Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)
Notes de l’auteur :
Salut les gens! J’ai plein de trucs à vous raconter !
1) Ce chapitre est une publication spéciale pour souligner mon immense joie d’avoir eu ma première review (27-June, un énorme merci !) techniquement, ce n’est pas la première, mais je vais revenir, plus bas, sur pourquoi je ne veux pas compter l’autre. Par soucis de conserver une certaine avance et mes cheveux sur ma tête, je fais une mesure exceptionnelle pour exprimer ma joie et ma reconnaissance. J’avoue aussi être impatiente de vous faire découvrir ce que j’ai écrit au chapitre 21 et que nous en sommes encore loin… XD
2) (FF.net) Un autre message important, le site web (même l’application, j’ai essayé…) rencontre des difficultés épouvantables en ce moment. Les messages privés, dans mon cas, ne fonctionnent pas. Pareil pour les notifications, les statistiques et toutes communications en interne. En ce moment, seuls les forums permettent vraiment d’échanger sur la plateforme pour moi. Donc, si vous avez essayé de me contacter et que je n’ai pas répondu, ce n’est pas de l’indifférence ! Si vous saviez le nombre de fois que j’ouvre compulsivement l’application pour m’assurer que tout est revenu à l’ordre… Je devrais me limiter à 6 fois par jour, par soucis de santé mentale…
3) (FF.net) La fameuse review en question m’a prise de court. C’était un message anonyme de quelqu’un qui m’offrait des services de pornographie juvénile ! Putain de merde ! J’ai réussi à supprimer l’avis, mais pas la personne… Le fait que c’était la première réaction du public qu’à filtrer le site défectueux m’a foutu une claque douloureuse. À cette personne, j’aimerais que tu te suspendes par les couilles quelques heures, peut-être ton cerveau reprendra-t-il sa place originelle, dans ta tête…
4) J’ai aimé faire une anecdote humoristique de la semaine au chapitre 3, je vais poursuivre le concept dans ce chapitre (À la fin)
Merci de votre lecture !
Chapitre 4 : Un nouveau chez soi
Étrangement, comme Gai-sensei l’avait prévenu, Tenten commençait à se comporter bizarrement trois semaines après l’étrange conversation qu’il avait involontairement entendue. Neji était un observateur né, il se dit donc que c’était seulement pour cela qu’il vit les premiers signes de changement.
Premièrement: Elle semblait arriver au terrain d’entraînement à des heures absurdes. Il l’y avait déjà surpris complètement endormie dans une position étrange, ses armes éparpillées autour d’elle. Il savait que c’était en soi très imprudent, surtout pour une femme, de se laisser aussi à découvert dans un état si vulnérable.
Il se demanda donc quelle sorte d’éducation laxiste elle avait… Il fut satisfait qu’elle eût au moins l’air embarrassé lorsqu’elle se réveilla en sursaut de sa sieste et semble mortifiée de son choix d’environnement. Mais il se demanda pourquoi elle semblait encore plus froissée de découvrir sa présence.
Il avait pourtant gardé ses distances, assis silencieusement dans sa posture méditative.
Avait-elle craint qu’il profite de la situation ? C’était une insulte grave en sa personne si c’était le cas ! Il sentit l’indignation bouillir dans son ventre et allait faire une remarque acerbe, comme il maîtrisait si bien, mais elle le coupa.
- J’espère que je ne t’ai pas empêché de t’entraîner ! Je suis désolée Neji, c’est si embarrassant! Gémit la jeune fille, frottant sa paume sur son visage, où des brins d’herbe s’étaient incrustés.
Sa colère se calma un peu, laissant l’irritation refaire surface.
- Alors ne recommence pas, je ne veux pas que la réputation de l’équipe Gai soit ternie par ta négligence sur tes habitudes de sommeil. Répondit-il de sa voix froide, tout en refermant ses yeux pour reprendre sa méditation.
Elle avait semblé vexée et avait sciemment évité de le regarder par la suite. En soi, cela ne le dérangeait pas.
Deuxièmement: Bien qu’elle ne dorme plus sur le terrain d’entraînement, elle semblait même ne plus dormir du tout. De profonds cernes creusaient sa peau pâle et ses yeux perdaient peu à peu la chaleur qui les caractérisait. Au bout de la troisième journée, lorsque Tenten ressemblait à un panda selon lui, même Lee était intervenu et s’était inquiété de son état.
Elle s’était contentée d’un doux sourire et avait balayé l’inquiétude de son ami en disant que son petit frère faisait ses dents la nuit. Pour une raison qui le surprit, il détecta le demi-mensonge, mais ne chercha pas à la confronter à ce sujet, puisqu’il décida que ce n’était pas ses affaires.
Ce n’est que lorsqu’il découvrit le troisième signe qu’il se permit de commenter. Tenten s’entraînait avec lui, pendant que Gai-sensei et Lee travaillaient une séquence de taijutsu particulière qui bloquait Lee depuis ce matin. Il savait, au niveau logique, que le manque de sommeil avait comme effet de diminuer la vigilance. Pourtant, lorsque Tenten manqua son lancer de kunai dans sa direction en plus de son retrait défensif contre sa paume luisant de chakra, se prenant l’attaque de plein fouet, la patience de Neji s’effrita.
- C’est quoi ton problème ? Si tu ne prends pas l’entraînement au sérieux, ne te présente pas. Claqua froidement le Hyûga.
Cela sembla frapper la jeune fille plus fort que sa précédente attaque physique et elle baissa les yeux au le sol. Neji se demanda si elle allait pleurer pitoyablement. Pourtant, lorsque son regard noisette reprit le chemin de ses yeux de perle, il y avait de la douleur et de la colère, mais aucune trace de larme.
- Je comprends, désolée de t’avoir fait perdre ton temps. Craqua Tenten de la voix la plus froide qu’il n’ait jamais entendu de sa part.
Cela l’affecta plus qu’il ne voulait le laisser voir. Après tout, Lee était le feu, lui-même la glace et Tenten était l’équilibre entre les deux. C’était, bizarrement, l’impression qu’il avait développée.
Avec un signe de tête polie, qui était sa signature, pas celle de Tenten, elle ramassa rapidement et efficacement ses armes et quitta la clairière sans un autre regard. Neji eu pour la première fois de sa vie un certain malaise après avoir exprimé son point de vue implacable. Tenten ne s’en était jamais prise à lui ou même à Lee et Gai-sensei, peu importe leur comportement. Pourtant, lui-même continuait encore et encore à l’écraser. Il en vint donc à se demander s’il essayait de se protéger de quelque chose pour agir avec autant d’emphase.
Lorsque Lee et Gai vinrent le rejoindre, les deux hommes en Spandex fouillèrent la clairière du regard, cherchant apparemment Tenten, qui n’était plus avec lui.
- Tenten n’est pas là ? Questionna finalement Lee, regardant Neji avec inquiétude.
- Elle est partie il y a quelques minutes. Répondit-il avec son indifférence caractéristique.
- C’est-il passé quelque chose ? Demanda calmement le Jonin, parcourant la silhouette de l’Hyûga avec la perspicacité d’un ninja chevronné.
Neji eut la désagréable impression que l’homme pouvait voir en lui et il résista à l’envie de grimacer.
- Je lui ai fait part de ses piètres performances de combat et elle est partie. Expliqua Neji, plus froidement que nécessaire.
Il ne vit presque pas Lee lui sauter littéralement dessus, mais étant le ninja génie qu’il était, ses réflexes avaient été plus rapides. Il bloqua donc efficacement, d’une paume ferme, le coup de poing violent de Lee dirigé vers son visage.
- Comment as-tu osé !? Tu as bien remarqué que quelque chose la bouleversait et tu as simplement décidé de l’achever !? Hurla Lee, le visage rouge de colère.
Des mains puissantes et fermes les séparèrent sans ménagement.
- Ça suffit ! Lee a raison Neji, Tenten est ta coéquipière, ton rôle en tant que tel n’est pas de la blesser davantage. Lee, tu ne peux pas en vouloir à Neji de ne pas se soucier de Tenten comme tu le fais. Maintenant, je vais aller la chercher moi-même, nous avons un rendez-vous important plus tard. L’entraînement est terminé. Claqua le Jonin, les relâchant.
Lee respirait de manière erratique, son visage toujours rouge et les yeux flamboyants de colère et de… déception ? Quelque chose attira soudain son attention, l’éloignant de leur combat visuel.
- Gai-sensei, tu as dit que tu devais rencontrer Tenten pour quelque chose ? Questionna Lee.
Un sourire triste fleurit sur le visage de l’homme, inhabituel sur sa personne toujours joyeuse. Les deux garçons ressentirent une drôle d’appréhension se glisser dans leur poitrine.
- Tenten ne veut pas que je vous en parle. C’est une journée qui sera difficile pour elle et elle a besoin de soutien pour y faire face, je vais donc l’aider. Expliqua doucement l’homme.
- Sensei, laissez-moi venir avec vous ! Tenten est ma coéquipière, je veux l’aider aussi ! Plaida avec ferveur Lee, son visage prenant cette expression déterminée qu’il faisait lorsqu’il était inflexible sur quelque chose.
Gai le remarqua et eu un sourire chaleureux.
- Je ne sais pas si Tenten sera contente que tu sois au courant, mais tu as raison, nous sommes une équipe. Elle a assez gardé les choses pour elle et elle aura besoin de soutiens. Expliqua gentiment le Jonin, ébouriffant les cheveux de Lee.
La surprise de Neji se dessina imperceptiblement sur ses traits pâles lorsque la main lourde de Gai-sensei ébouriffa aussi ses cheveux.
- Je ne vais pas t’ordonner de venir Neji, mais sache que je serais heureux que tu le fasses. L’équipe n’est pas entière si tu n’es pas là. Dit amicalement le Jonin.
- J'ai dépassé les limites. Se surprit-il à dire, les mots glissant sur sa langue sans son consentement.
- Alors raison de plus pour venir. Tenten n’est pas du genre rancunière et elle comprendra l’effort plus que quiconque si tu fais le premier pas. Ce sera plus significatif que les mots pour elle. Rassura l’homme avec une sagesse qui surprenait Neji.
Il ne réussit qu’à hocher la tête, une petite boule dans sa gorge. À son autre surprise et presque désarrois, Lee inclina brusquement la tête dans sa direction.
- Je m’excuse Neji de m’être emporté, ce n’était pas jeune d’insinuer que tu détestais Tenten, j’aurais dû comprendre que c’était ta manière détournée de t’en soucier. S’excusa vigoureusement l’adolescent.
Il voulut protester et se défendre qu’il ne perdrait pas de temps à se soucier de qui que ce soit. Mais Gai-sensei les poussa brusquement entre les omoplates, les incitant à avancer et avec sa force, les fit presque plonger tête première dans le sol.
- Allons-y, les gars ! Nous devons arriver au point de rendez-vous avant qu’elle ne parte ! S’enthousiasma le Jonin.
Sans un mot, ils emboîtèrent le pas à leur sensei, qui s’engageait d’une démarche vive et rapide vers le village. Comme aucun des deux adolescents ne savait où était le fameux point de rendez-vous, ils suivirent le rythme absurdement rapide de l’homme, qui utilisa les toits lorsqu’il le put.
Neji regarda autour de lui avec curiosité, n’étant jamais venu dans ce coin du village. C’était vieux et un peu délabré, tout le contraire du complexe Hyûga, qui, bien qu’ancestral, était minutieusement entretenu et richement décoré.
Gai-sensei piqua soudain vers le sol, suivit de près par Lee et Neji. Ils s’arrêtèrent devant un grand bâtiment, lui aussi en mauvais état. L’endroit était entouré d’une immense cour clôturée où une multitude de babioles étaient éparpillées sur le sol. De plus, beaucoup trop d’enfants différents couraient partout.
Sa première pensée fut qu’il était devant une école, puisque les civils n’allaient pas à l’Académie de shinobi. Mais cela n’aurait aucun sens, puisque Tenten était une shinobi. Puis, un panneau délabré attira son attention, accroché en haut des lourdes portes de l’établissement : Orphelinat de Konoha.
Un pincement désagréable à sa poitrine le surpris et soudain, certaines habiletés de Tenten avec les enfants, certaines habitudes bizarres et surtout, son manque de nom de famille prirent sens.
Tenten n’avait pas de famille, elle était seule.
Lee haleta lourdement à côté de lui et Neji comprit qu’il venait lui aussi de percuter.
- Comme vous l’avez compris, c’est ici que Tenten réside. Mais il se trouve qu’elle est expulsée aujourd’hui même de l’endroit, son statut de shinobi lui accordant le statut légal de la majorité, elle ne peut plus vivre ici. Expliqua tristement le Jonin.
- Mais, où ira-t-elle ?! Protesta Lee d’une voix étranglée. C’est si injuste Gai-sensei !
- C’est pourquoi elle m’a demandé s’il y avait des ressources d’aide pour shinobi. Elle n’a aucuns biens, aucune économie et surtout, aucun endroit où vivre.
- C’est pour cela que l’on accomplissait autant de missions. Réalisa brusquement Neji, le souffle court.
- Effectivement. Elle se sentait coupable que vous deviez autant travailler à cause d’elle, mais il lui manquait trop d’expérience pour accomplir des missions solos. Avoua doucement le Jonin. Nous devions lui permettre de faire un peu d’économie pour payer un endroit où elle pourrait vivre et subvenir à ses besoins.
- Pourquoi elle n’en a pas parlé ? Marmonna tristement Lee.
- Tenten n’aime pas que l’on pense qu’elle est faible et ne veut gêner personne. Expliqua doucement Gai-sensei. Ce n’est pas parce qu’elle ne t’aime pas Lee, elle s’est tournée vers moi en dernier recours.
Un silence bizarre se glissa entre eux et Neji essaya de comprendre pourquoi il était troublé par ce qu’il venait d’apprendre. Cela ne le concernait pourtant pas directement, alors pourquoi ? De drôles d’images d’une Tenten pleine de sourires et d’espièglerie, d’une Tenten se souciant de leur bien-être de mille et une façons discrètes et détournées se glissèrent en intrus dans son esprit. Avant qu’il ne puisse s’y attarder, il remarqua les lourdes portes du bâtiment s’ouvrir et un groupe d’enfant disparate en sortir.
Les enfants étaient de tout âge, de bambins chancelants à des adolescents dégingandés. Tous habillés simplement, presque pauvrement. Mais ce qui frappait le plus Neji, c’était leur expression. Elles lui semblaient tristes, désespérés pour certain et d’une résignation douloureuse pour d’autres. Avec l’acuité de l’habitude, il remarqua deux chignons jumeaux sortir du lot.
- On va s’approcher, mais pas trop. Restez respectueux. Ordonna le Jonin.
Doucement, ils s’approchèrent du grand groupe chaotique et il sentit, avant de le voir, le regard de Tenten se poser sur lui, pour ensuite glisser vers ses autres coéquipiers. Une grimace anxieuse déforma ses traits.
- Tenten ! Regarde, c’est l’homme bizarre de la dernière fois ! S’exclama une voix enfantine.
- Ho ! Des shinobi ! S’extasia un autre.
Sans prévenir, une partie du cortège courut vers eux et les trois mâles se figèrent d’anticipation, conscients de leur manque de talent en ce qui concerne les enfants.
- Les gars, restez tranquille, ils sont morts de peur. Ria Tenten, qui s’approcha du groupe.
Elle attrapa habilement dans ses bras un enfant particulièrement entreprenant.
- Mais si ce sont des shinobi comme toi, ils sont géniaux ! S’enthousiasma une fillette, des étoiles dans les yeux en regardant la jeune femme.
Les joues de celle-ci rougirent furieusement.
- Ne dis pas de bêtises Mai, ils sont encore plus géniaux que moi. Mais c’est temporaire. Sourit timidement Tenten, ébouriffant avec affection les cheveux de la dénommée Mai.
- Est-ce que c’est à cause d’eux, Tenten, que tu rentrais courbaturée et pleine de blessures ? Cracha un petit garçon, une moue mécontente inscrite sur son minois enfantin et s’approchant du groupe.
- Ne fais pas ton dur à cuire Hiro, je te l’ai expliqué qu’il faut souffrir pour être plus fort. Gronda gentiment Tenten en pinçant affectueusement la joue de Hiro, qui fit de son mieux pour ne pas rougir de bonheur sous l’attention.
- Hmf. Bouda Hiro et décida d’analyser Neji avec humeur, semblant mécontent pour une raison qui échappait au cerveau de génie du jeune Hyûga, ce qui était peu dire.
- Allez les gars, il sera bientôt l’heure de préparer le repas. Je vais devoir partir. Dit Tenten et même si elle faisait de son mieux pour le cacher, sa voix craqua douloureusement.
Ce fut comme si une bombe venait d’être lâchée et les minois enfantins se déformèrent brusquement en divers états de tristesse et de larmes. Neji remarqua que les paupières de Tenten battaient beaucoup plus vite qu’un état normal. Il comprit donc, avec un certain bouleversement, qu’elle voulait chasser ses larmes et rester forte.
- Je vous ai promis de venir aussi souvent que je le pourrai, je le jure. Renifla-t-elle et s’agenouillant doucement au milieu du groupe pour être à la hauteur des plus petits, qui tendaient leurs bras dodus vers elle.
- Je ne veux pas que tu partes ! Hurla soudain un bambin, la voix déchirante de détresse.
Cela sembla frapper douloureusement Tenten, qui se plia en deux comme si elle avait reçu un violent coup de poing dans l’estomac.
- Je reviendrai, c’est promis. Marmonna frénétiquement la jeune fille, cueillant avec une infinie tendresse l’enfant en larmes.
Après une scène déchirante, ou chaque enfant se faufila dans les bras fermes et tendres de Tenten pour un dernier contact physique, qui essuyait chaque larme versée avec une douceur surprenant chaque membre de l’équipe Gai, Tenten se releva et afficha un sourire éclatant, malgré son visage brouillé par ses propres larmes silencieuses.
- Regardez-moi devenir un grande kunoichi, je vous protégerai et deviendrai assez forte pour protéger votre famille. Rester fort aussi pour m’accueillir lorsque j’aurais besoin de me reposer sur vous pour des câlins, hein ?
Un chœur de reniflement et de hochements de tête déterminés lui répondit.
- Bien, parce que nous sommes une famille et on se soutient les uns les autres. Ria Tenten, les yeux pétillants de tendresse et de ferveur.
- On a préparé quelque chose pour te porter chance et que tu saches que l’on pense à toi. Babilla une fillette.
Une adolescente sortit de sa robe usée une étrange amulette, habilement cousue et assez compacte pour être accrochée autour du cou.
- Chacun de nous a mis un cheveu dedans avec une prière pour toi. Expliqua celle-ci d’une voix rauque d’émotion en présentant l’objet à Tenten.
La jeune fille haleta et sembla perdre momentanément le contrôle sur ses émotions, puisqu’un profond sanglot étranglé racla sa gorge.
- C’est le plus beau cadeau que j’ai jamais reçu, je vais le chérir de tout mon être. Murmura Tenten, prenant l’amulette d’une main tremblante, comme si c’était la chose la plus précieuse sur Terre.
Neji comprit que pour elle, ça l’était probablement.
D’une main experte, les plus vieux rassemblèrent le groupe d’enfant et les cajolèrent gentiment en les poussant vers l’orphelinat. Ils lancèrent silencieusement un regard lourd d’affection à Tenten, qui en fit de même et hocha la tête en signe de remerciement. Attachant l'amulette à son son coup et serrant ensuite son petit sac à dos sur son épaule, elle jeta un long regard à l’orphelinat. Ensuite, elle tourna ses orbes noisette flamboyants de détermination vers l’équipe Gai.
Sans surprise, le visage de Lee était un gâchis de larme et il courut vers elle pour la serrer dans ses bras, dans cette prise d’ours qu’il lui réservait parfois. Ses épaules tremblaient et Neji sut qu’il faisait de son mieux pour rester en contrôle de son émotivité. Avec douceur, Tenten caressa ses cheveux d'encre.
- Merci Lee, je suis désolée de t’avoir inquiété. Je tiens le coup et j’irai mieux, promis. Lui chuchota-t-elle, enroulant aussi ses bras autour du jeune homme pour lui rendre son étreinte.
Brusquement, Gai l’attrapa par le bras. Sans ménagement, il plaqua Neji sur le duo et encercla toute retraite avec ses bras musclés, les enfermant dans un câlin suffoquant. Tenten rit aux éclats, semblant si heureuse et soulagée que c’est ce qui l’empêcha de se débattre immédiatement. Mais après dix secondes, c’était sa limite et Gai-sensei sembla le comprendre, puisqu’il les libéra tous.
- Allons rencontrer l’agent immobilier, c’est bientôt l’heure. Répondit doucement le Jonin, caressant affectueusement les cheveux de Tenten.
La jeune fille lui rendit un sourire reconnaissant et reprit une expression déterminée.
- Oui, allons-y.
- Tenten, est-ce que l’on peut venir aussi ? Demanda maladroitement Lee.
- Bien sûr, l’équipe Gai fait aussi maintenant parti de ma famille, si vous voulez venir, vous venez. Assura la jeune fille, un sourire un peu tremblant sur ses lèvres, comme si elle craignait que cela les insulte.
Une douce chaleur se répandit dans sa poitrine et Neji s’en trouva pris au dépourvu. Ses mots l’avaient touché au-delà de sa carapace, avait creusé un trou dans son cœur pour implanter une graine qui germerait sans son consentement.
Tenten lui jeta un regard mi craintif mi déterminé et Neji se demanda comment se mélange était en soi possible. Mais il était venu à comprendre que la jeune fille échappait à toutes ses étiquettes habituelles. Il sentit ses lèvres se courber légèrement et il hocha la tête, espérant qu’elle comprendrait qu’il n’allait pas… s’offusquer.
Un immense sourire lumineux se glissa sur son visage, lui coupant momentanément le souffle et Tenten se retourna vers Lee et Gai, qui pleuraient de joie à sa déclaration.
Ainsi reprit cet étrange manège, qui devenait sa routine, d’une Tenten passant de rire à grognement des humeurs excentriques de l’équipe Gai et d’un Neji qui restait silencieux, mais qui n’en manquait rien.
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Neji regardait l’homme en costume devant lui avec beaucoup de mécontentement et d’indignation. Sentant le regard très inquisiteur et intimidant du garçon, qui du haut de ses quatorze ans, était aussi dérangeant que s’il avait dix années de plus, l’homme tressaillit. C’est donc avec satisfaction que l’Hyûga remarqua l’homme se dandiner de malaise sous son regard nacré, car cela signifiait qu’il avait fait passer son message. Mais comme toujours, Tenten le prenait au dépourvu.
- C’est assez bien ici. Fredonna-t-elle, regardant la pièce que l’agent immobilier venait de lui faire visiter.
Un frisson de mécontentement se glissa dans son dos et il se demanda où, exactement, cette pièce était assez bien… Parce que la moisissure sur les murs, le tatami rongé par les mites et l’odeur persistante de quelque chose n’était pas bien… Et bien sûr, Gai et Lee étaient sûrement aussi observateurs et connaisseurs de leur environnement que des déséquilibrés le seraient devant un raisonnement logique !
Il allait donc devoir intervenir, car il était hors de question que Tenten vive ici.
- As-tu des problèmes de visons, parce que je te ferais remarquer que la moisissure n’est pas décorative. Grinça l’Hyûga.
Tenten eu le culot de le regarder comme si c’était lui, le cinglé…
- Et bien, avec un bon nettoyage, je pourrai rendre cet endroit plus… vivable. Expliqua-t-elle distraitement, planifiant sûrement déjà la séance intensive.
- Il n’y a rien de bien ici, tu ne feras juste que ramener des bactéries avec toi et il est hors de question que tu nous contamines. Grogna Neji, s’appuyant plus sur sa longue expérience des remarques cinglantes que sa faible expertise des mots d’inquiétude.
Tenten lui lança un regard furieux et blessé et il se dit qu’il devrait, peut-être, un peu plus pratiqué le domaine... parce que cette méthode semblait l’éloigner des résultats escomptés...
- Et bien, avec mes moyens, c’est ce que je peux me permettre, alors je ferais attention à ne pas être infectieuse. Cracha la jeune fille, semblant trouver son aveu dégoûtant et embarrassant dans sa bouche, puisqu’elle grimaça d’amertume.
- Mais si nous accomplissons plus de missions, le budget augmente, non ? Répliqua de sa voix morne habituelle le jeune Hyûga, essayant de placer un argument purement logique pour masquer l’implication d’aide.
Mais aux yeux s’agrandissant de Tenten, elle avait capté le message sous-jacent. Il détourna son regard nacré sur la pièce, comme si elle était beaucoup plus intéressante que la jeune fille. La vérité était qu’il était un peu gêné d’être percé à jour.
- Neji a raison, Tenten ! Cet endroit n’est pas digne pour ma délicate fleur, trouvons quelque chose de mieux ! S’exclama Gai, un sourire éclatant aux lèvres.
- Mais je ne veux pas que vous deviez prendre plus de missions par ma faute… S’attrista Tenten, le visage plein de honte. Je ne veux pas que vous pensiez que je dépende de vous.
- Les missions aident à notre croissance de shinobi ! Nous en profitons autant ! Rassura joyeusement Lee, un pouce levé, geste copié à leur sensei.
- Humm. D’accord, merci. Murmura la jeune fille, rougissant un peu. Elle leva la tête vers l’agent immobilier, resté silencieux pendant l’échange. Désolé Rio-san, auriez-vous un endroit plus… convenable, dans une palette de prix un peu plus élevé. S’excusa poliment Tenten.
L’homme lui fit un sourire gentil.
- J’avoue que je suis soulagé que vous puissiez vous permettre un autre endroit que celui-ci, je me serai senti coupable de savoir qu’une si gentille jeune fille vive ici. Avoua l’homme. Je connais un client de confiance, qui se fie à mon jugement pour présenter son loyer à des gens que je juge dignes. C’est au-dessus d’un duplex, les propriétaires sont âgés et vivent en dessous, ils souhaitent donc quelqu’un de respectueux et de tranquille. Si vous voulez bien me suivre.
Ils parcoururent donc la ville en sens inverse et Neji fut soulagé de voir le décor devenir plus propre et moins louche. Il savait que Tenten était une shinobi, mais rester dans un coin délabré et seule ne lui semblait pas sécuritaire.
Le groupe s’arrêta devant un petit duplex isolé, un boisé serpentant derrière. L’endroit respirait le calme.
- Cela s’annonce déjà bien. Dit doucement Tenten, englobant chaque détail avec ses grands yeux noisette curieux.
Ils entrèrent par les marches de derrière, où une petite galerie les accueillit ainsi qu’une corde à linge, ce qui sembla ravir la jeune fille. L’agent immobilier les fit entrer et Tenten haleta de joie. Neji, plus analytique, fouilla l’endroit à la recherche de la moindre anomalie.
L’appartement était propre et exempte de moisissure, merci beaucoup. C’était modeste et vieux, mais tout était en bon état et bien entretenu. L’endroit comportait de très petites pièces et Neji se demanda si cela conviendrait à Tenten.
- C’est immense ! S’extasia la jeune fille, le prenant encore au dépourvu.
Il semblait que tout était une question de perception et d’habitude…
- Rio-san, cet endroit doit être hors de prix ! S’inquiéta Tenten, qui admirait sans vergogne l’endroit, semblant essayer de contenir son espoir en même temps.
- Le prix est supérieur au premier endroit visité, mais c’est aussi le moins dispendieux de mes contacts et en soi, du marché lui-même. C’est une aubaine et je joue ma réputation lorsque je fais visiter l’endroit, puisque ce sont mes parents qui le possèdent. Avoua gentiment Rio.
Ils avaient ensuite abordé des termes techniques un peu inconnus à Neji, qui en soit n’avait jamais eu à s’occuper de son hébergement. D’après le visage plus qu’heureux de Tenten, les réponses semblaient géniales et encourageantes.
- Je le prends Rio-san. Murmura avec émotion la jeune fille, inclinant profondément la tête avec gratitude. Je vais chérir cet endroit et si je peux aider vos parents, n’hésitez pas à m’en faire part.
Un sourire éclaira le visage ridé de l’homme et il inclina aussi la tête d’un geste polie.
- J’en suis heureux Tenten-san. Bienvenue chez-vous. Je vais vous faire signer les papiers, l’endroit est disponible pour l’aménagement immédiat, comme nous en avons convenu.
Avec une fébrilité qui envoya ses mains dans un désordre tremblant et la surveillance de Gai-sensei lors de la rédaction et la signature des papiers, Tenten pris officiellement la responsabilité de sa nouvelle demeure.
- Tenten-san, je vous souhaite beaucoup de bonheur. Sourit l’homme en serrant la main de la jeune fille.
- Merci Rio-san. Je garde votre carte d’affaire, je la donnerai à ma famille de l’orphelinat en vantant votre professionnalisme et votre gentillesse. Soyez toutefois préparé, j’ai une famille nombreuse. Sourit-elle avec espièglerie.
Après beaucoup de remerciements de la part de Lee et Gai et un hochement de tête moins sec de la part de Neji, l’équipe Gai se retrouva seul dans le petit appartement.
- Merci les gars ! On se retrouve demain pour l’entraînement! Dit Tenten, un sourire joyeux aux lèvres, mais après tous les évènements de la journée et même antérieur, il était clair que la fatigue la rattrapait durement.
- As-tu besoin de quelque chose ma délicate fleur ? S’enquit Gai avec un peu d’inquiétude, regardant discrètement le peu de bien contenu dans le petit sac à dos de Tenten.
- Hiro m’a fait sortir un restant de repas des cuisines, je vais pouvoir manger. Assura Tenten. Je vais faire les courses demain.
- As-tu un futon ? Demanda Lee, lui aussi soucieux.
- Je vais aussi m’en procurer un demain, ça ira pour ce soir. Ne vous inquiétez pas, vous avez été géniaux aujourd’hui et tout ira bien pour moi. Sourit affectueusement la jeune fille.
Remarquant les paupières lourdes de Tenten, Neji soupira et prit sur lui pour prendre la situation en main, sachant que Lee et Gai resteraient ici comme des sangsues.
- Lee, Sensei, Tenten est fatiguée vous la verrez demain. Dit-il avec autorité, montrant très clairement la porte avec ses yeux nacrés.
Avec des soupirs résignés venant des deux homme-spandex et un sourire discret de reconnaissance de Tenten vers lui, ils quittèrent l’appartement. Mais pas avant que Lee et Gai n’enlacent une dernière fois la pauvre jeune fille épuisée.
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Anecdote humoristique de la semaine :
J’étais dans mon lit, cherchant le sommeil, lorsqu’un étrange dilemme se posa dans mon esprit. Il faut dire que la majorité de mes scénarios d’histoire se tissent pendant ce moment. Pourtant, c’est dernier temps, l’inspiration semble me faire défaut et j’ai donc planché sur un moyen d’attirer l’immatériel… Lorsqu’il ne m’ait venue aucune solution scientifique, mon esprit à naturellement commencé à dérailler vers la stupidité (Cela ne prend malheureusement pas longtemps XD). Alors donc, j’ai repensé au film d’animation d’ Aladin, de Disney. Le mec frotte une lampe et un génie appairait pour exaucer un vœu.
Alors mon esprit fatigué, à la place de réfléchir à un vœu, réfléchit à ce que je pourrais frotter pour faire apparaître un hypothétique génie… Ouais, je sais… Il m’est donc venu à l’esprit mon délicieux breuvage que je commande toujours dans le café où j’écris. (Je ne sais plus trop ce qui me pousse à m’y rendre en priorité, mon breuvage ou écrire ?) Je me suis vue frotter le breuvage assidûment et j’ai ri, imaginant le visage troublé des autres clients. Donc, j’ai exclu cela. Ensuite, mon esprit à encore dérailler dans la recherche de ce qui serait un objet à frotter.
Il m’est venu à l’esprit, dans un éclair de génie (Ouais, ce jeu de mots m’a fait rire aussi) que plusieurs personnes frottaient leurs entrejambes pour réaliser leurs vœux (celui du moment du moins...). Là aussi, j’ai éclaté de rire. Finalement, lorsque j’ai remarqué que l’horloge défilait et que j’étais loin du sommeil maintenant, j’ai trouvé cela moins drôle…
Merci pour votre temps et bonne semaine !