Sasari Uchiwa

Chapitre 280 : À l'aurore d'une guerre

5684 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 29/06/2020 23:36

Quelque part – 10 Septembre


[Une montagne de roches se présentait face à deux ninjas. Ces mêmes personnes semblaient quelque peu tracassées par ce qu’il leur faisait face, bien confus de la chose. Ils se trouvaient dans une forêt plutôt humide, non loin d’un village tout près. L’un d’eux vérifia une note qu’il avait et qui paraissait avoir du vécu. Il la rangea dans ses poches, convaincu de l’information qu’il avait.


La montagne devant semblait être un éboulis de grosses roches, comme si quelqu’un les avait empilé les unes par-dessus les autres à cet endroit. L’un des ninjas s’avança pour tenter d’en retirer une pierre, mais elles étaient bien coincées de là où elle se trouvait.]


Kenshin : Je n’arrive pas à comprendre… qu’est-ce que c’est que cet endroit? C’est joli, mais ce n’est pas ce qu’on cherche.


Tsugito : On comprend rapidement pourquoi ils n’ont pas réussi à nous contacter depuis tout ce temps, si nos oiseaux ne faisaient que venir dans cet endroit désert.


Kenshin : Ils sont venu jusqu’à nous pour nous trouver et nous ont donné les coordonnées de leur repaire, alors pourquoi il n’y a pas de repaire, ici?


Tsugito : Tout ça… ils ont peut-être été attaqués.


Kenshin : C’est vrai qu’avec la façade du bâtiment à côté tout effondrée, ce n’est pas impossible. Hmm, non, ce n’est pas possible, on n’a pas pu les perdre.


Tsugito : Y’a rien à voir ici, on devrait faire ramener les filles ici et aller voir dans le village tout près.


[Les deux garçons n’eurent pas besoin d’aller chercher leurs deux compagnons mentionnés, ces dernières se manifestèrent à eux arrivant d’autres parts.]


Kenshin : Ah! Ayuki, vous avez réussi à entrer? Ils sont là?


Ayuki : Personne. L’endroit est ravagé. On a presque eu peur d’accrocher quelque chose par accident et que tout s’effondre sur notre tête. C’était un ancien restaurant, j’en avais l’impression. La cuisine à l’arrière n’était pas dans le même état, mais était vide.


* Kenshin devient plus inquiet *


Ayuki : T’inquiète pas, Kenshin. Après tout ce qu’ils ont pu traverser, je doute que ce soit la fin pour eux. Ils doivent être en mouvement, c’est normal.


Kenshin : Oui, tu as raison… J’aurais aimé pouvoir prendre de leurs nouvelles et savoir où ils en sont.


Tsugito : On va au village ou on retourne sur nos pas?


[Ayuki remarqua soudainement le regard de leur quatrième partenaire, se braquer rapidement vers une direction.]


Ayuki : Tu as sentit quelque chose?


[Avant une quelconque réponse, arrivant tranquillement, six nouveaux ninjas, se suivant, les uns derrière les autres, se manifestèrent face à eux. Furûtsu avait atteint leur propre repaire et vit immédiatement les visages qu’ils reconnaissaient.]


Kenshin : Oui! Je le savais! Ils sont là!


Itomi : Kenshin et Ayuki!? Ça alors, c’est étonnant! On était justement en train de parler de vous!


Mifuyi : Ouf! Ça règle le problème de devoir dresser un faucon pour vous retrouver on ne sait où…


Junko : C’est eux les types que vous vouliez recontacter? Quelle coïncidence…


Tsugito : On est bien au bon endroit, tout compte fait.


Akino : T’as décidé de les suivre, finalement… Chiyuki.


[La quatrième ninja à l’intérieur du petit groupe de Kenshin et Ayuki était bien Chiyuki, la sœur d’Akino. Cette dernière ne répondit pas dans l’immédiat, observant qui arrivait vers eux… Elle fut particulièrement intéressée par l’arrivé du jeune garçon qu'elle reconnut dans l’instant. Chiyuki ne paraissait ni heureuse, ni complètement méprisante par sa présence, même si un air froid se faisait sentir sur son visage.]


Ayuki : À vrai dire, c’est nous qui sommes allez vers elle pour lui en faire la proposition de nous suivre. Nous étions ennemi pendant un moment, mais on arrivait à reconnaitre qu’elle était douée en tant que ninja, ç’aurait été dommage de la perdre complètement.


Kenshin : Nous ne l’apprécions pas trop avant, mais maintenant qu’on la connait mieux, on apprend à se réjouir de sa présence dans notre groupe.


Sasari : Je suis vraiment navré pour Bunji…


Chiyuki : Tss… Akino m’a déjà tout dit. Je lui fais peut-être confiance et je respecte les choix de ma sœur, mais…


Junko : Attend… est-ce qu’elle vient réellement de dire «ma sœur»?


Sasari : Je n’ai rien à en dire de plus, je n’ai tué Bunji que par pur accident.


Chiyuki : Ça n’empêche pas que j’ai pu perdre un frère et que la première personne qui devrait porter le blâme, c’est toi.


Mifuyi : Il y a beaucoup plus de facteurs, tu peux me croire… Ce n’était pas une partie de plaisir pour nous.


Chiyuki : Je le conçois, mais c’est simplement difficile à accepter totalement.


Tsugito : Il y a beaucoup de membres que je n’avais pas encore rencontrés et je doute que vous soyez au complet dans votre groupe.


Kenshin : C’est vrai! Certains visages me sont étrangers aussi! Moi, c’est Kenshin. * Sourit *


Kumiko : Je crois être la seule à ne jamais vous avoir vue. Je suis Kumiko, enchantée. * Sourit *


Kenshin : Kumiko, c’est un joli nom!


Ayuki : Ne faites pas attention à ce que dit Kenshin, il dit toujours les mêmes choses à ceux qu’ils rencontrent.


Kenshin : Peut-être, mais c’est sincère de ma part. * Sourit *


Ayuki : Je suis Ayuki. À vrai dire, je ne connaissais pas Kumiko, mais je ne crois pas connaitre non plus votre autre camarade. * Pointe Junko *


Akino : Ne vous inquiétez pas, elle n’est que passagère dans notre groupe. Il s’est passé beaucoup de chose depuis notre dernière rencontre.


Junko : Passagère!? Je suis bien plus! Je suis là pour régler tous les problèmes, bande d’idiots! Je suis quand même plus importante que ces types que vous n’avez mentionnés que quelques fois!?


Ayuki : Elle semble… sympathique…


Akino : C’est une connasse de première…


Junko : Tu sais quoi Akino, t’as raison! Je suis une connasse de première qui va prendre un malin plaisir à t’emmerder pour le reste de tes jours! On va voir si je ne suis qu’une passagère!


Mifuyi : On pourrait discuter à l’intérieur si vous voulez. Ce sera plus discret et j’ai hâte de retrouver mon chez-moi, s’il est sûr…


Tsugito : Si vous parlez du genre de restaurant qu’il y a à l’avant, il n’a pas l’air très sûr, justement. La façade est complètement effondrée sur elle-même.


Itomi : Vous inquiétez pas, c’est normal. On dirait que l’endroit n’a pas trop changé pour l’instant.


Sasari : Je ne crois pas qu’il y ait quoique ce soit. On vous montre le chemin, suivez-nous.


Kenshin : On vous suit, dans ce cas!


[Furûtsu à l’avant, ils menèrent leurs invités inattendus à l’intérieur de leur repaire. Chiyuki alla pour fermer la marche, mais Akino fixait sa sœur comme pour l’inviter à aller de l’avant. L’ex-ninja aux services d’Orochimaru lâcha son regard de sa sœur pour commencer à suivre les autres.]


Junko, à Akino : À vous regarder d’un œil plus attentif, c’est vrai que vous vous ressemblez. * Sourit * T’as pas l’air en joie de la revoir.


Akino : C’est plutôt que tu sois-là qui ne me met pas en joie.


Junko : Héhé, t’as raison. Je vais découvrir toutes vos petites histoires. J’ai encore Itomi à devoir travailler.


Akino : C’est pas un jeu!


Junko : C’est mieux qu’un jeu!


Akino : Argh!


[Le chemin qu’empruntait Furûtsu intrigua et surprit quelque peu les autres. Finalement, le restaurant était bel et bien l’entrée du repaire, malgré l’état de l’endroit. Le passage n’avait pas changé depuis, les ninjas devaient encore passer par une porte dissimulée à l’intérieur d’un réfrigérateur pour accéder à l’auberge.]


Ayuki : Wow… c’est vrai qu’on aurait dû chercher longtemps avant de trouver cette idée.


Akino : Ne dites rien, c’est une idée ringarde proposée par un ringard de notre groupe.


Kumiko : Faut pas dire ça, j’aime bien l’idée, moi. En plus, elle est efficace si même eux n’ont pas réussi à trouver l’entrée.


Kenshin : J’adore l’idée, moi!


Chiyuki : C’est donc ton repaire, Akino. Voyons voir à quoi il ressemble…


[À leur plus grand soulagement, personne n’eut de difficulté à entrer dans l’endroit et ce dernier se trouvait à être complètement intacte, hormis la poussière qui s’était déposée un peu partout. Tout du reste était en aussi bonne qualité que la dernière-fois où ils avaient pu y mettre les pieds. Il était difficile pour Chiyuki d’en voir des similitudes avec les repaires d’Orochimaru à l’époque, c’était beaucoup moins glauque et sinistre. Tout au contraire, c’était un endroit qui paraissait déjà chaleureux et calme.


En très peu de temps, la présentation des lieux pu être fait, mais ce qui intéressa davantage tout le monde, ce fût de s’installer dans une pièce pour discuter.]


Ayuki : Nous sommes de passage dans le coin spécialement car on voulait en savoir plus sur votre avancement, de votre côté. On a tenté de prendre contact avec vous, mais…


Sasari : Il s’est passé beaucoup de chose depuis votre rencontre avec Akino et Itomi. Ça nous a empêché de pouvoir communiquer avec vous. On a eu l’information plus tard que voulu.


Kenshin : C’est toujours à propos de ce type qui vous a trahis?


Ayuki : Itomi, la dernière fois, avec ton groupe, vous disiez que vous aviez plusieurs objectifs. Si vous avez encore des soucis, nous sommes ici pour vous aider si on le peut. On veut vous rendre l’appareil.


Kenshin : Vous devez savoir pour Orochimaru, non? Vous étiez intéressé par Sasuke à un moment et c’est même lui qui a mis fin au jour de son maitre.


Itomi : Eh bien… comment résumer rapidement…


Sasari : Kenshin, je me rappelle de toi, lors de notre première rencontre.


Kenshin : Vraiment? Et de quoi te rappelles-tu?


Sasari : Tu utilisais une technique de pluie, un genjutsu qui avait pu neutraliser tes anciens partenaires. Tu t’y connais en genjutsu?


Kenshin : Ça me flatte que tu aies pu te souvenir de ce moment. En fait, si j’ai été recruté par Ôgai à l’époque, c’était spécialement car je m’y connaissais bien en genjutsu. Je ne suis pas le meilleur, mais disons seulement que mes connaissances ont été d’un niveau suffisant pour intéresser Ôgai. Pourquoi cet intérêt?


Sasari : Eh bien… * Regarde Junko *…


Mifuyi : On est à la recherche de quelque chose et, aussi étrange que ça puisse paraitre, cette chose ne peut être trouvé que si une personne à un bon niveau en genjutsu. C’est ce que nos amis nous ont dit. On cherche à empêcher Reïtarô de progresser dans son plan. Ce type commence à être dangereux et il faut l’arrêter.


Kumiko : Nous avons séparé notre organisation en deux et l’autre groupe font leur recherche de leurs côté.


Sasari : Si on est de retour dans cet endroit, c’est que l’on prévoit s’entraîner pour ensuite partir à la recherche de ce que l’on cherche.


Kumiko : Apparemment, il nous faut un bon niveau pour pouvoir y arriver, mais pour compenser l’expertise qu’il pourrait nous manquer, plusieurs personnes peuvent participer à l’expérience de genjutsu pour les cumuler. En bref, plus on sera à connaitre un tant soit peu cet art, mieux ce sera.


Sasari : Je ne sais pas quel était vos intentions en venant ici, mais si tu peux nous aider à apprendre dans cette voie, ça nous aiderai, effectivement.


Kenshin : J’en connais assez pour vous apprendre ce que je sais, certainement! Nous n’avions pas de plan précis en venant ici. Notre objectif était d’abord de savoir si vous pouviez être dans le coin et tenter de communiquer avec votre équipe, et ça été un franc succès. En second, on voulait vous apporter notre aide, comme Ayuki l’a dit. Si c’est l’apprentissage que vous voulez, difficile de dire non.


Tsugito : Ce quelque chose, vous savez ce que c’est? Je n’ai jamais entendu qu’il était possible de trouver quelque chose avec l’aide du genjutsu. Si on pouvait avoir des indices sur ce dont il s’agit, on pourrait peut-être encore mieux vous aider.


Mifuyi : C’est un parchemin, mais on ne peut rien dire de plus… on souhaiterait ne pas trop en dire maintenant. Nous ne sommes pas prêts à vouloir tous dire à tout le monde ici.


Akino : D’ailleurs, Junko, en parlant de toi, puisque t’es si douée, tu t’y connais, en genjutsu?


Junko : Je connais une ou deux techniques, mais ça ne va pas plus loin. Ce n’est pas un art qui m’indiffère par contre.


Itomi : Tu ne voudrais pas plutôt t’entraîner à manier tes lames maintenant?


Junko : Ouais, t’as raison, Itomi, et TU vas m’aider pour ça. Prépare tes plus belles techniques ma jolie, gnihi. * Sourit malignement *


Chiyuki : Je m’y connais aussi en genjutsu.


* Étonnement d’Akino *


Sasari : Vraiment? Et…


Chiyuki : Ça ne me plait pas, mais… voyons voir ce que vaut l’avis de ma sœur à ton sujet, Sasari.


Akino : Ne te fais pas de soucis, Sasari. Chiyuki a délibérément obéis aux ordres d’Orochimaru, un type qui s’en est pris à un nombre incalculable de personnes et probablement plusieurs qui avaient le même âge que notre frère. Elle n’a rien à reprocher à une personne comme toi.


Chiyuki : Ce n’est pas la même chose et j’ai besoin de faire ma propre opinion sur lui.


Akino : Ce que je veux dire c’est qu’ici, on vit en communauté alors, je te préviens d’avance, pense au-delà de toi-même. Ne fait pas ton hypocrite à penser qu’à tes problèmes, mets-toi un peu de côté et apprend à connaitre les autres sans les avis que tu as déjà sur eux…


Chiyuki : Toujours à vouloir redire quelque chose… Si je suis déjà une nuisance, je n’ai qu’à partir dans ce cas. Je savais que ce n’était pas une si bonne idée que je vous accompagne jusqu’ici.


Kenshin : Attendez! Vous vous étiez laissées sur une note plutôt positive, tu me disais, Chiyuki, lors de vos adieux, la dernières fois. Ne me dites pas que cette réconciliation n’était que du vent, quand même?


Junko : Ça ne m’étonne pas d’Akino, moi. Un jour elle vous dit presque qu’elle pourrait vous faire confiance, et le lendemain elle est mécontente et tente de vous dire tout ce qu’il ne va pas.


Kumiko : Chiyuki, je crois qu’on appréciera ton aide si tu dis t’y connaitre en genjutsu. Si tu souhaites partir, tu pourrais le faire après t’être fait une idée de nous, tu veux? Il n’y a pas que Sasari que tu puisses apprendre à connaitre.


Chiyuki : … * Soupire * Je ferai mon effort pour vous apprendre ce que je sais.


Kenshin : Héhé, ouf! Voilà qui est mieux.


Ayuki : Cela doit dépendre de vos amis aussi, si j’ai bien compris, mais… vous avez un délai pour tout ça?


Sasari : Si on avait plus d’informations, nous commencerions les recherches maintenant, mais ce n’est pas envisageable, on doit bien se préparer. Nous avons moins d’un mois, maximum.


Chiyuki : Un mois pour augmenter vos talents en genjutsu? J’espère que vous êtes déjà un tant soit peu talentueux dans cet art dans ce cas, car cela prend du temps… surtout pour ce que vous tentez de faire.


Sasari : Nous n’avons pas le choix. On pourrait mettre beaucoup de personnes en danger si Reïtarô vient qu’à mettre la main sur ce parchemin.


Mifuyi : On devrait, aujourd’hui, invoquer à nouveau Dote pour qu’il puisse demander encore plus d’informations à propos de ce que l’on cherche. Un maximum nous sera utile pour nous aligner.


Kenshin : Ce serait le cas, effectivement. Il serait plus concret de vous apprendre une technique de genjutsu. Si vos amis pouvaient décrire ce qu’ils cherchent comme résultat, ça faciliterait l’apprentissage.


Tsugito : S’il est possible d’apprendre également une technique pour dissimuler un autre objet de cette manière, on pourrait tenter d’imiter la technique et avec vos nouvelles connaissances en genjutsu, vous pourriez vous tester.


Kumiko : Il y a encore beaucoup à savoir, ça ne pourra pas être fait maintenant.


Ayuki : Je ne sais pas trop quelle utilité j’aurais durant ce mois, mais je tenterai d’apporter mon soutien.


Itomi : Dites-nous d’abord ce que vous avez fait de votre côté depuis tout ce temps. Après Azumito, vous disiez vouloir rester dans les parages. Comment ça c’est passé pour vous?


Ayuki : C’est… Hmm, et bien, un peu après votre départ du village, en Kusa, on a remarqué que vous aviez parlé à Chiyuki et par après, nous sommes allés discuter avec elle. Notre ancienne ennemie a voulu nous suivre, après qu’on ce soit expliqué et, avec l’équipe, on a commencé à arpenté un peu les villages dans les alentours.


Tsugito : Ç’a pas duré longtemps, spécialement après le jour où vous êtes venu parler de ce que vous aviez fait sur l’île d’Ôgai.


Kenshin : Avec tout le monde, on y est retourné pour en connaitre les répercussions de votre passage.


Itomi : Et alors? Comment ça s’est passé? Qu’est-il arrivé?


Kenshin : Plutôt bien, très bien même. On a pu voir l’ampleur des changements.


Ayuki : On a perdu un peu de nos repaires au début, ils ont complètement abandonné l’ancien temple où Ôgai avait tout commencé. Ils ne sont maintenant plus que dans l’habitation près du lac. Leur nombre a grandement diminué. On s’est joint à eux et avec notre groupe, nous sommes tout justes au-dessus d’une vingtaine au total.


Tsugito : Tout le monde est encore là-bas, pour le moment, question de bien se relever de ce qu’il vient de se passer et de réfléchir à ce qui pourrait s’en venir pour le futur. On est tous dans la même mentalité. Hors de question de faire comme Ôgai par le passé ou comme Mikami quand il avait repris les rênes.


Mifuyi : C’est de là que vous nous avez envoyé un oiseau messager?


Ayuki : Non, l’île Mizzukodô est trop loin pour ça. On regarde pour un ancien village qu’Ôgai avait pu prendre par le passer comme second endroit où s’installer. Ce sera certainement plus simple d’agir en Iwa pour réparer nos erreurs dans le passé. On a envoyé les messages de là-bas.


Junko : Bon, c’est joli vos retrouvaille, mais ça m’ennuie à mourir et comme il reste du temps encore à cette journée, je vais en profiter pour essayer mes nouvelles acquissions, enfin!


Kenshin : On peut commencer par voir ce que savent faire ceux à apprendre le genjutsu. Selon le niveau que vous avez, nous verrons ce qu’on pourra faire pour améliorer tout ça durant les prochaines semaines.


Chiyuki : Qui fait partie de ces personnes? Seulement Sasari?


Mifuyi : Je vais en faire partie aussi… J’ai un sharingan et…


Kumiko : …Et ta nature de chakra t’aidera certainement à apprendre beaucoup plus rapid-


[Le regard de Kumiko se plongea instantanément dans un sommeil profond, s’affaissant sur la table devant. Les cinq membres de Furûtsu savaient ce que cette réaction signifiait de la part de la jeune Uzumaki, l’un de ses rêves soudain venait de lui prendre.]


Ayuki : Wow… elle a une baisse d’énergie soudaine?


Mifuyi : Eh merde!


Sasari : Aide-moi à l’étaler au sol maintenant, Mifuyi! Junko, tu annules ton entraînement et tu vas nous montrer que tu es capable de prodiguer des soins maintenant, c’est urgent!


Junko : Que… Mais qu’est-ce qu’elle a?


Mifuyi : On t’expliquera après, mais là, ce n’est pas le moment de rigoler du tout!


Junko : Tss, je n’aime pas trop qu’on me presse ainsi et…


[Alors que Sasari et Mifuyi étaient déjà en train de mettre leur amie au sol, à la simple réponse de Junko, les deux braquèrent leurs sharingan menaçant dans cette direction. La ninja de Kiri n’osa pas terminer sa phrase, un peu intimidée par ces regards intenses!]


Mifuyi : Ne crois pas qu’Akino est la seule à t’observer sur ton comportement et sur ta légitimé dans l’équipe! On a tous un œil sur toi, peu importe ce que tu peux en dire! C’est maintenant ta chance de prouver ta place dans notre groupe! C’est urgent! Kumiko pourrait en mourir si on ne fait rien! Si tu me sors une autre phrase aussi stupide que celle que tu viens de sortir, je te jure que tout ce que subira Kumiko, je te le renverrai au centuple!


Sasari : Aide-nous, s’il te plait. Junko.


[Junko était pétrifiée sur place, le regard perdu dans le vide, ne regardant même plus les sharingan braqués sur elle. Ses pensées allaient à mille à l’heure, mais qu’une seule ressortait des autres; elle devait jouer son rôle… L’épéiste se leva et alla, tranquillement, se mettre à genoux aux côtés de Kumiko pour l’observer, sans rien en dire de plus. Mifuyi et Sasari firent de même, pour le moment, en s’accroupissant près de leur ami pour superviser son état.]


Kenshin : On n’y pas réfléchit, Fuyumi aurait dû nous accompagner, elle s’y connait aussi en soin ninja. Si l’on peut faire quelque chose.


Chiyuki : Qu’est-ce qu’elle a?


Mifuyi : Des effets secondaires d’une technique et ces effets sont indéterminés à chaque fois… tout peut lui arriver. Des miracles, mais souvent plus des malheurs. Les blessures peuvent apparaitre à n’importe quel instant, on ne doit pas relâcher notre vigilance.


Itomi : On… on devrait les laisser se débrouiller pour le moment et peut-être ne pas être autant dans cette pièce. Laissons-les. À les connaitre maintenant, il n’arrivera rien de catastrophique à Kumiko.


Sasari : Désolé pour tout ça et… merci pour votre aide. Ça va pouvoir créer une différence pour nous. Vous êtes les bienvenus ici.


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Konoha – 10 septembre


[Il s’agissait de la troisième journée depuis que l’équipe de la Canopée était arrivée non loin du petit village qui devait accueillir la prochaine apparition du tonneau d’Inuji. Ce ne fut pas long avant que Kyûsaku ne replonge dans les études qu’il avait fait sur le tonneau de celui qu’il pourchassait. Le jeune garçon désirait rester seul pour cette tâche, sans en être incommodé par des présences externes.


Pour se distraire, pendant ce temps, tout ce que pouvait faire les ninjas qui l’accompagnaient était de s’occuper avec ce qu’il y avait autour, sans attirer trop l’attention sur leur personne. Le village tout près était plutôt modeste et suffisait aux ninjas pour passer le temps.


De l’autre côté du village, en direction de Suna et du pays des rivières, là où se trouvait Furûtsu, il y avait un vaste marécage à l’intérieur d’une plaine s’étalant sur plusieurs kilomètres. Il n’y avait aucun relief à l’horizon et très peu d’arbres perceptibles. Des habitants de Konoha avaient fait construire une très longue promenade fait de pierres qui traversait le marécage en entier, faisant office de pont jusqu’à un prochain endroit. C’était un endroit plutôt paisible, malgré que plutôt venteux au vue du manque de relief. Cette promenade était l’endroit où Takumi passait son temps.


L’état de la jeune ne s’était pas aggravé, mais ne s’était pas amélioré. Elle démontrait toujours de forts signes de fatigue au niveau du visage et un intérêt à son entourage très peu prononcé. La jeune fille regardait à ses pieds lorsqu’elle marchait sur la promenade, méditant sur toute cette affaire. Cette fois, personne ne l’accompagnait, pas même Reon, Takumi ne croisait personne. Quelques oiseaux venaient se nourrir dans l’eau autour de la traverse, mais sinon, elle était seule au monde.


Ce fut ce qu’elle pensa jusqu’à ce que la jeune fille redresse le regard un court instant et vit Takeru plus loin. L’homme n’avait pas remarqué son arrivé, il était encore loin. Il regardait l’horizon devant. Un orage arrivait dans leur direction, de gros nuages sombres, et il contemplait son approche. Il était accoudé sur l’un des garde-corps qu’il y avait de chaque côté de la promenade. Takumi ralentit sa cadence drastiquement à la vue de Takeru. Elle avait même à l’esprit de vouloir rebrousser chemin, mais elle le fixa un instant, détournant ses pensées à son propos. Soudainement, la ninja décida de marcher à nouveau dans sa direction pour aller à sa rencontre.


Au bout d’un moment, Takeru sentit la présence d’une personne qui s’approchait. Il détermina rapidement de qui il s’agissait d’un simple coup d’œil… Lui non plus n’avait pas spécialement envie de voir Takumi pour le moment. Il décida de simplement l’ignorer, mais ne put pas bien longtemps… La jeune fille vint à ses côtés, quelques peu à l’écart, près du garde-corps également, pour regarder droit devant. Il eut un long silence…]


Takeru : Reon n’est pas avec toi… une première…


Takumi : Il y a plus de cent mètres qui vous séparent de Reïtarô… je pourrais en dire la même chose.


Takeru : Tu n’es pas venu pour m’embêter, tu n’es pas comme ça, Takumi. Tu ne devrais pas suivre l’exemple que donne Reon.


Takumi : Ça… ça ne changera rien au résultat final.


Takeru : Si Reon est un traire, oui, ça changera quelque chose.


* Silence *


Takumi : D’où venez-vous, Takeru-sensei?


Takeru (Surpris) : D’où je viens? Eh bien…


Takumi : Vous avez été le sensei de Sasari-san et Tomoo-san à une époque. Vous viviez dans leur village, si je me rappelle.


Takeru : Tu connais la réponse dans ce cas…


Takumi : Je ne sais pas d’où je viens, moi… * Commence à avoir un mal de tête * Je… je ne pense pas être de la même famille de qui que ce soit dans la Canopée, ni même dans ceux qui étaient là avant qu’il n’arrive ce qui est arrivé. * Se prend d’un vif mal de tête, se reprend * La seule attache que j’aie, c’est avec la Canopée… je suis née avec ce but… mais vous…


Takeru : C’est un interrogatoire peut-être?


Takumi : Reïtarô… je lui ai parlé.


Takeru (Étonné) : Quoi?! Et qu’as-tu dit!?


Takumi : Vous n’en saurez rien… c’est à vous que je parle maintenant.


Takeru : Foutaise! Je n’ai rien à voir avec la dernière disparition du tonneau! Je suis loyal à Reïta- kssh, Kyûsaku-sama depuis le début et ça ne changera pas! Il m’a accordé sa confiance à moi! Je suis le premier à qui il a tout dit de son plan! Même toi et Reon n’en savez pas autant que moi!


Takumi : Justement.


* Étonnement de Takeru *


Takumi (Froide) : Vous en savez plus que nous tous…


Takeru : Qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie!? Je n’ai rien à cacher!


Takumi : Qu’est qui vous motive alors? D’où venez-vous, Takeru-sensei?


Takeru : Kyûsaku-sama est venu à moi, à un moment critique dans ma vie… J’allais perdre beaucoup, mais il m’a offert énormément. Je suis un ninja et j’ai décidé de lui accorder toute ma loyauté. Kyûsaku-sama sait la respecter. Il est peut-être strict et autoritaire, mais ce sont, à mon sens, des traits importants pour un grand meneur. Si les choses doivent changer, c’est grâce à ses idées auxquels il tient. Ça va fonctionner.


Takumi : Et que vous arrivera-t-il après ce que compte faire Reïtarô? Vous retournerez dans votre village pensant bien y vivre?


Takeru : Je n’en suis plus là, je vais suivre celui en qui je crois, pour lui apporter mon soutien pour encore biens des années. Tant qu’il voudra de moi, je resterai de son côté.


Takumi : Je vois…


Takeru : Cesse ces questions idiotes maintenant et va plutôt les poser à ton si bon ami. Je suis curieux d’en connaitre les réponses.


Takumi : D’où est-ce que je viens, moi?


Takeru : Toi?


Takumi : Comme je l’ai dit, Reïtarô n’est pas dans ma famille et vous n’êtes pas de ma famille, alors d’où est-ce que je viens? * Se prend un mal de tête * Je me souviens de Reïtarô s’occupant de m’entraîner dès mon plus jeune âge, je devais le suivre partout…


Takeru : Tu te souviens de ça?


Takumi : Et puis, il y avait Mitsumi-san. Je suis de sa famille?


Takeru : Non. Mitsumi-san n’a aucun lien de parenté avec toi…


Takumi : Vous le savez alors, vous savez d’où je viens.


Takeru : Kyûsaku-sama le dit souvent lui-même, non? Parfois, il est inutile de regarder dans notre passé, il suffit de se concentrer sur notre présent. Tu commences à m’agacer, Takumi et comme il s’agit de mon présent, je vais aller le passer ailleurs qu’ici avec une personne qui ne fait que me poser des questions impertinentes.


Takumi : …


[Alors que Takeru s’apprêtait à partir et que les sentiments de Takumi s’irritaient à vue d’œil, Tomoo arriva soudainement, instantanément, près des deux personnes sans prévenir. Ça surpris suffisamment la jeune fille pour complètement changer son tempérament, mais elle ne dit rien de plus.]


Takeru : Tomoo…


Tomoo : Vous êtes là avec… Takumi. Hmm… Vous êtes aux bons endroits, Takeru-sensei. On pensait justement à vous proposer de préparer le terrain, avec Ruito. Si un combat se produit contre les Uchiwa, c’est probablement le meilleur endroit pour le faire. Nous avons encore tout le temps devant nous pour préparer à les recevoir, cette fois-ci. Aucune crainte que des ninjas puissent venir mettre leurs nez dans nos affaires. On sera libre.


Takeru : J’y réfléchissais aussi, justement, c’est suffisamment à l’écart du lieu d’apparition du tonneau. Kyûsaku-sama et moi serons en paix pour nous introduire à l’intérieur du tonneau et éviscérer toutes les informations utiles que le maitre voudra.


Tomoo : Parfait. Tu nous aides Takumi?


Takumi : Des pièges dans les parages? Je ne m’y connais pas beaucoup pour faire ce genre de choses.


Tomoo : Au contraire, tu es la mieux placée pour créer quelques bons poisons qui gêneront particulièrement nos adversaires, tu ne crois pas?


Takumi : …


Takeru : Tu ne veux pas le faire, hein?… Tu as toujours été douce, Takumi, mais cette fois, je crois que…


Takumi : Je vais le faire, c’est une bonne idée, Tomoo-san. Je me promène ici depuis un moment et quelques algues et plantes aquatiques sont bien dangereuses quand l’on concentre leurs effets.


Tomoo : Parfait alors. C’est une Takumi que j’aimerais revoir plus souvent. Il est temps de se réveiller.


Takeru : Peu importe, fait ramener Ruito ici et on regarde tout ça.


[Même si une tempête approchait, la Canopée, elle aussi, s’occupait maintenant de pleinement se préparer à recevoir ses adversaires durant le prochain mois. Personne n’était là pour les gêner dans une quelconque démarche, il s’agissait maintenant d’une course à celui qui serait le mieux préparé à cette rencontre.]


Fin du chapitre 280

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