Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)

Notes de l’auteur :

Heu… Je sais, ce fut une absence interminable avant de publier ce chapitre. Je voudrais dire : « Mon Dieu, ça ne se reproduira plus ! » ou « J’ai juste tellement pas eu le temps ! ». Mais je vous respecte trop pour ça. J’espère pouvoir reprendre un rythme de publication plus régulier, malgré tous les trucs qui se bousculent en ce moment. Je voudrais simplement vous dire un énorme merci si vous avez cliqué sur ce chapitre pour retrouver notre équipe d’enfer !

PS : J’espère qu’il n’y aura pas de trop grandes incohérences et si j’oublie des trucs, je suis toute ouïe ! L’histoire a pris un peu de poussières dans mon esprit et je la déterre avec émerveillement.

Bonne lecture !

Chapitre 15 : Une histoire de famille

Kazuki se racla la gorge et servit le dernier bol de nourriture pour lui-même, qu’il déposa avec douceur devant lui.

- Ce plat s’appelle une soupe Won Tong, spécialité du Pays de Na. Nous le connaissons ici, à Konoha, comme étant le Pays Des Légumes. Commença Kazuki, le regard lointain. Un jour, lorsque j’étais plus jeune, j’ai quitté le village pour fuir la dictature familiale et dans mon état d’esprit rebel, j’ai décidé d’aller refaire ma vie ailleurs.

Un sourire amusé fleurit sur le visage de l’homme et son regard flou montrait que ses souvenirs l’avaient amené à cette fameuse époque.

- Une nuit, n’emportant qu’un petit sac à dos remplit de choses vraiment peu pratiques, avec le recul de l’expérience, je me suis éclipsé du village avec une carte dessinée à la main. Après deux jours d’errance, je me suis évidemment perdu. Comme je n’étais jamais vraiment sorti des périphéries de Konoha, je ne connaissais rien à la survie en forêt et j’ai donc décidé de grignoter quelques baies appétissantes sur mon trajet. J’ai donc commencé à vomir mes tripes et été prit de délires quelques heures plus tard.

L’homme ria ouvertement au souvenir mental de son jeune lui-même. Interrompant l’histoire le temps de reprendre son souffle.

- Donc, après une journée où les arbres prenaient les couleurs de l’arc-en-ciel, une caravane de marchands me trouva dans un bosquet, attirée par mes délires bruyants. Lorsque j’ai cru qu’ils allaient m’attaquer, les prenant pour des écureuils mutants affamés de la noisette que j’étais devenu, un des leurs m’assomma sans cérémonie, voyant que mon cas était désespéré.

- Elle avait un sacré caractère ! Ria fièrement Lee.

- Lee ! Tu vas briser le suspens ! Gronda Kazuki avec amusement.

- Désolé papa, continue. Marmonna celui-ci avec un sourire à peine repentant.

- Et donc. Continua l’homme, toussant pour reprendre une voix plus sérieuse. Lorsque je me suis réveillé, je me suis retrouvé au côté d’une jeune femme, la plus belle que je n’avais jamais vue de ma courte vie. Comme je croyais que j’hallucinais encore, je me suis mis à débiter des âneries très influencées par ma libido emplie de jeunesse. La belle, n’appréciant pas du tout mes insinuations, m’assomma sans ménagement pour une deuxième fois.

Gai éclata d’un rire bruyant et les deux hommes échangèrent un regard complice. Lee eut un sourire de merde et Tenten hésita entre rougir ou claquer une paume découragée sur son front. Elle avait malheureusement une idée, plus ou moins floue, du genre d’insinuation dont parlait Kazuki. Neji, pour sa part, paraissait confus, n’en ayant apparemment aucune idée.

- Ne vous en faite pas, nous reviendrons plus tard sur mes insinuations. Dit Kazuki, qui jeta un regard appuyé à Neji, un sourire inquiétant sur son visage. Mais avant, continuons l’histoire ! Alors que je repris conscience, ma tête me semblait avoir doublée de taille tant elle était douloureuse et je compris que la jeune femme très mécontente à mes côtés n’était pas une hallucination. J’ai donc décidé de jouer plus finement, parce que je savais aussi qu’un autre coup me serait très préjudiciable… Alors, j’ai décidé de discuter et d’essayer d’en apprendre plus sur celle-ci, qui, je savais mieux, m’avait en quelque sorte sauvé la vie. Ainsi, j’appris qu’elle se nommait Emiko et qu’elle était la fille d’un influant marchand du Pays de Na. C’est aussi après seulement une heure de discussion que je compris que j’étais fichu, puisque je suis tombé fatalement amoureux de cette fougueuse jeune femme.

- Tu étais tellement soumis que c’était hilarant ! Ria Lee sans vergogne.

- Tu comprendras lorsque tu le vivras, Lee. Sourit l’homme avec espièglerie. Ta mère avait mon cœur et ma virilité entre les mains, c’était donc mon être entier.

Tenten recracha son thé, qu’elle avait décidé de boire pour cacher le sourire niait qui naissait sur ses lèvres en écoutant cette histoire. Lorsque Gai-sensei comprit que la rougeur sur ses joues n’était pas seulement due à la mortification de cette information sur le père de Lee, il tapota son dos tout en riant très fort. Neji, pour sa part, glissa un regard subtil vers la porte et Lee, le remarquant, plaça une main faussement innocente sur l’épaule du jeune homme.

- Alors, comme vous connaissez l’aboutissement de cette rencontre. Déclara avec tendresse l’homme en ébouriffant avec affection les mèches d’encre de Lee. Je vais garder pour une autre fois les magnifiques détails de ma parade de séduction.

- Il est vrai que leurs oreilles sont encore si innocentes. Ria le Jonin, englobant avec amusement et douceur le trio d’adolescents.

- J’aimerais discuter de ce point avec toi Gai, après ma magnifique histoire bien sûr. Déclara avec une fausse innocence l’homme, regardant le Jonin avec une complicité qui inquiéta Tenten et Neji et envoya Lee dans une curiosité pleine d’enthousiasme.

Un sourire féroce se glissa sur le visage de Gai, signe qu’il acceptait l’offre.

- Donc, pour en revenir à mon histoire, Emiko, qui était une femme très turbulente, au grand dam de sa famille, décida de m’aider dans ma fugue en m’hébergeant et en me faisant travailler sous les ordres de son père. Qui, en fait, travaillait sous les ordres de sa femme et de sa fille. Avoua Kazuki avec une lueur de pur amusement dans ses yeux. J’ai donc échappé à la tyrannie familiale pour servir corps et âme la tyrannie d’Emiko, qui, bien que son village soit réputé pour son pacifisme niait, cachait en fait un sadisme exquis.

L’homme rougit et s’absenta quelques secondes, clairement aspiré par un souvenir qui, selon Tenten, ne devait rester qu’un souvenir non partagé. Elle se racla donc bruyamment la gorge, ramenant Kazuki dans la réalité.

- Désolé. S’excusa l’homme, le visage brillant, clairement peu repentant. Alors, après quelques années, la mère d’Emiko me menaça de prendre mon courage à deux mains et d’épouser sa fille, sous peine de faire de moi un eunuque au sens réel, puisque c’était le surnom qu’elle aimait si affectueusement me donner.

- Qu’est-ce qu’un eunuque ? Demanda Neji avec réticence, sachant que c’était peut-être dangereux de demander, mais n’aimant pas trop rester ignorant sur quelque chose.

- Un homme castré, comme dans vicieusement dépouillé de sa virilité. Synonyme de châtré et d’émasculé. Comme dans…

- J’ai compris. Claqua Neji, oscillant entre irritation extrême et embarras, ce qui était mis à la vue de tous par le rose léger qui époussetait sa peau pâle.

Ils eurent tous le bon sens de ne pas commenter le rougissement, sachant tous que retenir un Neji en colère était douloureux. Mais Tenten ne put s’empêcher de trouver cela délicieusement mignon.

- Alors donc. Continua Kazuki, qui surprit Tenten et Gai par ses talents d’acteur puisqu’ils savaient que l’homme se délectait intérieurement de la gêne de Neji mais ne le laissait en aucun cas paraître. J’ai demandé Emiko en mariage et j’ai pris mon courage à deux mains pour faire face à mes parents et la présenter à ma famille, restée sans nouvelles de moi depuis longtemps. Nous avons donc fait le voyage jusqu’à Konoha et, avec le franc-parler décapant de ma femme, j’ai été déshérité. À ma plus grande joie, car j’ai pu ainsi faire de mon avenir ce qui me plaisait. Avec Emiko, qui avait un sens des affaires effrayant, nous avons décidé d’ouvrir un lien direct entre le Pays de Na et Konoha pour en faire le commerce de leurs légumes. Notre entreprise était florissante et Emiko tomba enceinte de Lee quelques années plus tard, à notre grand bonheur. Malheureusement, le Pays de Na subit une attaque sans précédent lorsque Lee eu cinq ans. Ce pays, étant profondément pacifique, fut dévasté sans sommation et presque complètement anéantit.

Un lourd silence accueillit la nouvelle et Lee glissa une main douce sur l’épaule de son père, qui reprenait apparemment contenance.

- Emiko devint l’une des rare survivante, avec une poignée d’autre, et notre entreprise ferma, plus pour enterrer la famille que nous avions perdue que comme réelle faillite monétaire. Nous avons donc pris en charge la restauration du pays natal de ma femme. Emiko soutenant le mouvement, elle devint la figure officielle de son pays auprès de Konoha, avec qui nous avions un partenariat important. C’est en créant la soupe Won Tong réinventée que vous avez devant vous, qui a été faite en l’honneur des deux cultures alimentaire de nos deux pays de cœur, que nous avons levé des fonds pour reconstruire le Pays de Na. La recette faisait fureur à Konoha et, malgré les demandes ferventes, elle resta un secret bien gardé de moi et d’Emiko.

L’homme regarda avec tendresse le bol de soupe fumante devant lui, comme s’il y voyait l’image de sa défunte femme se refléter à l’intérieur.

- Comme vous le savez, la caravane d’Emiko a été attaquée lorsqu’elle se rendit au Pays de Na pour une réunion diplomatique. Lee était jeune et moi, bien que vétéran dans le milieu des affaires, je n’avais pas le charisme de ma femme ni sa verbe enflammée. Nous avions donc convenu que je resterais veiller sur notre précieux « petit haricot », comme elle l’appelait tendrement. Termina l’homme, sa voix vacillant dangereusement à la fin.

- C’est donc un grand honneur que vous nous faites de partager avec nous ce plat si précieux. Dit Gai, un regard plein d’émotion fixant la soupe fumante devant lui.

Chacun regarda le repas avec un respect silencieux.

- Vous faites partie de la famille Rock maintenant, au nom d’Emiko et de moi-même, merci de prendre soin de Lee de façon si spéciale chaque jour. Déclara avec douceur et respect Kazuki en inclinant légèrement la tête. À présent, mangeons !

Kazuki et Lee dirigèrent la conversation vers quelque chose de plus léger et chacun accepta tacitement cette décision. Gai, Lee et Kazuki, comme le craignait Neji, était un trio explosif et il ne fut pas long avant que Tenten ne dû intervenir pour calmer le jeu, même si leur comportement était en soi stupidement amusant.

- Gardez de la place pour le gâteau. Ria la jeune femme, lorsque Lee se resservit un bol de soupe une troisième fois.

À la mention du mot, Gai et Lee braquèrent leur regard intéressé vers elle. Tenten avait appris que les deux mâles aimaient particulièrement le sucre. Mais elle avait aussi appris que le sucre les rendaient encore plus… eux.

Alors elle modérait les douceurs pour qu’elle et Neji restent sains d’esprit...

- Un gâteau !? Pourquoi ne pas l’avoir mentionné plus tôt ? S’enthousiasma Lee, les yeux pétillants.

- Parce que tu n’as littéralement pas arrêté de parler. Grogna Neji, qui sentait sa patience arriver vers sa fin.

Surtout que Gai et Kazuki semblaient s’entendre sur un projet futur qu’ils avaient affectueusement et mystérieusement appelé : Projet du butinage de la jeunesse. Neji avait cette désagréable intuition qu’il n’allait particulièrement pas aimer cette coalition...

Parce que de un, Gai-sensei en était l’auteur.

De deux, parce qu’il lui semblait que Kazuki était tordu dans un niveau plus intense que Gai-sensei, surtout sur le sujet des plaisirs charnels, ce qui, pour le jeune Hyûga, était aussi tabou que le sujet de son clan.

De trois, parce que Gai-sensei était très enthousiasmé par le projet, ce qui n’était jamais bon signe et vouait souvent un plan à soit A) l’échec total dudit plan ou B) une humiliation dans laquelle l’échec total dudit plan aurait été souhaitable…

- Ne sois pas rabat-joie, Neji, Lee compense simplement pour ta non-participation. Roucoula Kazuki avec espièglerie. Gai, nous devons mettre le Projet en place, Neji a besoin de relâcher la pression.

- Je sais, mais ce sera le sujet le plus récalcitrant, Kazuki. Approuva Gai en étudiant son stoïque élève avec un sérieux qui fit frémir celui-ci. De plus, je suis un peu contre en ce qui concerne Tenten.

- Tu devras laisser couler Gai, Tenten doit savoir. Dit Kazuki avec une compassion évidente dans sa voix, qui intrigua les trois adolescents, puisque le thème de la discussion leur échappait. Imagine un jour qu’un vulgaire bourdon vienne butiner notre fleur en profitant de son innocence !

Le Jonin se hérissa aussitôt, se retenant de renverser la table tellement cette idée le mettait en colère.

- Inacceptable ! Hurla l’homme, une aura bouillonnante l’entourant, prenant au dépourvu ses élèves.

Kazuki se contenta de déposer une main lourde sur l’épaule de l’homme, un visage emplit d’une gravité presque comique.

- Alors n’hésite pas. Pour notre fleur, sacrifie ce désir d’innocence éternelle. Plaida avec ferveur le paternel de Lee, comme s’il parlait en fait d’une prochaine guerre shinobi.

- Pourriez-vous développer le point, parce que vous semblez débloquer complètement et je suis inquiète de ne pas savoir exactement de quoi je dois me méfier. Gémit Tenten, massant sa tempe qui commençait à devenir douloureuse à force d’extrapoler sur les possibilités que l’esprit marginal des deux hommes envisageaient, pour simplement suivre la discussion.

- C’est un Projet qui demandera de la préparation, un créateur n’accepte de montrer son œuvre que lorsqu’il en est fier ! Dit Kazuki en croisant les bras sur sa poitrine avec un sérieux qui aurait put paraître cool…

S’ils ne s’inquiétaient pas dudit Projet...

- Je n’ai pas trop compris, mais cela me paraît si jeune ! S’enthousiasma Lee, ses yeux s’emplissant d’étoiles.

- Tenten, s’il te plaît, sort le gâteau. Lui murmura Neji, avec une tonalité presque suppliante dans son ton qui surprit la jeune femme.

Neji demandant quelque chose était comme Lee sans énergie, c’était en soi quasiment impossible...

Alors Tenten s’exécuta et descella le gâteau d’anniversaire, devinant que Neji voulait rester polie et quitter après avoir mangé sa part. Mais pour cela, il fallait commencer pour pouvoir finir... Lorsque les hommes aperçurent la belle pâtisserie, une lueur gourmande traversa leurs yeux et la jeune femme ria doucement.

- Je crois que nous devrions faire de la place sur la table. Proposa celle-ci en cherchant un endroit sécuritaire pour y déposer le dessert.

Sans attendre, Lee et Kazuki desservirent la table et apportèrent quelques petites assiettes et ustensiles de la cuisinette.

- Neji m’a beaucoup aidé pour la réalisation, ça vient donc de nous deux. Expliqua timidement Tenten, tout en déposant le gâteau devant Lee. Du fond du cœur, joyeux anniversaire Lee. Termina-t-elle avec tendresse.

L’immense sourire de l’adolescent réchauffa le cœur de la jeune femme et elle ne put empêcher le sien de fleurir sur son visage.

- Si mon éternel rival a participé à la cuisine déjà exquise de Tenten, ce gâteau sera délicieux ! S’enthousiasma l’adolescent, sautillant presque sur sa chaise pour se retenir d’entamer le dessert immédiatement.

Sans plus attendre, l’alléchant gâteau fut coupé en portions généreuses et s’ensuivit un bruyant moment de mastication et de grognements appréciateurs, qui laissèrent Neji confus. De un, parce que c’était désagréable d’avoir l’impression de manger avec des animaux et de l’autre, il était satisfait que sa première œuvre culinaire soit appréciée.

À la fin du repas, ils eurent tous l’impression que leur ventre allait fendre en deux et il s’installa un moment plus calme parce que le processus de digestion refroidit un peu la fougue générale, au grand plaisir de Tenten et de Neji. Après des discussions plus civilisées, la jeune femme décida de prendre congé, puisqu’elle avait quelques courses à faire et que le rythme de vie des shinobi était imprévisible, la jeune femme avait donc rapidement compris que chaque opportunité était à prendre.

- C’était vraiment agréable les gars, je me suis bien amusé. Je vais profiter de la fin d’après-midi pour faire des courses. Expliqua Tenten, qui se leva tranquillement de son siège.

- Mais Tenten ! Je voulais que l’on se défie aux cartes ! Pleurnicha Lee.

- Une autre fois ! Promis ! Rit la jeune fille, qui savait à quel point une partie de cartes avec Lee était inhabituellement intense.

Lee grogna un peu, mais n’insista pas. Neji, qui ne désirait pas rester le seul sain d’esprit du groupe, décida lui aussi de prendre congé.

- Le repas était délicieux. Merci pour votre hospitalité. Remercia poliment le jeune homme en inclinant doucement la tête.

Il n’allait pas dire que cela avait été un peu agréable. Ce n’était pas son genre.

- Ce fut un plaisir, revenez quand vous voulez. Et même si tu ne veux pas Neji, reviens quand même. Gloussa Kazuki avec un immense sourire sournois.

La tablée rigola, sauf ledit Neji, qui tiqua légèrement. Après avoir réussi à échapper aux exclamations larmoyantes de Gai-sensei, le duo quitta précipitamment l’appartement, ne voulant pas s’éterniser, puisque l’homme était intarissable lorsqu’il discutait de trucs avec le mot blasphématoire jeunesse incrusté dans ces phrases.

- Cela n’a pas été si terrible, hein ? Gloussa Tenten lorsqu’ils descendirent les escaliers. Je veux dire, l’immeuble est encore debout et personne n’est mort, c’est une réussite en soi.

- Ta notion de réussite me semble laxiste. Grogna le jeune Hyûga, qui essaya d’endiguer un léger mal de tête dû au volume sonore stupide de son sensei au moment du départ.

- Effectivement, vu comment ma notion de catastrophe s’est élargie. J’associe maintenant la couleur verte à la douleur et à l’apocalypse. Ironisa la jeune femme avec bonne humeur, aussi maussade soit le garçon, elle se sentait immunisée en ce moment.

Il eut un petit reniflement hautain et elle savait que c’était en soi la manière étrange de Neji de rire.

- On se voit demain alors. Salua Tenten lorsqu’ils arrivèrent au niveau du sol.

Elle savait que Neji avait depuis longtemps dépassé son seuil acceptable de sociabilisation et qu’il devait être fatigué. Elle-même l’était, alors lui…

Il répondit par un discret hochement de tête en guise d’au-revoir et ils se séparèrent, l’un allant vers le complexe Hyûga et l’autre vers le marché. Tenten se ragaillardit et prépara dans son esprit sa liste de course et son horaire ménager pour la soirée. C’était en quelque sorte relaxant de penser à des choses aussi futiles que de laver sa literie, au lieu d’imaginer des scénarios catastrophes sur les missions pour palier à toutes éventualités. Même mettre de côté sa formation pour quelques heures lui était devenue indispensable pour pouvoir mieux suivre le rythme étourdissant de l’équipe Gai.

- Je vais passer acheter quelques vêtements shinobi, il y a trop de trous dans certains de mes anciens. Marmonna la jeune femme pour elle-même.

Magasiner était agréable, mais seulement si cela ne durait qu’une heure ou deux, au maximum. Tenten n’avait ni la patience, ni les économies pour que cela dure un laps de temps plus long. Ainsi, lorsqu’elle entra dans le magasin spécialisé dans les vêtements shinobi, elle se dirigea sans préambule dans la section homme et fouilla les sections en rabais.

Elle avait depuis longtemps remarqué deux faits incontestables dans l’univers des vêtements : De un, la section des hommes bénéficiait souvent de plus de rabais, parce que ceux-ci ne magasinaient sûrement qu’en dernier recours. De deux, les vêtements pour les kunoichi manquaient cruellement de tissu et se vendaient plus cher, ce qui, en soi, était contradictoire selon elle.

Tenten fouina donc assidûment dans les rayons et dégota de confortables pantalons cargo noir, aux chevilles moulantes pour plus d’aisance. Quelques juste-au-corps au tissu respirant rejoignit la pile, de manches longues à sans manches et de couleurs sobres. Satisfaite, la jeune femme jeta un coup d’œil aux vêtements féminins par curiosité et dégota un haut sans manche cramoisi en liquidation. La seule pensée qu’elle ne serait pas obligée de frotter comme une dingue les futures taches de sang la convainquit de l’acheter.

Avec un rebond joyeux dans ses pas, surtout du fait qu’elle avait trouvé la plupart de ses nécessités à la moitié du prix, la jeune fille passa à la caisse. Le restant de ses courses alla bon train et Tenten rentra chez elle une heure plus tard, un sentiment de satisfaction dans la poitrine. Elle activa consciencieusement les sceaux qu’elle utilisait pour sécuriser sa maison et entreprit ses tâches ménagères, l’esprit plus tranquille de savoir qu’elle serait avertie à la moindre effraction et que sa pochette d’arme restait à sa taille, pour plus d’assurance.

Anecdote de la semaine :

Alors cette fanfic est restée si près de mon cœur que je n’arrivais pas à trouver la paix en n’apposant pas le point final à cette aventure. Écrire m’avait sauvé, l’équipe Gai m’avait portée et je voulais simplement terminer un vrai truc dans ma vie. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains, m’a auto-soudoyé avec un café glacé et posé mon cul devant vous. Bien sûr, j’ai peur d’avoir perdu la flamme, la vague (le tsunami, parfois XD) et je me demande comment j’arriverai à respecter l’évolution que j’entrevois pour ces personnages qui sont devenus tangibles dans mon cœur. J’ai quelques chapitres sous le coude, qui me reste à peaufiner, à corriger, à aimer. Beaucoup de choses se bousculent dans mon présent et je crains que l’irrégularité des publications en rebute certains. Mais il m’est impossible de laisser inachevé cette aventure, surtout que maintenant, je sais qu’elle a touché d’autres âmes. Alors, au mieux de mes capacités, marchons encore ensemble, si vous le voulez bien.

Je vous remercie et surtout, prenez bien soin de vous.