Meilleurs ennemis

Chapitre 13 : Meilleurs ennemis

8431 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/12/2023 20:35


Mercredi 18 mai / 16h45

Ecole maternelle 

Konoha / Japon



Tous les élèves étaient partis, et Sakura finissait de ranger quelques affaires qui traînaient. Soudain, sa directrice arriva dans sa classe, frappant à la porte, pour signaler sa présence. 



- Oh ! Tsunade-sama ! Lâchait-elle en souriant


- Sakura, j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, disait la blonde le visage fermé. 


- Quelle mauvaise nouvelle ? 


- Pour ta sortie de vendredi, malheureusement, cela ne va pas être possible. 


- Pourquoi ? Tout est préparé, j'avais des parents pour m'accompagner, le car est réservé, qu'est-ce qu'il cloche ? Ne comprenait pas la rose. 


- Le chauffeur ! 


- Quoi le chauffeur ? 


- J'ai reçu un message de la mairie, me disant que le chauffeur ne pourra pas venir vendredi. 


- Pourquoi ? S'écriait Sakura qui commençait à perdre son calme. 


- La mairie de Kiri l'a convoqué, car elle veut qu'il conduise un groupe d'écolier jusqu'au jardin botanique. 


- Et la mairie de Konoha était d'accord ? 


- Hélas oui ! 


- Il n'y en a pas un autre de disponible ? 


- Non. 


- C'est pas vrai, alors soi-disant qu'ils ont une sortie, il préfère annuler la mienne, haussait-elle le ton. 


- Sakura ! Tu peux remettre ça à lundi. 


- Non, j'avais tout prévu, objectait-elle. Il faisait même un temps splendide vendredi, et il va pleuvoir lundi.


- J'y suis pour rien moi ! 


- Je sais, mais je suis très en colère. Je... 



La rose ne finissait pas sa phrase, mit sa veste, prit son sac, et sortit de sa classe, presque en courant. Il y en aura un, qui allait l'entendre. 



Mercredi 18 mai / 17h00

Mairie

Konoha / Japon



Minato et Naruto étaient dans le bureau du maire, et il lui donna un document officiel. 



- C'est ta convocation pour le lundi six juin, lâchait son père. 


- Génial, merci. 


- Pas trop le trac ? 


- Un peu, je vais faire le point la semaine prochaine. 


- C'est un grand projet, tu sais, et s'il vient à bout, il peut y avoir plus de vie à Konoha. 


- Je sais. 


- La petite librairie en face, pourrait doubler, voir tripler ses ventes, lâchait le maire, avec un mince sourire sur le visage. 


- Je sais, souriait son fils. 


- Et comment va ta relation avec la petite Hyuga ? 


- Bien. 


- Est-ce vraiment elle que tu veux épouser ? 


- Oui, même si on en est pas encore là. Mais, je sais que c'est elle. 


- Je te souhaite alors, tout le bonheur possible mon fils. 


- Merci papa. 



Soudain, une furie rose entra en trombe dans le bureau, sans avoir frapper à la porte. Naruto se retourna, alors que son père fut choqué de voir débarquer sa nièce à l'improviste et surtout, de cette manière. 



- Sakura ! 


- Je peux savoir pourquoi vous avez annulé ma sortie ? 


- Je suis désolé monsieur le maire, mais elle n'a rien voulu entendre, disait la secrétaire en se présentant à côté de la fleur.  


- C'est bon madame Isashi, je contrôle la situation, disait Minato en se levant. 



Alors que la secrétaire sortit de la pièce, Naruto essayait de calmer sa cousine, mais rien n'y faisait, elle était très remontée. 



- Quelle sortie ? Demanda son oncle en lui faisant face. 


- Ma sortie, prévue pour vendredi. Elle a été annulé car le chauffeur qui devait nous y conduire, a été transféré à Kiri, sous bien entendu l'accord de la mairie de Konoha. 


- Je ne sais pas Sakura, je ne gère pas vraiment les chauffeurs scolaires. 


- Qui alors ? 


- Mon adjoint. 


- Il me faut mon chauffeur pour ma sortie s'il te plaît mon oncle. 


- Je vais lui demander s'il y en a un autre de disponible, disait le maire en prenant son téléphone. 


- On nous a dit non ! 


- Alors je ne peux rien faire Sakura, raccrochait-il. Peut-être que tu peux la faire un autre jour ? 


- Non, j'avais tout prévu, lâchait la demoiselle dépitée. Vous ne savez pas qui pourrait conduire le car ? Naruto ? Ajouta sa cousine en se tournant vers lui.  


- Non, et je n'ai pas le permis pour ce genre de véhicule. 


- Oh non ! 


- Je suis désolé Sakura, lâchait le maire sincèrement. Si tu me trouves un chauffeur... 


- Je ne connais personne, pardon de vous avoir déranger mon oncle, à ce soir. 



La rose rebroussa chemin et sortit du bureau, le morale au plus bas. 



Mercredi 18 mai / 17h25

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



Sasuke était tranquillement en train de réparer une voiture, Lorsqu'un bruit de scooter lui fit dériver ses yeux vers ce petit deux roues. Il constata alors que c'était sa chérie, reconnaissant immédiatement le scooter rose. Il dirigea alors ses yeux sur la pendule et constata qu'il était déjà dix sept heure trente. Il n'avait pas vu l'heure passer. Il lui fit un sourire, mais détira ses lèvres en voyant la mine triste de sa petite amie. 



- Qu'est ce que tu as ? 


- J'ai reçu une mauvaise nouvelle. 


- Ah ! Laquelle ? 


- Tu sais la sortie dont je t'ai parlé plusieurs fois ? 


- Oui, à la forêt de Kiri. 


- Et bien, elle a été annulé. 


- Pourquoi ? 


- Je n'ai plus de chauffeur. La mairie de Kiri a demandé à la mairie de Konoha un chauffeur de plus, et bien évidemment, ils ont pris mon chauffeur, et ma sortie tombe à l'eau. J'avais tout préparé, le temps était idéal, c'était parfait. 


- Tu ne peux pas la faire un autre jour ? 


- Non, il va pleuvoir la semaine prochaine. En faite, mon oncle m'a demandé de lui trouver un chauffeur, mais je n'en connais pas et puis deux jours, c'est trop court. 



S'il n'était pas recouvert de cambouis, elle aurait été se blottir dans ses bras, mais elle se contenta de souffler un bon coup et de s'appuyer contre la voiture. 



- Tu ne connaitrais pas quelqu'un qui sait conduire un petit car scolaire ? 


- Oui, j'en connais un. 


- C'est vrai ? Lâchait la rose avec le sourire. Et tu crois qu'il voudra bien conduire le car pour la journée ? 


- Je ne sais pas, disait le brun un sourire en coin. 


- Oh Sasuke ! Tu peux lui demander ? Lui supplia la rose. 


- Cela dépendra de toi. 


- De moi ? Tu sais, la mairie le paiera. 


- Oh, je ne crois pas que l'argent l'intéresse. 


- Ah ! Mais qu'est ce qu'il voudrait alors ? 


- Un dîner et une nuit. 


- Quoi ? 



Sakura n'en croyait pas ses oreilles, soit c'était une blague et elle était de mauvais goût, ou alors.... Vu le sourire que le brun lui lançait, il devait cacher quelque chose, et elle savait peut-être ce que c'était. 



- Tu sais conduite un car ? Tentait-elle de lui demander. 


- Bien sûr ! 


- Mais comment... ? 


- Lorsque mon père est mort, et qu'Itachi ne voulait pas trop le remplacer, j'ai dû passer mon permis C poids lourd, pour conduire la dépanneuse. 


- Mais un car, ce n'est pas une dépanneuse. 


- J'en ai déjà conduit à Kiri ! 


- Vraiment, alors tu accepteras de le conduire vendredi ?  


- Je ne sais pas, qu'est ce que j'ai en échange ? 


- Tu l'as dit toi même, un dîner et une nuit, lâchait la rose en venant vers lui, aguicheuse. 


- Mmm, cela a l'air très tentant, souriait le brun. C'est d'accord. 


- Tu es formidable. 


- Je sais, mais on ne me le dit pas souvent. 



La rose lui souriait et l'embrassait tendrement. 



- Je vais tout de suite appeler mon oncle. Il sera ravi, lui qui culpabilisait. 



Elle l'embrassa encore et s'en alla toute contente, vers son scooter. 



- Je n'ai plus qu'à prévenir Itachi, en espérant qu'il accepte, se disait Sasuke. 



Mercredi 18 mai / 20h00

Bowling Akatsuki

Konoha / Japon



Itachi Uchiwa était derrière son comptoir, ses coudes sur celui-ci, sa tête reposant sur ses mains. Il n'y avait pas beaucoup de monde ce soir, et ça, depuis qu'ils avaient ouvert à Kiri, la fête foraine. Vivement fin juin. La porte d'entrée s'ouvrit soudain sur un client, qui se dirigea vers lui. Il se redressa et fit face à son petit frère. 



- Bonsoir. 


- Bonsoir Sasuke. 


- Et bien ! C'est vide ici. 


- Je sais, ils sont tous à la fête foraine de Kiri, souffla l'Uchiwa. 


- Désolé ! 


- Et toi, tu fais quoi ici ? 


- Je viens te demander un service. 


- Un service ? 


- Il faut que tu me remplaces vendredi durant la journée. 


- Pourquoi ? 



Sasuke lui expliqua la raison et Itachi accepta finalement avec le sourire. 



- C'est sérieux alors entre vous ?  


- Oui, je pense que c'est la bonne. 


- Et qu'en pense maman ? 


- C'est toujours la même chose, pire peut-être, c'est la guerre à la maison. On ne se parle presque plus, et des fois pas du tout. Elle n'accepte pas que je sois avec Sakura, tout ça car elle est la nièce du maire. Je ne sais pas la vraie raison de leur dispute, Kushina Uzumaki m'a vaguement dit que cela avait débuté par le fait que maman était amoureuse de Minato au lycée, et que finalement, c'était avec Kushina qu'il était sortit. Cela n'avait pas plus à maman et elles ont brisé leur amitié comme ça. 


- Pour une histoire de garçon ? S'étonna Itachi. 


- Oui, mais Sakura n'a rien à voir là-dedans, et je voudrai vraiment qu'elle l'accepte. 


- Elle y arriva. Je la trouve même assez joyeuse en ce moment. 


- Joyeuse ? Pas avec moi en tout cas, elle me fait plutôt la gueule. 


- Cela lui passera, ne t'inquiète pas. 


- J'espère, car je ne veux pas que Sakura pleure comme la dernière fois, à cause de maman. 


- Elle a pleuré ? 


- Oui, je pense qu'elles se sont disputés toutes les deux, alors que j'étais en train de me changer à l'étage. J'ai retrouvé un couteau planté sur la planche à découper, maman a dit que c'était l'œuvre de Sakura.  


- Elle est dangereuse ta copine, ironisa l'ainé. 


- Elle était en colère, et elle m'a supplié de ne pas la laisser. Et je t'assure, je ne la laisserai pas Itachi. 


- J'espère que cela va s'arranger alors. 


- Je l'espère aussi. Sinon, je ferai comme toi, je prendrai un appartement. 


- Maman sera effondrée. 


- Tu crois quand même pas, que je vais rester à la maison toute ma vie. 


- Non, mais maman le croit peut-être. 


- Je ne sais plus quoi faire. 


- La meilleure chose à faire, serait de réconcilier maman avec Kushina. 


- Oh la ! Ce ne sera pas facile à faire. 


- Qui ne tente rien, n'a rien ! Et il y a plus qu'une histoire de garçon là-dessous, demande à maman... 


- Mais elle ne veut rien me dire, le coupa Sasuke. 


- Je pourrai essayer, elle m'a toujours écouté et elle se confiera plus avec moi qu'avec toi. 


- Bonne idée, approuva le cadet. 


- Je lui parlerai vendredi. 


- Génial, souriait Sasuke espérant que finalement toute cette histoire pourrait s'arranger. 


- Tu veux quelque chose à boire ? 


- Non merci, je vais rentrer, j'ai une journée chargée demain. Je vais prendre un truc sur la route, le manger vite fait à la maison et ensuite dodo. 


- Je viendrai demain soir pour que tu me fasses un rapport sur les voitures à réparer. 


- Entendu, à demain alors. 


- A demain. 



Jeudi 19 mai / 14h00

Librairie Hyuga 

Konoha / Japon



Hinata était comme à son habitude, derrière son comptoir, alors que Neji était en train de remplir quelques rayons. Dans la petite tête de Hyuga, cela tournait à plein régime. Elle n'avait pas encore osé dire à Neji, qu'elle sortait avec Naruto. Elle voulait le lui dire, mais elle n'y arrivait pas, et surtout, elle ne savait pas comment s'y prendre.  



- Hinata, ça va ? Lâchait Neji en la voyant dans ses pensées. 


- Oui, c'est que... Neji, j'ai un truc important à t'annoncer. 


- Ah ! Et c'est quoi ? 


- Et bien... 



Le grelot de la porte, la fit arrêter et ils tournèrent leur tête vers l'entrée, où ils virent Tenten, en larmes. Cela les surpris et la brunette se dirigea vers son petit copain, se blottissant dans ses bras. 



- Qu'est ce qu'il se passe ? 


- Il s'est passé quelque chose d'horrible. 


- Quoi ? 


- Je me suis fait virer de mon boulot. 


- Mais pourquoi ? 


- C'est à cause de la femme du nouveau propriétaire. Elle ne m'aime pas et elle a trouvé un bon prétexte pour me virer. 


- Quel prétexte ? 


- Que je n'étais pas aimable, que je semais la discorde dans l'équipe et que je draguais son mari. 


- Quoi ? 


- Ce n'est pas vrai, fixait-elle Neji. C'est juste que son mari est gentil et que l'on s'entend bien. On rigole des fois ensemble, mais rien de plus. Mais, cela n'a pas plût à sa femme, et après mon service, elle m'a convoqué et m'a viré sous ce prétexte bidon. Et comme son mari est soumis, et bien il n'a rien fait pour me retenir, et en plus, elle a osé dire que c'était pour avoir une augmentation... 


- Quoi ? 


- Mais c'est pas vrai, c'est pas vrai, répétait-elle en larmes. Qu'est ce que je vais faire maintenant comme boulot ? Dans Konoha, il n'y en a pas beaucoup, je ne sais plus quoi faire ! 


- Allez, calme toi, on va trouver une solution. 



Alors que Tenten moullait encore plus la chemise du brun, ce dernier regardait sa cousine tristement et cette dernière compatissait à cette douleur. 



- Viens à la maison, tu vas aller te débarbouiller et on discutera. Hinata... 


- Oui, ne t'inquiète pas, je m'occupe du magasin. 


- Ah au fait ! Tu voulais me dire quelque chose ? 


- Oui, mais cela peut attendre. 


- Entendu, on en parlera ce soir. 



Neji accompagna Tenten jusqu'à la maison, en passant par la porte de derrière. 



- Elle m'a reproché aussi d'être partie tout un week-end, entendait-elle de la bouche de Tenten. C'était son mari qui avait dit oui mais elle... 



Neji refermait la porte derrière eux, laissant alors Hinata toute seule. Elle n'avait pas pu lui dire, malheureusement. C'était dommage, elle avait trouvé la force de lui dire, mais Tenten était arrivé à ce moment là. Elle ne savait pas encore quand est-ce qu'elle aurait le courage de le lui dire ? Et voilà qu'elle avait perdu tous ses moyens. Elle s'était pourtant jurée d'ôter les chaînes qui la reliaient à Neji. 



Vendredi 20 mai / 09h00

Ecole maternelle

Konoha / Japon



Un car scolaire s'arrêta sur le parking de l'école. Sasuke y sortit, suivit de Naruto. ce dernier avait insisté pour les accompagner, par pur plaisir. Mais l'Uchiwa savait que c'était son père qui lui avait demandé. N'avait-il pas confiance au brun ? Sinon, il n'aurait pas dû accepter que Sasuke conduise ce bus. Mais bon, il ne le faisait pas pour le maire, mais pour sa rose. 



- Ça va me faire du bien de sortir un peu du bureau, lâcha le blond. Un grand bol d'air pur, il n'y a rien de mieux, et il fait beau aujourd'hui. 


- Oui, c'est un temps agréable pour faire une sortie, appuya Sasuke. 



Soudain, ils virent un groupe d'écolier venir dans leur direction, en compagnie de parents d'élèves et bien sûr de la maitresse. Cette dernière fit un grand sourire au brun, ne le remerciant jamais assez pour avoir sauvé cette sortie, qu'elle avait programmé depuis longtemps. Le groupe s'arrêta et la rose se retourna devant ses élèves, alors que Sasuke prit place devant le volant, démarrant le véhicule. 



- Bon les enfants, s'écriait-elle pour avoir le silence. Vous allez vous installer dans le car silencieusement. Je ne veux pas de chahut, pas de pleures, ni de cris. Nous avons trente minutes de route, alors soyez patient. 



La rose les fit monter dans le car, et les petits enfants saluaient notre Sasuke. Ce dernier souriait, les trouvant attendrissant. Les parents d'élèves se dispersaient dans le car et la rose prit place derrière son petit ami, alors que Naruto s'asseyait à côté du chauffeur. Sasuke ferma la porte et une fois que tout le monde fut bien assis et attaché, il commença à rouler, sortant du parking pour rejoindre la national, qui menait à Kiri. 



Vendredi 20 mai / 09h40

Forêt de Kiri

Kiri / Japon



Sasuke se gara sur le parking, prévu pour les cars scolaires. Il arrêta le moteur et souffla un bon coup. Le trajet s'était bien passé et s'était déroulé dans une bonne ambiance. La rose se leva, posa une main sur l'épaule de son amour, lui offrant un beau sourire, avant de se retourner vers son groupe d'élèves.  



- On va descendre du car, et se ranger à côté, et dans le silence, ordonna la rose. 



Tout le monde descendit du véhicule et se rangea à côté, alors que Sasuke était resté assis sur son siège, et que Naruto avait pris place derrière lui. 



- Bon, c'est une grande forêt, et on peut facilement se perdre. Alors, je veux que vous restiez avec vos accompagnateurs, et que vous les écoutiez. Chacun à un petit sac plastique ? 


- Oui, répondirent en cœur les enfants. 


- Maitresse, on pourra jouer après là-bas ? Demanda un petit garçon en pointant du doigt un petit parc à jeux. 


- Si vous êtes sages, on ira. 



Les enfants crièrent de joie et la rose les calma un peu. 



- Je vous laisse une heure pour vous promener et nous ramener des feuilles, et tout autre chose dont la nature peut nous offrir. Mais attention, on respecte les règles que l'on a étudié en classe, entendu ? 


- Oui. 



Sasuke souriait en voyant sa bien aimé guider ses élèves. Cette dernière donna des feuilles aux parents et cinq groupes de quatre enfants partirent donc dans la forêt de Kiri. Il lui restait cinq élèves et la rose alla vers Naruto et Sasuke, qui étaient restés dans le car. 



- Alors, vous venez ? Demanda Sakura. 


- Je ne suis pas très chaud, lâcha Naruto. 


 - Je croyais qu'un bon bol d'air te ferait du bien, lui disait Sasuke. 


- Ok, abdiqua Naruto en sortant du car. 



Alors que Sasuke se leva, Sakura entra dans le véhicule et embrassa amoureusement son petit ami.  



- Merci encore pour tout ce que tu as fait pour moi, et je peux t'assurer que je te ferai passer une bonne soirée et une bonne nuit, ajoutait-elle dans le creux de son oreille. 



Le brun souriait, appréciant déjà, et ils descendirent du car pour rejoindre le petit groupe. 



- Allez les enfants, s'écriait la rose. On y va. 


- Ouais et on va ramasser les plus belles feuilles de la forêt, ajouta Naruto. On va gagner. 


- Ce n'est pas un concours, contre disait la rose. 


- Ce n'est pas grave, on sera quand même les meilleurs. 



Le petit couple souriait en voyant l'enthousiasme de Naruto. Sasuke devait bien le reconnaître, s'ils avaient pris la peine de se connaître, il n'aurait jamais eu cette guerre entre eux. Il espérait que sa mère ne réitérait pas son erreur et qu'elle prenne le temps de connaître la rose. Cette dernière lui prit la main et ils suivirent les enfants, qui appréciaient déjà la compagnie du blond.  



Vendredi 20 mai / 11h00

Librairie Hyuga

Konoha / Japon



C'était calme dans la librairie, un peu comme tous les jours, malheureusement. Neji en avait profité pour faire une petite course, laissant Hinata seule à la boutique. Soudain, elle entendit une porte s'ouvrir, celle qui menait à l'appartement. C'était Tenten. Cette dernière était assez triste, pas étonnant lorsqu'on venait de perdre son travail. Hinata lui fit un sourire réconfortant alors que la petite amie de son cousin s'approcha d'elle. 



- Bonjour Tenten. 


- Bonjour Hinata. 


- Alors, tu vas mieux ? 


- Oui, mieux, et encore désolé de vous embêter avec mes problèmes. 


- Ce n'est rien, ne t'inquiète pas.


- Merci, Neji est là ? 


- Non, il est partit faire une course, il ne devrait pas tarder. Je peux faire quelque chose pour toi ? 


- Non, enfin oui... en faite, je m'ennuyais toute seul, et je me demandais si tu avais besoin d'aide. 


- Ah oui ! Pourquoi pas !


- Ce serait aussi le moyen de vous remercier pour toute l'aide que vous m'avez apporté depuis hier. Alors à mon tour de vous aider. 


- Alors ce n'est pas de refus, souriait la Hyuga. 



Soudain, un camion de livraison s'arrêta devant la librairie, et quelques secondes plus tard, un homme y entra.  



- Bonjour, j'ai deux palettes pour vous. 


- Bonjour. Vous pouvez les déposer devant la boutique ? 


- Ok pas de problèmes. 


- A deux, cela ira vite, disait Tenten. 


- Oui, on va tout mettre dans la réserve et Neji se débrouillera avec ça. 



Après avoir signée le papier, Hinata coupa le film pastique qui entourait les palettes, et les deux demoiselles commençaient à les mettre dans la réserve. Trente minutes plus tard, Neji arriva à la librairie, et les aperçut ensemble. Elles souriaient, signe qu'elles s'entendaient bien. Cela réchauffa le cœur du Hyuga, surtout lorsqu'il vit sa petite amie heureuse, elle qui n'avait pas arrêté de pleurer hier. Il entra dans la boutique, ce qui attira leur attention. 



- Je vois qu'il y a une bonne ambiance ici. 


- Une très bonne même, appuya Hinata. 



Neji embrassa sa douce, et donna une facture à sa cousine. 



- Il y a de la marchandise qui est arrivée, on l'a mise dans la réserve. 


- Je vais les déballer et vous laisser entre filles. 



Neji partit vers le fond du magasin alors qu'un client entra, saluant les deux demoiselles. Il prit un magazine de sport et Hinata laissa Tenten l'encaisser sous ses conseils. 



Vendredi 20 mai / 14h00

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



Itachi Uchiwa avait le nez dans un moteur. Cela faisait du bien de retrouver un peu de cambouis sur ses mains, surtout en ce moment, où il n'y avait pratiquement rien à faire au bowling. Il devrait venir plus souvent au garage aider son frère. Après tout, il avait des parts dans ce garage, et c'était son devoir de venir y travailler. Mais voilà, quelques jours avant la mort de son père, il avait investit ses économies dans ce bowling avec ses amis d'enfances Deidara, Sasori et Pein.



 Du coup, il avait délaissé le garage pour s'occuper de son bowling et il reconnaissait maintenant qu'il avait négligé le garage, le laissant à la charge de son frère. Ce dernier d'ailleurs se débrouillait bien. Mieux que lui en tout cas, il devait le reconnaître. Même s'il avait dû engager Juugo pour l'aider. Il ne le connaissait pas beaucoup, mais savait que le roux faisait très bien son travail. Sasuke avait eu du nez en engageant Juugo. 



Sur la voiture qu'il réparait, il n'y avait que la vidange à faire et changer aussi le filtre à huile, trop facile pour lui. Soudain, il aperçut deux jeunes femmes pousser leur voiture jusqu'à lui. Elles soupiraient de soulagement, contentes que leur calvaire fut enfin terminé. Itachi prit un torchon pour s'essuyer les mains et s'avança vers elle. 



- Bonjour, disait la demoiselle, qui était du côté passager, une brune aux yeux verts. 


- Bonjour. 


- Comme vous le voyez, nous sommes tombées en panne à l'entrée de la ville. 


- Oui, je le constate. Et vous l'avez poussé tout ce chemin ? 


- Hélas ! Mais nous sommes fortes et... 


- Et nous avons repoussé tous les hommes qui voulaient nous aider, terminait son amie d'un ton de reproche en la regardant. 


- Nous n'avions pas besoin d'eux Aiko. On se débrouillait bien, et si tu avais fait une révision complète de ta voiture avant de partir, on ne serait pas ici à nous disputer. 


- Toru ! Je t'ai déjà dit pourquoi. 


- Ok, se calma son amie. Désolée Aiko, mais je suis à bout. Je suis crevée. 


- Moi aussi, on va faire réparer la voiture et tout sera pour le mieux. 



Les deux demoiselles se retournaient vers le mécano, qui n'avait pas bougé, assez gêné de la petite dispute. 



- Pardon monsieur, lâchait Aiko en souriant. On se dispute beaucoup, mais on s'aime très fort. 


- Pas de problème, souriait également Itachi. Alors, voyons voir ce qui ne va pas. 



L'Uchiwa ouvrit le capot et de la fumée s'en échappa. Il l'évacua un peu de sa main et examina la situation. 



- A première vu, ce n'est pas très grave, c'est votre pompe à eau qui est morte, et du coup, ça a chauffé votre moteur. 


- Vous pouvez la réparer pour quel jour ? 


- Oh ! Il faut que je commande la pièce, le temps de la recevoir... Peut-être mardi ou mercredi. 


- Ok, heureusement que Yumi a une voiture. 


- Mais elle arrive demain et comment on fait pour allez jusqu'au magasin ? Demanda Toru en posant ses mains sur ses hanches. 



Aiko ouvrit la bouche mais la referma aussitôt, ne trouvant aucune solution. 



- Je peux peut-être résoudre votre problème, lâchait Itachi en voyant les mines désespérées des deux jeunes femmes. 


- C'est vrai ? Souriait Aiko. Vous serez formidable. 


- Je vais appeler un ami, il pourra vous déposer chez vous. 


- Merci beaucoup, disait Toru le visage illuminé. 



Quelques minutes plus tard, une voiture se gara à côté de celle des demoiselles. Un roux en descendit et se dirigea à l'intérieur du garage, où il retrouva son ami d'enfance. 



- Merci de t'être déplacé Sasori. 


- De rien. Alors, où sont les demoiselles en détresses ? 


- A la boutique, elles règlent la facture de leur réparation. 


- Elles sont mignonnent ? Demanda le roux avec un sourire idiot sur le visage. 


- Tu n'as qu'à le voir par toi même, lâchait Itachi en désignant les deux brunettes sortir de la boutique. 


- Pas mal, même assez jolies. 


- Sasori, s'il te plaît, ne sors pas ton plan drague, tu les accompagnes et basta. 


- Oh c'est bon ! J'ai le droit de mater quand même, bouda le Chyo. 



Les deux demoiselles arrivèrent à leur hauteur, et souriaient au roux. 



- Voici Sasori, un ami, c'est lui qui va vous accompagner chez vous, annonça Itachi. 


- Merci beaucoup monsieur, disait Toru. 


- De rien, et appelez moi Sasori. 


- Moi, c'est Toru, et voici Aiko. 


- Enchanté de vous connaître, vous êtes ravissantes. 



Le toussotement d'Itachi fit enlever le sourire à son ami, et ce dernier se tourna vers sa voiture. 



- Bon, on charge et on y va, disait Sasori en allant vers son coffre pour l'ouvrir. 



Aiko ouvrit également son coffre, et ils commencèrent à charger les valises et quelques cartons. Une fois finit, elles remerciaient encore Itachi et entraient dans la voiture, où le roux les attendait. 



- Alors, c'est quelle adresse ? 


- Vingt et un rue d'Oto, répondit Toru à ses côtés. 


- Ah tient ! Je connais des gens qui ont une librairie. Ce n'est pas très loin d'ici. 


- On l'a vu la dernière fois, on y a même prit des magazines. Ils sont juste en face de nous. 


- Cool. Allez, ajouta Sasori en allumant le moteur. C'est partit. 



Ils roulèrent jusqu'à la route, et se dirigèrent vers le centre ville. 



Vendredi 20 mai / 14h45

Rue d'Oto

Konoha / Japon



La voiture de Sasori s'arrêta devant une petite boutique, où il pouvait y lire, salon de beauté. 



- C'est ici ? 


- Oui, lâchait Aiko. Enfin. 


- Et c'est à vous ? 


- Bien sûr, pourquoi ? 


- Non, pour rien. C'est cool. Je crois que j'en ai jamais vu à Konoha. Enfin, je ne fais pas trop attention à ce genre de magasin. 


- Il y en a deux du côté nord, expliqua Toru. Et il y en aura bientôt trois, souriait-elle. 


- Et vous allez gérer ça à deux ? 


- Bien sûr, on est de grandes filles, disait Aiko en sortant de la voiture un peu vexée. 


- Ce n'est pas dans ce sens que je voulais le dire, précisa le roux. 


- Ne vous inquiétez pas, la rassure Toru. Elle n'est pas rancunière. On va vite décharger, et on ne vous embêtera plus. 


- Vous ne m'embêtez pas, disait Sasori avec un sourire en coin. 



La demoiselle le lui rendit, rougissant légèrement, puis ils sortirent de la voiture, et aidèrent Aiko, qui avait déjà ouvert le coffre. L'appartement était au dessus du magasin, et l'on y accédait par un escalier un peu étroit. Sasori avait par deux fois faillit tomber dedans. 



- Merci pour votre aide, disait Toru une fois que toutes les affaires furent montées. Sans votre aide, on serait toujours coincé au garage.


- De rien, et tutoie moi. 


- Entendu, si tu y tiens. 


- J'y tiens, souriait le roux, qui appréciait déjà la demoiselle. 



Cette dernière souriait et le silence s'installa lentement entre eux, alors que leurs regards n'arrivaient pas à se décrocher l'un de l'autre. Aiko arriva ensuite, les séparant. 



- Tout est là, merci pour votre aide, disait Aiko à son tour. 


- Je vous en prie, si vous avez besoin d'autres choses, n'hésitez pas à m'appeler, proposa le Chyo en tendant une carte. 


- Nous le ferons, accepta Toru en la prenant. 


- Je vous laisse alors. A bientôt j'espère. 


- J'espère oui, souriait Toru alors qu'il sortait de l'appartement. 



La demoiselle le regardait descendre les escaliers et franchir la porte qui donnait sur la rue. Il se retourna et elle était encore là. Toru lui fit un petit signe de la main et il le lui rendit avant de fermer la porte. 



- Il est trop chou, lâchait Toru contre la porte. Tu ne trouves pas ? 


- Il est sympa, mais les roux ne sont pas mon type. 


- Oh si ! Et j'adore ses yeux. 


- Toru ! Oublie le et aide moi plutôt à défaire les cartons. 


- Ok, mais tu crois que je le reverrai ? 


- Dans une petite ville comme Konoha, je pense. 


- Génial ! Bon, je vais déballer mes cartons, lâchait la demoiselle en prenant la direction de sa chambre. 



Vendredi 20 mai / 15h20

Forêt de Kiri

Kiri / Japon



Ils avaient tous passé un moment agréable. Ils s'étaient vraiment amusés, surtout Naruto, qui était retombé en enfance. D'ailleurs, ce dernier était avec les enfants dans le parc de jeux, s'amusant avec eux, sous le sourire des parents et de Sakura. Sasuke n'était pas avec eux, et avait préféré se reposer dans le car. La rose ne le remercierait jamais assez pour ce qu'il avait fait, mais déjà, elle lui avait promis de lui faire passer une bonne soirée et une bonne nuit. Elle regarda sa montre et remarqua qu'il était temps de rentrer. Elle se leva donc, et frappa des mains. 



- C'est l'heure ! Rassemblement ! 


- Quoi, déjà ? Lâchait Naruto aussi déçu que les enfants. 


- Je vais aller réveiller le chauffeur, disait Sakura à un parent. Pouvez-vous les rassembler et les compter, il y en a vingt cinq. 


- Pas de problèmes, acceptait-il. 



La rose se dirigea donc vers le car, dont la porte était ouverte. Elle pouvait voir que le brun avait rabattu le siège, qu'elle avait occupé à l'allée, et qu'il dormait paisiblement. Enfin, elle le croyait, car lorsqu'elle déposa un baiser sur ses lèvres, elle sentit qu'il les étirait. La rose se retira et vit les yeux de son amour s'ouvrir. 



- Il est l'heure d'y aller. 


- D'accord, je vais faire chauffer le moteur. 



Ils s'embrassèrent encore, trouvant ce baiser agréable. La rose se détacha de lui, se redressa pour le laisser passer. Il fallait en laisser un peu pour ce soir. Les enfants arrivaient avec les parents et Naruto en dernier. Sakura les fit monter, et une fois que tout le monde fut bien attaché, l'Uchiwa put démarrer, en direction de Konoha. Il avait vraiment passé une très bonne journée, loin du garage, loin de sa mère, loin de ses problèmes. 



Vendredi 20 mai / 15h30

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



- Je t'assure Itachi, elle est trop mignonne. 


- Mouais, lâchait simplement l'Uchiwa, le nez dans un moteur. 


- Et ses beaux yeux verts, tu as vu ses yeux ? Continua Sasori. 


- Oui, j'ai vu, mais ne t'emballe pas trop vite. Ce n'est pas la première fois que tu tombes amoureux. 


- Je sais, mais c'est différent d'avec Masako. 


- Et en quoi c'est différent ? 


- Il y a quelque chose en plus qui m'attire. 


- Et c'est quoi ?


- Sa beauté, sa gentillesse, son sourire... 


- Et quoi encore ? 


- Je ne sais pas trop, j'en saurais davantage en essayant de la connaître. On a qu'à les inviter à dîner. 


- On ? 


- Et bien oui, moi je prend Toru et toi Aiko. Cela ne se fait pas si je n'invite que Toru. 


- Sasori ! Ne me mêle pas à ça. 


- Allez, s'il te plaît Itachi. Je vais bientôt avoir trente ans, je ne suis pas marié, je n'ai pas d'enfants, il serait temps que je me case. 


- Tu ne vas pas te jeter sur la première venue. 


- Non, je sais mais... 


- Tu ne vas pas te marier, sous prétexte que tu vas avoir trente ans. Si tu le fais sur un coup de tête, tu vas divorcer deux mois après. Crois moi, lui conseillait Itachi en regardant son ami droit dans les yeux. 


- Mouais, tu as sans doute raison, et toi ? 


- Quoi moi ? 


- Tu ne veux pas te caser ? 


- Non, je suis bien comme je suis. 


- Ah oui ! Tu vas voir lorsque tu auras quarante ans, tu te diras, j'aurai dû écouter Sasori. 


- Tu n'as pas autre chose à faire ? Demanda le brun énervé. 


- Non, c'est au tour de Deidara et de Pein de travailler au bowling. 


- Oui, mais moi aussi j'ai du travail. 


- Ok, je vais te laisser, capitula le roux. Je te vois demain ? 


- Oui, je viendra vers quatorze heure. 


- Entendu, à demain alors. 



Sasori lui fit un signe de main et partit vers sa voiture. Itachi l'observait, souriant, se disant que son ami d'enfance ne changera jamais. Pourtant, il devait bien avouer qu'il avait raison sur un point, les deux demoiselles de tout à l'heure étaient belles. Peut-être se laisserait-il tenté ?



Vendredi 20 mai / 19h00

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



Itachi avait finit son travail, il ferma le garage et se dirigea vers la boutique où sa mère faisait la caisse. Il y entra, et celle-ci lui souriait. 



- Tu as finit ? 


- Oui, et toi ? 


- Presque. 


- Maman, cela fait longtemps que l'on n'a pas eu une bonne discussion entre nous. 


- Oh oui ! Très longtemps. 


- Je voudrai alors que l'on discute de Sasuke et de Sakura. 


- J'aurai voulu que tu me parles de tout, sauf de ça. 


- Maman, ils s'aiment. Sakura est gentille. Tu devrais la connaitre. 


- Je n'ai pas envi.  


- C'est pourtant une chouette fille, elle ne t'a rien fait la pauvre, et en agissant ainsi, tu fais de la peine à Sasuke. 


 - Je ne veux pas, un point c'est tout. 


- Il m'a dit que c'était en rapport avec Minato et Kushina Uzumaki. 


- Itachi, s'il te plaît, souffla t-elle. 


- Il m'a dit que tu étais tombé amoureuse de Minato au lycée et que finalement, il avait choisi Kushina. 


- Itachi, arrête, s'énervait sa mère. 


- Mais comme il ne t'a pas choisi, tu étais folle de rage, tu en as voulu à Kushina et franchement, pour un truc comme ça, se prendre la tête durant trente ans, je trouve ça nul. 


- Cela suffit, cria Mikoto en plaquant violemment ses deux mains sur le comptoir. Tu veux savoir la vraie vérité ? Ok, je vais te la dire. 



Son fils la regarda dans les yeux, un peu surpris du changement de tournure que prenait la situation. Elle lui expliqua ses malheurs, les crasses qu'elle avait subie, ainsi que celle de Kushina, on l'avait même soupçonné d'avoir triché. 



- Triché ? S'étonna Itachi. 


- Oui, durant les examens, une personne a dit que j'avais triché, alors que c'était faux. 


- Qui aurait fait... ?


- Je suis sûr que c'était eux pour encore se venger. Je me suis battu pour les convaincre que c'était faux, et pour le leur prouver, ils m'ont fait repasser les examens. J'étais folle de rage. 


- Qui t-a dit que c'était eux ? 


- Personne, mais je suis sûr que c'était eux. 


- Mais Sakura n'a rien à voir avec ça. 


- Je sais, mais je ne veux pas être lié à ces gens-là. 


- Pourtant, cela n'a pas l'air de les déranger à eux, que le fait que Sasuke soit avec leur nièce. 


- Ils veulent probablement se racheter.


- Se racheter de quoi ? 


- Tu sais, j'ai rencontré ton père sur le chemin de l'université. J'étais tombé en panne de voiture et il s'était gentiment arrêté pour m'aider. 


- Oui, et vous êtes tombés amoureux l'un de l'autre. 


- Cela a été le coup de foudre, souriait Mikoto. On s'est retrouvés sur le campus. Il m'a invité à boire un verre et on a apprit à se connaître, jusqu'à ce que l'on sorte ensemble. Il avait réussit à trouver un travail dans un garage pour payer son logement. 


- Oui, c'est vrai qu'il était très doué, il m'a tout appris. Il le tenait de grand-père d'ailleurs. 


- Son père avait acheté ce garage et... lorsqu'il est mort, poursuivit Mikoto tristement. Ton père avait dû arrêter ses études pour le remplacer. Du coup, on s'est moins vu, mais on s'aimait comme au premier jour. Lorsque j'ai fini l'université, on s'est marié. J'ai eu un travail dans une petite entreprise de gestion, jusqu'à ce que ta grand-mère ne puisse plus travailler, tu avais à peine quatre ans. 


- Je m'en souviens vaguement. 


- Sans me vanter, c'est moi qui est modernisé cette endroit, et ton père n'avait rien objecté, sachant que cela ferait du bien au garage d'avoir un coin boutique, et avec mes études de gestion, il me laissait gérer les finances du garage. Ta grand-mère était tout aussi contente du changement. Elle était ravie de voir que son garage continuait bien. 


- Grand-mère est morte quelques mois après, d'un cancer de la peau ? 


- Oui, cela avait beaucoup peiné ton père, et il était très mal. Et puis Sasuke est né, et il a retrouvé la joie, moi aussi du coup. On était heureux, jusqu'à ce je revois Minato et Kushina. Il avait été élu maire de Konoha. Je me souviens encore lorsque Minato est venu au garage, je l'avais accueillit froidement, en lui demandant de ne plus revenir. J'avais tout raconté à ton père et il était d'accord avec moi. De toute façon, la politique et lui, ça faisait deux. Tout ce qui l'intéressait, c'était son garage. 



Mikoto arrêta son histoire, elle avait la gorge nouée, et des larmes menaçaient de couler. Son fils la regardait tristement, son cœur serrant dans sa poitrine. 



- Lorsque ton père est mort, j'étais au plus mal. Heureusement que vous étiez là pour m'aider. Sasuke a même arrêté ses études... Il m'a tellement rappelé ton père... aussi têtu que lui. 


- C'est ma faute s'il a arrêté ses études, j'aurai dû reprendre le garage. 


- Tu avais ton bowling, tu ne pouvais pas tout gérer, ce n'est pas ta faute, ne culpabilise pas Itachi, et puis tu nous aides aussi, souriait sa mère avant de reprendre un visage sérieux. 


- Maman... 


- Tu sais, ce qui a renforcé ma colère envers Minato et Kushina, c'est qu'ils n'étaient même pas présent à l'enterrement de Fugaku. 


- Je sais, lâchait tristement Itachi. 


- C'est son adjoint qui s'est déplacé, et lorsque j'ai demandé pourquoi le maire n'était pas venu, il m'a répondu que le maire était partit en vacance à Tokyo avec sa femme. Ils étaient en train de passer du bon temps, alors que moi je souffrais de la perte de mon mari. 



Mikoto avait craqué et ses larmes dévalaient sur ses joues. Elle les essuya d'un revers de main, et ferma la caisse assez brutalement. 



- Ok... Je veux bien qu'ils sortent ensemble, mais ne me demande pas de m'entendre avec elle, je ne pourrai pas. 


- C'est dommage, elle ne mérite pas vraiment ça. 



Itachi sortit de la boutique, alors que sa mère ferma les lumières et d'un tour de clefs, verrouilla la porte. 



- Tu veux qu'on aille manger un morceau dans un restaurant ? Proposa son fils, ne voulant pas quitter sa mère de cette façon. 


- C'est gentil mon chéri, mais j'ai déjà un projet pour ce soir. 


- Entendu, bonne soirée maman, je viens demain pour faire le rapport à Sasuke. 


- A demain alors. 



Elle embrassa son fils et alors qu'elle se dirigea chez elle, Itachi s'engouffra dans sa voiture, il ne rêvait que d'une chose, un bon bain chaud et son lit bien douillet. 



Vendredi 20 mai / 23h00

Maison Uchiwa

Konoha / Japon



Elle avait passé une bonne soirée avec Misaki, cela lui avait remonté le morale après cette conversation qu'elle avait avec son ainé et cette froideur qu'elle avait ressentit chez son cadet, lorsqu'elle l'avait croisé, quelques secondes à la maison. Elle lui avait juste dit, qu'elle sortait aussi et qu'elle rentrerait tard. Il lui avait répondu d'un simple ''HN'', comme d'habitude depuis déjà plusieurs jours. 



Elle regrettait beaucoup le temps, où ils avaient de grandes conversations et lorsqu'ils s'entendaient bien. Mais depuis l'arrivée de cette rose, tout s'était écroulé en l'espace de quelques semaines. Elle lui en voulait de lui avoir volé son fils. 



- Demain soir, je t'emmène à Nagano. J'ai deux billets pour voir un Opéra. 


- Un opéra ! Lâcha Mikoto, les yeux étincelants. Avec plaisir. 



Il lui déposa un doux baiser et elle sortit de la voiture, le sourire aux lèvres. Lorsqu'elle entra chez elle, Mikoto découvrit une paire d'escarpins aux pieds du meuble à chaussures, qui ne lui appartenait pas. Elle devina alors d'où elle provenait et elle fulmina de colère, se disant que son fils avait ramené encore cette rose dans sa maison. Elle enfila ses pantoufles et se dirigea au premier étage, où des sons parvenaient à ses oreilles et provenaient de la chambre de son fils. La porte de celle-ci était entrouverte, et lorsqu'elle y jeta un coup d'œil, elle pouvait apercevoir, qu'ils étaient en train de faire l'amour. Bon sang ! 



La rose était en train de se déhancher sur le corps de son fils, poussant des râles de plaisirs, la tête en arrière, les mains sur le torse de son cadet, alors que celui-ci les avait sur les hanches de la demoiselle. Mikoto devait bien reconnaître que Sakura était belle, avec un corps de rêve, et comprenait dans un sens, que son fils soit tombé amoureux d'elle. Mais, aussi belle était-elle, la brune refusait toujours de se lier d'amitié avec cette charlotte aux fraises. La rose se recoucha sur le corps de Sasuke, et ce dernier la retourna pour la dominer, il l'embrassa tendrement alors que les jambes de sa petite amie, s'enroulèrent autour de sa taille, et qu'il débuta ses coups de reins. 



Ne voulant pas en voir davantage et trouvant malsain d'espionner son fils, en plein ébat, elle se réfugia dans sa chambre, faisant le moins de bruit possible. Elle se déshabilla en silence, les entendant encore et même avec un oreiller sur ses oreilles, elle percevait les cris de la rose, qui était de plus en plus fort. Et puis ensuite, plus rien. Elle enleva son oreiller, écoutant le silence, qui s'était installé. Elle ne s'endormait pas tout de suite, car la colère l'avait envahi, mais fatiguée, elle trouva peu à peu le sommeil. 



Samedi 21 mai / 10h00

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



Comme il l'avait dit, Itachi était venu faire son rapport. Il trouva son frère à son poste, mais ce dernier n'avait rien de quelqu'un de joyeux. 



- Tu en tires une gueule ! 


- Je me suis fritté avec maman ce matin. 


- Pour ne pas changer. 


- Oui, mais là, elle a dépassé les bornes. 


- Qu'est ce qu'elle a dit ? 


- Elle n'était pas contente, que Sakura ait passé la nuit ici. J'ai le droit bordel, c'est ma maison aussi, s'énerva Sasuke. 


- Et elle t'a répondu quoi ? 


- Rien, mais son regard en disait long. Je vais faire comme toi, je vais me trouver un petit appartement. 


- Maman ne va pas être contente. 


- Alors là, je m'en fiche royalement, et d'ailleurs, tu ne lui as rien dit pour Sakura, lâcha le cadet en pointant son frère. 


- Si, elle est même d'accord pour que tu sortes avec elle, mais elle refuse toujours de s'y lier d'amitié. Elle est aussi têtu qu'une mule et tu avais raison, il y avait autre chose qu'une histoire de garçon. 



Sasuke fronça les sourcils d'incompréhension. 



- Je ne te le dirai pas, je préfère que ce soit maman qui te le dise. 


- Ok, cela va prendre du temps. 


- Soit plus cool avec elle. 


- Plus cool ! S'écria Sasuke. Tu plaisantes j'espère ? 


- Sasuke... 


- Non, tant qu'elle ne fera pas d'efforts de son côté, je resterai sur mes positions. Il faudrait que l'on change d'ailleurs. 


- Que l'on change quoi ? Demanda Itachi perplexe. 


- J'emménage chez toi, et toi tu reviens ici. 


- Tu crois trop au père noël petit frère, n'y pense même pas. Si je suis partit d'ici, c'est pour avoir mon indépendance. 


- Et bien moi aussi, je vais prendre mon indépendance, et dès demain, je ferai les petites annonces. 


- Alors bonne chance à toi, en attendant, je vais te faire le rapport d'hier, lâcha Itachi, en allant vers un petit meuble où se trouvait de la paperasse. 


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