Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)

Chapitre 7 : La livraison du parchemin

6378 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 12/11/2023 00:52

Notes de l’auteur :


Coucou ! C’est un chapitre d’action cette semaine ! Ouais !


1) J’ai décidé de publier sur une plateforme supplémentaire (Fanfictions.fr, de son petit nom). C’est un endroit regroupant des auteurs(es) et surtout, des fanfictions en français (le titre le dit, je sais…) C’est tellement réconfortant que des gens répondent dans ta langue maternelle, de discuter avec des auteurs(es) ! J’en avais assez que les grands AO3 et FF.net de ce monde me relègue aux oubliettes parce que j’ai l’audace (à la limite du handicap pour ma part...) de ne pas parler anglais. Aussi, si vous avez simplement, désespérément, besoin de communication (s.v.p, semblez surpris en ce qui me concerne…) et bien venez faire un tour, ça n’engage à rien.


2) J’écris actuellement le chapitre 24 et j’aborde un léger triangle amoureux. C’est étrange à écrire et j’ai décidé que, maintenant, je préfère les quadrilatères. Au moins, il y en aurait toujours un qui sera susceptible d’être moins seul…


3) Bien, je n’ai rien d’autre à dire... de constructif du moins… Ha, oui ! N’hésitez pas à écrire un truc pour me faire savoir votre opinion actuelle sur l’histoire, les personnages ou juste pour discuter (je peux être d’une meilleure écoute qu’un chat, promis.) J’ai en quelque sorte un étrange besoin de rétroaction ces derniers temps, donc ça ferait plaisir et je pourrai potentiellement m’améliorer. Mais pour «l’humour», c’est un défaut de fabrication donc… (Je n’ai pas de garantie de remboursement imprimée sur les fesses, j’ai regardé...) Alors les remarques sur des trucs dans mes compétences seraient bien. XD


Merci et bonne lecture !


Chapitre 7 : La livraison du parchemin


L’équipe Gai virevolta entre les branches avec rapidité et discipline. Ils venaient de quitter Konoha pour leur première mission de rang C et tous étaient aussi excités que sur leur garde. C’était une première pour les trois adolescents de s’éloigner aussi longtemps du village, une semaine selon Gai-sensei. Ils savaient qu’en tant que shinobi, ils devenaient des cibles en quittant l’enceinte protectrice du village.


De plus, la mission portait sur la livraison d’un parchemin, qu’ils devaient donner au Daïmio du pays de la terre. Celui-ci portait sur un accord économique entre leurs deux pays. Ce n’était pas, en soi, une mission trop dangereuse, puisque le parchemin ne contenait pas d’informations jugées trop sensibles. Mais une cellule opposée à l’accord commercial avait des vues sur l’exclusivité du partenariat, ce qui pouvait vite dégénérer si celle-ci engageait aussi des shinobi pour en empêcher la livraison.


La prudence était donc de mise, autant pour l’aller que pour le retour.


Neji se tenait derrière Gai-sensei, à sa gauche, son Byakugan inactif. Le jeune homme ne l’activerait que lorsque le Jonin jugerait qu’ils étaient assez éloignés de Konoha et, ainsi, plus à risque d’embuscade. Le jeune Hyûga devait préserver son chakra d’ici-là.


Ils avaient tous appris que Neji ne pouvait activer son trait de ligné que pendant trois heures consécutives, au maximum, sans en éprouver de la douleur. Cela n’avait pas plu au jeune homme d’avouer ce fait à son équipe, puisqu’il trouvait cette information personnelle. Il n’aimait pas non plus le sentiment de vulnérabilité qu’il ressentait d’être ainsi… connu. Mais Gai-sensei avait gentiment insisté et Neji savait que c’était pour assurer leur sécurité de connaître les limites de chacun.


Lee était derrière le Jonin aussi, à sa droite. L’adolescent serait le deuxième à s’engager au corps-à-corps, avec son professeur, et en assurer les arrières. Neji se doutait que leur sensei voulait seulement garder un œil plus étroit sur Lee, puisqu’il était encore, selon lui, trop faible pour être laissé à lui-même.


Tenten fermait le groupe, assurant la position d’attaquante moyenne-longue portée pour soutenir le groupe. Elle avait pour mission principale d’assurer les arrières de Neji, au grand mécontentement de celui-ci. Le Jonin avait soutenu sa décision en lui expliquant que, lorsque l’ennemi découvrirait son Byakugan, qui était assez connu hors du village, ils s’en prendraient à lui rapidement. Neji représentait une menace pour la couverture de potentiels ennemis, puisqu’il pouvait les retrouver, peu importe leur cachette. Cela faisait donc de lui la cible à abattre en priorité.


Tenten avait assuré, avec une détermination qui l’avait un peu étonné, qu’elle ferait en sorte de ne pas le gêner et qu’elle couvrirait ses arrières de son mieux. Au moins, Neji avait été soulagé qu’elle prenne la mission au sérieux et ne serait donc pas un poids mort à protéger.


- Dans une heure, nous serons au milieu des terres du pays du feu et assez éloignés de Konoha pour être une cible. Mais nous attendrons d’être à la frontière pour le Byakugan, c’est l’endroit qui est le plus plausible pour subir une embuscade. Expliqua Gai-sensei, son ton calme assurant qu’il était concentré et sérieux.


- Gai-sensei, voulez-vous que l’on campe avant la frontière ou après ? Demanda Tenten d’une voix posée.


Elle ne demandait pas par fatigue, seulement pour être au fait des plans de son professeur.


- Je prévois que l’on campe avant la frontière. Mieux vaux être reposé pour parcourir cette partie du territoire. Assura le Jonin, un sourire satisfait sur son visage, puisqu’il savait que c’était par soucis pour son équipe qu’elle demandait.


La jeune fille était celle qui avait le moins d’endurance parmi eux et elle en était très consciente. Mais son entêtement était quelque choses et elle tiendrait aussi longtemps qu’il le demanderait, sans se plaindre. Il savait que Tenten se détestait silencieusement pour cette fragilité physique, mais qu’elle se démènerait d’autant plus pour s’améliorer.


Le reste du voyage se déroula en silence et le Jonin n’essaya pas d’engager la conversation, sentant le sérieux de ses élèves et respectant cela. Avec le temps, ils deviendraient capables de converser et d’étendre leur sens, mais chaque chose en son temps.


Vers la fin de la journée, lorsqu’il entendit le souffle plus court de Lee et de Neji derrière lui, le Jonin appela la halte pour la nuit. Bien qu’il n’ai pas poussé le rythme trop fort, ses élèves avaient mieux suivi que ce que l’on attendait généralement de Genin. Gai savait qu’il n’était pas réputé pour avoir un rythme conventionnel...


Il remarqua du coin de l’œil les jambes tremblantes de Tenten, qui restait vaillamment debout et essayait de rendre son souffle haché le plus silencieux possible. Une petite pointe de culpabilité lui piqua la poitrine, mais il savait qu’elle se sentirait encore plus mal si elle se rendait compte qu’il ralentissait le rythme pour elle. Neji était observateur et encore assez indélicat pour le souligner à voix haute ce qui, il le savait, l’affligerait beaucoup.


Avec une certaine fluidité, ils installèrent le campement et le Jonin remarqua avec tendresse que Lee surveillait sa coéquipière du coin de l’œil et l’aidait le plus discrètement possible dans ses tâches. Les deux adolescents s’étaient liés rapidement, Tenten prenant naturellement le rôle d’une grande sœur pour l’adolescent, qui n’avait aucun lien féminin dans sa vie. Le Jonin avait appris que Lee ne vivait qu’avec son père depuis tout petit.


Ils en avaient parfois discuté ensemble, pendant l’entraînement, lorsque Lee s’interrogeait sur sa relation avec Tenten. Le Jonin l’avait patiemment amené à cette constatation de relation plus fraternelle. L’affection de celui-ci pour sa coéquipière n’avait rien de romantique, bien qu’elle soit une jeune femme. Lee avait décrit qu’il avait conscience des différences corporelles entre leur sexe, mais qu’il ne se voyait pas… en relation avec Tenten. Cela avait été une véritable conversation de jeunesse !


Le seul dont Gai n’était pas certain sur sa relation envers Tenten était Neji. Le garçon lui-même semblait incapable de la définir et le Jonin avait donc décidé d’attendre et de laisser le temps faire son œuvre. Le métier de shinobi était brutal et incertain, mais cela avait comme conséquence de créer des liens encore plus fort entre eux. Un jour ou l’autre, le jeune Hyûga le découvrirait et Gai se donna comme devoir d’observer et d’être prêt pour ce moment.


- Bien, mes chères élèves, mangeons et ensuite, allons dormir ! Nous pourrons ainsi donner encore plus libre cours à notre juvénile énergie demain ! S’exclama très fort l’homme, recevant un regard irrité de Neji et de Tenten. Je prendrai le premier tour de garde, ensuite ce sera Neji, Tenten et finalement, Lee. Des tours de garde de deux heures maximum.


Avec un silence lourd de fatigue, surtout pour Tenten, qui s’endormait presque dans sa nourriture, ils filèrent s’enrouler dans leur sac de couchage. Toute l’équipe, au grand embarra de Tenten, avait découvert pendant les excursions que celle-ci avait une faible résistance au froid. Elle avait réveillé les membres du groupe en claquant des dents dans son sommeil pendant une nuit relativement fraîche.


Depuis, Lee avait pris l’habitude de se pelotonner près d’elle, ce qui était tacitement resté non souligné, mais que chacun savait qu’elle appréciait le geste. C’est donc dos à dos que Tenten et Lee s’endormir rapidement. Neji, aimant son espace mais conscient que la sécurité exige qu’il soit à proximité, préféra rester plus loin du trio. Il s’endormit lui aussi rapidement.


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- Gai-sensei, il y a un groupe de quatre shinobi à environ trois cents mètres au nord-est. Prévint soudain Neji avec gravité, brisant le silence.


Toute l’équipe Gai se tendit et Tenten glissa habilement deux kunai dans ses mains.


- Nous ont-ils repérés ?


Neji plissa ses yeux nacrés, les veines gonflées autour de ses orbites palpitèrent.


- Ils ne bougent pas.


- On dévie ou on s’engage, sensei ? Demanda doucement Tenten.


- On s’engage, cela ne veut pas dire que ce sont des ennemis, mais on ne prend aucun risque. Neji, aussitôt qu’ils bougent, dis-le. Ordonna l’homme.


Les trois adolescents acquiescèrent silencieusement. Cela ne prit que dix minutes avant que Neji ne signale du mouvement.


- Repérés, ils viennent vers nous rapidement, cinq minutes avant le point d’impact estimé. Rapporta le jeune Hyûga de sa voix neutre.


- En position. Déclara fermement Gai.


La confrontation fut brutale et deux kunai sifflèrent vers Lee et le Jonin. Gai en bloqua un et Tenten dévia efficacement le tir dirigé vers Lee, qui visait son angle mort, avec un de ses kunai. Le Jonin s’engagea rapidement avec deux ninjas, qui ne portaient pas de bandeau, et une violente bataille au corps à corps eut lieu. Lee soutenait son sensei avec fougue, mais s’assurait églament de ne pas le gêner.


Neji se frotta contre un ninja aux techniques doton, particulièrement agressif. Tenten se dirigea naturellement vers le dernier, qui semblait préférer des techniques de moyenne portées grâce à des shurikens dirigés par des fils de chakra, couplées à des jutsu katon.


Gardant un œil attentif sur le champ de bataille et sur son adversaire, Tenten riposta en lançant deux kunai d’une précision mortelle sur son assaillant, visant des endroits différents. Cela l’obligerait à soit faire une rapide technique d’esquive, ce qui demanderait un jutsu gourmand, soit se prendre l’un des projectiles. Apparemment, son adversaire n’avait pas de technique imparable comme Neji et un kunai s’enfonça profondément dans son épaule, lui soutirant un grognement mécontent.


Sans perdre un instant, il signa un jutsu katon et de violentes boules de feu l’obligèrent à presque danser pour ne pas être touchée.


- Je dois terminer ça rapidement, l’adversaire de Neji est coriace. Grogna Tenten, jetant un coup d’œil vers son coéquipier, qui se battait violemment avec l’autre ninja doton.


Sans lui donner de répit, le ninja katon recommença sa technique de boule de feu, encore plus agressive que la première. Tenten décida de déployer tout son arsenal, ne souhaitant pas étirer le combat. Elle déduisit que s’il la gardait à distance, alors il était plausible que le corps à corps n’était pas sa tasse de thé.


Utilisant un arbre comme bouclier, elle signa un jutsu de clonage et envoya un clone courir sur la branche adjacente, le faisant lancer des kunais pour couvrir sa course. L’ennemi mordit à l’hameçon et attaqua son double avec agressivité. Profitant de la diversion, Tenten grimpa sur l’écorce de l’arbre et prit position sur une branche plus haute. De là, elle avait une vue dégagée et l’ennemi avait moins de chance de voir venir ses projectiles.


Sans attendre, la jeune fille tira un barrage de shurikens impitoyables, y dissimulant de très fins senbon dans le lot. Le ninja, pris par surprise, esquiva tant bien que mal quatre des cinq shuriken, mais ne vit aucun des trois senbon, qui se plantèrent dans un de ses yeux et dans ses poignets. Elle avait appris, en combattant Neji, qu’il y avait des points de pression à ces endroits précis et que les blesser paralysait temporairement les mains.


Sans savourer sa petite victoire, elle bondit sur l’ennemi, profitant du fait qu’il ne puisse plus signer de technique pour repousser son approche. Elle s’engagea dans un combat de taijutsu, qui, comme prévu, ne semblait pas être la spécialité de son adversaire. Remerciant toutes ses entraînements avec Lee et Gai-sensei, elle manœuvra un violent coup de pied dans le ventre de l’homme, qui se plia en deux sous la douleur. Elle utilisa ensuite sa paume pour enfoncer encore plus profondément le senbon planté dans son œil, puisqu’il était maintenant à sa hauteur.


Elle retint une grimace de dégoût au bruit écœurant et au cri déchirant de douleur de son adversaire. Avec toute sa détermination, elle planta un kunai aiguisé dans la gorge de l’homme, l’achevant. Contrôlant un douloureux haut-le-cœur au spectacle sanglant et à la prise de conscience maladive que c’était son premier meurtre, elle retira rapidement ses armes de l’homme et bondit vers le combat de Neji. Elle vomirait lorsque ses coéquipiers ne seraient plus en danger.


Neji fit de son mieux pour ne pas regarder dans la direction du combat de Tenten, surtout lorsqu’un cri troublant retentit. Son propre combat méritait toute sa concentration, l’homme devant lui était coriace et fort. Cela le frustra au plus haut point.


Le ninja doton envoya une pluie de piques de pierre, vicieusement pointus, qu’il dévia prestement. Mais il remarqua, un peu en retard, que son adversaire s’était habilement glissé entre les projectiles pour se rapprocher dangereusement. C’était trop près pour qu’il manœuvre habilement sa technique du poing doux.


- Un Hyûga ! Grogna son adversaire, une pointe de fureur dans sa voix en apercevant mieux les yeux opalins du jeune homme. Je vais me faire une joie de te botter le cul ! Dan ! Lâche la petite pute et ramène-toi ! Hurla-t-il, appelant apparemment un de ses collègues.


N’obtenant aucune réponse, le ninja doton maugréa mais ne perdit pas un instant en glissant un coup violent vers la tempe de Neji. Avec ses réflexes rapides, il bloqua de son avant-bras, malgré la courte fraction de seconde dont il disposait. Une douleur aiguë déchira son membre et Neji bondit vers l’arrière, prenant une distance sécuritaire pour en vérifier la cause.


Son avant-bras était ensanglanté et Neji plissa les yeux vers l’homme, remarqua enfin les étranges pics de roche qui sertissaient son poing. Voilà donc la cause. Prenant une position d’attaque, il voulut charger l’homme, mais un barrage vicieux de kunai le devança. Son ennemi, pris au dépourvu, ne réussit qu’à dévier les plus mortels, et seulement grâce à ses impressionnants réflexes. Deux kunai se plantèrent profondément dans son dos.


- Ce connard de Dan n’a même pas pu se faire une petite garce ! Cracha venimeusement le ninja ennemi.


Une drôle de colère se glissa dans le cœur de Neji sous l’insulte face à sa coéquipière. Il chargea l’homme avec fougue, utilisant ses mouvements rapides et fluides pour bloquer les tenketsu à sa portée.


Il voyait, grâce à sa vision à presque 360 degrés, les déplacements de Tenten autour du combat, qui étaient inexorablement suivis d’armes. Celles-ci se plantèrent implacablement dans le corps de l’ennemi ou elles déviaient habillement les coups qui lui étaient destinés, puisqu’il était plus proche de la cible.


Après cinq minutes de combat, naturellement chorégraphié entre Neji et Tenten, l’ennemi fut rapidement à bout de souffle, autant par ses points de chakra bloqués que par ses blessures, causées par Tenten. Ses mouvements ralentissaient de plus en plus et ce n’était qu’une question de seconde avant que Neji ait l’ouverture pour le neutraliser.


- Battu par des gamins. S’offensa l’homme. Autant partir en beauté. Termina-t-il avec un sourire tordu, qui envoya un frisson d’alerte dans le dos de Neji.


Avec une vitesse stupéfiante, le ninja signa une technique inconnue et, aussitôt, d’immenses pics de pierre transpercèrent son corps et se dirigèrent vers le jeune Hyûga. Celui-ci était trop proche pour éviter complètement l’attaque surprise, malgré son bond instinctif vers l’arrière. Neji serra donc les dents, se préparant à l’impact.


Mais la douleur brûlante n’eut jamais lieu, à la place, un puissant coup sur son côté le prit par surprise et cela le poussa hors du chemin. Il tourna la tête, remarquant un éclair chocolat du coin de l’œil et le poids d’un corps le pousser plus loin vers l’arrière. Un bruit de craquement s’ensuivit et se glissa dans ses oreilles sensibles. Il percuta deux secondes plus tard ce que cela signifiait.


Neji dérapa et tomba lourdement au sol, déséquilibré par l’élan du plaquage de Tenten. La jeune fille se tenait debout devant lui, une grimace douloureuse déformant ses habituels traits doux. Neji ressentit un douloureux serrement d’estomac à la réalisation qu’elle venait de prendre l’attaque à sa place.


- Finis le, baka. Grogna difficilement Tenten.


La réalisation de ce qu’elle disait prit un certain temps avant d’être traité par son cerveau et qu’il ne bouge en réponse.


Le ninja doton avait une expression de surprise mêlée de mécontentement sur son visage crispé. Les endroits où les pics de pierre sortaient de son corps s’imbibaient rapidement de sang et Neji comprit qu’il était immobilisé, d’une certaine façon, par le corps transpercé de Tenten.


Avec une implacable précision, il enfonça un kunai dans la gorge découverte de l’homme, qui s’étouffa dans un gargouillement écœurant. Sans perdre une seconde, Neji se dirigea vers la jeune fille, qui s’était libéré de l’attaque lorsqu’elle était certaine que le ninja ne se relèverait pas.


- Tenten ! Cria la voix affolée de Lee, plus loin.


- Pourquoi as-tu fait ça ?! S’emporta le jeune Hyûga, la colère embrasant son être.


- On en reparlera plus tard, va donner un coup de main aux autres. C’est Gai-sensei qui a la trousse médicale. Grogna Tenten, qui chancela sous la douleur et dû s’asseoir pour ne pas tomber de trop haut.


Neji fut tenté de répliquer qu’elle n’avait pas d’ordre à lui donner. Mais il remarqua sa tunique s’imbiber rapidement de cramoisi et une pointe de panique se glissa en lui. Ce n’était pas le moment pour l’ego, la jeune fille avait raison, il devait aider à terminer le combat rapidement pour qu’elle puisse bénéficier des premiers soins.


- Ne bouge pas. Ordonna Neji d’une voix glacée.


Avant qu’il ne puisse s’élancer vers le dernier combat, un flou de spandex vert atterrit devant eux.


- Tenten, laisse-moi voir. Dit la voix profonde du Jonin, qui se pencha rapidement vers la jeune fille, le visage crispé d’inquiétude.


Lee bondit à ses côtés, les bras ballants et le visage déformé d’anxiété.


- Que puis-je faire, Gai-sensei ? Demanda fiévreusement le jeune homme.


- Neji, trouve un endroit sécuritaire pour un campement et prépare un feu. Lee, amène de l’eau et monte une tente. Je vous rejoins avec Tenten bientôt. Ordonna l’homme, d’une voix sans appel.


Lee voulait apparemment rester avec la jeune fille, mais il hocha la tête et il suivit rapidement Neji, qui filait déjà. Le Hyûga se doutait que Gai-sensei voulait laisser un peu de pudeur à Tenten en les éloignant.


Avec efficacité, ils trouvèrent un endroit sécuritaire et Neji, son Byakugan activé, indiqua le point d’eau le plus proche à Lee. Celui-ci y sprinta silencieusement, puisque c’était lui qui portait les ustensiles de cuisine et donc, la marmite pour y mettre l’eau.


Neji ne perdit pas un instant et rassembla le plus de bois possible pour faire un feu et l’entretenir. Il s’activa ensuite à l’allumer et aida finalement Lee à monter la tente, puisque Gai-sensei n’était toujours pas revenu. Lee était si inquiet que ses mains étaient un désordre tremblant et maladroit. Neji n’eut pas le cœur de commenter, se sentant responsable d’une façon étrange.


Le Jonin arriva finalement dans leur campement, portant une Tenten pâle dans une couverture. Lee se précipita vers l’homme.


- Sensei, Tenten ! S’étrangla-t-il.


- Je vais bien Lee. Sourit la jeune fille, sortant une main pour tapoter les cheveux d’encres de son coéquipier pour l’apaiser.


Pour une raison qui lui échappait, Neji y détecta une pointe de mensonge et il sentit encore cette douleur diffuse dans son estomac.


- Tu mens. Claqua froidement l’Hyûga, prenant tout le monde par surprise, lui y comprit.


Une grimace douloureuse plissa les lèvres de la jeune fille pendant une seconde avant qu’elle ne se reprenne.


- Nous avons eu beaucoup de chance. Intervint le Jonin, sentant la tension s’alourdir dans l’air. Aucuns points vitaux n’ont été endommagés et bien que les blessures soient profondes, cela ne met pas la vie de Tenten en danger. Nous reprendrons la route demain pour atteindre l’objectif de mission et bénéficier d’un accès à des soins. Je n’ai pas les connaissances médicales pour soigner les complications d’une infection.


Les adolescents hochèrent gravement la tête.


- Maintenant, faites bouillir l’eau et sortez la trousse médicale, je veux m’assurer que vous allez bien aussi. Je dois faire des points de sutures et j’ai demandé à Tenten si elle me permettait de vous faire un cours sur les premiers soins avec la situation, ce qu’elle a accepté pour approfondir vos connaissances en de pareilles circonstances.


Lee blêmit un peu mais accepta, les yeux déterminés. Neji aussi, s’assurant toutefois de garder un visage stoïque. Les deux adolescents s’acquittèrent des instructions données par Gai-sensei et installèrent la casserole d’eau sur le feu et sortirent ensuite la trousse médicale du sac du Jonin. Pendant ce temps, l’homme installa précautionneusement et le plus confortablement possible Tenten près du feu. Il aida ensuite la jeune fille à placer la couverture sur son corps, de sorte qu’elle en cache le haut, nue en dessous, tout en rendant accessible les plaies dans son dos.


- Assoyez-vous autour de moi. Lee humidifie cette serviette. Ordonna-t-il calmement. Bien, Tenten, mord dans la couverture, ce sera douloureux. S’excusa ensuite Gai, qui caressa les cheveux de son élève d’un geste tendre.


Gai-sensei enleva les bandages, déjà souillés de sang, qui couvrait le dos de la jeune fille en les coupant d’une main experte avec un kunai. La vision du dos ensanglanté et perforé de plaies profondes de leur coéquipière créa une boule au goût de plomb dans la gorge des deux adolescents. Ils comprirent aussi pourquoi Gai-sensei avait dit qu’ils avaient eu de la chance. Quelques centimètres de plus, à certains endroits, et c’était la colonne vertébrale qui aurait été touchée... les conséquences auraient pu être irréversibles.


- Premièrement, désinfectez-vous toujours les mains avant de manipuler ce qui entrera en contact avec la plaie. Expliqua patiemment le Jonin.


Il expliqua d’une voix douce chaque étape pendant qu’il procédait. Lorsqu’il fut rendu à la partie cruciale, tous se tendirent, car c’était en soi celle qui s’annonçait la plus désagréable. Neji prit une profonde inspiration et il entendit Lee faire pareille. Avec douceur et efficacité, Gai-sensei plongea l’aiguille dans la peau de Tenten, qui tressaillit mais ne fit aucun son. Toutefois, lorsque l’homme commença à recoudre la peau déchiquetée, elle ne put retenir un gémissement de douleur, étouffé par la couverture qu’elle mordait.


Neji sentit quelque chose trembler en lui au bruit et sans trop réfléchir, posa une main sur le bras de sa coéquipière. Aussitôt, sa petite main s’y agrippa désespérément et serra fermement la sienne. Une vague de tiédeur s’écrasa dans son corps au contact et il en fut si troublé qu’il vacilla presque. Il essaya de concentrer son esprit sur autre chose et il entendit donc les reniflements de Lee. Celui-ci faisait de son mieux pour se contenir, observant de son mieux, à travers ses yeux brouillés, les gestes de Gai-sensei.


Cela sembla à tous une éternité avant que la dernière plaie ne soit refermée et Lee et Neji avait dû, en cour de processus, soutenir le corps mou et tremblant de douleur de Tenten. Celle-ci semblait apparemment à ses limites et ne restait consciente que par orgueil et grâce aux encouragements doux de Gai-sensei et de Lee.


- Ensuite, vous mettez une couche de pommade contre les infections, parce qu’une infection peut-être encore plus dangereuse que la blessure elle-même. Expliqua Gai. Assurez-vous d’en mettre sur toute la zone. Ensuite, tout dépendant de la blessure, vous choisissez des bandages ou des compresses. Comme nous devrons vérifier souvent la plaie, les compresses sont plus faciles à enlever.


Avec douceur, il appliqua des bandes de tissu absorbantes sur les blessures gonflées.


- Il y a un risque de fièvre ou de faiblesse, causé par la perte de sang. Assurez-vous donc que le blesser mange et sinon, ou moins, s’hydrate. Garder ensuite les médicaments contre la fièvre à porter. Voilà mes chers élèves, vous avez été fantastiques. Termina-t-il, un sourire franc sur son visage plus fatigué que d’habitude. Une mention particulière à toi, Tenten, tu as été très courageuse.


- Ça va. Murmura faiblement la jeune fille. Sensei, pourriez-vous vérifier qu’ils vont bien ?


- Bien sûr ma fleur. Assura doucement le Jonin avec une touche affectueuse sur sa tête. Je prépare une ration shinobi, je veux que tu manges et que tu ailles dormir.


Elle hocha simplement la tête, trop fatiguée pour répondre. Elle laissa même Lee et Neji, à leur étonnement commun, la placer dans une position plus confortable pour manger.


- Tenten, ma main. Dit soudainement Neji, un regard indéchiffrable dans ses yeux opalins.


Réalisant qu’elle ne l’avait pas lâché et qu’elle lui avait sûrement broyé les doigts dans le processus, elle s’excusa rapidement et le libéra, sentant ses joues chauffées d’embarras. Neji ne commenta pas et se leva pour aller chercher une ration dans son propre sac.


Lee et Neji furent minutieusement inspectés par l’œil critique de leur sensei et, malgré leurs protestations, de Neji principalement, il les soigna personnellement. Ensuite, l’équipe Gai mangea en silence.


- Tenten s’est endormie, Gai-sensei. Informa doucement Lee, balayant d’une main tendre la frange de son amie, qui s’était assoupie sur son épaule.


- C’est bien Lee. Ce soir, vous dormez dans la tente, je vais faire le garde.


- Mais Gai-sensei, vous devriez dormir aussi ! S’indigna Lee, plein d’inquiétude.


- Lee à raison, sensei, laissez-nous prendre des montres aussi. Grogna Neji.


Il n’aimait simplement pas paraître faible, ce n’était pas parce qu’il était inquiet... C’est du moins ce qu’il essaya de se convaincre.


- Vous êtes si jeunes ! Sourit avec bonheur le Jonin. C’est d’accord, nous prendrons chacun un tour. Je prends le premier, ensuite Lee et Neji. Si vous remarquez que Tenten est fiévreuse, réveillez-la pour lui donner un capelet, je compte sur vous.


Ils acceptèrent et fatigués, se levèrent pour aller dormir. Lee et Neji regardèrent leur coéquipière endormie avant de croiser le regard l’un de l’autre. Avec une acceptation silencieuse, ils prirent chacun, le plus doucement possible, un de ses bras pour le glisser sur leur épaule. Ils s’assurèrent aussi que la couverture reste en place, puisque ce serait gênant pour eux trois sinon…


Avec précaution, ils se glissèrent dans la petite tente et Lee lui laissa Tenten pendant qu’il installait son sac de couchage entre les deux leur. Ensuite, ils la déposèrent, un peu maladroitement, dans sa couche.


Lee lui souhaita bonne nuit et Neji répondit par un hochement de tête. Ils prirent ensuite place dans leur sac de couchage respectif, de part et d’autre de la jeune femme.


Il eut un long moment de silence et Neji pensa que Lee s’était endormi. Sa voix le surprit donc un peu lorsqu’il parla :


- Neji, es-tu en colère contre Tenten ? Demanda-t-il d’une voix douce mais sérieuse.


Neji serra les dents et se dit qu’il n’avait pas à répondre. Ce n’était pas ses affaires...


Voyant que le jeune Hyûga resta buté dans son silence, Lee continua :


- Je ne sais pas comment je me sentirais si j’étais à ta place. Avoua-t-il, ne semblant pas frustré du mutisme de Neji. Je serai en colère qu’une amie se soit blessée pour moi, peut-être même que je lui en voudrais un peu. Mais ensuite, je me dis que si les rôles avaient été inversés, j’aurais fait pareil. En fait, j’aurais fait pareil pour chacun des membres de l’équipe Gai, puisque j’aime mieux avoir mal que de laisser quelqu’un que j’aime avoir mal. Termina-t-il, la voix chargée d’émotion.


Neji ne répondit pas et espéra ainsi faire taire Lee. Mais le jeune homme ne sembla pas en avoir terminé.


- Je crois que Tenten a pensé comme ça. En fait, je suis certain qu’elle n’a même pas réfléchi à deux fois. Ce n’est pas parce qu’elle pensait que tu étais faible Neji, elle voulait te protéger.


La colère enflamma le cœur de Neji, avec un soupçon de quelque chose d’autre.


- Je n’ai demandé à personne de me protéger, c’était stupide de sa part. Claqua-t-il.


- C’est peut-être stupide, au niveau intellectuel, Neji. Mais pour Tenten et moi, c’est aussi important que d’être shinobi. Elle ne te demandera rien en retour, ne t’en reparlera sûrement plus jamais, parce que pour elle, c’était la bonne chose à faire. Continua calmement Lee. Alors ne t’en veux pas trop.


- Tch. Cracha Neji, mais ne trouva rien à répondre.


Depuis quand était-il verbalement désarmé ? Il savait que Lee avait raison, il savait aussi que Tenten avait fait cela de son plein gré et qu’elle ne lui frotterait jamais cela au visage. Mais il ne savait pas si c’était ce qui le mettait si mal à l’aise, si en colère. Car au fond de lui-même, il ne savait pas s’il aurait fait pareille pour protéger un membre de l’équipe Gai et cette incertitude lui donnait une sorte de malaise. Puisque comment regarder Tenten en face avec cette perspective ? Comment interagir avec ses coéquipiers, avec qui il ne voulait aucun lien, mais qu’eux mettaient si instinctivement leur vie en jeu pour lui ?


Neji sentait les épais murs de glace autour de son cœur fondre de plus en plus et, honnêtement, cela le terrifiait.


Le ronflement de Lee résonna dans leur petit espace, soulageant Neji d’une autre possible interrogatoire/discussion. Il ferma donc les yeux, essayant d’entrer dans le calme méditatif qui l’aidait tant à se recentrer habituellement. Respirant profondément, il laissa les bruits de la nuit l’envahir.


Il perçut le craquement doux du bois dans le feu, les grillons dans la forêt, les ronflements de Lee... Le souffle doux et rythmé de Tenten… Il prit conscience de la proximité de la jeune fille et cela le troubla, car depuis la mort de son père, il n’avait jamais plus dormi à proximité de qui que cela soit.


Pourtant, son corps n’était pas tendu parce qu’il craignait pour son intégrité dans un espace plus restreint, il aurait préféré ça... Non, il était tendu parce qu’il sentait vaguement l’odeur, subtile et agréable, qui se dégageait de Tenten. De plus, le soulagement étrange que quelqu’un soit à ses côtés apportait une sorte de paix chaude dans sa poitrine.


Il avait peur. Peur que s’il ne gardait pas maîtrise de lui-même, il pourrait en fait se rapprocher de Tenten et soulever la frange chocolat de son visage, juste pour s’assurer qu’elle était intacte. Et c’était tellement absurde !


Cela devait être de la culpabilité, parce qu’il n’y avait aucun moyen qu’il ressente quelque chose d’autre...



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Anecdote humoristique de la semaine :


Je viens de terminer ma relecture de ce chapitre, cela fait deux heures, facilement, que j’en modifie le texte… Sérieusement, je n’ai jamais passé autant de temps à me corriger, cela fait pourtant plusieurs fois que je le relis ! (Avais-je à ce point la tête dans le cul à chaque fois ?) Mes scènes d’action étaient si bâclées et incohérentes que c’était gênant. Dans mon esprit, c’était saccadé comme les balbutiements de l’animation. C’est tout juste si Neji n’était pas en pixels…


Il y a quelques temps, un employé de mon fameux restaurant a eu le courage de m’aborder et de me demander ce qui m’occupait des heures dans l’endroit (Parce que lorsque certain employés arrive à leur quart, je suis là et lorsqu’ils repartent, je suis toujours là…) Ma première pensée a été de lui dire que j’étais une sorte de bureaucrate (parce que je fronce les sourcils quand j’écris et j’ai l’air d’une tueuse en série lorsque je suis en panne d’inspiration ou que je bloque…). Mais j’ai eu pitié de lui et de moi, parce que s’il me posait des questions sur mon job… j’éprouvais l’insidieuse envie d’inventer un truc traumatisant…


Alors je lui ai dit que j’écrivais un livre amateur. Ce qui devient le cas, putain, avec presque 300 pages d’écrites… Ses yeux se sont mis à briller et j’ai senti un petit velours dans mon cœur. Qui s’est ensuite transformé en papier sablé à l’idée qu’il me demande le sujet de mon « livre » … Parce que je m’imaginais lui expliquer ce qu’est une fanfiction… Je voyais d’avance son regard interrogateur et ses non-dits silencieux sur l’utilité de passer plusieurs heures par jour, scotché sur ma chaise inconfortable, à écrire quelque chose qui, d’un, avait déjà une fin et de deux, me rapporte zéro profit…


Ouais, j’ai en quelque sorte compris que ça sonnait comme un genre de fétichisme intellectuel pour les « moldus de l’animation » (Oh ! Un nouveau terme à employer que peu de gens comprendront !) … Donc, j’ai souris et dit que la vie d’écrivaine n’était pas facile et suis partie (enfuie). Depuis ce jour, il me fait des gros sourires et je ris jaune, me sentant en quelque sorte comme si je menais une sorte de double vie...


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