Sasari Uchiwa
Ame – 7 octobre
[Une première paupière s’ouvrit très lentement et difficilement. La force demandée pour ce simple geste donnait l’impression que ce minuscule morceau de peau était en acier très lourd. L’œil put voir une intense lumière de provenance inconnue. Aussitôt, l’œil se ferma, supportant mal autant de clarté d’un coup. Il ne fallait pas abandonner si tôt. Pour le moment, c’était la confusion totale. Étape par étape, tout devait revenir en mémoire ; respiration, compréhension des sens, interprétation de ses derniers, émotions, identité personnelle, but à long et à court terme, futur, passer, etc. Ça semblait aussi difficile que le simple soulèvement d’une paupière. En réalité, ça devait être même facile.
Cette fois, il fallait y aller à deux. Aussi lentement, les deux paires de paupières, d’un même visage, s’ouvrirent délicatement. Les yeux, tranquillement, s’habituaient à la lumière ambiante, déjà. Elle n’était pas si lumineuse, tout compte fait, et ils purent enfin distinguer la texture et les couleurs du plafond. Un néon, plutôt froid, était cette source de lumière si éblouissante il y a un instant.
Konan n’arrivait pas à comprendre ce qui se produisait. Alors qu’ouvrir les yeux était un véritable effort, tourner la tête sur son oreiller lui en demandait encore dix fois plus. Elle préféra se plonger dans ses pensées pour mettre de l’ordre dans son esprit. Cela aidera à mieux comprendre la situation, possiblement. Ça ne fut pas long avant qu’une panoplie d’images lui revienne. Le face à face avec Tobi, appelé maintenant Madara, son gouffre qu’elle avait créé pour le piéger, le Sharingan dans l’ombre d’un masque, l’image d’un arc-en-ciel, puis le noir total. Toutes ces images, qui symbolisaient la fin pour elle, ne pouvaient se conclure par une chambre.
Le lit était confortable, elle n’avait ni trop froid ni trop chaud, une modeste pluie fine frappait la fenêtre à sa droite. On lui avait enlevé son manteau de son organisation, même qu’elle sentait de nombreux bandages çà et là sur son corps. Elle pensa subitement à Nagato et Yahiko. Madara était venu pour le Rinnegan, il n’aurait eu aucun intérêt pour un tel traitement de faveur à sa personne, surtout au bord d’une guerre. Qui, à l’aube d’un tel affrontement, avait pu vouloir d’une femme comme elle en vie? Le meilleur moyen de le savoir était d’arriver à se tourner la tête.
L’effort demandé pour tourner la tête était bien moins exigeant que prévu, finalement. La femme aux cheveux bleus choisis la droite, vers la fenêtre frappée par la pluie. Konan n’eut aucune difficulté à écarter les paupières cette fois. Il y avait un autre lit aux côtés du sien, occupé par un garçon qu’elle reconnut plus rapidement que sa propre personne à son réveil. Inutile de vérifier, il n’y avait pas de doutes à y avoir. Elle se rappela de l’arc-en-ciel, puis du noir total dans lequel elle s’était retrouvée… puis d’un garçon avec des Sharingan dans ses yeux, tout juste devant elle. Il l’avait épargné dans ce noir total, et maintenant…
Konan prit un temps pour réaliser un peu ce que ça pouvait signifier. Sasari dormait profondément, inoffensif dans cet état. Avec un effort certain, Konan voulu se lever. Elle s’aperçut immédiatement qu’il y avait un troisième lit, avec Mifuyi endormit aussi. La femme comprit aussi, en regardant brièvement par la fenêtre, qu’ils devaient toujours être en Ame. Malgré la présence de beaucoup de nuages dans le ciel, elle savait que la journée se terminait bientôt.
Elle se redressa enfin. Ses pieds nues allaient toucher le sol, mais se retint au bon moment. Konan venait tout juste de s’éveiller, mais savait rester vigilante. Même dissimuler, elle voyait des notes au sol, prêtes à l’immobiliser, très probablement. Avant d’être prise au piège, Konan écarta ses jambes pour les remettre sur le lit, devenant à nouveau pensive. Elle n’avait plus aucune feuille de papier sur elle, sans moyen de défense contre quoique ce soit. Cette situation ne s’était pas produite depuis des années… ou depuis quelques heures. Elle se sentait complètement nue ainsi.
Konan enjamba la zone autour de son lit pour aller directement tout près de celle du lit de Sasari. Il était maintenant proche d’elle et inconscient. Elle remarqua le bandage sur l’œil droit de son ancien élève… Le Yasakani était couvert. Ce pouvoir qui aurait signé un arrêt de mort à Nagato et à elle-même de manière bien plus prématurée. Cette technique… L'hypothèse, qu’il puisse être l’acteur principal de sa seconde vie, vint qu’à se hisser à la première place des possibilités.
La jeune femme releva la tête, regardant directement le néon, froid, qui illuminait cette pathétique chambre. Il s’en suivit d’un long soupir indescriptible, pour une personne qui aurait pu l’entendre. Il était long… Konan se retourna sur elle-même, puis découvrit qu’il y avait bien quelqu’un d’autre dans cette chambre et elle ne dormait pas. Cette fille aux cheveux rouges lui braquait un Sharingan intense. L’Uzumaki ne disait rien, Konan ne bougeait plus. Jamais elle n’avait senti sa présence, comme si un voile invisible l’avait camouflé depuis le départ.]
Konan : Je suis morte en voyant un Sharingan menaçant, un autre m’a très probablement sauvé et maintenant, il y a le tient qui me foudroie de haine… Qu’est-ce que je dois comprendre de tout ceci?
Kumiko : …
[À ce moment, la porte de la chambre fut ouverte et un garçon, accompagné d’une jeune femme, en apparence ayant le même âge que Konan, entra. Il s’agissait d’Hirosuke et d’Azuko. Ils ne s’attendaient pas à voir la ninja de l’Akatsuki debout, déjà. Ils virent l’échange de regards entre la femme aux cheveux bleus et celle aux cheveux rouges.]
Azuko : Je me disais bien que j’avais senti une activité dans son chakra… Notre nouvelle tête est debout… Je te conseil de regagner ton lit. À la fois pour t’éloigner de Sasari, mais aussi parce que tu es encore bien affaiblie. Tu as une seconde chance dans ce monde alors, vaut mieux ne pas la gâcher.
Konan : * S’assoit sur son lit * J’aimerais d’abord connaitre les raisons de cette nouvelle «chance». Que peut-on attendre de moi, maintenant? Vous ne m’avez pas fait revenir pour me laisser profiter de la vie comme je l’entends. J’ai raison?
Kumiko : Sasari l’a d’abord fait par redevance.
* Étonnement des autres *
Hirosuke : Par redevance?
Kumiko, à Konan : Il avait des attentes envers toi. Ta liberté dépendra de tes réponses.
Konan : …
Hirosuke : J’aurais préféré que Sasari ou Mifuyi puissent se réveiller en premier. Ça les a vidé plus que ne le pensait… Si cela doit prendre autant de temps que la dernière fois, c’est une mauvaise nouvelle. Qu’est-ce qu’il vous a pris de… * Regarde Konan * Désolé, mais il est difficile pour moi d’admettre que tu puisses valoir la peine d’être sauvée ainsi, surtout en sachant qui tu es.
Azuko : Ne parlons pas trop. J’ignore qui elle est pour vous, mais je préfère qu’elle en sache le moins possible sur nous et nos intentions présentes et futures. Faites attention.
Konan : …
Kumiko : Pendant qu’on regarde l’état de Sasari et Mifuyi, tu pourrais déjà nous raconter ce qu’il s’est passé en Konoha.
Azuko : Dote nous a brièvement parlé de cette nouvelle. Que s’est-il passé exactement en Konoha, Kumiko? Nous n’avons pas eu le temps de parler depuis notre arrivé. Nous pouvons peut-être en parler ailleurs d’abord, non?
Kumiko : Ici ou ailleurs ne fera pas beaucoup de différence, Azuko-san.
Azuko : Hormis qu’elle soit de l’Akatsuki, peut-on enfin comprendre qui est cette femme et pourquoi vous l’avez fait revenir d’entre les morts? D’un simple regard, vous sembler déjà la connaitre. C’est vous qui l’auriez tué?
Kumiko : Cette femme se nomme Konan. Si vous ne vous rappelez pas, elle a été pendant quelques années la sensei de Sasari.
Hirosuke (Étonné) : Vraiment?! Cette membre de l’Akatsuki? La même qui a nous barrait la route lorsque nous sommes allé chercher Itomi? Sasari n’en savait rien?
Kumiko : Il n’a jamais su, jusqu’à tout récemment.
Azuko : Cette femme faisait partie de l’Akatsuki, une organisation de malfrats de la pire espèce, mais pourtant… Quand nous les avons retrouvés en Ame, elle n’avait que très peu de chakra, tout juste pour se maintenir en vie, mais maintenant, j’arrive à ressentir un peu mieux ce qui fait partie d’elle. Malgré la situation, elle est si sereine et calme. Son regard qu’elle a, presque froid, est sensé et elle semble comprendre rapidement la situation sans s’emporter. Elle ne compte pas riposter, elle n’a aucune mauvaise intention contre nous… Cette femme est le genre de personne qu’on sous-estime aux premiers abords, mais qui se révèle être quelqu’un de très douée… C’est elle qui a entrainé Sasari pendant quelques années. Qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour avoir été à sa place à l’époque! Hirosuke a ouvert la porte et le chakra de Sasari, même très faible, à eut l’effet d’un vent si agréable et chaud! Cette Konan m’intéresse, je crois que je vais l’apprécier. * Secoue la tête * Ne t’emballe pas trop, Azuko, elle était dans l’Akatsuki, tout de même!
Kumiko : Vous le savez, nous sommes allés en Konoha pour en savoir plus sur Sasuke par l’intermédiaire, d’abord, des gens de la capitale. Sasuke a tué Orochimaru et la prochaine étape pour lui était de s’en prendre à Itachi. On a eu vent des opérations mis en œuvre par Konoha pour intercepter Sasuke ou Itachi. Jiraya lui-même nous a expliqué ce que l’équipe de Kakashi comptait faire.
Azuko : Jiraya-san. Il n’a pas son pareil comme homme. Qu’est-ce que le monde serait sans lui?
Kumiko : Malheureusement, vous aurez l’occasion de le découvrir, Azuko-san. Jiraya est mort, * Pointe Konan du doigt * par elle.
[Le cœur d’Azuko flancha lorsqu’elle entendit «Jiraya» et «mort» dans la même phrase, puis il se transforma en tambour quand Kumiko pointa la responsable. L’avis qu’elle venait de se faire sur cette femme changea du tout au tout. Tous n’eurent que peu de difficulté à voir son changement d’humeur. Même Hirosuke en fut irrité par la nouvelle.]
Azuko (Agacée) : Est-ce que cette… cette… cette pétasse sait au moins qui elle a éliminé!? Plus que jamais encore je n’arrive à comprendre pourquoi vous l’avez sauvé… Explique-moi encore, Kumiko!
Kumiko : Plus j’y réfléchis, moins je ne le sais, Azuko-san… Je reprends… Sasuke a affronté Itachi et à la fin, dans les décombres de leur affrontement, il n’y avait plus personne. Ni le corps d’Itachi, ni celui de Sasuke n’était sur les lieux, alors qu’il y avait un vainqueur. L’Akatsuki avait mis la main sur lui. Les déductions d’Hirosuke se sont avérées vraies, une nouvelle fois, lorsque Sasari a décidé de venir ici pour faire face aux membres qui s’y trouvaient. C’est là où nous avons su qui ils étaient. On aurait pu en terminer avec eux, mais Sasari a épargné Konan, son sensei, ayant trop de pitié pour elle. S’efforçant de respecter sa propre justice, celle qu’elle lui avait enseignée, mais qu’elle-même s’en est moqué à plusieurs reprises.
Konan : …
Kumiko : Quelques temps après, on se fait informer que Konoha est intégralement rasée par Pain qui cherchait Kyûbi.
* Étonnement d’Hirosuke et Azuko *
Kumiko : Les rumeurs disent, par contre, qu’il n’y aurait eu aucun mort, que Pain aurait rendu la vie à tous ceux qui seraient mort. Il aurait lui-même perdu la vie ensuite… sa partenaire aurait pris la fuite. Introuvable.
Hirosuke : Et, ces rumeurs, elles le sont, vraies?
Konan : Me croirez-vous seulement?
Azuko : Crois-moi, je le saurai si tu mens. Dans la situation actuelle, je te conseil fortement de ne pas mentir.
Kumiko : Raconte ce qui s’est produit à Konoha. Je veux savoir ce qui s’est passé.
Konan : Sasari était celui qui voulait me parler, si je me souviens. Je vais attendre qu’il se réveille et je vous raconterai ce qui s’est produit et sur toutes autres questions.
Kumiko : Tu n’es pas en position pour pouvoir être arrogante!
Konan : Tue-moi alors… Torture-moi s’il le faut… Ça ne vaut pas la peine de vous parler dans cet état et tu sembles exténuée. Tes yeux ont de la difficulté à rester ouverts, ton corps ne tient qu’avec ses dernières réserves d’énergie et par la nervosité. La journée tire à sa fin… Il vaut mieux que tu m’entendes d’une oreille alerte, tu ne crois pas?
[Kumiko ne répondit rien, elle ne voulait pas lui donner raison, mais elle savait que de toute manière, Sasari voudrait tout réentendre lui aussi, à son réveil. Son corps se détendu à l’instant. Kumiko poussa un soupir très silencieux.]
Azuko : Je ne connais pas Kumiko depuis très longtemps, mais je sais que ce genre d’affrontement verbale, elle n’y est pas habituée et elle n’aime pas ça. Cette Konan a raison, Kumiko tente de dissimuler sa nervosité, mais elle tremble de partout. Habituellement, Mifuyi serait du genre à réagir comme elle le fait… mais elle est seule cette fois. Je n’aime pas cette idiote, mais elle a raison et ne ment pas. Elle souhaite vraiment tout nous dire.
Konan : Je n’ai aucune intention de m’évader ou de vous faire du mal. J’ai aussi envie de parler à Sasari et malgré votre méprise, beaucoup veulent ma mort plus encore que vous à l’extérieur. Je préfère rester ici tranquillement, à attendre son réveil.
[Irritée, Kumiko se leva d’où elle était, se fraya un chemin entre Azuko et Hirosuke, puis sortie. Konan n’avait toujours pas bougée… pas d’un cheveu.]
Azuko, à Hirosuke : Tu crois pouvoir rester avec elle, seul? Elle n’a pas beaucoup de chakra et je serais tout près si je perçois des changements trop importants.
Hirosuke : Ahem, oui, ça ira. Je voulais vérifier l’amélioration de leurs états, mais je peux rester ici pour garder un œil. Je resterai pour la nuit, s’il le faut.
Azuko : Pour ce qui est de tout le reste, on en reparlera entre nous.
[À son tour, Azuko sortie pour rejoindre Kumiko et Kisa, dans une autre pièce. Hirosuke prit une chaise pour s’asseoir dos au mur, près du lit de Mifuyi, face à Konan. Il eut un long silence.]
Konan : Merci pour les bandages…
Hirosuke : …Ça n’a pas été simple de trouver cet endroit. Malgré qui vous êtes, beaucoup vous connaisse ici et plusieurs s’inquiétaient de vous et de ce Pain.
Konan : Je ne m’y connais certainement pas autant que toi, mais si je peux t’apporter mon aide d’une quelconque manière… Je souhaite t’aider pour leur rétablissement.
______________________________________________
Konoha – 8 octobre
[Ils étaient de retour dans le premier petit village où ils avaient planifié leur plan pour vaincre Kyûsaku et son équipe… ils y étaient de retour, perdant. L’ambiance qui régnait dans le groupe n’avait pas beaucoup changé depuis la veille, ils étaient abattus par cette défaite et par le manque de confiance qu’Inuji leur avait fait preuve. Cette erreur allait couter chère et aucune solution ne venait à l’esprit de ceux qui étaient éveillés.
Grâce au soin de Mitsumi et de Junko, tous avaient bien pu reprendre de leurs blessures. Il ne restait toujours que Shizu dans un état comateux, mais sans que l’on puisse craindre pour sa vie. Tous s’étaient racontés entre eux les combats qu’ils avaient menés de leurs côtés, décrivant le type de bêtes anomales qu’il y avait, les exploits qu’ils avaient accomplis pour venir à bout de leurs adversaires respectifs, leurs ressentis vis-à-vis à ce qu’ils avaient vécus. Nul doute, c’avait été un enfer pour tous.
Taizô leur avait apporté une aide après leur combat, mais ne voulut pas abandonner Inuji ainsi. Le tonneau était resté là où Kyûsaku l’avait laissé, il n’avait pas disparût… mais Inuji n’avait pas montré signe de vie non plus. Furûtsu n’en avait plus rien à faire.
Takumi avait disparu, à nouveau, avec Reon comme allié assuré, pour continuer à suivre Kyûsaku. Mais Furûtsu ne pouvait se résigner à laisser leur amie seule dans cette entreprise à devoir arrêter Kyûsaku.]
Junko : Donc, ce Reïtarô cherche un parchemin qui permettrait d’invoquer un panda qui pourrait exaucer le vœu d’une personne et ce rouleau de papier ne peut être trouvé que par des moyens spéciaux? Eh ben… si vous me l’aviez raconté depuis le départ, j’aurais cru que vous vous moquiez de moi. Vous êtes sûr que ça existe vraiment ce truc?
Fusazô : Mon père a cherché ce parchemin pendant des années et il n’était pas le seul. Si Inuji voulait à tout prix que Reïtarô ne mette pas la main sur lui pour avoir cette information, c’est que toute cette histoire doit être vraie!
Junko : C’est certain que si plus de monde venait qu’à apprendre l’existence d’une telle créature, je comprends votre envie à ce que Kiri ou d’autre n’en sache pas trop sur le sujet. Ça semble quand même invraisemblable comme histoire.
Teruki : L’existence du parchemin est vrai, mais tout ce qu’a pu nous dire Inuji ne sont que des conneries! C’est peut-être lui qui a le parchemin!
Mitsumi : Non, ça ne peut pas être le cas, Teruki-san. Reïtarô aurait fait son vœu depuis un moment, vous ne croyez pas?
Teruki : Et comment on le sait s’il ne l’a pas déjà fait? Comment on saura le jour il le fera?!
Mitsumi : …
Fusazô : Dit pas ça, Teruki. Et puis même si c’était le cas, il faut continuer à aller au fond des choses et arrêter Reïtarô.
Junko : Et où on va maintenant? Si j’ai compris votre histoire, le vieillard vous a dit des localisations à regarder en Ame, mais maintenant, vous ne savez plus si le parchemin se trouve vraiment dans ce pays. Où aller maintenant?
Gikan : On doit trouver les autres, vous ne croyez pas? Pour le prévenir que ce crétin nous a mentit. Ils perdent leur temps, là-bas!
Fusazô : Il faut les informer sur tout ça, Mifuyi a certainement toujours le parchemin d’invocation de Dote.
Mitsumi : C’est la meilleure chose à faire. Courir là-bas tous ensemble, je sais que la situation est urgente, mais on risque de s’épuiser trop rapidement inutilement. Shizu est toujours inconsciente et, malgré que vous ayez bien repris de vos combats d’hier, vous êtes loin de pouvoir reprendre la route… Vous êtes tous épuisés et encore blessés.
Itomi : Tomoo était sur le point de mourir hier, Ruito aussi était dans un état lamentable et Takeru était épuisé aussi. Dans leur équipe, il ne reste que Takumi et Reon qui soient apte à continuer. Vous croyez que Reïtarô serait prêt à tous les abandonner pour continuer seul?
Mitsumi : Je n’y crois pas trop. Vous dites vrais, Itomi-san, Reïtarô est dans une situation d’attente semblable à la nôtre. Envoyons rapidement un message à l’autre équipe et de notre côté, je donnerai tout ce que j’ai pour que vous soyez pleinement rétablie le plus vite possible!
______________________________________________
Ame – 8 octobre
Hirosuke : Je m’étais occupé de vous, la dernière fois, avec Takumi. Il t’avait fallu trois jours repos complet pour complètement reprendre, Sasari. Content de voir que tu arrives à enfin ouvrir les yeux assez tôt ce matin.
Sasari : Hirosuke… Est-ce que… comment vont les autres?
Hirosuke : Mifuyi est arrivée à se lever depuis un moment. Vraiment, depuis votre entraînement à la Canopée, depuis ce temps, vous vous êtes réellement amélioré. Est-ce que je dois pour autant t’en féliciter?
Sasari : …
Hirosuke : Ta sensei est en vie aussi…
* Étonnement de Sasari *
Hirosuke : Tu as joué les égoïste Sasari. Je comprends qu’il puisse s’agir d’une personne importante pour toi, mais parfois, il faut apprendre à faire son deuil. Beaucoup d’autres personnes sont en danger maintenant et qui pourrait se révéler plus… utile qu’elle. Si de nos amis sont morts durant le combat contre Reïtarô, on ne pourra pas les sauver maintenant. D’autres auront la haine contre toi d’avoir préféré ressusciter cette criminelle plutôt que tes amis. Tu es plus sensée comme personne, Sasari. Pourquoi avoir fait ça?
Sasari : J’avais envie de croire qu’elle avait changé… Je voulais voir qu’elle était revenue comme elle était. Je voulais entendre son histoire. J’ai été égoïste, rien de plus. Je l’ai fait d’abord pour moi…
Hirosuke : Et tu ne regrettes rien?
Sasari : Oui, j’ai des regrets, mais j’assume les responsabilités de ce que j’ai provoqué. J’ai décidé de jouer avec la chance.
Hirosuke : Tu manipules les cartes Sasari. Les cartes sont un jeu de chance souvent. Parfois on arrive à piocher les bonnes cartes, parfois, les combinaisons que l’on tente de réaliser son tout bonnement impossible. Il faut savoir se retirer. J’espère seulement que tu as pu réaliser l’impossible avec tout ça.
Sasari : Je l’espère aussi. Elle n’est plus ici?
Hirosuke : On lui a permis de prendre l’air, sous surveillance. Azuko-san aussi est ici et la surveille constamment. Le moindre faux pas et… * Soupire * On ne sait même pas quoi faire d’elle. Je n’ai pas envie de m’occuper d’une prisonnière. Si elle arrive à nous échapper des mains et qu’elle décide de rejoindre à nouveau l’Akatsuki, j’aurai moi aussi beaucoup de remords et je ne pourrais pas continuer normalement en me disant qu’il n’est pas important de s’occuper de ce qu’elle fait. En plus de notre mission, on doit jeter un œil sur elle! Argh!
[Avec difficulté, Sasari se redressa sur son lit, assit, et tenta de se lever. Il titubait fortement, mais par orgueil et ténacité, il ne flancha pas.]
Hirosuke : J’ai dit plus tôt que vous repreniez beaucoup plus rapidement que la dernière fois, mais c’est encore trop tôt pour te lever ainsi. Tu vas t’épuiser inutilement et tu t’écrouleras dans peu de temps à nouveau, nous faisant perdre du temps à tous, de nouveau.
Sasari : C’est maintenant que je veux prendre mes responsabilité, je dois lui parler pour régler cette histoire.
Hirosuke : N’essaie pas de marcher seul alors, je vais t’aider. Les autres doivent être tous dans l’autre pièce si rien d’anormal ne s’est produit.
[Aider d’Hirosuke, Sasari marcha lentement vers cette seconde pièce. En entrant dans celle-ci, il vit d’abord Kumiko assise sur une chaise, accoudée à une table, pensive et légèrement abattue, puis à ses côtés, Mifuyi qui faisait les cent pas, plus tracassée que son amie. En même temps que lui, d’une porte menant à un balcon extérieur, Konan rentrait elle aussi. Les deux se remarquèrent mutuellement, mais ne purent continuer cet échange. Azuko interrompit le tout.]
Azuko : Enfin, Sasari! Que tu sois éveillé aussitôt est une bonne nouvelle. Il était tant qu’il y en est au moins une.
[Il eut comme un ressort dans le cou de Kumiko, qui avait redressé le cou en un instant pour voir Sasari arriver. Elle voulut lui adresser un regard, mais elle le vit surtout fixer longuement Konan. Déçue, elle ne le regarda plus, retournant dans ses pensées.]
Hirosuke : Il n’est pas au mieux de sa forme, mais j’imagine que pour la suite des choses…
Sasari, à Konan : On peut parler?
Konan : …
[Konan savait déjà les intentions de son ancien élève et ne fit aucun caprice. Aucune réponse n’était nécessaire, elle alla s’asseoir, à son tour, à la table au centre de la pièce et invitait indirectement les autres à faire pareil. Une ambiance embarrassante planait dans l’air, beaucoup ne sachant pas où se placer. Ils savaient que cet échange allait certainement concerner beaucoup plus les Uchiwa et Konan… les autres n’allaient être que spectateurs ou commentateurs.]
______________________________________________
Quelque part – 7 Octobre
[Dans un lieu sombre, comme bien souvent, Seisui jonchait au sol de tout son long. La couleur de ses écailles n’était plus aussi rouge qu’elle ne l’était. Par contre, le liquide qui s’écoulait d’elle, de pratiquement partout, lui était bien rouge. La bête était maintenant inerte, assurément, et jamais n’allait avoir d’autre occasion de se mouvoir comme elle le faisait. Le poison qu’on lui avait fait avaler avait été d’une efficacité meurtrière, mais ce ne fut pas ce qui mit définitivement fin à ses jours.
Takumi était complètement exténuée, sur le point de perdre connaissance si elle ne se concentrait pas. Elle était à genou, au-dessus d’un corps, reprenant son souffle. Non loin, Reon était également agenouillé au sol, quelque peu épuisé, sans pour autant être exténué comme pouvait l’être son amie. Kyûsaku contemplait le tout, debout… il lâcha un long soupir, quelque peu satisfait de quelque chose. Ils avaient terminé. Seisui était morte, mais elle était la seule.]
Reon : Combien de technique ignoble comme ça tu connais, Reïtarô? Ça en vaut vraiment la peine?
Kyûsaku : Ç’aurait été du gâchis de faire autrement. Je n’aurais pas pu me résigner à perdre mes deux meilleurs éléments dans cette bataille. Cette technique ignoble lui a sauvé la vie… L’est-elle vraiment, ignoble?
Reon : Regarde-le un peu maintenant. Tomoo t’es peut-être fidèle, mais est-ce qu’il aurait voulu ça?
Kyûsaku : Je le connais depuis un moment maintenant et je sais qu’il le voudrait, oui. Cesse d’essayer de me convaincre du contraire. Tu survivras à cette technique, une nouvelle fois. Quand Takumi aura repris des forces, qu’elle se sera occupée un moment de Ruito, elle regardera si tu souffres encore et t’aidera.
Reon, à lui-même : Regarder si je souffre encore… Je ne suis qu’une machine à faire souffrir.
Kyûsaku : Tu es encore suffisamment alerte, aide-la à s’allonger pendant un moment. Plus on en aura rapidement terminé avec ça, plus vite on passera à autre chose. On touche enfin à une phase finale.
Reon : Reïtarô a invoqué plusieurs de ses clones qui ont utilisé de fortes techniques de Katon, il s’est défendu efficacement lorsque Furûtsu lui est tombée dessus, il a certainement dû utiliser une quantité non-négligeable de chakra pour se faire entrer lui et un clone à l’intérieur du tonneau d’Inuji… À l’extérieur, il a combattu Shizu avec un bon nombre de techniques, il a utilisé le Susanô, puis a utilisé le Yasakani à plusieurs reprises, dont une utilisation pour nous écarter de l’endroit. Tss, j’aurais espéré qu’après tout ça, il soit un tant soit peu affaibli, mais il n’a montré quasiment aucun signe de faiblesse, même après cette technique sur Tomoo… C’est trop tard pour s’en prendre à Takeru. Reïtarô sait déjà les grandes lignes d’où trouver le parchemin qu’il cherche. Il ne lui manque plus qu’à apprendre la technique pour le chercher… C’était notre chance, avec Tomoo sur le point de mourir et Ruito dans les vapeurs. À deux, avec Takumi, on aurait pu combattre un Reïtarô bien affaiblit, sans crainte d’échouer, mais… on dirait qu’il sait! C’est à croire qu’il a tout calculé pour ne pas être trop affaiblit une fois sortit de cet affrontement. Quand aurons-nous une autre chance de l’arrêter?!
[En regardant Kyûsaku s’écarter, Reon entendit Takumi s’effondrer pour de bon. On avait obligé la jeune fille à utiliser une quantité importante de chakra pour venir en aide à Tomoo et elle avait atteint sa limite. C’était une opération très complexe et ses talents médicaux avait été plus qu’en demande cette fois.
Le corps de Tomoo avait drastiquement changé. Ainsi, il était presque méconnaissable. Sur la longueur de Seisui, une déchirure stratégique était visible, là où avait été son cœur. Une technique très similaire à celle des créations des Kokage avait été faite sur le garçon. Le cœur de la murène avait été retiré du corps de son hôte pour intégrer un nouveau corps. La peau de Tomoo était complètement rouge et écailleuse. Tel un démon, de petites pointes proéminentes parsemaient par endroit son corps, sa mâchoire était munie de crocs bien plus importants que celle d’un humain normal, tout de sa tête et de son visage avait été déformé pour le rendre plus bestial aussi. Son bras manquant avait repoussé, sa carrure était plus volumineuse et le ninja semblait aussi plus grand qu’avant. Ses dix épées étaient toujours à ses côtés, comme si elle n’allait plus jamais le quitter et qu’elles étaient liées à lui. Six monstre avaient été éliminés durant l’affrontement avec Furûtsu et finalement, un nouveau démon en était ressortit. Takumi avait passé le reste de cette journée, sous les ordres stricts de Kyûsaku, a modelé cette arme sur patte, inhumaine.]
Reon : Quel autre démon Reïtarô va faire apparaitre comme ça?... Son parchemin avec les sept corps Nakajima… qui est la septième personne? Quel est le septième démon de sa collection?
Fin du chapitre 297