Sasari Uchiwa

Chapitre 281 : Création inhumaine

5793 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 07/07/2020 06:51

Konoha – 20 Septembre


[Plus d’une semaine s’était écoulée depuis que l’équipe de Sasari était arrivée à nouveau au repaire en Taki. Le seul objectif du groupe avait été de s’entraîner un maximum en préparation à ce qui s’en venait pour eux. Kenshin, s’y connaissant bien en genjutsu, s’attelait à la tâche d’enseigner ce qu’il savait dans cet art aux trois personnes prévus pour cet apprentissage ; Sasari, Mifuyi et Kumiko. Chiyuki, la sœur d’Akino, était également de la partie à donner quelques conseils supplémentaires à ceux qui le demandaient.


De nouvelles informations avaient été emmenées par Dote, notamment un parchemin, rédigée par l’autre équipe, décrivant tous en détail de ce qu’ils avaient pu recevoir comme indication et sur leur avancement personnel. Tout était maintenant beaucoup plus clair pour tout le monde, même si certain point noir restait à remplir. Jusqu’à maintenant, même si la seconde équipe de Furûtsu n’avait pas voulu insister pour le moment, personne ne savait encore où le parchemin du panda Daiki se trouvait exactement.


Ceux qui ne se concentraient pas à apprendre le genjutsu, s’entraînait à perfectionner l’art qu’ils maitrisaient déjà. En très peu de temps, étonnamment, Kisa avait déjà pu confectionner un bon nombre d’armes de tout genre, des pièces d’armures et un début de bouclier pour Gikan. Ce dernier s’entraînait toujours en compagnie de Teruki à devenir un ninja beaucoup plus fort. Teruki démontrait avoir un net avantage en début de semaine, mais voyait une bonne progression chez son adversaire. Son ami avait maintenant un niveau suffisant pour que lui-même puisse enfin profiter de cet entraînement également.


Hirosuke était toujours en pleine étude mais aussi, il étudiait la région dans laquelle le tonneau allait faire son apparition. Des plans étaient à prévoir et si un affrontement allait se produire, il était à réfléchir de qui allait pouvoir défendre le tonneau pendant que les autres allaient être occupés à chercher le parchemin caché.


Mitsumi, après plusieurs lectures à propos de son clan, pu se redécouvrir elle-même. La création de senbon de glace n’était pas la seule technique qu’elle semblait se remémorer. Quelques autres, biens particulières lui revenait à l’esprit, à son propre étonnement. Également, par moment, au vue des plusieurs épuisements physiques qu’elle avait eu à l’intérieur de la vallée, la ninja médecin s’entraînait à reprendre une condition physique beaucoup plus acceptable pour elle-même. La course qu’elle avait eu avec Gikan l’avait motivé à vouloir devenir plus performante à ce niveau.


Azuko Uzumaki était la seule à se concentrer sur l’apprentissage du genjutsu par Inuji. La femme avait déjà un niveau plus qu’intéressant dans cet art, notamment pour quelques techniques, dont celle en lien avec son amie la marionnette. Inuji était le mieux placer pour connaitre le niveau nécessaire à atteindre. Il donnait ses conseils et observait, de temps à autre, les progrès de la jeune femme.


Enfin, Fusazô était toujours à vouloir apprendre le senjutsu. Une réelle progression s’était fait depuis. Une première observation pouvait être faite sur le lieu où se trouvaient les trois ninjas. Ils n’étaient plus à l’extérieur du tonneau mais bien de retour à l’intérieur, dans la salle du tout départ. Fusazô n’avait désormais plus besoin de faire un aussi grand vide à l’intérieur de lui-même, il arrivait maintenant à se tenir immobile et à ingérer l’énergie naturelle qu’il ressentait autour de lui. Les déformations étaient toujours présentes ; des pupilles biens dilatées comme celles de Taizô et plusieurs cratères à droites et à gauches, bien que moins grand et gros qu’avant, mais le tout était bien mieux contrôlé et moins présent sur son corps.


Néanmoins, Shizu devait encore être présente. L’Hyuga n’avait plus besoin de faire d’importantes techniques de Raiton pour aider son ami à s’immobiliser, mais Fusazô avait appris à balancer le chakra naturel avec elle à ses côtés. Des tentatives avaient été essayées sans sa présence, mais Shizu agissait comme un réel contre-balancier jusqu’à maintenant. Les changements chez Shizu s’étaient également amplifiés. Ces paupières étaient violacés et plus ça s’approchait du bord de ces dernières, plus la couleur se faisait intense. Les veines apparentes aux tempes de la jeune Hyuga étaient, elles, aussi beaucoup plus colorées que la dernière fois. C’était la même chose pour quelques veines de ses poignets s’étalant sur tous ses avant-bras, l’intérieur de ses mains avait gagné en intensité. Finalement, ses lèvres étaient elle aussi beaucoup plus foncées… Tous ces effets n’avaient fait que progresser avec le temps et Shizu ne niait pas qu’il puisse s’agir d’effet secondaire lié au senjutsu, elle ressentait définitivement plus cette énergie circulée en elle. Malheureusement, ou heureusement, Inuji observait ce phénomène pour la première fois et ne pouvait l’expliquer, sans par contre ne pas vouloir s’en intéresser. Les démangeaisons étaient beaucoup plus supportables avec le temps… Il était peut-être à en comprendre qu’il n’y avait peut-être pas de crainte à se faire à ce niveau.


En bref, Furûtsu était en grande préparation, mais n’était pas la seule à le faire. La Canopée était de plus en plus parer à devoir accueillir de prochains visiteurs dans les semaines à venir. Tout n’était pas encore prêt, mais les membres ne perdaient pas de temps à finaliser les choses. Justement, Ruito, seul, rentra dans la petite maison qu’il leur servait de refuge pour le moment. Dans la hâte, il regardait un peu partout dans la pièce, cherchant visiblement quelque chose, mais fut interrompu. Kyûsaku descendait de l’étage, à l’étonnement de son ninja.]


Ruito : Kyûsaku-sama? Vous avez besoin de quelque chose?


Kyûsaku : Non, ça ira. * S’étire * Je commence à comprendre un peu plus sur les sceaux qu’Inuji a créé sur son tonneau et je crois que je vais peut-être en déceler une faille bientôt. Je dois me changer les idées pour le moment, ça m’aidera peut-être… Comment avance vos préparatifs?


Ruito : Plutôt bien, pour être franc. Tomoo a trouvé plusieurs idées pour bien se préparer à recevoir tous les ninjas de l’autre équipe. On sera peut-être en sous nombre, mais ça devrait le faire.


Kyûsaku : Tu démontres un intérêt pour les pièges depuis un moment, non, Ruito? C’est toi qui avais truqué toi-même ta maison en Iwa, n’est-ce pas?


Ruito (Sourit) : Vous me connaissez bien, Kyûsaku-sama. Je suis agile et rapide, ça me donnera l’avantage si les autres ne s’approche trop près de moi. Takumi confectionne un poison et avec les tests qu’on en a faits, ça va faire une combinaison choc.


Kyûsaku : Bien… Très bien. Vous avez créé des scénarios possibles?


Ruito : Tomoo et Takeru s’en chargent, mais oui. Avec la disparition du tonneau, on est venu à penser qu’ils pourraient former plusieurs équipes. Avec de la chance, ils seront peut-être moins nombreux qu’aux derniers combats.


Kyûsaku : Ou plus nombreux. S’ils sont présents ici, c’est qu’ils auront réussi à se débarrasser de Kiri et ça ne m’étonnerait pas que la Mizukage se soit intéressée à nous. Ils auront peut-être du renfort.


Ruito : Reon l’avait suggéré… Takeru n’y croyait pas trop, mais…


Kyûsaku : Vous serez quatre dans ce combat. Takeru n’aura pas le choix de me suivre à l’intérieur du tonneau. L’avantage avec ce village est qu’il n’y a pas gêneur supplémentaire, comme les ninjas de Kiri et leur Mizukage, mais par contre, il est petit. Vous aurez de la difficulté à les disperser.


Ruito : Eh bien, on comptait sur les pièges et d’autres tactiques, mais c’est certain qu’on sera en désavantage sur le nombre.


Kyûsaku : De plus, Inuji a réussi à envoyer, la dernière fois, deux ninjas et l’un d’eux possédait une invocation inusitée qui donnait un bon avantage à son invocateur. Je doute que ce vieux Nakajima puisse avoir encore beaucoup d’autres ninjas dans sa poche ainsi, mais il ne restera pas là sans défense.


Ruito : On trouvera une solution. De toute manière, l’intérêt est de vous donner suffisamment de temps, à vous et Takeru-sensei, pour entrer et sortir du tonneau, n’est-ce pas?


Kyûsaku : Je vais vous donner un petit coup de main. On ne fera pas les choses à moitié. Ruito, va chercher Takumi et Reon maintenant, ramène les ici.


Ruito (Étonné) : Hum, oui, j’y vais maintenant.


[Ruito abandonna ce pourquoi il était venu à l’origine et s’empressa d’obéir aux ordres de son maitre. Pendant ce temps, Kyûsaku invoqua, suite à une série de mudra, un parchemin plutôt gros. Il le laissa tomber au sol devant lui et, de lui-même, il se déroula presque entièrement. En longueur, il faisait pratiquement la salle en entier. Des dessins complexes, faits des mots et de lettres, recouvraient l’intérieur du rouleau, mais six mots à l’intérieur de cercles se démarquaient plus que les autres. Respectivement, il était écrit «Hebi» (Serpent), «Tora» (Tigre), «Kame» (Tortue), «Ryû» (Dragon), «Tori» (Oiseau), «Same» (Requin). D’autres préparatifs étaient à faire en attendant l’arrivée des deux personnes demandées.


Après un cours délais, Reon et Takumi pointèrent le bout de leur nez à l’intérieur de la petite habitation. Ils n’étaient pas les seuls à être venu, Takeru aussi était présent. Pourquoi Kyûsaku avait-il changé d’activité et que voulait-il à Reon et Takumi? Takeru devait absolument s’assurer des choses et venir voir de lui-même ce que comptait faire son maitre. Sans trop de difficulté, ils purent tous voir les préparations que Kyûsaku avait fait au centre de la pièce.]


Reon : Oh non, pas ça… je reconnais ce parchemin.


Takeru : Que ce passe-t-il, Kyûsaku-sama? Que voulez-vous faire? Y’a-t-il un problème sur lequel je pourrais vous aider?


Kyûsaku : Reon, il est hors de question d’échouer au 7 octobre prochain et je doute qu’à vous quatre seulement vous réussirez à résister à ce qui viendra à vous. C’est un mal pour un bien.


Takumi : J’ai déjà vue ce parchemin aussi, Mitsumi-san m’en a déjà fait… mention.


Takeru : Qu’est-ce que c’est? Suis-je censé savoir de quoi il s’agit?


Kyûsaku : Non et c’est normal, Takeru. Ce parchemin concerne un moment avant ton arrivée officielle dans l’organisation. Tu n’étais pas là quand ça s’est produit.


Reon : On s’en fiche de combien on est, merde! La dernière fois, même avec tous les sharingan braqués sur le tonneau et toutes ces personnes à l’avoir trimbalé, il a fallu près d’une semaine avant qu’il ne disparaisse de tes mains, Reïtarô. Suffit que tu entres discrètement, à toute vitesse dans ce stupide baril, qu’on fasse diversion pendant un moment et, après avoir fait ce que tu avais à faire, tu sors et on s’en va!


Kyûsaku : Tu peux avoir de si bonnes idées par moment, mais par d’autres, tu me fais pitier, Reon. C’est bien plus complexe et tu le sais. La dernière erreur m’est déjà insupportable. Cette fois, il n’y en aura pas. Tu fais ce que je te demande.


Reon : Kssh…


Kyûsaku : Takumi, tu avais raison. J’ai demandé à Mitsumi par le passé de te parler de ce parchemin et normalement, tu dois te souvenir de ce qu’elle t’a dit, n’est-ce pas?


Takumi : Eh bien…


Kyûsaku : Tu t’en souviens ou tu veux que je demande à Takeru de sonder ta mémoire?


Takumi : Je m’en souviens…


Kyûsaku : Parfait. Il n’y aura pas d’erreur et il n’y pas de raison qu’il y en est, compris? Tu sais très bien ce que tu fais, Takumi. Si une erreur se produit, je demanderai à Takeru d’effacer ta mémoire entièrement, même si l’on doit s’y prendre à plusieurs reprises et on recommencera la technique sur Reon encore et encore. Tu comprends la chose?


Takumi : Oui.


Kyûsaku : Je te dirai quand arrêter la technique. Tu es la mieux placée pour la faire, Takumi. Ce n’est pas la première fois que Reon vit la souffrance, il la supporte mieux que bien des gens alors, n’ait pas de crainte.


Reon : Qu’est-ce que t’en sais si je ressens moins la souffrance que les autres?


Kyûsaku : Enlève ta chemise, Reon et agenouille toi à un mètre et demi du parchemin, en face.


Reon : Tss…


[Bien que mécontent, les deux durent s’exécuter dans l’immédiat également. Reon se dévêtit du haut de son corps pour finalement faire face à Kyûsaku, à genou au sol. Takumi faisait dos à Reon. Kyûsaku lui lança un paquet de notes qu’elle attrapa au vol. Elle les regarda un instant et, à contre cœur, commença à rédiger des textes rapides sur chacune d’entre-elles, puis, commençait à les apposer sur le dos de Reon. Kyûsaku aussi continuait ses préparatifs, notamment en s’entaillant le pouce et l’apposant dans chacun des larges cercles sur le parchemin. Il poursuivit également en inscrivant d’autres caractères au sol.]


Takeru : Puis-je savoir ce que c’est?


Kyûsaku : Si tu veux savoir… Les Nakajima étaient réputés par la passé pour être un clan très près des animaux et de la nature. Beaucoup de membres étaient intéressés par le comportement animal et leurs développements, à tel point que certains se sont attribué un animal en guise de symbole personnel. Comme par exemple, Inuji s’est fait attribué le chien. * Pointe du doigt le bout du parchemin * Hideki Nakajima, un neveu lointain de ma mère, représentait le serpent, «Hebi». Tsuya Nakajima, une cousine plus jeune et qui s’intéressait particulièrement au temple du feu de Konoha, représentait le tigre, «Tora». Kai Nakajima, un lointain parent mort par la maladie deux ans après le début la deuxième guerre ninja, représentait la tortue, «Kame». Ryûku Nakajima, un général pendu en Suna durant la troisième guerre, représentait le dragon, «Ryû». Tori Nakajima, je l’ai tué il y a quinze ans pour avoir un peu trop supporté les Uchiwa…


* Étonnement de Takumi et Takeru *


Kyûsaku : Elle représentait l’oiseau, «Tori». Finalement, Saky Nakajima, une femme qui navigua pendant plusieurs années de sa vie sur les flots de notre monde, représentait le requin, «Same». En bref, il s’agit là de titre de membres de ma famille, sur ce parchemin.


Takeru : Je ne saisis toujours pas…


Kyûsaku : À une époque lointaine, les Nakajima avait développé une technique particulière qui fut rapidement considérée comme interdite par la majorité du clan. La simple mention à d’autres personnes externes à notre famille était passible de bannissement, mais je me permets de vous en parler... Certains membres étaient si passionnés par leur animal totem qu’ils arrivaient à se transformer physiquement en cet animal devenant un monstre particulièrement féroce et puissant. Une technique bien efficace contre l’adversaire, mais qui les contrecoups étaient aussi bien dangereux si mal exécuter. Il se trouve que j’ai pu m’intéresser pendant un moment à cette technique, mais aussi aux expérimentations d’Orochimaru et j’y ai trouvé d’autres techniques que je pouvais combiner avec cette première. Takeru, j’imagine que tu te souviens de nos valeureux gardes qui ont perdu la vie contre les Uchiwa, n’est-ce pas?


Takeru (Étonné) : Les gardes? Oui, je me souviens d’eux.


Kyûsaku : Ces personnes n’étaient que des clones des six Nakajima que j’ai mentionnés plus tôt, des corps créer par quelques techniques découvertes. Ils étaient en quelque sorte des premiers essais réussit d’une combinaison encore plus prometteuse… mise à part Reon, bien entendu.


Reon : Ferme-là…


Kyûsaku : On va les refaire.


* Étonnement de Takeru *


Kyûsaku : Takumi, prépare-toi, je me lance.


[Tous les préparatifs de Kyûsaku étaient prêts, enfin. Takumi hésitait, le regard toujours perdu… mais elle se reconcentra un moment pour apposer ses mains au dos de Reon. Des notes près de Kyûsaku commencèrent à prendre feu… une flamme bleue, mais ne consumaient pas les bouts de papier. Kyûsaku exécuta une série de mudra.]


Takumi, à voix basse : * Baisse la tête, ferme les yeux fortement * Pardonne-moi, Reon-san.


Kyûsaku : Sôzô Bourei! (Création d’esprits ancien)


[Kyûsaku apposa ses mains au sol et d’un coup, des filaments de chakra allèrent rejoindre Reon pour l’entourer, comme pris dans un piège de lianes. Deux autres filaments verts firent tout le tour des autres et se dirigèrent vers les mains de Takumi à l’arrière! La jeune ninja eu une aide conséquente pour la technique qu’elle était en train d’exécuter.


Le tout commença vraiment cette fois. Takeru pu faire une première observation sur le corps de Reon. Un morceau de sa peau commençait à être attirer en direction des parchemins, plutôt lentement en premier lieu. Ce morceau n’était d’ailleurs pas le seul, plusieurs parties du corps de Reon commençaient à vouloir se diriger vers le parchemin au sol, puis, un premier se détacha de son corps! La boule de chair alla rejoindre le parchemin pour aller tout juste en dessous de ce dernier ; en dessous d’un cercle voulu.


Reon n’en était pas indifférent et souffrait de la technique, ça n’en resta pas là cependant. Le premier morceau de chair s’était détaché lentement, mais les seconds, en vitesse croissante, se détachèrent à une vitesse beaucoup plus importante! Comme s’il s’agissait d’un morceau d’argile, plusieurs bouts du corps de Reon lui étaient arrachés de manière violente et bien plus douloureuse! Tous ces morceaux de chairs filaient aux mêmes endroits que le premier, sous le parchemin, à des cercles différents. Takeru arrivait à voir, même si un peu dégouté, que certaines choses se formaient sous les six cercles du parchemin!]


Reon : Gnn… aaaarrrghh!!!


[La souffrance était totale pour Reon! Quand un morceau de chair se détachait de son corps, de par la technique de Takumi, le garçon se régénérait rapidement et permettait à la technique de Kyûsaku de pouvoir reprendre ce nouveau morceau de chairs. Ça allait à une vitesse de plus en plus grande! Une image sur deux, Reon semblait se décomposer sur place et l’autre, il retrouvait sa forme régénérée! Takumi devait donner tout ce qu’elle avait pour aider Reon à mieux supporter le tout. Les cris permanant de souffrance de Reon ne l’aidaient pas à supporter la chose. Il s’agissait d’une première fois pour elle et ça lui brisait le cœur de le faire. Toujours la tête basse, les yeux bien crispés, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de pleurer par ce qu’elle faisait subir à son ami.


Ce qui se formait sous le parchemin commençait à de plus en plus à ressembler à quelque chose. Des bouts de chairs dépassaient des côtés et, au fur et à mesure, prenait forme humaine. Six corps, au total, créé à partir de Reon, furent invoqué. Seul les jambes et le haut du corps, à partir des épaules, ressortait de sous le parchemin, mais on pouvait déduire qu’il y avait trois hommes et trois femmes. Ils étaient inertes, les yeux fermées.


Une fois formé, Kyûsaku cessa sa technique sur Reon qui, lui, s’effondra au sol après cette horrible expérience. De la vapeur s’évaporait de son corps et même qu’il semblait avoir maigrit aux yeux des autres. Le jeune garçon respirait à une vitesse folle et tentait de rester éveillé, Takumi se jeta sur lui pour enlever toutes les notes qu’elle avait apposées et pour commencer les soins. Même fatigué, elle démontra avoir beaucoup de chakra encore et les techniques de soins étaient d’ampleur.]


Kyûsaku : Et voilà… Ils sont réussis. Plutôt bien réussit même… Ils feront l’affaire.


Takeru : Ils ont l’air… mort. Que se passe-t-il ensuite?


Kyûsaku : Ce ne sont que des coquilles de chairs, ils sont effectivement morts pour l’instant.


[Kyûsaku fit une nouvelle série de mudra et sur chacun des six cercles du parchemin, des cœurs, de grosseurs différentes, apparurent en leur centre. Takeru arrivait à voir quelques battements se faire par ces derniers. Par rapport au torse des six pantins de chairs, ils étaient tout justes au-dessus de l’emplacement du cœur humain.]


Kyûsaku : La technique des Nakajima était non seulement interdite pour les effets risqués de celle-ci, mais fut interdite aussi suite à une grande controverse puisqu’il demandait, pour s’assurer d’une réussite, de sacrifier plusieurs animaux dont l’on voulait prendre les caractéristiques. Le cœur de l’animal devait être intact et manipuler à l’aide de d’autres techniques bien peu respectés. * Exécute une série de mudra * Keshin Ikimono! (Incarnation de la bête)


[Les six cœurs de tailles différentes s’enfoncèrent à l’intérieur du papier pour le traverser complètement et entrer à l'intérieur de leur corps respectif. Ils traversaient le tout comme s’ils n’avaient pas d’emprise physique sur les objets autour d’eux. Le papier était intact et probablement que la peau des six créations de Kyûsaku devaient elles aussi l’être.


Takeru observa le tout, toujours bien impressionné par une telle technique. Après peu de temps, un premier corps, suivit de d’autre, toujours sous le parchemin déroulé, ouvrit les yeux… Ils étaient bien en vie cette fois-ci. À tour de rôle, chacun arrivait également à respirer l’air ambiant et à comprendre ce qui les entourait. D’un coup, par contre, l’une parmi les six, se prit de spasmes soudains et se débattit avec elle-même. Celles étant sous le titre «Same» (Requin), commençait à se transformer physiquement et à grandir encore plus! Kyûsaku s’empressa rapidement de venir stabiliser le tout et la forcer à reprendre une forme normale à nouveau.]


Kyûsaku : Ah, le corps de Saky a toujours eu de la difficulté à encaisser cette technique, mais il ne lui faut qu’un peu de temps pour s’adapter. Il ne reste que quelques préparatifs et ils seront prêts à vous aider le mois prochain.


Takeru : Cette transformation… Les Kokage ont été créé à partir de cette technique?


Kyûsaku : C’est le cas pour eux aussi, oui. Cependant, j’ai moi-même eu le temps de personnaliser un peu mieux les Kokage… il s’agissait d’ailleurs de d’autres corps de Nakajima que ceux-ci. Les Kokage étaient mieux fait que les six devant vous, mais ils seront suffisant pour l’affrontement. Takeru, tu auras un rôle à jouer avec ces six personnes. Ils ont tous une conscience et connaissent le monde dans lequel ils vivent, mais j’aimerais que tu joues un peu sur leur mémoire pour les aider. Ils devraient rapidement apprendre.


Takeru : Je… je le ferai, maitre.


Reon (Exténué, faible) : * Respire fortement * Ce rouleau… * Respire * tu ne l’as jamais déroulé entièrement. * Respire * Qui est la… qui est la septième personne de ce rouleau?


Kyûsaku : …


Reon : On a du essayer cette technique un bon nombre de fois, mais… * Respire * jamais je n’ai pu voir.


Kyûsaku : Reon… à la fin de tout ceci, lorsque j’aurai récupérer ce que je cherche, tu découvriras qui est cette personne. Tâche de faire en sorte que nous réussissions.


Takumi : Reïtarô… est-ce que… est-ce que je suis le clone de quelqu’un, moi aussi?


Kyûsaku : Non.


Takumi : D’où est-ce que je viens?


Kyûsaku : …


Takeru : Takumi, le maitre vient probablement d’utiliser beaucoup de chakra pour cette technique. Tu devrais garder ton chakra pour lui aussi.


Kyûsaku : Nous en rediscuterons si tu le souhaites, Takumi, mais pas maintenant, d’accord? Takeru, va en ville acheter des vêtements pour nos nouveaux membres. Je vais aller prendre l’air un peu et revenir ici pour voir si ces six-là n’ont pas dégénéré.


Takeru : Très bien…


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Taki – 20 septembre


[Akino et Itomi, en fin de journée, était de retour d’un entraînement à elle à l’extérieur. Puisque les Uchiwa perfectionnaient leur genjutsu, il fallait bien qu’elles aussi puissent s’améliorer à autre chose. Une bonne journée s’était déroulée pour elles, s’entraîner ainsi était toujours le bienvenu pour garder la forme. Cependant, il ne fallait pas se surmener et savoir se détendre à quelques moments pour ne pas provoquer d’accidents inutiles. Il restait encore plusieurs jours de préparations et plus les journées avançaient, plus elles devaient se faire à l’idée qu’elles allaient devoir faire partit d’une équipe allant à la rencontre de Kyûsaku.


Pour le moment, les deux filles étaient de retour à l’intérieur du repaire pour prendre enfin du repos de cette journée.]


Itomi : C’est un endroit génial pour l’entraînement. Une rivière accessible non loin, pas de Sasari dans les jambes, gnihihi, et de bonnes sources thermales pour se décontracter le soir.


Akino : On ne devrait pas trop tarder ici. Il reste peut-être des jours avant qu’Inuji ne change d’endroit pour apparaitre en Konoha, mais plus on attend, plus on laisse à Reïtarô le temps de faire ce qu’il veut.


Itomi : S’il faut se rendre au point d’apparition en Konoha, il faudrait y arriver tous en même temps… pas comme la dernière fois. Une seule erreur et ça pourrait couter la vie à plusieurs d’entre nous et si nous ne sommes plus de la partie, qui le sera? C’est une si bonne idée de vouloir ne pas trop en dire aux autres?... Junko se fait distante ses derniers temps.


Akino : Plus ça va, moins on sait où elle s’entraîne… Au moins, elle revient le soir.


Tsugito, arrivant : Ah, Itomi, Akino… Si vous rentrez maintenant, c’est qu’il doit commencer à se faire de plus en plus tard. Je devrais partir maintenant… hmm.


Itomi : Tu pars Tsugito? Tu retournes sur l’île avec les autres?


Tsugito : Non, je vais attendre les autres pour ça. À vrai dire, puisque je ne fais rien pour le moment, que les autres sont occupés à entrainer vos amis, j’avais dans l’idée d’aller faire de l’exploration en Konoha.


Itomi : Tu ne vas tout de même pas au village en bordure de Suna?


Tsugito : Ah non, non! Je ne vais qu’à la capitale du pays y faire un tour et voir comment ça se déroule par là-bas, simplement. Ça fait un moment que je voulais voir ce village qui on m’a vante les mérites souvent. Une semaine ne sera pas de trop, j’imagine.


Akino : Tu pars maintenant?


Tsugito : Oui, je vais tenter de quitter Taki avant la nuit complète, si j’y arrive. Je ne devrais pas tarder d’ailleurs. On se revoit dans une semaine ou moins. * Fait signe de la main *


[De manière imprévue donc, Tsugito quitta les lieux pour, comme il l’expliquait, faire son propre voyage en solitaire vers le pays de Konoha. Il était vrai que puisqu’il ne connaissait pas autant les autres ici et qu’il ne pouvait apporter aucune réelle aide à l’entraînement des Uchiwa. Son absence n’allait pas trop se faire sentir sur les performances du groupe pour le moment.


Tout ailleurs, malgré ce que disaient Itomi et Akino, Junko était bien à l’intérieur du repaire depuis un moment, seule arpentant les couloirs. Elle en avait fini avec sa journée également et prenait un temps pour se reposer. Tout ce qu’elle faisait, ce fut de visiter les lieux. Le tout était plutôt grand, il y avait beaucoup de chambres, mais de manière général, rien d’inquiétant comme endroit. Furûtsu n’avait absolument rien à cacher et Junko le constatait bien. Elle était dans cet endroit depuis plus d’une semaine maintenant et elle constatait que pour une équipe comme la leur, ils se débrouillaient plutôt bien ici. Ils avaient tout ce qu’il leur fallait et l’endroit avait été réaménagé convenablement pour en faire un endroit bien confortable.


La jeune fille tomba sur une chambre qui appartenait à quelqu’un et dont la porte était entre ouverte. Sans gêne, elle entra à l’intérieur. Junko marchait un peu partout, très curieuse de tout ce qu’elle pouvait y trouver. Il y avait un placard qu’elle ouvrit pour y jeter un coup d’œil, un oreiller sur un lit qu’elle souleva et replaça si jamais quelque chose y’était caché, elle effleurait de ses doigts les murs autour d’elle, un miroir où elle s’amusait à replacer ses cheveux convenablement, etc.


Junko passait le temps à analyser la chambre cherchant à faire disparaitre un certain ennui, mais voulu sortir maintenant. Au dos de la porte, avant qu’elle ne parte, elle vit un manteau accroché sur un crochet. Doucement, la ninja se dirigea vers le manteau pour le décrocher et le contempler dans ses mains. Il était pratiquement identique à celui que Sanshô Nakajima avait pu lui offrir lors de son passage. Profitant de la présence d’un miroir, par amusement et curiosité, elle apposa le vêtement sur elle-même, telle une robe de soirée, simplement pour tenter de voir à quoi elle ressemblerait avec un tel manteau. Elle bougeait légèrement sur place, des hanches, pour créer du mouvement dans le vêtement, puis s’arrêta. Junko repris le manteau entre ses mains et regarda à nouveau le symbole au dos. L’épéiste le fixait en baladant ses yeux pendant un moment.]


Junko : Ce symbole…


[Junko alla même à le toucher de ses doigts, comme tentant d’en comprendre quelque chose… Quelqu’un ouvrit la porte!]


* Étonnement de Junko *


Itomi : C’est toi? Qu’est-ce que tu fais dans la chambre de Kumiko?


Akino : T’es pas en train de voler alors qu’on s’entraîne quand même? C’est ça que tu fais toute la journée?


Junko (Sourit) : Peut-être bien.


Akino : Dépose le où tu l’as trouvé, voleuse, et sort. Si t’as d’autre chose en poche, rend les aussi.


Junko : * Soupire * Y’a rien à voler ici. Je ne vole que pour de bonnes raisons et… Enfin, vous… Tss, laissez tomber. * Redépose le manteau *


Itomi : Tu t’entraînes seule dernièrement, pourquoi?


Junko : Lâchez-moi à la fin! Ce n’est pas parce que je fais quelque chose à chaque fois que vous devez en soupçonner quelque chose d’autre! Je vous l’ai dit, je ne suis pas ici pour vous espionner mais simplement, car vous avez besoin d’aide!... ou pour être un stupide bouche trou. Comme j’ai l’air de tant vous embêter, même les Uchiwa, je me suis dit qu’il valait peut-être mieux que je m’entraîne seule tout compte fait!


Akino : * Soupire * Toute cette histoire qui tourne en rond…


Junko : Une fois que tout ça sera terminé, vous n’aurez plus dans mes pattes et la remplaçante ne sera plus jamais dans vos jambes… Je vais rejoindre ma chambre, maintenant.


Itomi : Hum, Junko… tu… tu sais peut-être déjà, mais on a des sources d’eau chaude ici et…


Akino : Ne lui dit pas, Itomi!


Itomi : Junko n’est pas la personne que j’apprécie le plus au monde, mais… maintenant… Junko, si tu veux un peu de compagnie pour passer le temps sans paraitre étrange, on y allait justement, Akino et moi.


Akino : C’est pas grave si elle est seule, c’est pas une gamine.


Itomi : J’ai du mal à l’idée qu’on puisse complètement délaisser quelqu’un ainsi… ça va à l’encontre de mes valeurs…


Junko : Des bains, avec vous?


[Junko pris un temps pour fixer les deux filles qui lui proposait de l’accompagner pour se détendre un moment. Elle réfléchissait à certaine chose à propos de ce groupe et des rencontres qu’elle avait fait depuis plus de deux semaines maintenant. Junko détourna également le regard vers le manteau qu’elle venait de déposer au dos de la porte, spécialement le symbole…]


Junko (Sourit) : J’imagine que ça va être l’endroit parfait pour vous montrer que je n’ai rien à vous cacher.


Akino : Tss, bon sang… et dire que c’était censé être un moment de détente.


Itomi : Dans ce cas… * Sourit * Allons-y.


Fin du chapitre 281

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