Sasari Uchiwa
Chapitre 306 : Une demande de pardon, une demande d'aveux
5425 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a plus de 4 ans
Oto – 9 Octobre
[La journée s’annonçait encore longue, voire très longue, et dans les environs, il ne présageait que peu nuage pour obstruer la présence du soleil. Pendant un instant, tout de même, il eut une obscurité opaque que pu observer plusieurs des ninjas combattants autour de l’arbre gigantesque. Ils avaient à vrai dire tous pu y assister, plus tôt, à leur manière. Grâce à cette indescriptible obscurité, Kushina Uzumaki avait pu se vaincre définitivement elle-même, scellant le pouvoir de l’Edo Tensei sur sa personne. Grâce à cette noirceur, aussi, Mifuyi arriva à faire prisonnier Shisui pour qu’il ne puisse pas fuir ou l’affronter simplement. Pour un troisième duel, cette obscurité avait servi à imposer un calme temporaire entre les deux opposants.
La forêt, quelque peu dense, arrivait bien à camoufler les divers sons des environs. Il n’y avait qu’une très légère brise, secouant l’amas de feuilles au-dessus de leur tête. Tout était d’une tranquillité notable, spécialement au vue de l’ampleur qu’allait pouvoir prendre l’affrontement. Ce dernier s’était arrêté pour un instant et il fallait savoir prendre cet instant.]
Konan : Je vous demande pardon, Jiraya-sensei… mais pas seulement à moi. Nagato aussi souhaiterait que vous lui accordiez cette faveur. Nous vous avons trahis doublement ; en vous abattant en tant qu’adversaire, mais aussi en bafouant ce que vous nous avez enseigné. Les émotions nous ont submergés et nous nous sommes laissé emporter par elles. Nous avons perdu complètement la raison et sombrer dans une folie. Les actes commis par nous et l’Akatsuki ne justifiaient en aucun cas un tel plan, aussi noble pouvait-il se présenter. Nous sommes devenus ce que nous combattions au tout départ. La souffrance nous a fait abandonner lâchement ; nous avions prouvé que nous étions faibles.
Jiraya : …
Konan : La souffrance nous avait élevé au rang de dieux?… Non. La souffrance, dans ces conditions, nous a rendus déments et aveugle. Nous avons saisis, finalement, que la souffrance ne fait que nous rendre un peu plus humain.
* Silence *
Jiraya : Je regrette, Konan…
Konan : …
Jiraya : …mais… je n’accorde que rarement des faveurs. Je crois que l’on mérite ce que l’on doit mériter, et c’est en faisant des actions que l’on prouve ce que l’on vaut vraiment. Je ne ferai pas de favoritisme avec aucun de vous deux, Konan.
Le silence fût brisé, en crescendo, en un claquement de doigts. Ce ne fut ni Konan, ni Jiraya qui perturba cette tranquillité. À toute allure, se tenant tout prêt de Konan, en s’interposant entre elle et Jiraya, Sasari s’était manifesté! Konan était toujours dos à la scène, regardant vers l’arbre, mais à cette apparition, elle avait dévié la tête et son regard pour fixer en coin sa présence. Le garçon jeta des coups d’œil autour et remarqua plusieurs arbres du coin bien défigurés. Il prenait un rapide moment pour constater d’où en était leur affrontement.
Jiraya : D’autant plus que dans cette situation, les faveurs ne sont pas nécessaire, loin de là. * Sourit * Voir ton élève à tes côtés en révèle largement sur toi maintenant Konan. C’est une fierté pour moi de voir que ce que j’ai pu vous apprendre, à Yahiko, Nagato et toi, se soit transmis à une nouvelle génération. J’ai cru vous avoir partagé des idéologies honorables, une vision de ce monde qui était honnête. Ça me flatte grandement d’apprendre que Sasari puisse suivre une voie similaire à celle que je vous ai enseigné, mais surtout, qu’il continue à se battre pour elle, même s’il s’agit de se dresser contre ses anciens sensei. Donc, mon opinion sur ta requête Konan, est que… * S’étonne *
Le temps d’arrêt cessa dans l’immédiat, Jiraya avait perdu le contrôle de son corps et rejoua son rôle d’adversaire. Il s’exécuta en moins de deux, d’une série très courte de mudra, et souffla un feu. Jiraya ne visait pas spécialement ses vis-à-vis, mais plutôt le sol à leur pied. C’était un détail que Sasari n’avait pas porté attention autant qu’à d’autres. Le sol s’avéra être particulièrement inflammable!
Konan en connaissait la raison et, alerte, agrippa Sasari au collet pour l’attirer vers elle, mais surtout pour les diriger à aller sur grande feuille déposée au sol. Tout de l’herbe et des nombreuses brisures de bois flambèrent en un instant, les flammes s’étaient élevées à une hauteur similaire à celle de Sasari et Konan. Tout brûlait, mise à part cette zone protéger par la feuille géante de Konan.
Konan : Jiraya-sensei connait les points faibles du kamijutsu, il sait que l’huile est un élément particulièrement gênant. J’ai conçu cette feuille spécialement depuis notre dernier affrontement. Il n’est pas l’un des trois ninjas de la légende pour rien, on va devoir frapper fort contre lui, Sasari.
Sasari : Dans ce cas… Prépare tes ailes…
Le garçon sauta par-dessus le feu, vers l’arrière, pour trouver pied à la verticale sur le gigantesque arbre. Dans son saut, il avait fait sortir un nombre important de cartes à lui. Il en regroupa un bon nombre pour en créer un pan, en direction du feu qui se propageait dans les environs.
Sasari : Kuchiyose - Seigyo Tsunami! (Invocation – Raz-de-marée contrôlé)
Le mur de carte était large donc, en conséquence, l’eau invoquée fût d’une quantité non-négligeable. Plus puissant qu’une chute, des litres et des litres se déversèrent sur la forêt enflammée, l’inondant rapidement. La fumée d’évaporation s’éleva haut dans ciel et au sol, un vrai brouillard, opaque, remplissait la forêt. De cette brume, dont on ne sait exactement où, la chevelure de Jiraya s’était allongée une nouvelle fois pour cingler vers le garçon sur l’arbre. Il s’avéra que celui attaqué n’était qu’un clone qui explosa en plusieurs cartes et le véritable y en émergea indemne.
Il alla pour tomber vers le sol inondé, devant lui, il n’y avait qu’un mur nuageux et toujours aussi dense. Il fut rejoint par Konan à ses côtés et très rapidement, créa un nouveau mur de feuilles à elle. Ce fût une bonne initiative puisque le mur para un nombre impressionnant d’aiguilles acérées qui allaient jusqu’à percer le papier par endroit.
Konan : On ne reste pas là, on s’envole.
Aussitôt dit, aussitôt fait, et ce fût encore une fois la bienvenue car le sol sous leur pied se transforma en boue. Ça semblait être l’effet d’une technique plus qu’autre chose.
Jiraya : Doton – Yomi Numa! (Marécage des limbes)
Ça pris des dimensions plus importantes qu’imaginée. L’état de l’eau changea complètement, l’évaporation excessive s’arrêta. Une large zone avait été touchée par la technique et tout devenait qu’un large marécage vaseux où plusieurs arbres s’enlisaient à s’y enfoncer à jamais. Même le grand arbre, qui avait quelques pattes à lui prisonnières de cette technique, commençait à être emporté dans les profondeurs de cette terre. Lentement, le grand arbre s’inclinait dans leur direction et cela pouvait indiquer que bientôt, il allait s’effondrer au sol. Le marécage ne semblait pas vouloir s’arrêter d’avaler tout ce qui entrait en son contact. Jiraya se trouvait sur une plateforme en pierre qu’il avait lui-même élevé, en plein centre du marais.
Sasari : Vous pouvez m’en dire plus, Konan-sensei? À quoi dois-je m’attendre contre Jiraya?
Konan : À beaucoup de choses. C’est Jiraya-sensei qui a enseigné à Nagato la maitrise des cinq éléments principaux, il s’est parfaitement user des forces de chacun d’entre eux. Il sait être prévoyant, analyse attentivement ses adversaires, observe les points faibles de ses adversaires pour les exploiter. Il sait être rapide et puissant… spécialement s’il utilise le Senjutsu. Lors de son combat contre Pain, le Senjutsu a forcé Nagato à prendre Jiraya-sensei plus au sérieux.
Sasari : * Soupire * Des faiblesses, dans tout ça?
Konan : Le Genjutsu est la branche dont il s’y connait le moins, mais ce qui peut nous intéresser davantage est qu’il n’est pas en mesure d’invoquer. Ses partenaires batraciens savaient faire la différence, trop souvent. Jiraya-sensei est seul, maintenant.
Jiraya : Elle a raison! De plus que vous êtes deux adversaires contre moi et que je ne te connais que très peu, Sasari! Il me sera beaucoup plus difficile d’apprendre à te combattre avec autant de distraction venant de votre part! N’oubliez pas, surtout! Le but n’est pas de m’éliminer mais bien de me capturer!
Sasari : Je m’occupe de le distraire et, Konan-sensei, vous trouvez un moyen de le piéger.
Jiraya : Je suis curieux de savoir ce que tu arrives à faire, Sasari! Montre-moi!
Sasari sortie une carte et une seule. Son joker. Pourvue d’ailes, dans les airs, Sasari piqua du nez vers son adversaire, sa carte en main et lors de son approche…
Sasari : Kamijutsu – Jôkâ! (Joker)
Ce fut une seconde inondation. Tout de la zone dévasté fut couvert d’un large nuage de feuilles, d’une hauteur importante. Il n’y avait qu’un peu plus d’un mètre qui séparait la hauteur de cet amas aux pieds de Konan, toujours planant dans les airs. À l’intérieur, Jiraya fut couvert de feuilles en être suffoquant. Heureusement pour lui, il n’avait pas besoin de respirer dans cet état. Par réflexe, d’abord, il sauta sur place d’un bond à la verticale, mais même s’il avait fait un bond important, ça ne suffit pas pour se sortir de ce nuage. De plus que l’amas de feuilles le contraignait fortement dans ce dit saut. Il retomba immédiatement sur la plateforme où il était.
Jiraya : Ce n’est pas qu’un simple tas de feuilles. La lumière réussit à traverser quelque peu entre les feuilles pour que je puisse voir ces dernières et je sais qu’elles m’hypnotisent par leur passage, je le sens. Tous mes mouvements, cette technique joue sur mes sens. Il y a intérêt à ce que cette technique soit résistante aux miennes.
Jiraya fit apparaitre un Rasengan dans l’une de ses mains et, comme pour tester, il s’élança pour porter l’attaque sur les nombreuses feuilles devant.
Jiraya : Rasengan!
Ce put atteindre quelques des premières feuilles, tout juste devant lui, mais volontairement, plusieurs autres s’écartèrent pour laisser place à l’homme. Il ne perdit pas pied pour autant, Jiraya avait anticipé la chose.
Jiraya : Le Rasengan aurait pu être utile si seulement les feuilles n’avaient une volonté propre. Je dois cesser de réfléchir à ce que je devrais faire, je dois faire au minimum dans ce combat. * Soupire * Ça ne sera pas aussi facile… * Exécute des mudras * Kekkai – Tengai Hôjin. (Formation de la méthode de la voûte)
Les moindres mouvements étaient maintenant détectés par Jiraya. Il se fraya un chemin sans hésitation vers là où se trouvait Sasari dans cet amas. Jiraya connaissait à la fois la position de Sasari et de Konan dans les parages, mais inversement, l’Uchiwa, par la présence des feuilles, connaissait les déplacements de son adversaire. Jiraya sauta pour aller dans la bonne direction, de nombreuses feuilles lui barraient la route, mais ses cheveux hérissés découpaient ces dernières d’un coup de fouet… il se frayait un chemin jusqu’à lui.
Sasari l’accueilli dans les airs de son sabre et trancha en deux sa longue chevelure attachée, il fut contre-attaqué d’un coup de pied retourné en plein ventre, le garçon se brisa en de nombreuses cartes. Jiraya n’eut d’autres choix que de retomber vers le sol, mais, de chance, il tomba sur un long tronc d’arbre couché ce qui l’empêcha de tomber dans son propre marais. Autour de cet arbre, les nombreuses feuilles s’écartèrent suffisamment pour libérer l’espace. Ce fut complètement volontaire puisque Sasari apparût fonçant sur son adversaire, ce dernier avait riposté d’un coup à lui, rapide, mais tout explosa à l’impact. Le clone du garçon était truffé de cartes explosives. Ça ne fit rien, Jiraya était doublement prévoyant, il ne s’agissait que d’un clone. Le véritable se découvrit de l’intérieur du tronc! Son apparence physique avait changé, il était bien plus laid… Cette laideur était à craindre. Jiraya se tenta avec un nouveau Rasengan, tout en s’expulsant du tronc, mais la technique pris une ampleur bien plus grande que la précédente tentative!
Jiraya : Chô Ôdama Rasengan!
Ce fut trop inattendu pour que les nombreuses feuilles de papier s’écartent au bon moment. Une grande partie d’entre-elles furent décimées par la technique. Tout ce qui se trouvait entre cette position et le grand arbre fut emporté… c’était une masse importante. Jiraya, grâce au Senjutsu, percevait encore mieux les présences autour de lui et il n’avait pas utilisé le Rasengan par hasard. Il avait pris une décision et elle était de s’en prendre à Konan. Tout juste avant que l’orbe géant ne l’atteigne elle, Konan suréleva à nouveau la feuille géante devant elle, en guise de mur face au Rasengan.
Konan : Kamigaeshi! (Retour du papier)
Un sceau de la taille de la feuille apparût sur cette dernière et, malgré la masse de chakra et la dangerosité de la technique, tout pu être contenu avec maitrise. Le chakra du Rasengan se résorbait au contact de la feuille et, soudain, celle-ci devint lumineuse comme tout! Il ne s’agissait pas de la même technique d’éblouissement, cette lumière était le signe que la technique arrivait sur sa finalité! L’énergie accumulée fût renvoyée à son utilisateur, ça se manifesta en onde de choc!
Jiraya fût renvoyé en direction d’où il était, à en fracasser le tronc où il s’était tenu debout. Malencontreusement, il alla jusqu’à toucher terre, sur la boue vaseuse qu’il avait créée. Pour éviter de s’y enfoncer lui-même, Jiraya se résolut à solidifier cette surface, empêchant le gigantesque arbre de s’y perdre plus. L’inclinaison de ce dernier devenait néanmoins de plus en plus inquiétante pour sa stabilité. À tout instant, cet arbre pouvait décider de flancher complètement et les combattants se trouvaient toujours sous lui.
La grande feuille de Konan n’avait plus la même allure qu’il y a quelques instants. Elle était effilochée entièrement, inutilisable pour la suite, mais ce ne fut pas un problème pour la jeune femme. Plusieurs feuilles se ruèrent sur Jiraya au même moment et l’enroulèrent à toute vitesse. Les feuilles s’étaient bien dissimulées dans les nombreuses de Sasari, elles n’attendaient que ce moment. L’homme allait être complètement ligoté, mais d’une force surhumaine, il s’en libéra!
Jiraya : Sous cette forme, sans la présence de Fukasaku et de Shima, je ne tiendrai normalement pas très longtemps! Inutile de me combattre lorsque j’utilise de Senjutsu, vous devez tout faire pour éviter le combat contre moi, maintenant! Je vous le conseil! Tenez seulement quelques minutes… en espérant que la technique se dissipe…
Konan : …
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Bien évidemment, alors que Kushina, Jiraya et Shisui avaient été pris en charge par Sasari, Mifuyi et Konan, il ne restait maintenant plus qu’un seul duel possible. Danzô avait séparé le groupe en quatre, chacun avec son adversaire désigné. Le coup du sort voulu que Kumiko se retrouve avec son pire ennemi, non loin.
Déjà, même âgé, Danzô avait pu démontrer être talentueux à l’art du combat, bien plus qu’il ne l’avait démontré plus tôt. Des traces d’un affrontement étaient déjà visibles à droite et à gauche, plusieurs coupures sur des troncs d’arbres, plusieurs armes de jet lancé aux alentours, d’autres plantes diverses déracinées entièrement… Kumiko comprenait que frapper et blesser son adversaire ne menait à rien dans l’état qu’il était. Dès lors qu’une blessure se manifestait, la technique venait guérir complètement celle-ci. Elle comprenait, mais la jeune fille ne pouvait s’empêcher de faire sortir sa rancœur qu’elle contenait depuis si longtemps.
Danzô : Ton emportement causera ta perte…
Kumiko : Kssh! De nous deux, c’est vous qui êtes mort! Taisez-vous!
Danzô : J’ai vécu soixante-dix années et cela durant plusieurs guerres que tu n’oserais imaginer. Ce que tu vois aujourd’hui, cela n’a rien à voir avec ce qu’a pu être la seconde et troisième guerre ninja. Tu n’es même pas majeure et tu t’apprêtes à mourir aujourd’hui, sous mes coups. J’ai de l’expérience, je sais ce que je dis. Mais soit… que tu combattes avec cette hargne ou non, tu dois mourir.
Kumiko : Vous ne connaissez rien de moi, crétin!
Danzô : Fini de rigoler.
Kumiko lança un énième kunai et s’y téléporta dans l’instant. À l’arrivé, elle s’élança d’un premier coup au ventre, d’un mouvement agile que Danzô eut du mal à complètement encaisser, puis à un autre à la remonté qu’il esquiva de justesse, mais le dernier se passa différemment… Alors que Kumiko s’élançait une nouvelle fois, la jeune fille fut paralysée sur place! Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Des marques incandescentes apparurent sur plusieurs parties du corps de Kumiko, elles grandissaient pour couvrir le plus que possible le corps de la jeune fille. À un moment, le tout s’arrêta, les marques devinrent noires. Une barrière maintenait Kumiko sur place.
Danzô : Ne crois pas que je me suis laissé prendre à ton petit jeu de tout à l’heure sans rien faire. Dans la ruade de tes coups, lorsque je réussissais à t’agripper, l’intention n’était pas seulement de te maitriser à l’instant, mais bien de préparer le terrain pour que tu ne bouges définitivement plus.
Kumiko : Un Kekkai! Il veut se moquer de moi?!
Danzô : Ton regard… le même que celui des Uchiwa. Mes hommes avaient raison d’avoir soupçonné l’avoir aperçu. Si j’avais su qui vous étiez réellement, je me serais peut-être plus attardé sur vos cas, à tous. Je ne saurais expliquer exactement pourquoi il y a de tels survivants parmi ce clan, mais Konoha doit en être informé et à tout prix. Vous cavalez depuis bientôt trop longtemps et votre manque de discipline est flagrant. Même loin des vôtres, il faut jeter un œil sur vous… Enfin, je parle de toi comme si tu faisais partie de leur famille… Ces yeux ne t’appartiennent pas et le moyen dont tu as du user pour te les procurer doivent être certainement criminel.
Kumiko : J’ai envie de pleurer! C’est à cause de toi si j’ai ces yeux! Ils m’ont été offerts contre mon gré!
Danzô : Une Uzumaki… Une gamine de quatre ou cinq ans remise à Orochimaru, disais-tu… J’ai dû conclure une quelconque entente avec Orochimaru, à l’époque… un mal pour un bien, très probablement.
Kumiko : Vous avez engendré votre propre mal!
Danzô : Avant de t’éliminer, d’abord, je vais t’arracher ce regard avec lequel tu me fusilles depuis tout à l’heure. Personne ne doit être en possession d’un tel outil, il n’y a que le mal qui en ressort… Je le sais bien maintenant.
Le pouce, l’index et le majeur de la main droite de Danzô s’enflammèrent de chakra. Délicatement, l’homme s’approchait ces derniers d’un premier œil de Kumiko, sans qu’elle ne puisse soulever le petit doigt. Légèrement en panique, elle les fixait de tout près jusqu’à ce qu’il mette ses doigts sur ses paupières, aux bons endroits.
Kumiko : Jamais de ma vie je n’aurais cru devoir sentir les doigts répugnants de cet homme sur ma peau. Je me sens sale. Complètement souillée par qui il est. Je suis entièrement paralysé par ce sceau, il doit croire la situation si ironique. Il ne me connait pas, il ne m’a jamais connu, il ne sait pas ce qu’il a créé en m’offrant à Orochimaru ainsi, il ne sait pas le parcours que j’ai pu traverser, il ne sait pas…
Danzô : Et ensuite… ce sera tes amis Uchiwa. Je ne permettrai pas qu’ils continuent ainsi.
Kumiko ne pouvait rien dire, la paralysie ne lui laissait à peine la chance de respirer complètement. Son corps était figé, jusqu’à aller aux yeux eux-mêmes. Ils fixaient droit devant… jusqu’à cette dernière remarque. Alors que Danzô allait pour pousser les paupières de Kumiko, il vit la brève rectification dans son regard. Son Mangekyô Sharingan le braquait. Un rare sentiment de peur le traversa puis, d’un coup, les lumières s’éteignirent! Un noir total avait pris place. Danzô ne voyait absolument plus rien. Il s’empressa de continuer son mouvement, mais au bout de ses doigts, il n’y avait déjà plus rien. Conscient de son corps, il alla chercher quelques armes pour tenter d’atteindre Kumiko, qu’il supposait encore non loin, mais toutes les tentatives furent un échec.
Danzô : J’ai été trop bavard. Par je ne sais quel mystère, elle a réussi à se libérer de mon sceau. J’avais pourtant pris les précautions nécessaires pour en former un plus puissant que celui pour Sasuke. Ce noir me rappelle le Genjutsu de Tobirama-sama, un noir complet, provoqué par un effet hallucinatoire… je dois le briser. Genjutsu – Kai… Même mes Sharingan ne servent à rien ici, je ne perçois aucune trace de chakra… Il s’agit soit d’un Genjutsu plus persistant que je ne le croyais ou alors… son Mangekyô Sharingan. Elle ne pourra pas complètement m’entraver. Izanagi sauvera la mise.
Il avait frissonné lorsque la jeune fille l’avait transpercé de son regard, mais une lumière, d’une intensité incomparable, vint tétaniser Danzô. À être vivant, cette lumière lui aurait certainement brûlé la rétine en quelques centièmes de seconde. Il avait les yeux grands ouverts, stupéfait du phénomène. Une vision lui faisait voir, en très grand, le motif particulier d’un des Mangekyô Sharingan de Kumiko. Nul doute désormais, ces changements de luminosité était très certainement dû à son dojutsu. Danzô associa instinctivement sa peur de l’instant au motif unique.
Danzô : J’ai très certainement déjà perdu la vue, mais… cette image me reste coller dans l’esprit. Je n’arrive pas à me l’enlever. Il me provoque une gamme d’émotions dont je n’osais plus me rappeler. Je n’ose pas vouloir les comprendre… Je dois vite retrouver mes esprits, ce n’est qu’un Genjutsu, rien de plus! Il faut cesser ces enfantillages! Je suis ninja!
L’Edo Tensei permit à Danzô de réparer les pertes qu’il avait subies. La première image qu’il eut, bien nette, fut celle de la jeune fille qui était toujours devant lui. Sa position n’avait que très peu changé de celle où il l’avait perdu de vue. Kumiko avait toujours le Mangekyô Sharingan dans les yeux et regardait, presque de haut, Danzô. Lui, contrairement à elle, avait bien changé de place ou, du moins, de posture. L’homme était en réalité allongé au sol, avec la plus part de ses membres absents, toujours en pleine reconstitution… mais cette effet était ralentit. Il constata des dégâts qu’il avait subi durant cette obscurité ; il n’avait plus de jambes, son bras droit, remplit de sharingan, avait disparût, le bras gauche avait perdu son avant-bras et, pour finir, Danzô remarqua que la partie droite de son visage était complètement manquante. Il ne voyait que d’un œil et il considérait qu’il ne s’agissait pas du bon. Tout ça était dû par l’effet d’un sceau créé par Kumiko, au sol. Danzô était en plein centre.
Kumiko : Un sceau qui ralentit les effets d’un autre. Plus de jambes, plus de bras… plus aucune échappatoire, en résumé.
Danzô : Tu ne fais que retarder l’inévitable, gamine. Il suffit que je recouvre et…
Kumiko : Vous me prenez vraiment pour une fille stupide, n’est-ce pas? Que je n’ai absolument rien dans la cervelle. Je m’assurerai en permanence que vous restiez dans cet état. J’ai suffisamment de chakra pour maintenir ce sceau aussi longtemps que je le désir.
Danzô : La haine… voilà ce qu’il advient lorsque l’on laisse nos émotions nous envahir. Tu aurais pu me sceller, probablement définitivement, mais tu as préféré me maintenir sous cette forme au risque que je me libère et que je vous raye de la carte. N’as-tu pas peur que l’on me libère et que, après vous, Kabuto décide de m’utiliser pour mettre fin aux jours de millier de personnes?
Kumiko : Vous vous êtes libérer du premier scellement, vous êtes le premier responsable de ces milliers de victimes. Mais je ne laisserai pas ça arriver, vous n’aurez pas l’opportunité de tuer qui que ce soit… que vous arriviez à vous libérer de cette position ou non. Ça non plus, de toute manière, je ne le laisserai pas arriver. Vous allez rester allongé dans cet état jusqu’à ce que…
Danzô : …
Kumiko : Jusqu’à ce que vous admettiez.
Danzô : Que j’admette? Qu’y a-t-il à admettre?
Kumiko : Vos torts… Je veux que vous admettiez que vous êtes responsable du mal qui vous entoure. Que vous avez été un être misérable dans votre existence, que votre orgueil était si gonflé en vous que vous n’avez jamais voulu admettre vos torts avant aujourd’hui.
Danzô : Kssh! Insolente! Je n’admets que les erreurs que j’ai réellement pu commettre!
Kumiko : J’ai appris, tout récemment, que vous aviez conseillé et assisté Hanzô, l’ex dirigeant d’Ame, à devoir exécuter une organisation qui grandissait à l’intérieur de ce pays. Il s’avère que cette organisation a porté pour nom l’Akatsuki plus tard.
Danzô : Qu’y a-t-il à admettre comme tort dans cette affirmation?! Que je regrette de ne pas avoir envoyé des ninjas plus compétents pour aider Hanzô, à l’époque? J’ai eu raison de le mettre en garde, et pour preuve que l’Akatsuki est le mal le plus nuisible que l’on ait pu connaitre depuis si longtemps!
Kumiko : Ils sont devenus ce qu’ils sont car vous les avez poussés aux désespoirs. Aujourd’hui, Konan, pionnière de ce groupe, elle… * Soupire * elle a admis ses erreurs et tente de se racheter. Vous êtes responsable de ce qui s’est produit. Si vous n’étiez pas intervenu, il est possible que cette équipe ait connu une histoire différente. Je ne crois pas au destin, l’Akatsuki aurait pu devenir autre chose si on lui avait donné le respect qu’elle méritait.
Danzô : Ce ne sont que des présomptions!
Kumiko : Mes suppositions ne le sont pas moins que les suppositions que vous aviez à l’époque… Admettez aussi que le châtiment infligé à Azuko Uzumaki n’avait pas lieu d’être. Cette carte qu’elle a créée, Azuko-san avait tout à fait le droit de fabriquer un tel objet et de le garder en sa possession.
Danzô : Il était bien plus déraisonnable de laisser une telle carte entre les mains d’une personne qui ne saurait la protéger que de la prendre moi-même et m’assurer que personne ne puisse l’acquérir! Qu’est-il devenu de cette carte?! J’aimerais savoir! Je doute que vous soyez ceux à la posséder et Azuko ne l’avait plus. Qu’est-elle devenue? Entre les mains de qui est-elle désormais?
Kumiko : D’un type qui vous ressemble… Un manipulateur égoïste qui ne se soucie pas du monde qui l’entoure. Qui ne prend pas le temps de le comprendre.
Danzô : J’ai donc raison. Elle est tombée entre les mains d’une personne malveillante, ce que je n’étais pas! Au contraire! Il n’y a rien à admettre!
Kumiko : Admettez que de tuer une innocente famille, qui n’avait rien demandé à personne, que d’enlever leur fille toute jeune et de la remettre à un criminel qui doit certainement se trouver sur les premières pages de votre Bingo Book est un comportement insensé.
Danzô : … Je sais qui tu es maintenant.
Kumiko (Étonnée) : Grr! Je n’ai pas demandé de!...
Danzô : Tu es certainement originaire de cette ancienne contrée qu’étais le pays du bois. Une fille d’un de ces ninjas… Cette histoire m’aura suivi jusqu’au bout. Je n’ai pas été le seul à prendre une décision lorsque cela s’est produit. Les dirigeants du pays du bois n’avaient pas respecté les ententes mise en place et il eut une attaque de leur part, lors d’un échange d’importance. Des traitres.
Kumiko (Furieuse) : Ne parlez pas de mes parents ainsi! Vous ne savez rien!
Danzô : Bien au contraire, j’étais au centre de cette affaire, suivant de près les agissements des membres de l’Anbu de ce pays.
Kumiko : Vous mentez!
Danzô : Je n’ai que faire de l’approbation d’une personne comme toi. Si ta volonté est de me retenir ainsi jusqu’à ce que je capitule faussement pour des sottises, j’ai tout la patience du monde avant qu’un tel évènement arrive. Je suis déjà mort, je connais déjà l’éternité.
Kumiko : Je vous dissocierai de l’Edo Tensei, je trouverai les moyens de le faire. Je vous garderai en vie dans cet état, allongé au sol de cette manière, et vous commencerez par attendre ici, disons… une quinzaine d’années. Ce fut bien le châtiment imposé, minimalement, à Azuko-san pour ne pas avoir admis qu’elle devait vous remettre la carte, n’est-ce pas? Les conditions, ici, sont similaires, vous ne trouvez pas? Une forêt où personne ne viendra mettre les pieds avant longtemps, où la seule chose que l’on vous permettra de faire est d’observer le ciel et la cime des arbres. Vous serez pris avec vos propres pensées… éternellement, si le châtiment se révèle insuffisant. Tout ne dépendra de confessions sincères de votre part, que vous admettiez avoir fait des erreurs qui ont eu des conséquences désastreuses.
Danzô : Qu’il en soit ainsi, alors. Je vais dévoiler ce qui s’est produit en Sugi, la capitale du pays du Bois, il y a quelques dix années de cela.
Fin du chapitre 306