Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)
Chapitre 8 : Daïmio crétin et poils pubiens
7800 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 18/11/2023 01:10
Notes de l’auteure :
Salut les gens ! Voici donc la suite de la première mission de rang C de l’équipe Gai ! J’espère en faire un rendu qui me plaît (et vous plaise aussi, de préférence) ! Cette semaine, je suis en feu dans l’écriture. (Le reste... j’aime mieux ne pas le souligner. XD) Donc, il se peut que je publie un chapitre spécial cette semaine, parce que j’ai écrit 4 chapitres en trois jours, alors je garderai une bonne avance.
Écrire sur l’arc de l’examen Chûnin me motive et m’inspire ! Attendez-vous à des déviations toutefois, parce que je n’ai pas aimé le résultat global donné par la trame canon (originale).
Bonne lecture !
Chapitre 8 : Daïmio crétin et poils pubiens
L’équipe Gai prenait un déjeuner constitué de poissons et de quelques fruits, mangés avec appétit par le groupe, les rations shinobi n’étant pas… savoureuses.
- Alors on changera la formation jusqu’à la ville du Daïmio. Expliqua Gai-sensei entre deux bouchées, ce qui fit froncer le nez de Neji et rire légèrement Tenten face au dégoût apparent du jeune Hyûga.
Neji et ses manières aristocrates en prenaient un coup avec eux.
- Je serai derrière, avec Tenten sur mon dos, et vous deux, les gars, prendrez l’avant de chaque côté. Il est peu probable que nous essuyons une embuscade, puisque nous arriverons, si tout va bien, ce soir.
- Pourquoi est-il peu probable que l’on ne nous attaque pas ? Demanda Lee, incertain. N’est-ce pas justement le moment idéal pour le faire, puisque nous avons un blessé ?
- C’est effectivement le meilleur moment, mais avant que ceux qui ont engagé les ninjas soient au courant que leur attaque a échoué et qu’il en prépare une nouvelle, nous serons en ville. Répondit le Jonin.
- Alors notre présence en ville confirmera qu’ils ont échoué, il leur restera donc le chemin du retour pour agir. Termina Tenten.
- Exactement ma fleur ! Complimenta Gai-sensei, ravis. Mais cette fois, si possible, on ne s’engage pas.
Devant le visage plus sérieux de l’homme, Tenten grimaça, sachant pourquoi il ne souhaitait pas de confrontation. Mais Lee étant Lee, il demanda des explications plus claires.
- Pourquoi pas, Gai-sensei ?
Neji eu un soupir irrité, mais laissa leur professeur prendre la relève.
- Parce que Lee, il y a des chances que l’ennemi engage des mercenaires beaucoup plus compétents que les premiers. Nous avions la chance qu’ils envisagent qu’une mission de rang C ne soit donnée qu’à des Genins. Si vous aviez été des Genins normaux, cela aurait été beaucoup plus fatal et nous ne serions peut-être pas tous ensemble pour en parler. Mais l’ennemi ne nous sous-estimera plus, ils engageront sûrement des mercenaires plus fort et je ne veux pas courir le risque. Ce n’est pas parce que je vous sous-estime, mais vous êtes encore jeune, vous avez besoin de temps pour devenir plus forts. Une blessure mal placée pourrait mettre fin prématurément à votre carrière et je n’accepterai pas cela si je peux l’éviter.
- Je comprends Gai-sensei et je vous suivrai sans hésiter ! S’enflamma Lee.
Après quelques autres mise aux points mineurs, ils préparèrent leur départ vers la capitale du pays de la terre. Tenten réprima son embarras de grimper sur le dos du Jonin, puisqu’elle savait qu’elle ne pourrait pas faire le voyage sur ses pieds. Elle garderait son peu de dignité en ne se plaignant pas.
- Sensei, puis-je faire quelque chose pour moins vous gêner ? Demanda-t-elle timidement.
- Tout va bien ma fleur, tu es aussi légère qu’un pétale ! Rassura l’homme, un immense sourire stupide sur son visage.
- Gai-sensei, c’était si jeune ! Admira Lee, des étoiles dans les yeux.
- Je suggère que nous partions. Dit rapidement Neji, qui ne voulait pas d’une effusion de leur pitrerie.
- Équipe Gai, en route ! Approuva le Jonin.
C’est ainsi qu’ils coururent vers la capitale de pays de la terre, ne s’arrêtant que pour boire et grignoter. C’est vers la fin de l’après-midi, lorsque le ciel se teinta d’orange et de rose qu’ils aperçurent les hautes murailles de la ville, au grand soulagement de tous.
Lee et Neji étaient clairement épuisés, leur souffle était court et leurs muscles probablement douloureux. Tenten avait été si ballottée par le transport, malgré les précautions de Gai-sensei, qu’elle était un désordre mi-conscient à cause de la douleur. Le Jonin était soulagé que ses élèves puissent enfin prendre du repos, car il les avait poussés au maximum, gagnant une demi-journée de voyage.
- C’est bien mes chers élèves, un dernier effort, nous y sommes presque. Encouragea doucement l’homme. Je vais prendre les devants, à partir d’ici.
Sans perdre un instant, il prit la tête de leur peloton et se dirigea vers une immense porte, si grande qu’il était impossible de la manquer même de loin. Lorsqu’ils arrivèrent à la hauteur de celle-ci, un groupe de ninja et de garde les intercepta, mais Neji les avaient déjà prévenus grâce au Byakugan alors ils ne furent pas surpris.
- Halte, décliner votre identité et votre but. Gronda un ninja, baraqué et assez menaçant.
- Je suis Maito Gai, ninja de Konoha. Je viens délivrer un parchemin au Daïmio sur l’affaire du fer. Voici mon équipe, ils sont sous ma responsabilité. Informa Gai-sensei, loin d’être intimidé et parlant calmement.
- Rason, va délivrer cela au Daïmio le plus rapidement possible et reviens faire ton rapport. Ordonna l’homme, ne quittant jamais des yeux le groupe de shinobi de Konoha.
Sans un mot, le dénommé Rason disparu.
- Mettez-vous à droite du chemin, bien en vue et sans mouvements brusques. Je vais vous escorter si le Daïmio accorde sa bénédiction. Termina froidement le ninja.
L’équipe Gai s’exécuta, bien que sur leurs gardes, ils restèrent tranquilles jusqu’à l’arrivée du messager, qui revint cinq minutes plus tard. Il chuchota quelque chose à leur chef, qui hocha la tête et s’approcha du petit groupe en donnant des ordres brefs.
- Bien, shinobi de Konoha, suivez-moi et sans faire d’histoire, je vous escorte chez le Daïmio. Tiry, avec moi, les autres, restez en poste.
Une jolie kunoichi sortie des rangs et se tint près du chef. L’équipe Gai emboîta le pas et suivie leurs hôtes, qui empruntaient un chemin discret entre les toits. La kunoichi resta un peu derrière, au cas où ils décideraient de fuir. C’était toujours risqué de faire pénétrer des shinobi d’un autre village dans une enceinte, donc ils voulaient être prudents.
Ils arrivèrent devant un immense manoir richement décoré et les shinobi du pays de la terre les guidèrent dans un dédale de jardins avant d’entrer dans une imposante salle lourdement meublée et parée d’objets de valeur. Il était clair que c’était purement tape-à-l’œil. Un imposant homme au ventre tout aussi colossal les accueillit dans une lourde chaise dorée. Tous s’inclinèrent poliment devant l’homme, sûrement le Daïmio.
- Daïmio-sama, voici les invités annoncés. Dit le ninja d’une voix profonde.
- Bien, vous pouvez disposer. Répondit dédaigneusement l’homme d’un geste de la main vers ses deux shinobi.
Sans se faire prier, les deux shinobi laissèrent l’équipe Gai seule avec l’homme et une poignée de gardes.
- Le parchemin. Ordonna simplement le Daimio, comme si toute salutation était superflue.
Tenten serra les dents pour ne pas souligner, à voix haute, les manières si aristocratiquement merdiques de l’homme.
Gai déposa doucement sa protégée sur le sol et Lee attrapa aussitôt l’épaule de la jeune fille pour la stabiliser, puisque ses jambes étaient en coton.
- Bien sûr. Acquiesça le Jonin en s’inclinant légèrement lorsqu’il tendit le somptueux parchemin de mission.
Sans attendre, le Daimio le passa à un homme près de lui, qui fit de rapides sceaux de la main et laissa celle-ci planer sur le document scellé. Semblant satisfait de n’y détecter aucun piège, il le redonna au Daïmio, qui brisa le sceau de cire et le lut.
- Je vais vous faire quérir demain, lorsque j’aurais pris compte du contenu plus en détail. Je vous attendais demain, avez-vous rencontré une résistance ? Demanda l’homme, qui paraissait ennuyé de s’intéresser à ses invités.
- Un groupe de shinobi inconnu nous a attaqués à la frontière entre nos pays. Expliqua calmement Gai-sensei. J’aimerais vous demander si je peux avoir accès à un médecin pour soigner un membre de mon équipe.
Une légère grimace mécontente se glissa sur le visage gras de l’homme et ses yeux se tournèrent avec un certain dégoût vers Tenten, qui gardait vaillamment pied malgré ses jambes flageolantes.
- Bien. Je vais vous faire conduire à votre chambre, une seule devrait suffire. Coupa l’homme en regardant le groupe comme s’il s’attendait à ce qu’ils se transforment en insectes nuisibles. Un médecin viendra vous trouver sous peu. Conclut-il.
- J’apprécie beaucoup, Daïmio-sama. Dit le Jonin en s’inclinant.
L’homme les renvoya du même geste dédaigneux et les laissa au soin d’un domestique, qui s’approcha d’eux en s’inclinant.
- Si vous voulez bien me suivre, s’il vous plaît.
Lee glissa un bras sous l’épaule de Tenten et l’aida à marcher pour suivre le domestique. La jeune fille serra les dents et se força à suivre, s’interdisant un quelconque moment de faiblesse, surtout devant le Daïmio, qu’elle jugeait odieux et stupide.
Le domestique les conduisit vers une aile éloignée du manoir et Tenten se demanda intérieurement s’ils seraient logés dans un cachot pour éviter tout contact avec qui que ce soit. Finalement, l’homme s’arrêta devant une lourde porte sombre et s’inclina.
- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, une sonnette se trouve près de la porte et communique avec les domestiques. Je viendrai vous apporter un repas et des couvertures supplémentaires dans une heure. Cela vous convient-il ?
- C’est parfait, merci pour votre hospitalité. Confirma le Jonin avec son typique sourire étincelant, faisant rapidement cligner des yeux le pauvre homme, pas habitué du tout.
- Cela est un plaisir, à plus tard.
Lorsque le jeune homme prit congé, Gai-sensei se tourna vers Neji et chuchota doucement.
- Inspecte avec ton Byakugan, juste pour être certain qu’il n’y a pas de mouchards et que la pièce est sécuritaire.
Se conformant, Neji laissa son chakra activer son trait de lignée et détailla la pièce derrière la porte.
- Rien Gai-sensei, mais des ninjas surveillent directement la fenêtre, du toit d’un bâtiment en face. Ils sont immobiles et au nombre de deux.
- Je ne m’attendais pas à autre chose, c’est pour s’assurer que l’on ne sorte pas en douce. Merci Neji.
Le Jonin, poussa la porte de leur chambre, révélant une grande pièce spacieuse, occupée par deux grands lits et une salle de bains personnelle.
- Ces lits semblent géniaux ! Murmura rêveusement Tenten, qui s’empêcha de baver en s’imaginant déjà dedans.
L’homme rit et caressa affectueusement les cheveux en désordre de la jeune fille. Ils explorèrent la chambre et Tenten se faufila dans la salle de bains.
- Les gars, ils ont une piscine ! S’émerveilla Tenten, bouche bée.
Lee vint la rejoindre, mais regarda plutôt l’énorme baignoire avec confusion.
- Tenten, c’est un bain… Balbutia-t-il.
- Un bain ne peut pas être si énorme, Lee ! Il y a de la place pour six personnes là-dedans ! S’indigna la jeune fille.
- Heu, peut-être trois personnes, Tenten, pas six. Marmonna-t-il, commencent à être inquiets de l’état de sa coéquipière.
Voyant qu’elle s’emportait sûrement par rapport aux normes standards des gens, la jeune fille rougit et décida de continuer son exploration, mais avec plus de modération. Elle s’exclama devant une douche et résista à l’envie de demander à Lee pourquoi il y avait plein de tuyaux courbés et de plaques de métal. Elle ne voulait pas paraître encore si… bizarre. Satisfaite de ses découvertes globales, elle retourna dans la pièce principale, où Neji et Gai-sensei s’installaient.
- Bon, les dames d’abord, Tenten va prendre une douche. Ensuite, les gars, nous irons ! S’exclama joyeusement Gai-sensei.
- Hors de question que je me lave avec vous deux. Coupa rapidement et froidement Neji, n’offrant aucune place à toutes protestations.
- Neji, ce n’est tellement pas jeune de ta part ! Qu’y a-t-il de mal à un bain juvénile entre homme ?! Nous nous frotterons le dos et… Commença passionnément le Jonin, faisant briller les yeux de Lee et virer au translucide la peau déjà pâle de Neji.
Riant de bon cœur, Tenten prit son sac et fila dans la salle de bains en prenant soin de fermer la porte, laissant au jeune Hyûga l’intimité de protester et de gérer les deux mâles idiots.
Avec difficulté, elle retira ses vêtements sales et détacha ses chignons, laissant ses longs cheveux chocolat onduler paresseusement au milieu de sa taille. Elle sortit son kit de toilette et fouilla autour pour trouver des serviettes, qu’elle dénicha dans une commode près du bain. Le plus difficile serait de comprendre comment la douche fonctionnait…
Avec précaution, elle actionna la manivelle et tourna la poignée vers le carré rouge, spéculant que cela représentait l’eau chaude. Aussitôt, elle retint un cri lorsqu’une multitude de jets éclaboussa la douche, la prenant au dépourvu. Elle entra sous l’eau, tournant rapidement la manivelle vers le carré bleu pour l’eau froide, car elle manqua s’ébouillanter.
Cela lui prit quelques secondes avant de trouver une température acceptable et un angle pour ne pas que les jets d’eau bousillent son dos sensible. Ensuite, elle se sentit fondre comme du beurre dans une poêle sous le bien-être qu’elle ressentit en laissant l’eau couler sur son corps endolori. Elle frotta doucement et efficacement la crasse sur sa peau, ne voulant pas trop tarder pour que ses coéquipiers puissent aussi bénéficier d’un moment de nettoyage. De toute façon, elle avait toujours l’habitude de se nettoyer en cinq minutes, puisque cela était le règlement à l’orphelinat et qu’elle l’appliquait chez elle pour économiser sur l’électricité.
Avec un soupir silencieux de bonheur, elle frotta ses cheveux avec son shampooing, bien que bon marché, il sentait les fleurs de cerisier et elle trouvait cela exquis. Ensuite, elle utilisa sa barre de savon, qui était moins dispendieux que le gel de douche, et se nettoya avec une éponge douce, évitant méticuleusement son dos. Une fois bien propre, mais avec un regret triste, elle coupa l’eau et s’épongea, enfilant un grand chandail et un short, qui appartenait à un de ses amis de l’orphelinat, qui lui avait donné après sa brusque poussée de croissance. Tenten sécha et serra ses articles de toilette et sorti ensuite de la pièce pour laisser sa place.
Lorsqu’elle ouvrit la porte entre la salle de bains et leur chambre, elle trouva un Neji aussi ostensiblement irrité que pouvait le montrer un Hyûga. Il était assis aussi loin que possible des deux autres mâles de l’équipe, qui préparaient une compétition de… qui avait le plus de poil ? Après avoir entendu les mots « pubis », couplé à « jeune » et remarquer Neji tressaillir, Tenten décida que cela ne valait pas la peine d’agrandir ses connaissances dans ce domaine maintenant…
- Neji ! Chuchota la jeune fille, captant un regard hésitant de son coéquipier. Elle se contenta de pointer la salle de bains derrière elle avec un sourire amusé. Profite de la confusion pour la réquisitionner, si tu ne veux pas deux idiots exhibitionnistes comme partenaires de bain…
Une certaine panique semblait luire dans ses yeux de perle et il hocha plus rapidement que sèchement la tête. Il prit ensuite son sac personnel et s’enfuit dans la pièce encore fumante. Lorsque le subtil claquement et le clic du verrou retentirent, Gai et Lee semblèrent revenir à la réalité.
- Neji, comment as-tu osé être si peu jeune ?! Hurla Gai-sensei en toquant sur la porte, la défonçant presque sous sa force absurde.
- Comment veux-tu prouver ta jeunesse, si tu ne participes pas à notre concours de décompte de poil de pubis ?! S’indigna Lee, ébouriffant ses cheveux pour plus d’emphase sur la note dramatique.
Imaginant l’exaspération furieuse du jeune Hyûga et surtout, de toute une partie du manoir, car Lee et Gai-sensei faisaient un vacarme épouvantable, Tenten se dit qu’elle devait intervenir.
- Les gars, on risque d’avoir des problèmes si vous ne vous calmez pas ! Gronda la jeune fille, plaçant inconsciemment ses mains sur ses hanches en signe d’exaspération. Il est hors de question que je sois privé d’un magnifique lit parce que vous n’avez pas déterminé qui avait le plus de poil !
- Mais Tenten, ce serait si jeune… Pleurnicha presque le Jonin, ce qui fit rouler des yeux l’adolescente.
Comment ce même homme pouvait passer de cool à pitoyable en quelques secondes la surprenait toujours...
- Lâcher l’affaire, Neji doit avoir trop peur de se dévêtir et que vous lui sauter dessus… Il ne faut pas tourmenter les gens prudes. Rigola Tenten, sachant parfaitement que le jeune Hyûga devait l’entendre et qu’il serait vexé.
- Je n’avais pas envisagé que Neji puisse être intimidé par notre masculinité. Réfléchit Gai-sensei, tapotant son menton d’un geste pensif.
Un bruit sourd retentit de l’autre côté de la porte.
- Neji, tu vas bien ? S’enquit Lee.
Il eut le seul bruit de l’eau, soudainement mise en marche, comme réponse.
Riant intérieurement à la probable fureur de son coéquipier aux yeux nacrés, Tenten ramena Lee et Gai-sensei vers le milieu de la pièce. Elle lança ensuite une conversation anodine, qu’elle savait qu’ils s’enflammeraient et passeraient donc à autre chose. Elle finit par laisser les deux mâles discuter et sortit une brosse à cheveux de son sac, sachant que sa chevelure serait un fouilli de nœud si elle ne les démêla pas un peu.
Prenant place sur le lit prêt de la salle de bains, pendant que Lee et Gai-sensei s’occupaient joyeusement l’un l’autre, elle entreprit le fastidieux travail. Elle se laissa bercer par l’enthousiasme des deux hommes, fermant les yeux et glissa le peigne dans ses cheveux chocolat.
- Tenten, tes cheveux sont si long ! S’exclama soudain Lee, la sortant de son moment de calme.
La porte de la salle de bains s’ouvrit doucement à ce moment, laissant apparaître un Neji plus détendu. Il leur lança un regard curieux, entrant apparemment involontairement dans leur discussion.
- Ouais, je les attache toujours pour ne pas qu’ils gênent et je les oublie. Ria Tenten. Mais je vais les couper, les brosser est une plaie et cela coûtera moins cher de shampooing.
- Non, Tenten ! S’écria soudain Lee, surprenant la jeune fille.
- Pourquoi pas ? Demanda celle-ci, incrédule devant sa réaction véhémente.
Lee agita un peu les mains, ouvrit et ferma la bouche sans qu’aucun son cohérent en sorte. Puis soudain, il rougit et détourna les yeux au sol.
- Ce que notre petit Lee essaye de dire. Rigola affectueusement Gai-sensei, caressant les cheveux en bol de son élève. C’est que cela te va bien, Tenten. Il serait donc dommage que tu les coupes, n’est-ce pas Lee ?
- Exactement ! Tu es très jolie Tenten ! Cria Lee, une rougeur mignonne saupoudrée sur ses pommettes.
Tenten sentit le rouge enflammer ses propres joues et elle hocha seulement la tête, la gorge trop serrée pour parler. Elle recommença à peigner sa tignasse pour se donner une contenance.
- À notre tour Lee ! Allons retrouver la propreté de notre peau si jeune ! S’écria fiévreusement le Jonin en sautant sur ses pieds.
- Gai-sensei ! S’enthousiasma le garçon, des larmes de passion débordantes de ses yeux ronds.
- Ne brisez rien, car vous aurez affaire à mes kunai et quelques perforations supplémentaires. Menaça Tenten, un regard mauvais dans ses orbes noisette.
- Tenten, ce langage n’est pas jeune ! S’indigna le Jonin, une expression comiquement horrifiée sur son visage.
- Dit celui qui parle de ses couilles en public ? Se fâcha la jeune fille. Allez vous laver avec civisme, puisque normalité ne s’applique pas à vous !
Lee et Gai parurent vexés et Neji laissa un très léger sourire amusé glisser sur ses lèvres. Sans plus de protestations, les utilisateurs compulsifs de taijutsu entrèrent dans la salle de bains avec leurs effets personnels.
- Sérieusement, le faible quotient intellectuel masculin entraînera la destruction de l’humanité ! Grommela Tenten, brossant avec une vigueur douloureuse ses mèches brunes. Putain de nœuds, je vais tout couper !
- Je te rappelle que je suis un homme. S’insurgea Neji, apparemment vexé puisqu’il croisa les bras sur sa poitrine, un tic que la jeune fille avait découvert lorsqu’il était énervé.
- Et donc ? Claqua Tenten, qui savait pertinemment que cela le provoquerait davantage.
Elle ne put retenir un léger sourire moqueur de traverser son visage.
Neji le vit, évidemment, et se contenta de plisser ses yeux nacrés vers elle dans un regard noir. Devinant tous les deux qu’il ne s’abaisserait pas à argumenter, il leva le menton et contourna le lit pour déposer ses affaires plus loin. Lorsqu’il lui tourna le dos, Tenten ne put s’empêcher de remarquer les longs cheveux sombres coulés sur ses omoplates, encore lourds d’humidité. Ses vêtements étaient aussi plus sombres et amples et elle se gifla mentalement pour avoir pensé que le noir lui allait bien.
Étant un putain de génie, Neji se sentit observé et tourna son visage vers elle, un sourcil hautainement levé en signe de question silencieuse. Tenten lui tira une grimace, mettant toute sa détermination dans l’acte conscient de ne pas rougir.
Elle aperçut son regard nacré se plisser sur l’autre lit, qui était un carnage éparpillé de couverture et d’oreiller. Tenten vit ses épaules se crisper et un froncement de sourcil mécontent se glisser sur son beau visage.
- À moins que tu ne veuilles dormir avec Lee et Gai-sensei, ce qui serait en soi assez désagréable selon moi, nous partagerons ce grand lit. Il est assez grand pour quatre personnes, de toute façon.
Voyant qu’il ouvrait la bouche et que son sixième sens aiguisé lui murmurait qu’il allait protester, elle continua.
- Ne sois pas un bébé, Neji. Tu as besoin de repos et dormir au sol n’aidera pas les courbatures qui t’attendent demain. De plus, avant d’être une femme, je suis une shinobi et il n’y a rien de mal si deux shinobi alliés partagent un matelas. Je te fais confiance, je ne te demande pas d’en faire autant. Sache simplement que je te promets de te laisser dormir en paix. Termina-t-elle avec sérieux, s’empêchant de rouler des yeux.
Neji se tourna pour faire complètement face à la jeune fille et lui lança un regard qu’elle ne réussit pas à interpréter totalement. Tenten soutint ses yeux de nacre avec une certaine lueur de défi, s’empêchant avec férocité de montrer sa gêne pendant la confrontation.
Après tout, elle venait de dire à un jeune homme, physiquement attirant, à son grand dam, qu’elle ne ressentait aucune gêne de dormir dans une proximité presque intime avec lui…
Elle avait dormi avec des garçons à l’orphelinat, mais c’était toujours dans un contexte pour se rassurer mutuellement ou dans une complicité tranquille. Pourquoi serait-ce différent avec Neji ? C’était un coéquipier, un membre de sa nouvelle famille (pas approuvé par lui cependant mais, pour elle, c’était le cas) alors il n’y avait pas de gêne, n’est-ce pas ?
- Bien. Mais reste de ton côté du lit. Dit Neji d’une voix froide, déposant son sac entre les deux lits.
Son côté devenant celui vers Gai-sensei et Lee, puisque Tenten se tenait près de la salle de bains. Elle voulut se gifler pour avoir ressenti une gêne quelconque. Avant d’être un garçon, Neji était un glaçon…
- Comme si je voudrais avoir une engelure en te frôlant. Ironisa Tenten, qui entreprit de tresser ses cheveux, maintenant peignés, et de l’ignorer royalement.
- Tch.
Un léger coup à la porte les fit presque sursauter. En fait, Tenten sursauta et Neji se tourna gracieusement vers l’endroit.
- Ninja ? Demanda la jeune femme, attrapant habilement un kunai, maintenant sur ses gardes.
- Pas tout à fait. Répondit-il, son Byakugan activé. Je vais ouvrir, tiens-toi prête.
- C’est la médecin du Daïmio. Se présenta une voix féminine de l’autre côté, comme si elle entendait le dilemme.
Tenten se leva quand même, prête à défendre ses coéquipiers. D’autan plus que Lee et Gai-sensei étaient dans un état vulnérable. Neji alla ouvrir, gardant ses gestes fluides, mais Tenten remarqua son corps tendu, prêt pour l’action.
- Bonsoir. Salua-t-il d’une voix neutre, glissant son regard perle sur la femme et l’analysant de la tête aux pieds avec son Byakugan.
Tenten imagina presque le malaise de la femme, puisque Neji était assez intimidant, même pour ceux qui le côtoyaient régulièrement…
- Bonsoir jeune homme, vous ne me semblez pas être le blessé et je n’ai pas toute la soirée alors si vous voulez bien me laisser entrer… Gronda la femme, apparemment de mauvais poil.
Neji retint un soupir. Les femmes à l’extérieur du complexe Hyûga étaient beaucoup plus… mordantes. Il ne savait pas trop quoi en penser. Toutefois, il ne découvrit aucune arme sur la médecin et s’effaça donc de la porte pour la laisser entrer.
- Merci bien. Claqua-t-elle en entrant dans la chambre.
Tenten fut surprise par sa petite taille et ses traits sévères, mais c’est surtout ses yeux bleus qui l’accrochèrent. Ils étaient pétillants d’intelligence et de sagesse, malgré son âge moyen.
- Bonsoir, je suis Tenten, c’est pour moi que l’on vous a fait venir. Se présenta-t-elle, abaissant son kunai.
Cette femme lui inspirait confiance et son instinct la trompait rarement. Ignorant le regard mécontent que lui lança Neji, lorsqu’il aperçut son geste, Tenten s’approcha de la médecin avec un sourire.
- Je m’appelle Clara, ravis de vous rencontrer Tenten. Sourit la femme, ignorant majestueusement Neji, ce qui fit presque rire la jeune femme. Alors, que puis-je faire pour vous ?
Voyant ses yeux perçants scruter attentivement sa forme, Tenten se rassit sur le lit pour être plus à l’aise.
- Blessures au dos. Expliqua-t-elle simplement. Dites-moi comment vous voulez travailler, je ne vous gênerai pas.
- Si tous mes patients pouvaient être si coopératifs. Ria doucement la femme en s’approchant du lit, au côté de Tenten, une grosse mallette brune en main. Je vais déposer cela sur le lit, allongez-vous pour me permettre un meilleur accès. Termina Clara d’une voix plus douce.
Tenten s’exécuta docilement et Neji sembla incertain entre devoir leur laisser de l’intimité et surveiller.
- Fais ce qui te plaît Neji, Clara n’est pas une ennemie, ça ira. Rassura la jeune fille, lui lançant un regard gentil.
Elle ne savait pas si l’insatisfaction qu’elle lut sur son visage était à cause de sa confiance en une inconnue ou le fait qu’elle disait, à voix haute, qu’il avait l’air indécis. Sûrement les deux… Avec un dos trop droit pour que cela soit naturel, il s’assit de son côté du lit, gardant le plus de distance physique possible.
- Alors Tenten, je vais soulever votre haut. Dites-moi si vous ressentez un inconfort. Dit la médecin après avoir ouvert sa mallette.
Après l’acquiescement de sa patiente, Clara souleva doucement son vêtement et inspecta ce qui était à sa vue.
- Les compresses sont encore humides, elles se retireront facilement. Mais avant, y a-t-il quelque chose que je devrais prendre garde ? Demanda Clara d’une voix professionnelle.
- Les points de suture sont frais, je ne sais pas à quoi m’attendre. Avoua Tenten. Les plaies sont recouvertes de pommade.
- D’accord.
Avec une main d’experte, la médecin souleva habillement les compresses sans prendre le risque de déchirer la peau, qui aurait pu être collée au tissu à cause du pus ou du sang séché. Lorsqu’elle eut terminé de retirer les quatre larges pansements, elle retint une grimace.
- La bonne nouvelle, Tenten, c’est que les plaies sont saines, sans d’infection. La mauvaise, c’est qu’elles sont trop profondes pour que je puisse tout guérir. Je n’ai pas assez de chakra et le Daïmio est un homme qui préfère l’argent à l’humain. Il ne voudra donc pas vous laisser voir un autre guérisseur. L’informa doucement la femme, une pointe de colère dans la voix en parlant de son patron.
- Je comprends Clara, j’apprécie votre honnêteté. Faites ce que vous pouvez, je ne veux pas que ce crétin de dirigeant ait une raison de vous embêter. Répondit la jeune fille.
- Tenten ! Siffla Neji, mécontent.
- Un crétin est un crétin, peu importe son rang. Chantonna-t-elle, loin d’être repentante.
Un rire léger accueillit sa déclaration et la médecin sembla ravie.
- Je t’aime bien, Tenten. Je vais réparer à l’interne et laisser les points de suture en place. Ils assureront que les plaies ne s’agrandissent pas plus et une certaine protection contre l’infection. Aussitôt rentrer chez toi, assure-toi de voir un médecin, d’accord ?
- Oui Madame ! Roucoula la jeune femme, s’installant confortablement dans le lit moelleux.
Avec une douceur qui la surprit, la médecin laissa glisser ses doigts sur ses plaies, son toucher ressemblait presque à celui d’une plume. Une douce chaleur engourdit la zone et Tenten se retrouva à soupirer de contentement.
- Clara, vous êtes géniale. Marmonna Tenten d’une voix groggy.
Un rire féminin lui répondit.
- Je vois que votre corps est à sa limite. Si vous vous endormez, je donnerais mes instructions au garçon hautain. Assura gentiment la médecin.
- Ouais, c’est une description assez fiable de Neji. Ria la jeune fille. Je crois que je vais vous écouter Clara, merci pour tout. Je vous aime bien aussi.
Sans plus attendre, Tenten s’endormit, se laissant glisser dans une chaleureuse indolence provoquer par le chakra doux de la médecin et le magnifique matelas moelleux.
- Elle s’est endormie. Informa Clara au jeune garçon silencieux.
- Hn. Fut sa seule réponse.
- Typiquement masculin… Ironisa-t-elle.
Elle décida de continuer à l’ignorer jusqu’à la fin du traitement. Le garçon n’avait pas l’air bavard et elle se douta qu’il préférait cela aussi. C’était aussi plus calme que de soigner le plaintif Daïmio et sa famille de riche, gâtée, qui pleuraient pour des échardes… Lorsqu’elle termina tout son travail en interne sur chaque plaie, elle fouilla d’une main adroite dans sa mallette, sous le regard lourd de Neji.
- Antiseptique, pommade et compresses, petit garçon. Rien de louche. Assura la médecin avec une certaine malice.
Elle ne le connaissait que depuis quelques minutes, mais elle était certaine qu’il n’aimait absolument pas que l’on se moque de lui. Neji plissa effectivement le nez avec irritation. Tout en gardant un visage professionnel, elle se moqua intérieurement, c’était presque mignon à quel point il ne disait pas verbalement qu’il était inquiet mais que son non verbal le trahissait. Avec l’efficacité de l’habitude, elle termina les soins et sourit à sa patiente endormie.
- Je te laisse du matériel, je suis assez au courant des lacunes dans la trousse de premier secours de la majorité des shinobi. Assurez-vous de nettoyer les plaies deux fois par jour et qu’elle évite les mouvements brusques, à moins qu’elle ne soit traitée dans les heures suivantes. Les points de suture sont assez convenables, mais ne prenez pas de risque, la peau va assurément déchirer. Expliqua Clara avec une certaine fermeté.
Comptez sur l’entêtement des shinobi pour ruiner son travail… Les années d’expérience à son actif parlaient pour elle. La médecin donna à Neji le nécessaire pour tenir deux jours et lui souhaita bonne continuation avant de partir. Le jeune homme eut la politesse d’incliner respectueusement la tête en guise de remerciement avant de fermer doucement la porte de la chambre derrière la médecin.
Neji déposa le kit médical sur la petite table de chevet du côté de Tenten et le silence de la pièce l’envahit. Il se demanda pourquoi Lee et Gai-sensei prenaient autant de temps dans la salle de bain et une pensée fugace qu’ils s’étaient peut-être noyés traversa son esprit. Il se disputa mentalement, se disant qu’il devrait peut-être donner plus de crédit à un Jonin, aussi bizarre soit-il…
Ne sachant pas vraiment comment occuper son temps, puisque l’entraînement était son seul vrai passe-temps, il s’installa précautionneusement sur son côté de lit dans une posture méditative. C’était un passe-temps secondaire, mais cela gardait souvent son esprit ensemble, surtout depuis qu’il avait rejoint l’équipe Gai…
Finalement, après un temps indéterminé, la porte de la salle de bain s’ouvrit et un Lee étincelant apparut dans l’embrasure.
- La jeunesse déborde de mon corps si propre ! S’écria-t-il, faisant grimacer Neji sous le volume sonore absurde.
- Tenten dort. Tu devrais savoir avec l’expérience ce qu’il en coûte de la réveiller. Répliqua froidement Neji, sachant pertinemment que cela calmerait Lee.
En effet, celui-ci frissonnait légèrement. Ils avaient appris que Tenten aimait dormir avec des kunai et qu’elle les utilisait très… sadiquement. Surtout si elle était réveillée pour des pitreries. Elle n’était pas trop d’humeur en se levant, ce qui était un contraste flagrant avec Lee. Cela faisait donc du jeune homme la cible la plus fréquente.
- Laissons notre fleur dormir alors. Ria nerveusement Lee, à la grande satisfaction de Neji.
Gai-sensei apparut derrière l’adolescent, dans une sorte de pyjama si grotesque que le jeune Hyûga détourna les yeux, ne voulant pas graver cette horrible image dans sa mémoire.
- Un médecin est venu et a soigné les dommages internes mais n’avait pas assez de chakra et l’autorisation pour que Tenten soit complètement guérie. Elle nous a donné le nécessaire pour un moment. Expliqua Neji d’une voix neutre, reprenant finalement sa méditation.
Il essaya d’ignorer les pitreries des deux gars, qui trouvaient n’importe quoi pour se distraire. Après une pirouette stupidement bruyante de Lee, un kunai vola dangereusement près de sa tête et se planta avec un bruit sourd derrière lui, figeant tout le monde dans la pièce.
- Lee, comment oses-tu interrompre mon doux sommeil avec ta voix de merde !? Gronda Tenten, une aura menaçante semblant émaner d’elle pendant qu’elle s’assoyait sur le lit.
- Ho, bon réveil Tenten ! Rit maladroitement le garçon.
Sachant que d’autres armes pourraient voler vers lui, il baissa volontairement la voix.
- Bon réveil mon cul, ouais ! ( Tous tiquèrent sous la grossièreté, mais Gai-sensei avait arrêté de reprendre la jeune fille, puisque cela semblait empirer la situation) hurle comme un dément encore et je te coupe la langue. Menaça la jeune fille, un kunai apparaissant par magie dans sa paume.
- Restons jeunes, mes chères élèves ! Encouragea Gai-sensei, voyant que Lee semblait terrifié. La violence entre coéquipier est à l’encontre de la jeunesse !
Ne relevant pas, Tenten fouilla dans son sac et en sortit un livre. Elle se cala ensuite confortablement sur les oreillers moelleux. Quelques minutes plus tard, un autre inconnu frappa à la porte et cette fois, inconscient de l’effet indésirable de son apparence sur un autre humain normal, Gai-sensei se présenta à la porte. Un chariot plein de victuailles et quelques couvertures leur furent livrés avant que le domestique s’enfuie pratiquement. Il marmonna, avant de partir, de placer le chariot dans le corridor à la fin de leur repas.
- C’est bizarre, il semblait éviter mon regard. Marmonna pensivement Gai-sensei, faisant que Tenten et Neji échangèrent un regard blasé. Peut-être ma jeunesse est si flamboyante que cela le mettait mal à l’aise. Termina-t-il, rayonnant.
Pendant que les deux énergumènes s’enthousiasmaient dans leur coin, Tenten sauta presque sur le chariot, une lueur brillante de convoitise dans ses yeux noisette. Neji s’attendait presque à devoir se battre pour manger, alors il s’approcha aussi.
- Neji, c’est quoi ce plat ? Demanda Tenten, le regard méfiant mais affamé posé sur un plateau-repas fumant.
- La grande assiette ici contient un sauté de bœuf à l’orange et là, ce sont des rouleaux de printemps. Expliqua calmement le Hyûga, retenant sa surprise, puisque c’était en soi un plat courant même à Konoha.
- D’accord, merci ! Ça à l’air si bon ! S’émerveilla la jeune fille, qui essaya de garder sa salive en sécurité dans sa bouche.
Elle avait noté la surprise de Neji devant ses questions, il n’était donc pas dans ses options de s’embarrasser davantage en bavant comme un animal.
Neji hocha la tête doucement et entreprit de prendre son propre plateau. Tenten l’imita et alla joyeusement s’asseoir dans un coin de la pièce, à même le sol, a la grande confusion du jeune Hyûga, qui reprit sa place dans le lit.
- Tenten, pourquoi t’asseoir au sol ? Demanda Lee, qui finit par s’intéresser aussi à la nourriture, puisque son ventre devenait aussi bruyant que sa bouche.
Tenten rougit légèrement et se concentra très fort dans son assiette.
- Je ne suis pas très habile avec des baguettes, alors je vais en mettre partout et salir la literie. Expliqua doucement la jeune fille, picorant maladroitement sa nourriture avec lesdites baguettes.
- D’accord, ça te dérange si je te rejoins ? Demanda joyeusement Lee, ne semblant pas honteux devant l’aveu, au grand soulagement de Tenten.
- J’aimerais ! Sourit-t-elle, ravie.
Le repas se déroula dans une atmosphère légère, entrecoupé par les soupirs de purs contentements de Tenten, qui semblait fondre à chaque bouchée. Lee donna quelques conseils ludiques sur la façon de manger tel ou tel aliment. Neji, pour sa part, mangea en silence. Mais ses épaules détendues montraient qu’il appréciait aussi le repas. Gai-sensei étant lui-même, il mangea comme s’il n’y avait pas de lendemain.
Après le copieux repas, une douce torpeur s’empara des trois adolescents. La fatigue physique et émotionnelle des derniers jours et l’heure tardive à laquelle ils venaient de s’empiffrer n’aidant rien. Même l’énergique Lee semblait amorphe.
- Bien, profitons tous d’un repos bien mérité ! S’exclama joyeusement le Jonin. Je vais installer quelques pièges pour nous permettre de tous dormir sans pour autant être vulnérable. Allez au lit mes chères élèves.
Sans se faire prier, Lee et Tenten rampèrent presque jusqu’à leur place et Neji eu plus de dignité, comme d’habitude. Même se glisser entre les couvertures semblait gracieux, au grand mécontentement de Tenten, qui n’avait rien d’élégant en se glissant comme une épave entre les draps.
Avec grand soin, elle s’installa le plus près possible du bord du lit et fit attention à ne pas dépasser la ligne imaginaire qu’elle avait délimitée entre eux. Elle l’avait gentiment nommée en secret : Les Contrés glaciales du clan Hyûga.
Après avoir enfoui, avec un bonheur exquis, son visage dans son oreiller moelleux et au tissu soyeux, Tenten sombra dans l’inconscience. Lee s’endormit lui aussi en un temps record, ronflement à l’appui. Gai-sensei, après avoir minutieusement installé ses pièges, s’endormit une dizaine de minutes plus tard.
Seul Neji, son regard fixé sur le plafond, resta éveillé malgré sa fatigue. Il était très conscient de la proximité de Tenten, tout juste à une longueur de bras de lui. Il savait que, généralement, son corps restait exactement au même endroit lorsqu’il s’endormait et se réveillait le lendemain. Seuls les cauchemars l’agitaient suffisamment pour qu’il remue légèrement dans son sommeil.
Pourtant, il craignait que, malgré lui, son corps le trahisse et que d’une façon ou d’une autre, il se retrouve du côté de Tenten. Lui qui l’avait menacé de ne pas le toucher, de quoi aurait-il l’air si c’était au contraire lui-même qui trahissait ? Est-ce que ses cheveux sentaient aussi bon que lorsqu’il était entré dans la salle de bains après elle ? Commençait-il à devenir fou ? Lui, un génie acclamé ?!
Pour la première fois de sa vie, il se roula sur le côté pour dormir et fut soulagé de regarder le visage de Lee pour calmer ses nerfs. Car il était certain qu’il n’éprouverait aucunes envies bizarres avec ce coéquipier spécifique. Rien de mieux que de regarder les sourcils broussailleux du jeune homme et le filet de bave, qui coulait librement de sa bouche, pour tuer toutes pensées le moindrement… érotiques ?
Hyûga Neji n’avait aucunes pensées de ce genre ! C’est du moins ce qu’il se répéta inlassablement. Il remplaça le mot tabou, érotique, par curiosité. Exactement, pensa-t-il plus fièrement, tout n’était qu’une question de curiosité vis-à-vis de sa coéquipière et rien de plus. Rassuré, il s’endormit.
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Anecdote humoristique de la semaine :
Alors, en cette semaine d’écriture intense, je cherche quoi vous racontez. Je vais donc broder autour de cette occupation centrale puisque le reste est… moins humoristique XD ! J’étais donc dans une fièvre d’inspiration, rendu à la vingtième page de pondu en une journée, lorsque mon cerveau a lâché la cadence et c’est mis à dériver. Le résultat était une scène hilarante d’un Neji allant consulter un médecin, certain qu’il souffrait d’un problème intestinal. Parce qu’aucune chance que le grand Hyûga Neji ne soit amoureux ! Nan…
Alors j’ai dérapé et je me suis dit que, la semaine prochaine, je pourrais faire une anecdote humoristique du point de vue de notre magnifique Neji. Cela me permettrait aussi de conserver le reste de ma dignité pour une semaine de plus…. Crum crum… Donc attendez-vous à cela, à la fin du chapitre 9 !
Ensuite, comme je suis en pleine écriture active des examens Chûnin, je réfléchissais sous ma douche à comment je voulais en changer le déroulement. Parce que j’ai eu une illumination… peu agréable. Si vous portez attention, la seule femme qui a réussi les éliminatoires avant la troisième épreuve, dans l’histoire originale, est Temari. Parce que, en plus, quelle est la probabilité qu’il y ait eu deux combats entre femmes, puisqu’elles représentent à peine 10% des candidats !? Ouais, c’est un complot !
Alors j’ai crié au féminisme sous ma douche. Ensuite, j’ai pensé à mes voisins et me suis vue, en train d’expliquer à de potentiels policiers, mon point de vue sur la chose... Vêtu de ma plus simple tenue, à base d’épiderme, littéralement… Alors je me suis calmé... et j’ai écrit compulsivement un autre chapitre en un temps record… Je me rends compte que la colère est un facteur d’inspiration. Un peu sadique dans le résultat, mais remplissant efficacement des pages blanches. Je vais donc explorer cette avenue plus en profondeur...
Bonne semaine et merci de votre temps !