Sasari Uchiwa
Konoha – 6 octobre
[Le repas qu’avait pu préparer Kisa et Azuko était digne des meilleurs que Furûtsu avait pu se faire pour de leur rencontre ainsi. L’ambiance n’était pas tout à fait joyeuse pour tout le monde et Junko n’était pas la seule à en être responsable. Certes tout ceci avait été préparé pour apaiser les esprits, mais l’idée de l’affrontement à venir et des enjeux en cours mettait sur les nerfs certains d’entre eux. Tout compte fait, vers la fin, quelques rires purent être entendus et plusieurs sourires aperçus.
La maisonnette n’étant pas très grande, les filles avaient été mise dans une chambre pour dormir et se fut la même chose pour les garçons. Aux petites heures du matin, avec les tous premiers rayons du soleil qui perçaient au travers des fenêtres, Itomi fut secouée par une main pour qu’on la réveille. Shizu était la responsable, dans le plus grand des silences.]
Itomi : Hmm… Qu’est-ce qu’il y a Shizu? Il est encore si tôt…
Shizu : J’ai besoin de ton aide. Tu veux venir?
Itomi : * Soupire * D’accord…
[Avec le village qui était vide, il y avait un vrai silence dans les environs, elles auraient dit être loin en pleine nature. Malgré un plafond nuageux, l’aube que pouvaient contempler les filles était magnifique à leurs yeux. Non loin du village, elles trouvèrent un grand lac où elles se postèrent devant, assises au sol.
Itomi avait reçu une tige noire de la part de Shizu et des instructions qu’elle comprenait plus ou moins.]
Shizu : Je… j’ai envie de tester quelque chose, mais c’est potentiellement dangereux. Mon corps risque de changer et je veux que tu me frappes avec ça si tu considères qu’ils sont trop importants.
Itomi (Somnolente) : Je n’ai rien compris encore… Quels changements il y aura? Qu’est-ce que tu vas faire?
Shizu : Normalement, mes paupières, mes lèvres, mes tempes et l’intérieur de mes mains devraient changer de couleurs. J’ai seulement besoin de méditer…
Itomi : Je ne comprends pas tout encore, mais s’il te faut méditer… médite alors.
[Shizu s’était mise assise face à Itomi, les jambes croisées et les mains bien en évidence, tant dit que la jeune Hôzuki était assise aussi face à son amie, les jambes entre ses mains, observant à la fois Shizu et l’horizon du lac. L’Hyuga commença sa méditation.]
Shizu : Pourquoi tu t’es révélé à Junko?
Itomi : J’en sais rien… D’un coup, il y avait tant d’affolement autour d’un potentiel secret autour de moi que j’ai voulu tout dire pour que ça s’arrête. Je n’aime pas qu’on ait ce genre d’attention sur moi.
Shizu : …
Itomi : Junko… elle est étrange comme fille, voire détestable par moment, mais je n’avais pas envie qu’en apprenant les liens que je pouvais avoir puisse changer quoi que ce soit.
Shizu : …
Itomi : Ce type, Neji, il paraissait bien différent de cette Hinata. Plus sûr de lui, plus imposant dans sa personnalité, mais calme en général… Il savait réfléchir. * Sourit * Mais il était bien plus bavard que tu ne l’es.
[Alors que l’attention d’Itomi était plus porté vers l’étendu d’eau à sa gauche, elle revint sur Shizu devant et remarqua tout de suite la posture de son amie. Non pas qu’elle avait changé, mais Shizu semblait parfaitement immobile à ses yeux. En très peu de temps, de manière progressive, Itomi pu voir les dits changement que Shizu avait pu mentionner plus tôt. Ça en réveilla davantage Itomi.
Comme dit, toutes les parties du corps que Shizu avait mentionnées changèrent de couleur de manière très remarquable. S’il s’agissait des seuls changements acceptables, Itomi doubla son attention sur son amie pour percevoir une quelconque autre différence qu’elle pourrait observer. Après un moment, un coup fût donné! À l’étonnement d’Itomi, tous les effets se dissipèrent instantanément.]
Itomi : J’ai fait la bonne chose?
Shizu : J’imagine… Je ne sais pas trop ce que j’ai fait. Qu’as-tu remarqué d’autre que mes paupières et ce que je t’ai mentionné?
Itomi : Eh bien, ta peau me semblait plus… blanche…
Shizu : T’es certaine que ce n’est pas dû seulement à la lumière?
Itomi : C’est pas ce qui m’a semblé. Non, c’était réellement un changement de teinte et en plus, je pense que tes paupières ont changé deux fois de couleurs. Au début elle était violette et progressivement, elles allaient vers une autre couleur, encore!
Shizu : Tu l’as inventé ça?
Itomi : Non!
Shizu : …
Itomi : Et qu’est-ce que ça veut dire? Qu’est-ce que tu viens de faire?
Shizu : Fusazô a voulu s’entraîner au senjutsu pendant ce dernier mois et il a voulu que je l’aide. Indirectement, j’ai été mise en contact avec le senjutsu et j’ai pu aussi apprendre comment le ressentir autour de moi. C’est la première fois que j’essaie sans lui.
Itomi : Et c’est quoi le senjutsu?
Shizu : Je pense avoir compris des choses. Je me retente.
Itomi : Hmm, et c’est quoi la limite maintenant?
Shizu : Apparemment, si l’on contrôle mal le senjutsu, il nous transforme en pierre. J’aimerais éviter que ça se produise. Si ma peau perd de sa teinte encore, arrête-moi.
[Shizu se concentra à nouveau, tentant d’être immobile complètement. Itomi était toujours aussi attentive, avec sa barre en main. Quelque peu rapidement, l’Hyuga arriva à se détendre et à s’immobiliser complètement. Les mêmes changements se produisirent chez-elle ; les paupières, les lèvres, les tempes et les mains, mais aussi la peau qui blanchissait tranquillement. À ce changement, Itomi alla pour frapper…]
Shizu : Attend!
Itomi : Mais ta peau!
Shizu : Je crois que c’est stable maintenant.
Itomi : Et ça veut dire quoi?
[Shizu ouvrit les yeux tranquillement. À son impression, elle voyait les rayons du soleil comme si elle avait été enfermée dans le noir depuis des années. La lumière lui brûlait les yeux, mais progressivement, Shizu le supportait… elle le devait. Elle se força même à les ouvrir au complet! Ses nerfs lui firent couler quelques larmes, mais après un moment, tout redevint normal, pratiquement. Shizu se leva, comme Itomi qui était un peu perdue devant la scène.]
Itomi : C’est quoi le senjutsu, Shizu!? On dirait que ça te fait plus souffrir qu’autre chose!
Shizu : Une force nécessaire pour combattre. C’est une énergie qui améliore beaucoup de chose… c’est ce qu’elle a procuré à Fusazô. À Taizô aussi.
Itomi : Et Fusazô, il lui arrive la même chose?
[Shizu fût légèrement interpelé par autre chose, quelque chose qui venait vers elles. Elle n’avait pas eu besoin de son dojutsu pour voir la personne arriver, étrangement, elle avait ressenti l’énergie de cette personne et, d’une certaine manière, un sentiment envers celle-ci… c’était une alliée. Akino se manifesta face au deux autres filles.]
Akino : Vous faites quoi? * Étonnement * T’as quoi au visage? Tu te maquilles maintenant, Shizu?
Shizu : …
Itomi : Tu sais ce que c’est, toi, le senjutsu?
Akino : Ça ne me dit rien, non…
Shizu : * Soupire * Je n’arriverai pas à m’entrainer avec toi dans les parages.
Akino : Ooh, mais pardon, Shizu-sama! Kssh… Je m’en fiche! De toute manière, vous n’avez plus le temps, Azuko m’envoie vous chercher. On commence tôt les explications.
Itomi : Hirosuke a déjà réfléchit à quelque chose?
Akino : Il n’a pas dormit de la nuit apparemment, mais il préfère débriefer des choses avec nous. Désolé d’interrompre votre séance maquillage, mais on a plus important.
[Les tests étaient terminés pour Shizu. Elle n’avait eu qu’une tentative pour se familiariser un peu plus avec cette énergie, mais elle venait de passer. Taizô s’était concentré exclusivement sur l’entraînement de Fusazô et de la manière dont utiliser de senjutsu, comme lui. L’Hyuga n’avait pas eu le temps de mettre en pratique le peu qu’elle avait entendu et vue. Les filles durent s’en retourner vers les autres pour faire table ronde et organiser les choses.
Pour l’occasion, le tout se fit à l’extérieur, dans un endroit vaste et plat, assez pour créer des simulations sans être gênés visuellement. Fusazô avait également invoqué Machi et Betty. Les deux guêpes géantes allaient être de la partie, elles devaient donc écouter ce qui allait être proposé.
D’une carte, sur le terrain vierge, Hirosuke, avec l’aide de certains, dessina la région où l’équipe allait avoir à combattre. Tout était reproduit le plus fidèlement possible, mais de manière bien réduite. Itomi invoqua de l’eau pour recréer le marécage à un endroit, des planches de bois simulaient un pont par-dessus ce dernier, des pots de fleurs et diverse babioles constituèrent le village et un petit tonnelet indiquait l’endroit où allait apparaître celui d’Inuji.]
Mitsumi (Sourit) : C’est plutôt amusant comme représentation. On se croirait géant!
Hirosuke : Si au moins ce pouvait l’être demain, pour vous… D’abord, on doit récapituler ce que nos ennemis savent faire et prédire, selon les spécialités de chacun, les plans qu’ils auront concoctés pour votre arrivée. Cette fois, ils ont l’avantage d’avoir le doute sur notre présence contrairement à la dernière, et aussi, ils ne seront pas gêner par l’endroit autant qu’à Kiri. Cette fois, ce n’est qu’un petit village. On commence par Reïtarô, alias ; Kyûsaku.
Kisa : Il sait faire beaucoup de chose, non?
Taizô : Lorsque je l’ai combattu, il pouvait utiliser de multiples kekkai genkai, il possédait le sharingan et son évolution, il a pu démontrer d’être bien endurant au niveau du chakra et physiquement fort aussi. Il est hors de question qu’une personne puisse l’affronter solo.
Hirosuke : On a un certain avantage pour Reïtarô. Ce qu’il souhaite plus que tout, maintenant, c’est de s’échapper avec le tonneau et de faire ses petites affaires avec. On doit prendre en considération qu’il pourrait défaire les sceaux et entrer à l’intérieur cette fois. Il y a deux options de mon point de vue ; soit il décide de combattre avec son équipe pour tenter de vous chasser ou de vous éliminer, soit il fuira le plus rapidement possible pour vous semez pendant que vous combattez son équipe.
Teruki : Impossible qu’il puisse fuir comme ça. On sera neuf là-bas, à combattre, alors qu’eux, ils seront seulement six. C’est pas fini, en plus, Takumi est de notre côté, pas vrai? C’est presque s’il était seul!
Shizu : Je rejoints son idée… Non seulement Takumi ne sera pas une menace, si elle est vraiment des nôtres, mais en plus, Takeru est celui qui possède le dojutsu nécessaire pour sonder la mémoire d’Inuji. Reïtarô voudra à tout prix le protéger.
Teruki : Voilà! Il ne reste plus que Tomoo, Ruito et Reon… Kyûsaku devra forcément nous combattre.
Hirosuke : Oui, ça fait sens.
Junko : Stop! On saute des étapes là! À part ce Kyûtarô, je ne connais même pas tous les autres que vous avez nommés.
Akino : Itomi, tu as déjà pu voir tout le monde, non? Tu peux te dédoubler et prendre la forme de chacun?
Itomi : Je vais le faire.
[Désignée, Itomi invoqua un total de cinq clones d’ombre et, de manière approximative, elles se transformèrent chacune en un ennemi qui allait être présent lors de l’attaque.]
Hirosuke : Parfait, ça va nous aider! Ils sont presque identiques aux vraies personnes. Bien joué, Itomi!
Itomi (Gênée, flattée, sourit) : Merci.
Akino : Alors, lui, c’est Reïtarô et ensuite, on a son lèche botte ; Takeru. Difficile de décrire complètement Takeru… il arrive presque toujours à faire combattre les autres à sa place. Ça ne m’étonnerait pas qu’il veuille se cacher derrière Reïtarô jusqu’à ce qu’on lui donne l’ordre de courir avec le tonneau dans les mains.
Junko : On m’explique cette histoire de tonneau, aussi?
Akino : Une chose à la fois, Junko!
Fusazô : Ensuite, on a Tomoo… Il est probablement le plus fort après Reïtarô, surtout grâce à sa murène de sang.
Machi : Ce serpent des mers… Betty, il va falloir éviter les points d’eau, ce n’est pas qu’un petit ver ce truc.
Betty : Houla! Si même Machi prend ses gardes vis-à-vis ce monstre, c’est que ce doit en être un!
Fusazô : «Monstre» n’est pas un terme juste pour la murène de sang… Si vous voulez mon avis, personne ne devrait s’approcher de l’eau. Tomoo arrive à combattre avec elle de manière intelligente, ils sont presque liés l’un à l’autre. Il utilise généralement une épée qu’il fait flotter dans les airs. Elle est liée à lui par une chaine, c’est ce qui lui permet de la contrôler à sa guise. L’épée est rapide, mais peut aussi changer en taille selon sa volonté et elle contrôle le sang d’une manière étrange.
Akino : Il n’en a pas qu’une, il en a dix.
Junko (Étonnée) : Jamais entendu parler de ce genre d’épée… * Sourit * Ça risque d’être un adversaire intéressant.
Akino : Si ça peut te motiver, il est probablement l’auteur de la plus part des ninjas mort en Kiri.
Fusazô : Il est celui à avoir tué Naru…
Junko : Ok… je m’occupe de l’eau dans ce cas.
Hirosuke : Ensuite, on a Ruito. Il n’a pas su briller autant que d’autres, mais c’est un adversaire à ne pas sous-estimer.
Teruki : Gikan, ce type est rapide et il frappe fort… Pas autant que moi, mais plus que toi, disons.
Gikan : Y’a pas que la force dans tout ça, y’a la résistance aussi! Avec le bouclier et l’armure de Kisa, je vais encaisser toutes ses tentatives s’il vient à moi! Même s’il est rapide, tôt ou tard j’arriverai à le déstabiliser d’un bon coup de bouclier et ce sera fini pour lui!
Hirosuke : L’autre garçon, c’est Reon. Hum, il…
Shizu : Il est immortel.
Taizô : Immortel? Kyûsaku l’a trafiqué?
Mitsumi : À vrai dire, Reon est une création complète de Reïtarô. Reon est pour ainsi dire une doublure à son maitre. Je n’ai pas la liste exhaustive de tout ce qu’a pu faire Reïtarô sur Reon, mais ce garçon sait probablement plusieurs types de techniques. On a réussi, de manière inhumaine, à le rendre immortel.
Junko : Mais on peut le tuer au moins?
Teruki : Après, c’est moi qu’on traite de stupide…
Taizô : Non, elle a raison, il n’y a rien d’immortel dans ce monde, je refuse de le croire. Mitsumi-san, y’a-t-il un moyen de venir à bout de Reon?
Mitsumi : Peut-être, mais même si j’avais la réponse, je ne la donnerais à personne. Ils sont peut-être nos ennemis, je ne crois cependant pas qu’ils méritent la mort comme châtiment. Reon n’a pas une réserve de chakra infini, elle est similaire à celle Reïtarô lorsqu’il avait son âge, il peut s’épuiser. Par contre, c’est un gentil garçon, il n’est pas meurtrier. Il n’osera pas vous faire du mal, c’est ce que je crois.
Kisa : Un gentil garçon? Il est quand même la reproduction de Reïtarô, non?
Mitsumi : Ils n’ont pas vécu les mêmes histoires. Ils n’ont pas été entourés des mêmes personnes. Reon a vécu avec vous longtemps et vous êtes de bonnes personnes. Je crois que vous avez influencé Reon vers une bonne direction.
Gikan : La dernière, elle est forte, elle aussi.
Azuko : C’est celle qui est devenu notre alliée, crétin.
Gikan : Oh… alors, on ne devrait rien faire pour elle?
Hirosuke : Je ne sais pas… il va falloir juger de sa réaction. Si la mission échoue, Takumi reste toujours une porte de sortie pour empêcher Reïtarô de progresser. Soit l’on joue le jeu qu’elle est l’une de nos ennemis, soit il y a un retournement de situation et elle nous aide. Je doute qu’elle veuille nous empêcher d’agir, elle s’écartera facilement de nous, elle n’est pas une menace.
Mitsumi : Maintenant que j’y pense, puisque le Kokage, le dernier restant, est mort, il est possible que…
Akino : Que quoi, Mitsumi-san?
Mitsumi : Eh bien, je doute que vous sachiez, mais les Kokage étaient des créations de Reïtarô également. Il s’était intéressé à plusieurs techniques, notamment à quelques-unes de son clan, et grâces à celle-ci, il a pu former ces êtres.
Teruki : Hein?! Vous êtes en train de dire que les Kokage n’étaient pas humain?
Mitsumi : Pas complètement, non. Reïtarô utilise une technique horrible sur Reon pour lui prendre de sa chère et modeler des corps d’ancêtres à lui. J’ai pu assister aux tentatives de ces techniques… les six gardes étaient aussi des êtres provenant de cette expériences, quoique bien moins bestial que les Kokage.
Azuko : Vous essayez de dire que Reïtarô a pu refaire cette technique? Il peut la faire dans ses conditions?
Mitsumi : Il est possible que Takumi ait apprit de moi pour me remplacer et qu’elle ait été forcé à le faire.
Hirosuke : Bon sang! Et combien est-ce qu’ils peuvent être? Cinq? Six?
Mitsumi : Reïtarô utilise un parchemin qui contient le nécessaire pour faire apparaître sept corps au total. Il n’a jamais voulu invoquer la septième personne et je doute qu’il veuille l’invoquer, mais les six autres, il les aura très certainement recréés.
Junko : D’autres personnes alors? C’est quoi ces trucs?
Gikan : Ce sont des bêtes, comme le type la dernière fois?
Mitsumi : En toute logique, oui, ils sont prévus pour ça. Les gardes dans la Canopée n’avaient pas cette spécialité, mais les Kokage si, même que ces derniers avaient été bien modifiés par la suite, par Reïtarô. Son œil qui lui permettait de modeler la mémoire des autres était utile pour leur donner une conscience plus développé qu’à la base. S’il a usé de cette technique, nous aurons certainement à combattre des monstres similaires au Kokage que nous avons combattu.
Gikan : Six de ces petits monstres…
Mitsumi : Je crois qu’ils sont bien différents à leur manière, mais l’idée reste la même. Ils seront des adversaires de taille.
Hirosuke (Embêté) : Ça fait un élément en plus. En enlevant Takumi et Takeru, potentiellement, ils seront au même nombre que vous durant ce combat.
Akino : Alors, t’as des idées déjà de stratégie?
Hirosuke : J’ai des idées de comment ils ont pu planifier le terrain. Ça, le tonneau, indique l’endroit où Inuji apparaîtra. C’est un bâtiment quelque peu isolé du village, ce qui permet à la fois de le rendre accessible pour vous, mais il y a suffisamment d’espace pour qu’ils puissent prévoir des pièges en toute liberté ; c’est autant un avantage pour nous que pour eux. La structure est plutôt loin des premiers points d’eau. Tomoo voudra certainement vous amener vers le marais, mais si vous le fuyez, Ruito désirera, dans son cas, vous mener vers ses pièges, je sais qu’il aimait bien ça. Au mieux, à mon avis, il faudrait se concentrer autour du tonneau plus qu’ailleurs, vous pourrez tous être utile à votre manière. Je crois que Reïtarô pourrait vouloir s’isoler avec le tonneau et Takeru avec lui. L’une des bonnes manières pour lui d’y arriver serait de construire une cage fait de glace. Parmi vous, seules quelques personnes pourront briser cette cage : Taizô, Fusazô, Shizu et Mitsumi. Akino et Junko peuvent peut-être aider avec leurs épées. Vous devrez être ceux à devoir créer de l’espace pour intervenir sur Reïtarô et le tonneau, par après.
Shizu : Si Takeru possède le mangekyô sharingan de Reïtarô, il est notre première cible humaine. En l’aveuglant de cet œil, ils auront beaucoup plus de difficulté à prendre l’information à Inuji.
Taizô : Je crois tout de même que l’on devrait se concentrer beaucoup plus sur le tonneau.
Hirosuke : Junko, tu manipules le raiton, c’est bien ça? Tu crois être une personne rapide?
Junko : Ça dépend pourquoi…
Hirosuke : Je connais Itomi rapide, Taizô, vous serez certainement rapide aussi et Junko, en dernier ressort. Dès que le tonneau apparaîtra dans l’endroit, vous devrez être ceux à vous emparer de l’objet en premier et à vous enfuir avec. Betty, Machi, vous devrez vous tenir prêtes, une ou l’autre, à devoir agripper cette personne et à vous envoler dans une direction quelconque, très loin… Non! Attendez, j’ai une meilleure idée, laissez-moi éclairer mes pensées!
[Hirosuke fut partie dans ses idées et hypothèses à propos des stratégies à adopter au cours de la prochaine rencontre. Le tout était très interactif, les autres membres jouant le jeu. Même s’ils étaient plus grands que le village fabriqué à la main, tous simulaient les emplacements à adopter, les déplacements à prendre, les tentatives ennemis probables, et ils le faisaient avec grand intérêt. Le tout aidait réellement plusieurs d’entre eux, spécialement des personnes comme Junko et Taizô qui ne connaissaient pas les talents de tout le monde, mais aussi Machi et Betty qui allaient vraiment faire partie de cet affrontement.
Malgré l’empressement certain de l’équipe d’Hirosuke, Kisa et Azuko, à devoir partir pour rejoindre Sasari, Mifuyi et Kumiko, tout le temps nécessaire pour développer un plan viable avait été pris. Une fois les suppositions données et partagées, en fin d’après-midi, cette dite équipe partie en direction d’Ame, laissant maintenant les combattants à eux-mêmes. Une sorte d’amertume se fit ressentir dans les deux camps ; l’un ayant l’impression d’être laissé seul face à un danger mortel, l’autre regrettant de ne pouvoir faire plus dans cette situation.]
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Konoha – 6 octobre
[En cette dernière journée, la Canopée aussi méditait sur leur propre plan vis-à-vis une éventuelle attaque de la part de leur ennemi. Beaucoup de préparatifs avaient été arrangés déjà, il fallait maintenant organiser le tout et mettre certaines idées en branlent.
Tous restaient isolés dans la petite maisonnette abandonnée qu’ils avaient occupée durant ce dernier mois. Takeru, Tomoo et Ruito revenaient de l’extérieur. Les trois hommes portaient de longs manteaux noirs, ressemblant presque à ceux de Furûtsu. Leur fabrication était bien moins convaincante qu’un manteau taillé par Sansho ou Kisa, les motifs étaient même absents sur ces derniers. Les trois ninjas revenaient avec des nouvelles.]
Tomoo : On a une bonne et mauvaise nouvelle.
Kyûsaku : Dites…
Tomoo : La mauvaise est que ces manteaux nous seront d’aucune utilité puisqu’il n’y a personne dans le village. On avait vue des gens évacuer la veille, mais de là à penser qu’il n’y aurait plus personne.
Kyûsaku (Sourit) : Donc, la bonne nouvelle, c’est que nous avons le champ libre pour faire ce que l’on veut dans les parages sans être gêner par quiconque hormis ces rats d’Uchiwa.
Tomoo : Je suis tout de même déçu que cette idée n’ait pas fonctionnée. * Regarde son manteau *
Reon : C’était quoi déjà l’idée avec ces manteaux?
Ruito : Tu t’intéresses vraiment à ce qu’on fait ici, Reon, ou pas vraiment? T’as peut-être trop les idées fixé sur l’apparition prochaine du tonneau, n’est-ce pas?
Reon : C’est pas moi qui suis en train de porter des manteaux comme ceux qu’ils portaient.
Tomoo : Si des ninjas se trouvaient dans ce village, on voulait qu’ils associent les attaques prochaines à ces manteaux et qu’ils s’en prennent à tous ceux en portant. La dernière fois, en Kiri, c’était nous l’ennemi principal visé, je m’étais dit que cette fois, ce pourrait être l’inverse. Peu importe maintenant, qu’il n’y ait plus personne dans les environs est une gêne en moins pour nous aussi.
Takumi : Ça évite que trop de gens ne meurent dans tout ça…
Kyûsaku : Si les Uchiwa se mêlaient de leurs affaires, nous n’aurions pas à prendre les grands moyens. On va pouvoir s’installer dans l’endroit où le tonneau va apparaitre et s’assurer qu’ils soient entre nos mains avant eux. S’ils viennent nous rendre visite, ce ne sera pas avant demain, j’en suis presque sûr. Prenez vos affaires, on change d’endroit.
[C’était une obligation. Tous ceux à l’intérieur de la petite maison durent changer d’endroit. Le champ était libre à l’extérieur, comme pour le village où se trouvait l’équipe de Furûtsu, celui où allait apparaitre le tonneau d’Inuji l’était devenu également. Que ce passait-il exactement dans les environs? L’équipe de Furûtsu s’en inquiétait pour quelques raisons, mais celle de Kyûsaku s’en réjouissait presque. Cette fois, il s’agissait d’une toute autre ambiance qu’en Kiri. C’était le calme plat à plusieurs kilomètres dans les environs maintenant.
Takumi en était à la fois inquiète et rassurée. Inquiète puisque cela laissait une chance de plus à Kyûsaku pour agir comme il le voulait, mais rassurée puisque bien des innocents allaient être épargnés des dangers que ç’allait créer. Elle connaissait les pièges mis dans les environs, les stratagèmes développer par l’équipe, et ç’allait être important. Elle-même avait dû fabriquer plusieurs choses.
Reon vint la rejoindre en chemin, elle qui s’était mise volontairement à l’écart des autres, perdue dans ses pensées. Depuis sa nouvelle chevelure fait à l’improviste, d’autres membres du groupe commençaient à la suspecter de quelque chose. Tout de son comportement avait changé depuis quelque temps, Takumi n’obéissait plus aussi directement que bien avant où aucune question n’était posée. Ces derniers temps, elle exprimait bien plus ses propres sentiments face aux choix pris.]
Reon : Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire mais ta nouvelle coupe te va plutôt bien, Takumi. J’aimais bien ce que tu avais avant, mais maintenant, on dirait que tu t’es approprié ton genre.
Takumi : … * Sourit *
Reon : J’ai remarqué aussi que tu avais dormis longtemps la nuit dernière. Depuis combien de temps tu as pu dormir plus de quatre heures sans que je ne sois là?
Takumi : Depuis Kiri.
Reon : C’est vrai, depuis Kiri… Et ça va, maintenant?
Takumi : J’ai l’impression que tu essais de me dire quelque chose, Reon-san…
Reon : Tu peux m’appeler seulement que Reon?
Takumi : Reon…
Reon : Je m’inquiète pour toi, évidemment. Ça n’a pas l’air de déranger Reïtarô plus que ça, mais tous tes nouveaux agissements, ils intriguent fortement les autres gars. Tous ce que ces mecs cherchent, c’est quelqu’un à devoir pointer du doigt et à rabaisser pour monter leur propre égo. Ce ne sont que des imbéciles, je le sais depuis longtemps et ça ne me fait rien qu’ils me pointent du doigt, ça n’a aucune valeur pour moi… mais pour toi.
Takumi : C’est gentil de ta part, Reon, mais je ne peux pas compter en permanence sur quelqu’un pour prendre ma défense, je dois aussi faire face à ce genre de situation. J’assume mes choix désormais et ces choix sont d’être un peu plus moi-même, maintenant. Je ne souhaite pas que tu m’aides plus qu’il ne le faut, Reon… tu pourrais le regretter et je ne veux pas que ça arrive.
Reon : Qu’est-ce que je regretterais? Ma place dans ce groupe? C’est moi qui aie fait disparaître le tonneau la dernière fois, je te rappelle.
Takumi : Sauf que ce n’est pas toi qui l’ait fait, je sais que tu n’es pas un traire, Reon.
Reon : Mais je suis prêt à l’assumer! Je suis prêt à assumer les responsabilités de l’être!
Takumi : Pourquoi?!
Reon : Parce que je suis voué à mourir depuis longtemps!
* Étonnement de Takumi *
Reon : Je ne suis rien dans ce monde! Je n’étais pas censé y vivre, je ne suis même pas moi-même dans cette histoire, je ne suis que le double de quelqu’un! Être immortel, pour moi, ne revient qu’à dire qu’on m’a déjà pris ma vie, que je suis déjà mort. À mon sens, ta vie est plus légitime que la mienne! Tss… Ne gâche pas tout Takumi. Tu mérites de vivre bien plus que les autres.
* Silence *
Reon : Je ne compte pour personne, je ne suis rien… alors que toi.
Takumi : C’est faux, tu comptes pour moi… Je doute compter pour beaucoup plus. Si toi tu ne mérites pas de vivre, pourquoi j’aurais plus de raisons que toi? Si Takeru, si Tomoo, si Ruito ou même si Kyûsaku voit un problème avec moi, je ne veux pas à avoir à me cacher derrière quelqu’un qui veut se sacrifier pour moi.
Reon : Qu’ils te fassent du mal me blesserait bien plus que n’importe quel de leurs coups. Je ne sais pas ce que je ferais seul, ici.
Takumi : Je… je change, Reon… Tu ne devrais pas… tu ne devrais peut-être pas t’approcher autant de moi, comme ça. Ne fait pas de chose que tu pourrais regretter, Reon…
Reon (Consterné) : …
[La structure fut atteinte par le groupe. Kyûsaku en ouvrit de grandes portes en bois qui faisait près de trois mètres de haut et qui donnait sur une grande salle. Elle était vide et abandonné, il n’y avait rien, mais ce devait être là qu’Inuji allait faire son apparition. Les fidèles de Kyûsaku commençaient à entrer dans l’endroit avec lui, les nouveaux Kokage entouraient le bâtiment, Reon attendait entre deux camps, n’osant pas entrer à l’intérieur ni rester complètement à l’extérieur, et Takumi, elle observait d’un regard froid Kyûsaku qui prenait place assise à l’intérieur. La guerre allait bientôt commencer.
Le matin se leva en cette nouvelle journée du 7 octobre. Il y avait un silence total dans la maison habité par Furûtsu. La dernière fois, en Kiri, l’anxiété générale n’était pas aussi présente qu’à cette fois-ci. La plus part connaissait les dangers qu’il pourrait y avoir et ils savaient que le scénario n’allait pas se dérouler dans le même environnement. Les préparatifs se faisaient tranquillement, les bandages étaient mis, l’équipement attaché aux ceintures et les manteaux apposés sur les épaules de chaque… Tous se retrouvèrent à l’extérieur à contempler l’horizon et prêt à se mettre en route.]
Fin du chapitre 285