Meilleurs ennemis

Mardi 29 mars / 09h10

Garage Uchiwa

Konoha / Japon

- C’est bien ce qui me semblait, déclara Sasuke en regardant son ordinateur portable, situé sur l’établi. Je ne recevrai la pièce que jeudi, le temps de la réparer, tu l’auras vendredi dans l’après-midi.

- C’est trop tard ! Je vais appeler le garage de Kiri, je suis sûr qu’ils en ont en stock et que demain, je pourrai l’avoir.

- C’est un modèle étranger, c’est partout pareil, tentait de résonner Sasuke.

Mais Naruto n’en fit qu’à sa tête et prit son téléphone avant de sortir du garage.

- Quelle tête de mule celui-là ! Lâchait Sakura en soufflant d’exaspération. En tout cas, merci pour le remorquage.

- Je l’ai fait pour toi, avoua Sasuke en la regardant dans les yeux.

Cette dernière souriait timidement, en rougissant légèrement. Conscient de la gêne qu’il avait installé en elle, Sasuke dévia son regard sur son ordinateur.

- Alors, cela se passe bien à l’école ? Changeait-il de conversation.

- Bien, je suis en train de décorer la classe pour accueillir les enfants, expliqua Sakura en s’adossant à la voiture.

- Trente enfants à surveiller toute seule, bonne chance, continuait-il le dos tourné. 

- J’aurai une aide, et ce ne sera pas ma première classe, objecta la rose irritée.

- Hn ! 

Toujours dos à elle, l’Uchiwa essayait de ne pas craquer. Il savait que cette demoiselle pouvait le faire douter, il n’était plus le même en sa présence, et il ne savait pas trop pourquoi cette jeune femme le rendait tendre comme du beurre. S’il s’était écouté, il aurait pris ses lèvres avidement entre les siennes pour les dévorer. Alors, il rangea un peu pour s’occuper, mais c’était sans compter sur Sakura qui se mit à côté de lui.

- C’est moi, où tu essayes de m’éviter ? Demandait-elle en s’appuyant sur l’établi.

- Non, lâcha le ténébreux, ses yeux rivés sur ses outils. 

- Sasuke, regarde moi. 

Il le fit à contre cœur et se plongea dans son regard émeraude. Son cœur faisait du tambour mais il ne laissait rien paraître. Il avait une réputation à défendre. Alors qu’ils se sondaient l’un l’autre, et que la rose s’approcha de lui, un blondinet arriva avec fracas les faisant s’écarter.

- Fais chier ! 

- D’après ton attitude, ils ne peuvent pas la réparer pour demain ?

- Non, pour lundi, dévoila le blond grimaçant. 

- Alors c’est bon, je te commande la pièce ? Demanda le brun.

- Oui. Mais cela ne résout pas mon problème. Comment je vais faire pour aller au boulot ? Tu n’aurais pas une voiture à me dépanner par hasard ?

-Non! Disait l’Uchiwa les bras croisés et les dents serrés.

- Et ton audi, tu en as besoin aujourd'hui ? Tenta Naruto avec la même position. 

- N'y pense même pas ! Vu ta conduite, j'aurai trop peur que tu me la bousilles, attaqua le brun. 

- Et si c'est moi qui la conduit ? Intervenait une voix derrière eux. 

Mardi 29 mars / 09h25

Rue de Konoha

Konoha / Japon

A un feu rouge, un bond était assez blessé du fait que ce n'était pas lui qui était au volant. 

- Ne fais pas cette tête là Naruto, disait sa cousine qui conduisait. 

- Et pourquoi je ne la ferais pas ? Ok, il ne me l'a pas prêté, mais à toi pourquoi ? 

- Parce que moi, je suis prudente, voilà tout ! Tu es un danger public Naruto. 

- Moi, un danger public, s'offusqua l'Uzumaki. 

- Ta conduite est dangereuse, je suis bien placé pour le savoir, vu que je t'ai déjà observé conduire ! Tu as même bousillé ta boite de vitesse alors que ta voiture n'avait que deux ans. 

- Ok ça va ! Mais toi ? 

- Quoi moi ? 

 - Il te connait que depuis dix jours et il te la prête comme ça. Il y a anguille sous roche. 

- Il n'y a rien sous roche. 

- Il y a quelque chose entre vous ? 

- Nous sommes de simples amis, c'est tout, s'énerva la rose. Et quand bien même il y aurait quelque chose, cela ne te regarderait pas. 

- Mouais, le connaissant, il va te faire du charme, t'attraper dans ses filets et te mettre dans son lit avant de te jeter comme une vieille chaussettes. 

- Tout le monde n'est pas comme toi Naruto. 

Ce dernier ouvrit grand la bouche outré par les propos de sa cousine. Alors elle pensait réellement qu'il était ce genre d'homme. Mais elle se trompait, il n'était ''plus'' ce genre de coureur. Non, son objectif maintenant était de se poser, avoir des responsabilités et pourquoi pas, fonder une famille. N'empêche, il l'avait cherché, il avait allumé la mèche en accablant Sasuke. De plus, pour le dépannage, il avait été sympa, surtout de prêter sa voiture pour les emmener au travail. Il l'avait peut-être mal jugé ! 

- Excuse moi, lâchait-il soudain. Je suis sous pression en ce moment. 

La rose regarda du coin de l'oeil son cousin qui avait une mine assez triste sur le visage. Il s'était radoucit et avait compris qu'il était allé trop loin. 

- Je ne peux pas sortir avec la fille que j'aime... je suis nerveux pour le dossier... je suis vraiment en train de me remettre en question. C'est vrai que j'ai un sale caractère, que des fois je dis des choses blessantes, surtout à toi... et enfin, je pense que c'est parce que je suis sur la défensive. Mais tu sais, je vais essayer de faire un effort, finissait-il en se tournant vers elle avec un gros sourire sur les lèvres. 

D'abord en coin, le sourire s'étira ensuite alors que son cœur se remplissait d'émotion. 

- Alors à partir de maintenant, on recommence à zéro, d'accord ? 

- D'accord, acceptait-elle heureuse de ce nouveau rebondissement. 

Deux cent mètres plus loin, elle s'arrêta devant la mairie. 

- Tu veux que je vienne te chercher à quelle heure ? 

- Je finirai tard, ne m'attend pas. Je rentrerai certainement avec mon père. 

- Ok, alors à ce soir ! 

- A ce soir, bonne journée, disait Naruto en l'embrassant sur la joue. 

Ce dernier sortit de la voiture, claqua la portière avant de monter les marches de la mairie, alors que la rose souriait, heureuse pour cet étape qu'ils venaient de franchir. C'était peut-être le début de la fin des hostilités entre eux, et honnêtement, elle ne pouvait pas espérer mieux. Toute contente, elle démarrait la voiture et se dirigeait vers l'école. 

Mardi 29 mars / 09h30

Garage Uchiwa

Konoha / Japon

Elle avait attendu que son fils finisse avec un client, qui était venu juste après que les deux autres soient partis. Elle guettait le départ de l'homme, mais soudain, ils se dirigèrent vers elle. Son fils entra en premier, suivit du futur client. 

- Maman, tu peux créer un nouveau dossier s'il te plaît. 

- Je suis désolée, j'ai des choses à faire, lâchait Mikoto en se déplaçant vers le bureau de derrière. 

Assez surpris de l'attitude de sa mère, le jeune Uchiwa resta figé quelques secondes, avant de s'excuser auprès de l'homme et de se mettre devant l'ordinateur. 

- Et bien, je vais le faire moi-même, souriait-il au client qui voyait bien la gène qui s'était installé chez le jeune mécanicien. Votre nom s'il vous plaît. 

Quelques minutes plus tard, après avoir promit au client que la vidange serait faite pour ce soir, Sasuke entra dans le bureau pour voir sa mère derrière ce dernier, le nez dans les papiers. 

- Je peux savoir ce que tu as maman ? Demanda le jeune homme, appuyé sur le cadre de la porte. 

- Ce serait plutôt à moi de te dire ça Sasuke. 

- De quoi tu parles ? Demandait son fils cadet en fronçant les sourcils. 

Sa mère cessa son action, posa sèchement ses mains à plat sur le bureau dans un bruit sourd qui fit sursauter Sasuke. 

- Je peux savoir pourquoi Naruto Uzumaki est repartit dans ta voiture, haussait-elle le ton en le regardant droit dans les yeux. 

- Je... je... ce n'était pas lui qui conduisait, essayait-il de se justifier. 

- Qui était cette rose alors au volant ? 

- Sakura, sa cousine. 

- Pourquoi leur as-tu prêter ta voiture ? 

- Pour qu'ils aillent à leur travail. Celle de Naruto est tombé en panne, continua Sasuke nerveusement. 

- Tu lui as fait payer le remorquage j'espère ? 

Le silence de son cadet lui donna une réponse qui ne lui convenait pas. 

- Je... je leur ai dit que je ne les ferai pas payer, tremblota Sasuke devant le regard noir de sa mère. 

La moutarde lui montait au nez et Sasuke le voyait bien. Sa mère était d'une nature douce, mais elle pouvait très bien entrer dans une colère sanglante. Surtout lorsqu'il s'agissait de Naruto Uzumaki. Elle savait que son fils et le blond étaient en guerre et d'ailleurs, elle n'aimait pas non plus les Uzumaki. Il n'avait jamais su pourquoi elle avait une telle rancœur envers cette famille. 

- Mais ne t'inquiète pas, je lui ferais payer la main d'œuvre. 

- Encore heureux, il ne manquerait plus que ça ! 

- C'est bon maman, tu ne vas pas te fâcher pour ça, s'échauffa le brun. On a déjà fait des prix à des clients. 

- Oui, mais pas eux, entendu ! Ils ont les moyens, on s'en fiche ! 

Sasuke écarquillait les yeux surpris du ton employé et de cette phrase que sa mère venait de prononcer. S'il ne la connaissait pas, il penserait que c'était une sans cœur et une peau de vache. Mais il connaissait sa mère et il savait que ses paroles dépassaient ses pensées. Un client entra dans la boutique les faisant s'interrompre. Mikoto se leva et sortit du bureau sans même regarder son fils. Elle souriait à la femme, lui souhaitant la bienvenu, avant de se rendre derrière la caisse. 

Sasuke sortit de la boutique, et se dirigeait vers le garage où il retrouva Juugo qui venait d'arriver. 

- Bonjour Sasuke !

- Bonjour Juugo, salua son employeur d'une petite voie. 

- Qu'est ce qu'il t'arrive ?

- Je viens de me disputer avec ma mère. 

- A quel sujet ? 

Sasuke lui raconta toute l'histoire et le roux fut à moitié d'accord avec Mikoto Uchiwa. 

- J'ai des parts moi aussi dans le garage, j'ai bien le droit de faire ça, non ? Elle n'a pas le droit de me dire des choses pareils. 

- Oui, mais pourquoi tu ne lui as pas fait payer ? Cela aurait été un autre client, tu l'aurais fait, tu le fais toujours d'ailleurs ! 

- Oui, mais c'était pour rendre service. 

- A Naruto ou à la rose ? 

La réponse était évidente, mais il savait que Sasuke ne le lui dirait pas, bien trop fier de l'admettre. D'ailleurs, ce dernier marcha sans un mot jusqu'à son établi et ouvrit son ordinateur portable. Il haussa ses épaules comme simple réponse. Juugo savait qu'il ne fallait pas qu'il insiste et c'est ce qu'il fit. 

- Bon, je vais finir la Yaris d'hier, le client vient la chercher à dix sept heure. 

- Hn, répondait simplement l'Uchiwa en appuyant sur les touches du clavier. 

Quelques secondes après, il tapa sur la touche entrée, confirmant la commande de la boite de vitesse de Naruto. Il abaissa son portable, le rangea dans son tiroir puis se mit au boulot. Il avait une vidange à faire, cela occupera ses pensées. 

Mardi 29 mars / 17h00

Garage Uchiwa

Konoha / Japon

- Merci beaucoup jeune homme. 

- De rien monsieur, ce fut un plaisir, disait Sasuke en donnant les clefs de la Yaris à son propriétaire. Bonne soirée. 

- Bonne soirée. 

Le client entra dans son auto, salua son mécanicien et démarra avant de sortir du garage. 

- Sasuke ! Cria sa mère. Tu peux venir voir deux minutes s'il te plaît. 

Obéissant, le cadet des Uchiwa se dirigea vers la boutique où il la retrouva devant son ordinateur. 

- Qu'est ce qu'il y a maman ? 

- C'est quoi déjà la référence de cette huile de moteur, tu sais celle que l'on vend en un litre. Je n'arrive pas à la retrouver. Je dois en commander pour demain, j'en ai presque plus. 

- C'est celle-ci maman, disait Sasuke en mettant le doigt sur l'écran. 

- Ah merci !! Je ne l'avais pas vu. 

- De rien ! 

- Heureusement que Yoishi revient lundi, s'exclama Mikoto. 

Alors que son cadet allait repartir, sa mère l'attrapa par la manche de son bleu de travail. Il se retourna et fit face au regard doux de sa génitrice, il n'avait rien avoir avec celui de ce matin. 

- Je suis désolée pour tout à l'heure. Je me suis un peu emporté, pardonne moi. 

- Je te pardonne maman, et tu avais raison, la prochaine fois, je lui ferais payer. 

Elle fit un maigre sourire et, voyant qu'il n'y avait pas de client, il embrassa le front de sa mère. Ils se sourirent et, alors qu'il se retourna, il eut la surprise de voir la rose entrer dans la boutique. Elle salua comme il se devait, la matriarche Uchiwa avant de se diriger vers Sasuke. 

- Sakura ! Mais qu'est ce que tu fais là ? 

- Je suis venu te rapporter ta voiture. 

- Quoi ! Mais pourquoi ? Je te l'avais prêter jusqu'à vendredi. 

- Oui, mais c'est trop, je ne veux pas abuser de ta gentillesse. 

- Mais non... C'était pour te rendre service. 

- Je sais, mais tu pourrais en avoir besoin, alors je te l'ai rapporté, insistait-elle en lui donnant les clefs. 

- Mais... mais comment tu vas faire pour rentrer chez toi ? 

- Je vais appeler un taxi. 

- Non, attend... je vais te raccompagner, décidait-il soudainement en agitant les bras. Le taxi va te coûter cher. 

- Oh mais... ne te prend pas cette peine Sasuke... tu dois avoir du travail. 

- Non, j'ai bientôt fini... tu peux m'attendre dix minutes, le temps que je finisse un réglage, que je me lave les mains et que je me change ? S'écriait-il assez insistant. 

- Ben..... ok, d'accord !! Souriait la rose. 

- Génial, attend moi, s'extasiait l'Uchiwa en sortant de la boutique sous les yeux ébahies de sa mère. 

Elle l'avait vu dans cet état que très rarement, surtout ces temps ci ! Qu'est ce qui lui prenait à son fils ? Serait-ce cette rose qui le mettait dans cet état ? La mère Uchiwa regarda alors cette jeune fille des pieds à la tête et pouvait admettre qu'elle était très belle. Mais, ce n'était pas la première fois que son fils sortait avec une belle fille, et il n'avait jamais eu ce comportement, alors pourquoi cela changerait avec elle. Cette dernière se tourna vers la mère de Sasuke et lui souriait. 

- Excusez-moi, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Sakura Haruno, enchanté de vous connaître madame. 

- Hn ! 

Ce n'était pas vraiment la réponse qu'elle attendait. Cela la surpris, la laissant sans voix. De plus, lorsque la fleur rencontra le regard abyssal de cette femme, un frisson lui traversa le corps. Elle pouvait largement y distinguer de l'antipathie. Pourquoi ? Qu'avait-elle fait pour avoir mérité ce regard si méprisant ? Un client arriva à ce moment la, brisant ainsi cet échange de regard des plus incommodant. 

- Bonjour, la pompe numéro quatre s'il vous plaît, disait l'homme en se mettant devant le comptoir. 

Snobant totalement la rose, Mikoto souriait au client et l'encaissait avant de lui souhaiter une bonne soirée. Puis, sous la surprise totale de Sakura, Mikoto lui tourna le dos et rangea son rayon sucrerie comme si elle n'était pas là. Se sentant de trop, la rose sortit de la boutique en lui souhaitant une bonne soirée. Mais elle n'entendait rien, pas même un hn, comme tout à l'heure. Cela lui pinça le cœur et elle se dirigeait vers la voiture, s'adossant à celle-ci. 

Pourquoi avait-elle réagit avec une telle indifférence ? Elle ne lui avait rien fait que diable. La fleur tourna la tête vers la boutique et pouvait bien apercevoir cette femme la fixer. Bon sang !! Préférant ne pas être regardé de cette façon, Sakura alla vers le garage où elle vit Sasuke finir sa réparation. 

- Alors comment trouves-tu ma mère ? Demanda ce dernier en se tournant vers elle. 

Comment trouvait-elle sa mère ? Quelle bonne question ! Elle n'en savait rien du fait qu'elles ne s'étaient même pas parlées. Pire encore, la matriarche Uchiwa l'avait carrément snobé. Mais, pour ne pas faire de la peine à Sasuke, elle lui mentit. 

- Gentille !! Souriait la rose. Mais elle avait des clients, alors je l'ai laissé travailler pour ne pas la déranger. 

- Mais, si tu veux, tu pourrais venir manger un de ces soirs à la maison, pour faire plus ample connaissance. 

- Oh mais..., Rougissait la demoiselle. Je... je... 

- En tout bien tout honneur !! Lâchait Sasuke en voyant l'embarras de la jeune fille. 

- Peut être... oui, pourquoi pas ? Se calmait-elle. 

- Eh Sasuke !! J'y vais, intervenait Juugo en entrant dans le garage, son sac de sport dans ses mains. Bonsoir mademoiselle, salua le roux en voyant Sakura. 

- Bonsoir, répondit poliment la jeune femme avec un sourire. 

- Ok Juugo, je viens de finir la Honda. Le client passera vers dix huit heure trente. il me reste donc une heure. J'ai largement le temps de t'accompagner Sakura, ajouta le brun en regardant la rose. 

- D'accord, alors à demain. 

- A demain Juugo. 

- Au revoir, salua Sakura en regardant Juugo sortir du garage. 

- Je vais me laver un peu, tu veux boire quelque chose ? 

- Si tu as un petit verre d'eau, je veux bien. 

- Viens avec moi alors ! 

D'abord hésitante, la rose suivit le ténébreux au fond du garage. Il poussa une porte et ils se retrouvèrent dans un jardin. Au bout de ce jardin, se trouvait une petite maison. Sasuke poussa la porte, qui n'était pas fermé à clef et ils se retrouvaient dans l'entrée où ils retiraient leurs chaussures pour mettre des pantoufles. Ils se dirigeaient vers une belle cuisine du style américaine où Sasuke prit un verre dans un placard. Il empoigna une bouteille et en y versa. 

- Merci beaucoup, disait Sakura en prenant ce verre que lui tendait le brun. 

- Installe toi, je vais faire une petite toilette. 

- Ok, merci. 

Il lui fit un énorme sourire et fila dans les escaliers. Buvant quelques gorgées d'eau, la rose se promena un peu dans le salon où ses yeux s'arrêtèrent sur des cadres photos disposés sur une bibliothèque. Il y en avait quelques unes de Sasuke, qu'elle trouva très beau d'ailleurs. Mais, une d'entre elle attira plus son attention, une photo de famille, où se trouvait Sasuke, Itachi, leur mère et leur père. 

Ils souriaient, ils étaient heureux. Un modèle de famille qui a été, hélas, brisé par la mort du père. Cela avait dû être une expérience très difficile, même si elle n'avait connaissance de cette épreuve, dû fait qu'aucun membre de sa famille n'était morte prématurément. Elle retourna à la cuisine, vida son verre et le posa dans l'évier. 

Quelques minutes plus tard, alors qu'elle attendait gentiment sur le canapé, un magazine dans les mains, qu'elle avait osé prendre de sur la table basse, elle entendit des bruits de pas dans l'escalier. Elle posa le magazine, se leva et se dirigea vers lui tandis qu'il lui souriait. L'Uchiwa portait à présent un simple jean, une chemise noir et un pull qu'il tenait à la main. Il s'était débarbouillé et Sakura pouvait sentir du parfum émanant de cet homme. Bon sang, il était trop séduisant qu'elle crut un moment défaillir. 

- On y va ! 

- Oui, souriait à son tour la jeune femme. 

Ils sortirent de la maison, traversa encore le jardin pour se retrouver dans le garage. Ils allèrent ensuite vers la voiture du brun, mais à peine s'étaient-ils installés à l'intérieur, qu'un taxi s'arrêta à côté d'eux. 

- Et merde ! Lâcha le brun en regardant l'homme y descendre. 

- Qu'est ce qu'il y a ?

- C'est le client de la Honda. Il devait venir vers dix huit heures trente, fais chier ! 

Sasuke sortit de la voiture et se dirigea vers son client sous le regard de Sakura, qui les vit ensuite entrer dans la boutique. Elle ne quitta pas du regard la petite scène et cinq minutes plus tard, ils ressortir pour se rendre vers le petit parking. D'une curiosité maladive, la rose observa du rétroviseur, Sasuke, serrant la main de son client avant de se diriger vers elle. Il entra dans la voiture avec le sourire sur le visage. 

- Désolé pour cette attente, le client avait quitté son travail plus tôt, alors... 

- Ce n'est pas grave. 

- Dis moi, maintenant que je ne suis plus obligé de revenir en urgence au garage, que dirais-tu si je t'emmenais dîner !  

- Hein ? Lâcha la jeune femme interloquée. 

- Ben oui... A moins que tu ne veux pas ? 

- Oui... Enfin, non je ne peux pas... j'avais promis à ma tante de l'aider à faire le dîner car j'avais une recette pour elle. D'ailleurs, je suis un peu en retard. 

- Ok, disait l'Uchiwa en ne cachant pas sa déception. 

Il démarra alors et sortit de la propriété. Il ne fallait que quelques minutes pour aller chez les Uzumaki, mais Sakura avait cru que cela avait duré plusieurs heures tellement l'air était tendu. Sasuke s'arrêta devant la demeure, stoppa son moteur avant de baisser la tête fixant son volant, se refermant dans le silence. Cela gêna la rose qui n'aimait pas vraiment cette ambiance, surtout que le brun ne décrocha pas un mot. 

- Bon ! Tu me fais la gueule parce que je n'ai pas accepté ton dîner? déballa la rose offusquée. 

- Quoi ? 

L'Uchiwa sortait de sa réflexion et tournait la tête vers elle vivement, déconcerté par l'agressivité dont elle faisait preuve. 

- Tu n'as pas aimé que je te dise non ? 

Il voulait lui répondre, mais elle ne lui en laissait pas le choix. 

- Je suis désolée, mais j'ai fait une promesse ce matin à ma tante et je ne peux pas la rompre. Je suis surprise que tu réagisses comme ça, moi qui croyait que tu comprenais, mais... 

Elle continua encore et encore ne laissant même pas le brun s'expliquer, malgré quelques tentatives infructueuses. Ok, alors aux grands mots, les grand remèdes. Il mit sa main derrière la nuque de la fleur et la ramena à lui, posant ses lèvres sur les siennes. Surprise par cet acte imprévu, la rose ne réagissait pas et se laissait faire trouvant les lèvres de Sasuke très agréable. 

- Désolé, mais je n'ai trouvé que ça pour te faire taire, disait le ténébreux après avoir rompu le baisé, laissant que cinq centimètres entre eux. 

- Je... non... ne t'excuse pas, bégaya Sakura décontenancée en le regardant dans les yeux. 

- Tu m'écoutes maintenant... Je ne disais rien car je réfléchissais à la manière dont j'allais t'inviter à dîner samedi soir. 

Comprenant qu'elle venait de faire une bourde, Sakura baissa la tête, s'excusant au passage. Mais, il la releva de son doigt la faisant regarder dans ses yeux. Ils étaient tellement noirs et envoutant qu'elle en rougissait mal à l'aise. 

- Alors, tu acceptes ? 

Elle hocha la tête positivement, ne pouvant plus parler, donnant satisfaction à Sasuke, qui était également troublé par les yeux verts de cette séduisante rose. Il baissa le regard vers les lèvres de son amie, qu'il avait trouvé très plaisantes. Ne résistant pas une seconde de plus et assumant les conséquences futures, il entama un deuxième baiser, beaucoup plus fougueux que le précédent. 

Pétant les plombs, Sakura y répondit ardemment, lui laissant l'accès à sa bouche. Leurs langues s'emmêlèrent, leurs battements s'accélérèrent et leurs baisers perdurèrent encore et encore. Le brun y mit fin et s'écarta brusquement d'elle, se tenant droit devant son volant. La demoiselle resta cinq secondes sans réagir, tellement elle était encore groggy de ce baiser magique échangé avec lui. 

Puis, retrouvant ses esprits, elle se remit droite sur son siège regardant droit devant elle. Et voilà que le silence régnait une nouvelle fois. Elle jeta un petit coup d'œil sur le côté où elle vit Sasuke en pleine réflexion. Peut être regrettait-il, peut être pas !! Elle ne pouvait hélas pas le déchiffrer. Alors, pour faire court, la jeune femme attrapa son sac qui était à ses pieds et ouvrit la porte. 

- A dix neuf heure, cela ira ? Lâcha soudain le brun en la regardant cette fois-ci. 

- Oui, acceptait la rose. Merci de m'avoir accompagner. 

- Hn, lâchait-il simplement en la dévorant du regard. 

Un léger sourire sur le visage, Sakura sortait de la voiture avant de claquer la porte et de se diriger vers la maison. Elle ne s'était pas retourner, elle ne le pouvait pas. Qu'est ce qu'il lui arrivait ? Qu'était-ce ce sentiment qu'elle avait tout au fond d'elle ? Se pourrait-il que... Non, elle ne le connaissait que depuis dix jours... Et pourtant...

Alors qu'elle entra à l'intérieur, elle entendit la voiture démarrer et s'éloigner. Et avant de refermer la porte, elle jeta un coup derrière elle, où elle ne vit que les feux arrières de l'Audi disparaitre dans la nuit. 

Mardi 29 mars / 21h00

Bowling Akatsuki

Konoha / Japon

Il était retourné chez lui, avait aidé sa mère jusqu'à la fermeture et il avait décidé de venir ici pour se détendre. Mais, même s'il avait fait un très gros score sur la piste un, cela ne l'avait pas du tout détendu. Il avait toujours cette scène dans la tête, toujours cette interrogation sur ce qu'il ressentait envers la rose. Cela faisait à peine dix jours qu'il se connaissait, mais on dirait qu'il la connaissait depuis longtemps tellement il était bien avec elle. 

- Eh Sasuke ! Qu'est ce que tu fais là tout seul ? Demanda un blond en venant devant lui. Tu n'es pas accompagné ? 

- Fous moi la paix Deidara ! 

- Oh voyons ! Tu peux tout me dire. 

- Surtout pas à toi. Alors maintenant, sers moi un autre verre. 

- Tu veux du jus de fruits. 

- Tu m'as pris pour un ado ou quoi ! Lâcha le brun en le regardant dans les yeux. 

- Tu conduis Sasuke, alors je ne te servirai pas un autre verre d'alcool. 

- Tu n'es pas ma mère alors sers moi un autre verre, s'énerva l'Uchiwa. 

- Eh ! Qu'est ce qui se passe ici ? Intervenait une voix à leur droite. 

- Ton frangin veut mourir, répondit Deidara. 

- Quoi ? S'affola Itachi. 

- Il veut que je lui serve un autre verre alors qu'il prend le volant. 

- Sasuke, c'est pas raisonnable. 

- Hn, consentit ce dernier en baissant la tête. Désolé ! 

- Qu'est ce qui ne va pas Sasuke ? Interrogea Itachi en voyant son frère mal en point. 

Hésitant à lui révéler ce qui le tracassait, Sasuke regarda son verre vide, se disant que se confier, faisait du bien. Comme il l'avait fait avec Sakura hier. 

- Elle me rend fou, débuta le ténébreux, ses yeux toujours rivés sur son verre. 

- Qui ? 

- Sakura ! 

- Oh je vois ! Souriait Itachi en déposant un jus de fruit devant son petit frère. Elle te plaît ?

- Tu ne peux pas savoir à quel point. 

- Cela ne m'étonne pas, elle est belle. 

- Il n'y a pas que ça, elle est intelligente, drôle, sympathique. Bon, elle a son petit caractère, mais cela ne me dérange pas, bien au contraire, souriait-il. 

- Il est amoureux le petit Sasuke, déclara Deidara en s'immisçant dans la conversation. 

Le cadet Uchiwa rougissait assez fortement, puis baissait la tête assez gêné. 

- Non, c'est pas vrai ! 

- Admet le ! Insista le blond. 

- Mais, on ne se connait que depuis dix jours, c'est trop tôt, relevait-il la tête. 

- Le coup de foudre, c'est courant ! Révéla Itachi. 

Les deux frères se regardaient dans les yeux. Sasuke se mit à réfléchir sur sa situation. Oui, peut être qu'il avait eu le coup de foudre, peut être qu'il était amoureux de la rose, mais c'était encore le trouble dans sa tête. Il fallait qu'il réfléchisse sérieusement avant de faire quelque chose qu'il regretterait. 

- Et elle ? 

- Comment ça elle ? Demanda Sasuke en regardant son frère. 

- Est ce que Sakura ressent la même chose que toi ? 

- Je... je n'en sais rien, répondit le ténébreux hébété. 

- Fais attention petit, se mêla Deidara. Si tu lui avoues que tu es amoureux d'elle et que ce n'est pas réciproque, cela risquerait de tout casser entre vous. Tu... tu n'as encore rien fait ou dit ?

- On... on s'est embrassé, avoua difficilement le brun. 

La grimace du blond le fit paniquer et il mit ses mains sur son visage se traitant de stupide. 

- Ne l'écoute pas Sasuke, contredisait son frère. Elle ne t'a pas rejeté ? 

- Non, elle y a répondu. 

- C'est un bon début, mais vas-y tout doucement, ne dit rien que tu pourrais regretter. Restez amis et continuez petit à petit, conseillait Itachi. Si tu l'as brusque, elle risque de s'enfuir. 

- Ok, j'ai compris. Au dîner de Samedi, je vais faire le mec normal, un ami quoi ! 

- Oui, ne lui montre pas tes sentiments, elle risque de paniquer. 

- Entendu ! Bon, je vais y aller, j'ai du boulot demain. 

- Je serais là demain, informa l'ainé. J'en profiterais pour aider maman à la boutique. 

- Ok... 

Sasuke vida tout son verre avant de se lever et de sortir du bowling, sans oublier de saluer son frère et Deidara. 

Mercredi 30 mars / 23h00

Restaurant 

Kiri / Japon

Ils avaient passé une très bonne soirée. D'abord un cinéma, un film d'action qui venait de sortir. Une chose qu'ils avaient en commun, ils aimaient tous les deux les films d'action. S'en était suivit un bon dîner, dans un simple restaurant à Kiri. Ils avaient parlé de tout et de rien se connaissant mutuellement. Elle avait appris qu'il avait perdu très jeune ses parents et que c'était son oncle, soit le père de Hinata, qui l'avait élevé. 

Neji lui avait révélé que son oncle, qui était décédé, il y avait cinq ans, lui avait fait promettre, sur son lit de mort, de veiller sur ses deux filles. Très loyal et très reconnaissant pour l'éducation qu'il avait reçut, il le lui avait promit avec tout son cœur et sa fidélité. 

- Je comprend maintenant pourquoi tu es très protecteur envers tes cousines. Mais, ne crois-tu pas que tu en fais un peu trop ? Lui avait dit Tenten. 

- Non, je veux les protéger de leur entourage, surtout Hinata. 

- C'est en rapport avec Naruto ?

- Il n'est pas fréquentable, lâchait Neji en regardant sa tasse de café. 

- C'est un de mes amis pourtant, signalait Tenten irritée. 

- Oui, et je me demande ce qu'une fille bien comme toi, traîne avec un gars pareil, disait Neji en la regardant dans les yeux. 

- Tu le juges sans le connaitre Neji, s'énervait la brune. 

- Non, je connais comment il est, et il n'est pas fréquentable, appuyait le Hyuga. 

- C'est un mec bien, rétorquait Tenten. Il est gentil, jovial, intelligent et il rend toujours service à ses amis. Il est aussi très généreux, continua la jeune femme. Mais toi, tu ne l'aimes pas à cause de ce qui s'est passé au lycée. Mais c'est de l'histoire ancienne Neji. Laisse ta sœur aimer librement Naruto. 

- Non, lâchait-il fermement. Je ne pourrais pas la laisser avec lui. Je ne pourrais pas rompre ma promesse une nouvelle fois. 

Le Hyuga était sans appel et elle le voyait bien dans ses yeux. Il était déterminé à ne pas laisser sa sœur sortir avec Naruto. ça pour sûr, il avait un caractère encore pire que son ami blond. La conversation s'était arrêtée directe et Tenten n'avait pas insisté, cela n'aurait servit strictement à rien. Le café fut but vite fait et après avoir régler l'addition, Neji retrouva Tenten dehors, qui prenait un bon bol d'air. 

- Tenten, ne me fais pas la tête. Pas à cause de lui. 

- Je ne te fais pas la tête Neji, contredisait la brune. Je suis juste déçu. 

- De quoi ? De ne pas aimer Naruto ? 

- Non, juste de ne pas comprendre le cœur de Hinata. Elle aime Naruto, et toi, tu veux lui priver de ce bonheur. 

- Elle ne sera pas heureuse avec lui. 

- Mais qu'est ce que tu en sais ? 

- Je le sais, c'est tout ! 

Plus tête de mule que lui, cela n'existait pas ! Il allait falloir faire preuve de patiente. Peut-être qu'avec le temps, il changera d'avis. Mais, elle ne voulait pas que ce sujet rompe leur nouvelle amitié, alors, pour le moment, elle passa outre. 

- Changeons de sujet, si tu veux bien, demandait-il en allant vers elle. 

Il la regardait dans les yeux et elle sentait, pour la première fois, son cœur s'emballer. Ses yeux clairs étaient si pénétrant, si brillants, qu'elle aurait voulu y nager dedans. La brunette sentit ses joues prendre feux et le monde autour d'eux s'arrêta d'un seul coup comme si le temps s'était figé pour que ce moment perdure. 

- J'ai passé une très bonne soirée en ta compagnie Tenten, avoua le Hyuga en posant sa main sur la joue, encore rouge, de la jeune femme. Et, j'aimerais qu'il y en ait d'autres. 

Il avait pris une telle assurance ce soir, qu'il en était lui même étonné. Il dévia ses yeux vers les lèvres de cette dernière et une envie subite le submergea. Mais, n'était-ce pas trop tôt pour passer à l'acte ? Apparemment non, surtout lorsqu'il vit la demoiselle fermer ses yeux et tendre ses lèvres. Son cœur retentissait très fort dans sa poitrine. Il hésitait, il doutait. Non, il ne devait plus douter, il ne devait plus réfléchir et il devait plutôt foncer, du moins, c'était ce que son cœur lui conseillait. 

Alors, il lui donna un baiser, d'abord tout timide, puis, plus poussé. Elle lui donna l'accès à sa bouche et elle savoura ces lèvres si exquises. Ah ça oui alors, il y en aurait d'autres, c'était certain. Ils se séparaient et se regardaient dans les yeux. Tenten était toute groggy. Elle ne savait pas que derrière le Neji qu'elle connaissait comme étant idiot et insociable, se cachait un homme de cette trempe. 

- On y va ? Demandait ce dernier en la regardant intensément. 

Elle fit simplement un mouvement de tête avant qu'ils ne se séparent et qu'ils se dirigent vers la voiture, main dans la main. 

Vendredi 01 avril / 17h30

Garage Uchiwa

Konoha / Japon

Son père l'avait déposé au garage après une dure journée de travail. Son projet était presque finit et il avait hâte de fixer une date avec le conseil régional. Mais, pour le moment, il devait récupérer sa voiture, qui était garé devant le garage. Il se dirigea vers ce lieu, mais il n'y avait personne. Alors, il alla vers la boutique, où un client en sortait. Ce dernier tenait la porte et l'Uzumaki le remerciait avant de s'engouffrer à l'intérieur. 

Derrière son comptoir, Mikoto s'occupait d'un autre client qui venait acheter de l'huile de moteur. A la vue de Naruto, la dame Uchiwa perdit son sourire. Elle finissait d'encaisser son client avant de faire face au fils Uzumaki. Le regard qu'elle lui offrait était glacial et antipathique. Notre blond savait que les deux familles ne s'aimaient pas vraiment, d'après son père, c'était une vieille histoire de lycée. Mais honnêtement, il s'en foutait un peu. 

- Bonsoir madame, Sasuke est là ? 

Elle ne lui répondait pas et se dirigeait vers le bureau où se trouvait son fils. Ce dernier se leva, prit une enveloppe et alla à la rencontre de Naruto. 

- Alors, mon petit bijou est prêt ? Demandait-il enjoué. 

- Oui, répondait l'Uchiwa d'un air froid en lui tendant la facture. 

Le blond trouva cela honnête et sortit sa carte bancaire. Le paiemant s'effectua en silence, cela se sentait qu'il n'était pas vraiment le bienvenu sur la propriété Uchiwa et il n'était pas prêt d'y remettre les pieds, vu l'ambiance qui y régnait. Sasuke l'accompagna vers la voiture et lorsqu'il m'y le contact, un grand sourire se dessinait sur son visage. 

- Elle est parfaite. Je dois avouer que tu es doué dans ce domaine, complimentait l'Uzumaki. 

- Le meilleur de la région, appuyait Sasuke. 

- Et prétentieux avec ça ! rigolait Naruto. 

- Fais attention à ta boite de vitesse, ne va pas la bousiller en deux semaines. 

- Non, j'ai eu la leçon, je serais plus doux. Bon, je file, je dois aller chercher le cadeau de Sakura à Kiri. 

- Le cadeau de Sakura ? Répétait Sasuke interloqué. 

- Ben ouais, c'était son anniversaire lundi, j'avais oublié, alors je me rattrape ce soir. 

L'incompréhention laissait place à la surprise, et Naruto l'avait bien vu. Pour une fois qu'il pouvait lire en lui. 

- Je... elle ne m'en a rien dit. 

- Pourquoi elle te l'aurait dit ? Tu ne fais pas partis de la famille. 

- Non, mais nous sommes amis. 

- Mouais... et dis-moi, qu'est ce qu'il se passe entre vous ? 

- Cela ne te regarde pas, le fusilla du regard Sasuke. 

- Vous avez couché ensemble, insistait Naruto avec le sourire. 

- Je t'ai dis que cela ne te regardait pas, s'énerva le brun en le plaquant contre la voiture. Fais gaffe Naruto, ne prend pas tes aises avec moi. 

- Pff, je me demande bien ce qu'elle te trouve, déclara le blond en le repoussant. J'avais bien dis à Sakura de ne pas te fréquenter. 

- Tu sais, je me dis la même chose avec Hinata, souriait l'Uchiwa. Tu ressembles à Neji. 

- Quoi ? Ne me compare pas à lui. 

- Pourtant, vous êtes pareils. 

Naruto plissa les yeux, ne comprenant pas l'allusion de son ennemi. 

- Il ne veut pas qu'elle te voit car il ne t'aime pas et, parce qu'il pense que tu n'es pas fréquentable. 

- Il ne me connait pas vraiment, il me juge sur des rumeurs. 

- C'est pareil avec moi. Tu ne veux pas que Sakura me voit parce que tu ne m'aimes pas, et que tu penses que je ne suis pas fréquentable. Tu ne me connais pas vraiment Naruto et tu préfères croire les rumeurs. Dans le fond, vous êtes pareils. Mais sache une chose, tu ne m'empêcheras pas de la voir. Bon week-end, ajouta l'Uchiwa froidement en partant vers son garage. 

L’Uzumaki l’observa en réfléchissant que ce qu’il venait de dire. Peut-être qu’il avait raison, peut-être qu’il devait ne pas se mêler des affaires de sa cousine. Mais lui, il voulait simplement la protéger... Exactement comme Neji avec Hinata. Oh bon sang ! Sasuke avait raison, il réagissait comme Neji.

Il entra dans sa voiture, passa la première et sortit de la propriété. Il se promettait de changer de comportement, enfin, il allait essayer. De son côté, Sasuke était aussi dans ses pensées. Il n’en revenait toujours pas que Sakura ne lui avait rien dit pour son anniversaire.

- Tu ne fais pas partis de la famille. 

Peut être, mais c’était pas pour ça qu’elle ne lui avait rien dit. Il devait y avoir autre chose, il lui demandera samedir soir. D’ailleurs, cela lui donna une idée. Il alla au fond du garage, où se trouvait quelque chose recouvert d’un drap qu’il enlevait d’un coup.

- Cela lui fera très plaisir, déclarait-il avec le sourire.