Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)

Chapitre 12 : Je ne suis pas jaloux, simplement irrité

4910 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/12/2023 05:16

Notes de l’auteure :


Coucou à toi !

Voici un chapitre plus court, qui se veut léger. L’action commencera à prendre place dans les prochains chapitres, puisque vous vous demandez sûrement : Mais qui en veux à Tenten !?

La cadence serait plus soutenue dans certains chapitres qui suivront et parfois, le tempo sera plus lent pour placer l’intrigue comme il se doit. Espérons que vous prendrez plaisir aux deux rythmes, qui mélangeront l’action, l’émoi et l’absurde (équipe Gai oblige).

J’ai hâte de vous montrer mes autres chapitres, que j’accouche successivement en rythme plus au moins similaires !


Bonne lecture !


Chapitre 12 : Je ne suis pas jaloux, simplement irrité.


Neji et Tenten prirent le chemin où avait disparu Lee et Gai-sensei. Ils n’eurent que quelques mètres à faire, dans la pénombre croissante qu’offrait le couvert de la forêt, pour rejoindre le trio.

Ceux-ci étaient rassemblés près d’un modeste feu de camp, où Lee avait confortablement assis Gai-sensei sur une couverture. L’adolescent s’affairait à installer l’endroit en y montant les deux tentes de leur arsenal.

Lorsque Lee les vit s’approcher, un sourire de soulagement se glissa visiblement sur son visage et celui-ci s’agrandit, exponentiellement, lorsqu’il remarqua qu’il n’y avait plus cette distance froide entre ses deux amis.

En voyant sa mine réjouie, Tenten ne put s’empêcher de penser, avec tendresse, que l’expression « rayonner de bonheur » avait été spécialement conçue pour Lee et Gai-sensei.

Neji décida d’aller aider l’adolescent avec ce qui restait à installer de leur camp de fortune, puisque Taroda Miro semblait très inexpérimenté en matière de survie en milieu naturel.


Tenten, pour sa part, sortit la trousse médicale d’un de ses parchemins, qu’elle avait pris soin de fournir à chaque membre en cas d’urgence. Mais cela ne voulait pas dire qu’ils étaient tous aussi compétents pour l’utiliser… Lee était maladroit en premiers soins et Neji, bien qu’il ne le montre pas volontairement, était mal à l’aise avec la proximité physique qu’exigeait de les administrer.


Tenten et Gai-sensei étaient donc les plus aptes dans le domaine et il se trouva que la jeune femme savait manier une aiguille pour les points de sutures comme une experte. L’équipe Gai avait plaisanté en avançant que c’était parce que cela rappelait une arme à Tenten. La vérité était proche, puisque la jeune fille maniait avec dextérité tout ce qui pouvait s’approcher de métaux aiguisés.


La jeune femme s’assit donc près du Jonin, ils échangèrent un sourire complice et chaleureux. Lorsque l’homme n’était pas en pleine folie de « jeunesse », ils s’entendaient vraiment bien. Même pendant ces délires, elle appréciait secrètement la passion avec laquelle l’homme se jetait dans la moindre entreprise.


- Alors, Gai-sensei, as-tu des blessures qui nécessitent mes talents de couturière ? Plaisanta-t-elle avec malice, faisant rire honnêtement l’homme.


- Ma fleur, tu es si espiègle ! Ce n’est pas jeune ! S’amusa le Jonin, lui présentant tout de même son avant bras, d’où une profonde plaie saignait encore abondamment.


Avec la minutie que Gai-sensei lui avait apprise, elle prépara son matériel. Ensuite, avec une douceur qui fit fondre de tendresse le shinobi vétéran, Tenten prit le membre blessé et s’occupa de recoudre la plaie.


Cela se fit avec un peu de difficulté, car son poignet droit, foulé ou brisé, elle ne le savait pas encore, rendait complexe et maladroit le travail minutieux. Une fois la plaie convenablement recousue au goût de Tenten, celle-ci inspecta assidûment son professeur, bien qu’il lui assure qu’il aille bien.


Une fois satisfaite, elle glissa, de force, des analgésiques dans la paume calleuse de l’homme, suivit d’une gourde d’eau et d’un regard très appuyé. Elle s’assura de ne le lâcher du regard que lorsqu’il obtempéra à les avaler, ce qu’il fit en grimaçant un peu, voyant qu’il ne gagnerait pas ce combat-ci.


Tenten avait une façon particulière d’être têtue qui rendait même l’arrogant Hyûga Neji impuissant. Lui-même s’était souvent demandé si c’était ses yeux noisette brillants ou ses joues, qu’elle gonflait inconsciemment lorsqu’elle s’entêtait, qui rendait si difficile de lui résister...


Parce que, putain, c’était une arme redoutable qui faisait plier un Jonin vétéran, qui s’amusait à faire cent tours de Konoha sur les mains et un Hyûga à l’ego aussi immense que la falaise portant les visages des Hokage…


- Je vais m’occuper des deux autres. Sourit Tenten, une fois qu’elle fut certaine que Gai-sensei n’avait pas caché les comprimés sous sa langue.


Il lui avait déjà fait le coup et elle s’était assurée qu’elle soulignerait douloureusement son point la prochaine fois qu’il recommencerait…


La jeune fille s’avança vers Neji, qui boitait légèrement autour de sa tâche de montage de tente, mais faisait sûrement en sorte que personne ne s’en aperçoive. Tenten soupira d’exaspération face à l’orgueil de son camarade. Cela attira l’attention des deux garçons, qui lui jetèrent un regard incertain bien qu’ils soient occupés, en parallèle, à monter la charpente de leurs abris.


Mais c’était tellement devenus une seconde nature, de monter leur tente, qu’ils pouvaient le faire à moitié endormi. Cela se pouvait parce que c’était, littéralement, arrivé plusieurs fois…


- Neji, tu crois tromper qui ? Grogna Tenten, retenant sa seule main valide, qui tenait la trousse de soin, de se poser sur sa hanche pour souligner sa colère.


Elle remarqua le regard un peu perdu que les deux garçons échangèrent automatiquement. Neji se reprit toutefois rapidement et fronça un fin sourcil, sa manière silencieuse habituelle de lui dire d’élaborer son argument.

- Ne me fais pas le coup arrogant du : je ne sais pas de quoi tu parles mais je ne vais pas m’abaisser à te le demander ! Grommela la jeune femme, peu intimidée par son regard noir en réponse.


Lee ne put empêcher un gloussement moqueur de résonner, s’attirant un regard outré (ce qui s’en rapprochait le plus en tout cas) du jeune Hyûga.


- Je vais t’éclairer, génie. Sourit narquoisement la jeune fille, s’amusant un peu trop de la situation qu’elle ne voulait honnêtement l’admettre.


Cela lui avait manqué, de plaisanter et de « communiquer normalement » avec son stoïque coéquipier.


- Tu es blessé à la jambe, tu as besoin de premiers soins.


Une moue discrète se glissa sur le visage pâle du jeune homme, montrant imperceptiblement son mécontentement.


Mais Tenten trouva cela plus mignon que menaçant. Elle se contenta donc d’un sourire chaleureux, car elle savait que d’avouer à Neji qu’elle venait, à l’instant, de l’associer au mot « mignon » pourrait presque engendrer la quatrième grande guerre shinobi…


Neji soupira intérieurement, puisqu’il se savait vaincu au moment où elle lui avait sorti le « sourire qui grattouillait sa fierté ». Mais il préférait, au moins, paraître essayer de résister…


Il avait une réputation à défendre...


Alors il se contenta de se glisser dignement vers le feu, sachant qu’elle l’y suivrait. Ce qu’elle fit, après avoir fait promettre à Lee de se faire examiner ensuite.


Ils s’assirent près des flammes pour permettre une meilleure luminosité, puisque le soleil commençait à décliner. Avant de toucher sa jambe blessée, Tenten lui jeta un regard silencieux pour recevoir son consentement, puisqu’elle savait que le contact physique était une chose délicate pour Neji.


Le jeune homme acquiesça lentement, un peu crispé dans le processus, et elle lui sourit en réponse, avant de saisir sa jambe avec une douceur respectueuse qui envoya des picotements étranges dans la poitrine de celui-ci.


Tenten inspecta la longue plaie sur sa cheville, qui saignait encore malgré la croûte qui s’était formée. Cela demanderait des points de suture et sa main valide, n’étant pas optimale, elle se sentait donc embarrassé d’avouer à Neji que cela prendrait plus de temps qu’à l’habitude. Ils connaissaient tous deux son amour fulgurant pour le toucher d’une autre personne…


- Tu auras besoin de points de suture. Soit tu acceptes que cela prenne plus de temps ou que tu laisses Lee s’en charger. Expliqua-t-elle, tout en désinfectant la plaie.


Elle sentit sa curiosité émaner de lui, même s’il ne l’exprimait pas ouvertement, alors elle décida d’être au moins honnête.


- Mon bras droit est hors-service pour le travail rapide et je sais que tu voudras sûrement finir ce travail rapidement. Lee s’améliore alors… Répondit-elle avec un doux haussement d’épaules, pour lui faire comprendre qu’elle ne le prendra pas mal s’il préférait les soins de Lee.


Mais Tenten ne s’attendait pas à ce que Neji lui tende une paume, donc elle regarda le membre avec confusion, se demandant si elle hallucinait. Voyant qu’elle ne réagissait pas, le garçon soupira. C’était déjà assez embarrassant, alors qu’il doive verbaliser l’intention manquait presque de l’achever.


- Tenten, ton bras. Le droit. Ordonna-t-il de sa voix calme, cachant sa gêne derrière un masque d’irritation.


- Ho… pardon ! Couina la jeune femme, rougissant de s’être potentiellement fait prendre pour une demeurée.


Elle plaça un peu maladroitement son bras dans sa paume pâle, tendue, retenant un sursaut lorsque la main chaude du garçon se referma sur sa peau. Ce n’était pas que c’était désagréable, bien au contraire… et cela la mortifiait qu’il s’en rende compte, car il pourrait se méfier d’elle et la prendre pour une… fille bizarre.


Neji ne dit rien et activa son Byakugan. Sa mâchoire serrée en apercevant la peau gonflée et violacée ne lui permettait pas, de toute façon, de laisser passer des mots cohérents. Il scruta ce que seuls ses yeux pouvaient voir, même en n’étant pas médecin, une fracture lui était facile à discerner.


- C’est cassé. Annonça-t-il avec douceur.


- Je travaillerai à être ambidextre alors ! Ria Tenten, loin d’être bouleversée.


Elle avait rapidement découvert que le métier de shinobi rimait avec blessures et fractures.


- Tu devrais mettre une attelle. Insista-t-il avec sérieux, sachant qu’elle prendrait plus soin d’eux que d’elle-même.


- Je le ferai après être certaine que vous alliez bien, je ne saigne pas, alors c’est moins prioritaire. Assura-t-elle avec un sourire chaleureux, mais ferme. Alors, je suis la couturière ou tu veux que Lee le fasse ?


Neji jeta un regard vide vers Lee. Les ridicules faux seins de celui-ci s’étaient déplacés pendant le combat et, avec ses couettes sur sa tête, l’adolescent se trouva à avoir l’air encore plus… décalé que d’habitude.


- Je vais prendre ton offre. Répondit finalement Neji, un fin sourcil perplexe se levant.


Cela fit rire Tenten, qui sut très bien pourquoi.


- Dommage pour Lyly-chan, elle serait une si jolie infirmière ! Plaisanta-t-elle, tout en reprenant sa tâche avec vigueur.


Elle n’avait pas besoin de voir l’expression de Neji pour en imaginer le mécontentement et trouver cela hilarant.

- Hn. Grogna le jeune homme, croisant les bras sur sa poitrine pour se donner une contenance.


Il venait d’imaginer Lee en infirmière et c’était en soi assez flippant...


Avec douceur et efficacité, malgré sa main non-dominante, Tenten recousue la plaie et s’assura d’y appliquer de la pommade et une compresse.


- Voilà, mon cher patient. Chantonna-t-elle avec une certaine malice. Agacer Neji était devenu un passe-temps un peu trop plaisant pour qu’elle puisse y résister. Y a-t-il un autre endroit où tu es blessé ?


Il secoua la tête négativement mais sourit presque lorsqu’elle plissa les yeux sur sa forme pour s’en assurer elle-même. Tenten était très protectrice envers eux, d’une façon qu’elle essayait de rendre discrète mais qui échouait malgré ses efforts.


- Je vais bien. Assura-t-il et il laissa presque un coin de sa bouche se plisser lorsqu’elle lui jeta un coup d’œil un peu coupable de s’être fait prendre. Va voir Lee, je vais trouver quelque chose pour une attelle.


- Ouais, merci. Répondit-elle.


Lorsque le jeune Hyûga se leva, la jeune fille appela Lee pour qu’il la rejoigne, ce qu’il fit presque en gambadant. Cela attira sur lui un regard perplexe de Taroda Miro et un soupir exaspéré de Neji devant ses pitreries. Mais Tenten ria et accueillit le garçon avec un large sourire et tous deux discutèrent gaiement pendant qu’elle le vérifiait pour toutes égratignures.


Après avoir pansé une vilaine plaie sur sa main, la jeune fille se tourna vers leur invité pour une inspection. Mais, à sa grande surprise, Lee l’arrêta soudain et assura qu’il s’en occuperait lui-même. Elle voulut protester, mais Neji arriva rapidement à ce moment-là et contra ses arguments en lui disant que Lee savait ce qu’il faisait et qu’elle devrait soigner son bras.


- Merde, pour une fois que vous êtes d’accord. Soupira-t-elle vaincu.


Lee ria et tapota affectueusement son épaule avant de se lever et de laisser sa place à Neji. Il savait qu’elle était entre de bonnes mains, alors il se dirigea vers Taroda sans se retourner.


Le jeune Hyûga tendit la paume une fois de plus et, cette fois, Tenten y plaça son poignet sans hésiter. Lorsque leur peau entra en contact, elle mordit sa lèvre pour faire taire sa conscience, qui lui murmura à quel point la peau du garçon était douce et chaleureuse. Ce n’était pas le moment, surtout lorsque cette personne lui lançait un regard interrogateur, avec des yeux trop beaux pour son cœur.


- Ça va. Sourit-elle, plaçant avec détermination son trouble en-arrière plan et mettant en premier plan toute la complicité qu’elle avait entretenue au fil des mois.


C’était un terrain beaucoup moins glissant…


Neji hocha la tête et se concentra sur sa tâche, rapportant ses yeux de nacre sur son poignet, au grand soulagement silencieux de Tenten. Avec des gestes emplis de précaution, qui surpris grandement celle-ci et fit battre son cœur plus vite, le jeune homme manipula son poignet et l’enroula avec deux morceaux de bois savamment choisit. Lorsqu’il termina et libéra son bras, Tenten admira le travail avec reconnaissance.

- Tu es doué Neji ! S’émerveilla-t-elle devant les bandages enserrés d’une manière impeccable. Merci.


Un petit coin des lèvres du garçon s’étira, signe, en «langage Neji » qu’il souriait un peu. Il hocha la tête et l’aida silencieusement à remballer la trousse de premiers soins.


Au vu de leur fatigue mutuelle, Tenten cuisina un repas simple mais nutritif, sous les yeux très affamés d’un Lee gourmand. Sâchant qu’il perdrait patience et se mettrait à la harceler dans environ dix minutes, elle plaça un couteau et des pommes de terre entre ses mains et lui expliqua comment procéder. Taroda Miro offrit d’émincer les oignons, ce qu’elle accepta avec joie et ainsi, le repas fut plus rapidement préparé.


Neji s’occupa de la vaisselle, puisque la cuisine le dépassait un peu. Gai-sensei indiqua l’ordre des tours de garde avant d’aller lui-même se reposer dans une des deux tentes, avec l’aide discrète d’une Tenten aux aguets.


Profitant du fait que la jeune femme ne puisse pas l’entendre, Lee se glissa vers Neji, occupé à terminer de nettoyer. Le jeune Hyûga l’interrogea d’un regard silencieux, tout en continuant ce qu’il faisait.


- Je crois que tu n’aimes pas non plus la manière dont Miro-san aime tourner autour de Tenten. Commença Lee, à voix basse, pour que seul Neji puisse l’entendre.


Voyant l’expression du garçon changer et n’étant pas trop certain si la colère qu’il y lisait était contre lui, Lee se justifia précipitamment.


- En tant que coéquipier, bien évidemment. Précisa-t-il. Donc, pour cette raison, j’aimerais que ce soit toi qui partages la tente avec elle ce soir. Je ne dormirai pas bien en m’inquiétant de ce que pense le gars s’il se retrouvait seul avec Tenten. De plus, je sais que tu ne dormirais pas bien en présence d’un inconnu, donc, c’est gagnant-gagnant. Termina Lee, essayant de mettre toute sa bonne volonté dans cette offre.


Bien sûr, il fit semblant de ne pas remarquer l’expression sombre que prit le visage de Neji lorsqu’il mentionna la possibilité d’un Taroda Miro profitant d’une Tenten endormie. Cela n’aiderait pas sa cause s’il laissait un sourire de merde bourgeonner sur son visage... Alors il se contenta de le faire intérieurement.


Neji était, d’une certaine façon, si évident, selon lui...


- Bien. Répondit sèchement celui-ci. Mais tu gères le type, parce que je n’en ai pas envie.


Pour Lee, cela se traduisait en : Tu gères le gars, parce que je vais le buter.


Cela lui convenait. Il préférait continuer d’avoir des missions avec l’équipe Gai. Leur carrière était en plein essor et un meurtre, intentionnel, de leur employeur ne faisait pas bonne presse…


- D’accord, laisse-moi gérer. Sourit Lee, un pouce brandit en signe victorieux.


Ce soir-là, Neji se rendit compte que Rock Lee pouvait être astucieux. Il se fit une note mentale qu’il devrait peut-être apprendre à se méfier de son sourire volontairement niais…


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L’équipe Gai arriva à la capitale du pays du feu en fin de journée, après trois longs jours de voyage. Leur rythme avait été volontairement réduit pour permettre au Jonin de récupérer, puisqu’ils étaient incertains qu’ils subissent une autre attaque. Mais, à la grande satisfaction de tous, le reste du voyage fut calme.


Aussi calme que pouvait l’être un voyage avec Lee, Gai-sensei et un Taroda Miro bavard, qui tournait autour d’une Tenten diplomate…


En fait, Neji se trouva psychologiquement épuisé lorsque le groupe arriva enfin à destination…


Il avait fait mille et un scénarios macabres pour réduire en silence le jeune marchand et l’empêcher de poser ses mains, faussement prévenantes, sur sa coéquipière. Sa seule satisfaction de ne pas avoir passé à l’acte est lorsque Gai-sensei lui-même avait fait un commentaire très effrayant au jeune homme, après que celui-ci est laissé sa main sur Tenten pendant plus de trois secondes.


Cela avait eu le mérite de refroidir les ardeurs de Taroda et d’empêcher Lee et Neji de le mutiler gravement dans le processus. Tenten avait roulé des yeux et dit qu’elle pouvait se gérer, mais le Jonin avait commencé un discours troublant sur la nécessité qu’il veille sur une précieuse fleur délicatement innocente et blablabla. Le résultat avait été que Tenten s’était rapidement enfui pour prendre la tête du groupe, laissant Taroda Miro à leur soin.


Le garçon avait eu l’intelligence de rester silencieux un moment…


Ainsi, lorsque les contours d’une ville apparuent à l’horizon, Neji faillit soupirer audiblement de contentement. La simple pensée de larguer leur boulet, qui se faisait appeler marchand, et repartir à leur vie de shinobi le faisait avancer plus rapidement.


C’était presque paradisiaque d’imaginer les entraînements stupides de Gai-sensei, de suer comme un damné et d’être loin de tous gars collants autre que Lee. Neji se demandait comment sa santé mentale était en train de s’effondrer s’il éprouvait autant d’envie face à ces paramètres...


- Alors Miro-san, à partir d’ici, nous te suivons. Sourit Tenten au jeune homme, qui lui rendit un sourire maladroit et resta à une distance réglementaire de trente centimètres de la jeune fille.


C’était une loi absolue qui s’était développée la deuxième journée et le jeune homme avait compris, avec les regards meurtriers qu’il recevait, que c’était pour sa propre sécurité…


- Bien. Nous passerons par le centre-ville pour y déposer le matériel, ma maison se trouve un peu plus au nord. Expliqua-t-il. Mais il y aura beaucoup de gens, alors ne soyez pas trop surpris.


Ainsi, ils parcoururent la ville presque de long en large. Tenten du presque attacher Lee lorsque celui-ci tapagea pour entrer dans un magasin louche de trucs ésotériques. Neji, pour sa part, dû raisonner Tenten lorsqu’elle vit le reflet d’un magasin d’arme…


Le fait qu’ils circulaient avec deux hommes en combinaison moulante attirait déjà assez l’attention, rajouté à cela que Taroda Miro était interpellé à chaque coin de rue et Neji se retrouva à avoir encore plus hâte de terminer sa mission. Cela semblait se ressentir dans son aura, puisque les gens déguerpissaient plus rapidement de son périmètre...


Après avoir traversé presque la moitié de la ville, Tenten descella les parchemins destinés aux effets du jeune marchand. Ils placèrent les biens dans un immense entrepôt et reprirent leur route, cette fois, vers la maison de Taroda Miro.


Lorsqu’un imposant manoir apparu à leur droite et que le jeune marchand annonça que c’était sa maison, le jeune Hyûga se contrôla pour ne pas l’envoyer à travers la porte pour pouvoir en finir plus rapidement.


Mais il avait une réputation stoïque à maintenir...


Alors il se contenta d’un regard très appuyé vers son employeur, pour lui faire sentir que sa présence n’était plus désirée… À sa grande satisfaction, le message passa parfaitement et Taroda se tortilla un peu, mal à l’aise.


- Merci de m’avoir escorté. Un remerciement spécial à toi, Tenten, ta compagnie a été très agréable. Dit le jeune homme, une expression douce vers la jeune femme.


- Pas de problème Miro-san, n’hésite pas à refaire affaire avec nous ! Sourit Tenten en tapotant amicalement l’épaule du gars. Sur ce, nous y allons, je veux aller faire une visite à ce magnifique magasin d’armes avant qu’il ne ferme. À plus !


La jeune femme fit un signe d’au revoir de sa main valide et se retourna pour partir, mais fut arrêtée par la prise du jeune marchand sur son épaule.


Un geste de pur courage ou de pure folie, compte tenu des trois gars peu appréciateurs qui le regardait dangereusement...


- Tenten, je voulais…


- Me souhaiter bon voyage, n’est-ce pas ? Sourit la jeune femme et seule l’équipe Gai remarqua le coin crispé de ses lèvres, signe qu’elle se forçait.


Taroda Miro sembla se dégonfler à l’œil nu et se contenta de hocher la tête, une expression déconfite sur son jeune visage.


- Exactement, faite attention à vous. Marmonna-t-il.


À la grande satisfaction de tous, il lâcha Tenten et se retourna vers la porte de sa maison, essayant de garder dignement une posture droite. Lorsqu’il disparut par l’encadrement de la porte, la jeune fille tourna les talons et marcha rapidement vers le centre-ville. Une fois certaine que la distance était raisonnable, elle soupira de soulagement.


- Merde, ce gars était tellement collant. J’ai dû résister si fort à lui couper quelques doigts ! Marmonna-t-elle pour elle-même.


Mais comme les trois autres mâles l’avaient brusquement talonné, ils entendirent tous.


- Tu veux dire que tu t’en es rendu compte ? S’étonna Lee, qui croyait que Tenten avait été assez inconsciente de l’intérêt du garçon pour sa personne.


- Lee, il a littéralement essayé de m’embrasser ! Ce gars pense que je suis quoi ? Une fille de joie !? Grogna-t-elle, outrée.


- Quand ? Demanda Neji, d’une voix basse et mortelle, surprenant tout le monde.


Tenten lui lança un regard interrogateur mais le jeune homme resta de marbre.


- C’est n’est plus important. L’essentiel est que, bien que gentil et tout, il n’est pas réussi. Répondit la jeune fille en haussant les épaules. Gai-sensei, pourrait-on ne pas refaire une mission avec lui pendant quelque temps ? Demanda-t-elle avec un certain malaise.


Elle ne s’était jamais plainte d’une mission, aussi ingrat en soit l’objectif.


- Ne t’inquiète pas, ma fleur, je vais personnellement vérifier les missions avant de les accepter. Sourit le Jonin mais, malgré son expression douce, une effrayante aura sembla irradier de lui.


En fait, les trois membres masculins de l’équipe Gai semblaient littéralement rayonner d’un désir de meurtre, ce qui avait l’avantage de laisser le chemin libre au groupe, les passants s’écartant mystérieusement du passage.


- Alors, on va au magasin bizarre de Lee et après au mien ? S’enthousiasma la jeune fille, un sourire éclatant aux lèvres, peu consciente des regards étranges qu’ils recevaient.


Après tout, elle en était devenue immunisée. Comment ne pas le faire, lorsque Lee et Gai-sensei fomentaient les pires défis que l’esprit humain pouvait envisager ?


Bien sûr, devant l’engouement joyeux de Tenten, Lee s’embrasa et hurla le mot « jeunesse » à tout va.


Gai-sensei s’excita aussitôt à la mention du ledit mot et commença le spectacle bruyant de la flamboyante passion juvénile et blablabla…


Et comme d’habitude, Neji soupira et suivit avec une distance sécuritaire le tourbillon de vert et de spandex qu’étaient devenu les deux mâles. Tenten ria aux éclats devant la mine irritée du jeune Hyûga et se plaça à ses côtés pour mieux le taquiner.


C’était l’équipe Gai dans toute sa gloire et cela laissa à tout le doux sentiment d’être à la maison.



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Anecdote humoristique de la semaine :


Je veux vous raconter ma magnifique expérience hivernale de ce début de saison chez moi ! Les tempêtes de neige commencent, les magnifiques flocons virevoltent, les voitures se creusent un nid (ou la neige leur fait un nid, selon le point de vue). Outre cette vue magnifique de blanc, cela commence à échauffer les sangs des amateurs du temps des fêtes…


Comment je le sais ? Le début infernal des putains de chansons dans les magasins, des bouchons de circulation… Bref, la « magie » des fêtes !


Étant une personne qui chante les chansons de Noël typiques en plein été (je suis décalée et j’ai le malin plaisir d’en agacer tout mon entourage), je me retrouve un peu dégoûté de réentendre le truc en ce moment (je me suis dégoûté toute seule…). Alors j’ai pensé à comment être anti-Noël d’une façon amusante, pour m’empêcher de péter un plomb dans mes achats dans les lieux publics.


En ce moment, je penche pour mettre des écouteurs, c’est simple, efficace et peu traumatisant pour les autres parties (la clientèle du lieu). J’aurais aimé mettre une sorte de bout de vêtement qui traduit mes pulsions anti-conformistes et un peu glauques dans le processus, mais bon… trop d’efforts… (Je suis parfois possédé par la flemme de Shikamaru…)


J’ai donc décidé de rester zen, de dire aux gens que mes cadeaux de Noël sont mon affection pour eux (je sais, c’est nul… mais j’aime pas le truc surconsommation de cette période…) et de chanter les chansons de Noël parodiques que je trouve sur internet, aux paroles vulgaires à souhait, avec de délicats jurons… Hummm un bonheur pour tous ! XD


Je vous laisse avec mon « poème » inventé pour expliquer aux gens, sur le forum d’une de mes plateformes de publication, l’hiver Québécois :


Je creuse

Tu creuses

Il creuse

Ce n’est pas le meilleur poème

Mais il est très profond

La preuve, je suis rendu aux fondations de ma maison

Alors que je voulais simplement prendre mon camion

Ha, que la neige a neigé !

Ma voiture s’est bien barrée

Et mon voisin d’à côté

Dans sa grande magnanimité

Ma refourgué toute la neige de son entrée


Prenez soin de vous et merci de votre lecture !














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