses techniques de lignées et qu’il ait l’impression de sauver une vie avec celles-ci, au lieu d’en profiter pour tuer.
Tenten prit deux capelets jaunes du petit sac entre ses mains tremblantes et accourut vers Neji, qui était maintenant d’une couleur livide, presque fantomatique.
- Lee, peux-tu t’occuper de ligoter le type, pour qu’il puisse seulement respirer et pas plus. Demanda Tenten avec un feu de colère dans sa voix, dirigée vers le shinobi qui avait osé blesser son coéquipier. Je vais soigner Neji.
Lee acquiesça, sérieux. Il savait que Tenten était plus douée que lui en premiers soins et que, de toute façon, celle-ci était trop inquiète pour Neji pour confier cela à quelqu’un d’autre. Il s’assura donc de passer doucement le poids du jeune Hyûga de ses épaules à ceux, plus frêles, mais très déterminées de sa coéquipière. Une fois que Neji fut sécuritairement soutenu par Tenten, il s’éloigna pour s’acquitter de sa nouvelle mission.
- Allons un peu plus à l’écart. Murmura doucement la jeune femme au garçon chancelant, sentant son cœur se gonfler d’une tendresse fervente.
Le fait que les combats étaient plus ou moins près de leur position ne l’inspirait pas pour soigner son coéquipier. Un kunai perdu était toujours possible. Elle déplaça donc précautionneusement le jeune homme, qui pinça encore plus fort les lèvres lorsqu’ils firent le premier pas.
- Tu as probablement envie de vomir, si cela peut te soulager, ne te retiens pas, d’accord ? Dit celle-ci, très consciente de son état maladif.
Le fait qu’elle n’ait même pas besoin de ses aptitudes de lecture, développées au fil des mois pour mieux cerner le jeune homme, pour savoir qu’il se sentait vraiment mal, lui pinça la poitrine. Elle était aussi bien placée pour savoir que, si cela échappait au contrôle du stoïque Neji, c’était qu’il se sentait encore pire que ce qu’il montrait.
Après trois autres pas, le corps de Neji se crispa si fort que la jeune fille s’arrêta et elle intervint rapidement pour soutenir les cheveux de son coéquipier pendant qu’il renversait douloureusement le contenu de son estomac au sol. L’effort de contraction pour vomir envoya Neji dans un désordre de tremblement douloureux et cela sembla alimenter ses hauts le cœur, puisqu’il se crispa pour une deuxième vague de vomissement.
Tenten comprit qu’elle devait lui administrer rapidement l’antidote et soigner sa main, encore dégoulinante de sang, pour en quelque sorte lui assurer de conserver ses forces pour le voyage vers la mine.
- Encore quelques pas, Neji, après, tu pourras t’asseoir. Lui chuchota la jeune femme.
Elle massa inconsciemment sa nuque, trempée de sueur, dont elle avait accès en retenant ses cheveux pour les sauver d’être enduits de bile. Lorsqu’elle se rendit compte que ses mains traçaient d’elles-mêmes des cercles doux sur sa peau moite, elle s’arrêta, se sentant coupable de peut-être indisposer encore plus le jeune homme.
Neji se releva, tremblant, mais ne commentant pas le geste qui l’avait pris secrètement par surprise, dans sa tourmente physique. Cela l’avait en quelque sorte soulagé et troublé à la fois. Mais ça avait eu le mérite de distraire son esprit pour l’empêcher de vomir une troisième fois...
Tenten le porta presque littéralement pour un autre pas, ne voulant pas soigner son coéquipier dans sa propre flaque de vomi. Elle savait qu’il devait être assez humilié comme ça, pas besoin d’en rajouter… Satisfaite que l’endroit soit plus loin du champ de bataille et sécuritaire, Tenten s’employa à déposer avec précaution et douceur le jeune homme au sol.
Celui-ci obtempéra et retint un gémissement de douleur lorsque ses muscles douloureux durent se plier pour s’asseoir. Lorsque Neji sentit finalement le sol sous lui, un soulagement immédiat dans ses jambes flageolantes, libérées de son poids, l’apaisa un peu.
Tenten descella une gourde d’eau d’un parchemin et lui tendit. Elle remarqua que, dans sa panique, elle avait aussi perdu le contrôle sur sa transformation, puisque ses mains avaient perdu en largeur.
- Rince-toi la bouche. Il faut que tu prennes l’antidote le plus rapidement possible. Lui dit doucement celle-ci, s’empêchant de le faire boire elle-même, sachant que Neji n’apprécierait sûrement pas.
Le jeune homme hocha la tête si faiblement que quelqu’un d’autre ne le remarquerait même pas et prit d’une main un peu tremblante la gourde d’eau qu’elle lui tendait. Il la porta à ses lèvres et recracha le peu qu’il put boire, pour soulager ses papilles du goût horriblement âcre lassé par ses vomissements.
- Assure-toi que ton estomac est stable pour les antidotes, car il faut que tu les gardes un certain temps. Dit Tenten, prenant doucement sa main indemne pour y glisser les deux capelets jaunes.
Il acquiesça et, précautionneusement, il les ingéra avec de petites gorgées d’eau mesurées, sachant qu’une trop volumineuse goulée enverrait son estomac récalcitrant dans un déversement immédiat.
- C’est bien, Neji. L’encouragea Tenten, qui ne quittait pas son coéquipier du regard et se retenait de lui frotter le dos, puisque la tâche avait l’air fastidieuse pour le jeune homme.
Pour se donner contenance, après s’être assurée que le garçon n’allait pas vomir, elle descella sa trousse de premiers soins et s’activa dans le processus de désinfection de ses mains. Il lui fallait soigner la blessure profonde dans la paume de Neji le plus rapidement possible, car la perte de sang le rendrait encore plus faible, sinon.
- Je vais soigner ta main, dis-moi si quelque chose te gêne. Lui dit-elle, prenant précautionneusement le membre dans sa main maintenant stérilisée.
Elle inspecta la peau laiteuse, barrée par une profonde entaille sur sa largeur. Elle savait pertinemment que c’était douloureux de recoudre la peau tendre et sensible de cette zone. La taille de la plaie allait rendre cela encore pire… Sans un mot, puisque cela n’allait pas rendre le processus moins souffrant pour Neji, elle s’employa à préparer son matériel pour opérer le plus efficacement possible. Cela, au moins, pourrait le soulager.
Lorsque les premières mailles furent tissées dans la plaie, le jeune homme ferma les yeux pour contenir la douleur et rester silencieux. Le fait que Tenten doivent pincer la peau pour permettre aux points de suture de s’agripper à quelque chose rendait le processus encore plus souffrant. Mais celle-ci s’employait avec tant de sérieux et de douceur qu’il savait qu’elle faisait de son mieux. Il l’avait vu mordre sa lèvre si fort qu’un peu de sang avait taché sa dent.
C’était un geste que Neji avait remarqué sur elle, lorsqu’elle était particulièrement anxieuse et qu’elle voulait endiguer l’émotion. Il savait qu’elle s’inquiétait pour lui et cela rendait, en quelque sorte, l’expérience plus vive. Son esprit se concentra de lui-même sur les touches de contact entre leurs mains et cela l’aida à se distraire de la douleur.
- J’ai terminé. Souffla la jeune femme, qui s’employait maintenant à appliquer la pommade et à enrouler des bandages autour du membre blessé. Comment te sens-tu ? Osa-t-elle finalement demander, les yeux brillants d’une émotion qui laissait le jeune homme essoufflé.
Il se permit un peu d’honnêteté puisque, habituellement, il aurait simplement éludé la question pour ne pas faire part de son état d’être. L’émotion sincère qu’il lut dans ses orbes noisette lui glissa un peu de courage.
- La nausée s’est un peu calmée. Avoua-t-il doucement, presque du bout des lèvres.
Il ne voulait cependant pas s’étancher sur le sujet que son corps était douloureux, comme s’il avait subi un entraînement intense de Gai-sensei pendant des jours entiers et que, pour une raison quelconque, il commençait à avoir froid tout en sentant des pics de chaleur aléatoire...
- D’accord. Approuva Tenten, qui savait qu’il venait de faire un effort, même s’il ne lui disait sûrement pas tout. Les symptômes du poison glanés dans l’esprit du ninja étaient une chaleur corporelle en baisse et des douleurs musculaires. Pour les douleurs musculaires, je ne veux pas prendre le risque que les analgésiques soient incompatibles avec l’antidote, mais pour la température corporelle, c’est plus facile d’aider. L’informa-t-elle finalement, s’employant de ranger le matériel médical et lui laissant l’espace de décider s’il voulait avouer quoi que ce soit.
Avant que Neji ne puisse répondre, des bruits de pas s’approchant de leur position alertèrent leurs sens aiguisés et ils tournèrent rapidement leur attention vers la source. Ainsi, ils virent un Lee inquiet soutenir un Gai-sensei un peu pâle, s’approcher d’eux, suivi par les deux Anbu.
Yamanaka sembla surveiller silencieusement son coéquipier boitillant tout en traînant le ninja ligoté, jeté sur son épaule.
Le cœur de Tenten ne fit qu’un bond en voyant le vermillon sombre tacher la combinaison de son sensei au niveau de la jambe.
- Neji, ne bouge pas, je reviens. Ordonna la jeune femme en plantant un regard enflammé dans les yeux de nacre du garçon, s’assurant qu’il comprenait que s’il remuait, elle allait être particulièrement en colère.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle se leva et bondit vers le groupe, rejoignant le plus vite possible les côtés de Jonin.
- Gai-sensei ! S’inquiéta celle-ci lorsqu’elle se trouva à proximité, ses yeux parcourant déjà sa forme pour juger la gravité de la blessure.
- Une simple blessure à la jambe, ma fleur. Lui assura doucement l’homme, ne voulant pas alarmer son élève déjà agité.
- Une simple blessure à la jambe ne saigne pas autant. Grogna celle-ci, avec des accents d’avertissement dans son ton qui indiqua à l’homme de ne pas lui mentir.
Gai perdit un peu d’éclat dans son sourire, conscient qu’il ne la bernerait pas.
- Lee, allonge-le près de Neji. J’arrive tout de suite. Dit fermement la jeune fille, plissant un regard scrutateur sur son autre coéquipier pour déceler toute blessure sur lui aussi.
Comprenant que toutes protestations seraient balayées, Lee acquiesça. Tenten pouvait devenir très autoritaire lorsqu’elle était inquiète, surtout si cela touchait, de près ou de loin, leur intégrité.
Il aida donc consciencieusement son sensei à parcourir la distance qui leur restait avant de rejoindre Neji. Une fois la jeune femme certaine qu’ils n’allaient pas protester, elle tourna son regard vers les deux Anbu.
- Notre matériel médical est à votre disposition, prenez le temps de vous soigner avant de repartir. Les informa Tenten, coulant un regard très appuyé sur Fuma pour qu’il comprenne qu’elle avait remarqué son état.
Elle se retenait toutefois d’ordonner quelque chose, comme elle le faisait généralement avec ses coéquipiers.
Le masque de ceux-ci cacha le sourire amusé de Yamanaka devant son comportement autoritaire, utilisé pour masquer son inquiétude attentionnée, qu’il trouva mignonne. Fuma dissimula, pour sa part, une rougeur, puisqu’il se sentit troublé par la beauté brute que ses yeux captèrent de l’apparence échevelée, mais déterminée, que projetait la jeune femme.
Il se contenta donc de hocher la tête, pour que sa voix ne laisse pas filtrer quoi que cela soit. Il remercia mentalement la présence de son masque pour dissimuler ses joues, qu’il sentait empourprées, lorsqu’il la dépassa. Yamanaka l’aurait remarqué à coup sûr et celui-ci aimait particulièrement être taquin sur ce genre de sujet. Son trait de lignée le rend beaucoup plus perspicace que la moyenne.
D’une manière décapante…
Satisfaite de leur réponse, Tenten tourna les talons et se dirigea rapidement vers ses coéquipiers, qui, elle le sentait, avaient posé leurs regards sur elle. Sans un mot, elle s’agenouilla près de son sensei et ressortit son matériel médical pour s’occuper de sa blessure. Une fois tout préparé, elle opéra.
- Je vais devoir déchirer la combinaison pour bien voir, Gai-sensei. L’informa la jeune femme, tout en coulant un regard technique sur la plaie.
- Je crois que je ne peux plus rien pour mon vêtement, de toute façon. Rassura le Jonin en souriant, regardant l’épaisse flaque de rouge tâcher le vert de sa combinaison.
Détacher n’était pas sa spécialité…
Tenten entreprit donc de découper précautionneusement le tissu autour de la plaie et grinça un peu des dents en remarquant, avec plus de clarté, la profondeur de la large taillade dans la cuisse de l’homme. Elle crut presque voir l’éclat nacré de l’os, dans le désordre de chair rosée.
- Lee, j’ai besoin que tu m’aides à pincer la peau pour mieux recoudre. Dit finalement Tenten, affilant l’aiguille pour la suture.
Le jeune homme acquiesça vigoureusement et se désinfecta les mains. Il avait un peu grimacé lui aussi à la gravité de la blessure de son sensei, lorsque Tenten avait enlevé le tissu qui masquait la plaie.
Ensemble, ils suturèrent consciencieusement la blessure, sous les grognements étouffés de l’homme, qui était secrètement fier des compétences de ses élèves. Lee et Tenten étaient tellement concentrés sur leur tâche qu’ils ne remarquèrent pas l’arrivée discrète des deux Anbu, qui s’installèrent un peu en retrait du petit groupe.
Yamanaka salua d’un hochement de tête Neji et Gai, qui les avaient bien sûr remarqués.
- Tenten nous a gentiment offert d’utiliser votre trousse médicale, cela vous convient-il aussi ? Demanda poliment l’Anbu blond.
- Certainement ! Approuva vigoureusement le Jonin, qui prit sur lui de répondre à la place de son taciturne élève.
Le fait que Fuma et lui aient combattu côte à côte avait renforcé l’attachement de Gai pour les deux hommes. Bien sûr, il se doutait que cela ne soit qu’unilatéral, puisqu’il s’entichait plus facilement des gens que les gens s’entichaient de lui… De plus, seul Fuma savait, en quelque sorte, pourquoi il était blessé si gravement. Il appréciait que l’Anbu reste discret sur la raison.
En effet, lorsqu’il avait vu le shinobi armé d’une épée presque décapité Neji, une immense panique l’avait submergé et il avait voulu filer vers son élève pour l’assister dans son combat avec le ninja, qu’il savait du premier coup d’œil, dépassait les compétences actuelles de son élève. Bien évidemment, son adversaire du moment avait violemment contre-attaqué, profitant du trouble visible de Gai. C’était suivi un combat particulièrement rude pour le Jonin, constamment déconcentré par son observation inquiète vers ses élèves. Lorsqu’il avait vu le shinobi adverse bondir vers Tenten, son cœur n’avait fait qu’un tour et il n’avait pu que dévier le kunai adverse, dirigé initialement vers son ventre, vers sa cuisse.
Evidemment, Gai n’avait aucune intention d’en faire part à ses élèves, rassemblés autour de lui. Le soulagement de les savoir en vie faisait brûler son cœur d’une chaleur presque douloureuse. Il avait aussitôt pris connaissance de l’état de Neji, qu’il trouva anormalement blême, lorsque Lee l’avait aidé à s’asseoir près du garçon.
Bien que le jeune homme soit resté évasif, le fait qu’il soit encore conscient avait rassuré le Jonin. Il savait que Tenten comblerait discrètement les non-dits du jeune Hyûga, pour l’informer de l’état de celui-ci.
Gai rapporta son attention au présent, où Tenten s’employait à enduire de pommade la blessure et Lee, à se nettoyer les mains, tachées de sang, pour dérouler ensuite un rouleau de bandage propre.
- Yamanaka m’a informé que personne, du groupe ennemi, n’était stationné à la mine pour nous y attendre. Dit soudain Tenten. Neji et toi avez besoin de soins médicaux le plus rapidement possible, il serait donc judicieux de s’y rendre au plus vite.
- Nous le ferons. Assura le Jonin.
Lee regarda avec scepticisme la jambe, maintenant solidement bandée, de l’homme. L’adolescent s’inquiétait que son sensei se déplace dans cet état, puisque la blessure allait invariablement s’aggraver et être douloureuse. Même Neji, bien qu’il fasse de louables efforts de contenance, lui semblait particulièrement pâle et tremblant.
- Toutefois, je propose une technique de transport qui ne vous plaira probablement pas. Poursuivit la jeune femme, d’une voix sérieuse.
Cela eut le mérite d’attirer la curiosité de tous, même des deux Anbu, qui avaient découvert que la jeune femme pouvait les prendre au dépourvu avec son originalité. Neji, pour sa part, semblait plus réticent que curieux, puisqu’il savait que si Tenten disait que cela ne lui plairait pas, cela n’allait vraiment pas lui plaire…
Remarquant qu’elle avait l’attention de tous, elle se retint de s’agiter de gêne et planta plutôt un regard déterminé dans les yeux sombres de son sensei.
- Je propose d’apposer un sceau sur toi et Neji, pour supprimer votre poids, et que Lee et moi vous portions jusqu’à la mine. Vous n’êtes clairement pas en état de voyager. Dit Tenten, évitant consciemment de regarder vers Neji, puisqu’elle ne doutait pas qu’il serait, assurément, celui qui s’opposerait le plus à son plan.
En effet, le jeune Hyûga sembla aussitôt s’étouffer, tant de contrariété que de surprise. Il s’attendait à ne pas aimer…
Mais pas à ce point…
Gai-sensei, pour sa part, fronça profondément ses épais sourcils, semblant réfléchir à la proposition. Il lui était clair que, d’un point de vue subjectif, cela ne lui plaisait pas non plus. Mais, au vu de l’état des choses... Finalement, il soupira bruyamment.
- C’est en effet la meilleure option que nous ayons pour arriver le plus rapidement possible tout en respectant… nos limitations actuelles. Déplora l’homme, fermant les yeux de dépit.
Neji ouvrit la bouche pour protester et dire qu’il se sentait assez bien, lui, pour s’y rendre sur ses deux pieds.
- Ose dire que tu es capable de faire le trajet sur tes pieds et tu le feras en étant inconscient. Menaça la jeune femme, rencontrant fougueusement son regard.
Lorsque ses yeux particulièrement enflammés et décidés se plantèrent dans les siens, Neji se sentit brûlé. Autant par ce qu’impliquait ce qu’elle proposait que par sa conscience, qui lui chuchota sournoisement, qu’elle était douloureusement belle en ce moment.
Il en perdit momentanément le souffle et Tenten prit cela pour un mutisme mécontent. Elle détourna donc son regard vers Lee.
- Es-tu d’accord, Lee ? Demanda celle-ci, plus doucement, au jeune homme resté en retrait jusqu’à maintenant.
- Évidemment. Répondit celui-ci. Je ne veux pas qu’ils se blessent davantage.
La détermination et l’inquiétude qu’elle lut dans ses yeux ronds fit écho avec les siennes et elle se retint, difficilement, de l’enlacer de reconnaissance.
- Alors, c’est réglé. Dit-elle, satisfaite.
Yamanaka se retint de rire, autant du visage complètement outré de Neji que du caractère bien trempé de la jeune femme. C’était commun, dans son clan, que les femmes aient un comportement explosif. Mais il savait que ce n’était pas le cas chez les Hyûga, plus calmes et exagérément pondérés.
Fuma, pour une raison qui le troubla lui-même, se trouva incapable de détacher son regard de la jeune femme, qui lui sembla aussi indomptable et captivante qu’une flamme. Il sentit soudain un regard sur lui et cela l’aida à quitter des yeux Tenten, pour les porter sur l’endroit où ses sens lui murmurèrent. C’est ainsi qu’il rencontra les yeux prudents et mécontents du jeune Hyûga, qui parut être le seul à remarquer son observation intense sur sa coéquipière.
Et à ne visiblement pas l’apprécier.
Fuma eut envie de défier le regard perle du jeune homme, question de souligner que ce n’étaient pas ses oignons. Mais il se rappela qu’il était, en quelque sorte, encore en mission. Cela ne serait pas constructif de se mettre un allié à dos pour une sorte d’intérêt personnel. Il fit donc comme si de rien n’était et recentra son attention sur sa blessure mineure à la jambe, qu’il avait négligée, occupé dans sa contemplation.
- Voulez-vous que j’appose un sceau sur le boulet que vous ramènerez ? Demanda Tenten, jetant un regard de colère à peine contenue vers le ninja inconscient, qu’elle savait que les Anbu allaient ramener à Konoha.
- Cela ne va pas être trop gourmand en chakra ? Demanda prudemment le Jonin, sachant que cela consommerait le chakra de son élève.
Elle l’avait particulièrement utilisé pour alimenter les bombes et pendant le combat. De plus, la mine était encore loin de leur position.
- Pas si je redirige la source du donneur vers son propre chakra pour alimenter le sceau. Grogna vicieusement la jeune femme, clairement rancunière envers l’homme.
Ils notèrent tous que, finalement, il valait mieux ne pas se la mettre à dos. Neji et Lee se surprirent à découvrir cette partie de la personnalité de Tenten, qui était clairement sombre. Elle qui était toujours souriante et attentionnée envers eux, elle se trouvait être implacable envers tout ce qui pourrait menacer ceux qu’elle aimait. Ils se demandèrent secrètement si, un jour, elle n’allait pas faire une bêtise particulièrement trop dangereuse pour eux.
- Ce serait effectivement utile. Approuva doucement Yamanaka, qui brisa le silence qui s’était installé.
Il était très au fait de ce que le sentiment d’attachement pouvait faire faire aux gens. Il avait, une fois, involontairement plongé dans l’esprit de sa mère, lorsqu’il ne contrôlait pas bien son trait de lignée, étant trop jeune. La chaleur et l’amour féroce qu’il avait ressenti pour lui l’avait tant ému qu’il avait pleuré chaudement. Surtout lorsqu’il avait surpris dans l’esprit de sa mère une peur panique de le voir devenir shinobi un jour et de potentiellement le perdre plus vite ainsi.
Cela avait marqué son esprit à jamais et il s’était retrouvé incapable d’accepter des missions d’assassinat qui impliquaient femmes et enfants. Bien sûr, cela lui avait valu beaucoup de haine de ses collègues et davantage de ses supérieurs, implacables et souvent éloignés de tout respect humain. C’est en quelque sorte pourquoi il aimait tant travailler avec Fuma. L’homme étant un tendre qui se cachait généralement dans un silence froid pour éloigner les gens. Ils n’acceptaient tacitement jamais de telles missions et Yamanaka savait qu’il en était tout autant soulagé que lui.
Tenten acquiesça et sortit de ses parchemins des étiquettes vierges, qu’elle s’empressa de remplir pour leur future tâche.
- Tenten, fait la même chose pour moi. Ordonna calmement le Jonin. Je veux que tu alimentes le sceau avec mon chakra.
La jeune femme scruta son professeur, s’assurant, avant d’accepter, qu’elle ne lisait pas un épuisement de chakra chez lui. C’était beaucoup moins évident pour elle, puisqu’elle ne bénéficiait pas du Byakugan comme Neji. Lorsqu’elle ne décela aucun signe précurseur chez le Jonin, elle approuva d’un doux hochement de tête.
- Pour moi aussi. Claqua Neji, déjà clairement mécontent qu’il allait, en quelque sorte, être porté.
L’humiliation qu’il prévoyait déjà lui souleva l’estomac et cela aggrava ses nausées. Tenten lui jeta un regard, clairement peu impressionnée, et ne prit pas la peine de répondre. Il se sentit donc irrité, autant d’être ainsi ignoré que d’être incertain si son avis avait été pris en compte. S’ensuivit quelques minutes de silence, où les deux Anbu s’employaient à préparer efficacement leur voyage de retour.
L’équipe Gai fit de même de son côté. Lorsque Neji sembla presque vomir en essayant de se lever pour mieux aider, Gai donna comme tâche au jeune Hyûga de ranger la trousse de soin à la place. Au grand mécontentement silencieux de celui-ci.
Tenten brisa leur concentration en s’avançant vers le ninja inconscient et en plaçant sur lui l’une de ses étiquettes. Elle parut quasiment déçue que rien n’explose, mais elle se reprit et souleva l’homme pour s’assurer que le sceau fonctionne. Lorsque le corps de celui-ci lui parut aussi léger qu’une plume, elle grogna de contentement et le reposa sans douceur au sol.
- Tout est prêt. Leur annonça-t-elle en s’avançant vers Gai-sensei.
Avec énormément plus de douceur cette fois-ci, elle plaça l’étiquette contenant le sceau derrière l’épaule de l’homme. Cet endroit éviterait à l’étiquette d’être endommagée par le mode de transport, plus intime, que nécessiteraient les prochaines heures. Mais l’étiquette serait tout de même accessible au Jonin en cas de pépin. Voyant que l’homme n’était pas incommodé, elle passa ensuite à Neji.
Le jeune homme lui jeta à peine un regard lorsqu’elle s’avança vers lui et elle comprit qu’il était soit vexé ou de très mauvaise humeur. Même que le mélange des deux était aussi l’option la plus logique.
Prenant le risque d’essuyer un refus particulièrement cinglant, elle s’agenouilla près de lui.
- Prêt ? Demanda-t-elle comme si de rien n’était, voulant masquer cette petite anxiété, toujours présente, d’essuyer un commentaire froid de son coéquipier.
Le jeune homme glissa vers elle ses yeux de nacre et elle put facilement y lire du mécontentement. Son corps se crispa de lui-même, prêt à recevoir sa verve acerbe, qui s’annonçait clairement. Mais Neji sembla, en quelque sorte, remarquer son malaise par son langage corporel et il ferma plutôt les yeux, un faible soupir s’échappant de ses lèvres.
- Prêt. Approuva-t-il doucement, ce qui prit la jeune femme au dépourvu.
Sans prendre le risque de le questionner sur ce revirement de caractère impromptu, pour éviter de voir son humeur aigre revenir, Tenten se contenta de doucement placer son étiquette au même endroit qu’elle l’avait fait pour Gai-sensei. Bien sûr, elle passa sous silence qu’elle utilisa son propre chakra pour l’activer, puisque Neji le remarquerait sûrement de toute façon. À son expression plus sombre, lorsqu’elle se releva, elle savait que c’était déjà fait.
- C’est donc ici que nos chemins se séparent. Dit calmement Yamanaka, qui chargea le ninja sur son épaule et en apprécia visiblement la légèreté.
- Soyez prudents, les gars. Acquiesça Gai, en signe d’au revoir.
Il savait que son penchant pour les accolades rendait la plupart des gens mal à l’aise... alors, il s’abstint.
- Merci pour tout et faites attention à vous. Approuva Tenten avec chaleur, qui se trouva à avoir bien apprécié les deux shinobi.
- Vous de même, faites attention à vous. Dit Fuma, surprenant ainsi son coéquipier.
L’homme blond ne commenta pas, même lorsqu’il vit le regard de Fuma s’attarder plus longtemps sur Tenten que les autres. Le fait que son ami, habituellement taciturne et peu sociable, ait de l’intérêt pour d’autres humains était déjà surprenant en soi.
Après les salutations chaleureuses de Lee et celles, drastiquement moins expansives, de Neji (Surtout envers Fuma, au grand amusement secret de Yamanaka), les deux Anbu quittèrent la clairière aussi silencieusement et efficacement que les shinobi vétérans qu’ils étaient.
Lorsque Yamanaka fut certain d’être assez éloigné de l’équipe Gai pour que sa voix ne soit pas entendue, il tourna son regard vers Fuma. Bien que les deux hommes filaient si rapidement à travers les arbres que le décor n’était qu’un flou de vert, l’Anbu blond remarqua le regard interrogateur et ennuyé que lui lança Fuma en réponse.
- Qui aurait cru la naissance d’un engouement chez mon morose coéquipier ? Lui dit Yamanaka, d’une voix faussement innocente.
Même si le masque du noiraud lui cachait son expression, il imaginait très facilement la moue mécontente de l’homme et cela le fit ouvertement rire.
- La ferme. Se contenta de grogner celui-ci, sachant qu’il était, de toute façon, inutile de réfuter.
Pas avec son ami terriblement observateur.
- Je te soutiens complètement dans l’entreprise, mon ami. Gloussa l’Anbu blond, loin d’être vexé, même qu’au contraire, cela sembla l’amuser encore plus.
D’une manière flagrante qui irrita son interlocuteur.
- Ne t’emballe pas. Gémit presque Fuma, qui connaissait le penchant tordu de son ami pour la romance.
Ou tout ce qui s’y rapprochait...
- Je dois toutefois te prévenir qu’il semble que tu aies un concurrent. De mauvais caractère, qui plus est. Ria Yamanaka.
- Putain, dis quelque chose que je ne sais pas. Gronda le noiraud.
Mais ils savaient tous deux que Fuma avait été plus qu’amusé par le comportement du jeune Hyûga, qui n’avait pas du tout été subtil envers son animosité dirigée vers lui.
- Ça promet d’être distrayant. Chantonna l’Anbu blond, recentrant son attention sur le trajet.
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Anecdote de la semaine :
J’ai eu une période difficile pour ma santé et j’ai dû me présenter à l’hôpital pour un mois. C’était… ennuyant. Dans tous les sens du terme. Ce qui m’a marqué était les heures du coucher obligatoires. Tu vois sûrement où je vais avec ça… XD Donc, vers 22 h maximum, tout le monde devait aller en chambre pour se préparer à dormir. Moi, à 22 h, j’ai un pic d’énergie pour continuer ma vie d’oiseau de nuit, alors je me suis cassé le bec assez solidement. Dans les premiers temps, je me suis conformé, timide de mon arrivée et des changements d’environnement. Je roulais et roulais dans mon petit lit, me ligotant dans mes couvertures avant de finir par dormir. Un soir, n’y pouvant plus, je suis allée voir les infirmières de garde et leur ai demandé de faire le tour des corridors, à 1 h du matin, en désespoir de cause. Elles m’ont regardé avec des grands yeux incertains et j’avoue que moi-même, je me sentais un peu fêlé ! XD Finalement, dans ma jaquette pas trouée au niveau du derrière, une note dans mon dossier pour rester plus longtemps en observation, j’ai fait mes petits tours de corridors et put enfin me coucher à 2 h du matin ! Ne me jugez pas, les corridors étaient minuscules ! Après 11 fois, ont préfère le ligotage de couverture…
Prenez soin de vous !