Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)

Chapitre 14 : Un anniversaire spécial

8786 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/12/2023 08:45

Notes de l’auteur :


Salut les gens ! Voici un chapitre un peu ludique et sans grande prétention. J’avais envie d’écrire cela, donc je l’ai écrit et je vous laisse l’apprécier ou pas. Cela est hors de mon contrôle. XD

Ceux qui se demandent quand l’action reprendra, ce sera vers le chapitre 16 que l’équipe Gai aura la suite des informations apportée par l’autopsie des shinobi qui les ont attaqués. Alors, s’il vous plaît, accrochez-vous ! Je trouve important de couvrir l’évolution de l’équipe Gai dans les sphères de leur vie outre celle, exclusivement, du combat. J’espère donc, pour ceux qui apprécieront, que vous éprouverez cet agréable sentiment de douceur en voyant notre merveilleuse équipe devenir de plus en plus… eux.

Bonne lecture !


Chapitre 14 : Un anniversaire spécial


Tenten ouvrit des yeux brumeux lorsque la lumière de l’aube commença à filtrer à travers la fenêtre de sa chambre. Cela lui prit quelques secondes avant de se rappeler pourquoi elle voulait se réveiller si tôt aujourd’hui et lorsque la raison s’éclaira dans son esprit endormit, elle sentit le sommeil tranquillement faire place à l’excitation.


Aujourd’hui, c’était officiellement l’anniversaire de Lee et elle pourrait le souligner à Konoha, puisqu’ils étaient arrivés la veille.


Avec beaucoup de précautions, la jeune fille entreprit de sortir de son futon, essayant de ne pas réveiller Neji, qui, d’après sa douce et profonde respiration, était encore endormi. Elle coula un regard vers le jeune Hyûga au fond de la pièce et sourit en voyant son visage paisible et ses cheveux étalés sur son oreiller en douces vagues de brun sombre.


Elle trouvait toujours émouvant de le voir si… vulnérable. Mais elle savait qu’au moment où il ouvrirait ses yeux opalins, le charme se romprait... et qu’il avait un putain de sommeil léger. Alors cela lui prit un temps ridicule pour sortir de ses couvertures et de se glisser sur ses pieds. Mais à la fin, elle fut satisfaite de son exploit, certaine que même un fantôme n’aurait pas mieux fait. Alors elle se dirigea sur la pointe des pieds vers la porte.


- Tu te lèves tôt. Marmonna une voix rauque qui lui envoya des frissons, autant de surprise que de quelque chose d’autre.


Ha… finalement, le fantôme qu’elle croyait avoir été jouait de la cymbale…


- Ouais, désolé de t’avoir réveillé. Répondit doucement Tenten. Rendors-toi, je peux te réveiller plus tard pour le déjeuner.


- Hn. Grogna-t-il de sa voix encore groggy.


Tenten ria intérieurement, Neji et les mots avaient une relation compliquée dès le réveil. Sachant qu’il ferait, de toute façon, ce qui lui chanterait, elle se glissa hors de la chambre et vaqua à ses nécessités matinales. Lorsqu’elle mit finalement la bouilloire sur le four, le jeune Hyûga sortit de la chambre et Tenten ne put retenir de glisser un regard vers lui.


Le jeune homme n’avait même pas de foutue tête de lit, comparé à sa chevelure en bataille à elle. Le gars semblait avoir seulement profité d’une douce balade accompagnée d’un léger vent…


Elle, c’était comme si elle s’était battue avec un Lee plein d’exubérance matinale.


- Neji, c’est quoi ton truc pour ne pas avoir l’air d’un épouvantail le matin ? Bougonna la jeune femme en sortant deux tasses de l’armoire.


- Ne pas prendre mon oreiller pour un ennemi et rouler sur lui dans tous les sens. Se moqua doucement le jeune homme, bien que sa voix restât neutre. J’ai cru que l’on subissait une attaque avant de me rendre compte que tu grognais dans ton sommeil.


Tenten siffla de colère et croisa les bras sur sa poitrine dans un geste presque boudeur, ce qui, avec ses longs cheveux en désordre, lui donnait un air sauvage fascinant.


- Tch. Plus du trois quart des humains, tu sais, ont l’air en vie en dormant. Ils ne restent pas figés comme des rochers, désolé d’être normale !


- Hn. Se contenta de répondre le jeune homme, trouvant amusant son caractère volatile dès le matin.


- Et ils savent faire une phrase complète ! Maugréa Tenten.


Elle entendit un léger reniflement moqueur du garçon qui s’enferma ensuite dans la salle de bains. Elle commença à préparer son déjeuner frugal et se demanda un instant si Neji mangerait quelque chose. Avant de décider à sa place qu’il le ferait. C’est donc en préparant deux bols qu’elle eut conscience qu’il était maintenant dans la cuisinette, semblant aussi mal à l’aise qu’un Neji pouvait le sembler.


C’est-à-dire très subtilement.


- Je me suis permis de te préparer à déjeuner. Aimes-tu le yogourt avec céréales et fruits ? Demanda-t-elle pour le mettre plus à l’aise.


Il hocha doucement la tête et elle lui sourit.


- Alors tu seras en charge de couper les fruits. Ordonna-t-elle gentiment, glissant à côté de son plan de travail une pomme, une banane et une grappe de raisin.


Reconnaissant de ne pas être laissé inactif, parce qu’il se sentait un peu embarrassé d’être ouvertement inapte en cuisine, il s’approcha des fruits. Se souvenant des gestes qu’il avait observés de Tenten, il nettoya la pomme et les raisins et s’activa à couper le tout.


- Tu as aussi le choix entre du thé ou un magnifique chocolat chaud. Proposa Tenten, son penchant clairement identifié à la manière dont elle parlait de la dernière boisson.


- Chocolat chaud ? Questionna-t-il, cherchant dans son imagination peu fertile comment du chocolat fondu serait appétissant en breuvage.


Remarquant son expression subtilement troublée, la jeune femme gloussa et fut soulagée qu’elle ne soit pas la seule à ne pas avoir connu ce breuvage exquis que depuis quelques mois.


- Je vais faire le mien et tu pourras goûter si tu veux. Si tu aimes, je t’en ferai un. Proposa-t-elle en terminant d’ajouter quelques noix dans le mélange de céréale.


- D’accord.


Avec la fluidité de deux personnes qui travaillaient souvent ensemble, ils terminèrent de préparer le déjeuner et ils s’installèrent sur la table basse.


- Fais attention, c’est chaud. L’informa la jeune femme en glissant vers lui sa tasse de chocolat chaud.


Le garçon le prit avec un petit hochement de tête en remerciement. Ensuite, il analysa le contenu de la tasse, avant d’en humer un peu. Décidant que cela sentait bon et que, de toute façon, Tenten ne l’empoisonnerait pas, il y plongea prudemment ses lèvres. Lorsque la chaleur du liquide se tempéra dans sa bouche, il put distinguer le goût sucré et crémeux, avec un minuscule soupçon de cannelle. Il remarqua que la jeune fille attendait impatiemment son verdict, d’après sa silhouette plus légèrement inclinée vers la table.


- C’est bon. Approuva-t-il enfin.


- N’est-ce pas ! Se réjouit la jeune femme, ses yeux pétillants. Dalya-baa-chan m’a fait découvrir cela et depuis, je suis accro. Tu veux que je t’en prépare un ?


- S’il te plaît. Accepta-t-il doucement, se sentant un peu gêner de ne pas savoir comment le faire lui-même.


- T’inquiètes pas Neji, je t’apprendrai à le préparer la prochaine fois. Offrit-elle soudain, lisant son embarras non formulé.


Il se contenta d’un clignement des yeux pour exprimer sa surprise, malgré le nombre de fois grandissant où elle savait ce qu’il n’exprimait pas, cela le prenait toujours au dépourvu. Tenten fila vers la tasse solitaire sur le comptoir et entreprit de faire son meilleur chocolat chaud à vie, ravis de pouvoir faire découvrir quelque chose au génie Hyûga.


- Aujourd’hui, c’est un jour spécial. L’informa la jeune femme, glissant la tasse vers lui et reprenant place à la table.


Neji lui glissa un regard interrogateur entre deux bouchés.


- C’est l’anniversaire de Lee. Sourit-t-elle avec chaleur et tendresse.


Il lui lança un regard troublé, qu’elle éluda d’un revers de la main dédaigneux.


- J’ai soudoyé Gai-sensei avec des dumpling pour connaître la date de vos anniversaires. Expliqua-t-elle, amusé.


- Cela n’aurait pas été plus simple de demander ? Dit-il en fronçant les sourcils.


- Comme si tu allais partager cette information sans méfiance et de ton plein gré. Ironisa-t-elle en roulant dramatiquement les yeux pour plus d’effet.


- Hn. Grogna-t-il, ne voulant pas avouer qu’elle avait probablement raison.


- Et donc, j’ai organisé quelque chose avec le père de Lee et je suis en charge du gâteau. Pour une raison qu’il ne voulait pas me dire, le père de Lee voulait s’occuper du repas. L’informa-t-elle pensivement.


- Je ne sais pas si c’est rassurant. Dit-il simplement, repensant au bazar monumental de l’appartement où vivaient les deux hommes.


- Ne lui dis pas que j’ai aussi des réticences. Avoua celle-ci avec un regard d’excuse.


- Comment pourrais-je lui dire ? Je ne le connais pas. Répondit-il du tact au tact.


- Est-ce que l’appellation génie rend stupide ? Demanda sévèrement Tenten, plissant un regard vers lui.


Qu’il lui rendit avec autant d’humeur…


- Neji, non seulement tu es invité à cette fête, mais en plus, tu es obligé d’y être. L’informa-t-elle avec cette lueur obstinée dans ces orbes noisette qui prévoyait beaucoup de douleur s’il se plaisait à contester.


- Je n’y vais pas. Gronda-t-il.


- Tu crois que Gai-sensei te laissera filer et ne pas assister à un magnifique regroupement d’équipe pour célébrer la jeunesse. Rigola-t-elle, imitant volontairement son sensei pour plus d’emphase.


Elle remarqua le très subtil frisson qui secoua le jeune homme, mais son regard resta obstiné.


- De toute façon, j’irai te chercher moi-même à la porte du complexe Hyûga avec lui. Tu sais qu’il n’aime pas patienter, n’est-ce pas ? Il a tendance à devenir plutôt bruyant. Termina-elle avec un sourire diabolique.


S’il y avait une chose qu’elle devinait des non-dits de Neji, c’était que le clan Hyûga était aussi « constipé » que lui. Gai-sensei + volume sonore infernal = des Hyûga très irrités.


Il sembla à Tenten que son interlocuteur silencieux en arrivait au même résultat parce qu’il lui jeta un regard noir.


- Ne t’inquiète pas, tu pourras t’entraîner avant. Le père de Lee m’a demandé de l’occuper jusqu’au dîner. Dit-elle avec complaisance, sachant qu’il grincerait des dents intérieurement.


Le reste du repas se passa en silence, l’un grognant intérieurement sans le montrer extérieurement et l’autre jubilant très visiblement, exprès, pour ne créer que plus de grognements intérieur…


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Neji observa avec scepticisme l’arsenal d’ingrédients que glissait Tenten sur le petit comptoir de la cuisinette. Il savait que cuisiner demandait beaucoup d’art, mais il lui semblait secrètement qu’elle préparait une bombe qu’elle appelait affectueusement gâteau.


Il faut dire qu’il n’avait jamais vu de préparation pour un anniversaire, encore moins celui d’un gâteau. Le dernier qu’il avait mangé était lorsqu’il avait six ans, après avoir demandé à son père ce que c’était.


Le clan Hyûga n’étant pas très festif, ses anniversaires avaient par la suite été discrets, pour s’arrêter d’être soulignés à la mort de son paternel.


Neji était donc complètement en terrain inconnu. Mais ce n’est pas comme s’il le montrerait. Alors il se contenta de regarder Tenten fourmiller dans la cuisine. Se sentant un peu inutile assis à la table basse, il se donna contenance en faisant tourbillonner dans sa tasse le reste de son chocolat chaud.


- Neji, j’ai une mission pour toi. Appela soudain Tenten, le sortant de ses pensées.


Il jeta un regard opalin emplit de méfiance vers la jeune femme, ne voulant pas lui avouer qu’il serait sûrement plus une gêne qu’autre chose.


- Ne t’inquiète pas, ce sera des tâches simples. Lui assura doucement celle-ci, comprenant qu’il se sentait inquiet de paraître aussi maladroit qu’elle le sentait, malgré sa stature droite.


Avec la grâce qui l’accompagnait toujours, le jeune homme se leva et s’approcha doucement, autant intrigué que réticent.


- Pour commencer, pourrais-tu nettoyer et couper les fraises en deux, s’il te plaît. Ho ! Et enlever la partie avec les feuilles ! Demanda Tenten, tout en farfouillant dans ses armoires.


Il hocha la tête et même si elle ne le regardait pas directement, il savait que, de façon étrange, elle saurait. Ensuite, il s’approcha du bol emplit de fraises et s’acquitta tranquillement de sa « nouvelle mission ».


Mais son regard clair continua à suivre les mouvements de la jeune fille, qui semblait danser dans la petite cuisinette. Autant d’enthousiasme que par ses actions précises et fluides lorsqu’elle mesurait et s’emparait d’ingrédients qui lui étaient presque tous inconnus.


- Aujourd’hui, nous allons préparer un gâteau à la fraise avec un glaçage au beurre et vanille. Expliqua la jeune fille, mélangeant énergiquement les ingrédients dans un grand bol d’acier inoxydable.


- Nous ? Je ne connais pas le trois-quarts des ingrédients présent, Tenten. Grogna Neji, mécontent de le dire à voix haute et d’annoncer que sa participation était évidemment restreinte.


- Je suis en charge de l’aspect technique. Annonça-t-elle en se pointant du doigt. Toi, Neji, tu seras mon bras droit, en charge des tâches manuelles. Termina-t-elle en le pointant d’un doigt, le regard chaleureux mais déterminé.


- J’imagine que toutes protestions seraient une perte d’énergie. Soupira le jeune homme, connaissant très bien cet éclat dans les yeux de sa coéquipière.


- Effectivement. Mais je peux te donner l’illusion que je les écoute. Ria la jeune femme, malicieuse. De plus, il est clair que tu ne connais pas les grands avantages secrets de préparer le gâteau.


- Avantages ? Demanda le garçon avec incrédulité, ne sachant pas comment la tonne de travail qu’annonçait la multitude d’ingrédients devant lui pouvait détenir des avantages.


- Ouais, celui de goûteur et de bénéficier de l’immense privilège de se goinfrer des fonds de bol. Tu comprendras au moment venue.


Ainsi, la jeune femme guida Neji dans plusieurs tâches comme le brassage, le graissage du moule et autres. Elle rit à son expression surprise lorsqu’il osa enfin porter un peu de pâte à gâteau à ses lèvres, sous ses incitations très appuyées. Elle trouva son expression si mignonne, comme un enfant qui découvrait quelque chose d’incroyablement bon et cela lui réchauffa le cœur.


Elle fit donc comme si elle ne remarquait pas qu’il attend qu’elle soit le dos tourné pour se resservir discrètement dans le bol...


C’est avec un sourire très satisfait qu’elle glissa finalement le récipient contenant leur travail dans le four et enclencha la minuterie. Elle vit son regard attentif sur elle, attendant probablement la suite.


- On fait la garniture ensuite. Annonça-t-elle. Garde de la place pour en manger, je crois que tu aimeras.


Elle se demanda si elle hallucinait lorsqu’une subtile rougeur moucheta ses joues pâles et qu’il détournait un peu le regard, embarrassé de s’être fait prendre la main dans le sac.


- Je blague Neji, je t’ai prévenu des avantages de faire un gâteau. Pas question de s’en débarrasser en rinçant simplement, ce serait un gâchis ! Souri-t-elle, commençant à s’activer pour la deuxième partie.


Avec les demandes simples mais enthousiasme de Tenten, Neji prit plaisir à participer à la fabrication du dessert, surtout lorsqu’il fut temps de goûter à la garniture. Il n’avait jamais mangé autant de sucre de sa vie alors il s’assura de rester raisonnable. Mais c’était des goûts qui lui étaient inconnus.


Lorsque l’étape finale de décoration eut lieu, il aida de son mieux à étaler la garniture uniformément sur les étages où ils avaient placé des fraises entre chaque. Après des débuts plutôt médiocres, à l’amusement doux de Tenten, il s’améliora rapidement et il se retrouva même à peaufiner les endroits décorés par la jeune fille, qui s’en retrouva plus amusée qu’insultée.


Avec beaucoup de perfectionnisme, un naturel, l’autre par l’importance que représentait ce petit cadeau, ils terminèrent enfin la pâtisserie.


- C’est le plus réussit que j’ai fait, Neji ! Il est magnifique ! S’émerveilla Tenten, parcourant avidement la pièce d’un blanc de neige éclaboussé d’un rouge vif, où se nichaient avec art les morceaux de fraises.

Une certaine fierté chatouilla la poitrine du jeune homme en examinant leur travail. C’était en soi banal, mais le simple fait d’avoir créé quelque chose, fait pour être apprécié et non pour blesser, remuait quelque chose en lui. De plus, en voyant la reconnaissance et le plaisir briller dans les yeux noisette de la jeune fille, lorsqu’ils se posèrent sur lui, approfondit agréablement le sentiment.


- Lee va être content, encore plus lorsqu’il saura que tu as participé. Chuchota avec tendresse la maîtresse d’armes.


Avec révérence, elle glissa une cloche à gâteau sur la pièce et mit le tout dans son réfrigérateur.


- Plus qu’à attendre un peu. Grâce à ton aide, nous avons de l’avance sur le planning, alors je vais m’occuper de ranger, tu peux te reposer si tu veux. Je sais que tu aimes méditer avant d’aller sur le terrain d’entraînement. Lui dit-elle en posant sur lui un regard gentil.


Il regarda la pile de vaisselle et se dit qu’il pourrait lui donner un petit coup de main.


- N’y pense même pas. Gronda celle-ci en suivant son regard opale. Tu l’as fait hier, je serai un hôte épouvantable si tu faisais la vaisselle deux fois de suite !


Comprenant qu’il allait sûrement protester, elle se permit de s’approcher doucement derrière lui et de le pousser prudemment hors de la cuisinette, sachant que le contact physique n’était pas à prendre à la légère avec Neji.


- Va te reposer, Neji, je m’occupe de ça et tout ira bien. Promis Tenten, le lâchant aussitôt après quelques pas pour ne pas alourdir son humeur, qui lui avait semblé plus légère que d’habitude.


Elle avait trouvé le moment si agréable qu’elle ne voulait pas le ruiner en posant un geste trop maladroit.


À son grand soulagement, le jeune Hyûga ne sembla pas trop s’offusquer de son geste et accepta finalement d’aller s’installer près de la fenêtre du salon, prenant une position méditative et fermant ses yeux cristallins.


Satisfaite, la jeune femme sourit et s’activa avec une énergie nouvelle à nettoyer sa cuisinette encombrée. Avec un fredonnement léger, elle s’employa à nettoyer la vaisselle, essayant de garder un volume bas pour ne pas déranger son coéquipier à l’ouïe sensible.


Elle ne remarqua donc pas le regard mi-troublé mi-doux qu’il lança à son dos, lorsque les premières notes douces glissèrent de ses lèvres. Neji sentit ses épaules se détendre un peu plus et il referma les yeux, écoutant discrètement.


Tenten se permettait rarement de fredonner aussi ouvertement. Les rares fois où il l’avait entendu, c’était en la prenant par surprise, lorsqu’elle avait inconsciemment commencé et que sa présence soudaine la ramena dans la réalité. Il avait remarqué que cela l’embarrassait, visiblement, d’être prise sur le fait.


Il n’avait pu s’empêcher de se demander si c’était parce qu’elle se disait qu’il la jugerait, attribuant cela à une faiblesse de type féminin ou autre. Tenten était très sensible à paraître aussi capable et compétente que n’importe quels shinobi, en particulier les hommes.

Il se dit que cela devait être une conséquence d’un milieu professionnel largement représenté comme étant masculin. Lui-même avait jugé Tenten sur sa condition féminine lors des premiers mois de leur formation d’équipe. Il était clair que celle-ci avait rencontré plus de difficulté avec certaines compétences plus physiques, mais elle compensait une force brute avec une agilité et une ingéniosité plus grande.


Et surtout, elle ne lésinait sur aucun effort pour s’améliorer, ne reculait contre aucune épreuve et faisait face avec une détermination et un sérieux louable.


Il ne lui avait jamais dit, mais elle avait gagné son respect.


Il avait repositionné ses préjugées plus machistes sur une base où les femmes étaient simplement moins représentées et peut-être même découragées dans l’œuf avant de pouvoir prouver leurs capacités. Il savait que Tenten avait une infinie reconnaissance envers Gai-sensei pour ne jamais la limiter, l’exclure ou la diminuer. Il y avait même un véritable lien d’affection et de respect qui était né entre les deux.


Alors, lorsque Tenten se mit à chantonner avec une douceur mélodieuse, une partie de son être s’en trouva émut.


Parce qu’il savait que c’était une partie d’elle qu’elle gardait généralement secrète et que cela faisait donc de lui quelqu’un en qui elle se permettait d’avoir confiance.


L’autre partie de lui se rendit compte à quel point Tenten était féminine, malgré toutes ses facettes dures et ses habitudes peu conventionnelles. Cette réalisation envoya quelque chose de chaud dans son être, mais il se permit de ne pas analyser et de simplement écouter…


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Tenten et Neji arrivèrent au terrain d’entraînement avant l’arrivée habituelle de Lee. Ils entreprirent silencieusement leurs exercices d’échauffement. À leur grand étonnement, c’est Gai-sensei qui arriva avant l’adolescent, un sourire maniaque au visage.


- Célébrons la grande jeunesse de Lee en ce jour juvénile ! Hurla l’homme en guise de salutation.


À son visage légèrement enduit de sueur, ils devinèrent que le Jonin avait déjà commencé son entraînement matinal depuis belle lurette, son enthousiasme débordant avait dû le garder éveillé une bonne partie de la nuit...


Neji grimaça au volume obscène si tôt dans la journée et Tenten gloussa d’amusement envers les deux comportements, si opposés, des deux mâles.


- Il y a une surprise de prévue, Gai-sensei. Le père de Lee nous attend vers midi. L’informa patiemment Tenten, puisque l’homme avait commencé à marcher sur les mains autour des arbres avec énergie.


- Ho ! C’est merveilleux ! Se réjouit l’homme, s’approchant deux dans sa position inhabituelle.


- Oui, sensei, mais c’est une surprise. Vous en comprenez le sens n’est-ce pas ? Répondit la jeune fille, avec un soupçon d’avertissement dans sa voix calme.


Ayant appris à déceler les nuances verbales de remontrances chez sa jeune élève, puisqu’il en était souvent l’objet avec Lee, il eut la sagesse d’acquiescer. Cela sembla presque surnaturel aux deux adolescents, puisque le Jonin était encore tête à l’envers…


- Bien sûr ma douce fleur ! Je suis un fidèle confident de tous secrets, alors n’est aucune inquiétude ! Assura l’homme en mettant tout son équilibre sur une seule main pour lever un pouce de signature, accompagné d’un sourire éblouissant.


Tenten sourit avec une certaine tendresse à l’homme, sachant que même si cela le torturait, il garderait le secret. Gai-sensei était une personne fiable pour elle et il était clair pour tous qu’il aimait profondément Lee et tiendrait donc sa langue.


Quelques minutes plus tard, un Lee naturellement de bonne humeur les rejoignit et Tenten et Gai-sensei se retinrent de piétiner d’enthousiasme vers l’adolescent et de lui souhaiter un joyeux anniversaire.


L’équipe Gai entreprit donc un entraînement aussi exubérant qu’à l’habitude, avec leurs dix tours de village (douze pour Lee et Gai-sensei, puisqu’ils oubliaient souvent le décompte vers le milieu), suivit d’une série intense de redressement assis et de pompes.


Tenten, en sueur, fut reconnaissante au temps plus frais qui accompagnait le mois de novembre, car l’été particulièrement chaud de Konoha était plus pénible avec cette cadence de mise en forme. Ensuite, ils enchaînèrent, d’un commun accord, des binômes pour peaufiner leur taijutsu.


Ils étaient tous secrètement motivés par leur récente attaque en mission et des faiblesses qu’ils y avaient découvertes sur eux-mêmes.


Ainsi, Lee et Neji furent jumelés et Gai et Tenten commencèrent les premières trente minutes ensemble. Il s’ensuivrait une rotation à chaque demi-heure, pour que chacun se confronte et que Gai-sensei, l’expert au corps-à-corps du village, puisse couvrir chacune de leur formation.


Avec sa passion habituelle, le Jonin enseigna à la jeune fille quelques nouvelles astuces et ils les adaptèrent ensemble à sa façon plus rusé et agile de combattre, compensant ainsi efficacement son léger désavantage de force brute face à des shinobi plus expérimentés.


L’ingéniosité de Tenten adapta facilement les nouvelles connaissances et, vers les dernières minutes, le Jonin et elle augmentèrent l’intensité de leur espar avec une joie presque sauvage. Celle que partageait, heureusement, chaque membre de l’équipe pour le combat.


Ils paraissaient probablement pour une bande de déjantés, aux yeux extérieurs...


La petite minuterie qu’ils utilisaient souvent, surtout Gai-sensei et Lee pour toute sorte de défis bizarres, annonça le moment de changer de partenaire. Ainsi, Neji et Tenten se regroupèrent et les deux adeptes de spandex se jetèrent dessus avec leur engouement habituel. Neji se chargea donc de repartir le chronomètre, puisque les deux gars étaient apparemment déjà dans leur monde et que Tenten réarrangeait ses bandages aux mains.


- Alors Neji, avec ou sans chakra ? Proposa la jeune femme, prenant position à une petite distance de lui.


- Sans chakra. Déclara le garçon en prenant lui aussi position. Et pas d’armes, seulement du pur taijutsu. Rectifia-t-il finalement, plissant son regard de nacre vers elle.


Il avait spécifié sans armes parce que Tenten s’amusait souvent à glisser un kunai aiguisé dans leur échange et cela avait le don de le prendre un peu au dépourvu.


- Tu repenses à un agréable souvenir ? Ria narquoisement la jeune fille, sachant qu’il repensait à ses méthodes peu orthodoxes qu’elle prenait parfois plaisir à exécuter.


Étant un homme de peu de mots, Neji se contenta d’engager le combat à la place de répondre. Mais la jeune femme semblait s’y attendre, puisqu’ils se rencontrèrent à mi-chemin. S’ensuivit ensuite un combat plus lent, chacun testant le terrain. Mais comme ils s’étaient combattus un nombre incalculable de fois, ils connaissaient l’adversaire et l’intensité de l’échange augmenta rapidement.


Le fait que Neji n’utilisait pas son poing doux rendait possible à Tenten d’entrer en contact avec le jeune homme sans craindre de voir ses tenketsu bloqués. Il était plus rare qu’ils se battent de cette façon et cela changea la dynamique de leur combat.


Neji restait tout de même un adversaire implacable, sa vitesse gracieuse était difficile à contrer et compensait la force brute de Gai-sensei. La jeune femme due adapter son approche, comptant sur son agilité et son ingéniosité pour faire pression.


Neji était peut-être plus compétent en taijutsu qu’elle, mais Tenten allait tout donner et faire en sorte de porter quelques coûts bien sentis avant d’être vaincue. Elle glissa deux nouveaux mouvements fraîchement appris, s’amusant de voir le léger froncement de sourcils de son adversaire, même si Neji adapta rapidement une contre-attaque.


Elle fut mise hors-jeu après quinze minutes, mais au lieu d’être en colère de ne pas avoir tenu les trente minutes, Tenten s’en réjouit.


Il y a quelques mois à peine, elle était sortie en cinq minutes, maximum dix pour les jours meilleurs. Cela signifiait qu’elle progressait.


Avec sa respiration haletante, elle sourit, plus pour elle-même qu’autre chose. Neji respirait à peine plus vite, mais c’était moins insultant qu’avant, ou il semblait aussi calme qu’après une méditation...


- Une autre manche ? Souffla-t-elle, essayant de reprendre la maîtrise de sa respiration pour paraître plus crédible.


Neji l’analysa d’un regard pénétrant qu’elle s’obligea à maintenir, malgré la sensation gênante de sembler nue devant ses orbes opale.


- Tu comptes trop sur tes bras et pas assez sur tes jambes. Dit-il finalement d’une voix calme et sérieuse, la libérant finalement de son observation puisqu’il ferma ses yeux pâles. Travaillons sur ton jeu de jambes. Offrit-il finalement, avec un soupçon de réticence.


Tenten le regarda comme si une deuxième tête allait faire son apparition dans les secondes suivantes et qu’elle ne devait pas cligner des yeux, de peur de manquer quoi que ce soit. Elle se demanda si elle commençait à avoir des hallucinations auditives, parce qu’elle avait l’impression que Neji venait de lui offrir son aide


Mais en même temps, elle hésita à demander confirmation, puisque cela annulerait presque automatiquement l’offre...


- Seulement si cela ne te dérange pas trop… Murmura-t-elle finalement, essayant de reprendre un semblant de contrôle sur son expression.


En commençant par fermer sa bouche, devenue béante, et ainsi sauver un peu de sa dignité...


Neji eu un hochement de tête plus sec que d’habitude et se mit dans une position de combat. Aussitôt, la jeune femme fit de même, se demandant intérieurement comment ils allaient travailler sur son amélioration.


En combat général, où l’expérience viendrait avec des coups douloureux, ou par des instructions plus détaillées ?


- Premièrement, ta jambe droite est ton pivot le plus évident, ce qui rend la jambe gauche sous-utilisée. Lâcha finalement le jeune homme, comme si cela lui coûtait un effort. Nous allons faire un combat, mais plus lent et je te dirai au fur et à mesure ce que je remarque.


Tenten sentit l’embarras se glissa discrètement sur ses joues et elle remercia finalement son état essoufflé, espérant que cela passerait inaperçu dans la rougeur de l’effort physique. Elle savait que Neji lui faisait une fleur. Le jeune homme n’étant pas du genre à perdre son temps avec les autres.


Le simple fait de penser qu’elle l’indisposait peut-être la mortifiait, mais, pour devenir plus forte, son ego devait être mis de côté. Surtout si cela l’empêchait de se concentrer pleinement, puisque le jeune Hyûga n’aimait vraiment pas se répéter...


Ils recommencèrent à s’affronter et Tenten ajusta son rythme à celui du garçon, le laissant décider de la cadence du combat. Comme elle s’y attendait, le jeune homme était concis et tranchant dans ses commentaires, lui grognant souvent un conseil en même temps que de frapper sur le problème en question. Mais Tenten serra les dents et donna toute sa concentration pour ne pas refaire deux fois la même erreur.


Lorsque la minuterie sonna, la jeune femme se retint pour ne pas s’affaler au sol de soulagement, voulant conserver le peu de dignité qu’il lui restait, d’autant plus qu’elle suait et respirait plus fort qu’elle ne le voudrait.


- « Putain, je me sens hors de mon élément en combat aussi direct. » Grogna-t-elle intérieurement.


Mais elle ne voulait surtout pas tourner le dos à ses faiblesses, au contraire. Comme l’avait prouvé l’embuscade de leur dernière mission, un corps-à-corps était hautement probable dans un combat et elle se faisait un devoir d’être polyvalente et autonome dans leur équipe. Elle ne voulait se reposer sur personne pour assurer sa protection.


- Merci pour ton temps, Neji, je l’apprécie et je pratiquerai ce que tu m’as dit. Dit finalement Tenten, prenant son courage à deux mains pour remercier le garçon, puisque cela impactera aussi une occasion similaire de se reproduire.


Il hocha simplement la tête et se détourna pour aller arrêter la petite machine infernale. La jeune femme se dirigea vers les deux mâles en spandex, qui s’affrontaient comme s’il n’y avait pas de lendemain. Sachant que la situation nécessiterait de la persuasion et que Neji préférerait cogner physiquement plutôt que de tempérer, elle s’offrit donc de prendre les choses en main...


- Lee, Gai-sensei, c’est l’heure de changer de partenaire. Les informa celle-ci à voix haute, voulant être certaine que sa voix perçait les frontières de leur bulle de folie.


- Ho, ma fleur ! Répondit le Jonin, bloquant, sans effort apparent, un coup de pied haut de Lee dirigé vers sa tête. Lee et moi terminons dans quelques secondes !


Sachant que le temps était une notion que les deux hommes ne maîtrisaient pas bien, surtout lorsqu’ils étaient réunis, elle se contenta de soupirer. Elle décida ensuite de prendre ce temps pour s’hydrater et étirer ses muscles douloureux.


Son équipe avait tendance à se laisser emporter et se taper sur la tronche sans retenue lors des entraînements. Bien sûr, elle savait que c’était nécessaire et ne s’en était jamais offusquée, sachant que l’ennemi ne se retiendrait pas sous prétexte d’affronter une fille. Mais cela n’empêchait pas son corps de protester après des entraînements intenses et d’être parfois obligée de cacher quelques bleus méchants sous des bandages lors de ses sorties plus civiles.


Elle avait découvert que les gens lui jetaient des regards troublés sur son passage en voyant son état battu. Cela l’irritait que, lorsqu’un homme déambulait avec un corps meurtri par l’entraînement, on lui lance un regard presque fier (généralement rêveur du côté des femmes, cela la troublait aussi…). Mais, lorsqu’une femme contusionnée vaquait à sa vie, la pitié et un certain dégoût se glissaient dans l’expression des passants. En quoi était-ce professionnellement différent, elle n’en avait aucune idée.


Lorsque Neji remarqua que la jeune femme s’éloignait du duo vêtu de vert sans Lee, il comprit qu’il avait aussi du temps à tuer et repoussa l’irritation que cela créa en lui. Cela ne servait principalement à rien, à moins qu’il ne décide de séparer physiquement les deux gars lui-même.


Pourtant, il hésita à rejoindre sa coéquipière, qui sortait une gourde d’eau d’un parchemin et l’engloutissait à petites gorgées calculées. Ils avaient tous appris, depuis leur début dans l’équipe Gai, les ravages de boire trop rapidement et en trop grande quantité.


L’eau se vomissait très bien…


Il se sentait légèrement gêné d’avoir ressentit l’intérêt d’enseigner et d’aider dans le développement shinobi de quelqu’un d’autre que lui-même. Bien sûr, il avait souvent participé à ce que ses coéquipiers deviennent plus forts, puisqu’il avait depuis longtemps remarqué que cela impactait la réussite d’une mission et sa catégorisation entre facile à pénible.


Mais jamais d’une façon aussi directe. Voire aussi désintéressée.


Cela ne le rendait pas lui-même meilleur, d’une façon tactique, même si, bien certainement, c’était en quelque sorte un placement pour le futur. Plus ses coéquipiers devenaient forts, plus ils seraient de bons adversaires pour le faire dépasser ses propres limites.


Mais il n’avait pas anticipé aussi loin lorsqu’il s’était proposé d’aider Tenten. Cela avait été simplement… une envie.


C’était cela qui le terrifiait encore plus.


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L’équipe Gai marchait dans les rues de Konoha, créant autour d’eux un certain corridor de sécurité au fur et à mesure de leur avancée.


Il faut dire que deux exubérants bruyants, ayant la réputation d’être un désastre ambulant multiplié par quatre lorsque leur quotient intellectuel était réuni + un Hyûga à l’aura aussi froide que mortelle qui suivait derrière avaient, en soi, l’impact d’alarmé l’instinct de survie de chacun…


Tenten, pour sa part, trottinait au côté de son coéquipier au comportement polaire sans en être trop incommodé et s’assurait principalement qu’ils puissent tous se rendre à destination sans incidents collatéraux.


Un sourire ravit et fière se glissa sur son visage en pensant qu’elle avait réussi sa part du contrat en occupant Lee, pour permettre à son paternel de préparer la fête d’anniversaire de son fils. C’était aussi son premier anniversaire hors de l’orphelinat, alors Tenten était aussi excitée qu’anxieuse.


Elle savait que sa famille élargie avait une façon de se comporter qui était légèrement en dehors de la tradition, qualifiée de normale...


- Où allons-nous, Gai-sensei ? Jubila l’adolescent en regardant le Jonin avec des yeux emplit d’étoiles.


- Nous allons dans un endroit plein de jeunesse ! S’écria l’homme, tous aussi enthousiasme que son élève.


Pendant que Lee apposait des hypothèses plus farfelues les une que les autres, la jeune fille sentit Neji bouillonner silencieusement à ses côtés. Elle trouvait drôle d’imaginer celui que l’on surnommait « Le Glaçon » à l’Académie être en proie à une irritation brûlante...


- Cela ne devrait pas durer trop longtemps. Lui murmura la jeune fille, essayant d’effacer son amusement pour ne pas froisser encore plus l’humeur de son interlocuteur.


- Il serait préférable. Parce que trois débiles, dans un petit appartement, annoncent une situation plus que dérangeante. Siffla-t-il, imaginant probablement la situation à l’avance.


Malheureusement, elle ne pouvait pas lui dire que ses scénarios imaginaires devaient être trop pessimistes. Puisqu’ils incluaient Lee et Gai-sensei et en plus, une variable tout aussi étrange sous le titre : paternel de Lee…


C’était un cocktail clairement instable et imprévisible. Alors elle se contenta d’un petit sourire qu’elle espérait encourageant.


Lorsqu’ils arrivèrent finalement devant le duplex de Lee, le jeune homme semblait plus que confus et Gai-sensei en profita pour le traîner, littéralement, au deuxième étage du bâtiment. L’équipe Gai entra en trombe dans le petit appartement où une agréable odeur de nourriture embaumait l’air.


Un grand homme aux cheveux d’encre les accueillit avec un grand sourire tordu, inconscient de l’étrange contraste que créait son long tablier rose et fleurit noué à sa taille.


- Bienvenue les gars ! Tenten ! S’écria Kazuki, le père de Lee, avec la fougue qui caractérisait son fils.


Tenten s’était souvent demandé si l’exubérance de Lee était un trait familial qu’il retenait de son père ou si c’était parce que l’homme avait dû s’adapter à ce trait de caractère de son fils pour survivre à l’éducation de celui-ci...


- Bonjour, Kazuki-san ! Salua la jeune femme, un sourire fleurissant sur ses lèvres en réponse à l’humeur contagieuse du paternel.


- Tenten ! On en a déjà discuté, c’est simplement Kazuki ! Bougonna l’homme dans la fin trentaine.


- Je suis ravie que tout le monde soit à la maison, mais que se passe-t-il ? Questionna Lee, une lueur incertaine dans ses grands yeux ronds, porté encore comme un sac de patate sur le dos de Gai-sensei.


- Perdre la mémoire n’est pas jeune Lee ! S’écria Gai d’une voix faussement mécontente, puisque son immense sourire gâchait l’acte.


Il déposa-lança le jeune homme au sol plus fort dans sa grande joie. Seuls les réflexes vifs de l’adolescent lui permis de se réceptionner souplement.


- Joyeux anniversaire, Lee ! Hurla Kazuki en enlaçant fermement son fils, ses orteils à peine stabilisées au sol, dans une étreinte écrasante.


L’homme se retourna ensuite vers ses invités, un sourire entendu aux lèvres.


- Allez les gars, vous en mourrez d’envie aussi.


Sans attendre, le Jonin bondit littéralement sur le duo père et fils et se joignit à l’étreinte, les yeux brillants de larmes exubérantes. Tenten prit la peine de graver la scène dans son esprit avant de rejoindre le groupe et d’enlacer Lee à travers les bras des deux hommes.


Habituellement, elle n’aurait pas participé à quelque chose d’aussi émotif, par gêne. Mais c’était le premier anniversaire de Lee qu’elle pouvait souligner, alors elle se trouva aussi joyeuse que le trio.


Neji les regarda, du porche de la porte, avec un mélange de confusion et à sa grande surprise, la jeune femme lut sur son visage lisse une certaine douceur. Son cœur bégaya de joie et elle lança au jeune Hyûga un sourire lumineux.


- Papa, ce que je sens, c’est ce que je pense que c’est ? S’enthousiasma bruyamment Lee, malgré le peu d’air qu’il disposait, puisqu’il était littéralement étouffé sous les étreintes.


- Évidemment ! C’est un grand jour où les nouveaux membres de la famille doivent connaître notre fierté familiale ! Répondit vivement l’homme, un trémolo subtil dans sa voix grave.


Lee et Kazuki échangèrent un regard tendre et complice et Tenten décela dans les yeux de Lee beaucoup d’amour et de gratitude.


- Je suis content, papa. Assura l’adolescent, un immense sourire sur son visage.


Un petit flou d’humidité tourbillonna dans les yeux d’onyx de Kazuki et celui-ci se racla la gorge et mit fin prestement à l’étreinte pour se diriger rapidement vers la cuisinette.


- Alors passons à table, je suis certain que vous avez faim ! Dit l’homme d’une voix enrouée, méritant un regard inquiet de l’équipe Gai.


Mais Lee, avec un calme dont il faisait rarement preuve, alla chercher Neji sur le pas de la porte et les guida vers la table de la cuisine, où quelques chaises disparates avaient été disposées pour rajouter des places à la table.


- Lee, Kazuki va bien ? Murmura Tenten, incapable de retenir son inquiétude.


- Vous allez comprendre lorsque nous mangerons. Assura Lee, tapotant affectueusement l’épaule de la jeune femme. C’est le cadeau de mon père, je vais vous en parler tout à l’heure. Termina le garçon, un sourire doux traversant son visage.


Sans ménagement, Neji fut assis à l’une des chaises, malgré ses protestations, plus visuelles que verbales. Lee décida d’asseoir l’adolescent grincheux près de Tenten, parce qu’il savait que celle-ci pouvait calmer le jeune homme mieux que quiconque dans la pièce.


De plus, mettre Neji entre lui-même et Gai-sensei avait tendance à rendre celui-ci très irrité, pour une raison étrange...


Lorsque les convives prirent place et que Lee leur demanda ce qu’ils voulaient boire, avec beaucoup d’attention enthousiaste, l’adolescent fila ensuite dans la cuisine, où des bruits de vaisselle résonnaient. Finalement, Kazuki arriva avec une immense marmite, qu’il déposa avec une certaine révérence au centre de la table, sur un linge absorbant déjà mis en place.


- Kazuki, puis-je être utile à quelque chose ? Demanda Tenten, qui se sentait inutile, assise sur son derrière pendant que des gens travaillaient autour d’elle.


Avec son éducation à l’orphelinat, c’était en soi inacceptable, puisque tout le monde devait y faire leur part pour assurer un bon fonctionnement.


- Ne t’inquiète pas Tenten, nous avons presque terminé. Lee et moi voulons que vous acceptiez notre hospitalité. Sourit gentiment l’homme, lui faisant le clin d’œil caractéristique que Lee lui faisait, parfois, pour la rassurer.


- Je vois que c’est toi qui as appris ce geste à Lee. Ria la jeune femme, ne pouvant s’empêcher de trouver amusant à quel point les deux hommes se ressemblaient.


- Bien certainement ! J’ai transmis toutes mes qualités à Lee ! Rigola l’homme avec beaucoup de fierté.


- Vous êtes tous les deux si jeunes ! Approuva vivement Gai.


Un débat passionné sur la jeunesse eut lieu et Neji et Tenten échangèrent un regard mi-exaspéré et mi-surpris, puisque Kazuki semble être encore plus intense que Lee, mais d’une façon différente.


Justement, l’adolescent susmentionné s’approcha de la table, servant le thé à chacun avec une application qui surprit chaque invité. Lee avait l’habitude d’être une boule d’énergie sautillante, pas un jeune homme si calme et… serein ?


- Tout est en place, papa ? Questionna-t-il en regardant l’homme.


- Ouais, mangeons. Assura celui-ci avec un grand sourire.


Kazuki prit un bol de la pile, qu’il avait préparé près de lui et commença le service, glissant vers Lee les bols fumants, que le jeune homme distribua assidûment. Lorsqu’un bol atterrit devant elle, Tenten glissa un regard curieux et affamé vers son repas, ayant hâte de découvrir son contenu.


- Ça sent si bon ! Comment cela s’appelle, je ne connais pas ? S’exclama celle-ci avec une curiosité vive et un enthousiasme évident.


- Moi aussi, je ne connais pas ce plat, mais le fumet est exquis ! Approuva bruyamment le Jonin, semblant très impatient de goûter mais attendant que tous soient servis avant de piger dans son bol.


- C’est une recette secrète de notre famille. Expliqua Kazuki avec tendresse. Si vous le voulez bien, écouteriez-vous une histoire pour découvrir d’où vient ce plat ?


Lee sourit à son père avec un mélange d’émotion qui bouleversa Tenten. Même Gai en perdit la voix, se contentant de hocher la tête avec force.


- Bien sûr. Dit calmement Neji, prenant la parole pour chacun, puisqu’il remarqua que la voix manquait à ses coéquipiers.


- Merci. Acquiesça Kazuki avec une chaleur qui annonçait que, cette histoire, avait pour lui une connotation plus qu’historique.


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Anecdote humoristique de la semaine :


Pour des raisons étranges que je ne nommerais pas toutes, j’ai pris cette semaine la décision, farfelue selon plusieurs, suivante : J’ai décidé de devenir noctambule. Je vois certains de vos visages devenir de gigantesques points d’interrogation, laisser moi donc vous éclairer. XD


De définition pas du tout scientifique, le noctambulisme se décrirait comme quelqu’un qui préfère vivre la nuit et faire ses activités dites « diurnes » (de jour) quand le trois-quarts du monde dort.


Lorsque j’ai annoncé à ma mère cette grande décision, j’ai fait presque sonner cela comme une sorte de coming-out. On aurait dit qu’elle s’attendait presque à ce que je lui dise que je préférais les arbres aux humains… Lorsque je lui ai dit que j’inverserai mon rythme de vie, elle m’a regardé comme si j’étais une extraterrestre et je l’ai vue se dire mentalement : Putain, un autre truc de dingue…


Finalement, les arbres, ça aurait passé... XD


Pour vous expliquer le truc, je vis en cohabitation avec elle, temporairement, en ce moment. Lorsque, à 22h, j’ai décidé de cuisiner, elle s’est rendu compte que je ne blaguais pas… L’expression de pure incrédulité qu’elle avait lorsqu’elle m’a vue sortir ma tonne de légumes du réfrigérateur était épique. Ajouter son pyjama de petites étoiles au décor et c’était exquis ! XD


Je vous rassure, je n’ai pas fait exprès de jouer du chaudron… Mais ça a été difficile…


Près de chez moi, il y a mon restaurant préféré, qui reste ouvert 24h. C’est un plaisir coupable que de s’y rendre, prendre mon cappuccino glacé, à 4 heures du matin et d’écrire. Voire les employés, un peu confus, qui percutent de plus en plus que je fais cela tous les jours (nuits) est aussi très drôle...


Juste pour la réaction des gens, c’est déjà amusant… Mais c’est pour des raisons plus intimes que j’ai décidé d’avoir ce rythme de vie. C’est une sorte de pied de nez au conformisme, au rythme fou des jours et de ce que l’on attend des gens quand le soleil se présente.


La nuit, c’est calme et mon imagination s’envole pour vous pondre des chapitres. La nuit, avec mes lumières tamisées, une bougie parfois, je sens que je retrouve un moment pour moi, réel, qui n’a pas à être culpabilisant parce que je vais aller travailler dans quatre heures et que je ne dors pas encore, scotché devant ma série…


Je n’ai plus l’impression de me battre contre moi, de m’auto-infliger des uppercuts (les cernes le matin, je te parle pas de la tronche que j’avais XD). Pendant que tout le monde s’épuise et coure comme des damnés pour plaire à leur patron, je dors. Pendant que le monde trouve enfin un peu d’amour pour eux et va au lit, je me lève pour créer le monde à ma façon et contribuer à ce que leur temps d’éveil soit peut-être plus agréable.


Autant la nuit m’a toujours terrifiée, étant enfant, autant maintenant elle retrouve un attrait poétique et cathartique agréable. Je ne sais pas combien de temps j’aurai besoin de ce retrait du monde réfléchit, mais qui sait, comme la lune, nous nous modelons au fil de la vie et découvrons des parties de nous qui étaient obscurcies par l’inconscience.


Je vais bien évidemment continuer de vous écrire. De vous livrer ma vision de la vie à travers l’équipe Gai. J’espère que vous prendrez plaisir à voyager avec moi autant que je voyage par l’écrit.


Prenez soin de vous.


Avec tout mon amour,

Hadryelle


PS : Aux gens magnifiques qui m’écrivent sur FF.net (Maneeya et 27-June), sachez que je vous écris des réponses pour chaque magnifique commentaire que vous me laissez. Je crois simplement que le site, encore dysfonctionnel, ne les envoie pas convenablement. Je voulais simplement vous assurer que je vous lis assidûment et prends plaisir à vous répondre. Qui sait, un jour, vous serez peut-être assailli de mes messages étranges tous en même temps. XD


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