Meilleurs ennemis

Chapitre 23 : Meilleurs ennemis

6503 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/03/2024 19:57


Samedi 16 juillet / 23h10

Rue de Konoha

Konoha/Japon



Atame était prêt à accueillir le jeune Hatake, qui s'était arrêté au feu rouge. Une bénédiction pour le blond, qui commençait à s'approcher de lui avec sa voiture. Mais, alors qu'il allait se mettre en plein milieu de la route pour lui barrer le chemin, les phares d'une voiture s'approchaient d'eux, se mettant à la hauteur du scooter. C'était une voiture de la gendarmerie. Merde! C'était foutu! 



- Eh Hataru! S'écriait le passager. Qu'est ce que tu fais ici ? 


- Kotetsu? Je suis venu voir mon père! 


- A cette heure-ci ?


- Je m'ennuyais tellement chez ma mère... 



Une voiture passait en face et il jetait un coup d'oeil au conducteur. Ce dernier, nerveux, regardait également le gendarme, et continuait sa course. Plissant les yeux, Kotetsu essayait de faire appel à sa mémoire, où avait-il déjà vu ce visage? Et après avoir fait chou blanc, il reconduisait son attention sur le fils de son capitaine. 



- Et tu as fait toute cette route sur ce scooter ? Il est à qui ? 


- A la copine de mon imbécile de demi-frère! 


- Elle a été sympa de te le prêter. 


- Je ne lui ai pas trop demandé la permission! 


- Hataru ! Le sermonna le jeune gendarme. 


- Je pense que je vais avoir des ennuis. 


- Je crois que oui, surtout qu'il est sous pression en ce moment! 


- Il est dans son bureau ? 


- Oui! 


- Aie ! Aie ! Aie! 


- Tu as quoi sur le visage ? Remarquait soudainement le gendarme. 


- Du sang, lâchait le jeune homme. 


- Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? 


- Je suis tombé. 



Hataru faisait la grimace et le feu passait au vert. Franchissant les grilles de la gendarmerie, il garait le deux roues. De leur côté, Atame et Goro s'étaient arrêtés à quelques mètres de là! Ayant une vue sur le scooter! 



- Qu'est ce que l'on fait Goro ? 


- Je ne sais pas. Mais pour le moment, on a eu de la chance qu'il soit arrivé à Konoha sans incident! 


- Oui, mais le scooter est en terrain ennemie. 


- Alors, il faudra malheureusement attendre. 


- Je vais prévenir Takeshi de la situation. 


-Dis lui de venir à Konoha! Il n'y a que lui qui peut le récupérer. 



Samedi 16 juillet / 23h15

Gendarmerie

Konoha/Japon



Hataru Hatake entrait dans les locaux de la gendarmerie et voyait son père arriver vers lui. 



- Qu'est ce que tu fais là Hataru ? 



Le jeune homme ôtait son casque et du sang s'y échappait. 



- Mon dieu! Mais qu'est ce qu'il s'est passé Hataru ? 


- Je suis tombé. 



 Pas vraiment convaincu de la réponse de son rejeton, Kakashi secouait la tête et le prit par le bras. 



- Aie! Gémissait le jeune homme. 


- Tu as mal au bras aussi ? 


- Oui, lorsque je suis tombé, je me suis rattrapé par le bras. 


- On va à l'hôpital, viens! 



Obéissant, Hataru suivait son père jusqu'à l'extérieur. Il se stoppait net sur le scooter rouge devant lui! 



- Il est à qui ce scooter ? 


- A la copine de Takechi, je... je l'ai pris pour venir ici! 


- Ah ben bravo! 



Non loin de là, Goro et Atame regardaient attentivement la scène. 



- Regarde Goro, il est en train de scruter le scooter! 


- On est mal, on est mal, on est mal! 



Devant la gendarmerie, Kakashi plissait les yeux, mais en regardant son fils dans un sale état, il reprit la route vers la voiture.  



Samedi 16 juillet / 23h45

Hôpital de Kiri

Kiri/Japon



Le capitaine de la gendarmerie de Konoha et son fils entraient à l'intérieur de l'hôpital. A l'accueil, Kakashi reconnut une silhouette familière. 



- Docteur Katô Shizune !


- Capitaine Hatake ! 


- Bonsoir, je suis venu cette fois-ci pour mon fils! 


- Je vois ça ! Comment s'est-il fait ça ? 


- Il est tombé du scooter, enfin, c'est ce qu'il m'a dit! 


- Je vais l'examiner, tu viens avec moi Hataru ? 


- Va avec le docteur, je vais remplir les papiers! 



Le jeune homme suivait Shizune alors que son père remplissait les papiers de son admission. 20 minutes plus tard, le docteur sortait de la salle, et se dirigeait vers Kakashi. 



- Alors, comment va t-il ? 


- Pour être franche capitaine, je pense que Hataru ne s'est pas fait ses blessures en tombant du scooter. 


- Je m'en doutais, surtout lorsque j'ai examiné vite fait le deux roues, il n'avait pas une seule éraflure. Et son casque l'aurait protéger de toute blessure à la tête. 


- En parlant de ça, sa blessure à la tête n'est pas très grave, mais je veux le garder en observation. Il a dû tomber sur quelque chose de pointu, comme le coin d'une table, ou autre chose! 


- Oui, vous avez raison. 


- Il y a autre chose qui m'inquiète, disait la femme un peu soucieuse. 


- Et quoi donc ? 


- Son poignet... 


- Il a une entorse au poignet ? 


- Non, il a juste un hématome. 


- Et en quoi cela vous inquiète ? Lâchait Kakashi les sourcils froncés. 



Elle mit sa main droite autour du poignet droit du capitaine, et le pressa légèrement. 



- C'est la marque d'une grande main qui apparaît sur le poignet de Hataru, on a dû le presser très très fort. 


- Oh mon dieu! 


- Que s'est-il passé capitaine ? 


- Je ne sais pas, lâchait-il assez perdu. Mais je vais le découvrir. 



Kakashi partait en direction de la salle où son fils était installé. Il entrait assez brutalement, faisant sursauté Hataru qui voyait de la colère dans ses yeux. 



- Que s'est-il vraiment passé Hataru ? 


- De quoi tu parles papa ? 


- Ne me prends pas pour un con, dis moi la vérité ! 



Il avait crié très fort, le docteur Katô avait été rejointe par un autre docteur et une infirmière, qui regardaient la scène. De son côté, le jeune Hataru regardait son père dans les yeux, et soudainement, il craquait. 



- Je suis désolé papa, lâchait-il en baissant la tête. 



Il commençait à pleurer, et devant la détresse de son rejeton, Kakashi Hatake s'était calmé. Hataru pleurait à chaudes larmes, tout ce qu'il avait contenu en lui, sortait d'un coup. 



- Qui t'a fait ça Hataru ? Dis le moi pour qu'il ne recommence plus! 


- C'est... snif... Takechi... 


- Takechi ! 


- Il m'a serré fort le poignet et il m'a poussé contre le marbre, continuait-il en redoublant de larmes. 



Il se retournait, et regardait le docteur Shizune, qui avait de la compassion. Elle voyait bien dans les yeux du gendarme, de la tristesse, mélangé à de l'impuissance, avec une pointe de colère. 



- Je vais lui préparer une chambre, disait-elle un peu mal à l'aise. 


- Merci. 



Elle fermait la porte, leur laissant un peu d'intimité, il fallait les laisser seuls. Kakashi prit son fils dans ses bras et ce dernier le serrait très fort. 



- Ne me laisse plus là-bas papa, s'il te plaît! Ne me laisse plus! Je ne veux plus qu'il me fasse du mal! 


- Ne t'inquiète pas, je ne te laisserai plus, c'est promis... c'est promis...



Les pleures de son fils lui déchiraient le cœur, la rage montait contre ce Takechi qui allait regretter d'avoir porté la main sur son fils. 



Dimanche 17 juillet / 00h30

Maison Uchiwa

Konoha/Japon



Le silence régnait en maitre dans la maison, il restait un peu de vaisselle dans l'évier de la cuisine et la table était toujours recouverte de la nappe du dîner. A l'étage, Mikoto dormait à point fermé, contente de ce dîner, même si de la tension était venu recouvrir peu à peu la fin de ce repas. Seule cette nuit dans son lit, elle espérait qu'un jour, elle se réveillerait tous les jours aux côtés de Misaki. Mais pour le moment, les liens de cette "peut-être future" reconstitution de famille, étaient fragiles. 



Dans la chambre de Sasuke, ce dernier ne dormait toujours pas, préoccupé par la dispute qu'il avait eu avec Sakura. Après quelques minutes à somnoler, il se redressait et jetait un coup d'oeil à la rose, qui dormait à ses côtés, lui offrant son dos en signe de protestation. Elle avait raison, il n'avait pas été tendre avec elle à ce dîner. Mais il ne voulait pas céder, il n'était pas prêt à ce genre d'évènements. 



Il se levait et sortait de la chambre pour se rendre à la cuisine où il prit une pomme pour la mordre à pleine dent. Il s'asseyait sur une chaise et réfléchissait au problème, qui n'était pourtant pas si compliqué à le résoudre. 



Flash back 


Sakura décidait de rester dormir chez les Uchiwa. Même s'il y avait un peu de tension entre eux. 



- Tu vas me faire la tête encore combien de temps ? Demandait Sasuke en commençant à se déshabiller. 


- Tu n'as qu'à accepter de venir avec moi à Tokyo, rencontrer mes parents! 


- Je t'ai déjà dit que je réfléchirai. 


- Je ne vois pas pourquoi ! Moi, j'ai bien accepté tout de suite de venir à ce dîner pour faire la paix avec ta mère. 


- C'est différent! 


- Et en quoi c'est différent? haussait-elle le ton. 


- Tu avais déjà vu ma mère avant et... c'était donc plus facile pour toi que ça va l'être pour moi. 


- Mes parents ne sont pas des monstres! 


- J'ai jamais dit ça! Criait-il à son tour. C'est juste que... que... 


- Que quoi ? 



Sasuke s'était arrêté et regardait sa petite amie dans les yeux. 



- Je suis un Uchiwa, et je ne crois pas que ta mère apprécierait que tu sois avec moi. 


- Non... pourquoi tu dis ça ? Lâchait la rose perdue. 


- N'oublie pas cette histoire avec ma mère et ta tante. 


- Cela n'a rien avoir avec ça... et ma tante t'aime bien! 


- Je ne sais pas Sakura, j'appréhende... je veux réfléchir. 


- Ok, si tu ne fais pas confiance à ma famille, et bien je crois que ça vaut mieux que tu ne viennes pas. 



En colère, Sakura s'allongeait dans le lit, lui tournant le dos. 



- Sakura..., disait-il en posant sa main sur son épaule. 


- Ne me touche pas! 



Il retirait sa main, assez frustré. De toute façon, lorsqu'elle était en colère, valait mieux pas insister. Il finissait de se déshabiller et s'installait à son tour dans le lit, éteignant la lumière. Dos à dos, la tension était palpable et quelques minutes après, il entendait le souffle de sa rose. Elle dormait! 


Fin du flash back 



- Sasuke! 



Il sursautait et tournait sa tête vers la personne devant lui. 



- Maman ? 


- Qu'est ce que tu fais là à cette heure-ci ? 


- Je n'arrivais pas à dormir, alors je suis venu manger un fruit ! 


- Il y a quelque chose qui ne va pas ? 


- Décidément, tu me connais par coeur! 


- Je suis ta mère, c'est normal. Raconte! 


- Je me suis disputé avec Sakura. 


- A quel propos ? 


- Elle veut que j'aille avec elle chez ses parents lundi prochain! 


- Et tu ne veux pas ? 


- Je lui ai dit que je réfléchirai. 


- Pourquoi ? Ce ne sera pas la première fois que tu rencontres les parents d'une petite amie. 


- Notre famille n'était pas en guerre avec la sienne. 


- Tu savais qu'en sortant avec elle, tu allais devoir être présenter à ses parents! 


- Je sais, mais... 


- Alors qu'est-ce que tu attends pour la quitter ? 


- Quitter qui ? 


- Sakura! Tu as plusieurs petite amie ? 


- Quoi ? Mais non ! Je ne veux pas rompre avec elle. 


- Alors je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas aller avec elle ? 


- Je dois réfléchir.    


- Réfléchis bien alors! Prends la bonne décision. Ce sera dommage que tu le regrettes. 



Dimanche 17 juillet / 01h15

Rue de Konoha

Konoha/Japon



Goro et Atame étaient toujours dans leur voiture, l'un dormant, l'autre ayant les yeux rivés sur le scooter. Soudain, une voiture s'arrêtait juste à leur hauteur. Sursautant, Goro regardait les occupants de l'auto et découvrit avec soulagement que c'était Takechi et Kendo. 



- Ah ben quand même! 


- Je sais, mais il fallait que je dépose Maïka chez elle et j'ai ramené Kendo! 


- Alors, il est où ? Demandait ce dernier. 


- Devant la gendarmerie, répondait le brun en pointant du doigt le bâtiment. 


- Il faut aller le chercher, proposait Takechi. 


- Hors de question! Si vous voulez attirer les soupçons sur vous, allez-y! Taclait Goro. 


- Que fait-on alors ? Demandait Atame qui s'était réveillé entre deux. 


- C'est le scooter de ma soeur, je peux me présenter et en son nom, je peux le récupérer. 


- C'est une bonne solution, lâchait Takechi. 



Mais alors qu'il allait partir à la gendarmerie, le téléphone de Takechi sonnait. Le nom de son père s'y affichait. Oh bon sang! Cela sentait les ennuis. 



- Oui papa ? 


- Espèce de petit con, entendait-il à l'autre bout du fil. Comment as-tu pu frapper Hataru ? 


- Quoi ? Mais il raconte n'importe quoi! 


- Tais-toi! Son père a téléphoné de l'hôpital de Kiri! Il a le poignet foulé et une blessure à la tête. Mais tu es complètement inconscient! 


- Mais papa, je ne l'ai pas touché! En plus, il a pris le scooter de Maïka pour se rendre à Konoha. 


- On discutera de ça tout à l'heure, on est obligé de se rendre à Kiri pour aller voir Hataru! 


- Je n'ai rien fait! 


- S'il porte plainte contre toi, tu sais ce que tu risques ? 



Le visage de Takechi devenait blême et soudain, son père raccrochait. 



- Que se passe t-il Takechi ? Demandait Kendo. 


- Je suis dans la merde ! 



Dimanche 17 juillet / 02h00

Hôpital de Kiri

Kiri/Japon



Au deuxième étage de l'hôpital, installé confortable dans une chambre pour enfant, Hataru Hatake était en train de dormir, scruté par son père, derrière la baie vitrée. Il attendait sa femme et son nouveau mari, qui ne devraient pas tarder. Connaissant sa femme, elle exigera que son fils lui soit rendu, mais foi de Kakashi Hatake, Hataru ne bougera pas d'ici! Puis, il allait vers le comptoir et retrouvait le docteur Shizune. 



- Merci beaucoup pour ce que vous avez fait docteur! 


- Je vous en prie, souriait cette dernière. J'ai fais mon travail. 


- Entre mon gendarme et Hataru, on s'est beaucoup vu. 


- Cela vous gêne ? Disait-elle avec une moue boudeuse ironique. 


- Non, pas du tout, au contraire... 



Elle souriait devant ce capitaine qui montrait tout d'un coup une petite faiblesse. Et cela l'amusait! 



- Je plaisante... Mais, il est vrai que l'on peut se voir en dehors de l'hôpital, si vous le souhaitez! 



La surprise passé, Kakashi faisait un petit sourire en coin. Et pourquoi pas ? Mais, alors qu'il allait ouvrir la bouche, le téléphone du comptoir retentissait, et le docteur décrochait. 



- Oui, d'accord... on les attend! Disait-elle avant de raccrocher. Votre ex-femme monte. 


- Et bien on va s'expliquer ! 



A peine deux minutes plus tard, le gendarme voyait au loin son ex arriver en furie, suivit de son nouveau mari. 



- Kakashi, où est Hataru ? 


- Dans la chambre, il dort, et il va bien! 



La mère du jeune homme allait vers la vitre et regardait son petit bonhomme dormir. 



- Mon chéri ! 



Alors qu'elle allait rentrer dans la chambre, le capitaine lui barrait le chemin, étant juste devant la porte. 



- Laisse-moi passer Kakashi ! 


- Il dort, ne le réveille pas ! 


- Je suis sa mère quand même ! 



Les deux parents de Hataru se jetaient un regard glacial. Depuis leur divorce, ils n'arrêtaient pas de se disputer encore plus qu'avant! Leur sujet principale, leur fils ! C'était d'ailleurs le seul lien qui les unissait. 



- Ne m'oblige pas à faire un scandale dans l'hôpital ! 



Toujours des menaces ! Décidément, pour obtenir ce qu'elle voulait, Ayumi était prête à tout. Quelques secondes plus tard, il lui ouvrit la porte et la laissait entrer. Il la regardait poser son sac sur la table et s'asseoir sur la chaise qu'il avait occupé auparavant. Elle lui prit la main, et il apercevait une larme glisser le long de sa joue. Il avait toujours eu un point commun avec son ex-femme. C'était d'ailleurs le seul. Ils aimaient tous les deux profondément leur fils. 

 


- Kakashi! Entendait-il derrière lui. Je... je suis désolé pour ce que mon fils à fait subir à Hataru. 



Il se retournait, et regardait un homme très triste et vraiment très désolé par ce qu'il s'était passé. 



- Si vous portez plainte contre lui, sachez que je ne m'y opposerai pas. Je ne le comprends plus. Depuis que j'ai divorcé d'avec sa mère, il a totalement changé, et cela a empiré lorsque j'ai épousé Ayumi. 



Kakashi Hatake ne disait rien et écoutait la plaidoirie de cet homme qui semblait être dépassé par la situation. 



- Hataru est gentil, c'est un brave petit et je l'ai toujours considéré comme mon propre fils. Bien sûr, je sais que c'est vous son vrai père, mais... 


- Je comprends, ce n'est pas à vous que j'en veux, mais à Takechi. Où est-il ? 


- Je l'ai appelé et je l'ai déjà engueulé. 


- Kiochi, je ne peux pas fermé les yeux sur ce qu'il a fait! Je voudrais l'interroger à la gendarmerie. 


- Je ne sais pas où il est ? 


- Rappelez le, et dîtes lui que je veux qu'il se présente à la gendarmerie à 9h ! Sinon, c'est moi qui irait le chercher, et pas par la manière douce! 



Prévenu, le père de Takechi sortait de l'hôpital et l'appelait. Décidément, son fils lui aurait presque tout fait! Il était temps de trouver une solution le concernant.  



Ayumi sortait de la chambre et allait vers l'accueil, où le docteur Katô Shizune s'y trouvait, sous les yeux du capitaine. 



- Est-ce qu'il peut sortir demain ? 



Surprise, Shizune attendait quelque secondes avant de répondre doucement. 



- Oui, s'il présente rien d'autre de grave, une blessure à... 


- Je voudrais alors signer pour sa sortie. Au pire, j'irai à l'hôpital de Nagano. 


- Il ne partira pas à Nagano, Ayumi! intervenait une voix derrière elle. 


- Kakashi! 


- Il restera pour le moment avec moi à Konoha! 


- Quoi ? Tu plaisantes j'espère ?


- Oh que non! Et de toute façon, c'est mes 3 semaines de garde. 


- Tu te fous de moi, haussait-elle le ton! Tu m'as dit que tu ne pouvais pas le prendre parce que tu étais sur une grosse affaire! 


- Je sais, mais j'ai changé d'avis! 


- Si tu crois que tu vas t'en tirer aussi facilement. 



Le docteur était en train de les regarder, assez impuissante. Mais, après s'être remémoré la scène de tout à l'heure, et pour le bien du jeune garçon, elle prit une décision. 



- Je crois que pour le moment, il vaut mieux pas qu'il retourne à Nagano, tranchait-elle sèchement.  



Les deux parents s'étaient arrêtés de se disputer et tournaient leur tête vers la médecin. 



- Quoi ? Comment ça ? C'est une blague ? 


- Non madame, je suis sérieuse. Hataru n'a pas seulement subit un traumatisme crânien et une foulure, mais mentalement, il est aussi très affecté. Et le remettre tout de suite dans cet univers où il a subit une agression, n'est pas une bonne solution. 


- Elle a raison, appuyait Kakashi. 


- C'est un complot ? C'est cela ? Tu lui as demandé de dire ça pour qu'il reste ? Criait-elle contre son ex-mari. 


- Pas du tout! C'est mon opinion personnelle madame, continuait Shizune. Pensez au bien-être de votre fils au lieu de pensez qu'à vous. Et arrêtez de crier, on est dans un hôpital ici!  



C'était bien la première fois qu'une femme avait réussit à lui tenir tête. Son ex-femme était directrice dans un grand magasin et très peu de personne avait le courage de lui répondre. Même son nouveau mari, qui occupait pourtant un poste important dans une entreprise d'informatique, ne lui résistait guère.



- Ok..., s'était-elle calmée. Mais je veux rester cette nuit à ses côtés. 


- Rien ne vous y empêche! 


- Merci! 



Ayumi repartait auprès de son fils, alors que Kakashi était encore impressionné par ce revirement. 



- Bravo ! 


- Je ne supporte pas que l'on crie dans mon hôpital! 


- Elle a un caractère qui n'est pas facile. C'est d'ailleurs pourquoi notre mariage n'a pas fonctionné. On a eu quelques années de bonheur, mais... Nos deux caractères forts... 


- Je vois, c'est pas simple, j'ai connu ça aussi. 


- Et Hataru était au milieu! Le pauvre a beaucoup souffert, et aujourd'hui encore plus! 



Derrière cette carapace de capitaine de gendarmerie, le docteur katô voyait bien un homme fragile, montrant une faiblesse. C'est une qualité qu'elle aimait bien chez un homme. Cet homme qui lui plaisait bien. 



- Dîtes-moi! Est-ce que... 


- Capitaine! 



Ils tournaient la tête vers une personne qui arrivait vers eux! 



- Choji ! 


- Izumo Kamizuki est réveillé ! 


- Génial! J'espère qu'il se souvient de quelque chose... 



Kakashi faisait quelques pas, puis se retournait vers la médecin. 



- Vous vouliez me dire quelque chose ? 


- Non, non... ce n'est rien... allez-y! 


- Bon... merci beaucoup ! 


- Je vous en prie, souriait-elle. 



Le capitaine suivait son adjudant jusqu'à l'ascenseur qui menait à l'étage du dessus.  



- Comment va votre fils ? 


- Bien... il sort demain matin.


- Génial! 


- C'est ma faute, j'aurai dû comprendre depuis le début qu'il y avait quelque chose dans cette maison. Lorsqu'il me disait qu'il n'était pas heureux là-bas... le cocard qu'il avait eu la dernière fois... tout! 


- Je suis désolé pour vous mon capitaine! 



Les portes s'ouvraient et au moment où ils allaient entrer dans l'ascenseur, ils voyaient Kiochi à l'intérieur. Ce dernier sortait et lorsqu'il se retournait face aux gendarmes, il lui disait : 



- Takechi sera à la gendarmerie à 9h. 


- Entendu ! 


- Mais je voudrais une contre partie, Kakashi. 


- Laquelle ? 


- Hors de question que tu le mettes en garde à vue. C'est ma seule condition. 



Réfléchissant un instant, il accepta. N'ajoutant rien d'autre, son visage fermé, le nouveau mari de son ex-femme partait en direction de la chambre de Hataru. Les portes se refermaient et Kakashi soufflait de fatigue. 



- Choji, c'est toi qui prendra la déposition de Takechi. 


- Ah?


- Je ne peux pas, c'est moi qui porte plainte pour mon fils! 


- Entendu! 


- Moi qui voulait un peu de repos dans cette gendarmerie, voilà que je me retrouve avec plusieurs affaires sur les bras. On dirait que je les attire! 



Dimanche 17 juillet / 08h00

Appartement de Sasori

Konoha/Japon



Sasori se réveillait doucement et regardait son portable qui indiquait 8h00. Trop tôt pour lui ! Mais, une petite envie le fit quand même se lever et quelques secondes plus tard, il retournait dans la chambre, pour voir une brune, endormie dans son lit. Il souriait et se remettait sous les draps, se blottissant dans le dos de sa petite amie. Celle-ci émit un gémissement et se retournait pour faire face à son copain. 



- Bonjour, disait-il avant de l'embrasser tendrement. 


- Bonjour, répondait-elle après leur baiser rompu. Il est quelle heure ? 


- 8h00. Il est tôt, on peut encore dormir! 



Il l'embrassait encore et décalait ses lèvres vers son cou.  



- Je croyais que l'on devait dormir. 


- Mmm! 


- Tu sais bien que je ne résiste pas à tes baisers matinaux. 


 - Je le sais! 


- Et tu en profites! 


- Tu as tout compris, lâchait-il en se mettant entre ses jambes. 



Ils s'embrassaient, se caressaient, sachant que leur intention était de faire l'amour. D'ailleurs, elle sentait contre son intimité, l'envie de son homme. Ouh la la! Mais, leur action sera de courte durée, car quelqu'un sonna à la porte. Les deux amants arrêtaient leur baiser et se regardaient, se demandant qui cela pouvait bien être.  



- Ne bouge pas, je vais voir qui c'est et je vais l'expulser en vitesse. 


- Fais vite, j'ai trop envie de toi. 



Elle l'embrassait tendrement et le roux pestait contre ce visiteur impromptu. Il sortait de la chambre et cette fois-ci, on tambourinait à la porte. 



- Sasori, je sais que tu es là, ouvre! 


- Naoko? 



Le roux ouvrait la porte et faisait face à sa sœur. 



- Ah ben quand même! Tu en as mis du temps pour ouvrir! 


- Mais qu'est ce que tu fais là?


- Laisse moi d'abord entrer et je t'expliquerai! 



Une valise à chaque bout de bras, la jeune femme entrait dans l'appartement et commençait à enlever son manteau. 

 


- Je suis crevée, tu as un petit café pour moi ?


- Tu es arrivée comment ici ? 


- Par le train et un taxi! Ah oui! D'ailleurs il attend pour être payé, tu peux s'il te plaît? Je n'ai pas de liquide sur moi. 



En secouant la tête, Sasori prenait un billet dans son porte feuille et le lui donnait.



- Merci! 



 Elle partait pour revenir quelques secondes plus tard. 



- Et ma monnaie alors ? 


- Je lui ai dit de garder le reste.


- Quelle générosité! Ironisait-il. 


- Je sais... je sais... 

 


Interloqué par cette voix féminine, Toru sortait du lit et se dirigeait vers le salon, où une jeune femme aux longs cheveux roux s'y trouvait. 



- Je comprends mieux pourquoi tu as mis du temps pour m'ouvrir, disait-elle en apercevant la brune. 


- Sasori, qui est-ce? 


- Sa soeur! Et vous, une de ses nombreuses conquêtes ? 


- La ferme Naoko! Et dis-moi ce que tu fais là ? 


- Tu m'as dit de la fermer, alors... 


- Naoko! s'énervait Sasori. 


- Ok... ok, se radoucissait-elle. Je me suis disputée avec papa. 


- Ce n'est pas la première fois. 


- Mais, cette fois c'est sérieux. 


- Pourquoi ? 


- Parce que je suis rentrée tard! 


- Tard comment ? A quelle heure es-tu rentrée ? 


- 5 heures du matin. 


- 5 heures du matin! Hurlait Sasori. 


- J'ai pas vu l'heure passée et puis, j'ai 21 ans, bientôt 22, je ne suis plus une enfant, alors je lui ai dit que j'avais le droit à mon indépendance. 


- Et qu'est ce qu'il a dit? 


- "si tu veux ton indépendance, tu dois trouver un emploi et un appartement, comme ton frère Sasori", lâchait-elle en imitant son père. Alors, comme il fallait que je suive ton exemple, et bien je me suis dit qu'il fallait que je vienne chez toi.



Elle souriait et s'asseyait sur le canapé. 



- Quoi? Ah non alors! 


- Mais, Sasori! Où veux-tu que j'aille ? 


- Tu retournes chez les parents. 


- Mais... je ne veux pas retourner chez les parents. Ils ne me laissent pas vivre. 


- La dernière fois que tu es venue l'été dernier, tu es restée un mois. J'ai cru que j'allais devenir fou, alors je préfère éviter les disputes entre nous. 


- S'il te plaît, je te promets de rester sage et de tout faire pour trouver un travail. D'ailleurs, je suis sûr que tu peux m'engager dans ton bowling. 


- Hors de question! 


- Tu vois, tu fais aucun effort pour moi. 


- Naoko, tu dois trouver par toi même.


- J'ai essayé... mais j'ai pas trouvé. 


- Tu vas t'inscrire à l'agence, dès demain matin! 


- Je peux rester alors? lâchait-elle pleine d'espoir en se levant. 


- Oui, mais si au bout d'une semaine tu n'as rien trouvé où si tu me pompes l'air, je te ramène chez les parents. 


- Ohhh merci grand frère. 



Elle se jetait dans ses bras et l'embrassait sur la joue. 



- Pour la peine je vais te faire un petit café, disait-elle en allant dans la cuisine. J'ai ramené des croissants, ajoutait-elle en secouant le sachet. 



Souriant à l'enthousiasme de sa sœur, il se dirigeait ensuite dans la chambre où il voyait sa petite amie s'habiller. 



- Tu fais quoi ? 


- Cela se voit, non ? Je m'habille. 


- Tu veux du café ? 


- Non merci, je vais rentrer, je vous laisse entre frère et soeur. 


- Tu me fais une scène de jalousie ou quoi ? 


- Non, mais je risque d'être de trop ce matin. 


- Mais... on se voit cet après-midi au bowling alors ? 


- Je ne peux pas, j'ai promis à Aiko de l'aider à faire la comptabilité avec elle. 



Elle prenait son sac et sortait de la chambre pour se diriger vers l'entrée. 



- Je te ramène chez toi! disait-il en prenant sa veste. 


- Pas la peine, c'est pas loin. Et puis, tu dois t'occuper de ta soeur. 


- Elle peut bien se débrouiller sans moi. 


- SASORI! OU SONT LES TASSES? entendaient-ils de la cuisine. 


- Tu vois! 


- On se voit quand alors ?


- On s'appelle! 



Elle l'embrassait tendrement en lui lançant un "tu me manques déjà", et le quittait à contre coeur. 



- J'AI TROUVE LES TASSES.



Soudain, il entendait un fracas. Il courait dans la cuisine et découvrait des morceaux de verre sur le sol. 



- Désolée, elles m'ont échappé des mains. 



Il regrettait déjà sa bonté, se souvenant que la dernière fois qu'elle était restée chez lui, il avait dû acheter un service entier de vaisselle. C'était une petite miss catastrophe. Elle prenait un balai et commençait à ramasser les morceaux. 



- Elle veut un café ta copine ? 


- Elle est partie. 


- C'est moi qui l'ai fait fuir? 


- Elle avait du travail à faire chez elle. 


- La belle excuse! Quand vas-tu la plaquer celle-là ? 


- Ecoute Naoko, ne te mêle pas de ma vie, sinon tu repars illico presto chez les parents. 


- Whouah! Calmoi-toi ! Tu y tiens tant que ça à ta brunette? 


- Je suis amoureux. 


- Oui, tu le dis à chaque conquête, disait Naoko en mordant dans le croissant. 


- Non, c'est sérieux cette fois, je suis très amoureux. 


- Cela fait combien de temps que vous êtes ensemble ? 


- 2 mois! 


- Oula! Un record! Elle doit être bien pour qu'elle t'est supportée pendant 2 mois. 


- Naoko! 


- Tu vas la présenter aux parents ? 


- Je ne sais pas si elle est encore prête à affronter notre famille. 


- Ah ça c'est sûr! Une famille comme la notre, c'est rare! 


- Surtout qu'elle en a vu une partie avec toi. 


- Très drôle! 



Dimanche 17 juillet / 9h00

Gendarmerie de Konoha

Konoha / Japon



Comme il avait promis à Kakashi, Kiochi avait emmené son fils à la gendarmerie. Enfin, traîné serait le verbe le plus exact! De toute façon, il n'avait pas eu le choix. Takechi avait réfléchis toute la nuit à sa défense, d'où les cernes qu'il avait sous les yeux dû à une nuit blanche. 



- Tu as intérêt à te tenir tranquille Takeshi, sinon je te jure que je te les laisse t'enfermer. 


- C'était un accident papa, il est mal tombé, c'est tout! 


- Ce n'est pas moi qu'il faudra convaincre. 



Ils entraient dans la gendarmerie et tombaient sur Kakashi Hatake à l'accueil. 



- Kiochi! 


- Kakashi, je te l'ai amené. 


- Je vois ça! 



La capitaine regardait le jeune homme, mais ce dernier détournait le regard. Il voulait tellement lui donner une leçon pour avoir levé la main sur son fils. Mais, il laissera la justice s'en charger. L'adjudant Akimichi arrivait à son tour et demandait de les suivre. Il les emmenait à son bureau et les invitait à s'asseoir sur les chaises.



De son bureau, Kakashi voyait tout, mais hélas n'entendait rien. En tant que capitaine de gendarmerie , il aurait aimé se charger de cet interrogatoire. Une petite heure plus tard, le père et le fils repartaient libre de la gendarmerie au grand damn du capitaine, mais qui avait été d'accord pour ne pas le mettre en garde à vue. Choji entrait dans son bureau, lui tendant le compte rendu de l'interrogatoire. Il le lisait et regardait son adjudant effaré. 



- C'est une plaisanterie ? 


- Pas du tout capitaine! Il dit que c'était un accident! 


- Mais bien sûr! A la question " comment expliquez-vous la blessure sur la tête? ", il répond " il a trébuché et il est mal tombé. "C'est une blague ? 


- Pas du tout capitaine. 


- Et pour la marque sur le poignée, il dit qu'il a voulu le retenir pendant la chute, mais Hataru l'a fait le lâcher brusquement et il est tombé. Comme-ci j'allais le croire! 


- Désolé capitaine! Mais hélas, il n'y a pas assez d'éléments. C'est parole contre parole et il n'y avait pas de témoins. 


- Oh bon sang! 


- Vous connaissez la procédure, il va être relaxé. 


- Ah non! Je ne le permettrai pas. 



Soudain, son téléphone fixe sonnait et il décrochait avec brutalité. 



- Oh! Mon colonel ! se redoucissait-il. 


- Bonjour capitaine, j'ai un problème que j'aimerai le régler sur le chant! 


- Quel problème ? 


- On vient de me téléphoner, une plainte a été déposé contre votre fils, Hataru Hatake. 


- Pardon ? 


- Oui, cela vient de la BRB de Nagano! Une jeune fille vient de déposer une plainte pour le vol de son scooter, contre votre fils. 


- C'est une blague mon colonel ? 


- J'aurais bien aimé ! Qu'est ce qu'il s'est passé Kakashi ? 



Le capitaine lui expliquait toute l'affaire et le colonel tranchait. 



- Abandonnez cette affaire au plus vite, je ne veux pas de problème dans notre service. 


- Mais mon colonel, il a quand même eut coups et blessure. 


- Oui je sais, mais vous voulez imposé à votre fils une douloureuse épreuve et une éternelle procédure. 


- Non! Soufflait Kakashi. 


- Un conseil capitaine, réglez au plus vite cette histoire de famille. 



Sur ce "conseil" du colonel Yamato, ce dernier raccrochait et laissait Kakashi assez désemparé. D'ailleurs, Choji, qui l'avait vu changer d'expression, s'interrogeait. 



- Oh bon sang! 


- Que se passe t-il mon capitaine ? 


- C'était le colonel, la petite amie de Takeshi a porté plainte pour le vol de son scooter! 


- Ah mince! 


- Je pense qu'elle l'a fait pour le protéger. 


- Un chantage en quelques sortes! 


- C'est ça! Je déteste ce genre de chantage. 


- Vous allez céder ?


- Je crois que je n'ai malheureusement pas le choix!  



Soudain, le gendarme Kotetsu toquait à la porte et ce dernier entrait avec l'accord de son supérieur. 



- J'ai pris les photos du scooter comme vous me l'avez demandé. Sur toutes les coutûres et il n'y a pas une seule égratignure. 


- Merci. vous pouvez les poser sur le meuble à côté de vous. 


- Il y a quelque chose qui ne va pas ? Demandait-il en remarquant une atmosphère pesante dans le bureau. 


- Oui, et franchement, je n'ai pas envi d'en parler! Laissez moi seul! 



L'adjudant Akimichi sortait du bureau en emmenant Kotetsu. Seul maintenant, le capitaine Kakashi était assez perdu! Qu'allait-il faire maintenant ? Il devait au moins protéger son fils et la seule solution était d'accélérer la procédure pour obtenir la garde. Mais, ce qu'il ignorait à cet instant, c'était qu'il allait avoir une alliée inattendue. 



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