Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)
Notes de l’auteure :
Salut les gens ! Toi qui es maintenant au chapitre 5, merci de ton assiduité! Comme d’habitude, voici les nouvelles de la semaine, puisque je n’ai pas de chat à qui parler. Certains diront qu’ils n’écoutent pas vraiment de toute façon, je me dis donc que c’est semblable avec ceux qui passeront ce paragraphe, donc pas de soucis…
1) Les scènes d’action arrivent bientôt, promis ! Mais pas dans ce chapitre, désolé (Ne partez pas !) Ce chapitre contient un peu de fluff (comme Neji et fluff peuvent être mis ensemble…) et prépare les scènes d’action qui suivront, pour un souci de cohérence. Mais rien de descriptif et sans fin, puisque cela me gave, autant de l’écrire que de le lire.
2) Je suis bloqué sur mon putain de chapitre actuel !!!!!! Crum… je voulais dire que l’écriture avance et que j’envisage de publier un chapitre extra cette semaine. Question de paraître productive…
3) J’ai envie de défouler ma frustration du point 2), donc je vais faire une anecdote humoristique encore cette semaine, par soucis que je n’ai pas de chat, ni de poisson rouge et que même les plantes sont maintenant à moitié morte (merci l’hiver, mes seules écoutes passives dorment maintenant pour sept mois !) XD
Bonne lecture !!
Chapitre 5 : De nouvelles compétences
Cela faisait maintenant deux semaines que Tenten avait un nouveau chez soi et semblait aller de mieux en mieux. Cela avait semblé assez fastidieux à la jeune fille de s’habituer et elle avait avoué à Lee que cela lui faisait étrange de dormir seule et qu’il n’y est aucun bruit.
À la grande surprise de tous, elle arrivait très tôt au terrain d’entraînement et au lieu de commencer sa routine aussitôt, elle plongeait son attention dans des livres. Comme Neji arrivait toujours avant Lee, il s’était surpris à trouver sa coéquipière plongée dans sa lecture et non en train de lancer un barrage d’arme.
Son dilemme était évolutif depuis le début de la semaine. Cela avait commencé par accepter qu’il fût curieux de son choix de lecture, ce qui en soi, avait pris quelques jours. Maintenant, c’était d’oser demander sans avoir l’air trop intéressé. Il se débattait sur ce dilemme depuis hier. Étant un jeune homme profondément fier, Neji se fâcha contre lui-même, n’acceptant pas de se sentir si faible, ce qu’il interpréta comme faible le fait qu’il se débattait avec une question idiote. Depuis quand s’inquiétait-il de ce que les autres penseraient de lui-même ?
C’est ainsi qu’il se rendit en ce beau matin sur le terrain d’entraînement d’une démarche encore plus fière que d’habitude, ce qui n’était peu dire… Il trouva Tenten absorbée sous le même arbre que d’habitude, un épais livre entre ses mains. Malgré son pas silencieux, elle leva la tête vers lui et il se demanda encore une fois comment elle faisait pour le repérer. Il ne cachait pas son chakra, mais il savait que Tenten n’était pas de type senseur. Ce n’est pas non plus qu’il était bruyant, merde il était un digne shinobi ! La seule réponse logique était que son aura d’Hyûga le devançait, rendant sa présence palpable…
- Bon matin Neji. Salua doucement la jeune fille, le gratifiant d’un regard observateur comme à son habitude.
Il s’était demandé ce qu’elle analysait chaque jour, mais avait balayé la pensée dédaigneusement. Pourtant, Tenten ne ramena pas son regard sur son livre comme elle faisait chaque fois et fronça plutôt les sourcils vers lui.
Neji haussa pour sa part un sourcil fin sous son regard, lui faisant comprendre silencieusement à sa manière qu’il lui demandait ce qu’elle voulait.
- Tu me sembles plus préoccupé que d’habitude. Expliqua simplement Tenten, répondant à sa question tacite.
Sachant d’expérience qu’il ne lui ferait pas part du sujet de ses inquiétudes, elle ramena son attention sur sa lecture, lui laissant ainsi son espace privé.
Neji était de plus en plus pris au dépourvu par Tenten. Il avait remarqué qu’elle était observatrice et intelligente, mais la façon dont elle semblait le comprendre au-delà des mots l’effraya un peu. Bien sûr, cela avait aussi un avantage dans les missions et facilitait leurs échanges, puisqu’il était en soi quelqu’un de peu de mot. Elle avait instinctivement compris plusieurs choses sur lui sans qu’il n’ait même à le dire. Elle respectait une distance physique respectueuse, ne la brisant que lorsqu’ils s’entraînaient ou que c’était nécessaire. Elle avait compris que son clan était un sujet tabou et délicat pour lui. Il n’aimait pas que l’on lui pose des questions sur sa vie privée et les débordements émotifs devaient être réduits au strict minimum.
Ce qui le froissait, ce n’était pas qu’elle respectait cela parce qu’elle le craignait, cela semblait n’être qu’une question de respect et d’amitié pour elle, comme si elle avait simplement à jongler avec quelqu’un de capricieux. Et Neji ne voulait absolument pas penser de lui-même qu’il était capricieux, il était juste quelqu’un avec beaucoup de dignité… Mais il devait avouer qu’il se méfiait de la lecture facile de Tenten sur sa personne, il n’avait pas l’impression de s’être relâché, au contraire, il était devenu plus prudent avec elle pour cette raison spécifique.
- Sur quoi te bases-tu ? Répondit-t-il de sa voix froide, son sourcil toujours relevé, mais cette fois un peu plus haut et Tenten compris immédiatement qu’il était irrité.
- Ne le prends pas mal Neji, je ne te poserai pas de questions, c’est une simple constatation. Répondit distraitement la jeune fille, ne lui accordant qu’un bref coup d’œil avant de reprendre sa lecture.
- Je suis curieux de la façon dont tu oses dire que tu me connais bien. Claqua le jeune homme, ne lâchant pas prise.
Un soupir échappa à la jeune fille et elle referma son livre et le posa derrière elle. Elle savait apparemment que cela demanderait toute sa concentration et encore une fois, Neji se sentit exaspéré qu’elle semble si au fait de ses habitudes.
- Écoute, ne sois pas un connard pour ça. Grogna Tenten, ignorant volontairement le tressaillement subtil de Neji à l’insulte. Je ne prétends pas te connaître, le fais que je n’ai aucune idée de ce qui te préoccupe en est une preuve parmi plusieurs. Je suis seulement sensible au non verbal et aux changements d’humeur des gens qui me sont familiers, je ne cherche pas à te psychanalyser.
Ils eurent un petit combat visuel et Neji retint son irritation lorsque Tenten ne sembla absolument affectée par son regard noir.
- Je vais continuer ma lecture, garde ta rancune pour l’entraînement. Ironisa la jeune fille en reprenant son livre et coupant ainsi court à la conversation.
Neji sentit une colère teintée d’agacement grossir en lui. Cette fille se prenait pour qui ? Comment osait-elle, ne serait-ce penser qu’elle était meilleure que lui ? Alors qu’elle n’arrivait pas à être une digne adversaire face à lui en combat ?
Sentant la colère irradier de lui par vague, malgré sa posture digne et son visage impassible, Tenten leva encore un regard sur Neji. Elle savait que si elle n’essaya pas, très subtilement, d’apaiser son irritation, elle allait particulièrement morfler au combat aujourd’hui et surtout, il allait être un trou de cul complet pour le reste de la journée.
- Neji, je suis sur un nouveau jutsu pour rendre l’équipe plus mobile, veux-tu jeter un coup d’œil ? Demanda Tenten, faisant comme si elle parlait de la météo et non qu’elle assurât son intégrité physique du jour.
Elle avait soigneusement choisit ses mots sachant que A) Parler de technique de combat intéresserait Neji B) Le renforcement d’équipe égalerait pour lui moins de contrainte selon lui pour lui-même et C) Elle lui laissait l’ouverture de ficher le camp sans trop de dommage pour les deux partis.
Neji sembla réfléchir à sa proposition et elle savait qu’il comprenait lui aussi l’option A,B et C. Il entrevoyait même peut-être D et E, étant un bâtard de génie et tout le tralala. Lui laissant la liberté de réfléchir et pour ne pas lui donner l’impression qu’elle attendait quelque chose de lui, Tenten reprit sa lecture. Elle contrôla un sursaut de surprise lorsqu’elle entendit l’herbe se froisser légèrement sous son poids lorsqu’il s’assit en face d’elle.
- Bien, j’espère que cela en vaut la peine.
Comptez sur Neji pour mettre la pression sur quelqu’un et rendre une conversation stressante…
- J’ai commencé mes recherches pour moi, mais je peux agrandir cela à l’équipe. Expliqua Tenten en lui montrant le livre qu’elle lisait. Je cherche à peaufiner l’art des parchemins d’invocation pour y enfermer et mieux transporter mes armes, mais aussi, cela servira à sceller de la nourriture, des fournitures indispensables pour les missions et même sceller du chakra ! Termina-t-elle avec enthousiasme.
- Ce serait… intéressant. Avoua prudemment Neji, qui entrevoyait déjà plusieurs avantages pour les missions longues. Mais si c’était si simple, se serait largement rependu, cela offre trop d’avantages pour que ce soit quelque chose qui n’est jamais été pensé.
- Je sais. Plus mes recherches avances, plus le niveau de complexité rebuterait sûrement la plupart des gens, ce qui explique pourquoi ce n’est pas conventionnel. Mais en tant que shinobi qui dépend de l’armement, pour devenir plus efficace, c’est un pas obligé. Cela est juste parfait et demande un peu plus de travail pour en faire bénéficier l’équipe. Répondit calmement Tenten, qui semblait y avoir beaucoup réfléchi et ne s’offusqua pas du sous-entendu de Neji sur ses capacités.
C’était Neji, elle ne s’attendait à aucun encouragement de sa part, elle n’était donc pas déçue ainsi.
- Il est vrai que si tu persévères avec les armes, tu dois trouver un moyen de contrebalancer le problème du poids. Qui t’a donné l’idée ?
- J’ai découvert cela en fouillant à la bibliothèque pour apprendre à cuisiner. Il a été question de parchemin alimentaire dans un des livres et de fil en aiguille, nous y voici. Expliqua calmement Tenten, souriant à la couverture du livre avec affection.
Il n’allait pas dire que c’était une excellente idée, c’était le travail d’un shinobi de pallier ses faiblesses et de s’améliorer...
- Je suis encore à l’expérimentation, je veux faire la surprise à Lee et Gai-sensei alors si tu pouvais le garder pour toi, ce serait bien. Il y a certain… risques et je ne veux pas qu’ils s’inquiètent. Demanda doucement Tenten, s’adossant pour reprendre sa lecture.
Il se demanda s’il devait être offusqué qu’elle ne l’inclus pas lui-même dans la catégorie «inquiet» avec autant de certitude. Car bien sûr, il ne l’était pas… n’est-ce pas ?
- Quel genre de risque ? Demanda-t-il finalement à contrecœur.
Tenten le regarda avec autant de surprise que s’il avait dit que Lee n’aimait pas Gai-sensei et il se renfrogna légèrement.
- Heu… des explosions plus au moins fortes et imprévisibles si je rate les symboles ou me trompe dans mes calculs. Répondit-elle en haussant les épaules avec désinvolture. Si je prends certaines précautions et que je le fais dans un lieu sécuritaire, cela diminue les risques de dommages collatéraux.
- Je vois, tu comptes faire cela ici. Répondit Neji, comme si c’était l’évidence même.
- Exact. Je ne brûlerai pas mon nouveau chez moi et des explosions sur un terrain d’entraînement sont moins susceptibles d’être louches. Lorsque je serai apte, je vous parlerai des dispositions nécessaires à prendre pour les parchemins d’urgence que l’on pourrait créer et vous expliquerez certaines bases pour les utiliser en mission.
- Tu prévois combien de tant avant d’arriver à cela ? Demanda Neji, un peu curieux.
Un sourire féroce, plein de détermination, se forma sur les traits de la jeune fille et Neji se surprit à trouver cela agréable.
- Disons que j’aimerais maîtriser le scellement d’arme dans deux mois maximum et un mois ou deux de plus pour l’équipement.
Ne sachant pas si c’était oui ou non réaliste, il se contenta de hocher la tête et laissa Tenten poursuivre sa lecture. Comme il était déjà assis et qu’il savait qu’il ne serait pas dérangé par elle, il décida de méditer ici même. Pendant l’heure qui s’ensuivit, il réalisa qu’il n’avait pas autant discuté avec qui que ce soit depuis son père et qu’étrangement, même si Tenten n’était qu’à un mètre de distance, il était à l’aise, suffisamment du moins pour se permettre de fermer les yeux.
Ses sens étaient tout de même aux aguets, peut-être même hyper-conscients qu’il y avait quelqu’un près de lui. Il se dit que ce n’était pas en soi que cette personne soit Tenten, c’était seulement le fait qu’il était un shinobi et qu’il devait toujours être sur ses gardes...
Le doux bruissement des pages retournées, le bruit d’un crayon traçant efficacement des notes brèves, une respiration calme et régulière. Même une touche subtile d’une odeur agréable, toutes ces informations, c’était parce qu’il était un shinobi qu’il les détectait et s’y attardait. C’était pour se défendre de toutes attaques surprises et rien de plus...
/
/
Les matins s’enchaînèrent ainsi pendant environ deux semaines. Tenten lisait, Neji arrivait et méditait en silence à quelques mètres de sa coéquipière. Lee arrivait, brisait le silence efficacement et ils commencèrent l’échauffement avant l’arrivée de Gai-sensei. Le Jonin ferait un entraînement avec eux sur diverses techniques ou points à travailler, sans oublier une séance de musculation éreintante et ensuite, ils partaient en mission pour le reste de l’après-midi.
Pourtant, lorsque Neji, arriva ce matin-là, il sut automatiquement que quelque chose serait inhabituel aujourd’hui, surtout lorsqu’il détecta une odeur de fumée sur le chemin du terrain d’entraînement. Il accéléra le pas, se demandant ce qui se passait là-bas, sachant que Tenten était déjà sur les lieux.
Lorsqu’il arriva dans la petite clairière, il aperçut la silhouette de la jeune fille assise contre son arbre habituel, mais au lieu d’avoir un livre dans ses mains, elle farfouillait dans un petit sac à ses côtés. Cela aurait pu être normal, puisqu’elle y rangeait ses livres, mais son visage noircit et ses gestes lents alertèrent le jeune Hyûga que quelque chose clochait. La fumée se dégageant d’un parchemin abandonné plus loin confirma ses doutes.
Il s’approcha donc et la tête de Tenten se leva avant même qu’il ne quitte l’ombrage des arbres. Il avait cessé de se demander comment elle faisait pour l’entendre arrivé, puisqu’il se perdait en théories creuses et il n’aimait pas ruminer autre chose que sa colère envers son clan. Il remarqua le visage de la jeune fille se renfrogner et il comprit qu’elle aurait préféré garder ce qui devait être un échec pour elle-même.
Il s’était surpris au fil de temps à comprendre que Tenten pouvait être têtue et même parfois plus que Lee et lui-même. Sa fierté pouvait parfois rivaliser avec la sienne, ce qui était en soi impressionnant, car il n’avait aucune chance qu’il classifie sa grande dignité dans la catégorie défaut.
C’est ainsi qu’il s’avança vers Tenten, qui lui fit un hochement de tête en signe d’accueil et mit beaucoup de détermination à l’ignorer ensuite, fouillant avec plus d’énergie dans son sac et en sortit quelques objets, qu’elle s’appliqua à disposer loin des regards avec des gestes rapides.
Pourtant, il était Hyûga Neji et il avait la réputation que rien ne lui échappait, ainsi il distingua malgré ses efforts des rouleaux de bandage et de la pommade.
- Mauvaise expérience. Déclara Neji, se contentant de la regarder du haut de sa position débout.
Une grimace mécontente se glissa sur le visage de la jeune fille et elle hocha sèchement la tête. Il avait appris au fil des semaines passé avec l’équipe Gai que lorsque Tenten faisait ce genre d’expression, elle voulait généralement que l’on lui laisse de l’espace et qu’on ne lui pose pas de questions. Habituellement, il le ferait, n’était pas du genre à courir lui-même dans les problèmes comme aimait le faire Lee, qui semblait incapable de lire une ambiance et un non-verbal explicit… Mais aujourd’hui, il ne le ferait pas, parce que Tenten faisait très et même trop attention à laisser ses mains dans le sac et non à la vue. C’était louche.
Il s’assit donc au sol devant la jeune fille et il remarqua de premier plan que son expression devint encore plus morose, signe qu’elle n’appréciait pas qu’il semble avoir compris qu’elle cachait quelque chose, qui se confirma lorsqu’elle lui jeta un regard d’avertissement silencieux. Il s’était souvent surpris à comparer Tenten a un animal sauvage lorsqu’elle se blessait et s’isolait pour panser ses blessures elle-même, loin de tous et avec la méfiance qui caractérisait l’instinct de protection animal. Il s’attendait presque à ce qu’elle montre les dents et grogne…
- Tes mains. Ordonna simplement Neji, tendant la sienne vers elle avec une attente qu’ils savaient tous deux qu’elle était très loin de l’infini.
- Je me débrouille parfaitement. Grogna Tenten, se collant contre l’arbre et mettant de la distance entre eux.
- Je suis certain que le travail sera admirable, soigner ses mains lorsqu’elles sont en mauvais état est un choix brillant. Ironisa Neji, se contrôlant pour ne pas rouler des yeux.
Les Hyûga ne roulaient pas les yeux...
Elle plissa ses yeux noisette sur lui, analysant quelque chose qu’il ne savait pas. Il resta de marbre pour lui montrer qu’il ne plaisantait pas. Il put ainsi détecter que ses prunelles regardaient avec un intérêt renouvelé les arbres à sa gauche.
- Tu sais que je peux te poursuivre si tu essaies de t’éclipser. Je suis certain, aussi, que Gai-sensei sera très intéressé par le sujet de parchemins qui explosent… Claqua Neji, essayant de ne pas laisser un sourire satisfait se glisser sur son visage.
Il savait qu’aussi subtile que serait le rictus, elle le verrait et ce serait juste encore plus pénible pour eux deux.
- Traître. Grommela Tenten et sortie avec énormément de regret ses mains de son sac.
Elle savait qu’il n’hésiterait pas à mêler Gai-sensei dans l’histoire, juste pour prouver un point.
Sans paraître le moins du monde perturbé par l’insulte, il prit une des mains de Tenten dans la sienne et évalua les dommages. La peau était d’un rouge vif cru sur une bonne partie de ses doigts. Balayant la surprise que, malgré les cicatrices et les callosités, ses petites mains étaient indéniablement féminines, il demanda plutôt.
- Ce qui s’est passé ?
Elle haussa les épaules d’un mouvement nonchalant, comme si le fait que ses mains soient brûlées n’avait aucun impact et que c’était en soi secondaire.
- J’ai réalisé un test, ça a marché, j’ai compliqué la chose, ça a explosé. Décrivit Tenten d’une voix plate.
Neji regarda les doigts fins et crus de sa coéquipière d’un œil sceptique.
- Je ne sais pas si ta pommade sera suffisante. Déclara-t-il calmement
- La peau n’est pas blanche et ce n’est pas un rouge trop alarmant. Les cloques ne seront pas trop grosses, je peux gérer sans aller à l’hôpital. Déclara Tenten, essayant subtilement de reprendre sa main mais elle fût plus fermement coincée dans la poigne de Neji.
- Si ça s’infecte demain, je laisse Gai-sensei t’amener personnellement à l’hôpital. Tu te souviens de la fois ou il a accompagné Lee, n’est-ce pas ?
La grimace douloureuse sur son visage lui confirma que c’était aussi gravé en elle qu’en lui. Ils avaient découvert que Gai-sensei + hôpital = humiliation totale.
- Depuis quand Hyûga Neji est-il bon au sarcasme? Railla Tenten, clairement mécontente.
- Je suis doué naturellement. Se moqua-t-il, sachant pertinemment que cela la rendrait absolument folle.
Le regard meurtrier qu’elle lui lança le fit sourire subtilement et il se demanda depuis quand il était devenu aussi… joueur pour sa propre vie.
- Passe la pommade. Ordonna-t-il simplement, comme s’il ne savait pas que la fille devant lui le mettait à mort de mille et une façons douloureusement dans l’intimité de son esprit.
- Pourquoi demander quand on aime exiger ? Grogna Tenten, une moue mécontente se formant sur son visage.
- Parce que je ne prends pas un non comme réponse, alors c’est une perte de temps. Se moqua ouvertement le garçon, qui prit la pommade qu’elle lui tendait et reposa ses doigts pour en ouvrir habilement le pot.
- Ouais, l’excuse de l’efficacité l’emportant sur le civisme. Typiquement Neji. Ironisa-t-elle.
Avec cette efficacité typiquement lui-même, il badigeonna les doigts sensibles de Tenten. La douceur n’était pas quelque chose qu’il pratiquait régulièrement, encore moins dans son entraînement, alors ses gestes étaient un peu bourrus. Tenten n’émit aucuns sons et garda sous verrou tout signe de douleur. C’était déjà humiliant en soi, elle n’aurait pas l’air d’une pleurnicheuse en plus !
Il enroula les bandages autour de ses mains avec la facilité que conférait l’habitude. Étant un combattant qui comptait presque entièrement sur ses mains, il avait fait cette pratique souvent. Pourtant, il dut adapter sa technique à la forme plus mince de la main de sa coéquipière et se demanda presque automatiquement comment un membre aussi petit et à l’apparence aussi fragile pouvait manier avec autant d’efficacité et de létalité des armes. Ne voulant pas trop approfondir ce genre de pensée en ce moment, un peu trop physiquement près du sujet. Il inspecta son travail et fut satisfait. Avec un silence pas trop inconfortable, malgré l’intimité du moment, il tendit la paume et Tenten glissa son autre main vers lui, comprenant sa demande silencieuse.
Ils furent tout les deux soulagés de terminer cela avant l’arriver de Lee, car ce serait un gâchis bruyant qu’aucun d’eux ne voulait gérer. Tenten le remercia d’un geste un peu sec de la tête et Neji s’écarta pour reprendre une distance physique plus appropriée entre eux.
- Tu devrais nettoyer ton visage. Conseilla-t-il en prenant sa pause méditative et l’ignorant ainsi totalement après son commentaire en fermant les yeux.
Il ne vit donc pas la grimace enfantine que lui fit Tenten, qui profita de cette pause pour défouler sa frustration. Elle avait été troublée du contact des mains de Neji sur les siennes. C’était frais sur sa peau chaude et palpitante. Ce n’était pas doux et tendre, mais cela avait été réconfortant, la fermeté et l’habileté des gestes lui avaient donné une étrange impression de sécurité.
Cela la rendait un peu mécontente en soi, contre elle-même, parce qu’elle ne voulait pas avoir besoin de quiconque pour se sentir en sécurité. Elle ne voulait être protégée par personne, puisque c’était son but de protéger, pas l’inverse! De plus, la pire personne qui pourrait instiller ce genre de sentiment était bien sûr Neji, a qui elle devait prouver qu’elle était capable et non pas une stupide demoiselle en détresse.
Si elle se permettait d’être faible devant lui, tout le très peu de confiance qu’il avait envers elle s’envolerait rapidement et il serait quasiment impossible d’y remédier. Neji voulait un coéquipier, pas un boulet ! Alors elle enfonça tous sentiments déplacés dans une boîte interne intitulée : N’ouvrez sous aucun prétexte! Ensuite, elle s’appliqua à nettoyer son visage.
Lorsque Lee arriva, Tenten s’échauffait déjà, incapable de rester assise. Elle salua chaleureusement le nouvel arrivant. Plus les semaines passaient, plus Lee, malgré toutes ses conneries de jeunesse-juvénile, devenait important pour elle. Elle s’attachait et manquait de sa présence, comme un petit frère très bruyant.
Ils papotèrent un peu pendant qu’il commençait lui-même ses échauffements. Neji se joint à eux, gardant une distance calculée avec le duo, comme à son habitude.
- Tenten, il est arrivé quoi à tes mains ? S’inquiéta doucement Lee, sachant maintenant que la jeune fille était assez réservée avec ses blessures.
- Ho ça ? Je me suis brûlé en essayant de cuisiner. Ria maladroitement celle-ci. Elle détestait mentir à Lee, trouvant l’expérience déchirante. Le seul fait encourageant pour pousser sa nausée occasionnée par ce geste était que c’était un demi-mensonge. Tu sais, j’ai acheté un petit four cette semaine et je n’ai jamais utilisé ce genre de chose… alors je me suis cramé un peu les doigts.
Les yeux déjà ronds de Lee s’agrandirent d’horreur.
- As-tu besoin d’aller à l’hôpital, je sais que tes mains sont précieuses, puisque tu en as besoin pour tes armes !
- Non, non Lee, ça va ! S’empressa de le rassurer Tenten. Je vais consulter si ça s’aggrave, promis !
Cela rassura le jeune homme et ils continuèrent sur une autre conversation jusqu’à l’arrivée stupidement bruyante de Gai-sensei. Celui-ci arriva douze minutes plus tard, courant sur ses mains comme l’homme bizarre qu’il était. Après l’habituel échange fiévreux de jeunesse entre lui et Lee, coupé par Tenten, exaspérée, ils commencèrent leur entraînement.
Tenten avait demandé la veille à peaufiner son taijutsu, puisque c’était sa faiblesse attendue venant d’une attaquante moyenne-longue distance comme elle. Et comme c’était effectivement le cas, autant travailler là-dessus... Elle se groupa donc avec Lee, qui devenait de plus en plus performant dans le domaine et qui serait en soi un adversaire coriace. Gai-sensei s’occupa de Neji et elle savait intuitivement que, malgré l’opportunité alléchante de s’améliorer, l’adolescent était déjà las des pitreries du Jonin avant même de commencer.
Ainsi, ils passèrent deux heures intensives sur leur formation. Lee s’améliorait vraiment beaucoup et décochait des coups forts et précis. Loin d’être incommodée par ses coups réussis, elle était fière et se donnait tout autant pour faire autant, sinon plus, de ravage. C’était devenu son mantra : Pas d’amélioration sans douleur.
Gai-sensei sonna la pause et malgré leur état échevelé et battu, un sourire sincère flotta sur les lèvres de Lee et Tenten, chacun ravis des progrès de l’autre et de cette séance intense. Neji était aussi un désordre, ce qui amusa le duo et ils taquinèrent le Hyûga d’une façon détournée, qu’ils avaient appris à maîtriser au fil des semaines.
C’était en soi parfait, parce que l’ego de Neji l’empêchait d’avouer ouvertement que d’un, il écoutait et donc, de deux, il se souciait. De trois, si Neji commentait, cela admettrait donc qu’il donnait un quelconque poids à leur opinion. C’était une boucle infinie de frustration pour Neji et de satisfaction moqueuse pour l’équipe Gai…
- Alors Gai-sensei, quelle mission avons-nous aujourd’hui ? Demanda Tenten, qui venait de rire particulièrement longtemps à une blague plutôt surprenante de Lee (J’ai vue un nid d’orgueil échevelé. Traduction : regarde les cheveux de Neji ont l’air d’un nid d’oiseau et son ego en prend un coup)
- C’est une mission de construction aujourd’hui, mes si jeunes élèves pleins de jeunesse ! Souri Gai-sensei d’une façon un peu décalée.
- C’est vrai ?! On pourra ainsi travailler notre endurance ! Se réjouit Lee, des étoiles dans les yeux.
Neji et Tenten se contentèrent d’échanger un regard blasé lorsque les deux hommes s’envolèrent dans une escalade abrupte d’éloges et de jeunesse…
Après un repas léger, parce qu’ils avaient appris d’expérience que trop manger dans l’équipe Gai était une perte alimentaire assurée, ils se dirigèrent vers le lieu de leur mission. Le Jonin leur expliqua les détails pendant la marche et ils comprirent qu’ils devraient réparer les tuiles d’un immeuble d’appartement. C’était physique et simple comme l’équipe Gai aimait, sauf peut-être Neji, puisqu’il demanda soudain :
- Quand serons-nous aptes selon vous à faire des missions de rang C, Gai-sensei ?
L’homme sourit à Neji, apparemment pas trop surpris de la question.
- L’excursion de demain portera sur l’amélioration du déplacement entre les arbres. Comme chacun de vous maîtrise la base maintenant, l’habitude fera le reste après cela. J’avais donc envisagé que la semaine prochaine, vous soyez prêt.
Cela sembla satisfaire Neji, qui hocha calmement la tête. Lee sauta de joie et d’excitation et Tenten eu un sourire joyeux.
/
/
- Lee, ne frappe pas les clous si fort, tu vas faire un trou dans le toit ! Gronda Tenten.
Lee eu un sourire penaud, car il le savait, c’était juste tellement difficile de contrôler sa force et son enthousiasme…
La jeune fille reprit son travail, surveillant du coin de l’œil son coéquipier maladroit. Neji et Gai-sensei étaient un peu plus loin, mais séparés l’un de l’autre, car Neji aimait travailler seul. Ignorant la douleur lancinante dans ses mains bandées, elle s’activa aussi à clouer les tuiles neuves pour réparer le toit sous ses sandales. Elle ne se plaindrait pas, la résistance à la douleur faisait partie de son choix de métier.
Mais après plusieurs heures, elle se demanda si supporter la chaleur cuisante du soleil comptait aussi dans son entraînement de shinobi. Lee avait laissé sa combinaison de spandex ouverte sur son torse en sueur et même Gai-sensei laissait seulement son gilet en maille cacher sa poitrine. Neji étant Neji, il préférerait s’évanouir sous l’insolation plutôt que de se dévêtir et d’ainsi avouer qu’il était dérangé par la chaleur… Et Tenten étant Tenten, elle envoya foutre les convictions stupides qu’il était indécent qu’une femme s’expose, puisqu’elle avait chaud autant que les autres, putain !
Elle retirant donc sa tunique collante, s’assurant avant que ses fixations autour de sa poitrine tinssent le cou, puisqu’elle n’était pas exhibitionniste non plus. Elle reprit ensuite son travail comme si de rien n’était, évitant tout contact visuel avec ses coéquipiers et lissant son visage dans une pure concentration sur son travail.
Bien évidemment, Lee se cogna très fort le doigt avec son marteau lorsqu’il remarqua l’acte de déshabillage de Tenten. Il siffla silencieusement contre la douleur et fit de son mieux pour ne pas reluquer sa coéquipière. Il savait, au niveau intellectuel, que Tenten était une fille. Mais celle-ci se comportait tellement comme heu… Tenten, qu’il oubliait souvent ses attributs plus… féminins.
Regarder d’un peu trop près la peau crémeuse et le renflement discret au niveau de heu… la poitrine le rendait mal à l’aise et agité. Il avait l’impression de faire quelque chose de grossier, comme s’il regardait sa sœur en secret. Il savait qu’il était un jeune garçon plein de jeunesse, donc plein de ce que Gai-sensei appelait des hormones, mais regarder Tenten…
Ainsi, il travailla dans un silence inhabituel qui surprit tout le monde, sauf peut-être Gai-sensei, qui avait une très bonne idée de ce que Lee ruminait.
Pour sa part, Neji était un mélange d’embarras et d’irritation. Il ne pouvait plus blâmer l’éducation laxiste, c’était maintenant clair qu’aborder le sujet de l’éducation était encore plus inconvenant vu la situation d’orpheline de Tenten. Mais lui comment expliquer que c’était inacceptable pour une femme de se dévêtir ainsi à la vue de tous ?! Il savait que Tenten était très, très opposée à toutes mœurs antiféministes qu’elle jugeait stupide. Le niveau de dangerosité pour aborder ce genre de sujet était comparable à celui de marcher droit sur un parchemin explosif en regardant le ciel…
Pourtant il savait d’un point de vue intellectuel que le raisonnement de Tenten pouvait être logique. Il lui sembla l’entendre dire dans son esprit que si les hommes pouvaient se dessaper parce qu’ils avaient chaud, pourquoi pas elle ? En termes intellectuels, il savait qu’elle avait raison, pourquoi sacraliser un renflement de poitrine ? Mais en termes pratiques, lorsque son regard dérivait sur son dos exposé et sur ses courbes naissantes, enrobées dans une peau qui avait l’air trop soyeuse pour son bien, il ressentait un malaise extrême.
Tenten était une fille. Il le savait, Lee le savait, Gai-sensei le savait et pourtant, elle semblait parfois ne pas le savoir. Peut-être que c’est justement lui qui focalisait trop sur le sujet, car jamais elle n’avait demandé à être traitée différemment de par son sexe. Elle voulait être shinobi avant d’être femme et s’il inversait l’incontrôlable roulette de la naissance et qu’il serait né lui-même femme, il s’indignerait probablement contre ses propres pensées actuelles…
Alors il serra les dents et malgré une chaleur qui lui parût encore plus suffocante, Neji cloua avec une ardeur renouvelée les tuiles sous sa main.
Gai-sensei, pour sa part, pleura silencieusement sur l’incroyable jeunesse de ses élèves…
/
/
Anecdote humoristique de la semaine :
Bon, je vais tourner ma torture mentale en dérision, c’est thérapeutique d’après les livres. Alors, je vous mets dans le contexte : (et vous spoil hahahahahaha) j’écris actuellement sur la fin d’une mission difficile pour l’équipe Gai (chapitre 21, je t’emmerde). Les des scènes d’action ont, bizarrement, été plus faciles à écrire que ce qui se déroulait dans mon esprit (Parce qu’imaginer Tenten et Neji se bécoter est une scène d’action différente…) et donc, j’ai éjaculé des pages et des pages en une brève période. (J’ai vraiment écrit éjaculer, oui, je sais…) Mais, lorsque l’adrénaline a diminué, que les vies furent sauvées et mon ordinateur fonctionnel, je me suis heurté au vide abyssal d’une nouvelle page blanche avec comme seul accueil : Chapitre 21…
Les débuts de chapitre me sont difficiles, mais là, cela fait presque une semaine. Je ne peux pas non plus brûler chapitre 21 et m’amuser à simplement écrire chapitre 22 pour changer le mal de place. Tu l’auras compris, par soucis de cohérence… Alors un éclair de génie m’a frappé (j’ai pas frotté mon entrejambe, hein ! Référence au chapitre 4, ne fuyez pas) et j’ai décidé de faire une sorte de mapping pour orienter plus facilement l’écriture de mes futurs chapitres. Essentiellement, c’est une sorte de to do liste de points à aborder. J’ai ainsi découvert que l’arc des examens Chuunin que je vais bientôt couvrir m’inspirait beaucoup, mais aussi que cela n’avançait pas de détailler le chapitre 27 si le chapitre 21 n’aboutissait pas… Alors je me suis scotché le cul sur ma chaise, j’ai amené mon soutien psychologique sous forme de café et…. J’ai flâné sur Youtube ! Merde !
Merci de votre lecture et de votre temps, mes chers chats involontaires. Prenez soin de vous !