Sasari Uchiwa
Chapitre 305 : Une noirceur salvatrice
5286 mots, Catégorie: T
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Oto – 9 octobre
Kushina : Si ce type pathétique croit pouvoir me contrôler encore longtemps sans que je n’intervienne, il se trompe! * Fait un mudra * J’ai été l’hôte d’un démon qui voulait prendre le contrôle de mon corps pendant assez longtemps pour savoir comment combattre dans ce genre de situation!
[Le Tsukuyomi venait d’être défait! Autour de Sasari et Kushina, la forêt était revenu, les sens avaient quittés Kushina, mais sa détermination restait toujours la même! Elle déploya une grande quantité de chakra d’un coup!]
Kabuto : Que croit-elle pouvoir faire? Le sceau d’obéissance est l’un des plus performants à ce jour, qui pourrait réellement prétendre s’en esquiver ainsi? Si ses chaines ont raté leur cible plus tôt, c’est seulement par maladresse de sa part, pas par volonté. Il ne peut en être autrement. Je vais censurer sa personnalité pour le moment. Elle sera peut-être moins performante, mais sait-on jamais… * Étonnement * Sa ne fonctionne pas?!
Kushina : Seulement car j’étais la femme du Hokage cela faisait en sorte que j’étais bien moins douée que lui, c’est ce que vous vous disiez, j’ai pas raison?! Bien au contraire et vous le savez, dattebane! Minato et moi, nous nous somme entrainés ensemble, on a étudié ensemble, je lui ai montré la plus part des techniques de mon clan! Il n’était pas doué dans cet art sans raison, on a évolué ensemble!
Kabuto : Je ne saisis pas comment cela est possible!? Tout était parfait, aucune autre réincarnation n’a montré une si grande résistance envers la technique!
Kushina : Ton erreur a été de me faire voir le sceau de Danzô!
Kabuto (Consterné) : Mais c’est vrai! J’ai allégé le sceau de Danzô pour qu’il puisse utiliser librement toutes les capacités de son bras droit! Ne me dite pas qu’elle s’est servi de cette information pour corrompre son propre sceau, tout de même!? Pourtant, j’avais possédé son corps durant le processus, elle n’a pas pu voir! Il faut que je…
[Kushina se démenait pour prendre le contrôle de son bras droit, à elle. L’Uzumaki luttait contre ce sceau pour maitriser complètement ledit bras et potentiellement l’utilisé. Elle y donna toute sa concentration, le bras tremblait dans tous les sens, mais enfin, il put atteindre une hauteur qu’elle désirait. Lentement, elle commençait des mudra à une main seulement.]
Sasari : Je lui aurais suggéré de l’aide, mais… je sais pertinemment qu’elle la refuserait. Elle souhaite y arriver seule.
Kushina (Hargneuse) : Allez Kushina! Tu ne te laisseras pas dominer aussi facilement, dattebane!
Kabuto : Il faut que!...
* Étonnement de tous *
[Sans prévenir, instantanément aux yeux de tous, comme si le soleil s’était volatilisé dans le ciel, une profonde noirceur vint couvrir les lieux. Sasari, regardant vers l’avant, ne vit absolument plus rien devant lui. Même en regardant ses propres mains, il ne voyait rien. La lumière était complètement absente.
Pour autant, ça ne semblait pas faire frémir Sasari. Il resta calme, il préféra même fermer les yeux en attendant que ce phénomène passe.]
Kabuto (Sidéré) : Qu’est-ce que c’est que ça?! Je ne les vois plus du tout! Aucun des quatre! Je ne les contrôle plus! Plus aucun! Qu’est-ce qui se passe avec ces ninjas, comment ont-ils pu?! Kushina Uzumaki ne peut pas être à l’origine de ces déconnexions totales! Il s’agit de mes invocations, je devrais pouvoir obtenir des informations sur ces derniers, mais… Rien… * Replace ses lunettes * Calmes-toi, Kabuto… Je peux certainement les renvoyer dans l’au-delà pour le moment et!... * Étonnement *
[Sasari rouvrit les yeux en même temps que la pénombre s’envolait des lieux. Il restait aussi confiant, ne démontrant aucun signe de confusion. Il savait.
Devant, Kushina avait pleinement réussit à se libérer! Et pour preuve, de nombreuses chaines, plus minces que les autres, enroulaient en plusieurs endroits le propre corps de l’utilisatrice. La technique était déjà en marche, rien de ne pouvait arrêter celle-ci. L’âme de la jeune femme, qui brillait d’une légère et douce lumière, commençait à quitter son enveloppe. Lentement, des brins de son corps, fait de confettis, s’envolaient pour ne pas revenir cette fois. Kushina était réellement scellée.]
Kushina : Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais durant cette noirceur, j’ai été complètement libéré de la technique. Ça m’a aidé. J’ai pu me sceller. * Soupire * Vraiment désolé pour le dérangement, Sasari!
Sasari : … Des derniers mots avant que tout ça ne soit réellement terminé? Des mots pour Naruto, peut-être?
Kushina : * Secoue la tête * Je suis certaine que mon fils est entre de bonnes mains à présent. Il en sait déjà suffisamment de ma part, vaut mieux ne pas trop en dire inutilement! Je ne veux pas qu’il croit que j’étais une radoteuse!
Sasari : …
Kushina : Seulement… Mikoto était une bonne amie pour moi. Nous étions enceinte presque en même temps et j’avais espéré que Sasuke et toi, Sasari, vous soyez bons amis plus tard, avec Naruto. Mon fils est certainement une très bonne personne, Sasuke aussi, malgré les difficultés dans lesquelles il traverse, et je crois qu’il est encore possible que vous soyez tous bons amis. Ce n’est jamais un défaut que d’avoir trop de bonnes connaissances autour de soi. Ce sont les dernières choses que je souhaite te dire, Sasari.
Sasari : …Au revoir, Kushina-san.
[La jeune femme s’envola complètement, ne laissant plus aucune trace d’elle-même dans ce monde. Les chaines qui s’élevaient dans le ciel, créant une barrière tout autour de l’endroit, disparurent elles aussi. Sasari regarda jusqu’aux derniers brins qui s’envolaient pour finalement prendre une nouvelle direction et ainsi, peut-être, trouver un nouvel adversaire et apporter son aide à ceux qu’il croiserait.
Ailleurs, presque à l’opposé du gigantesque arbre de Danzô, Mifuyi et Shisui combattait une fois de plus l’un contre l’autre. Pour le moment, les deux combattants s’affrontaient modestement, l’un munie de son tantô et l’une d’une lame extirpée de la bouche d’un de ses masques qu’elle portait à la main. Mifuyi devait réfléchir elle aussi à comment venir à bout de son adversaire.]
Mifuyi : J’avais dit désirer rediscuter avec toi dans d’autres circonstances, mais je n’imaginais pas que ce soit aussi tôt! Eh merde!
Shisui : L’Izanagi… Et en plus, Danzô possède plusieurs Sharingan sur son bras. De toute manière, avec l’Edo Tensei, ça ne m’étonnerait pas que ses utilisations soient infinies, tout comme le reste de son corps. Tout dépend de notre invocateur et…
Mifuyi : Cesse de parler un instant!
L’épée de Mifuyi se cassa sur celle de Shisui! D’un retourné agile et d’une vitesse fulgurante, digne de son surnom, Shisui se retrouva derrière son adversaire pour lui assigné une attaque au dos. Heureusement, Mifuyi put se permuter et s’en esquiva.
Mifuyi : J’en ai marre de tout ça! Je ne peux utiliser aucune technique d’importance sans que me vienne à l’esprit le fait qu’elle sera certainement sans effet!
Shisui : Tu dois temporiser jusqu’au secours de tes amis! À plusieurs, vous arriverez certainement à me sceller aussi.
Mifuyi : * Soupire * J’avais compris l’idée, merci…
Shisui : N’as-tu pas une technique plus efficace que d’autres?!
Mifuyi : …
Ce fut soudain aussi. Après un temps en combat, alors que les deux adversaires se regardaient à distance, une noirceur étouffante vint brimer toutes traces de lumière! Comme Sasari, Mifuyi n’arrivait tout simplement pas à voir son propre corps tant l’obscurité était envahissante. Shisui ne comprit pas tout à fait ce qu’il lui arrivait.
Shisui : Je… Je suis libre de mes mouvements. Le sceau ne m’oblige pas à l’attaquer et ce depuis que cette obscurité envahissante. Je ne connais aucune technique pour me sceller moi-même, ainsi, surtout sans préparation. Inutile de me mutiler, dès que ce voile d’ombre disparaitra, je retrouverai certainement ma forme complète. Par contre…
Malgré la noirceur totale, Shisui se retourna sur lui-même. Il était certain que dos à lui, il y avait le grand arbre que Danzô avait fait apparaitre. De toutes ses forces, il alla planter le tantô à l’intérieur du tronc puis il cassa la lame en la courbant. L’Uchiwa se dépêcha de se débarrasser de toutes ses fournitures, quitte à ce qu’il ne les ait plus d’équiper tout simplement. Tout ce que possédait Shisui, maintenant, était ses vêtements.
Shisui : Tout mon matériel, avec la technique de l’Edo Tensei, il ne doit pas fonctionner de la même manière… du moins, je l’espère. Mon tantô sera difficile à déloger s’il se reforme et mes armes, je devrai passer un moment pour les récupérer si Kabuto me force à aller les reprendre. Ce sera une ouverture simple pour Mifuyi. Si ce n’est pas le cas, sans mes armes, il me restera beaucoup moins d’atouts. Ces détails pourraient faire la différence.
L’obscurité fut courte. Dès que celle-ci disparût, Shisui perdit cet instant de liberté. Mifuyi était-elle à l’origine de cet effet? Pourtant, Shisui ne semblait avoir perçu aucun mouvement trahissant que ce puisse être elle la responsable de la précédente technique. De plus qu’il serait intriguant de comprendre pourquoi elle n’avait pas maintenu la technique. Il comprit rapidement que son adversaire en avait profité pour se préparer elle aussi.
Devant, Mifuyi portait un masque blanc, vierge, avec seulement du relief qui définissait les arcades sourcilières du masque ainsi qu’un petit nez, tout simplement. Sur le dessus, des cheveux, semblable à ceux de Mifuyi entourait le masque, aussi. La jeune fille ne bougeait pas, elle était droite et fixait devant elle.
Shisui : Des masques. Tu bases tes techniques sur des masques. J’en ai porté pendant plusieurs années, lorsque je faisais partie de l’Anbu de Konoha. Avec ces objets, nous ne sommes personne, il est le symbole que nous sommes en mission, obéissant à des ordres reçus. Il camoufle un nombre important d’informations, comme les émotions, les intentions du regard, le rythme respiratoire, le mouvement des lèvres lors d’une technique quelconque. Ils ont quelque chose d’intimidant aussi, selon la forme et les motifs choisis, et ne pas être capable de cerner son adversaire à moyen d’être déstabilisant. Ils donnent l’impression que l’on n’affronte pas quelqu’un d’humain, mais bien d’inhumain.
Mifuyi : Ce n’est pas toujours vrai. Parfois, c’est notre regard en lui-même qui intimide notre adversaire. Avoir de l’assurance et une maitrise parfaite de soi est bien plus déstabilisant qu’un simple masque. Certains pourraient voir le masque comme un moyen de camoufler un regard remplie de frayeur. À cet instant, le masque perd l’une de ses utilités. Notre visage peu certes nous trahir en divulguant une faiblesse chez-nous, mais au contraire, peut montrer à quel point notre adversaire n’a aucune chance. Le masque camoufle autant nos faiblesses que nos forces.
Shisui : Sa voix… elle ne venait pas de devant. On dirait qu’elle m’entoure, comme un écho venant d’une direction inconnue. Un effet d’une technique? Un Genjutsu peut-être? Pourquoi portes-tu des masques alors?
Mifuyi : Pour les raisons que tu as évoquées… en partie. J’avais plus de faiblesse que de forces… J’étais la plus douée de ma classe et de loin… mais dès que les gens voyaient mon Sharingan, ils me crachaient au visage. J’étais détestée de tous ; bousculée, raillée, intimidée, insultée, ignorée, harcelée, maltraitée… J’ai fabriqué ces masques pour m’évader.
Shisui : Elle n’était pas à Konoha et, comment elle le raconte, on l’a négligée ou… elle était complètement orpheline. Sasari aussi, très probablement.
Mifuyi : J’avais le surnom de «la démone aux yeux rouges». Le Sharingan, toute jeune, c’est là que les emmerdes avaient vraiment commencé. Je voulais cacher mon regard, ma colère et ma peine. Je voulais que personne ne me reconnaisse. Comme perdre mon identité et disparaitre. Tristement, ces masques étaient aussi mes seuls amis.
Shisui : Et… pourquoi les avoir gardés?
Sans le vouloir, Shisui recula vers ses équipements qu’il avait lâchés plus tôt. Tout avait été éparpillé adroitement pour qu’il soit fastidieux de tout ramasser, mais les ordres le commandaient tout de même de se munir d’au moins un moyen de défense ou de simplement lancer une arme de jet pour perturber son adversaire devant. En se penchant, se fut une ouverture toute donnée pour Mifuyi! Elle se révéla, comme étant invisible depuis tout ce temps et, très brièvement, d’une épée, trancha Shisui en deux! Aucune parade ne put être faite, aucune esquive non plus, c’était beaucoup trop soudain et inattendu pour raviser l’action déjà en cours. Shisui s’effondra au sol, coupé en deux. Cette posture ne lui permettait que très peu de mobilité, il devait impérativement attendre que l’Edo Tensei le soigne en le raccordant.
Entre temps, aussi rapidement qu’elle était apparût, Mifuyi était de nouveau au même endroit qu’il l’avait vue précédemment… ou pas exactement. Il y avait certes une Mifuyi qu’il arrivait à voir au même endroit que plus tôt, mais il en vit une seconde, non loin de lui, dans une position similaire, toujours le regardant lui. Les deux étaient fixes.
Shisui : Je n’ai eu que très peu de temps pour analyser la chose, mais il est clair qu’il ne s’agissait pas de celle devant qui m’a attaqué. Mifuyi est apparût comme un fantôme et est disparût tout juste après. Aussi étrange que cela puisse paraitre, j’ai l’intuition qu’il ne s’agit pas exactement d’un Genjutsu… Mais de quoi alors?
Shisui était tombé face première. Pour mieux se relever, maintenant presque entier à nouveau, il se retourna au sol, mais quelque chose de nouveau le surpris. Du feuillage, du haut des arbres, une forme massive lui tomba dessus. Mifuyi avait fait former le golem de fer à partir d’une multitude d’armes invoquées au préalable. Elle lui tomba lourdement dessus, en plantant un nombre d’armes conséquentes au travers de lui dans le sol. Autrement dit, le golem entravait gravement Shisui au sol, l’empêchant de pouvoir se libérer facilement.
Mifuyi : Je ne souhaite plus me cacher comme avant grâce à mes masques, mais ils ont fait partie de ma vie à un moment. Je les aie fabriqué, tous, moi-même et j’ai aimé ces moments. Ils ne me servent plus à me cacher mais plutôt à dévoiler l’étendue de mon talent. Il agisse comme un symbole, un symbole de qui je suis maintenant. Je vais continuer à fabriquer des masques, affiner mes talents, car, forcément, je n’ai pas fini d’évoluer!
Shisui tentai de se déprendre des plusieurs lames qui le transperçaient et l’empêchaient normalement de se mouvoir. C’était effectivement une tâche fastidieuse, il rampait, laissant les lames de découper lorsqu’il se mouvait au sol, mais après une certaine distance, le golem plantait une nouvelle arme pour pallier un manque. Dans cette posture, Shisui n’arrivait qu’à peu de chose.
Shisui : Ils sont très intéressants, biens différents de ceux que j’ai pu porter. Ils sont efficaces aussi. Avec celui-ci, je suis complètement bloqué ainsi. Ne suffit plus que tes amis reviennent pour me sceller définitivement.
Mifuyi : J’ai quand même le sentiment que ce n’est pas fini. Kabuto ne t’as pas ressuscité sans raison, je me trompe?
Shisui : Je déteste l’admettre, mais par le passé j’ai pu me faire une réputation sur mes talents en tant que ninja… J’espère seulement que celle-ci ne me précède pas trop…
Même entravé à ce point, Shisui arriva tout de même à se dédoubler, invoquant un clone qui se tenait debout, libre de ses mouvements. Le clone se pencha rapidement en direction de l’original pour l’extirper de toutes ses forces. Vivant, l’action aurait été horrible à subir, Shisui en serait mort de douleur, mais heureusement pour lui, il l’était déjà mort. Le clone se fit éliminer part une nouvelle apparition de Mifuyi et de son épée. Certes ce fut fait, mais n’ayant que les jambes à extirper, Shisui réussit à s’évader de l’entrave assez rapidement. Il disparût en un clin d’œil, laissant le golem de fer seul, et réapparut aussi rapidement derrière la première Mifuyi qu’il avait aperçu. De ses bras, il tenta de la prendre au cou mais au moment où il alla pour l’agripper, il passa au travers et elle disparût, tel un mirage!
Shisui : Bien évidemment, il ne pouvait s’agir que d’un leurre! Et maintenant, elles sont encore plus autour de moi ; trois images d’elle me fixe maintenant, ne bougeant quasiment pas. En plus de ces trois là, par plusieurs occasions, j’ai pu voir des apparitions d’elle m’attaquant soudainement… Sharingan!
Les trois silhouettes de Mifuyi, qu’il voyait autour de lui, étaient bien étranges, en effet. Le Sharingan, pouvant discerner aisément les flux de chakra en chaque chose, put voir que les trois masques, portés chacun par les Mifuyi, émanaient en chakra. Tout du reste ne renvoyait aucune présence d’énergie, et ailleurs, hormis le golem de fer, Shisui ne percevait pas d’autres présences en chakra. Pour plus de sûreté, Shisui fit un mudra et tenta de briser un potentiel Genjutsu.
Shisui : C’est comme je le pensais… ce n’est même pas un Genjutsu… À croire que tu es réellement invisible et que devant… il ne s’agit que de mirages. * Sourit * Ce genre d’approche me plait bien. * Exécute une série de mudra * Katon – Hi no Fukumen (Voile de flammes)
En un demi-arc de cercle, Shisui balaya les environs dans le but d’atteindre un adversaire tout près. Cela couvrit une zone plus qu’intéressante, mais visuellement, le feu semblait n’avoir eu aucun impact ou presque. Le golem s’était remis en marche, ciblant à nouveau Shisui là où il était.
Shisui : Malheureusement, mon feu n’a pas été si inutile. Elle oublie que le Sharingan détecte les flux de chakra. Mifuyi n’a pas pu échapper complètement aux flammes.
D’un poing munit d’une multitude d’armes tranchantes et d’un élan franc, le golem alla pour frapper Shisui, mais ce dernier ne s’en soucia guère. Il ne prit à peine le temps de le fixer, il était déjà concentré sur autre chose qui semblait venir de par sa droite. À un moment précis, bien calculé, il s’esquiva, d’un bond éclair, des griffes de l’invocation, mais aussi, d’une tentative de Mifuyi par derrière. Ce fût ce qu’il observa le plus. Ce fantôme, qu’il avait vu à quelques reprises, de la même vitesse que son bond, il l’empoigna à la gorge rapidement avant qu’elle ne disparaisse. Ça fonctionna. Mifuyi fût révélée aux grands jours. De son autre main, Shisui lui enleva son masque, identique à ceux portés par les autres mirages. Il la retourna pour s’en servir comme bouclier contre le golem et bloqua au mieux son bras munit d’une épée ; celle ayant servi à le découper à plusieurs reprises. Il avait toujours sa main à sa gorge, serrant de plus en plus.
Shisui : Tu t’es révélée beaucoup trop de fois ainsi! J’ai compris rapidement que tu m’attaquais à des moments précis, j’ai compris que toutes les autres n’étaient que des mirages pour te dissimuler toi, sous un voile invisible. Chaque fois que ton chakra se perturbe trop, il te rend visible ainsi. Lorsque j’ai balayé mon feu, tu n’as pas pu t’en y échapper sans rester complètement camouflé. J’ai vue au travers des flammes où tu te trouvais. Tu es droitière, je savais la direction que tu prendrais pour m’atteindre le plus facilement possible et avec cette entité que tu as créée, j’étais persuadé de ce qui allait se produire. Vous n’avez pas eu à faire à beaucoup d’ennemis possédants un Dojutsu, et qui soit le Sharingan, qui plus est.
Mifuyi (Gémit) : …
Shisui : Ça va mal! Je vais te prendre ton épée et te tuer à ce rythme! Je doute déjà que tu puisses utiliser ton Mangekyô Sharingan si tu ne vois pas une cible, n’est-ce pas?
* Mifuyi s’étrangle *
Shisui : C’est la fin… Désolé, Mifuyi.
Il avait déplacé sa main jusqu’à la paume de son épée, mais lorsqu’il voulut la prendre, il eut un problème… Shisui n’eut pas le temps d’y réfléchir, ni lui, ni celui qui le manipulait. Devant, le golem de fer n’hésita plus et frappa des multitudes d’armes tranchantes. Il transperça à la fois Mifuyi et Shisui. Une nouvelle fois, tombant à la renverse, Shisui fut pris au piège par la masse d’arme qui lui tombait dessus. L’entrave était revenue.
Shisui : Un… un mirage aussi?
Mifuyi : J’ai décelé un premier défaut à cette technique d’invocation des morts.
Kabuto : Un défaut?!
Mifuyi : Tout à l’heure, tu t’es extirpé de sous mon golem de fer tout en te découpant gravement le long du corps… tu n’as même pas crié. Cette technique ne te permet pas de ressentir la douleur. Le sens de la douleur et le sens du toucher ne sont pas exactement les mêmes, mais j’ai prétendu qu’ils étaient tout de même lié l’un à l’autre. Tous tes autres sens semblent fonctionner à merveille ; ton ouïe, l’odorat, la vue, ton équilibre aussi, à priori, et j’en passe… Mais qu’en était-il vraiment du toucher? J’ai voulu savoir si ton sens du toucher était aussi fidèle que l’originel et, au vue de l’atténuation du sens de la douleur, ç’a eu des répercussions sur celui du toucher, vraisemblablement. Tu ressens toujours le sol sous toi, tu pourrais certainement compter le nombre de lames qui te transpercent, mais pas comme avant. Ton sens n’est pas assez affuté pour discerner si tu tiens réellement quelque chose entre les mains. Je peux te berner dans ces conditions.
Kabuto : L’atténuation du sens du toucher parce que j’ai enlevé celui de la douleur! C’est ça ce fameux défaut?! Foutaise! Je ne peux pas le laisser se faire duper plus longtemps ainsi.
Mifuyi : J’ai eu l’opportunité de m’entrainer à l’art du Genjutsu dernièrement, mais j’en ai profité pour autre chose, aussi. On m’a dit avoir une forte affinité avec l’Inton. Je vais te retenir ici et tu ne pourras pas m’en empêcher. Avec un minimum de talent en Genjutsu et avec ma maitrise de l’Inton, je crois qu’il y a moyen que tu aies de la difficulté à distinguer le faux du vrai et inversement.
Shisui : C’est parfait. Tu peux me retenir ici assez longtemps pour donner le temps à tes amis pour me sceller.
Kabuto : Ces ninjas commencent à m’agacer plus que je ne le croyais. Itachi a déjà réussi à m’enlever des pions d’importances : Nagato et lui-même. Maintenant, ces Uchiwa vont pouvoir le priver de cette deuxième équipe si je ne me concentre pas un tant soit peu. Non… ça n’arrivera pas. Je commence surtout à perdre du temps avec ces gamins. Je n’aurai pas le choix que de jouer le grand jeu.
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Pour une énième fois, Jiraya cracha une grande quantité d’huile en direction de Konan, tentant de la gêner dans ses techniques de papier, mais comme à chaque fois, Konan intervenait au bon moment avec son large drap, qu’elle trainait au bout de ses doigts et qui rendait le tout inutile. L’huile n’adhérait pas à cette feuille, précisément, et s’écoulait au sol. Une volée de feuilles, pliées en pointes, filaient vers Jiraya, mais lui aussi arrivait à contrer, en majorité. Il crachait un feu important, mais même si toutes feuilles n’avaient pas le temps de se consumer avant d’atteindre leur cible, tout ça était en vain puisque Jiraya ne pouvait être tué.
Jiraya : Si on continue comme ça, à ce rythme, tu ne feras que t’épuiser, Konan! Tu dois trouver des techniques efficaces qui puissent m’empêcher d’agir à ma guise ainsi. Apparemment, les crapauds ont rompu le pacte que l’on avait, à ma mort. C’est un avantage certain, je ne peux plus les invoquer sans parchemin.
Konan : …
Jiraya : N’as-tu pas été l’une des membres de l’Akatsuki?! Konan! Chacun des membres de votre organisation étaient reconnus pour être de redoutables adversaires. Nombreux sont ceux qui auraient flanchés devant l’un de vous, nombreux sont ceux à y avoir perdu la vie aussi! Moi-même y ait perdu la vie. Ne faisais-tu pas partie de ces puissants ninjas? Vous étiez des experts pour capturer des gens vivants!
Konan : Il m’est difficile d’affronter quelqu’un envers qui l’on a autant de regrets, Jiraya-sensei. Je ne suis plus membre de l’Akatsuki, je ne souhaite plus être vue ainsi. Il est difficile de faire face aux erreurs que l’on a commises… c’est difficile de pleinement s’accepter soi-même.
Jiraya : Pendant trois ans, Konan, je vous ai enseigné, à Yahiko, Nagato et toi, à devenir des ninjas. La dernière fois, tu as été une ninja parfaite, tu n’as montré que peu d’émotion et tu ne t’es jamais trahis. Je t’ai connu d’un calme et d’une maitrise de toi bien supérieure à tes anciens camarades. Est-ce là une attitude à avoir maintenant?
Konan : Cette jeune fille… Kumiko Uzumaki. Ce qu’elle a dit plus tôt, je crois qu’elle disait vrai. Les ninjas aux ordres de personnes telles que Danzô, ou encore des ninjas d’Ame que j’ai moi-même pu superviser, à s’oublier en tant qu’humain durant trop longtemps, la folie les rattrape et leur fait faire des choses insensées. Je ne dois pas mettre à l’écart ce que je ressens, je prends enfin du recule sur les actions que j’aie commises. Je ne réalisais pas l’impact de ce que nous avons produit jusqu’à je vous revois, ici, Jiraya-sensei. Vous êtes l’une des premières erreurs que je croise… je compte me racheter auprès de ceux en qui j’ai causé du tort.
Jiraya : Oublie-moi maintenant, Konan. Je suis un homme mort, rien de plus. Il ne s’agit pas de moi, mais d’une simple technique reproduisant qui j’étais.
Konan : Je n’arriverai pas à m’enlever cette information de la tête… Mais j’ai conscience de ce que vous êtes en ce moment même. Vous êtes un danger important. Beaucoup de ninjas flancheront devant vous, si ce n’est pas déjà fait… Vous vaincre sera la première étape de ma rédemption… Jiraya-sensei… avant que tout ça ne vienne qu’à terme, par ma mort ou la vôtre, j’ai une demande à vous faire.
Jiraya n’attendu pas la réponse avant de se mettre à attaquer de nouveau.
Jiraya : Ranjishigami no jutsu (Crinière hirsute du Lion)
Avec grande hâte, les cheveux attachées de Jiraya s’allongèrent énormément et s’élancèrent vers Konan! Une gueule, telle que celle d’un lion, était reconnaissable avec des crocs apparents. La ninja d’Ame lâcha des doigts sa feuille géante des doigts pour lui permettre de flotter plus rapidement. Elle en avait besoin au vue de la vitesse à laquelle la chevelure filait dans sa direction pour la happer! Konan s’aida en bondissant d’arbres en arbres pour esquiver plus rapidement, car la chevelure agissait également comme un serpent, pourchassant dans toutes les directions sa cible. La chevelure ne cessait de grandir. L’état soyeux des cheveux blancs avait changé pour devenir robuste, comparable à des fils métalliques. Les arbres étaient défigurés à chaque passage, rongés par les ficelles rugueuses. Chaque bond de la part de Konan était décisif, mais elle le savait. Voir cette technique n’était pas une première pour elle.
Konan : Jiraya-sensei!
La tension dans la chevelure devenait plus grande. Des arbres se cassèrent sous la pression, fléchissant jusqu’à sol. La chevelure ne faisait qu’une bouchée des troncs sur son chemin, à partir d’un moment. Konan n’avait d’autre choix que de revenir dans la direction où elle se trouvait ; là où sa feuille géante avait été posée, face à Jiraya.
Jiraya : C’est maintenant pour une quelconque demande, mais je doute que mon invocateur soit indulgent à te l’accorder! Fait vite!
De leur point de vue, à tous les deux, la lumière du soleil s’atténua presque d’un seul coup! Une nuit sans lumière, aucune, soudaine. Les deux ninjas s’arrêtèrent immédiatement dans l’espoir de ne pas avoir fait une erreur. Jiraya avait repris le contrôle de son corps et cessa immédiatement sa technique. Tout de la chevelure revint à la forme originelle au plus vite. Konan constata que s’être arrêtée ainsi fût sans tracas.
Konan : Jiraya… -sensei…
Jiraya : Je t’écoute, Konan…
Après un moment d’un long silence, la lumière revint à la normale. Aucun d’eux ne semblait particulièrement choqué par ce phénomène. Konan avait abandonné ses ailes, se tenant debout, proche de sa large feuille, toujours au sol. Elle paraissait sans défense ainsi. La jeune femme faisait dos à l’homme, le regard vers le ciel pratiquement. Elle contemplait le haut du grand arbre qui, le feuillage, battait au vent d’une belle manière.
Konan : J’aimerais votre pardon.
Fin du chapitre 305