Je crois être amoureux de ma coéquipière (Neji X Tenten)

Chapitre 2 : La première excursion

6748 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/11/2023 19:54


Notes de l’auteur:


Je poste plus tôt le chapitre 2 parce que le chapitre 1 est court. Le fait de publier m’a en quelque sorte botter le cul et débloqué pour terminer le chapitre 17, qui traînait depuis une semaine… Je ne suis pas familière avec la publication et le fonctionnement du site alors si vous remarquez quelques chose de louche (pas mon sens de l’humour hein…) ne vous gênez pas pour m’en faire part ! Bonne lecture !



Chapitre 2: La première excursion


Cela faisait maintenant une semaine que Tenten avait intégré l’équipe Gai. Au cours de ce mince laps de temps, elle avait découvert que les plus insignifiants muscles de son corps étaient souvent les plus douloureux. Dans les moments où ramper au sol devenait plus que tentant, elle rêvassa sur le fait de trouver un moyen de téléportation pour ramener sa carcasse épuisée à l’orphelinat après les séances d’entraînement.


Elle avait aussi découvert que ses coéquipiers étaient tous fous, à leur manière.


Gai-sensei était un tyran au cœur doux (ce qui rendait la haine si putain de difficile !), Lee était un masochiste et la réincarnation de son sensei même si celui-ci n’était pas encore mort et Neji... était sûrement la définition même de l’orgueil et de l’ego surdimensionné. Pourtant, elle devait être la plus cinglée de l’équipe, car jamais elle ne s’était autant amusée, n’avait autant ri et elle commençait sincèrement à s’attacher à chacun d’entre eux. Aussi abattu physiquement qu’elle était, elle avait hâte de les revoir le lendemain, même si cela serait particulièrement douloureux.


Tenten sourit tristement et se dirigea vers l’orphelinat. Elle avait passé son avant-midi de congé à perfectionner ses lancés de kunai. La jeune fille se sentait seule, c’était son premier congé depuis son diplôme et pourtant, elle aurait aimé s’entraîner quand même avec ses coéquipiers. Elle se demanda en quoi consisterait leur premier exercice spécial de demain, elle et Lee avait spéculé sur mille et un scénarios la veille, allant du plus probable au plus stupide, sous le regard neutre d’un Hyûga distant et silencieux. Pourtant, Tenten était ravis, même si le garçon ne s’était en rien joint à la conversation, il ne s’était pas non plus éloigné d’eux comme à son habitude. C’était une grande amélioration.


Tenten pressa un peu plus le pas, sachant qu’elle était attendue. C’était le repas d’anniversaire d’un pensionnaire qu’elle appréciait beaucoup et elle lui avait promis qu’elle serait présente et aiderait. L’orphelinat était un lieu froid et un peu délabré, mais les enfants qui y vivaient étaient pour elle ce qui serait décrit comme une famille élargie. Ils ne partageaient aucun lien de sang avec eux, mais le seul fait que, justement, ils n’avaient plus de lien de sang avec personne les rendaient unis.


Le désespoir de la solitude et de la mort, la tristesse d’être en vie sans personne pour les chérir, l’envie tiraillant devant les familles qui déambulaient dans le village… C’était ce qu’ils partageaient. L’orphelinat les réunissait et ils avaient fait de ce lieu, de ces résidents involontaires, le pilier de leur vie.


Tenten, du plus loin de ses souvenirs, y avait toujours vécu. Des enfants plus âgés aux mains chaudes et des employés distants étaient ses souvenirs de sa tendre enfance. À son tour, elle avait donné de son être, de son affection et de ses connaissances aux enfants qui l’ont précédés, avait pleuré le départ de ses figures parentales lorsqu’ils avaient atteint la majorité et avait dû quitter l’endroit. Cette chaleur, que l’on nommait amour ou réconfort, l’avait gardé saine d’esprit et motivé dans son désir d’être shinobi. Protéger, aimer et gâter ces gens qui étaient sa famille.


Elle ne connaissait pas sa vraie date de naissance, comme plusieurs autres enfants de l’orphelinat, le jour de leur arrivée là-bas l’était devenue. Ils étaient si nombreux que c’était l’anniversaire de quelqu’un presque chaque jour… Mais aujourd’hui, c’était le jour de l’attaque du Kuubi sur le village de Konoha, cela avait tant détruit l’endroit, tuer tant de gens, que cela était l’anniversaire de la moitié des pensionnaires. Inutile de dire que c’était une journée chargée, le repas de ce soir serait plus animé et copieux que d’habitude.


La jeune fille arriva devant les lourdes portes du bâtiment et se glissa habilement dans le grand hall où une effervescence chaotique avait lieu. Tenten était habituée au chaos, mettez des centaines d’enfants dans un endroit, une poignée d’adulte débordés et beaucoup, beaucoup de besoin d’attention et vous obtiendrez un cocktail explosif. Mais la jeune fille remarquait que s’était beaucoup plus animé que d’habitude. Chacun semblait avoir une tâche spécifique, coordonnée avec efficacité par les enfants plus âgés. Du bambin qui marchait maladroitement aux adolescents dégingandés, chacun s’activaient avec énergie.


- Tenten ! Hurla un petit garçon de cinq ans, remarquant la jeune fille aux chignons caractéristiques et courant joyeusement vers elle.


- Hiro ! S’écria joyeusement Tenten, réceptionnant efficacement l’enfant joyeux qui s’était jeté sur elle.


Leur échange ne passa pas inaperçu et bientôt, des dizaines d’enfants de tout âge accoururent vers eux, gratifiant la jeune fille de câlins. Tenten était parmi les rares orphelins à vouloir et pouvoir être shinobi. Elle avait terrorisé tant d’aînés lorsqu’elle était plus jeune avec son obsession pour les armes que c’était souvent des blagues encore racontées pendant les repas. Pourtant, elle avait un fan club tout aussi proportionnel…


- Salut tout le monde ! Je viens en renfort ! Rigola affectueusement celle-ci, caressant aléatoirement des chevelures à porté de main.


- Ouais ! Tu ne rampes pas aujourd’hui, tu seras utile ! Ria espièglement une fillette de huit ans.


Il faut dire que l’état délabré de Tenten après l’entraînement avait fait rire et jaser. Dans un concert qui aurait été chaotique pour un inconnu, les enfants discutèrent joyeusement et reprirent leur tâche et Tenten se retrouva avec un poupon endormi dans les bras tous en surveillant consciencieusement la fabrication d’une guirlande de papier fait par les jeunes enfants.


Elle savait de première main que les ciseaux pouvait être très tranchants entre de jeunes mains créatives.


Le repas fût préparé par les plus âgés et Tenten finit par aider en cuisine, son habileté avec un couteau étant demandé. Dans une cacophonie réconfortante et une discipline pratique, les assiettes furent distribuées et le repas servit. Entre nourrir trois bambins et un Hiro enthousiasme, Tenten passa la soirée à rire et à raconter les derniers exploits de l’équipe Gai.


Lorsque les plus jeunes furent bordés et que la cuisine commença à reprendre un aspect moins encombré, une vieille femme vint chercher Tenten. Reconnaissant la directrice, qui ne faisait pas souvent acte de présence, la jeune fille s’inquiéta, mais suivis celle-ci silencieusement.


Ce n’est que lorsque la porte du bureau de la femme se ferma sur eux et qu’elles prirent place dans la pièce que la directrice parla.


- Tenten, cela fait maintenant une semaine que tu as eu ton diplôme et c’est le délai demandé, par mesure de sûreté en cas de révocation de ton titre de Genin, que je ne t’ai pas fait part de la suite des choses. Commença d’une voix sèche la femme.


N’ayant jamais été en bon terme avec la femme froide, qui avait pourtant à sa charge des êtres humains vulnérables, Tenten resta silencieuse et hocha simplement la tête.


- Je ne sais pas si tu es au courant, l’Académie de shinobi est souvent laxiste en terme d’éducation autre que la violence… Poursuivit aigrement la femme et Tenten s’empêcha de grincer des dents.


C’était un sujet de discussion très souvent débattu entre son jeune soi et cette femme. Maintenant plus âgé, Tenten se contentait à l’indifférence, consciente depuis longtemps que la directrice s’acharnait sur elle par son choix de profession.


- Il y donc une loi qui indique que tout enfant atteignant le statut de Genin se voit automatiquement, aux yeux de la loi, considéré comme majeur. Tu es consciente, je l’espère, que cet établissement n’héberge seulement que les mineurs ?


La jeune fille sentit son cœur couler dans sa poitrine, lui donnant l’impression de s’enfoncer dans un marasme visqueux et sans fond. Elle ne voulait pas avouer à la directrice que, effectivement, elle n’avait pas fait le lien entre son diplôme et son statut de majorité. Ce qui l’obligerait à quitter cet endroit qu’elle appelait presque la maison.


Voyant le visage de plus en plus pâle de son interlocutrice, la directrice eu un petit sourire méchant. Elle était ravies de la réaction et de la détresse qu’elle voyait clignoter dans les orbes noisette de la jeune fille. Celle-ci lui avait tant rendu la vie difficile lorsqu’elle était plus jeune, avait influencé trop d’enfant à son goût avec son caractère fougueux et surtout, avait choisi le métier qui alourdissait sa charge de travail. La directrice essaya de ne pas éclater d’un rire satisfait à la pensée de ce qui allait suivre.


- Dans cette situation, la loi de Konoha indique qu’une semaine après l’obtention du diplôme, un orphelin doit être mis au courant de son expulsion de l’orphelinat un mois après ce délai. En d’autre terme, tu as un mois pour préparer ton dépars, car tu ne pourras plus entrer dans l’établissement à d’autre fin que de courtes visites. Termina la femme.


Un sentiment de panique fit chanceler son processus de réflexion logique et Tenten du presque se gifler physiquement pour ne pas dérailler. Elle se gronda intérieurement, s’interdisant de montrer un autre signe de faiblesse devant cette femme qu’elle détestait tant.


- Bien. Est-ce tout ? Demanda-t-elle froidement, ayant hâte de quitter sa vue.


- Oui, je te ferai signer les documents officiels la veille de ton renvoi. Répondit tout aussi glacialement la femme.


Sans plus de cérémonie, Tenten quitta le bureau et en ferma sèchement la porte. Une fois à l’abri de tout regard, elle se permit de vaciller vers son futon et sa petite commode où elle rangeait ses maigres possessions.


Elle prit ses articles de toilette et s’enferma pour une douche brûlante pour compenser la peur glacée dans son ventre. Lorsque les cinq minutes réglementaires furent atteint, Tenten se sécha, enfila son pyjama usé et se glissa vers le lieu qui lui servait d’espace pour dormir. La pièce sombre était partagée avec sept autres enfants, tous dans un état différent de sommeil. Elle se mit à les envier, car la jeune fille savait que son cerveau ne prendrait pas de repos cette nuit.


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Lorsque les lueurs de l’aube sortirent timidement d’un ciel autrefois d’encre, Tenten se glissa hors de ses couvertures et mis sous son bras son matériel de toilette et des vêtements pour filer discrètement vers la salle de bain. Une fois son rituel terminé, décemment présentable et ignorant ses cernes et son expression fatiguée gracieusement reflétés par le miroir, elle fila vers la cuisine pour manger et préparer un bento rapide avec les restes de la veille. Profitant du silence qu’une heure aussi tôt lui offrait, Tenten termina son frugal repas, qu’elle s’obligea à avaler malgré sa nausée nerveuse et se glissa hors de l’orphelinat, prenant la direction du terrain d’entraînement habituel de l’équipe Gai.


Ravis d’être seule, ce qui était une évidence puisqu’il était tout juste cinq heures du matin et que même ses coéquipiers zélés n’arrivaient généralement pas avant sept heure, Tenten s’échauffa et commença sa routine. Ses quatre kunai et trois shurikens volèrent sans ménagement vers des cibles imaginées par elle seule et les pauses n’étaient données que pour récupérer son maigre arsenal pour aussitôt recommencer.


Tenir ses armes lui avait toujours donné une certaine contenance, un sentiment de sécurité qui étaient une bouée de sauvetage pour la maintenir dans la réalité lorsque son esprit s’égarait. Tenten avait réfléchi toute la nuit à son futur proche, avait envisagé une dizaine de scénarios pour pallier son éventuel vie autonome.


La jeune fille n’était pas du genre à pleurer, c’était même pour elle un interdit s’il y avait quelqu’un à proximité. Elle avait survécu, devait être forte pour tous les autres enfants qui la regardaient et comptaient souvent sur elle.


De plus, en tant que shinobi, pleurer était un acte de faiblesse dangereux devant d’autres et ce n’était pas parce qu’elle était une fille qu’elle aimait s’adonner à ce débordement émotif. Pourtant, en tirant inlassablement ses armes dans des recoins aussi précis possible, elle jura lorsque le flou typique des larmes embrouillèrent sa vision, pourtant si précieuse pour l’exercice, lui faisant dévier ses trajectoires de quelques centimètres.


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Hyûga Neji aimait l’entraînement, ne vivant littéralement que pour s’améliorer et devenir plus fort. Sa haine pour son clan n’aidait en rien à préférer n’importe quel endroit que le complexe Hyûga. Neji s’assurait de respecter le protocole strict qui régissait les membres de son clan, qui contraignait encore plus les membres de la Bunke.

Il entrait à des heures raisonnables, même si personne ne l’attendait vraiment dans ses quartiers. Mais aucunes contraintes ne l’empêchaient de quitter l’endroit tôt, puisqu’il ne dépendait d’aucun domestique pour la préparation de ses repas. Son statut inférieur ne méritait en soi aucun traitement de ce genre.


Neji se prépara donc comme à son habitude, silencieusement et efficacement et quitta le complexe Hyûga pour se diriger vers le terrain d’entraînement de l’équipe Gai vers six heures, confiant qu’il puisse profiter de l’endroit avant l’arrivée bruyante de ses coéquipiers.


Le jeune homme était très fier de dire qu’il était rarement surpris, son esprit analytique lui permettant plus que souvent d’empêcher cela. Pourtant, lorsque Neji se rendit au terrain d’entraînement, il fût surpris d’y voir une silhouette mince surmontée de deux chignons. À la souplesse des membres qu’il captait dans ses mouvements, elle était présente depuis un moment, ayant dépassé le stade de l’échauffement et des débuts plus lents de sa routine et ce, malgré qu’il soit tôt.


Se disant qu’au moins, ce n’était pas un Lee babillant ou un Gai-sensei délirant, Neji se consola et s’avança de sa démarche gracieuse et fluide. Tenten était le seul membre de l’équipe qu’il arrivait à supporter, dans un périmètre de distance sécuritaire de sa bulle personnelle relativement grande. Mais c’était en soi suffisant qu’il n’ait pas envi de l’étrangler pour être hostile. Bien certainement, la jeune fille était beaucoup trop faible en matière de compétence pour être intéressante à combattre, mais c’était, après lui bien sur, le membre le plus sain d’esprit de l’équipe Gai.


Il avait été légèrement surpris par ses performances au cours de la semaine. Bien que cela n’ai pas franchi sa bouche, par soucis de maintenir une certaine… atmosphère non dérangeante, Neji savait et croyait fermement que les femmes étaient désavantagées biologiquement dans le métier de shinobi. À la limite d’un poids mort parfois, selon lui. Elles étaient moins fortes en termes musculaire, semblait prendre de la masse moins rapidement et étaient émotionnellement plus instables.


Il s’était donc attendu, presque dès le premier jour, à ce que Tenten se plaigne et que Gai-sensei lui accorde un rythme d’entraînement moins intense. Mais ce n’était pas arrivé. Bien sûr, Neji croyait que le Jonin était simplement trop stupide pour connaître au niveau théorique les différences biologiques au niveau des sexes, mais que Tenten ne demande aucun traitement de faveur l’avait un peu surpris.


La jeune fille s’était débattue avec eux sans un mot, suant et trébuchant comme eux et même vomissant discrètement et reprenant la cadence comme si de rien n’était. Il savait que cela était sûrement plus difficile physiquement pour elle, mais le feu sauvage dans ses yeux l’avait empêché de faire toute remarque sarcastique après qu’elle renverse pour la première fois son déjeuner. Elle n’avait pas versé une larme lorsqu’ils s’entraînaient ensemble et qu’il bloquait sans pitié ses point de chakra et qu’elle finissait battu au sol.


Au contraire, le feu indomptable qui dansait dans ses prunelles noisette brûlait encore plus férocement. Mais ce qui le mettait mal à l’aise, c’était que ce feu ne cherchait même pas à brûler son adversaire, ce n’était pas de la colère envers lui qu’il y lisait, envers le destin qui l’avait fait naître faible.


Il ne savait pas ce qui alimentait sa détermination et il se convainquait que ce n’était pas important. L’équipe Gai n’était qu’un palier obligatoire vers plus haut, il n’avait donc pas besoin de s’attacher à ce qui était temporaire et inutile.


Le Hyûga s’approcha donc de son arbre signature, qu’il aimait utiliser pour méditer avant de commencer sa routine. Tenten sembla remarquer son approche, puisqu’elle sursauta et tourna ensuite une petite partie de son visage vers lui.


- Bonjour Neji. Salua-t-elle poliment, comme elle le faisait chaque jour où ils se retrouvaient ici.


Comme à chaque fois, il se contentait d’un bref mouvement sec de la tête comme réponse et Tenten reprenait toujours ce qu’elle faisait sans chercher à bavarder, respectant même toute distance physique.


Pourtant, Hyûga Neji était ce que l’on appelait un génie et en tant que tel, il avait une réputation à maintenir. Aussi brève que fut l’échange, il remarqua aussitôt son teint pâle, le début des cernes bleuâtre contrastants avec sa peau et à sa plus grande surprise, la rougeur caractéristique de ses yeux qui indiquait qu’elle avait durement pleuré.


Neji était un génie, certes, mais pas en compétences sociales… De toute façon, ce n’étaient pas ses affaires et il ne voulait pas que cela le devienne. Il s’assit donc, prit sa posture méditative et commença sa séance calme, ponctuée par le bruit sourd des armes de Tenten lorsqu’elle lançait et que cela faisait mouche, c’est-à-dire à chaque fois.


L’exubérant Lee les rejoignit après une trentaine de minutes, son enthousiasme flamboyant brisant leur silence tranquille.


- Bon matin mes coéquipiers plein de jeunesse ! Hurla joyeusement l’utilisateur de taijutsu.


- Bon matin à toi aussi, Lee. Salua poliment Tenten, prenant le temps d’arrêter son entraînement pour l’accueillir.


Neji se contenta encore d’un hochement de tête sec, essayant de contrôler son agacement face au tempérament explosif du garçon.


- Ho, Lee, tu as coupé tes cheveux ? Demanda gentiment la jeune fille, qui savait que cela lui ferait plaisir que quelqu’un le remarque.


En effet, Lee rayonna d’une fierté aveuglante, ses cheveux d’encre coupés en bol comme un certain Gai-sensei. Comme le survêtement de spandex, les sourcils épais… Putain, il se transformait littéralement en mini-Gai pensa irroniquement la jeune fille.


- Gai-sensei est l’inspiration de ma jeunesse ! S’écria Lee, le bonheur flamboyant dans ses yeux étrangement ronds.


- Je peux le voir Lee… Rigola la manieuse d’arme, mi-amusée, mi-exaspérée.


Son coéquipier n’avait aucune notion sur la subtilité, c’était donc douloureusement flagrant à quel point il vénérait leur sensei.


- J’ai tellement hâte de découvrir notre entraînement spécial du jour ! Je suis tellement excité que je vais faire cent pompes sur une main, l’énergie de ma jeunesse déborde !


Pendant que leur excessif coéquipier suait des bassines d’eau, Neji entreprit son échauffement et Tenten s’accorda une pause. Ils avaient douloureusement tout deux découvert que Gai-sensei arrivait comme un typhon le matin et que le suivre demandait une certaine… préparation physique et mentale.


Quinze minutes plus tard, le Jonin déboula sur le terrain d’entraînement, un lourd paquetage sur ses épaules et un sourire stupidement étincelant sur son visage.


- Mes chers élèves ! En ce début de journée magnifique, nous allons partir en excursion pour faire flamboyer notre jeunesse ! Hurla l’homme en signe de salutation.


Les trois adolescents se rapprochèrent de l’homme, une certaine curiosité dans les yeux, même dans ceux de Neji.


- Une excursion sensei ?! Où allons-nous ?! Demanda Lee, impatient.


- Du calme mon flamboyant élève, je vais vous exposer mon idée géniale ! Cria Gai, loin d’être lui-même calme, laissant Tenten et Neji exaspérés. Donc, nous allons passer la nuit en forêt pour développer vos compétences en survie et en travail d’équipe ! Bien évidemment, l’avant-midi sera consacré à un exercice sur la maîtrise du chakra pour vous familiariser avec la méthode de déplacement des shinobi.


Un sourire enthousiaste franchi les lèvres de Tenten et de Lee. Neji se contenta de son habitude stoïque habituelle, même si, à l’intérieur, il ressentait la même chose. Voyant qu’aucune objection n’était lancée, Gai sourit.


- Bien, nous dormirons à la belle étoile et j’ai des rations shinobi avec moi. Vous n’avez qu’à prévenir vos pa… tuteurs (Gai ne bégayait jamais, ce qui les intrigua) et amener quelques articles de toilette et des rechanges. On se retrouve dans trente minutes à la porte sud ! Rompez ! S’enthousiasma le Jonin.


Aussitôt, les trois adolescents dérapèrent vers leur lieu de résidence, le pas léger. Trente minutes plus tard, ils se rassemblèrent rapidement autour du Jonin, dans un état d’essoufflement plus ou moins grand. Sous les babillages joyeux de Lee et Gai, le groupe marcha sur le chemin désert à cette heure de la journée pendant plus de vingt minutes avant que l’homme ne s’enfonce dans l’épaisse canopée caractéristique du pays du feu. Après un laps de temps presque équivalent, Gai s’arrêta dans une minuscule clairière, semblant satisfait de quelque chose que lui seul savait.


S’ensuivit une leçon pleine d’entrain sur le choix d’un emplacement pour un campement, la manière sécuritaire d’allumer un feu et de l’entretenir et finalement, comment monter une tente efficacement. Pour Neji, qui sortait pour la première fois hors du village, il trouva ce moment particulièrement agréable. Bien qu’il était hors de question de l’avouer à voix haute. Il ne manqua pourtant pas à l’œil avisé de Gai et à l’observation efficace de Tenten que le garçon paraissait plus… détendu. Autant Neji et le mot détente pouvait être mis ensemble...


Lee était une boule d’enthousiasme encore plus explosive que d’habitude et Gai dut lui rappeler plusieurs fois, avec son amusement et sa douceur habituelle, de se concentrer. Tenten semblait aussi heureuse, son visage habituellement plus calme se crispait de sourires occasionnels, ses yeux et son attention complètement sur le Jonin, buvant ses enseignements.


Une douce chaleur coula dans la poitrine du ninja vétéran et pour la mille et une fois depuis qu’il les avait pris sous son aile, une affection sourde l’envahi pour ses trois adolescents atypiques.


Tenten était celle qui excellait le plus naturellement dans l’exercice de survie, lui posant des questions et remarquant des détails pertinents qui l’impressionnèrent. Neji, lui aussi, comme à son habitude, était douée et assimilait rapidement les informations. Lee était un tourbillon d’initiative et d’énergie. Gai appela un repas frugal comme pause et le groupe se réunit en cercle autour du feu qu’ils avaient finalement allumé. Le Jonin leur tendit les rations shinobi qu’il avait apporté.


- Les rations servent à être consommées tel quel, pour palier toute situation où un feu serait dangereux d’être allumé. Expliqua patiemment l’homme, qui sortait et présentait le contenu emballer de son repas. Il y a dans chaque repas l’apport calorique nécessaire à une dépense énergétique importante, mais en soi, les rations ne doivent pas être votre seule nourriture pendant une mission, puisqu’elles ne compensent pas les nutriments importants des fruits et des légumes. Bien certainement, il y en a un peu sous forme déshydrater, mais cela n’est pas suffisant.


- Mais le transport d’aliments frais peut gêner le déplacement pour les missions qui demande beaucoup de mobilité. Souligna pensivement Tenten.


- Exactement ma jeune fleur ! Souris fièrement Gai, levant un pouce appréciateur, qui valut le rougissement de son seul élève féminin. Elle semblait toujours troublée lorsqu’il l’appelait ainsi.


- Comment faire alors ? Demanda Lee, qui réfléchissait aussi.


- Je vais donc vous apprendre à chasser et à vous fier à la flore pour vous nourrir. Un bon shinobi doit être polyvalent et être prêt à s’adapter à toute situation. Expliqua le Jonin. De plus, certains aliments frais se conservent bien et ne vous nuiront pas trop en mission, en termes de poids et de mobilité. Mais ce sera une aventure magnifique pour une autre expédition, aujourd’hui nous allons pratiquer votre contrôle des chakras !


Lee remua un peu d’anticipation et Tenten lui plaça une main douce sur l’épaule, un petit sourire encourageant sur son visage. Chaque camarade de sa promotion connaissait les déboires de Lee en termes de chakra. Gai trouva ce geste tellement jeune qu’il pleura bruyamment, au grand embarra de la jeune fille. C’est ainsi que le Jonin les guida à travers différents exercices pour évaluer leur niveau de maîtrise.


Vers la fin de la journée, Tenten et Neji étaient en train de s’entraîner à monter aux arbres, pendant que Lee maîtrisait moyennement l’avant-dernier exercice, qui demandait de laisser un shuriken collé à la plante de son pied. Malgré sa détresse apparente d’être laissé derrière, Lee travaillait avec une détermination sans faille.


Le Jonin sonna la fin de l’entraînement lorsque le soleil commençait à se coucher. Tenten grimpait maintenant à la moitié de l’arbre et Neji aux trois-quarts. Lee parvenait à coller le shuriken pendant deux minutes, ce qui était un bel avancement pour lui. Il les félicita tous chaleureusement, ébouriffant individuellement leur cheveu avec affection, à la grande indignation d’un Neji un peu revêche.


- Lee, tu pourras passer aux arbres demain, j’en suis certaine. Rassura Tenten en prenant place près de son coéquipier autour du feu ronronnant chaleureusement.


Lee lui répondit d’un petit sourire, tellement pâle par rapport à ses éclats habituels que la jeune fille eu un petit pincement triste à la poitrine. Une idée bizarre germa dans son esprit et un besoin presque irrépressible s’enroula autour de sa poitrine. Il ressemblait tellement en ce moment aux orphelins plein de détresse qui passaient leur première nuit à l’orphelinat…


- Lee, je connais un super jutsu qui demande beaucoup de maîtrise et qui fait oublier à la cible un peu de ses soucis, veux-tu que je te l’apprenne ? Demanda Tenten, un peu gênée par son intention.


Aussitôt, trois paire de yeux très intéressés la fixèrent.


- Dites le mots jutsu pour attirer l’attention, hein ? Rigola faiblement la jeune fille, ce qui fit tiquer le sourcil fin de Neji.


- Je veux ! Mais pour le chakra… Répondit piteusement Lee.


- Pas besoin de chakra, c’est ce qui rend ce jutsu parfait pour toi, tu pourras le maîtriser à merveille et il faut des aptitudes spécifiques pour le réussir. Expliqua narquoisement la jeune fille, qui prit plaisir à décrire son objectif en termes shinobi.


- Ho ! Je veux l’apprendre Tenten ! S’enthousiasma Lee, des étoiles dans les yeux.


Satisfaite d’avoir remonté le moral de son ami, Tenten sourit.


- Bien, mais tu ne dois pas sous-estimer cette technique, même si elle paraît banale, elle a beaucoup d’impact. Répondit Tenten, empruntant le ton pédagogique de Gai-sensei avec plaisir.


- D’accord Tenten-sensei ! S’enflamma Lee, ce qui fit rire aux éclats sa coéquipière.


- Bien, allonge-toi et mets ta tête ici. Expliqua-t-elle avec sérieux, tapotant sa cuisse.


Ne réalisant sûrement pas que c’était un acte en soi un peu plus intime que toutes leur autres interactions qu’ils avaient eux tout les deux, Lee s’exécuta sans protester, une confiance absolue dans ses yeux marron qui lui réchauffa le cœur. Prenant soin d’éviter le regard de Neji et de Gai-sensei, qu’elle sentait qu’ils avaient posé sur elle avec intensité, Tenten concentra son attention sur Lee.


- D’accord Lee, cela s’appelle le jutsu détente-capillaire. Elle se mordit fortement la lèvre pour ne pas rire de sa propre blague. Je vais le pratiquer sur toi, car il faut l’expérimenter pour le comprendre.


Le corps de Lee se tendit, prêt à affronter une quelconque douleur et ses épais sourcils se froncèrent de concentration.


- Tu dois tenir dix minutes, prêt ? Demanda Tenten, qui se trouva à s’amuser un peu trop.


Le garçon hocha la tête. Sans attendre, la jeune fille glissa ses doigts agiles dans sa chevelure d’encre, prenant soin de masser doucement le cuir chevelu en cercles apaisants.


- Tenten-sensei, je ne ressens aucune douleur… S’inquiéta Lee, son visage confus.


Tenten éclata d’un rire amusé et doux, sentant son regard se réchauffer.

- C’est le but, cher élève ! Ce jutsu sert à détendre et à insuffler à la cible calme et douceur. Ce n’est pas un jutsu offensif, c’est pour le soutien psychologique des alliés. Expliqua la jeune fille.


- Ho… c’est pourquoi c’est si agréable ? Demanda Lee, incertain et impressionné à la fois.


- Exactement, cela demande un certain niveau de maîtrise pour connaître les points sensibles de la tête, une coordination des doigts et une maîtrise de la force exercée. Il y a toutefois quelque chose d’encore plus cruciale que l’exécution technique. Répondit calmement Tenten.


- Qui est ? Demanda Lee, impressionné et très curieux, complètement piégé dans l’absurde histoire que son coéquipier tissait habilement.


- Tu dois être disposé émotionnellement à partager le moment de faiblesse que le justu peux occasionner sur la cible et veuillez à la sécurité de celui-ci, puisque la cible peut entrer dans un état de détente qui le rend moins vigilant.


- C’est vraiment un jutsu puissant ! Je vois ce que tu veux dire, mon corps semble plus détendu ! S’extasia Lee. Tu es vraiment impressionnante Tenten !


La jeune fille ria doucement et elle entendit le reniflement dédaigneux de Neji de l’autre côté du feu.


- Effectivement Tenten, c’est un jutsu tellement jeune ! Pleura bruyamment Gai-sensei, ému.


Elle résista à l’envie de se claquer la paume sur le front en signe de découragement et d’embarras et se concentra sur les mèches raides de Lee, trouvant une certaine détente dans l’acte. Le garçon, épuisé, s’endormit quelques minutes plus tard.


- Il va mieux maintenant. Murmura-t-elle affectueusement à personne en particulier.


- Merci Tenten, je sais qu’il était très abattu. Souris tristement le Jonin, qui avait bien sûr entendu.


- Lee triste n’est pas Lee. L’intégrité, même mentale, est une loi de l’équipe Gai, non ? Souris malicieusement celle-ci, essayant de dissiper l’ambiance émotionnelle, où elle n’était pas tout à fait à l’aise.


Gai-sensei pleura de joie et d’émotion, ce qui la prit un peu de court. Neji s’était adossé à un arbre un peu plus loin de leur position, son corps raide et ses yeux fermés. Elle ne savait pas s’il dormait, puisque c’était la première fois qu’elle voyait l’Hyûga dans une position aussi vulnérable et intime que le sommeil. Puisqu’il était Neji, la jeune fille ne serait presque pas surprise qu’il dorme les yeux ouverts, juste pour être plus alerte…


- Sensei, j’aurais quelque chose à vous demander. Murmura Tenten avec hésitation.


Le Jonin parut aussi ravi qu’intrigué.


- N’en parlez pas aux garçons, d’accord ? Demanda anxieusement celle-ci, caressant distraitement les cheveux de Lee pour apaiser son malaise.


L’homme hocha la tête, une rare expression sérieuse sur son visage, ce qui l’apaisa un peu.

- Je voulais savoir s’il y avait des aides… heu… officielles pour les Genins qui… permettent d’accompagner dans la transition pour ceux qui… Balbutia nerveusement Tenten, gênée d’expliquer sa situation à l’homme, ne voulant pas paraître faible devant lui, puisqu’une réelle affection naissait en elle face à son atypique sensei.


- Il y en a Tenten, je te ferais découvrir les programmes où tu serais admissible vu ta situation. Répondit calmement le Jonin, une pointe de douceur dans sa voix grave.


Cela émut tellement la jeune fille qu’elle battit rapidement des paupières pour endiguer l’humidité de ses yeux. Son cerveau était tellement soulagé qu’il ne lui vain pas à l’esprit de se demander comment l’homme pouvait comprendre quoi que ce soit avec ses explications floues.


- Combien de temps t’ont-ils donné avant que tu ne doives quitter ? Demanda-t-il doucement.


- Un mois. Répondit-elle d’une voix plus rauque.


- As-tu une allocation de départ ? Des économies ou du matériels pour la transition ?


- Rien. Murmura faiblement Tenten, une boule lourde dans sa gorge et sentant la peur alourdir ses épaules.


Elle sursauta brusquement lorsqu’elle sentit une main douce et chaude sur son épaule. Ses yeux se levèrent vers l’homme, un bouillon d’émotion lui monta aux yeux lorsqu’elle enregistra le sourire rassurant et tendre de son professeur. À sa grande mortification, elle sentit les larmes chaudes échapper à son contrôle serré.


- Je ne vais pas te laisser tomber Tenten, je suis ton sensei et je veillerai à ce que tout se passe bien et que tu ne manques de rien. Assura celui-ci, de cette détermination tranquille qui la bouleversa.


Incapable de répondre tant sa gorge était nouée, elle hocha la tête, essayant d’essuyer le désordre de larmes qui coulait en fontaine sur son visage. Elle se réprimanda intérieurement pour paraître si… nul, faible et pathétique. Comme s’il lisait dans ses pensées, le Jonin lui caressa les cheveux.


- Pleurer n’est pas faible Tenten, surtout si c’est avec l’équipe Gai. Tu peux te le permettre, tu es en sécurité avec nous et tu peux t’appuyer sur nous. Assura doucement l’homme, ce qui émut son cœur lourd et multiplia ses larmes silencieuses.


Vaincu, Tenten, juste pour ce soir se dit-elle, se permit de se détendre et de laisser sa fatigue et ses inquiétudes s’exprimer en eau salée. Elle fit un sourire tordu et reconnaissant à son sensei avant de glisser dans un sommeil épuisé et chaud de la présence de ses nouveaux coéquipiers.


- C’est bien Tenten, c’est un acte de confiance que je sais qui te demande beaucoup. Murmura doucement Gai à la forme endormi de son élève. Pas un mot de cette discussion à Lee, Neji. Termina soudain, un peu plus fort, le Jonin, qui regarda vers le jeune Hyûga.


Celui-ci tressaillit légèrement, brisant sa couverture d’homme faussement endormit.


Le garçon ouvrit légèrement ses yeux couleur perle, qui se posèrent automatiquement sur le visage endormi et humide de Tenten. Gai y lut une certaine confusion au fur à mesure que Neji observait la jeune fille.


- Je n’ai pas vraiment compris le sujet et je ne suis pas du genre à commérer. Grogna Neji, semblant indigné, à la manière subtile des Hyûga, sur ce genre d’accusation.


- Je ne peux pas parler des détails, cela appartient à Tenten de le faire si elle nous en juge digne. Toutefois, le temps presse plus que je le pensais, je vais donc te demander quelque chose personnellement. Dit l’homme le plus sérieusement du monde.


Neji ne put s’empêcher de hausser un sourcil fin en signe de curiosité. Quel genre de demande pouvait faire un Jonin à un Genin ? Et depuis quand Gai-sensei était capable d’un tel sérieux ?


- Nous allons commencer des missions cette semaine, c’est plus tôt que je ne le voulais initialement. Je sais que tu ne vois en l’équipe Gai qu’un tremplin pour ta carrière, je ne peux te juger et j’espère qu’un jour, tu nous permettras d’être significatifs pour toi. Mais ce jour n’est peut-être pas proche, je dois donc te demander d’être plus… indulgent pendant les missions qui suivront. Aussi, Tenten est en situation précaire, j’aimerais donc que tu lui épargnes tout commentaire sur son état, qui deviendra de plus en plus agité et distrait au fil des emaines. Ce sera temporaire, mais cela peut prendre deux mois avant qu’elle ne reprenne un peu de maîtrise. Expliqua le Jonin, son ton, bien que calme, n’admettait aucune protestation.


- Tant qu’elle ne nuit pas personnellement à mon entraînement, je resterai civile. Répondit implacablement Neji, croisant ses bras dans un geste distant.


- Tant que tu comprends, Neji. Bonne nuit, repose-toi bien toi aussi. Termina calmement le Jonin, un sourire gentil sur ses lèvres.


Avec un grognement discret, Neji reprit une position de sommeil et ferma ses yeux nacrés. Même s’il était réticent à laisser sa sécurité entre les mains de quelqu’un d’autre, la fatigue le terrassait. Il s’endormit sur la désagréable impression que Gai-sensei avait découvert à quel point le visage vaincu d’une Tenten si… habituellement déterminée, l’avait dérangé.


Bien certainement, c’était seulement parce que cela pouvait mettre leur travail d’équipe en difficulté et non parce que cela le chatouillait…. Désagréablement.




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